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V1 – Avril 2012
FNEHAD Guide d’élaboration d’un SDSI
Sommaire
INTRODUCTION------------------------------------------------------------------------------------------------3
2. LE MODÈLE DE SDSI----------------------------------------------------------------------------------3
ANNEXES------------------------------------------------------------------------------------------------------3
A.1 Glossaire....................................................................................................................... 3
A.2 Cartographie des processus de l’HAD...........................................................................3
INTRODUCTION
Ce guide fait partie du « kit SDSI » élaboré par la FNEHAD. Il accompagne le modèle de SDSI.
Le kit a pour objectif d’aider les établissements d’HAD à produire rapidement un SDSI répondant aux
objectifs d’un tel document et conforme aux référentiels en la matière.
aider les établissements à utiliser le modèle de SDSI en leur proposant des outils et des exemples.
Le kit est plus particulièrement destiné aux établissements d’HAD autonomes. Il peut bien entendu être
exploité par des HAD adossés à un hôpital ou une clinique pour appréhender les spécificités liées à leur
activité d’HAD et les intégrer dans leur SDSI d’établissement ; dans ce cas, les modèles de processus et
de cartographies devront être complétés.
Enfin, le kit est conçu pour être utilisé dans le cas où le SDSI est un des volets du Projet d’Établissement
(PE), qui devrait être le cas général (dans ce cas le SDSI s’appelle plutôt le « projet de système
d’information »). Dans les autres cas, la méthode et le modèle devront complétés par des éléments
généraux comme, par exemple, la présentation de l’établissement.
Les modèles et exemples sous forme de schémas sont réunis dans le fichier Powerpoint fourni avec ce kit.
Les systèmes et technologies de l’information sont des facteurs de plus en plus déterminants pour
répondre aux objectifs de qualité et de sécurité des soins et aux attentes des patients et des tutelles, mais
aussi pour améliorer le bon fonctionnement quotidien et la performance économique d’un établissement. À
cet égard le SDSI est un élément essentiel de planification et de pilotage.
Outil de management, le SDSI est par ailleurs obligatoire pour répondre aux exigences qui s’imposent aux
établissements de santé. Cette obligation provient d’une double source :
d’une part, les projets d’établissement doivent comporter un volet Système d’Information.
d’autre part, le SDSI fait partie des exigences de certification des établissements de santé. Le critère
5.1 précise ce qui est attendu d’un SDSI.
o Prévoir : Un schéma directeur du système d’information est défini en cohérence avec les
orientations stratégiques et en prenant en compte les besoins des utilisateurs.
o Mettre en œuvre : Le système d’information facilite l’accès en temps utile à des informations
valides. Le système d’information aide les professionnels dans leur processus de décision.
o Évaluer : Le système d’information est évalué et fait l’objet d’actions d’amélioration.
Le SDSI s’intéresse au SI au sens large c'est-à-dire aux applications et aux technologies qui permettent
d’informatiser les processus métier de l’établissement ; il s’intéresse également au management du SI.
d’une trajectoire de mise en œuvre de la cible, avec des projets fonctionnels, techniques et
organisationnels.
le détail des fonctionnalités à couvrir par les applications ; c’est le rôle des études détaillées et des
cahiers des charges de consultation ;
le contenu détaillé de l’information (ex : contenu d’un dossier patient informatisé, d’un intranet…).
Le SDSI n’est pas un cahier des charges ; c’est le document de référence pour les cahiers des charges à
venir.
Voici ces principes usuels et la manière dont ils sont mis en œuvre pour produire le SDSI de l’EHAD.
1) L’alignement du SDSI sur la stratégie, les objectifs et les processus métier de l’établissement
La vérification que ces objectifs sont pris en compte dans la définition du SI cible (la liste des
objectifs est utilisée comme « check-list ») ;
Une analyse du SI basée sur les processus métier de l’établissement ; la cartographie des
processus, reprise en annexe, est issue du Livre blanc des systèmes d’information en HAD
(FNEHAD – juin 2009).
1
Cf. notamment l’étude GMSIH « Élaboration du schéma directeur des systèmes d’information » V1.0 de décembre
2007
La prise en charge des patients , qui recouvre les processus de la partie centrale de la cartographie
et toutes les activités liées au circuit du médicament,
3) L’urbanisation du SI
Ce principe consiste à organiser et optimiser à la fois l’architecture applicative (un seul module SI par
fonction métier si possible), les flux et interfaces (standardisation et interopérabilité, utilisation d’un
gestionnaire de flux permettant d’éviter des échanges directs d’application à application) et la gestion des
référentiels (nomenclatures, structures, codifications…).
En pratique, il convient de mettre en place un groupe de travail (GT) pluri-professionnel piloté par un
responsable métier (ex : médecin coordonnateur, cadre de santé) ou par un binôme métier / informatique,
qui peut être élargi aux représentants des patients et à certains partenaires de l’établissement.
Ce GT produit des documents de travail qui, dans une démarche classique de Projet d’Établissement, sont
présentés pour complément et validation à un comité de pilotage du PE ou au comité de direction de
l’établissement.
Les travaux du GT pourront se dérouler en quatre phases (ce sont les phases habituelles d’une démarche
d’élaboration de PE) :
Une phase de cadrage, qui consiste à identifier les orientations stratégiques et les objectifs
opérationnels de l’établissement à prendre en compte dans le SDSI, et à définir l’organisation et la
méthode de travail. Cette phase est général pilotée par la direction de l’établissement et commune à
tous les GT du PE.
Une phase d’étude de l’existant et des besoins. Cette phase est à organiser par
domaine, selon le découpage présenté plus haut. Pour chaque domaine, le groupe
de travail SI pourra :
Recenser les solutions informatiques et les activités non informatisées (« papier »)
Dresser le bilan du SDSI précédent
Établir un diagnostic forces / faiblesses (cf. le modèle de « SWOT » présenté au chapitre 3),
Identifier les grands besoins en se basant à la fois
o sur les objectifs et orientations de l’établissement, issus des autres GT
du PE et en particulier du projet médical, mais aussi du CPOM ou du
contexte national ou régional,
Une phase de définition de la cible. Cette phase consiste à définir des solutions cible en termes
d’infrastructure, d’applications et d’organisation, pour prendre en compte les orientations
stratégiques et répondre aux besoins.
Une phase de définition des modalités de mise en œuvre. Cette phase consiste à
identifier les grands projets nécessaires pour passer du SI actuel au SI cible (projets applicatifs,
projets techniques, projets organisationnels, actions de conduite de changement) ; ces projets
feront l’objet de fiches détaillées jointes en annexe du SDSI ;
définir la trajectoire de mise en œuvre de ces projets majeurs et des autres actions inscrites au
SDSI ;
définir l’organisation et la gouvernance à mettre en place pour gérer le SI et pour piloter la
réalisation du SDSI ;
chiffrer les coûts financiers et l’effort interne nécessaires pour mettre en œuvre le SDSI et pour
maintenir le SI tout au long de la période de réalisation du SDSI.
Cette phase est souvent conduite par un groupe restreint piloté par la direction et non pas par le GT
dédié au SI.
2. LE MODÈLE DE SDSI
Le texte du modèle est à adapter à chaque établissement. Le texte prêt à l’emploi est en caractères
normaux ; le texte en italiques constitue une aide à la rédaction pour les parties de texte à rédiger par
l’établissement.
Les champs à remplacer (nom de l’établissement, période couverte par le SDSI…) figurent entre les
signes < > pour permettre de les remplacer plus facilement de manière automatique.
La suite de ce chapitre présente des recommandations et des exemples pour les différentes parties du
modèle.
Les objectifs de l’établissement, qui sont les objectifs stratégiques que vise l’établissement.
Exemples : le développement de la chimiothérapie à domicile, l’extension de la couverture
géographique, la mise en place d’une PUI, le développement de la mobilité et de l’informatique au
domicile. Le SDSI devra accompagner la réalisation de ces objectifs. Il est donc indispensable de les
identifier et d’analyser les impacts potentiels sur le SI. Dans le tableau qui suit (§ 1.1), il faut se
limiter aux objectifs stratégiques qui ont un impact sur le SI.
Les objectifs opérationnels liés aux SI, qui sont les objectifs plus « techniques » au sens large, que
le SDSI doit prendre en compte pour améliorer les fonctionnalités, pour suivre l’évolution des
référentiels ou pour renforcer la sécurité. Exemples : le déploiement de l’identifiant national de santé
(INS), du DMP, de la carte CPS ; ou la mise en place d’un plan de secours informatique (PRA). Ces
objectifs opérationnels sont alimentés par :
L’évolution des référentiels nationaux (le « cadre d’interopérabilité des SI de santé » CI-SIS)
Les recommandations de la FNEHAD (Livre Blanc)
Les projets communs issus de l’étude ASIP FNEHAD
Les projets régionaux autour des SIS (ex : mise en place d’une solution mutualisée entre
établissements d’HAD)
L’évaluation et/ou les audits internes (ex : manque de performance ou de sécurisation de telle
application)
L’étude des incidents récurrents touchant le SI (ex : un modèle d’équipement non fiable)
Les besoins remontés par les utilisateurs (ex : remédier à telle lacune logicielle ou mettre en
place une interface pour éviter des ressaisies)
Le diagnostic fait en groupe de travail (forces, faiblesses, opportunités, menaces).
L’essentiel n’est pas de bien classer les objectifs. Il est d’identifier tous les objectifs.
Exemple
Exemple
2 – DÉFINITION DU SDSI
2.1 Le SI actuel
2.1.1 Cartographie du SI
2.1.1.1 La cartographie applicative représente les applications (ou logiciels) et les fonctions informatisées.
Celles-ci sont regroupées par processus (selon un code couleur qui est issu de la cartographie des
processus). Cette cartographie matérialise également les principales interfaces entre applications.
L’EHAD utilise 5 logiciels métier dont un logiciel A qui regroupe les principales fonctionnalités, et des
logiciels spécialisés pour la gestion des tournées (interfacé avec le précédent), pour la PUI (logiciel
non interfacé), pour la comptabilité (interfacé)…
Il utilise également des outils de bureautiques et de messagerie classique ; celle-ci est externalisée
auprès d’un prestataire, de même que le site internet.
La paie est réalisée par un prestataire extérieur ; l’EHAD lui fournit en entrée un fichier issu de la
gestion des plannings du personnel.
L’EHAD héberge lui-même l’essentiel de son informatique (2 serveurs au siège), sauf la messagerie
et le site internet
Ces paragraphes complètent l’état des lieux. Ils sont importants pour expliquer quel est l’existant sur ces
sujets qui seront repris dans la cible.
2.2 Le SI cible
C’est le cœur du SDSI car le SI cible est conçu pour répondre aux objectifs définis au chapitre 1. Il s’agit
de définir une cible cohérente avec les objectifs et aussi « urbanisée » que possible.
La conception du SI est à conduire en GT, éventuellement avec l’aide d’une assistance à maîtrise
d’ouvrage et en interrogeant les éditeurs et prestataires.
Une fois le SI cible schématisé (cf. exemple de cartographie plus loin), il est nécessaire de vérifier que tous
les objectifs du chapitre 1 sont bien pris en compte (se servir de la liste des objectifs comme check-list).
2.2.2.1 La cartographie applicative part de la cartographie de l’existant et met en évidence les grandes
évolutions.
a décidé de se doter d’un nouveau logiciel couvrant toutes les fonctionnalités de prise en charge du
patient, incluant la gestion des demandes, la réalisation des soins (prescriptions, plans de soins), la
dispensation pharmaceutique ; les logiciels de gestion des plannings du personnel et des tournées
sont a priori conservés ;
souhaite se doter d’un logiciel de gestion de la qualité et des risques interfacé avec le dossier
patient, et d’un outil décisionnel,
veut mettre en place un logiciel spécialisé pour la gestion des échanges électroniques, capable
d’alimenter le DMP et d’échanger des données et messages sécurisés avec l’extérieur.
2.2.2.2 La cartographie technique est à élaborer par différence avec celle de l’existant.
Ces deux paragraphes font écho à ceux présentés dans la description du SI existant. Ils sont importants
pour démontrer que l’établissement se préoccupe non seulement du contenu du SI mais aussi de son
management et de son environnement.
Les projets et les plans d’actions permettent de passer du SI actuel au SI cible, y compris sur les aspects
d’organisation et de gouvernance.
Un projet regroupe des moyens et des activités pour atteindre une cible donnée dans un délai donné. Le
choix du périmètre d’un projet est important : trop large, il sera difficile à maîtriser et risque d’être trop long
(il faut éviter les projets de plus de 2 ans) ; trop segmenté, on risque de créer trop de petits projets qu’il
sera difficile de coordonner.
Les projets majeurs à présenter ici sont les projets importants en termes de moyens, de calendrier et/ou
de risques. Ce sont ceux que l’établissement choisit d’individualiser et de confier à une équipe projet. Ils
font l’objet d’une fiche projet. Ce qui n’est pas géré en mode projet sera réparti dans les plans d’actions
présentés au § 3.2.
Il est important de faire le lien entre les projets et les objectifs mentionnés au chapitre 1 (c’est un moyen de
vérifier l’alignement du SI sur les objectifs de l’établissement). La colonne « objectifs du projet » reprendra
des objectifs mentionnés au chapitre 1, éventuellement complétés par des objectifs qui seront apparus au
cours de la démarche. Un projet peut répondre à plusieurs objectifs.
Ces plans d’actions reprennent les actions importantes du SDSI qui ne sont pas dans des fiches projet.
L’objectif ici est de les recenser pour ne rien oublier lorsque l’équipe chargée de piloter le SI construira son
planning opérationnel.
Pour élaborer le calendrier, il faut tenir compte du poids des projets à réaliser (les fiches projet proposent
une estimation) et des plans d’action, des moyens de l’établissement, et des contraintes internes et
externes, notamment en termes de ressources mais aussi au plan technique (un projet peut être un pré
requis pour un autre).
L’élaboration du calendrier peut conduire, après analyse des charges ou de la faisabilité, à écarter ou à
différer des projets ou des plans d’actions. Seuls les projets et plans d’actions validés doivent apparaître
dans ce chapitre.
3.1.2 Le SWOT
Le SWOT2 est un outil synthétique et efficace pour établir le diagnostic d’un système, d’une organisation
ou d’un projet.
Il est recommandé de l’utiliser dans le cadre du GT du SDSI, soit par domaine, soit globalement.
Forces Faiblesses
Logiciel bien maîtrisé par les utilisateurs Ne permet pas d’informatiser la PUI de manière
Logiciel fiable intégrée (=> achat d’un logiciel spécialisé et
réalisation d’interfaces)
Fonctions de PMSI et de facturation très
performantes N’est pas utilisable facilement sur tablette
Ne gère pas les demandes d’admission
2
« Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats » ou Forces Faiblesses Opportunités Menaces (risques)
Opportunités Menaces
L’offre des éditeurs a évolué Pérennité de l’éditeur, et capacité à assurer
L’évolution des technologies facilite la l’homologation INS / DMP et les autres
mobilité et la dématérialisation du dossier évolutions attendues
La fiche projet est une première analyse du projet (cadrage). Elle permet de vérifier que le projet est
clairement défini en termes d’objectifs, de ressources et de calendrier, et qu’il est faisable.
Objet du projet Décrire le périmètre du projet (en quoi il consiste, ce qu’il recouvre) et à quels
objectifs du SDSI il répond (ceux du chapitre 1)
Le projet consiste à informatiser le processus de gestion de la qualité et des
risques. Il recouvre :
- La gestion documentaire (description des processus, gestion des
procédures et bonnes pratiques, avec accès aux documents depuis le
dossier patient)
- La gestion des événements indésirables et autres dysfonctionnements
(avec gestion des événements indésirables intégrée au dossier patient)
- La gestion des risques (identification, évaluation, suivi, cartographie)
- La gestion des audits et inspections
- La gestion des plans d’actions et plans d’amélioration.
Ce projet répond aux objectifs suivants du SDSI :
- Amélioration de la qualité et de la sécurité des soins
- Mise en place d’une gestion documentaire conforme aux exigences de la
certification
- Renforcement de la gestion des risques au sein de l’établissement.
Bénéfices Bénéfices qualitatifs
attendus Uniformisation des pratiques entre intervenants
Rapidité de mise à disposition des procédures et bonnes pratiques
Amélioration de la remontée des EI et du circuit de traitement
…
Bénéfices quantitatifs
Suppression des impressions papier et des classeurs. Gain estimé à 1.000
euros / an
…
Étapes et 1. étude détaillée et rédaction de cahier(s) des charges Mars 2013
calendrier :
2. consultation et choix d’une solution Juillet 2013
3. paramétrage et tests de la solution Décembre 2013
4. rédaction des procédures et des supports de formation Décembre 2013
5. formation des utilisateurs Janvier 2014
6. déploiement Février à mai 2014
Modèles de tableau pour consolider les charges et les budgets des projets.
ANNEXES
A.1 Glossaire
PE Projet d’établissement
SI Système d’information