Vous êtes sur la page 1sur 2

UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO

FACULTE DE DROIT
PROMOTION : L2 LMD
ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024

TRAVAUX DIRIGES DE DROIT CIVIL/LES BIENS


REGIME GENERAL DES BIENS TITRE 1 & 2

SERIE 1

Justin BWIRA est un homme d’affaires d’une grande notoriété, propriétaire des
établissements KUJIBA NI APA. Il fait le commerce de denrées alimentaires et détient
plusieurs magasins (dépôts) dans la ville de Kinshasa.

Il reçoit, à la direction de son établissement, la visite de NTUMBA qui veut acquérir dix sacs
de riz « LION » et en paie le prix convenu. NTUMBA doit passer, dans deux jours, au dépôt
de Kingasani ya Suka pour retirer le riz commandé. Dans cet intervalle, BWIRA a ordonné à
ses agents de Kingasani ya Suka de mettre de côté les dix sacs de riz commandés par
NTUMBA, en attendant le jour de la livraison matérielle. La veille de ce jour, un cas fortuit
est arrivé au dépôt de Kingasani ya Suka. Ce dépôt est embrasé dans un incendie occasionné
par la chute d’un avion qui avait raté son décollage et toute la marchandise (dont les dix sacs
gardés pour NTUMBA) a péri.

Le jour du retrait, NTUMBA se présente à la direction des établissements KUJIBA NI APA et


réclame la livraison de ses dix sacs de riz à partir d’un autre dépôt sur la ville. BWIRA lui
oppose le cas fortuit et l’article 37 du code des obligations (L’obligation de livrer la chose est
parfaite par le seul consentement des parties contractantes. Elle rend le créancier
propriétaire, et met la chose à ses risques dès l’instant où elle a dû être livrée, encore que la
tradition n’en ait point été faite, à moins que le débiteur ne soit en demeure de la livrer;
auquel cas, la chose reste aux risques de ce dernier), en prétendant qu’il ne lui doit rien car le
transfert de propriété était déjà effectif par le consentement des parties et que la chose périt au
préjudice de son propriétaire (RES PERIT DOMINO).

Les deux parties finissent devant le tribunal et le juge a donné raison à NTUMBA en
condamnant BWIRA à livrer les dix sacs de riz à partir d’un autre dépôt. Que pensez-vous de
cette décision ?
SERIE 2

Lorsque KANYA était en première année de droit à l’Université PROTESTANTE, il avait


acheté au prix de 50 dollars un livre de droit civil des personnes. En date du 15 avril 2016, il
avait prêté ce livre à son ami GUHETESA qui devait le lui rendre après six mois.

Pendant qu’il avait le livre en détention, GUHETESA animé d’une intention malveillante
vendit ce livre à DUBELE, qui le vendit à son tour à VELU, un bouquiniste de son quartier
qui achète et revend de vieux livres.

En date du 22 septembre 2016, ce livre a été vendu par VELU à KALALE qui, comme
VELU, ignorait l’origine du livre.

Le 19 janvier 2017, KANYA trouve son livre entre les mains de KALALE. Il l’a reconnu par
les annotations qu’il avait faites sur certaines pages. Il revendique l’ouvrage à KALALE mais
celui-ci refuse de le rendre et déclare que le livre est déjà devenu sa propriété.

Comment peut-on en droit départager les deux parties ?

SERIE 3

Madame CLAUDIA a une concession forestière dans la province du Kwango. Cette


concession est connue pour ses grands arbres très recherchés dans l’industrie du bois. En date
du 14 janvier 2000, elle conclut avec VUVU KIETO un contrat par lequel VUVU KIETO a
acheté et payé le prix de la production de cette période-là, évaluée à 150 pièces de grumes.
La livraison des grumes doit intervenir dans une année, terme qui coïncide avec le moment
fixé pour l’abattage.

Un mois après la conclusion du contrat, VUVU KIETO décède. Comme il n’a pas d’enfants,
il a, par testament, réparti ses biens entre ses deux neveux, GRADI et LIONEL, en
transmettant à GRADI tous ses biens mobiliers et à LIONEL tous ses biens immobiliers.

Les deux héritiers se sont partagé tous les biens laissés par le défunt mais le litige persiste
entre eux quant à savoir auquel des deux reviendra le bénéfice du contrat passé par VUVU
KIETO en date du 14 janvier 2000, car pour LIONEL, il s’agit d’une vente de biens
immobiliers tandis que pour GRADI c’est une vente des biens mobiliers. Les deux héritiers ne
pouvant pas s’entendre, saisissent le tribunal. Le juge donne gain de cause à LIONEL et lui
reconnaît le bénéfice du contrat. Que pensez-vous de la décision du juge, sachant que
l’abattage des arbres n’a pas encore eu lieu ? 10 lignes

PROFESSEUR YVES ALONI

Vous aimerez peut-être aussi