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D’une fonction support, bien souvent considérée comme secondaire, la DSI est devenue une fonction
stratégique.
La direction des systèmes d’information (DSI) est la fonction responsable des : matériels / logiciels /
télécommunication. Elle est chargée de la définition de l’architecture, de la conception, de
l’installation, du déploiement et de l’exploitation du SI. C’est une direction transversale dont la
performance impacte l’ensemble de l’organisation. La qualité de la communication entre DSI et
directions métiers est une priorité pour toute DSI.
De DI à DSI pour devenir aujourd’hui DSIN (Direction des systèmes d’information et du numérique. A
l’origine, la DI, fonction support, était considérée comme un centre de cout (une charge pour
l’entreprise).
La DSI ne se contente pas de délivrer des outils techniques, elle participe à la stratégie et met en
place des processus transversaux en interaction permanente avec l’ensemble des directions. La DSI
est considérée comme une centre de profit lorsqu’elle crée de la valeur pour l’organisation.
La DSIN intègre une dimension numérique et digitale (cloud, big data, IA, réseaux sociaux).
2) L’organisation de la DSI :
A) Organigramme classique :
La maintenance informatique vise à préserver les performances, mettre à jour et corriger les
éventuels défauts du SI. Elle présente 3 niveaux :
B) Organigramme matriciel :
L’organisation matricielle (centre de profit) consiste à instaurer une DSI par entité métier avec une DSI
globale qui organise le tout. L’objectif est que chaque DSI métier soit proche de ses utilisateurs pour
assurer un bon niveau de service (un pole SI spécifique à chaque métier).
Il est généralement préférable de rattacher la DSI à la DG, mais certaines organisations la rattache à la
DAF avec certaines limites :
- Directeur des systèmes d’information : manager l’équipe de la DSI et communiquer avec les
autres directions
- Chef de projet : définir, piloter, mettre en œuvre le projet
- Responsable de la sécurité du SI : sensibiliser et former aux enjeux de la sécurité
- Concepteur / développeur : analyser les besoins
- Technicien d’exploitation réseaux : gérer les incidents d’exploitation
- Technicien support utilisateur : suivre les incidents
La DSI travaille en étroite collaboration avec la DG et l’ensemble des directions métiers (utilisateurs
des SI), elle interagit avec toutes les fonctions de l’entreprise et intervient à différents niveaux de
l’organisation. Cette communication doit permettre :
La qualité de la communication entre la DSI et les directions métiers est devenue une préoccupation
pour les DSI. Il est possible de classer les relations entre les 3 types de directions (DSI, DG, DM) en 3
catégories directement corrélée aux objectifs de l’organisation ou aux problématiques attachés aux
SI :
1) Les typologies de SI :
Il est possible de structurer le SI autour des niveaux hiérarchiques de l’organisation pour répondre
efficacement aux différentes attentes des différents niveaux :
Les STT exécutent et enregistrent l’ensemble des transactions quotidiennes et courantes. Ils se
déploient dans toutes les fonctions et métiers de l’entreprise (traiter les commandes clients,
élaboration des bulletins de salaires …). Leur bon fonctionnement est essentiel à l’activité
opérationnelle de l’entreprise.
Les SIG fournissent des indicateurs et des rapports quotidiens aux gestionnaires. Ils offrent de la
visibilité sur les opérations courantes et routinières et permettent un meilleur pilotage de l’activité.
Les SIG sont alimentés exclusivement par les STT qui fournissent les données transactionnelles et sont
utilisés par les cadres intermédiaires.
Les SAD permettent de répondre à des questions ponctuelles et complexes en fournissant des
rapports interactifs non formatés. Ils aident les cadres intermédiaires pour la prise de décision . les
SIG apportent des réponses sur des questions quotidiennes et récurrentes, les SAD quant à eux
permettent une analyse de données plus poussée, ils sont alimentés par les données des STT, SIG et
sources externes.
A partir d’un grand volume de données, interne et externe à l’organisation, le SID fournit aux
dirigeants des données actionnable pour la prise de décision. Ils sont précieux pour la prise de
décision stratégique des cadres supérieurs.
Le système décisionnel permet de transformer les données brutes issues des systèmes
transactionnels, en informations utiles à la prise de décision. La Business intelligence (BI) fournit des
états, TDB ou reporting permettant de prendre des décisions éclairées.
- D’une alimentation : c’est la phase la plus critique, il faut choisir avec attention les données à
importer en veillant à leur fiabilité et à leur volume.
- D’un espace de stockage : stockage de données dans un espace unifié = entrepôt de données
ou data warehouse.
- D’une diffusion : des générateurs d’états (rapports, indicateurs, cubes) sont utilisés afin de
présenter l’étude aux utilisateurs finaux ou décideurs.
Une application CRM vise à optimiser le traitement et l’analyse des données relatives aux clients et
prospects. Un CRM classique propose de nombreuses fonctionnalité comme : la gestion de contacts,
le suivi des devis ou commandes, historisation des échanges, enquête de satisfaction …
Il permet de capitaliser les informations relatives aux prospects et clients en vue d’un ciblage plus
efficace du discours commercial. Il existe 3 principaux bénéfices attendus de l’utilisation du CRM :
Le SCM vise à anticiper et piloter des flux physiques de l’organisation, de la demande client, aux
approvisionnements provenant des fournisseurs. Il permet de définir la meilleure prévision de ventes
possible et les quantités à stocker, produire et approvisionner. L’application SCM gère les différents
flux (physique, financiers et d’informations) afin de trouver un équilibre entre la satisfaction client et
ce qui est rentable pour l’entreprise. Elle propose de nombreuses fonctionnalités telles que la
planification de l’approvisionnement, la logistique, la production.
Grâce au SCM il est possible d’obtenir un meilleur résultat en optimisant la chaine globale plutôt
qu’en optimisant individuellement chaque élément de la chaine.
Un SIRH couvre l’ensemble des processus opérationnels d’une DRH. Son périmètre s’étend du
recrutement à la gestion des carrières en passant par la paie, la formation …
D) Le SI de finance et comptabilité :
Le terme progiciel est une contraction de « produit » et « logiciel », c’est un logiciel standard
commercialisé par un éditeur (organisation qui conçoit, développe et commercialise des progiciels)
pour répondre aux besoins partagés par le plus grand nombre.
Avantages Inconvénients
Couts plus faibles, Rigidité car ne répond pas aux besoins
Délais de mise en œuvre plus rapide spécifiques de l’organisation.
L’éditeur assure la mise à jour, sa maintenance Le client est dépendant de l’éditeur
Formation facilitée par recrutement de salariés
déjà formés sur ces outils
Une application spécifique est une solution conçue et développée pour répondre spécifiquement aux
besoins propres d’une organisation. Elle est développée par une entreprise de services numériques
(ESN => les principales sont IBM, Accenture et Cap Gemini).
Avantages Inconvénients
Souplesse : s’adapte aux besoins Couts plus importants
Avantage concurrentiel peut en découler Délais de mise en œuvre plus long
L’organisation est propriétaire de son SI mais Absence de retours d’expériences d’autres
sera dépendante de l’ESN utilisateurs
Un logiciel libre est un logiciel dont l’utilisation, l’étude, la modification ou la duplication sont
permises, techniquement et légalement. Selon la Free Software Foundation (FSF), organisation
américaine qui promeut les logiciels libres.
Il est possible de vendre un logiciel libre mais l’acheteur pourra le redistribuer gratuitement. Le
mouvement du logiciel libre est avant tout éthique et philosophique, basé sur le partage de la
connaissance. Le mouvement open source met en avant les avantages pratiques des logiciels libres
(=logiciel au code source ouvert).
Un logiciel propriétaire est un logiciel ne permettant pas d’exercer légalement ou techniquement les
quatre libertés des logiciels libres. L’auteur du logiciel garde le contrôle de l’évolution de la
distribution ou de l’usage. Son utilisation est encadrée par une contrat de licence utilisateur final
(CLUF). Ils sont généralement payant mais il existe certains Freewares (ex : Google Chrome).
3) L’urbanisation des SI :
Beaucoup de grades organisations ont eu tendance à superposer leurs applications sans cohérence
globale. A la fin des années 80, ceratines organisation considèrent leur SI trop complexe et trop
rigide.
L’urbanisation du SI vise à construire pas à pas un nouveau système cible aligné sur la stratégie de
l’entreprise. La démarche consiste à :
La cartographie, étape cruciale de l’urbanisation, est une représentation graphique du SI ainsi que de
ses connexions avec l’extérieur. Elle doit permettre de :
Un SIIO vise à optimiser les relatons entre une organisation et ses parties prenantes (clients et
fournisseurs). En évitant des échanges d’informations manuels (téléphone, courrier, mails), un SIIO
optimise des processus reliant plusieurs organisations.
- Ses relations avec ses fournisseurs : optimiser les processus liés aux fournisseurs (stocks,
fluidité du transport, simplification des commandes) en intégrant son SCM avec le système de
gestion des stocks ou supply-chain des fournisseurs.
- Ses relations avec ses clients : optimiser ses processus liés aux clients (amélioration du
process vente, de la connaissance client, fidélisation) en intégrant son CRM avec le système
Achat de ses clients.
La mise en place d’un SIIO doit être alignée avec les objectifs stratégiques de l’organisation. Ainsi, une
organisation qui pévéligie son indépendance ne sera pas disposé à une telle intégration. Elle induit
également des changements organisationnels :
- Le SIIO séquentiel : correspond à des systèmes reliés en accord avec la séquence d’activités
de la chaine d’approvisionnement. Il permet d’optimiser l’intégralité des processus de la
supply chain allant du fournisseur au consommateur final.
- Le SIIO de réseau : permet un travail collaboratif entre différentes organisations. Les relations
sont réciproques, chaque organisation est interdépendante des autres.
- L’échange de données informatisé (EDI) : technologie qui permet de remplacer les échanges
physiques de documents. Les données EDI sont structurées selon des normes techniques
internationales de référence. Les échanges EDI sont prédéfinis sous un format normé.
- L’extranet : les échanges d’informations par extranet so,t plus variés et riches
- L’application propriétaire : nécessite un déploiement et une maintenance au sein de chaque
organisation. Elle est donc plus lourde à mettre en œuvre mais offre le niveau d’interactivité
le plus poussé (ex : France billet qui centralise l’activité de billetterie et qui est accessible aux
différentes parties prenantes).