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Appréciation du contrôle
interne
Les principaux moyens mis en œuvre par l'entité pour s'assurer du bon fonctionnement du contrôle interne,
ainsi que la manière dont sont mises en œuvre les actions correctives.
Le système d'information relatif à l'élaboration de l'information financière.
1. Le principe d'organisation
Un manuel des procédures est prévu par l'article 1er du décret du 29/11/93 : « Un document décrivant les procédures
et l'organisation comptable est établi par le commerçant dès lors que ce document est nécessaire à la compréhension
du système de traitement et à la réalisation des contrôles. »
Dans la grande entreprise, une diffusion par écrit des instructions est indispensable et entraîne l'établissement d'un
organigramme et d'un manuel des procédures.
Dans une entreprise plus modeste, ce manuel est préférable même si une simple information verbale peut paraître
suffisante.
2. Le principe d'harmonie
Le contrôle interne doit être adapté à l'entreprise et son environnement.
Il est inutile de multiplier les procédures longues et coûteuses si le rapport coût / efficacité n'est pas satisfaisant. Il
faut comparer le coût de la procédure avec le coût entraîné par la survenance du risque. Une procédure peut être
efficace si elle permet d'éviter toute fraude, mais non efficiente si son prix est très élevé.
Dans une petite entreprise, un contrôle interne plus modeste sera compensé par le fait que le chef d'entreprise
connaît mieux son personnel et ses activités.
3. Le principe d'intégration
Des informations semblables qui figurent dans des documents différents doivent être recoupées afin de s'assurer de
la fiabilité des informations.
L'utilisation d'un compte de virement interne entre le journal auxiliaire banque et le journal auxiliaire caisse peut
induire une erreur sur le montant comptabilisé dans le cas d'une remise de liquidités en banque.
La facture émanant d'un fournisseur devra être comparée avec le bon de commande avant d'être comptabilisée
puis payée.
L'utilisation de l'informatique facilite les recoupements qui peuvent être assurés de manière automatique. Par
exemple, tout bon d'entrée de matières est comparé par l'ordinateur à une facture d'achat puis à un décaissement
fournisseur.
Le contrôle réciproque consiste à vérifier par un agent différent le résultat obtenu par une autre personne. Par
exemple, le suivi des comptes clients ne doit pas être assuré par le trésorier qui pourrait voler un chèque et ainsi
s'abstenir de relancer le client.
Pour exercer ses responsabilités en toute connaissance de cause, le Comité d'audit peut entendre le responsable de
l'audit interne, donner son avis sur l'organisation de son service et être informé de son travail. Il doit être en
conséquence destinataire des rapports d'audit interne ou d'une synthèse périodique de ces rapports.
3. L'audit interne
Lorsqu'il existe, le service d'audit interne a la responsabilité d'évaluer le fonctionnement du dispositif de contrôle
interne et de faire toutes préconisations pour l'améliorer, dans le champ couvert par ses missions.
Il sensibilise et forme habituellement l'encadrement au contrôle interne, mais n'est pas directement impliqué dans
la mise en place et la mise en œuvre quotidienne du dispositif.
Le responsable de l'audit interne rend compte à la Direction Générale et, selon des modalités déterminées par
chaque société, aux organes sociaux, des principaux résultats de la surveillance exercée.
4. Le personnel de la société
Chaque collaborateur concerné devrait avoir la connaissance et l'information nécessaires pour établir, faire
fonctionner et surveiller le dispositif de contrôle interne, au regard des objectifs qui lui ont été assignés. C'est le cas
des responsables opérationnels en prise directe avec le dispositif de contrôle interne, mais aussi des contrôleurs
internes et des cadres financiers qui doivent jouer un rôle important de pilotage et de contrôle.
a. La structure fonctionnelle
Surcharge de commandement :
Dualité de commandement :
Fonctions
Tenue de la caisse
Les différentes étapes de la démarche du réviseur peuvent être résumées sur le diagramme suivant :
a. L'interview
En l'absence de manuel de procédures, la prise de connaissance s'effectuera sous forme d'interviews ; cette
technique pourra également être très utile dans un environnement très codifié, car elle permettra de s'assurer que
les procédures en vigueur sont comprises et appliquées par les collaborateurs de l'entreprise.
C'est la technique de prise de connaissance la plus informelle. Elle consiste à se faire décrire la procédure en vigueur
sans utiliser le moindre support. Cette description narrative est également appelée mémorandum.
L'auditeur peut utiliser des questionnaires descriptifs comme support de la discussion. Ils sont utilisés comme des
éléments de référence qui lui permettent de ne pas oublier certains points importants des procédures étudiées.
b. Diagrammes de circulation
Un outil très efficace de représentation des processus pourra être ensuite utilisé : le diagramme de circulation, qui
est une « représentation graphique d'une suite d'opérations, dans laquelle les différents documents, postes de travail,
de décisions, de responsabilités, d'opérations sont représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant
l'organisation administrative de l'entreprise » (« Le contrôle interne », Ordre des experts comptables, février 2004).
Pour chacun des processus analysés (achats, ventes, production, trésorerie, etc.), ce document permettra,
visuellement, d'identifier les failles éventuelles de contrôle interne (absence de vérification, non-séparation des
tâches, retard de réalisation d'une tâche, etc.).
Modèle de diagramme de circulation
2. Tests de conformité
Il s'agit ensuite de s'assurer que la procédure décrite est effectivement conforme à la réalité ; on parle alors de test
de conformité.
Lors de la prise de connaissance des systèmes comptables et de contrôle interne en vue de planifier l'audit, le
commissaire aux comptes acquiert la connaissance de la conception et du fonctionnement de ces systèmes, par
exemple, en effectuant un « test de conformité » permettant de suivre certaines opérations dans le système
comptable.
Cette phase s'effectue généralement sous forme de sondages d'un certain nombre d'opérations.
L'auditeur, à partir d'un document, retrace son cheminement suivant l'ordre indiqué sur le diagramme en vérifiant
les différentes opérations effectuées.
L'importance quantitative du test doit être limitée à l'examen d'un petit nombre d'opérations. En principe, une seule
transaction est même suffisante pour apprécier la réalité du système. Cependant, si ce système comporte plusieurs
variantes, il est indispensable de tester chacune d'entre elles (par exemple : ventes exportation, ventes au
personnel, ventes deuxième choix, etc.).
Les tests de conformité permettent :
De rectifier les erreurs de compréhension qui incombent à l'auditeur,
De corriger les inexactitudes dans les informations recueillies auprès de ses interlocuteurs,
D'approfondir la connaissance des procédures, notamment sur les points de contrôle du système.
La nature et l'étendue des tests de conformité effectués par le commissaire aux comptes sont telles qu'elles ne
suffisent cependant pas à elles seules à réunir suffisamment d'éléments probants pour étayer une évaluation du
risque lié au contrôle à un niveau faible ou moyen.
Exemple QCI
Durant cette phase il s'agit pour l'auditeur de répondre aux questions du QCI. Les outils à mettre en œuvre sont
déterminés dans le QCI, mais il se peut que lors de la phase de terrain un outil s'avère inapproprié et qu'il faille en
choisir un autre.
Les outils vont des observations aux différentes sortes de tests : analyse de documents, réconciliation des données,
entretiens, etc.
L'auditeur ne peut jamais baser ses constats sur des hypothèses ou intuitions, il doit avoir des preuves de ce qu'il
avance.
Il existe 4 critères de qualité de la preuve : pour qu'un constat soit considéré comme prouvé et valable, la preuve
doit être :
PERTINENTE = en relation avec les objectifs d'audit.
SUFFISANTE = fonctionnelle, appropriée et probante, présentant assez d'information.
CONCLUANTE = fiable, elle doit permettre d'aboutir à une conclusion aussi précise que possible et certitude de
la qualité de la source.
UTILE = répondant aux objectifs de l'organisation.
Les preuves peuvent être classées en 4 catégories :
La preuve physique : c'est ce que l'on voit, constate = observation.
La preuve testimoniale : témoignages. C'est une preuve très fragile qui doit toujours être recoupée et validée
par d'autres preuves.
La preuve documentaire : pièces comptables, procédures écrites, compte-rendu, notes, etc.
Faire attention à la qualité du document et à l'analyse qu'on en fait.
La preuve analytique : résulte de calculs, rapprochements, déductions et comparaisons diverses. Les aléas ici
se cumulent : ceux liés aux documents, témoignages à partir desquels on va réaliser l'analyse ainsi que les
erreurs de calculs et de déductions de l'auditeur lui-même.
Problème :
Faits :
Causes :
Conséquences :
Recommandations :
b. Les sondages
Le commissaire aux comptes utilisera pour effectuer ses tests la technique des sondages. Il sélectionnera son
échantillon sur lequel il appliquera ses procédés de vérification selon la technique la mieux adaptée aux
circonstances.
En général, les sondages en audit se prêtent aux tests de procédures lorsque le contrôle est matérialisé par des
traces suffisantes (par exemple les initiales du responsable du crédit sur une facture de vente indiquant
l'approbation du crédit, ou la preuve d'une autorisation de saisie de données dans un système informatique de
traitement de données).
Les sondages en audit peuvent être réalisés à l'aide de méthodes d'échantillonnage statistique ou non statistique
(voir cours « Cadre général de l'audit » partie « La mission d'audit financier » sous-partie « Évaluation du contrôle
interne »).
Les facteurs suivants sont à prendre en compte par l'auditeur pour déterminer la taille de l'échantillon dans des
tests de procédures.
2. Confiance accrue dans la situation où le risque d'anomalies significatives est réduit par le fonctionnement de
contrôles efficaces.
Plus le niveau d'assurance que l'auditeur souhaite obtenir d'un fonctionnement efficace des contrôles est
élevé, plus l'évaluation du risque d'anomalies significatives sera faible, et plus la taille de l'échantillon sera
importante. Lorsque l'évaluation par l'auditeur du risque d'anomalies significatives au niveau des assertions
tient compte d'une attente d'un fonctionnement efficace des contrôles, il lui est demandé à l'auditeur de
mettre en œuvre des tests de procédures. Toute chose égale par ailleurs, plus l'auditeur s'appuie sur un
fonctionnement efficace des contrôles dans son évaluation du risque, plus étendus seront ses tests de
procédures (et par voie de conséquence, la taille de l'échantillon sera accrue).
3. Taux d'erreurs par rapport à la procédure de contrôle définie que l'auditeur est prêt à accepter (erreur
acceptable)
Plus le taux d'erreurs que l'auditeur est prêt à accepter est faible, plus la taille de l'échantillon sera importante.
4. Taux d'erreurs par rapport à la procédure de contrôle définie que l'auditeur s'attend à trouver dans la population
(erreur escomptée)
Plus le taux d'erreurs auquel l'auditeur s'attend est élevé, plus la taille de l'échantillon sera importante afin
d'être en mesure de faire une estimation raisonnable du taux d'erreurs réel.
Les facteurs pertinents que l'auditeur prend en compte pour estimer le taux d'erreurs attendu comprennent sa
connaissance des activités (notamment par les procédures mises en œuvre pour acquérir une connaissance du
contrôle interne), les changements intervenus au sein du personnel ou dans le contrôle interne, les résultats
des procédures d'audit réalisées lors des périodes précédentes et ceux des autres procédures d'audit. Des taux
d'erreurs attendus élevés conduisent, en général, à une faible, voire aucune, réduction du risque évalué
d'anomalies significatives et, dans ces circonstances, les tests de procédures ne seront pas, en général,
réalisés.
2. Niveau de confiance attendu par l'auditeur
Plus le niveau de confiance que l'auditeur attend à des résultats d'un sondage pour que ceux-ci soient
indicatifs de l'incidence réelle des erreurs dans la population est élevé, plus la taille de l'échantillon sera
importante.