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L’application de l’IFRS 9 et la limitation du

risque opérationnel dans le secteur bancaire


Réalisé par : BOURHIM Yahya
Encadré par : Dr. MACHROUHI Mohammed
Remerciements

L’élaboration de ce mémoire n’aurait été possible sans la


contribution et l’assistance de mon encadrant pédagogique
auquel je voudrais exprimer ma sincère gratitude.

J’exprime ma reconnaissance à M. MACHROUHI Mohammed


professeur à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de
Casablanca, qui n’a épargné aucun effort pour assurer mon
encadrement dans les meilleures conditions.

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Sommaire

Liste des abréviations ..................................................................................................................................... 5


Introduction .................................................................................................................................................... 6
Chapitre I : La norme IFRS 9 ............................................................................................................................ 7
Introduction chapitre I ................................................................................................................................ 7
Section I : Contexte de la transition de l’IAS 39 vers l’IFRS 9 ...................................................................... 7
1. Contexte historique ......................................................................................................................... 7
2. La transition de L’IAS 39 vers L’IFRS 9 ............................................................................................. 8
3. Présentation générale de la norme IFRS 9 ...................................................................................... 9
Section II : Présentation des composantes de l’IFRS 9 .............................................................................. 10
1. La classification et l’évaluation des actifs financiers ..................................................................... 10
2. La dépréciation et provisionnement ............................................................................................. 11
3. La comptabilité de couverture ...................................................................................................... 13
Conclusion chapitre I ................................................................................................................................. 14
Chapitre II : Le risque opérationnel dans le secteur bancaire ....................................................................... 15
Introduction chapitre II ............................................................................................................................. 15
Section I : Typologie de risque dans le secteur bancaire .......................................................................... 15
1. Le risque de crédit ......................................................................................................................... 15
2. Le risque de marché ...................................................................................................................... 17
3. Le risque opérationnel................................................................................................................... 18
Section II : la régulation du risque opérationnel ....................................................................................... 20
1. Contexte de régulation du risque opérationnel ............................................................................ 20
2. Méthodes d’évaluation du risque opérationnel ........................................................................... 21
3. Le processus de gestion du risque opérationnel ........................................................................... 23
Conclusion chapitre II ................................................................................................................................ 24
Chapitre III : La norme IFRS 9 et la limitation du risque opérationnel .......................................................... 25
Introduction chapitre III ............................................................................................................................ 25
Section I : L’impact de l’application de l’IFRS 9 dans le secteur bancaire ................................................. 25
1. L’impact de l’application de l’IFRS 9 sur le risque de crédit .......................................................... 25
2. L’impact de l’application de l’IFRS 9 sur les fonds propres ........................................................... 27
3. L’impact de l’application de L’IFRS 9 sur les résultats ................................................................... 28

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Section II : L’IFRS 9 et la limitation du risque opérationnel dans le secteur bancaire .............................. 29
1. Techniques de limitation du risque opérationnel ......................................................................... 29
2. Analyses ......................................................................................................................................... 30
3. Développement des analyses et synthèse .................................................................................... 31
Conclusion chapitre III ............................................................................................................................... 32
Conclusion ..................................................................................................................................................... 33
Bibliographie.................................................................................................................................................. 34

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Liste des abréviations

FASB : Financial Accounting Standards Board

IAS : International Accounting Standard

IASB : International Accounting Standards Board

IFRS : International Financial Reporting Standard

CET 1 : Common Equity Tier 1

PNB : Produit Net Bancaire

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Introduction

De nos jours, le secteur bancaire vit des changements profonds visant à corriger certains
dysfonctionnements et certaines lacunes. En effet, pendant une longue durée, certaines pratiques
comptables menaçaient la solidité et la stabilité financière des banques qui sont confrontées à une
multitude de risques. Dans ce contexte, la norme IFRS 9 vient pour résoudre des lacunes dont les
conséquences se sont exacerbées durant la crise financière, la norme vise aussi à améliorer la
transparence au sein des établissements bancaires et à la pérenniser en améliorant leurs solidités
et stabilités financière. A cet égard, l’application de la norme comptable IFRS 9 avait certainement
de multiples effets sur le fonctionnement des banques, et indéniablement sur l’ensemble des
risques que rencontrent en permanence les établissements bancaires. Or, il est pertinent de
s’interroger sur la nature de relation qui lie la norme IFRS 9 et le risque opérationnel, et comment
cette dernière peut contribuer à son atténuation dans le secteur bancaire.

En effet, la lecture des travaux et des recherches a révélé que la norme comptable IFRS 9 n’a pas
un lien direct avec le risque opérationnel ; cependant une relation subtile s’établit entre cette
norme et cette typologie de risque.

A travers ce travail, on essayera de comprendre le rôle que la norme IFRS 9 joue pour limiter le
risque opérationnel. Ce mémoire est composé par trois chapitres qui se complètent afin de
répondre d’une façon explicite à la problématique, commençant par une présentation de
l’historique et du contexte de la transition de la norme IAS 39 vers la norme IFRS 9 et présentant
les différentes composantes de la nouvelle norme. Ensuite, le second chapitre met l’accent sur les
différents risques bancaires et notamment le risque opérationnel et sur sa régulation et sa gestion.
Enfin, le dernier chapitre à travers l’exposition de certains impacts de l’application de la norme
IFRS 9, essaye d’établir une corrélation entre la limitation du risque opérationnel dans le secteur
bancaire et l’application de la norme comptable IFRS 9.

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Chapitre I : La norme IFRS 9

Introduction chapitre I

La norme comptable internationale IFRS 9 a vu le jour afin de remédier aux lacunes et


dysfonctionnement créés par l’ancienne norme IAS 39, ces derniers se sont amplifiés pendant la
crise financière ayant un effet néfaste sur la solidité et la stabilité financière des banques. Ce
chapitre présentera en premier lieu le contexte historique de la transition de l’ancienne norme
vers la nouvelle norme en présentant brièvement les deux normes. En second lieu, la deuxième
section présentera d’une manière explicite les points composants la nouvelle norme comptable
IFRS 9 et qui sont : la classification et l’évaluation des actifs, la dépréciation et la comptabilité de
couverture.

Section I : Contexte de la transition de l’IAS 39 vers l’IFRS 9

1. Contexte historique

L’été 2007 a connu le début d’une crise financière sans précédent dont le système financier
mondial souffre encore. Cette crise est caractérisée par la forte volatilité des marchés ainsi que la
raréfaction du crédit. La crise, qui s’est propagée initialement au sein du marché immobilier
américain pendant le deuxième semestre de l’année 2006, s’est graduellement étendue
géographiquement en passant d’une dimension continentale à une dimension internationale, par
le bouleversement de l’ensemble des systèmes financiers du monde, et plus spécialement les
secteurs bancaires. Les véritables causes de cette crise, telles que précisées par les économistes,
sont liées à une situation macroéconomique caractérisée par l’instabilité, aux dysfonctionnements
micro-économiques et surtout aux pratiques financières risquées.

Au niveau macroéconomique, la réserve fédérale des Etats-Unis a fixé entre les années 2003 et
2004 des taux directeurs faibles, générant un excès dans les flux d’octroi des crédits et provoquant

7
un « krach » des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis. Cette crise est nommée la crise des
« Subprimes ».

Au niveau micro-économique, deux facteurs justifient la crise des Subprimes. Le premier est
corrélé avec les exigences de rentabilité, tandis que le deuxième est tributaire du relâchement des
conditions d’octroi des crédits. La chute des valeurs et titres boursiers à partir de l’année 2000 a
suscité chez les intermédiaires financiers une préoccupation concernant la recherche des moyens
de placement avec des taux de rentabilité élevée. Pour ce faire, les banques ont été poussées à
accroitre leurs volumes d’activité, tout en facilitant les conditions d’octroi des crédits et se sont
aussi investies dans la création et dans le développement de nouveaux produits financiers
complexes, en permettant aux emprunteurs de bénéficier des conditions avantageuses, avec un
risque qui s’est avéré parfois très significatif sur le moyen et le long terme.

2. La transition de L’IAS 39 vers L’IFRS 9

Les économistes ainsi que les experts en la matière confirment que les « subprimes » forment le
berceau ainsi que l’élément déclencheur de la crise financière qui est devenue ensuite une crise
économique mondiale. Ces derniers avancent que les normes comptables, les IFRS et
particulièrement l’IAS 39 ont contribué à l’amplification de la crise.

En fait, l’application de la norme comptable IAS 39 a été considérée longtemps comme un progrès
important. Cette norme met à la disposition des responsables un référentiel commun d’évaluation
des actifs financiers qui est appliqué au niveau mondial et qui offre aux investisseurs, analystes et
autres parties prenantes concernés par les états financiers, des informations financières
comparables. Cependant l’effet procyclique a suscité un nombre important de critiques visant la
norme IAS 39. A titre d’exemple en France, l’Autorité des Marchés Financiers, par l’arrêté des
comptes de l’année 2008, avait attiré l'attention des acteurs du marché financier sur les retombées
de l’application de la norme IAS 39, facteur d’aggravation de la crise financière.

Pour expliquer la contribution de la norme IAS 39 dans la crise, deux facteurs ont été mis en cause:

 L’évaluation des actifs à travers la méthode de la juste valeur ;

8
 La comptabilisation et la prise en compte des pertes de crédit jugée tardive et insuffisante;

La norme IAS 39 se base sur un modèle de pertes subies qui exige l’enregistrement des
dépréciations des instruments financiers survenues à la date de clôture ; la prise en compte des
pertes de valeur était tributaire de la survenance d’un événement déclencheur. Ce modèle avait
pour objectif d’éviter l’utilisation excessive des provisions à caractère général, qui altérait la
performance financière et qui réduit la transparence des états financiers. Pendant la crise
financière, ce modèle a été remis en cause car il retardait la reconnaissance et la comptabilisation
des pertes ; il ne conduisait pas davantage à estimer précisément les pertes de crédit attendues.
En effet, seul les encours douteux ou présentant un risque sont pris en compte par la mesure de
la dépréciation liée au risque de crédit sous la norme comptable IAS 39 : une pratique ayant
participé à l’amplification de la crise financière puisqu’elle ne permet pas de détecter les défauts
et donc les pertes que tardivement.

Après une panoplie d’analyses et de critiques, et à travers une procédure urgente l’IASB,
l’américain FASB, le Comité de Bâle ainsi que les régulateurs bancaires étaient sous pression afin
de réformer et corriger les règles prudentielles et comptables pour diminuer l’effet cyclique créé
par la norme. La résultante de la réforme est bien la nouvelle norme « IFRS 9 - instruments
financiers » qui est venue remplacer l‘ancienne norme IAS 39, et a apporté des modifications
profondes aux différentes règles prudentielles et comptables qui composaient l’ancien dispositif.

La partie suivante vise à présenter de manière générale la norme IFRS 9 afin de souligner les
modifications et changements apportés par ce nouveau dispositif.

3. Présentation générale de la norme IFRS 9

Le 24 juillet 2014 l’IASB a publié la version finale de la nouvelle norme « IFRS 9 - Instruments
financiers », qui a pour objectif de corriger les dysfonctionnements ainsi que les failles suscitées
par la norme IAS 39. Ce nouveau dispositif définit un nouveau cadre concernant l’évaluation et le
classement des différents instruments financiers, de provisionnement et de dépréciation du risque
de crédit de l’ensemble des actifs financiers ainsi qu’à revoir de manière profonde la dimension de

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la comptabilité de couverture. En effet, la norme IFRS 9 possède une panoplie de caractéristique
telle que:

 L’IFRS 9 rassemble dans une norme unique les différentes étapes du projet de réforme de
la norme IAS 39 ;
 Elle apporte une méthodologie logique et pertinente pour classer et évaluer les actifs
financiers ;
 Elle intègre un nouveau modèle de provisionnement et de dépréciation des actifs
financiers ;
 Elle a réussi à introduire une approche simplifiée de la comptabilité de couverture ;

La norme IFRS 9 est composée par 3 phases cruciales qui permettent de structurer les différents
projets au sein de l’ensemble des établissements financiers :

 Classification et évaluation des actifs financiers ;


 Dépréciation et provisionnement ;
 La comptabilité de couverture ;

La section suivante a pour objectif d’expliquer la méthodologie de la norme ainsi que de détailler
chaque phase.

Section II : Présentation des composantes de l’IFRS 9

1. La classification et l’évaluation des actifs financiers

La classification des actifs financiers vise à déterminer la manière dont ces actifs ont été
comptabilisés dans les états financiers, et particulièrement la manière dont ils ont été évalués ; le
dispositif relatif à la classification et l'évaluation forme le socle de la comptabilité des instruments
financiers. En fait, les dispositifs relatifs à la dépréciation et à la comptabilité de couverture sont
fondés sur cette classification.

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La classification et l’évaluation des différents actifs financiers ont été revues par la norme IFRS 9,
en présentant une approche qui reflète le modèle gestion dans le cadre duquel les actifs et leurs
flux de trésorerie sont gérés. Cette approche concerne à la fois les instruments de dettes ainsi que
les instruments de capitaux propres et met en évidence la nécessité de réaliser une analyse à partir
des nouveaux critères instaurés par l’IFRS 9. Les critères sont :

 Critère 1 : Analyse des modèles de gestion ;


 Critère 2 : Analyse des caractéristiques des contrats ;

En fonction de l’analyse qui combine les deux critères, la nouvelle norme impose 3 méthodes
d’évaluation d’un actif, au lieu de quatre méthodes dans l’IAS 39. Ces méthodes sont:

 Le coût amorti ;
 La juste valeur par le compte de résultat ;
 La juste valeur par les capitaux propres ;

2. La dépréciation et provisionnement

La dépréciation comptable est incarnée par la comptabilisation d’une potentielle moins-value de


l’actif et donc une perte de valeur de l’actif en question. Dans le contexte de la norme IFRS 9, la
dépréciation de la valeur de l’actif est incarnée par une provision qui est calculée à partir d’une
estimation des différentes pertes de crédit. D’un autre point de vue, on établit une association
entre une ligne de crédit et un montant représenté par la provision, cette dernière est censée
couvrir le risque entrainé par l’octroi de ce crédit.

La nouvelle norme comptable introduit un modèle de provisionnement fondé sur la notion de


pertes attendues, qui nécessite une reconnaissance prospective et rapide des pertes prévues à
partir du « Forward Looking » et qui vise à intégrer les informations futures dans le processus de
dépréciation des actifs. L’article B 5. 5. 2 de l’IFRS 9 stipule que la comptabilisation des pertes de
crédit prévues d’une manière générale est censée avoir lieu avant que l'actif financier ne soit en
souffrance. La résultante de ce modèle est l’augmentation du risque de crédit considérablement
avant que l'actif financier ne soit réellement en souffrance, ou bien avant la manifestation de

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certains éléments observables qui sont liés à l'emprunteur. L’appréhension et l’appréciation des
variations du risque de crédit nécessite de disposer d’un ensemble d’informations jugées
raisonnables et justifiables et qui présentent un caractère prospectif.

Cette nouvelle norme identifie via son modèle de dépréciation et de provisionnement 3 stages
dans lesquels les actifs sont regroupés et classés selon leur qualité de crédit, qui dépend
principalement de leurs niveaux de risque. Ces stages sont appelés en anglais « Bucket », et
concernant la perte de crédit estimée, elle est corrélée avec le classement de l’actif en question
dans les trois stages à chaque date de clôture. Les trois stages se présentent ainsi :

 Stage 1 : Comprend les actifs émis ou achetés jugés peu risqués ou qui présentent une
qualité de crédit peu dégradée. La provision représentera dans ce cas la perte de crédit
prévue pendant les 12 mois prochains. Les intérêts sont calculés en se basant sur le
montant brut de l’actif ou l’instrument. Si la qualité de crédit de l’encours ne présente pas
de dégradation pendant les exercices postérieurs, le calcul de provision des pertes de crédit
sera identique à celui du premier exercice, donc un provisionnement sur un horizon de 12
mois.

 Stage 2 : Regroupe les actifs jugés risqués dès l’origine, ou qui présentent une qualité de
crédit significativement dégradée depuis la date d’origine, sans l’enregistrement d’aucune
perte de crédit. La norme IFRS 9 considère que l’impayé représente l’événement
déclencheur qui conduit un actif à passer en stage 2, cependant et tant qu’aucune perte
n’est observée, le crédit n’est pas considéré comme en défaut. Dans ce cas, la dépréciation
est constituée intégralement par la perte de crédit prévue pendant la durée de vie totale
restante du contrat. Les intérêts sont calculés en se basant sur le montant brut de l’actif.

 Stage 3 : Rassemble tous les actifs ayant une qualité du crédit jugée significativement
dégradée, avec l’enregistrement d’une perte. Concernant la dépréciation, elle est formée
comme en stage 2 par la perte de crédit attendue sur la durée de vie totale restante du
contrat. Les intérêts dans ce cas sont calculés en se basant sur le coût amorti de l’actif
financier.

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La norme IFRS 9 a certainement rapporté des évolutions, ainsi qu’elle a revue quelques
composantes de l’ancienne norme. Les principales évolutions introduites par la nouvelle norme
concernant la dépréciation sont :

 Le provisionnement des encours non sensibles appartenant au stage 1, qui par conséquent
augmente considérablement les pertes comptabilisées ;

 L’estimation des pertes prend en considération l’ensemble des conditions économiques,


événements présents ou passés ;

Concernant le volet méthodologique de la norme, les établissements ayant appliqués cette


dernière ont déployé de nombreux efforts afin de mettre en place une nouvelle logique qui
concerne la dépréciation et le provisionnement, et parmi les étapes structurantes on trouve:

 Déterminer les critères qui permettront de classer et regrouper les encours par stage
(sains, sensibles, douteux), ainsi que les critères qui faciliteront le transfert des encours
entre les différents stages.

 Définir des méthodologies pour les modèles de provisionnement qui intègrent les
informations futures (forward looking) dans le processus de dépréciation et de
provisionnement des actifs.

3. La comptabilité de couverture

La nouvelle norme comptable IFRS 9 a réussi à réformer sensiblement le modèle de la comptabilité


de couverture, avec la mise en évidence des informations émanant de la gestion des risques. Ce
nouveau modèle aligne le traitement comptable sur la gestion des risques, ce qui permet aux
organisations de mieux rendre compte des différentes activités dans les états financiers. L’article
6 .1 .1 de la norme IFRS 9 stipule que l'objectif de la comptabilité de couverture est de dresser
dans les différents états financiers un effet concernant les activités de gestion des risques d'une

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organisation qui emploie des instruments financiers pour la gestion des expositions aux risques
qui pourraient entraîner des incidences sur le résultat. Grâce à ces réformes, les différents
utilisateurs des états financiers peuvent avoir une meilleure visibilité des informations concernant
les activités de gestion des risques ainsi que des effets de la comptabilité de couverture sur les
états financiers.

On peut résumer les principaux changements rapportés par la norme IFRS 9 dans les points
suivant :

 Augmente le nombre des instruments admissibles ;


 Garantit un meilleur alignement avec les activités de gestion des risques ;
 Assure la conformité en nécessitant moins d’efforts ;

L’IFRS 9 a introduit de nouvelles conditions qui concerne l’utilisation de la comptabilité de


couverture jugés moins complexes et qui sont alignées sur la gestion des risques dans les
organisations. En outre, les nouvelles exigences en matière de couverture sont jugées plus
accommodantes que celles d’IAS 39.

Conclusion chapitre I

Pour conclure, il parait de tout ce qui précède que la norme IFRS 9 a apporté des changements
profonds visant à corriger toutes lacunes dans le fonctionnement de l’ancienne norme comptable.
En effet, la nouvelle norme introduit un ensemble d’innovations sur les différents points
composants l’ancienne norme, ce qui va permettre aux banques de réduire considérablement
certains risques qui les confrontent dans leurs fonctionnements. Le second chapitre va nous
permettre d’identifier les différents risques bancaires, ainsi qu’il mettra le point sur le risque
opérationnel, son contexte de régulation et son processus de gestion approprié.

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Chapitre II : Le risque opérationnel dans le secteur bancaire

Introduction chapitre II

Le risque bancaire est le risque auquel s’expose un établissement bancaire lors de son
fonctionnement. L’activité bancaire a diverse forme ce qui suscite un nombre important de risque
que la banque doit confronter. En effet, ce chapitre présentera en premier lieu les différentes
typologies du risque bancaire en les définissant et en présentant leurs composants. En second lieu,
la deuxième section va mettre le point sur la régulation du risque opérationnel par le comité de
Bâle, ensuite elle exposera les méthodes d’évaluation appropriée à ce risque et son processus de
gestion au sein des établissements bancaires.

Section I : Typologie de risque dans le secteur bancaire

1. Le risque de crédit

Le risque de crédit nommé aussi risque de contrepartie, représente le premier risque auquel un
établissement financier est confronté. Il constitue un risque inhérent à l’activité et est lié à la
défaillance et l’insolvabilité de la contrepartie. Ce type de risque se réalise lorsqu’un client ou une
entreprise, dont la banque détient des titres de créances, n’a pas la capacité d’honorer l’ensemble
de ses engagements contractuels, ou lorsqu’une dégradation de la qualité de crédit a lieu, ce qui
diminue en conséquence la valeur des créances. A ce niveau, la banque supporte une perte en
capital qui va être supérieure au gain qu’elle aurait perçu sur cette contrepartie.

Le risque de crédit constitue un risque critique, car la détérioration de la situation financière d’un
nombre restreint de clients jugés importants peut créer des difficultés pour l’établissement
financier.

En effet, chaque établissement financier présente un certain profil de risque qui à son tour dépend
des activités et des engagements de ce même établissement. A titre d’exemple, une banque de

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détail n’a pas la capacité de supporter un risque identique à une banque d’investissement. Le profil
de risque peut dépendre aussi de la nature des engagements :

 Selon une optique de durée: les crédits à court terme sont généralement considérés
comme moins risqués en les comparants avec les crédits à moyen terme ou à long terme.
 Selon les garanties fournies qui sont associées avec les crédits octroyés.

L’utilisation de certains ratios est cruciale afin d’évaluer l’exposition des banques au risque de
crédit, parmi ces ratios :

 Le ratio de créances douteuses : le montant global des créances douteuses brutes divisé
par le montant total des créances totales brutes.
 Le ratio de provisions des créances douteuses : le montant des provisions pour créances
divisé par le montant des créances douteuses brutes.

Afin de maitriser le risque de crédit, un nombre de procédures classiques a été déployé telle que
la procédure des systèmes de limites qui a pour objectif de plafonner les engagements des
banques sur chaque contrepartie, par zone et par marché ; puis un contrôle des différents dossiers
est réalisé en premier lieu par des comités de crédit, en second lieu les directions centrales
effectuent un examen des engagements ainsi que les limites et les règles de répartition des risques
afin de les diversifier.

Le risque de crédit est composé par trois types de risque. Le premier est le risque d’insolvabilité
qui résulte de l’incapacité de l’emprunteur d’honorer ses engagements, ce type de risque est le
plus répandu et le plus complexe à cerner. Le deuxième est le risque d’immobilisation, ce risque a
lieu lorsqu’un emprunteur malgré lui se trouve face à l’incapacité d’honorer ces engagements dans
les délais convenus ; généralement l’emprunteur est capable de rembourser ces dettes mais après
la date d’échéance et cela affecte d’une manière négative la liquidité et la rentabilité de la banque.
Le troisième risque est le risque de liquidité qui forme un risque intrinsèque car la position des
emplois est toujours plus longue que celle des ressources. Une banque qui est dans l’incapacité de
répondre à une date donnée à des retraits massifs de fonds émanant de ses clients ou d’autres
établissements est déclarée « illiquide ».

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2. Le risque de marché

Le risque de marché dans le secteur bancaire représente le risque de perte potentielle des
positions détenues pour son propre compte en actifs négociés sur un marché. La constitution de
prix sur les différents marchés permet d’observer facilement une perte éventuelle ou réalisée.

On peut mesurer les risques de marché à travers de la variation d’une panoplie de paramètres de
marché, tel que le taux d’intérêt et le taux de change. Le risque de marché est formé d’un risque
général qui est lié aux mouvement généraux du marché qui résultent par exemple d’un
changement des taux de change ou de la politique monétaire, ainsi qu’un risque spécifique qui est
tributaire de l’émetteur : c’est le risque que le prix d’un actif varie de celui d’actifs similaires.

La mesure de ce type de risque par les banques n’est possible qu’à travers l’utilisation des
modélisations mathématiques.

Le champs d’intervention limité des traders impose la mesure de risque de marché. En effet,
l’application d’une manière automatique de certaine règle préalablement fixée aide les traders
dans la prise des décisions rapides sans être obligé de suivre les procédures internes habituelles.
L’effet de levier et la complexité des produits augmentent les risques.

En effet, La fixation de certaines limites d’une façon rudimentaire peut contribuer à la non prise
en considération de certains risques importants, ainsi qu’empêcher de manière injustifiée l’emploi
d’un nombre de techniques ayant une importante valeur ajoutée et qui peuvent être utilisées pour
la couverture des autres risques.

Cette typologie de risque se caractérise par le fait qu’elle forme un risque à court terme. Le risque
de marché qui se mesure par la modélisation mathématique qui s’est avérée féconde, est bien
mesuré parce ce qu’il représente un risque à court terme.

Les intermédiaires financiers ainsi que les traders possèdent des bases de données qui incluent un
nombre important d’informations permettant l’alimentation des différents modèles
mathématiques. La plupart des traders et intermédiaires emploient la variance comme moyen
d’estimation du montant global des pertes, avec une certaine probabilité concernant les

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conditions normales du marché, la corrélation de la variation des prix des différents instruments
financiers inclus dans le portefeuille et l’intervalle de confiance retenu.

Le risque de marché comporte deux catégories : le risque de change et le risque de taux d’intérêt.
Le premier correspond au risque associé aux opérations réalisées par le biais des devises
étrangères dont le taux de change varie d’une façon imprévisible face à la monnaie nationale.
Certains experts limitent la définition du risque de change aux pertes potentielles susceptibles de
se réaliser, à cause d’une variation permanente des cours et des parités de change des devises
étrangères. Tandis que le deuxième représente le risque que les résultats s’affectent d’une
manière défavorable à cause des mouvements de taux d’intérêt ; c’est un risque important dans
le secteur bancaire car la quasi-totalité des encours inscrits aux bilans génèrent des revenus et des
charges qui sont indexés sur les taux de marché caractérisés par l’instabilité. Ce risque concerne
tous les acteurs du marché dès qu’ils deviennent emprunteurs ou prêteurs. Un prêteur à taux
variable supporte le risque que ses revenus diminuent suite à une baisse des taux et l’emprunteur
à taux variable supporte un risque d’augmentation de ces charges suite à une augmentation des
taux. Quoiqu’une possibilité de gain existe, les résultats peuvent s’affecter d’une façon
défavorable ce qui donne lieu à la naissance de ce risque. Le risque de taux d’intérêt peut avoir
une autre définition qui considère que l’évolution des taux d’intérêt peut impacter la rentabilité
des banques avec en conséquence l’enregistrement des pertes telles que les pertes sur marges et
les manques à gagner.

3. Le risque opérationnel

Le risque opérationnel représente le risque de perte directe ou indirecte qui résulte des lacunes
ou des défaillances liées au personnel, des systèmes internes ou à des événements extérieurs. Ce
risque est souvent lié aux risques inhérents aux paiements, à l’arrêt de l’activité et aux risques
juridique et administratif. La définition du risque opérationnel inclut le risque juridique ;
cependant elle ne met pas l’accent sur les différents risques stratégiques ainsi que le risque de
réputation. Il se peut qu’un certain nombre d’incidents qui ne sont pas considérés comme des
risques opérationnels présentent des caractéristiques de plusieurs risques. En effet, les

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établissements financiers estiment qu’il existe bien une relation entre les risques de crédit, de
marché et le risque opérationnel ; par exemple un incident de nature opérationnelle lors d’une
transaction peut susciter un risque de crédit ou un risque de marché. Ces établissements
considèrent que le risque opérationnel est omniprésent dans les départements opérationnels.
Pour mettre en place une évaluation du risque opérationnel, les banques peuvent employer trois
approches, que nous détaillerons dans la section suivante : l'approche de base, l'approche
standardisée et l'approche avancée.

Le risque opérationnel est considéré comme totalement différent des autres types de risque. En
effet, ce risque est difficile à modéliser mais facile à limiter. Facile à limiter car grâce à des
processus de gestion adéquats avec la situation, et qui sont améliorés en permanence, les banques
peuvent diminuer ce risque en réduisant les facteurs internes qui le génèrent. Difficile à modéliser
parce que l'historique des pertes liées au risque opérationnel ne peut pas assurer une prévision
exacte des pertes futures ; cela peut être dû à deux principales phénomènes : le premier est dû à
la rareté des événements ou incidents ; à titre d’exemple la fameuse perte de 5 milliards d'euros
par un trader d’une banque en France. Le deuxième phénomène est dû à la raréfaction de
certaines pertes, résultante de l'amélioration permanente des processus internes de gestion du
risque.

Le risque opérationnel est complexe et, afin de l’appréhender, Il convient de prendre en


considération le passé, le présent et le futur. Le passé permettra de constater les défaillances et
les lacunes pour arriver à une modélisation partielle du risque, cette dernière devant être
complétée par des scénarii qui anticipent les risques appartenant au futur. L'instabilité de
l'environnement bancaire est à l’origine de l’apparition de certains risques qui s'accroissent avec
le temps. L’anticipation des évolutions futures de certains indicateurs qui sont proportionnels avec
le risque, ainsi que l’amélioration permanente du processus de contrôle interne peuvent affecter
favorablement les niveaux du risque opérationnel.

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Section II : la régulation du risque opérationnel

1. Contexte de régulation du risque opérationnel

L’accord de Bâle II, entré en vigueur à partir de l’année 2006 est jugé plus complet et plus
sophistiqué que celui de l’année 1988. Cet accord a rapporté certains changements et certaines
innovations, qui ont touché d’une manière profonde les méthodes de calcul utilisées afin de
mesurer les risques supportés par les banques et les établissements financiers. Ces nouvelles
approches de calcul ont pour objectif d’accompagner les banques à bien estimer et évaluer
l’ensemble des risques, afin de produire des ratios de fonds propres plus pertinents et plus
probants.

Le dispositif de Bâle II s’appuie sur trois piliers qui visent à garantir la sécurité et la solidité du
système financier. Le Comité de Bâle ainsi que les autorités nationales sont chargées de surveiller
la mise en place des trois piliers au sein des établissements bancaires :

 L’exigence minimale de fonds propres ;


 La surveillance prudentielle ;
 La discipline du marché ;

L’accord de Bâle II a modifié la définition des actifs pondérés ; cette modification possède deux
aspects principaux qui induisent à leur tour des changements importants concernant le traitement
et l’évaluation du risque de crédit, ainsi que l’inclusion du risque opérationnel et le dénominateur
du ratio de fonds propres d’un établissement bancaire. Avant cet accord, le ratio de Cooke ne
tenait compte que du risque de crédit ; lors de l’année 1996 un amendement a été effectué afin
qu’il prenne en considération le risque de marché dans le processus de calcul des exigences de
fonds propres.

Le dispositif de Bâle II propose aux établissements bancaires trois méthodes différentes de calcul
des fonds propres exigés d’une complexité croissante. L’approche choisie par l’établissement doit
être unifiée au niveau du groupe bancaire.

La refonte de l’accord de Bâle II vise à :

20
 Prendre en compte l’intégralité des risques auxquels les établissements financiers peuvent
être exposés.
 Renforcer la transparence financière et la surveillance prudentielle.
 Converger entre l’exigence de capital économique et l’exigence de fonds propres
réglementaires.

L’allocation d’une partie des fonds propres afin de couvrir le risque opérationnel fut l’une des
principales innovations du dispositif de Bâle II, qui a aussi mis en évidence l’ampleur des risques
opérationnels, en prônant un mécanisme de gestion de ces risques. Le comité de Bâle définit le
risque opérationnel comme : « risque de pertes directes ou indirectes résultant d’une
inadéquation ou d’une défaillance attribuable à des procédures, personnes, systèmes internes ou
des événements extérieurs ».

La réglementation a évolué vers une évaluation plus stricte et plus réaliste de la relation de
l’ensemble des risques avec les fonds propres exigés au sein de l’activité bancaire. Le comité de
Bâle a décidé de réformer cette réglementation en 1999, tandis que l’application a été
programmée à partir du 1er janvier 2007.

Le nouveau ratio de solvabilité bancaire, nommé ratio de Mc Donough, n’a pas modifié l’assiette
de calcul (les fonds propres divisés par les risques qui est fixé à 8%). Cependant ce ratio introduit
le risque opérationnel dans le calcul des exigences de fonds propres. Le ratio exige de mettre en
place une ventilation du risque selon sa nature (0.85 pour le risque de crédit, 0.10 pour le risque
opérationnel et 0.05 le risque de marché). La formule du ratio de Mc Donough est la suivante :

Ratio de Mc Donough = fonds propres / (risque de crédit + risque opérationnel + risque de


marché) supérieur ou égal à 8%.

2. Méthodes d’évaluation du risque opérationnel

Le dispositif Bâle II propose aux banques trois approches d’appréciation des exigences de fonds
propre pour couvrir le risque opérationnel. Ces approches sont classées selon leurs sensibilités au
risque ainsi que leurs complexités.

21
La première méthode est l’approche de l’indicateur de base, cette méthode consiste à calculer
d’une manière forfaitaire les exigences de fonds propres (K) à travers le produit net bancaire
moyen qui correspond aux dernières trois années. La formule de calcul se présente ainsi : K = (PNB
moyen des trois derniers exercices x 0.15). A titre d’information, l’application de cette approche
n’est conditionnée par aucun critère d’éligibilité.

La deuxième méthode d’appréciation est l’approche standard ; cette approche consiste de mettre
en place un calcul forfaitaire pour chaque typologie de métiers de la banque. Le calcul des
exigences de fonds propres se fait par l’attribution à chaque ligne de métiers un coefficient (0.12,
0.15, 0.18), et par la définition du PNB moyen sur les trois derniers exercices pour chaque ligne. Le
tableau suivant présente les lignes de métiers ainsi que les coefficients correspondants à chaque
ligne.

Ligne d’activité Coefficient


Financement d’entreprise 0.18
Activités de marché pour propre compte 0.18
Banque de détail 0.12
Banque commerciale 0.15
Paiements et règlement-livraison 0.18
Services d’agence et conservation 0.15
Gestion d’actif 0.12
Activités de marché pour la clientèle 0.12

La formule de calcul : K = ∑ (PNB moyen de la ligne d’activité x Coefficient correspondant à cette


ligne d’activité), « K » représente les exigences de fonds propres. A titre d’information,
l’application de cette méthode est conditionnée par quelques critères d’éligibilité tel que le suivi
des pertes et la qualité du processus de gestion du risque.

Pour la troisième méthode de calcul des exigences en terme de fonds propres, il s’agit de
l’approche mesure avancée ; cette méthode vise à calculer le « K » à travers un modèle interne de
mesure, développé par la banque ; ensuite il est validé par les autorités de contrôle. Les modèles

22
de mesure développés par les banques utilisent les données internes ainsi que les données
externes corrigées ; il doit aussi utiliser les analyses par scénarii avec une évaluation du processus
du contrôle interne et des risques. La prudence oblige à ce que les exigences de fonds propres
calculées via le modèle interne couvrent l’ensembles des pertes attendues et des pertes
exceptionnelles.

Le dispositif de Bâle II incite les établissements financiers à passer des méthodes les plus simples
aux plus complexes et avancées afin de bien estimer et évaluer les exigences de fonds propres
nécessaires pour couvrir le risque opérationnel.

3. Le processus de gestion du risque opérationnel

L’importance de la gestion du risque opérationnel dans les banques réside dans le fait que ce
dernier est un consommateur principal des fonds propres ; il forme une véritable cause de faillite
pour un nombre considérable d’établissements financiers à travers le monde. Le processus de
gestion du risque opérationnel est composé par quatre grandes phases. L’identification des risques
forme la première étape ; elle précède la phase d’évaluation qui vise à mesurer l’ampleur des
risques ; ensuite viennent les étapes de suivi et de maîtrise.

L’identification du risque constitue une phase primordiale dans le processus de gestion du risque
opérationnel et vise à déterminer les différentes sources de risques. Elle permet de disposer d’une
vue générale de l’ensemble des dimensions et de composants du risque, et de procéder également
à des analyses des risques et des opérations. L’identification des risques est réalisée par le biais de
certains outils appropriés ; parmi ces outils, la cartographie des risques qui constitue un outil de
gestion du contrôle interne des établissements. La cartographie des risques permet d’identifier les
différentes pertes et d’estimer les divers risques ; la conception d’une cartographie de risque passe
par un certain nombre d’étapes qui commencent par le découpage de l’activité par ligne d’activité
ou de métier et qui finissent par la construction d’une matrice de risque, à son tour divisée en zone
selon la nécessité des contrôles et le niveau de risque. L’exploitation d’une cartographie des
risques facilite la modélisation de la distribution des différentes pertes et elle contribue à la gestion
active de l’ensembles des risques.

23
L’évaluation du risque opérationnel vise à développer une mesure qui permet d’estimer les fonds
propres d’une manière plus sensible aux risques. L’évaluation des fonds propres exigés pour
couvrir le risque opérationnel se fait via les approches proposées par Bâle II et qui ont été
présentées précédemment ; cependant d’autres méthodes de calcul existent tel que l’approche
du « Loss model » ou « Modèle actuariel », basé sur l’historique des pertes enregistrées.

Ensuite, le suivi du risque forme une phase importante dans le processus de gestion du risque
opérationnel. En effet, pour mettre en place une politique dynamique de gestion du risque
opérationnel, un système de suivi est primordial ; ce dernier se base sur des différents indicateurs
ayant plusieurs rôles tel que l’alerte. Parmi ces indicateurs, on trouve le « KPI » qui constitue un
indicateur de performance ; à travers sa mise en œuvre, la gestion des risques opérationnels se
rapproche des techniques de performance opérationnelle. Un suivi périodique permettra la
détection des lacunes, dysfonctionnements, insuffisance des politiques et assurera une réaction
dynamique. Les résultats des suivis des risques doivent être publiés à travers des rapports qui
contiennent des informations interne et externe ; ces rapports doivent être distribués en fonction
de la hiérarchie.

Enfin, la maitrise des risques constitue la phase finale du processus de gestion du risque
opérationnel ; cette phase vise à atténuer considérablement les risques opérationnels identifiés à
travers processus de contrôle qui assure la conformité des opérations avec les politiques interne
en matière de gestion du risque. En effet, une bonne maitrise des risques se fait par le
renfoncement du système de contrôle à travers une panoplie de pratique tel que le contrôle
interne, l’audit interne et la surveillance étroite du respect des limites de risque.

Conclusion chapitre II

En guise de conclusion, il parait à travers tout ce qui a été présenter dans ce chapitre que le risque
bancaire prend trois formes différentes que les banques doivent gérer d’une manière optimale
afin de garantir un certain niveau de rentabilité. Concernant le risque opérationnel, il parait que
ce dernier était sous-estimer en quelque sorte, c’est pour cette raison que le dispositif de Bâle II a
mené des réflexions dans ce sens et a intégré ce risque dans le calcul des exigences de fonds

24
propres ce qui forme une innovation importante. A ce niveau, il est légitime de s’interroger sur la
relation qui lie l’application de norme IFRS 9 avec la limitation du risque opérationnel.

Chapitre III : La norme IFRS 9 et la limitation du risque opérationnel

Introduction chapitre III

Le premier trimestre de l’année 2018 a connu l’entré en vigueur de la norme IFRS 9, à partir de
cette date la norme a modifié plusieurs choses dans le secteur bancaire, comme elle avait des
impacts remarquables sur le fonctionnement et l’activité des banques. A travers ce chapitre, on
exposera l’impact qu’a eu l’application de l’IFRS 9 sur différent aspect de l’activité, ensuite on
essayera d’établir un lien entre l’application de cette norme et la limitation du risque opérationnel
dans le secteur bancaire à travers une partie dédiée aux l’analyses des différents impacts
présentés.

Section I : L’impact de l’application de l’IFRS 9 dans le secteur bancaire

1. L’impact de l’application de l’IFRS 9 sur le risque de crédit

Afin d’évaluer l’impact de l’application de la norme IFRS 9 sur le risque de crédit, on va s’appuyer
sur une étude déjà établie au sein d’un établissement de crédit marocain. Cette étude analyse les
encours des crédits à la consommation octroyés par cet établissement, ensuite un chiffrage a été
établi concernant les exigences de provisionnement selon les normes IFRS 9 et IAS 39.

L’évaluation des pertes attendues a été réalisée par le biais des méthodes de calcul appropriées ;
ces méthodes constituent un modèle qui est employé pour calculer le risque de crédit. Ce modèle
permet de calculer les pertes à termes via le calcul des probabilités de passage de l’emprunteur
d’un stade à un autre et de transition au contentieux.

25
Le tableau suivant distribue l’ensemble des encours selon les mois de retard de paiement, et
définit une probabilité de perte sur les 12 mois avenir ou sur la maturité du prêt pour chaque
tranche d’encours. Ces probabilités facilitent le calcul de provisions selon les deux normes ; ensuite
on peut établir une comparaison entre le provisionnement via l’IAS 39 et l’IFRS 9.

Probabilité de
Encours des Provisions IFRS
Mois de retard perte 12 mois / Provision IAS 39
crédits 9
maturité
0 2,37% 1 434 860 431,41 - 34 065 380,22
1 13,66% 60 799 326,31 8 302 270,95 8 302 270,95

2 20,56% 29 560 068,56 6 078 997,78 6 078 997,78

3 34,13% 10 325 394,07 3 523 851,50 3 523 851,50


4 39,94% 4 484 399,20 1 791 165,46 1 791 165,46
5 53,57% 3 769 428,74 2 019 429,62 2 019 429,62

6 56,23% 2 799 299,96 1 574 008,37 1 574 008,37

7 58,45% 2 421 420,38 1 415 313,59 1 415 313,59


8 60,67% 3 183 948,01 1 931 727,06 1 931 727,06
9 62,89% 1 136 485,38 714 757,18 714 757,18
Contentieux 72,10% 89 822 603,95 64 762 097,45 64 762 097,45
Total 1 643 162 805,97 92 113 618,95 126 178 999,17

L’application de la norme IFRS 9 consiste à comptabiliser des provisions sur des créances saines
(Stage 1) qui ne présente aucun signe de dégradation de qualité de crédit. A partir des données
contenues dans le tableau, on remarque que le montant de provisions comptabilisé en appliquant
la norme IFRS 9 est supérieur d’environ 37% à celui comptabilisé dans le cadre de la norme IAS 39,
soit un résultat logique du provisionnement dynamique.

A ce niveau., on peut constater que l’IFRS 9 possède un impact direct sur le coût du risque ainsi
que sur les résultats des banques. En effet, l’application de la norme augmente le coût du risque
suite aux provisions supplémentaires comptabilisées, soit une augmentation du risque de crédit.

26
Le surcoût engendré par la norme peut impacter l’offre ainsi que la tarification des crédits pour
permettre aux banque de couvrir les coûts des provisions qui seront comptabilisées afin de
respecter les réglementations en terme de couverture de fonds propres.

2. L’impact de l’application de l’IFRS 9 sur les fonds propres

Une étude comparative qui s’appuie sur un échantillon de 17 banques européennes qui établissent
leurs comptes consolidés selon les normes IFRS, présente les principaux impacts liés à l’application
de la norme IFRS 9.

Concernant les ratios prudentiels, des impacts négatifs été enregistrés sur les capitaux propres
comptables, la première application de la norme IFRS 9 a engendré une baisse du ratio CET1 de la
plupart des banques de l’échantillon. En moyenne, le ratio CET 1 des banques s’est démunie de 28
points de base.

L’effet sur le ratio CET1 de la première application de la norme d’IFRS 9 intègre l’impact sur les
capitaux propres comptables, généralement compensé pour partie par une diminution de l’écart
entre les pertes attendues réglementaires et les dépréciations comptables qui était déjà pris en
considération dans les calculs de ratio avant l’application de la norme d’IFRS 9. L’étude a conclu
que L’application de la norme IFRS 9 a engendré une baisse moyenne des capitaux propres
comptables de 1,3 Mds EUR pour l’échantillon des 17 banques.

Dans le contexte marocain, CFG Research dans sa note annuelle a rappelé que le secteur bancaire
a été marqué en 2018 par l’application pour la première fois de la norme comptable IFRS 9 qui a
remplacé la norme comptable IAS 39. La nouvelle norme comptable a introduit de nouvelles règles
de provisionnement afin couvrir les dépréciations d’actifs financiers. Ces nouvelles provisions ont
eu un impact considérable, en 2018 les provisions sur créances des banques cotées en bourse sont
de l’ordre de 16,7 MMDH, soit une augmentation de 32% par rapport aux provisions sous IAS 39.
L’ajustement comptable induit par ces nouvelles provisions sur l’encours de crédit a eu un impact
direct sur les fonds propres des banques cotées de près de 12 MMDH, dont 92% découle des trois
leaders Attijariwafa bank, BCP et BMCE Bank Of Africa.

27
3. L’impact de l’application de L’IFRS 9 sur les résultats

A partir des états de synthèses trimestriels du premier trimestre de 2018 de deux banques
marocaines (CIH, Attijariwafa bank) après l’application de la norme IFRS 9 on essayera de
comprendre l’ampleur de l’impact qu’avait cette norme sur les résultats. À première vue, les
banques semblent avoir bien négocié ce changement, elles ont même amélioré leurs résultats en
dépit de l’impact de l’application de la norme l’IFRS 9 sur les coûts du risque. Cependant les
capitaux propres de la banque centrale populaire par exemple se sont rétractés de 16%.
Concernant CIH Bank, cette banque a vu ses fonds propres baisser de 4,3%. L’objectif étant de se
parer non seulement des risques inhérents aux crédits clientèle mais aussi de ceux de l’ensemble
des actifs et instruments financiers détenus par la banque. Cette nouvelle norme a été instituée
suite aux effets néfastes de la crise de 2008 sur la dépréciation des actifs détenus par la banque.
Le principe est de pousser les banques à constituer pendant les années « fastes » un coussin de
couverture leur permettant de faire face au retournement de la situation macro-économique. Ceci
étant, la première publication des résultats trimestriels après l’adoption de la norme comptable
IFRS9 fait état de bénéfices en hausse, ce qui peut être considéré comme un premier signal positif
pour le marché.

 Attijariwafa bank :

Le produit net bancaire d’attijariwafa bank s’est établi à 5,6 MMDH soit une augmentation de 6%,
porté par l’ensemble des lignes métiers. Le résultat net consolidé, de son côté est de 1,7 MMDH
en progression de 5,1%, par rapport à mars 2017. Le RNPG s’est amélioré, quant à lui, de 2,1% à
1,34 MMDH. Par ailleurs, la banque a renforcé ses provisions de 4,6 MMDH au titre de la nouvelle
application de la norme IFRS 9.

 CIH :

CIH a dégagé sur les trois premiers mois de l’année 2018, un PNB de 542 MDH en progression de
près de 12%. Le résultat net a quasiment doublé, passant en une année de 60 MDH à 126 MDH à

28
fin mars 2018. Même scénario pour le résultat net part du groupe, qui s’est établi à 124 MDH
contre 59 MDH durant l’exercice précédent.

Section II : L’IFRS 9 et la limitation du risque opérationnel dans le secteur


bancaire

1. Techniques de limitation du risque opérationnel

Généralement le risque opérationnel est un risque caractérisé une faible probabilité de


survenance, cependant il a un impact financier très important sur les banques en cas de
survenance. Les établissements bancaires peuvent opter pour des techniques de limitation et de
transfert de risques. Les polices d'assurances forment une couverture contre des évènements
externes de risques tels que les incendies et les catastrophes naturelles, ce qui assure à la banque
une atténuation importante du coût des risques opérationnels. La signature des contrats
spécifiques et personnalisés contre le risque opérationnel forme à son tour une technique de
prémunition contre des risques internes tel que les fraudes et les lacunes dans un système
d’information.

L'externalisation de certaines activités peut avoir un impact sur le profil de risque d'une banque.
En effet, le transfert de certaines activités à des entreprises qui ont plus d'expertise pour gérer les
risques qui y sont associés permet à l’établissement de réduire sensiblement ses risques
opérationnels et de se concentrer sur les risques restants afin de les limiter.

L'investissement en technologie de traitement de l'information peut également apparaitre comme


un dispositif d'atténuation et de limitation du risque. En fait un bon système d'information fiable
constitue un élément clé pour la gestion et la limitation du risque, car le système d’information et
les processus de traitement et d'acheminement de l'information sont des sources potentielles du
risque opérationnel.

29
2. Analyses

La problématique de la recherche nous amène établir un lien entre l’application de la norme


comptable IFRS 9 et la limitation du risque opérationnel dans le secteur bancaire. Le premier
chapitre a présenté d’une manière explicite le contexte d’application de la norme IFRS 9 ainsi que
ses principaux points composants. Il s’est avéré que la norme n’avait pas un objectif de limitation
du risque opérationnel, elle avait d’autres objectif concernant la solidité et la stabilité financière
ainsi que la transparence.

Le deuxième chapitre a mis en évidence la notion du risque bancaire en présentant les différents
risques qui menacent les banques, il a aussi présenté le contexte de régulation du risque
opérationnel et son processus de gestion. A partir de ce chapitre, on a pu établir une relation entre
le risque opérationnel, le risque de crédit et les fonds propres.

Et afin de comprendre l’impact de l’application de la norme comptable IFRS 9 dans le secteur


bancaire, la première section du troisième chapitre a identifié les impacts phares qu’avait cette
norme comptable sur les banques. On a conclu que L’IFRS 9 avait impacté d’une manière
remarquable le risque de crédits et les fonds propres des banques.

A ce niveau, on peut établir une relation entre le risque opérationnel et l’application de la norme
IFRS 9 dans le secteur bancaire. Cette relation est établie à partir de l’impact de l’IFRS 9 sur le
risque de crédit et sur les fonds propres, ces derniers sont des composantes du ratio de Mc
Donough avec le risque opérationnel et le risque du marché.

Commençant par l’impact de l’application de l’IFRS 9 sur le risque opérationnel, on a conclu que la
nouvelle norme comptable augmente le coût du risque en comptabilisant des provisions
supplémentaires, ce qui augmente de manière considérable le risque de crédit. Ces provisions qui
concerne principalement les créances saines (stage 1) ont un effet néfaste sur le ratio des fonds
propres régimentaires (ratio de Mc Donough) en augmentant la valeur du dénominateur du ratio,
ce qui met une pression additionnelle sur les fonds propres des banques.

L’application de la norme IFRS 9 avait des impacts directs sur les fonds propres des banques, c’est
pour cette raison que la majorité des banques marocaines ont remarqué la diminution de leurs

30
fonds propres suite à l’entré en vigueur de la nouvelle norme qui remplace la norme IAS 39, ceci
impacte négativement le ratio de Mc donough en réduisant le numérateur du ratio.

Concernant les résultats et les produits nets bancaires, la norme IFRS 9 n’avait pas un réel effet,
d’ailleurs les banques ont vu leurs résultats accroitre par rapport à l’année qui précède ou la norme
IFRS 9 n’était pas encore appliquée. Suite à cela, on peut conclure que l’évaluation du risque
opérationnel bancaire à travers une approche standard ou une approche d’indicateurs de base n’a
pas donné des résultats moins que ceux des années précédentes, ce qui implique que le montant
des exigences en fonds propres nécessaires pour couvrir le risque opérationnel n’a pas diminué,
au contraire il a augmenté suite à la croissance enregistrée par les banques.

3. Développement des analyses et synthèse

De tout ce qui précède, on peut dire que l’application de l’IFRS 9 dans le secteur bancaire a impacté
négativement le ratio de Mc Dounough. D’une part, en diminuant les fonds propres et d’autre part
en augmentant le risque crédit qui possède le plus important poids dans dénominateur du ratio
(85%). Sans l’enregistrement d’aucun important changement concernant le risque opérationnel,
on peut déduire que le ratio de Mc Donough a subi une double pression par la diminution de son
numérateur et l’augmentation de son dénominateur. Ce ratio dont la valeur doit être au-dessus
de 8% oblige les banques à chercher des solutions afin de qu’elles respectent le dispositif de Bâle
II concernant les fonds propres réglementaires.

A cet égard, les établissements bancaires doivent trouver des solutions pour limiter et atténuer le
risque opérationnel qui forme une composante importante du ratio de Mc donough. D’ailleurs
pour que les banques atténue les impacts qu’a eu l’application de la norme IFRS 9 sur ce ratio, elles
se voient obliger de limiter le risque opérationnel, cela peut être réaliser par l’application d’un
processus de gestion du risque efficace et efficient ainsi que la multiplication des contrôles
internes et audit internes, sans oublier les techniques d’atténuation du risque opérationnel déjà
mentionnées. Tout cela peut contribuer à travers une approche mesure avancée d’évaluation du
risque opérationnel à une évaluation qui diminue ce risque, ce qui forme une solution importante
pour les banques dans le cadre du respect des exigences de fonds propres.

31
Donc de tout ce qui précède, on peut conclure que l’application de la norme IFRS 9 a incité les
banques indirectement à limiter leurs risques opérationnels à travers plusieurs approches et
pratiques.

Conclusion chapitre III

Pour conclure, il parait que la norme comptable IFRS 9 a su comment reformé certaines lacunes
qui menaçaient le fonctionnement des banques malgré qu’elle des effets négatifs sur certains
aspects. A travers l’analyse des impacts de cette nouvelle norme, et de l’ensemble des
informations inclue dans ce mémoire, on a pu établir un lien entre la norme IFRS 9 et le risque
opérationnel, et on a pu identifier comment cette dernière contribue à la limitation et
l’atténuation de ce risque dans le secteur bancaire.

32
Conclusion

L’application de la norme comptable IFRS 9 a eu plusieurs impacts, certains étaient négatifs pour
les établissements bancaires qui ont vu leurs fonds propres diminués suite à l’entré en vigueur de
cette norme, mais certains impacts étaient positifs en contribuant à la pérennisation ces
établissements et à leurs solidités et stabilités financière. L’IFRS 9 a impacté directement le risque
de crédit en augmentant le coût de ce risque, et indirectement le risque opérationnel en incitant
les banques à trouver des solutions pour garantir le respect des exigences du dispositif de Bâle II
concernant les fonds propres réglementaires. A ce niveau, il est valable de poser cette question :
la limitation du risque opérationnel est-elle suffisante ou les banques ont besoin d’une
augmentation de capital afin de respecter le ratio de Mc Donough ?

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