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LA MICROFILTRATION

TABLE DES MATIERES

LISTE DES FIGURES...................................................................................................................... 2


INTRODUCTION .......................................................................................................................... 3
I. GENERALITE ........................................................................................................................ 4
II. MICROFILTRATION DES EAUX POTABLES .......................................................................... 5
II.1. Principe............................................................................................................................ 5
II.2. Membranes de filtration ................................................................................................ 5
II.2.1. Caractéristiques et composition des membranes .................................................. 5
II.2.2. Types de surfaces de membranes ........................................................................... 6
II.2.3. L'installation ............................................................................................................. 6
II.3. Microfiltration tangentielle ............................................................................................ 7
III. AVANTAGES ET INCONVENIENTS ................................................................................... 8
III.1. Avantages ....................................................................................................................... 8
III.2. Inconvénients................................................................................................................. 8
IV. AUTRES APPLICATIONS DE LA MICROFILTRATION ........................................................ 9
IV.1. Dans l'industrie alimentaire .......................................................................................... 9
IV.2. Dans l'industrie pharmaceutique.................................................................................. 9
IV.3. Dans d'autres industries ................................................................................................ 9
CONCLUSION ............................................................................................................................ 10
REFERENCES BIBLOGRAPHIQUES ............................................................................................. 11
REFERENCES WEBORAPHIQUES ............................................................................................... 11

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LA MICROFILTRATION

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Différents composés rencontrés dans les eaux naturelles et les techniques permettant leur
élimination (BOUCHARD et al. – 2000) ................................................................................................... 4
Figure 2 : Comparaison entre filtration classique (ou frontale) et filtration tangentielle
(d’après MAUREL Alain – 1993) ........................................................................................................... 7

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LA MICROFILTRATION

INTRODUCTION

La filtration est la barrière ultime et obligatoire de la filière de traitement des eaux dans la
majeure partie des cas. Elle vise à réaliser ou à compléter, à travers un lit filtrant, la réduction
des particules en suspension, des coliformes, des virus, des parasites ainsi que la turbidité. Sans
elle, plusieurs filières de traitement ne pourraient obtenir de crédits pour l’enlèvement des virus
et des kystes de protozoaires. Au fil du temps, cette méthode a connu plusieurs évolutions afin
de pouvoir produire une eau de plus en plus claire et limpide pour les consommateurs en
éliminant de plus en plus de polluants en suspension dans l’eau. C’est dans ce cadre que des
procédés de filtration de plus en plus efficaces ont été inventés tels que le procédé de
microfiltration dont il est question d’étudier dans ce rapport. Pour mener notre travail à bien, ce
dernier a été structuré en trois grands point à savoir en premier lieu les généralités, ensuite la
microfiltration des eaux et enfin les autres domaines d’application de la microfiltration.

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LA MICROFILTRATION

I. GENERALITE
La microfiltration a été créée par le professeur Richard Zsigmondy Adolf à l'Université de
Göttingen GÃ, en Allemagne, en 1935. Les filtres couche de membrane ont trouvé une
application immédiate dans le domaine de la microbiologie et en particulier dans l'évaluation
de l'eau potable. Les membranes macroporeuses ont été en effet par la suite utilisées comme
un processus fondamental de la production d'eau. Progressivement on les a utilisées dans le
traitement de l'eau, elles éliminent efficacement les principaux agents pathogènes, des
polluants et les bactéries importantes. Selon l'application souhaitée on fait varier la taille des
pores.

Afin de répondre à la sévérité croissante des normes, à la pollution grandissante des réserves et
face à la pénurie d’eau, les procédés par membranes sont une solution prometteuse pour la
production d’eau potable. Les processus d’osmose inverse (OI), de nanofiltration (NF),
d’ultrafiltration (UF) et de microfiltration (MF) sont souvent utilisés. MF et UF sont des
techniques pour le traitement des eaux de surfaces peu chargées en micro-polluants ou les eaux
karstiques. La figure ci-dessous présente le champ d’application de ces différentes filières :

Figure 1 : Différents composés rencontrés dans les eaux naturelles et les techniques
permettant leur élimination (BOUCHARD et al. – 2000)

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II. MICROFILTRATION DES EAUX POTABLES


La microfiltration (MF) est une méthode de séparation membranaire par lequel les
microparticules, les macromolécules (polymères), les micro-organismes et quelques virus et
les colloïdes sont séparés de mélanges liquides.

II.1. Principe

La microfiltration est un procédé baro-membranaire car le transfert a lieu sous l’effet de la


pression. Cette pression est inférieure à 2 bars. La taille de ces matières varie entre 104 - 102
nanomètre (nm). Le mécanisme de séparation se fait par tamisage : le transfert a lieu dans
une membrane poreuse et résulte de la différence de la taille des composants par rapport à
celle des pores de la membrane.

II.2. Membranes de filtration

Les membranes sont dites asymétriques lorsqu'elles sont constituées d'une peau (couche
filtrante), déposée sur un support de même nature. Elles sont dites asymétriques et
composites si la peau n'est pas de même nature que le support.

II.2.1. Caractéristiques et composition des membranes

Les membranes sont caractérisées par :

• La porosité et l'épaisseur de la couche filtrante dont dépend le débit de perméat.


• Le diamètre des pores et leur répartition dont dépend l'efficacité de séparation.
• Le matériau employé dont dépend la résistance mécanique, chimique, thermique et la
facilité de nettoyage.

Les membranes peuvent être de composition :

• organique (acétate de cellulose, polyamides aromatiques, polysulfone, esters de


cellulose, cellulose, nitrate de cellulose, PVC, polypropylène)
• minérale (céramique frittée, métal fritté, carbone, verre). Ces dernières présentent une
meilleure résistance à la corrosion, au pH et aux solvants, à des températures
supérieures à 100°C, à l'abrasion, à la pression, aux lavages à contre-courant et sont
plus onéreuses que les membranes organiques.

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II.2.2. Types de surfaces de membranes

La surface de filtration est organisée en modules de différentes conceptions :

• Modules plans à l'image d'un filtre-presse, des cellules élémentaires comprenant : un


compartiment amont, une membrane de filtration, un compartiment aval.
• Modules spirales se présente comme une cellule unique constituée : d'un
compartiment amont, d'une membrane de filtration, d'un compartiment aval enroulée
en spirale autour d'un axe.
• Modules tubulaires à l'image d'un échangeur de chaleur tubulaire, la filtration
s'effectue au travers de la paroi de tubes (1cm de diamètre) qui sont arrangés en
faisceau et placés à l'intérieur d'une enveloppe qui recueille le perméat.
• Modules à fibres creuses qui sont de petits tubes (1mm de diamètre pour la
microfiltration). La filtration s'effectue au travers de la paroi. Un grand nombre de ces
tubes forment un faisceau contenu dans une enveloppe.

II.2.3. L'installation

L'équipement de filtration lui-même est placé dans une boucle où circule sous pression, le
rétentat. Outre la pompe de circulation, la boucle peut incorporer un échangeur de chaleur
destiné à maintenir constante la température du fluide.

En opération batch, le produit à filtrer est introduit au départ pour remplir la boucle. En
fonctionnement continu, le produit à filtrer est introduit régulièrement dans la boucle par une
pompe d'alimentation.

Pour éviter l’obstruction et l’endommagement des membranes par des particules dures et
pointues, l’eau a besoin d’être préfiltrée avant une microfiltration. Les pores de l’unité de
préfiltration doivent être compris entre 0,5 et 1 mm, selon la composition des eaux usées. Il n’y
a pas besoin de prétraitement supplémentaire avant une microfiltration

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II.3. Microfiltration tangentielle

La filtration est généralement de type tangentiel, c'est à dire que le fluide circule
parallèlement à la membrane, contrairement à la filtration classique qui est dite frontale. Le
liquide traversant la membrane est le filtrat ou le perméat. Quant à la solution qui concentre
les espèces ne pouvant traverser la membrane est le rétentat.

Figure 2 : Comparaison entre filtration classique (ou frontale) et filtration tangentielle


(d’après MAUREL Alain – 1993)

La fraction de débit du liquide qui traverse la membrane est appelée taux de conversion de
𝑸𝑷
l’opération de séparation : 𝒀 = . Dans le cas du traitement des eaux, c’est le perméat qui est
𝑸𝟎

le flux valorisé.

Les atouts de la microfiltration tangentielle sont :

• Une qualité de séparation et une performance constantes grâce au nettoyage permanent


de la surface membranaire par la circulation du liquide tangentiellement à celle-ci, par
opposition à la filtration frontale
• Un procédé de séparation continu avec la possibilité d’alimenter une étape en aval
sans interruption, par opposition à la chromatographie, …

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• Un procédé de séparation physique sans changement d’état permettant le traitement de


liquides sensibles, sans dénaturation de ses composants, par opposition à
l’évaporation, la distillation, l’extraction liquide/liquide, …
• Un procédé de séparation sans adjuvant, plus respectueux de l’environnement, par
opposition à la filtration sur terre de diatomée
• Un procédé parfaitement automatisé sans intervention régulière d’un opérateur

III. AVANTAGES ET INCONVENIENTS


III.1. Avantages
• Environnemental : la filtration ou microfiltration tangentielle ne requiert pas
d’adjuvants de filtration et ne produit pas de déchets solides.
• D’emploi : la microfiltration tangentielle est automatique et le filtre facile
d’utilisation.
• En termes de sécurité alimentaire : la microfiltration tangentielle permet
l’élimination de certains micro-organismes, dont les levures, et peut donc permettre,
comme dans le cas du mutage des vins doux ou liquoreux, de diminuer les doses de
soufre utilisées.
• Conservation des caractéristiques organoleptiques (potentiel aromatique et
polyphénolique) par rapport à des filtration sur terres.
• Clarification en une seule séquence de filtration avec une turbidité finale inférieure à
1 NTU, et ce même pour des liquides chargés.
• Gain de main d’œuvre non négligeable.

III.2. Inconvénients
• Le prix d’achat d’un filtre tangentiel est élevé par rapport à un filtre frontal (4 à 5 fois
supérieur). L’investissement varie de 40 000 € à des centaines de milliers d’euros. En
prestation de service, la filtration tangentielle est proposée à environ 3 €/hl.
• Consommation énergétique importante.
• Importante consommation d’eau nécessaire pour le lavage et la régénération des
membranes. Ces quantités sont très variables selon les matériels et les conditions
d’utilisation (de quelques litres à plus de 20 litres par hl filtré).
• La microfiltration tangentielle est complètement automatique. On ne peut pas choisir
un niveau de turbidité finale, ce qui parfois est susceptible de gêner l’utilisateur.

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IV. AUTRES APPLICATIONS DE LA MICROFILTRATION

IV.1. Dans l'industrie alimentaire

• Elimination de lipides
• Elimination de bactéries (du lait, fromage…)
• Extraction de levures
• Elimination de la pectine des jus de fruits
• Clarification et stabilisation des vins

IV.2. Dans l'industrie pharmaceutique

• Production d'eau stérile


• Fractionnement du sang
• Filtration stérilisante de solutions intraveineuses, vaccins, sérum, plasmas

IV.3. Dans d'autres industries

• Récupération de colorants de l’industrie textile


• Elimination de la turbidité de tout type d’effluent
• Traitement d'effluents de lavage de la laine ou de tanneries
• Epaississement de boues jusqu'à 50% de matière sèche
• Récupération de particules dans l’industrie de l’aluminium
• Désasphaltage des pétroles bruts
• Récupération de catalyseurs en phase liquide

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LA MICROFILTRATION

CONCLUSION
En définitive, les opérations de microfiltration sont aujourd’hui largement répandues dans le
domaine des « eaux potables ». Leurs modularités et leur fiabilité en font une opération unitaire
de choix pour contrôler et maîtriser les pollutions des effluents, qu’il s’agisse de pollutions
conventionnelles caractérisées par des paramètres globaux (MES, DCO...) ou émergentes
(micropolluants organiques, persistants...). De plus, ces procédés sont caractérisés par un faible
impact sur l’environnement (procédés ne nécessitant pas l’utilisation de solvant ou d’adjuvant)
et une conception modulaire permettant l’adaptation des installations aux quantités à traiter.
Bien vrai que leurs coûts d’exploitations s’avèrent importante cependant, leur performance en
matière de traitement d’eau potable demeure la meilleure.

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REFERENCES BIBLOGRAPHIQUES

1. Michel RUMEAU, « MEMBRANES, transferts », Encyclopædia Universalis [en ligne],


consulté le 29 novembre 2015

2. Membranes polymères en milieu aqueux. Procédés membranaires : état de l'art et


perspectives, Gérald Pourcelly, Actualités G.F.P, Bulletin N°99, Octobre 2004

3. (en) J. Rouquerol et al., « Recommendations for the characterization of porous solids


(Technical Report) », Pure & Appl. Chem, vol. 66, 1994, p. 1739–1758

REFERENCES WEBORAPHIQUES

1. http://www.iupac.org/publications/pac/66/8/1739/pdf/
2. http://processs.free.fr/Pages/VersionWeb.php?page=0430
3. Annexe4[1].pdf

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