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NOTES DE COURS
PAR
Abdallah NASRI
Semestre I
A.U. 2018/2019
1. DEFINITION
La mise en forme par enlèvement de matière appelée usinage est considérée à la base des
principales techniques de production mécanique.
En fait, L’usinage consiste en un enlèvement de matière sur la pièce afin de lui donner la
forme, les dimensions et un fini de surface d’un produit déterminé. Quel que soit le mode
d’enlèvement de matière (tournage, fraisage, perçage, etc.) il existe un élément commun, en
l’occurrence la formation de copeaux.
3. PARAMETRES DE COUPE
Les paramètres de coupe sont, d’une part, des valeurs qui caractérisent les déplacements de
l’outil et de la pièce usinée (paramètres de coupe cinématiques) et, d’autre part, les valeurs
des surépaisseurs d’usinage et des dimensions de coupe (paramètres de coupe géométriques)
4. MATERIAUX A OUTIL
Les matériaux à outils peuvent être classés en plusieurs groupes : les aciers rapides, les
carbures métalliques, les cermets, les céramiques, le nitrure de bore cubique et les diamants.
Les aciers rapides conservent une dureté très élevée jusqu’à une température de l’ordre de
600oC.
Les carbures métalliques sont fabriqués sous forme de plaquettes selon la technique de
métallurgie de poudres par frittage.
Ils sont constitués de :
- carbures de tungstène (WC) carbures de titane(TiC), carbures de tantale (TaC)et de
niobium;
- un liant (de 10 à 30%), généralement le cobalt.
Le rôle des constituants du liant est d’augmenter les propriétés à hautes températures
(vitesses de coupe élevées) en diminuant le frottement.
Les carbures métalliques possèdent une dureté (HRA 89 à 93) très supérieure à celle des
aciers rapides, une bonne conductivité thermique et une petite dilatation thermique.
Leur dureté à chaud permet l’usinage jusqu’à une température de 1000 oC.
Les surfaces usinées par enlèvement de matière sont classées en 4 catégories : les surfaces
cylindriques, les surfaces planes, les surfaces hélicoïdales et les surfaces de forme.
6. PARAMETRES DE COUPE
Il y a plusieurs critères qui permettent de définir les paramètres de la coupe, notamment :
- le type de machine (tournage, fraisage, perçage) ;
- la puissance de la machine ;
- la matière usinée (acier, aluminium) ;
- la matière de l’outil (ARS, carbure) ;
- le type de l’opération (perçage, chariotage, surfaçage).
L’objectif final est d’obtenir une pièce usinée dans de bonnes conditions.
Pour cela il faut déterminer certains paramètres spécifiques :
Pour le réglage des conditions de coupe sur la machine, il faut agir sur trois paramètres :
- N [tr/min]: le taux de rotation de la pièce en tournage, ou de l’outil en fraisage ;
- Vf [mm/min]: la vitesse d’avance suivant la trajectoire d’usinage, en fait on détermine
d’abord F [mm/tr] ;
- a [mm]: la profondeur de passe.
LEÇON II LE TOURNAGE
1. DEFINITION
Le tournage est un procédé d’usinage qui
permet d’obtenir des pièces de révolution, animées
d’un mouvement circulaire autour d’un axe fixe.
Au moyen du tournage on peut usiner des :
- Surfaces cylindriques extérieures ;
- Surfaces cylindriques intérieures ;
- Surfaces coniques extérieures ;
- Surfaces coniques intérieures ;
- Filetages extérieures ;
- Filetages intérieures.
Les mouvements relatifs entre la pièce et l’outil
sont :
- Mouvement de coupe Mc (pièce) ;
- Mouvement d’avance Ma (outil) ;
- Mouvement de pénétration Mp (outil).
2. MACHINE DE TOURNAGE
La machine-outil la plus couramment utilisée pour le tournage est le tour parallèle à
charioter et à fileter :
Cette machine est utilisée pour les travaux unitaires ou de petites et moyennes série sur des
pièces très simples.
Seules les surfaces dont les génératrices sont parallèles ou perpendiculaires à l’axe de la
broche sont réalisables en travail d’enveloppe.
Mandrin porte pièce
Tourelle porte outil
Broche
Pièce Chariot supérieur
Boite de vitesses
des avances
Moteur Bâti
3. OPERATIONS DE TOURNAGE
3.1.a- Chariotage:
Opération qui consiste à usiner une surface
cylindrique ou conique extérieure.
3.1.b- Dressage:
Opération qui consiste à usiner une surface
plane perpendiculaire à l’axe de la broche
extérieure ou intérieure.
3.1.c- Chanfreinage :
Opération qui consiste à usiner un cône de
petite dimension de façon à supprimer un angle
vif.
3.1.d- Rainurage :
Opération qui consiste à usiner une rainure
intérieure ou extérieure pour le logement d’un
circlips ou d’un joint torique par exemple.
3.1.e- Tronçonnage :
Opération qui consiste à usiner une rainure
jusqu’à l’axe de la pièce afin d’en détacher un
tronçon.
3.1.f- Filetage :
Opération qui consiste à réaliser un filetage
extérieur.
3.2.a- Perçage:
Opération qui consiste à usiner un trou à
l’aide d’un forêt.
3.2.b- Alésage:
Opération qui consiste à usiner une surface
cylindrique ou conique intérieure.
Vc : vitesse de coupe (m/min) ; F : avance par tour (mm/tr) ; P : profondeur de passe (mm).
C’est la fréquence de rotation de la broche N (tr/min) qui est liée à la vitesse de coupe Vc
(m/min) et au diamètre de la pièce à tourner D (mm) telle que:
1000Vc m / min
N tr / min
D mm
La vitesse d’avance Vf(mm/min) est reliée à l’avance par tour F (mm/tr) par la relation
suivante :
V f mm / min F mm / tr .N tr / min
Le choix de la vitesse de coupe, de l’avance et de la profondeur de passe s’effectue à partir
du tableau des conditions de coupe relatif aux travaux de tournage.
Les critères de choix sont les suivants :
- matériau à usiner ;
- matière de l’outil ;
- opération ;
- ébauche, finition.
1. DEFINITION
Le fraisage est un procédé d’usinage qui
permet d’obtenir des pièces généralement
prismatiques, à l’aide d’un outil composé de
plusieurs arêtes tranchantes appelé fraise.
Au moyen du fraisage on peut usiner des :
- Surfaces planes ;
- Rainures ;
- Alésages ;
- Dentures d’engrenage ; …etc.
Les mouvements relatifs entre la pièce et l’outil
sont :
- Mouvement de coupe Mc (outil) ;
- Mouvement d’avance Ma (pièce) ;
- Mouvement de pénétration Mp (pièce).
2. MACHINES DE FRAISAGE
Les machines-outils les plus utilisées en fraisage sont:
Tête
universelle
Broche
Outil
Pièce
Porte pièce
Table
t
(m longitudinal)
Chariot
t
(m
transversal)
Moteur des
avances
Moteur de
broche
3.1.f- Construction :
Les fraises peuvent être à dentures fraisées (ex : fraise conique deux tailles α=60°), ou à
denture détalonnée et fraisée (ex : fraise disque pour crémaillère). Elles sont en acier rapide.
Pour les fraises à outils rapportés sur un corps de fraise, les dents fixées mécaniquement
sont en acier rapide, ou le plus souvent en carbure métallique.
4.2. Le rainurage :
Opération qui consiste à réaliser une rainure
à l’aide de fraise de forme adaptée au genre de
rainure à exécuter.
4.3. Le contournage :
Opération qui consiste à finir le profil d’une
pièce à l’aide d’une fraise généralement
cylindrique.
4.4. Le profilage :
Lorsque les profils fraisés résultent
directement de forme de la fraise et non du
mouvement de la pièce.
C’est la fréquence de rotation de la broche N (tr/min) qui est liée à la vitesse de coupe Vc
(m/min) et au diamètre de la fraise D (mm) telle que:
1000Vc
N tr/min
πD
La vitesse d’avance Vf(mm/min) est reliée à l’avance par dent fz (mm/dent) par la relation
suivante :
Vf mm/min =fz.Z.N
LEÇON IV METROLOGIE
1. DEFINITIONS
1.1. Métrologie :
La métrologie est la science de la mesure au sens le plus large. Elle englobe l’ensemble
des opérations permettant de définir la valeur d'une grandeur avec une précision plus ou
moins grande, compte tenu des moyens de mesure utilisés et des conditions de mesure.
Par exemple, la mesure des dimensions d'un objet va donner les valeurs chiffrées de sa
longueur, sa largeur...
La métrologie scientifique est placée sous l'autorité de la Convention Internationale du
Mètre (traité diplomatique conclu entre quarante-neuf nations) créée en 1875 lors de la
fondation du Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) (pavillon de Breteuil à
Sèvres).
1.2. Contrôle :
Le contrôle avec ou sans mesure doit permettre d’affirmer si la pièce est ou n’est pas
conforme aux caractéristiques géométriques définies sur le dessin de définition du produit.
Le dessin de définition du produit définit les grandeurs :
- linéaires, unités : le mètre et ses sous-multiples ;
- angulaires, unités : le degré et ses sous-multiples.
Le contrôle sans mesure permet de classer la grandeur : elle est « bonne » ou « mauvaise ».
Le contrôle avec mesure permet de chiffrer la valeur de la grandeur.
Les éléments à contrôler sur une pièce mécanique sont :
- les formes des surfaces : planéité, cylindricité, etc. ;
- les dimensions ;
- les rugosités des surfaces ;
- les positions des couples de surfaces : parallélisme, perpendicularité, inclinaison, etc.
1.3. Etalon :
Instrument permettant de définir, matérialiser, conserver ou reproduire l'unité de mesure
d'une grandeur pour la transmettre par comparaison à d'autres instruments de mesure.
Pour qu'un étalon soit reconnu, il faut que les utilisateurs des appareils de mesure
connaissent son existence et acceptent de l'utiliser. Ce rôle de sélection et de reconnaissance
des étalons est délégué à des organismes de normalisation (standardisation en anglais).
Il y a deux organismes reconnus internationalement :
- le Bureau international des poids et mesures
- l'ISO (International Organization for Standardisation, qui fédère les organismes
nationaux de normalisation.
Remarque :
Le mètre est l’unité de longueur du système international SI. Les sous-multiples utilisés en
mécanique sont :
Le millimètre (mm =0,001 mm ; le dixième de mm (1/10 ; le centième de mm (1/100 et le
millième de mm (1/1000 ou m
D’une façon générale, la métrologie a pour but de définir la valeur d’une grandeur
physique avec un degré d’incertitude aussi faible que possible.
Un instrument de mesure permet d’établir une relation entre la valeur de Mesurande M
(grandeur faisant l’objet de la mesure et la valeur lue L du résultat de la mesure.
La qualité des appareils de mesure peut être caractérisée par :
d
S
M
Exemple :
Les graduations d’un comparateur à cadran sont espacées de 1mm dont chacune
correspond à un accroissement de 0,01mm sur la pièce mesurée.
1
S 100
0, 01
2.3. La résolution :
La résolution ou la quantification de l’instrument est la plus petite variation perceptible
de la grandeur à mesurer. Exemple : pour un pied à coulisse au 1/50, elle est de 0,02 mm.
- Description :
- Principe du vernier :
L’échelle gravée sur le coulisseau s’appelle vernier. Elle permet de déterminer la fraction
de mesure sur l’échelle principale de la règle.
Afin d’établir la résolution « q » d’un pied à coulisse, on doit diviser la distance entre deux
divisions successives de l’échelle de la règle (1mm) par le nombre n des divisions du vernier.
1
q
n
Suivant le nombre n des divisions, il existe trois types de verniers : (fig.)
- vernier au 1/10eme : il possède 10 graduations égales et mesure 9 mm. Une graduation
égale 0,9 mm. La résolution relative est 0,1 mm.
- vernier au 1/20eme : il possède 20 graduations égales et mesure 19 mm. Une graduation
égale 0,95 mm. La résolution relative est 0,05 mm.
- vernier au 1/50eme : il possède 50 graduations égales et mesure 49 mm. Une graduation
égale 0,98 mm. La résolution relative est 0,02 mm.
- Utilisation et lecture :
Le pied à coulisse est utilisé pour la mesure des dimensions extérieures, intérieures et de
profondeur (fig.). L’étendue de mesure est de 150 mm à 1,5 m.
Pour les mesures extérieures, on doit insérer la pièce dans les machoirs intérieurs du pied à
coulisse puis les fermer. On fige la mesure avec la molette de blocage.
Pour les dimensions intérieures, la mesure est faite avec les becs extérieurs. On rajoute à la
mesure lue la valeur de l’épaisseur des becs (10 mm).
- Remarques :
- Il existe différents types de becs : becs simples, becs à pointes ou couteaux, becs
d’intérieur et becs boucle.
- Il existe différents modes d’affichage à vernier, numérique et à cadran. (fig.)
- Avant d’utiliser le pied à coulisse, il faut s’assurer qu’il soit propre, que le coulisseau
glisse sans trop de jeu, que les surfaces de contact des becs se joignent parfaitement
une fois le coulisseau fermé et que le trait du zéro du coulisseau coïncide avec celui de
la règle une fois l’instrument fermé.
- Description :
C’est est un appareil de mesure des longueurs. Il est très utilisé en mécanique pour mesurer
des épaisseurs, des diamètres de portées cylindriques (micromètre d'extérieur) ou des
diamètres de perçage ou d'alésage (micromètre d'intérieur).
Son avantage réside dans la vis micrométrique qui lui donne une bonne précision ainsi
qu'une bonne fidélité.
- Micromètre extérieur :
Le micromètre d'extérieur est composé d'un corps sur lequel sont montées une touche fixe
et une touche mobile. La touche mobile est actionnée par un mécanisme de vis
micrométrique. Ce dernier permet au tambour gradué de tourner et de glisser sur une douille
cylindrique. Le limiteur de couple permet d'exercer sur la pièce un serrage identique pour
chaque mesure. Dans le cas des micromètres d'extérieur il est généralement situé entre 5 et 20
newtons.
Sur la douille cylindrique du palmer, deux échelles sont gravées, rapportées à la même
ligne de foi : l’échelle des mm en haut et l’échelle des ½ mm en bas et sans numéros.
Il y a en plus une échelle des centièmes gravée sur l’extrémité conique du tambour mobile,
divisée en 50 parties égales.
- Principe de lecture :
Exemples de lecture :
21,26 mm 22,5+0,06=22,56 mm
Pour mesurer une pièce, il faut l’insérer dans les mâchoires du palmer. L’approche se fait à
l’aide du tambour gradué et le serrage se fait à l’aide de la molette limiteur d’effort.
- Remarques :
- Le micromètre d'intérieur est utilisé pour mesurer le diamètre de trous cylindriques. Il
en existe deux versions : - le micromètre d'intérieur deux touches; - le micromètre
d'intérieur trois touches (parfois appelé alésomètre).
- Cales étalons :
Les cales étalons sont des parallélépipèdes généralement en acier spécial traité, rectifié et
rodé mécaniquement après vieillissement. La longueur entre deux des faces est parfaitement
connue à moins de 1μm.
Elles sont utilisées pour étalonner ou régler des appareils de mesure de longueur.
Les tolérances de fabrication varient suivant les cotes nominales et selon la qualité de la
cale.
D’après la norme française NF E 11-010, il y a six classes de précisions (par ordre
croissant de précision) :
00 : cale de haute précision
K : étalon primaire pour étalonnage d'autres cales étalon (en entreprise)
0 : travaux précis de laboratoire
1 : réglage précis pour travaux de mesure sur marbre ou étalon de transfert
2 : réglages précis en atelier
3 : vérification et réglage de machine
Les cales sont livrées par jeux groupées dans des boites. Le jeu de cales est constitué d’une
série de cales dont les dimensions sont en progression géométrique par intervalle.
Les principales cales sont celles de JOHANSSON et MANURHIN.
- Comparateur à cadran :
Le déplacement axial du palpeur fait tourner l’indicateur principal sur le cadran gradué,
divisé en 100 parties égales.
A chaque tour complet de l’indicateur principal sur le cadran, correspond un déplacement
axial du palpeur de 1 mm.
Par conséquent, la sensibilité s de l’instrument est s=1/100 = 0,01 mm.
La course du palpeur (étendue de mesure) est de 0 –3 mm ou bien de 0 –10 mm selon les
types.
Pour effectuer n’importe quel mesurage ou contrôle, il faut :
- placer le comparateur sur le support posé sur une surface plane ;
- s’assurer que le palpeur est perpendiculaire à la surface à mesurer ou à contrôler ;
Exemple :
Soit la cote à contrôler de 100 ±0,05. On prend un étalon de même cote nominale.
On met à zéro le comparateur sur étalon et on règle les indicateurs de tolérance sur les
valeurs des écarts de part et d’autre du zéro. On déplace ensuite la base avec le comparateur et
on passe à comparer sur la pièce en examen.
Si l’indicateur principal est entre les indicateurs de tolérance, la pièce est bonne. Sinon, la
pièce est mauvaise.
Remarque :
- A l’aide du comparateur, on ne relève
pas seulement les mesures par
comparaison, mais on contrôle aussi
les tolérances géométriques
(cylindricité, coaxialité, planéité, ..).
- Pour contrôler des formes intérieures,
il est commode d’utiliser des
comparateurs à levier
Les vérificateurs de tolérances sont employés pour s’assurer que les cotes des pièces
exécutées sont bien comprises entre les tolérances prévues sur le dessin.
Ils sont utilisés en fin de production pour classer les pièces « bonne » ou « mauvaise ».
- des alésages : tampon double, jauge plate (double, double à un seul coté)
- des arbres : calibre à mâchoires (double dissymétrique, à un seul coté, dissymétrique
rigide, en deux pièces), bague lisse ou lunette,
- des filetages : peigne de filetage extérieur, calibres à filetage intérieur,
- des rayons : jauges à rayons,
- des jeux entre deux pièces : jauges d’épaisseur de précision,
- Trusquin :
Il sert à tracer des lignes parallèles à une hauteur donnée.
- Equerre :
Elle permet d’apprécier à l’œil la différence entre son angle et celui de la pièce.
- Bloc en Vé :
Utilisé pour retenir des pièces cylindriques en vue de traçage et du contrôle, aussi pour
contrôler des surfaces perpendiculaires des pièces prismatiques avec le marbre.
- Marbre :
Support en fonte ayant une surface supérieure parfaitement plane utilisé pour la
vérification de la planéité d’une pièce.
- Barre sinus :
Elle sert à mesurer un angle dont la précision est supérieure à cinq minutes ou à régler une
pièce suivant un angle très précis.