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Par
Dr. AGBOGBA Appolinaire
Enseignant-Chercheur
Directeur de l’Audit Interne
CICA-RE
Février 2024
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SOMMAIRE
I. INTRODUCTION..................................................................................................................... 3
4.5. AUDIT DU CYCLE DES PLACEMENTS, IMMOBILISATIONS ET AUTRES INSTRUMENTS FINANCIERS ................................. 47
V. CONCLUSION ....................................................................................................................... 53
I. INTRODUCTION
Ce cours offre un apprentissage sur les normes, les règles et les principes d’audit et de contrôle
interne dans une entreprise d’assurance. Il est conçu dans le cadre des formations dispensées
aux étudiants de l’Institut Internationale des assurances (IIA) de Yaoundé.
Le cours vise à outiller les étudiants sur les règles et principes d’audit et de contrôle interne
dans une entreprise d’assurance ainsi que les exigences réglementaires.
C’est le cas de la Loi Sarbanes-Oxlay (SOX) de juillet 2002 aux Etats-Unis et de la loi sur la
sécurité financière (LSF) du 1er août 2003 en France qui imposent de nouvelles obligations en
matière de bonne gouvernance et de contrôle interne.
En effet, pendant longtemps, les études de la gouvernance ont privilégié les approches
actionnariales et partenariales. Ces approches traditionnelles de la gouvernance cèdent le pas
aujourd’hui à des approches renouvelées de la gouvernance d’entreprise fondées sur les
connaissances et les compétences (Charreaux et Wirtz, 2006).
Les entreprises d’assurance des pays de la zone CIMA qui sont régies par le Code CIMA et/ou
le Droit OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) ne
sont pas restées en marge des changements (cf. article 310-4 Surveillance – Contrôle Interne)
en raison du phénomène de la mondialisation des capitaux qui nécessite un niveau de
« sécurité » des investissements assez proche de celui des pays développés.
La fonction « audit interne » étant une composant du dispositif de contrôle interne se présente
aujourd’hui comme une fonction d’assistance aux opérationnels, à la Direction Générale et au
Conseil d’Administration d’une entreprise. Selon l’Institute of Internal Auditors (IIA), l’audit
interne est « une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance
sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
contribue à créer de la valeur. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant,
par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de
contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son
efficacité ».
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L’audit
Audit vient du latin "audire" qui signifie "écouter" ; le verbe anglais "to audit" est traduit par
"contrôler, vérifier, surveiller, inspecter".
L’audit est une expertise professionnelle effectuée par un agent compétent et impartial
aboutissant à un jugement sur les états financiers, le contrôle interne, l'organisation, la
procédure, ou une opération quelconque d'une entité. Il s’agit donc d'opérations d'évaluations,
d'investigations, de vérifications ou de contrôles, regroupées sous le terme d’audit en raison
d'exigences réglementaires ou normatives.
l'information ayant fait l'objet de l'examen, soit encore être complétée par la formulation d'un
certain nombre de recommandations.
- La référence à des critères de qualité
Parmi les critères de qualité les plus fréquemment utilisés, on trouvera :
La régularité, qui est la continuité à des règles, procédures et principes qui peuvent
être internes ou externes à l’entité émettrice de l’information (on parle aussi d’audit
de conformité). Ex règles comptables, droit fiscal, droit social….
La sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans l’information. C’est
l’objectivité et la bonne foi dans l’application des règles et procédures.
L’efficacité : il s’agit d’un ensemble de critères qui sont eux-mêmes susceptibles de
se combiner avec les critères de régularité et de sincérité. Ils sont généralement
décomposés en trois éléments essentiels (parfois désignés sous l’expression « les trois
E ») :
o L’Economie : dans l’acquisition des ressources humaines et matérielles mises
en œuvre dans un projet ;
o Efficacité : mesure dans laquelle les buts sont visés ou les effets recherchés
ont été atteints ;
o Efficience : rapport entre les biens ou services produits d’une part et les
ressources utilisées pour les produits d’autre part ;
- L’accroissement de l’utilité de l’information
L’audit contribue à accroître l’utilité de l’information sur laquelle il porte ; le principal apport
de l’audit est la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à l’information auditée.
Enfin, selon la norme ISA 700, un audit est un projet, une mission qui a pour objet de donner
une opinion sur l’image fidèle que donnent les états financiers sur la situation financière de la
société à la date de clôture, ainsi que du résultat de ses opérations pour l’exercice clos à cette
date.
Contrairement à ce que pense souvent les tiers, l’audit n’a pas pour objet d’identifier les fraudes
ou de certifier que les comptes sont très exactement justes.
Cependant, dans le contexte actuel de récession et d’augmentation du nombre de procès et de
litiges, il est vrai que les auditeurs portent une attention de plus en plus grande à la fraude. En
effet, une des conséquences d’une mission d’audit est d’identifier toute fraude qui aurait un
impact significatif sur les comptes.
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Auditeurs internes
Il s’agit de la dénomination des personnes qui effectuent les tâches dévolues à la fonction
d’audit interne. Les auditeurs internes peuvent appartenir à un service d’audit interne ou à une
fonction équivalente.
Documents comptables
Les livres-journaux et les pièces et documents justificatifs tels que les chèques et les traces des
transferts électroniques de fonds, les factures, les contrats, le grand livre général et les livres
auxiliaires, les écritures de régularisation et les autres ajustements des états financiers qui ne
se traduisent pas par des écritures comptables en bonne et due forme, les documents tels que
les feuilles de travail et les feuilles de calcul à l’appui des répartitions de coûts, des calculs, des
rapprochements et des informations fournies.
Eléments probants
Information utilisée par l’auditeur pour aboutir aux conclusions sur lesquelles son opinion est
fondée, les éléments probants comprennent aussi bien les informations contenues dans la
comptabilité sous-tendant les états financiers que d’autres informations. Pour les besoins des
Normes ISA :
le caractère suffisant des éléments probants est la mesure du nombre d’éléments
probants. Le nombre d’éléments probants nécessaire est influencé par
l’évaluation de l’auditeur des risques d’anomalies significatives ainsi que par la
qualité de ces éléments probants ;
le caractère approprié des éléments probants est la mesure de la qualité de ceux-
ci, c’est-à-dire de leur pertinence et de leur fiabilité, pour étayer les conclusions
sur lesquelles l’opinion de l’auditeur est fondée.
Plusieurs auteurs ont développé cette théorie à savoir : Jensen et Meckling (1976), (Charreaux,
1997 ; 2000), (Ebondo Wa Mandzila, 2006), Gramling, Maletta, Schneider et Church (2004),
Pigé (1998), Sawyer (1973), Gramling et Myers (2006).
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Selon (Jensen et Meckling, 1976) le fonctionnement des entreprises est caractérisé par des
rapports contractuels. On parle alors de relation d’agence lorsqu’une entreprise ou une
personne confie la gestion de ses propres intérêts à une tierce personne.
L’illustration la plus courante est la relation contractuelle qui lie les propriétaires du capital
financier (actionnaires appelés principal aux dirigeants de l’entreprise appelés agent).
Pour ces auteurs, cette dimension contractuelle est porteuse de conflits d’intérêts au sein
de l’entreprise, conflits d’intérêts qui constituent des facteurs de coûts.
L’audit interne est alors considéré comme une fonction ressource pour toute organisation
contribuant à la réduction des asymétries d’informations entre les différentes parties prenantes
du gouvernement d’entreprise.
A cet effet, son rattachement au conseil d’administration et/ou au comité d’audit est la
condition essentielle de la contribution de l’audit interne à la réduction des asymétries
d’information dans un gouvernement d’entreprise à travers le rôle clé qu’il joue dans le
management des risques d’entreprise et l’information du Conseil d’Administration sur
d’éventuels dysfonctionnements.
Par ailleurs, la LSF exige l’élaboration du rapport sur le contrôle interne aux sociétés cotées.
Ainsi, l’audit interne alimente le Conseil d’Administration en information sur les faiblesses du
système de contrôle interne ou les zones à risques susceptibles de nuire à l’atteinte des objectifs
stratégiques, opérationnels, de reporting financier et de conformité (Gramling et Myers, 2006).
Enfin, l’Audit interne exerce une influence sur les cinq (05) composantes du management des
risques.
Pour les théoriciens des coûts de transaction [(Coase, 1937 ; Williamson, 1975), (Ebondo et
Pigé, 2002, p.52)], l’entreprise contrairement au marché, apparaît comme le mode
d’organisation qui permet de réaliser des économies sur les coûts de transaction.
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Selon (Ebondo et Pigé, 2005), « ce qui distingue les entreprises des marchés, c’est la capacité
qu’ont les entreprises à internaliser certaines transactions et à les réaliser à un coût moindre
que si elles avaient dû se dérouler sur les marchés ».
Sur cette base, ces théoriciens pensent que la création de fonction d’audit interne au sein des
organisations constituerait un moyen d’internaliser l’audit légal (commissaire aux comptes) qui
est d’après eux couteux pour l’entreprise. Ainsi, la fonction d’audit interne apparaît ainsi
comme le cadre propice à une bonne gouvernance dans la mesure où il permet une réduction
des coûts et par conséquent une amélioration des performances.
Pour les théoriciens de la dépendance envers les ressources (Pfeffer et Salancik, 1978),
l’organisation est dépendante de son environnement en matières premières, en capital, en
travail, en équipements, en débouchés pour ses produits et ses services.
Un système de gouvernance d’entreprise de qualité peut apporter une stabilité aux marchés des
capitaux, un dynamisme au niveau de l’investissement.
Les théoriciens tels que [Gramling, Maletta, Schneider et Church (2004), Schneider et Wilner
(1990) ; Hansen (1997), Gordon et Smith (1992)] considèrent que la fonction d’audit est
synonyme d’une gouvernance d’entreprise de qualité et que celle-ci améliore la gouvernance
de l’entreprise notamment au niveau de la qualité des reporting et au niveau des performances
de l’entreprise.
En parcourant quelques théories mobilisées, on relève qu’il existe un lien entre la gouvernance
d’entreprise et l’audit interne à savoir :
La théorie de l’agence :
L’audit interne permet de superviser dans une certaine mesure la relation d’agence en évitant
tout conflit d’intérêt ;
- L’audit interne contribue à corriger le déséquilibre informationnel (asymétrie
d’information) ;
- L’audit interne doit être rattaché au Comité d’audit ;
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La théorie des coûts des transactions montre qu’il est bénéfique de créer un service
d’audit interne pour un souci d’économie afin d’accomplir ses missions aux côtés
de la mission d’audit externe ;
La définition de l’audit interne par l’IIA adoptée par l’IFACI est la suivante : « L'Audit Interne
est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à
créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par
une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de
contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité ».
Suivant cette définition, il ressort que, l'audit interne est, dans l’entreprise, la fonction chargée
de réviser périodiquement les moyens dont disposent la direction et les gestionnaires de tous
niveaux pour gérer et contrôler l’entreprise.
Afin de bien planifier le travail d'audit et de s'assurer que le plan de collecte des éléments
probants est logique et efficient, la finalité de la mission est divisée en sept (7) objectifs d’audit
énumérés ci-dessous. L'Auditeur, tout au long de sa mission, doit s'assurer que les transactions
et les éléments qui constituent les comptes répondent à un ou plusieurs objectifs d'audit.
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C - Completeness Intégralité-Exhaustivité
A - Accuracy Exactitude
Intégralité (Exhaustivité)
L'Auditeur doit vérifier si toutes les opérations réalisées par l'entreprise ont été enregistrées
dans les comptes annuels.
Exactitude
L'objectif d'exactitude signifie que toutes les opérations réalisées par l'entreprise doivent être
enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément
aux principes comptables.).
Evaluation
Cet objectif d'évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées doivent être évaluées
conformément aux principes et méthodes d'évaluation généralement admis. (bonne méthode,
application de manière constante).
Existence ou Réalité
- pour les éléments matériels (immobilisations stocks ...) une réalité ou existence
physique,
- pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction
d'opérations réelles effectuées par l'entreprise (par opposition à des opérations
fictives).
Séparation des exercices (Cutoff)
Il vise une bonne démarcation entre les exercices. Il s'agit de rattacher à chaque exercice tous
les produits et les charges qui le concernent (nés de l'activité de cet exercice) et ceux-là
seulement.
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Droits et Obligations
Les actifs qui apparaissent au bilan de l'entreprise lui appartiennent-ils vraiment (par exemple,
un bien simplement utilisé en vertu d'un contrat de location ou de crédit-bail) ou correspondent
à des droits réellement acquis.
Les passifs qui doivent correspondre à des obligations effectives de l'entreprise à une date
donnée. (Vérifier les titres de propriété, les actes et conventions.).
Présentation et Information
Cet objectif de présentation et information signifie que les opérations sont présentées dans les
comptes conformément aux règles comptables généralement admises en la matière, appliquées
de façon constante. En outre, il signifie que les états financiers sont accompagnés de toutes les
informations:
Les objectifs principaux des auditeurs internes sont de vérifier si les procédures en place
comportent les sécurités suffisantes, si les informations sont sincères, les opérations sont
régulières, les organisations sont efficaces, les structures sont claires et actuelles. L’audit
interne permet principalement de :
La fonction d’audit interne s’exerce dans la limite des normes définies par la profession
organisée au plan international établies par IIA (Institue of Internal Auditors) et publiées en
langue française par l’IFACI (Institut de l’Audit et du Contrôle Internes). Ces normes
constituent le Code de référence international pour la pratique professionnelle de l’audit
interne.
Les normes de l’audit interne se proposent de définir les principes de base, de fournir un cadre
de référence, d’établir des critères d’appréciation et d’être un facteur d’amélioration. Elles se
présentent en cinq (05) parties :
Le code de déontologie ;
Les normes de qualification (série 1000) qui énoncent les caractéristiques que doivent
présenter les services d’audit interne et les personnes qui en font partie ;
Les normes de fonctionnement (série 2000) qui décrivent les activités d’audit interne
et définissent des critères de qualité ;
Les normes de mise en œuvre (série 1000 ou 2000 assortie d’une lettre) qui déclinent
les précédentes pour des missions spécifiques.
Les Modalités Pratiques d’Application (MPA), comme leur nom l’indique ce sont
des conseils pratiques pour l’application des normes.
L’audit interne est une fonction susceptible de faciliter au conseil d’administration l’exécution
et le maintien d’un niveau de contrôle permanent de l’activité de l’organisation. Il aide
également dans l’atteinte des objectifs en ce concerne la création de la valeur et de contrôle des
dirigeants de la gouvernance d’entreprise.
En ce sens Gramling & Al (2004) et Ebondo (2006), démontrent que la qualité de la fonction
d’audit interne conditionne celle de la gouvernance d’entreprise et vice versa. Cette qualité se
mesure par plusieurs critères dont la compétence, la performance et le positionnement ou le
rattachement de la fonction de l’audit interne.
résulte une erreur significative non décelée. Ce risque est dû, d’une part aux particularités de
chaque entreprise, d’autre part à l’auditeur lui-même.
Le risque final d’audit décrit le risque que court l’auditeur d’exprimer une opinion inappropriée
sur les états financiers. C’est le risque que des erreurs significatives subsistent dans les comptes
et que l’auditeur, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée. Par exemple,
l’auditeur ne formule pas de réserve dans son rapport (ou certifie) des états financiers
comportant des inexactitudes importantes. Les composantes du risque d’audit sont :
Le risque inhérent (RI)
C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une catégorie d’opérations comportent
d’inexactitudes du fait :
De la nature (complexe) de l’activité et du secteur d’activité de l’entreprise, exemple, cas d’une
banque ou d’une société d’assurances ;
De son environnement et des règlementations qui lui sont applicables.
Le risque de contrôle (RC)
C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une catégorie d’opérations comportent
d’inexactitudes matérielles que le système de contrôle interne de l’entreprise ne peut prévenir
ou détecter en temps opportun. Le risque de contrôle est fonction de l’efficacité du contrôle
interne de l’entreprise. Si le système de contrôle interne est performant, le risque de contrôle
est par conséquent réduit.
Le risque de détection (RD)
C’est la possibilité que les procédés auxquels l’auditeur a recours ne lui permettent pas de
déceler des inexactitudes qui sont présentes dans le solde d’un compte ou dans une catégorie
d’opérations, (inexactitudes pouvant être importantes). Ce risque est fonction du niveau
d’efficacité des procédés de vérification de l’auditeur.
L’approche d’audit ainsi développée est qualifiée d’approche par les risques ou « Risk Based».
2.2.3.2. La matérialité
De nos jours, l'Auditeur ne peut plus se livrer à une vérification de toutes les opérations (full-
audit) de l'entreprise.
L'audit a principalement pour objectif d'obtenir une assurance raisonnable que les états
financiers ne contiennent pas d'inexactitudes importantes.
C'est dans cette perspective que l'auditeur doit fixer le seuil de matérialité (ou de signification)
dans le cadre de la conduite de ses travaux.
En comptabilité, le seuil de signification se rapporte au montant critique qui ferait changer la
décision des utilisateurs des états financiers. En audit, le seuil de matérialité se réfère au degré
d'information que l'Auditeur doit obtenir pour atteindre un certain niveau de confiance lié au
fait que les états financiers ne contiennent pas d'erreurs importantes.
On dit que le seuil de matérialité est atteint lorsque l'importance d'une omission ou d'une
inexactitude dans une information financière est telle qu'elle pourrait avoir pour conséquence
probable d'influencer le jugement d'un utilisateur des états financiers ou de modifier sa
décision. L'Auditeur apprécie le seuil de matérialité à différents niveaux:
Le seuil de matérialité est défini par rapport à son impact sur les états financiers. En fonction
de deux types de critères, quantitatifs et qualitatifs
Critères quantitatifs:
Il consiste à mesurer l'impact d'un élément par rapport à une base de référence.
Quelques références
- Résultat final ou intermédiaire (Bénéfice net, Bénéfice brut, Total actif)
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Critères qualificatifs
- Caractéristiques de l’environnement (contexte politique socio-politique)
- Caractéristiques de l’entreprise (nature des opérations, tendances des résultats).
réglementations en vigueur. Ces obligations ont trait, par exemple, aux marchés, aux tarifs, aux
impôts, à l'environnement, au bien-être des salariés et au commerce international.
Les composants du COSO
Le dispositif de management des risques comprend huit éléments. Ces éléments résultent de
la façon dont l’organisation est gérée et sont intégrés au processus de management. Ces
éléments sont les suivants :
Environnement interne : L’environnement interne englobe la culture et l’esprit de
l’organisation. Il structure la façon dont les risques sont appréhendés et pris en compte
par l’ensemble des collaborateurs de l’entité, et plus particulièrement la conception du
management et son appétence pour le risque, l’intégrité et les valeurs éthiques, et
l’environnement dans lequel l’organisation opère. Les facteurs ayant un impact sur
l'environnement de contrôle comprennent les éléments suivants : Intégrité et éthique ;
Compétences ; Conseil d'administration et Comité d'Audit ; Philosophie et style de
management des dirigeants ; Structure de l'entreprise ; Délégation de pouvoirs et domaine de
responsabilité ; Politique en matière de ressources humaines
Fixation des objectifs : Les objectifs doivent avoir été préalablement définis pour que
le management puisse identifier les événements potentiels susceptibles d’en affecter la
réalisation. Le management des risques permet de s’assurer que la direction a mis en place un
processus de fixation des objectifs et que ces objectifs sont en ligne avec la mission de l’entité
ainsi qu’ avec son appétence pour le risque.
Evaluation des risques : Les risques sont analysés, tant en fonction de leur probabilité que
de leur impact, cette analyse servant de base pour déterminer la façon dont ils doivent être
gérés. Les risques inhérents et les risques résiduels sont évalués.
Traitement des risques : Le management définit des solutions permettant de faire face
aux risques évitement, acceptation, réduction ou partage. Pour ce faire le management élabore
un ensemble de mesures permettant de mettre en adéquation le niveau des risques avec le seuil
de tolérance et l’appétence pour le risque de l’organisation.
Activités de contrôle : Des politiques et procédures sont définies et déployés afin de veiller à
la mise en place et l’application effective des mesures de traitement des risques.
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Pilotage : Le processus de management des risques est piloté dans sa globalité et modifié
en fonction des besoins. Le pilotage s’effectue au travers des activités permanentes de
management ou par le biais d’évaluations indépendantes ou encore par une combinaison de
ces deux modalités.
Les auditeurs externes, les régulateurs et d’autres organes externes peuvent jouer un rôle
important dans le dispositif global de gouvernance et de contrôle d’une organisation. Tel est le
cas en particulier dans les secteurs d'activité réglementés, comme les services financiers ou
l'assurance.
En raison de l’importance du secteur de l’assurance dont les spécificités ont été énoncées
précédemment, il est apparu nécessaire qu’une autorité étatique contrôle régulièrement
l’activité des entreprises d’assurances.
Ce contrôle s’exerce dans l’intérêt des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances et vise
à évaluer la capacité des entreprises d’assurances à tenir les engagements qu’elles ont
contractés à l’égard des assurés et bénéficiaires de contrats.
Cette nomination doit intervenir en conformité avec les dispositions de l’article 326-1 qui
stipule que « toute entreprise agréée en application des dispositions de l'article 326 est tenue
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(Cf. section 2.2.3 du présent document portant cadre de gouvernance, les trois lignes de
maîtrise pour une gestion des risques et un contrôle efficaces).
Audit comptable et financier orienté sur la révision des comptes et états financiers ;
Audit de conformité consiste à évaluer si les activités sont dans tous leurs aspects
significatifs conformes aux textes législatifs et réglementaires qui régissent
l’entreprise ;
Audit juridique consiste à analyser la légalité et l’efficacité des différents types d’actes
et de décisions juridiques appliquées au sein d’une entreprise ;
Audit fiscal vise à identifier les risques fiscaux auxquels s'expose l'entreprise et permet
d’'évaluer sa gestion fiscale en conformité avec la loi fiscale. Il consiste notamment à
analyser les déclarations fiscales et des comptes annuels de l’entreprise afin de déceler
et corriger les éventuelles erreurs ;
Audit Informatique (I.T & I.S) est analyse et une évaluation des systèmes,
infrastructures, politiques et opérations informatiques ;
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Article 310-4 : « toute entreprise d’assurance participante d’au moins une entreprise
visée aux 1° à 3° de l’article 310-1 doit disposer d’un système de contrôle interne pour
la production des données et informations destinées à permettre l'exercice de la
surveillance complémentaire de sa situation financière ».
Article 331-15 : « Toute entreprise d’un Etat membre mentionnée l'article 300 du code
des assurances est tenue de mettre en place un dispositif permanent de contrôle interne
adapté à la nature, l’importance et la complexité de ses activités. Ce dispositif
comprend notamment un manuel de procédures internes écrites, cohérent et recoupant
l’ensemble des champs d’activités de l’entreprise. Il doit faire l’objet d’un suivi
périodique en vue de vérifier l’application constante des procédures de la société,
l’efficacité de ces procédures et de relever les manquements éventuels ».
La Gouvernance d’entreprise tire son développement des nombreux scandales survenus et qui
étaient à la base de crises économiques, ce qui a abouti à des reformes visant à moderniser les
mécanismes de contrôle et de régulation, renforcer la transparence et assurer une répartition
des pouvoirs entre les différents organes dirigeants dans la prise des décisions. Ainsi, l’Audit
interne s’est avérée être l’acteur de l’organisation permettant l’atteinte des objectifs
susmentionnés à travers ses principales missions qui sont :
Aider l’organisation à maintenir un dispositif de contrôle interne approprié en évaluant
son efficacité et son efficience et en encourageant son amélioration continue (cf. norme
de fonctionnement 2120) ;
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Source de la preuve :
- Origine interne ou externe ;
- Nature : entretiens, observations, documents (original ou copie, physique ou
électronique), revue analytique (comparaison, rapprochement), extraction et
analyse des données.
Hiérarchisation des preuves ;
Qualification de la preuve :
- Lien « caractère probant / caractère significatif / coût d’une information »
- Critères de qualité d’une preuve d’audit : pertinente, suffisante, compétente/fiable
et utile.
La phase de préparation d'une mission d'audit interne est une étape cruciale qui jette les bases
de l'ensemble du processus d'audit. Elle vise à assurer une planification rigoureuse et à définir
les objectifs spécifiques de l'audit. Les principales activités de la phase de préparation d'une
mission d'audit interne sont les suivantes :
Objectifs de la mission
- Clarifier les objectifs spécifiques de l'audit en identifiant les domaines critiques à
examiner ;
- S'assurer que les objectifs de l'audit sont alignés sur les objectifs stratégiques de
l'entreprise.
Établissement de la lettre de mission
- Définir le mandat de l'audit en concertation avec la Direction et les parties prenantes ;
- Préciser les limites de l'audit, les domaines à couvrir et les aspects exclus de la mission.
En somme, la phase de préparation établit le cadre dans lequel l'audit sera réalisé, aidant à
garantir que les ressources seront utilisées efficacement et que les résultats de l'audit seront
pertinents pour les objectifs organisationnels.
La phase de réalisation d'une mission d'audit interne constitue l’étape clé du processus d'audit.
Elle implique la mise en œuvre des contrôles prévus lors de la phase de planification et
l'évaluation des contrôles internes, des processus et des activités de l'entité auditée. Elle est
composée des activités ci-après :
Exécution du programme de travail
- Mettre en œuvre le programme d'audit élaboré lors de la phase de planification ;
- Exécuter les procédures d'audit prévues pour évaluer l'efficacité des contrôles internes,
identifier les risques et vérifier la conformité aux politiques et aux réglementations.
Collecte des preuves
- Rassembler des preuves tangibles et fiables pour appuyer les constatations ;
- Utiliser une combinaison de techniques, telles que l'examen de documents, les
entretiens, les observations et les analyses de données.
Tests et évaluations
- Effectuer des tests substantifs pour évaluer la validité et l'exactitude des informations
financières, si l'audit concerne des aspects comptables ;
- Tester l'efficacité des contrôles internes mis en place pour atténuer ces risques.
Entretiens avec le personnel
- Rencontrer les parties prenantes et les responsables opérationnels pour obtenir des
informations pertinentes sur les processus audités ;
- Clarifier les points d'ambiguïté et s’assurer de la compréhension mutuelle.
Analyse des processus
- Analyser les processus opérationnels pour identifier les inefficacités, les lacunes de
contrôle et les possibilités d'amélioration ;
- Documenter les flux de travail et les procédures pour référence future.
- Évaluation des risques : évaluer les risques identifiés lors de la réalisation des audits ;
Suivi des écarts et des anomalies
- Identifier les écarts par rapport aux normes, politiques ou meilleures pratiques ;
- Suivre les anomalies pour comprendre les causes sous-jacentes.
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La phase de conclusion d'une mission d'audit interne vise à consolider les résultats de l'audit, à
finaliser les rapports et à préparer la communication des conclusions aux parties prenantes. Les
principales activités de la phase de conclusion d'une mission d'audit interne sont :
Récapitulation des constatations
- Résumer de manière concise les constatations majeures découlant de l'audit ;
- Mettre en évidence les points forts et les domaines nécessitant des améliorations ;
- S’assurer de la validité et de la fiabilité des constatations en vérifiant les preuves
collectées et en obtenant si nécessaire des clarifications auprès des parties concernées.
Formulation des recommandations : proposer des recommandations spécifiques et
réalisables pour résoudre les problèmes identifiés. Les recommandations doivent être
pratiques et contribuer à renforcer le dispositif de contrôle interne et l'efficacité
opérationnelle.
Discussion avec les responsables concernés
- Engager des discussions avec les responsables des domaines audités pour présenter les
constatations et les recommandations ;
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- Obtenir leur feedback et clarifications sur tout point qui pourrait nécessiter des
précisions.
Rédaction du rapport d'audit : rédiger le rapport d'audit, en incluant les constatations,
les recommandations et toute information pertinente. Le rapport doit être clair, objectif et
adapté au public cible, y compris la direction et les parties prenantes concernées.
Validation du rapport
- Soumettre le rapport aux responsables pour validation ;
- S’assurer que toutes les parties concernées sont d'accord avec les constatations et les
recommandations formulées.
Plan d'action corrective
- Elaborer un plan d'action détaillé pour corriger les faiblesses relevées ;
- Identifier les responsables de la mise en œuvre et les délais associés.
Réunion de Clôture
- Organiser une réunion de clôture avec les responsables des domaines audités pour
discuter des résultats de l'audit, des recommandations et du plan d'action ;
- Clarifier les attentes et les prochaines étapes.
Archivage de la documentation : archiver de manière organisée et sécurisée toute la
documentation relative à la mission d'audit, y compris les travaux de terrain, les preuves
collectées et le rapport final.
Communication du Rapport : diffuser le rapport final aux parties prenantes appropriées,
y compris la Direction, le Comité d'audit et d'autres parties internes ou externes
concernées.
La conclusion d'une mission d'audit interne est essentielle pour garantir la clarté, la
transparence et l'efficacité dans la gestion des risques et l'amélioration continue des processus
au sein de l'organisation.
Le suivi des recommandations issues d'une mission d'audit interne est une étape cruciale pour
garantir l'efficacité et l'amélioration continue des processus au sein d'une organisation. Les
composantes du suivi des recommandations d'audit interne sont :
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Rappel
Les travaux d’audit commencent souvent par la mise en œuvre des procédés analytiques.
L’utilisation des procédés analytiques est souvent importante dans la vérification des
entreprises. Ils permettent de déceler les tendances importantes sur lesquelles la mission devrait
s’appesantir.
Les procédés d’examen analytiques consistent en des tests de vraisemblance effectués dur les
comptes ou classes de transactions.
Divers types de procédés utilisés
Les procédés d’examen analytique couramment utilisés en audit sont :
- Analyse de variation d’un exercice à un autre,
- Analyse de variation en comparaison avec une entreprise similaire
- Analyse de ratios,
- Recherche des éléments inhabituels,
- Calcul du solde approximatif d’un compte de produits ou de charges sur la base de
relations avec d’autres comptes.
3.2.2. Techniques de description des cycles
Rappels
Techniques d'Interviews
Objectif
La présente partie a pour objet de fournir des indications précieuses pour réussir un entretien
surtout au moment de l'examen du contrôle interne.
Préparation préalable
Un entretien mérite une préparation préalable minutieuse. Il est souhaitable d'avoir des
questions préparées d'avance à titre d'aide-mémoire. Les précautions ci-après sont utiles:
- Prendre rendez-vous et ne pas arriver en retard
- Ouvrir l'interview par salutations et être courtois
- Prendre des notes et le faire savoir à votre interlocuteur
- Dire les objectifs que vous poursuivez
- Poser si possible des questions à choix multiples
- Terminer par merci et laisser une ouverture: (il est possible que je revienne).
Déroulement
a. Comment poser des questions
- Etre relaxe, clair et concis, éviter tout jargon
Poser une seule question à la fois
- Faire attention aux questions sujettes à interprétations.
b. Ecoute attentive
- L'auditeur doit écouter attentivement (auditer)
- Possibilité de dire de petites choses pour détendre l'ambiance.
c. Comment prendre des notes
- Prendre des notes est une impérieuse nécessité
- Eviter toute distraction
- Noter les points clefs: les points de contrôle, les faiblesses, autorisations
- Poser des questions et retourner en arrière si possible pour obtenir des précisions
- Relire et finaliser immédiatement ses notes (le lendemain vous oubliez)
que ces narratifs, comme les autres feuilles de travail, doivent pouvoir être compris et exploités par
tout le monde.
Sont, par conséquent, à proscrire:
- l'utilisation d'abréviations personnelles;
- les broui lions télégraphiques réalisés pendant les entretiens avec le personnel de l'entreprise ;
- les narratifs littéraires sans structure.
EXEMPLE DE NARRATIF
SYSTEME VENTES
- SERVICE EXPEDITION
Lorsque la marchandise est expédiée, le Service Expédition prépare un document de ventes (DV) en trois
exemplaires:
1. au client,
2.au service facturation (voir - après),
3.au comptable (voir - après)
- SERVICE FACTURATION
A réception du DV :
- préparation de la facture en deux exemplaires ;
1. au client,
2. au comptable.
- COMPTABLE
• Rapproche le DV et la facture
• comptabilise la vente dans le livre auxiliaire des comptes à recevoir
• classe le DV et la facture par ordre alphabétique de client.
35
Diagramme de circulation
Objectif
L'objectif principal du diagramme est de visualiser:
- le circuit suivi par une information financière de son origine à sa comptabilisation en passant
par les différentes étapes de traitement auxquelles elle est soumise;
- les supports (documents et registres comptables) qui sont générés au cours de ce circuit et
leur utilité.
Tracé
La méthode courante est celle du diagramme horizontal qui représente de gauche à droite les
procédures et les mouvements de documents. Le diagramme est divisé en sections verticales
qui représentent les différents services (ou personnes) impliqués dans le traitement de
l'opération.
Lorsque, pour un système donné, il existe des circuits distincts pour certains types d'opérations
(Ex. : circuit spécial pour l'autorisation de factures supérieures à "x" milliers de francs) le
diagramme représente le circuit le plus important. Les ramifications et les particularités sont
visualisées par un symbole adéquat et représentées par un diagramme annexe, ou décrites dans
un narratif.
Compte tenu de son utilisation ultérieure, le diagramme ne doit représenter que les éléments
nécessaires à la compréhension du flux de l'information du circuit traité. Les détails
complémentaires sont fournis soit dans des notes annexes, soit à l'aide de diagrammes détaillés
Complémentaires.
Symboles
L'utilisation de symboles préétablis et communs à tout le personnel d'audit est indispensable
pour permettre une bonne compréhension des diagrammes.
Les symboles, ci-après, sont souvent utilisés. Une réglette préformée est distribuée à chaque
Auditeur.
36
Principe
La confirmation du fait de son caractère externe à l'entreprise, fait partie des éléments les plus
probants. Il est, en effet, généralement admis en audit que les preuves internes à l'entreprise
(factures de vente) n'ont pas la même force probante que les preuves externes (reconnaissance
de dette). La confirmation directe fournit à l'Auditeur des preuves externes, peu sujettes à
détournement dans la mesure où l'Auditeur est en relation directe avec les tiers.
Domaines d'application
Il serait vain de vouloir dresser une liste exhaustive de tous les cas dans lesquels la procédure
de confirmation est à envisager. Les exemples typiques qui suivent illustreront la portée
générale de cette technique.
37
Immeubles et terrains:
- situation hypothécaire;
- extrait de la matrice cadastrale.
Fonds de commerce et matériel:
- nantissement;
- contrat de crédit-bail.
Valeurs d'exploitation:
- stocks appartenant à l'entreprise et détenus par des tiers;
- stocks détenus par l'entreprise pour le compte de tiers.
Créances et dettes :
- soldes en comptes courants (clients, fournisseurs, débiteurs et créditeurs divers) ;
- prêts et emprunts (principal, taux d'intérêt, garanties reçues et données) ;
- courtiers et compagnies d'assurance.
Banques:
· situation à l'égard des banques (soldes en comptes courants, emprunts, effet escomptés,
garanties) ;
· relevés de comptes.
Comptes chèques postaux:
· soldes en compte et relevés.
Avocats et conseils:
- procès et litiges en cours;
- honoraires dus.
38
Modalités
Le déroulement de la procédure de confirmation directe est indiqué ci-après
Choix des éléments à confirmer et des dates
Sauf cas exceptionnel, il n'est pas envisageable de demander une confirmation directe à tous
les tiers de chaque catégorie. Le réviseur doit donc procéder par sondage. L'étendue du
sondage dépend de la confiance de l'Auditeur dans le système de contrôle interne de la société,
de la nature des informations demandées.
Dans le choix des tiers, l'Auditeur tiendra compte:
des soldes des comptes (valeur relativement importante) ;
du volume des transactions traitées (Ex. : chiffre d'affaires important, mais
solde nul) ;
des anomalies apparentes (soldes client créditeurs, d'éléments anciens, ... ).
Il complète enfin son échantillon par quelques tiers choisis au hasard.
Préparation des demandes
Il existe trois types de demande de confirmation:
La confirmation positive:
L'entreprise soumet le solde dans ses livres à la confirmation du tiers. Pour être efficace, cette
formule doit être accompagnée d'un détail justificatif du solde, sinon le tiers ne pourra pas
expliquer les raisons de son désaccord.
La confirmation négative:
Etablie selon le même principe que la précédente, cette formule présente la particularité de
préciser au tiers que sa réponse n'est souhaitée qu'en cas de désaccord. Ce type de
confirmation est rarement utilisé seul, mais peut l'être en complément de la confirmation
positive.
La confirmation ouverte:
L'entreprise demande aux tiers de fournir une situation de ses comptes dans leurs livres. Cette
formule, plus souvent utilisée pour les créanciers, présente l'avantage de pouvoir être utilisée
sans attendre la sortie des balances. Par contre, elle pose parfois des problèmes importants de
rapprochement.
Des lettres standard pour les principaux tiers sont fournies en annexe. L'Auditeur doit se
montrer souple sur les problèmes formels, mais dans la limite de ses objectifs. Il est donc
essentiel que les demandes:
- soient faites par la société, au nom de l'Auditeur ;
39
Procédures alternatives
Pour les tiers n'ayant pas répondu, ou lorsque la procédure n'a pu être mise en œuvre,
l'Auditeur devra procéder au contrôle du bien-fondé de leurs comptes dans les livres au
moyen d'autres procédures:
Pour les clients, le solde peut être justifié soit par des paiements effectués après la clôture
(ces paiements sont vérifiés avec les avis de règlement effectués ou avec l'extrait de compte
de la banque), soit par l'examen Je documents probants (bons d'expédition signés du
transporteur).
40
PROGRAMME DE TRAVAIL
Source : IFACI
42
3 Justifier les dossiers par S’assurer que les dossiers sont Constituer un échantillon
des informations justifiés par des informations représentatif et procéder à
suffisantes suffisantes l’examen des pièces
justificatives des dossiers
5 Payer les factures pour les S’assurer que les factures sont Examiner un échantillon de
biens reçus et au prix prévu payées pour des biens reçus et factures et les rapprocher
au prix prévu des demandes d’achat et
des bons de réception
Les programmes de travail spécifiques à chaque cycle d’audit sont conçus pour couvrir les
risques significatifs associés à chaque processus.
43
RISQUES
Risque de conformité : non-conformité avec les règlementations en matière de
tarification et de souscription, tables d’expérience et règles techniques utilisées
obsolètes ;
Risque tarifaire : les données utilisées pour la tarification incomplètes ou imprécises
ou les primes sont insuffisantes pour couvrir les sinistres ;
Risque de marché : les changements dans l’environnement de marché peuvent affecter
la demande d’assurance ou mauvaise connaissance des besoins des clients ;
Risque de fraude : les assurés fournissent de fausses informations pour obtenir des
primes plus basses.
Risques de renouvellement : les assurés ne renouvellent pas leurs polices, l’absence
de règles pour les abattements tarifaires
Risque de réputation : les pratiques de souscription pourraient nuire à la réputation de
l’entreprise ;
Risque légal : les litiges peuvent survenir concernant les termes du contrat
d’assurance ;
Risque opérationnel : les erreurs ou défaillances dans les processus de souscription ;
Risque de modèle : les erreurs ou les inexactitudes dans les modèles utilisés pour
déterminer les primes peuvent entrainer une tarification incorrecte.
CONTROLES
Vérification des pouvoirs de souscription, de l’application des tarifs, des traités de
réassurance, etc. ;
Examen des primes impayées et contrôle de l’encaissement et du règlement des quotes
parts de coassurance ;
Examen du processus de tarification (détermination des tarifs et adéquation des
hypothèses utilisées dans les modèles de tarification) ;
Evaluation de la clarté et de la précision des termes et conditions des contrats ;
Examen de la gestion des attestations d’assurance et des Cartes Roses ;
Evaluation du respect des prescriptions résultant de la surveillance du portefeuille ;
Evaluation des délais de cotations et de sortie des contrats ;
La tenue des dossiers de production ;
Examen des chèques impayés.
44
Ci-après une liste non exhaustive des risques liés au cycle gestion des sinistres et des points de
contrôle en audit de la gestion des sinistres :
RISQUES
Non-conformité réglementaire : non-respect de la réglementation CIMA ;
Fraude : Risque de fausse déclaration des sinistres par les assurés ;
Evaluation incorrecte : non-respect du principe indemnitaire ou insuffisance des
provisions techniques ;
Délais long de traitement : pénalités ou insatisfaction des clients en cas de retard dans
le traitement des dossiers sinistre ;
Inflation : l’inflation augmente le coût des réclamations.
CONTROLES
L’instruction des dossiers sinistres conformément aux procédures en vigueur ;
La vérification de la conformité des règlements avec les montants des préjudices ;
La vérification de la qualité des règlements (souci des doubles règlements, de
règlements de faux dossiers) ;
L’appréciation du taux de sinistralité ;
L’évaluation de la marge de couverture des provisions techniques ;
L’examen de la qualité du portefeuille sinistre particulièrement l’existence des vieux
sinistres ;
L’apurement des vieux sinistres dommages en suspens ;
La fréquence de règlement des sinistres ;
La récupération et le règlement des quotes-parts de sinistres (coassurance) ;
Le suivi des dossiers contentieux non identifiés et des dossiers auto à identifier ;
Les dossiers contentieux objet de saisie attribution sur les comptes bancaires de la
compagnie ;
Les doubles ouvertures des dossiers sinistres ;
Les dossiers objet de règlement et apprécier si les garanties sont acquises ;
Le stock des déclarations de sinistres en instance d’ouverture et en instances de
règlement ;
L’évaluation des délais de traitement des dossiers sinistres (établir les écarts entre les
dates de réception des déclarations et celles de règlement.
45
Ils jouent un rôle clé de la gestion financière des compagnies d’assurances et sont réglementés
de manière rigoureuse par le Code CIMA afin d’assurer la stabilité et la solvabilité des
compagnies.
RISQUES
Risque de marché : risque de baisse de la valeur des placements en raison de
fluctuations des taux de change, des taux d’intérêt ou des prix des actions ;
Risque de crédit : risque que l’entreprise ne puisse pas vendre un placement sans en
affecter significativement le prix ;
Risque de concentration : risque lié à la concentration des placements dans un seul
type d’actif, secteur d’activité ou région géographique ;
Risque opérationnel : risque lié à la défaillance des systèmes internes, des procédures
ou des personnes ;
Risque juridique : risque de pertes dues à une violation des lois ou des règlements ;
Risque de conformité : risque de sanctions financières ou de réputation en raison de la
non-conformité aux lois et réglementations applicables ;
Risques de taux d’intérêt : risque que les taux d’intérêt fluctuent affectant la valeur
des placements à taux fixe ;
Risque de contrepartie : risque qu’une contrepartie ne respecte pas ses obligations
contractuelles ;
Risque de change : risque de pertes dues aux fluctuations des taux de change ;
Risque de dépréciation : risque que la valeur des placements diminue en raison de la
volatilité des marchés financiers ;
Risque de fraude : risque de pertes dues à des actes frauduleux ;
Risque d’inflation : risque de l’inflation érode la valeur réelle des rendements des
placements ;
Risque de réinvestissement : risque que les fonds provenant des placements arrivés à
échéance ne puissent être réinvestis à un taux de rendement équivalent ;
Risque de durée : risque lié à la durée des engagements pris par l’entreprise en termes
de placements ;
Risque de non-conformité aux politiques de placement : Risque que les placements
ne soient pas conformes aux politiques et stratégies de placement de l’entreprise ;
Risque lié à l’évolution de la règlementation : risque que des changements dans la
règlementation affectent la valeur des placements ou limitent les options de placement.
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CONTROLES
Vérification que les existants physiques concordent avec l’enregistrement comptable
des actifs
Vérifier que toutes les entrées et sorties sont régulières, autorisées et justifiées
Conformité entre les montants des chèques et les montants des règlements
Vérification des dépenses de fonctionnement si elles sont dans les limites raisonnables
ÉVALUATION DU RISQUE
Cette phase consiste à évaluer le dispositif de contrôle interne mis en place par la Compagnie
notamment à travers un questionnaire qui traite de manière distincte, les valeurs mobilières et
les autres éléments d’actif (immobilier, prêts). Les contrôles peuvent prendre la forme de :
contrôles de prévention destinés à éviter que les erreurs se produisent,
contrôles de détection des erreurs commises qui comprennent par conséquent le recyclage
de ces erreurs.
En fonction de la nature des contrôles identifiés, de leur fréquence et de la manière dont ils sont
exécutés, le processus sera jugé de nature à générer des informations financières fiables, ou
non.
L’auditeur conclut sur une évaluation du risque global dans chaque processus analysé eu égard
aux objectifs de contrôle exposés.
REGLES D’EVALUATION
Immobilisations corporelles
Les immobilisations sont inscrites au bilan en valeur d’origine. Cette valeur s’entend :
du coût réel d’achat augmenté pour les immobilisations acquises par la Compagnie, le cas
échéant, des frais accessoires tels que frais de transport, droits de douane, ainsi que des
frais d’installation et de montage ;
de la valeur d’apport pour les immobilisations apportées à la Compagnie par des tiers ;
pour l’arrêté des comptes :
- les plus-values constatées entre valeur actuelle et valeur d’entrée ne sont pas
comptabilisées ;
- les moins-values constatées entre lesdites valeurs sont prises en compte dans les
conditions suivantes :
pour les biens dont le potentiel des services attendus s’amoindrit normalement avec
le temps, l’usage, le changement des techniques ou toute autre cause, la Compagnie
établit un plan d’amortissement, le cas échéant révisable, dont l’application permet
de calculer la valeur comptable nette de ces biens ;
si la valeur actuelle d’un bien est notablement inférieure à la valeur ainsi calculée, il
est procédé à la constitution, soit d’un amortissement exceptionnel, le reliquat du
plan d’amortissement étant modifié en conséquence, soit d’une provision si la
dépréciation n’est pas jugée définitive ;
pour les autres biens corporels et incorporels, dont la valeur actuelle est notablement
inférieure à la valeur comptable, il est procédé pour le montant de la différence
49
RISQUES
CONTROLES
Respect des exigences réglementaires (garantie financière et assurance responsabilité
civile professionnelle) ;
Respect des règles de souscription, conformité des souscriptions aux exigences du Code
CIMA et des procédures de la Compagnie ;
52
V. CONCLUSION
Ce cours explore les bases de l'audit et du contrôle interne dans le contexte spécifique des
sociétés d'assurance. Il analyse comment l'audit interne et le dispositif de contrôle sont
essentiels pour assurer la transparence, la conformité réglementaire et la gestion efficace des
risques au sein d'une société d'assurance.
En tant que futurs professionnels de l'assurance, ce cours vise à fournir aux étudiants les
connaissances et les outils nécessaires pour évaluer, améliorer et maintenir la solidité des
systèmes de contrôle et d'audit au sein des organisations d'assurance.
Comme dans toute profession, l'auditeur doit faire preuve d'intégrité, d'objectivité et de rigueur
dans ses travaux d'audit en entreprise. Son rôle est essentiel pour préserver la confiance des
parties prenantes et assurer la pérennité des entreprises d'assurance.
54
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