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Université Dr Moulay Taher -SAIDA- Master I Génie des Procédés des Matériaux
Faculté de Technologie Module : Opérations Unitaires II
Département de Génie des Procédés Année Universitaire : 2019/2020
Une définition précise et complète d’une membrane est difficile, même si on se limite aux
membranes synthétiques en excluant les membranes biologiques. Dans son sens le plus général,
une membrane synthétique est une interface qui sépare deux milieux ou deux phases. Une
membrane se définit aussi par son rôle : elle doit agir comme une barrière sélective et mince, et
permet ou non sous l’effet d’une force de transfert le passage de certains constituants d’un milieu
à un autre.
La force qui fait passer certaines molécules au travers de la membrane peut être la pression,
comme dans le cas de la filtration. Dans ce cas, et pour un liquide homogène, on parle
d’ultrafiltration si seules les grosses molécules sont arrêtées, et d’osmose inverse lorsque l’on
cherche à arrêter des petites molécules (ce nom provient du fait que la seule molécule dont on
souhaite le passage est en général l’eau, et il s’agit bien alors de l’inverse de l’osmose).
Membranes
Toute classification est donc assez arbitraire, d’autant que quelques membranes peuvent
cumuler plusieurs caractéristiques : poreuse à micropores, de structure asymétrique et
électriquement chargée, par exemple.
L’épaisseur d’une membrane peut varier entre 100 nm et jusqu’à un peu plus de 1 cm. La
résistance électrique va de plusieurs milliers de méga-Ohms jusqu’à quelques dixièmes d’Ohm. Le
transport de masse à travers la membrane se fait soit par diffusion, soit par convection sous l’action
d’un gradient de concentration, pression ou potentiel électrique.
– une partie, incluant aussi les particules retenues, qui reste à la surface de la membrane et
constitue le débit de concentrat ou rétentat.
En règle générale, selon les divers types de module utilisés dans les applications, les principaux
régimes d’écoulement (représentés sur la figure suivante) sont :
■ Types de membranes
Malgré leur grande diversité, du point de vue de la structure, les membranes synthétiques se
classent en quatre groupes :
– Membranes homogènes ou composites (hétérogènes) : Elles sont constituées par un film très
mince (polymère dense de 10 à 100 nm) semi-perméable déposé sur un support poreux
préalablement formé (polysulfanone ou autres polymères) d’une épaisseur de 50 à 100 μm. Les
deux couches sont des polymères différents, d’où leur nom de membranes composites.
Remarque : Il est évident que cette classification est arbitraire, la structure d’une membrane
pouvant être, par exemple, à la fois microporeuse, anisotrope et comportant des charges
électriques.
Modules
L’élément filtrant se présente sous forme de tubes creux ou de plaques enroulées en spirale,
disposés à l’intérieur d’une enveloppe de pression, l’ensemble formant un module.
- Plusieurs modules associés selon divers arrangements constituent une unité ou un étage.
- Plusieurs unités en série constituent une cascade.
Types de modules
Dans la pratique, on distingue quatre types de modules suivant le type de séparation envisagé:
Modules de séparation par membrane : A) Fibres creuses; a) tube enveloppe; b) fibre creuse; c)
résine epoxy; d) support poreux; B) Filtres-presses; e) plaque de pression; f) espaceur; g) plaque
support; h) membrane; i) filtre papier; C) Spiralé; j) support poreux; k) enveloppe externe; l) écran
espaceur; D) Tubulaire; m) membrane.
Microfiltration et ultrafiltration
L’ultrafiltration, au même titre que l’osmose inverse, est un procédé de séparation soluté –
solvant à membranes permsélectives sous l’action de la pression. La différence entre les deux
procédés est importante autant par la nature des parois sélectives utilisées que par la conception
des appareils qui en sont équipés.
On considère que l’ultrafiltration s’adresse à des particules solubles alors que la microfiltration
vise plutôt la séparation des particules en suspension.
– en ultrafiltration, on préfère utiliser le seuil de coupure qui correspond à la masse molaire au-
delà de laquelle tous les solutés sont arrêtés (90 % le plus souvent).
La microfiltration, dont le seuil de séparation concerne les diamètres allant de 20 à 0,1 μm, est
utilisée pour la séparation, la reconcentration de particules ou suspensions colloïdales et bactéries.
L’ultrafiltration, dont le seuil de séparation varie de 0,1 à 0,005 μm, est utilisée pour la
séparation, la concentration ou le nettoyage de substances dissoutes à moyens ou forts volumes
moléculaires, telles que les enzymes, les protéines ou les antibiotiques…
– le traitement des eaux : dessalement, production d’eau ultrapure, épuration des eaux
résiduaires ;
– biotechnologie.
Osmose inverse
L’osmose est un phénomène naturel de diffusion d’un solvant au travers d’une membrane
permsélective, séparant deux solutés de concentrations différentes.
Il arrive un moment où il n’y a plus de flux d’eau qui traverse la membrane ; le système est en
équilibre et la pression d’équilibre est appelée pression osmotique.