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PLAISE AU TRIBUNAL
Attendu dans ses écritures en date du 16 Mars 2020, que le défendeur aspire
entendre le Tribunal :
Attendu que la Collectivité Folly est propriétaire d’un domaine foncier sis Aflao
Gbomamé, exploitable sur 46ha 14a 78ca. Elle est constitutée des branches
AKATO, ADENYO, ALOMENOU et ADJAGLO. Dans la lignée de l’arrêt N° 13
de la Cour d’Appel, reconnaissant le droit de la collectivité sur le domaine, un
partage a été ordonné au profit des différentes branches de ladite collectivité.
Le projet de partage présenté par l’expert EKLU BOKO fut homologué par
jugement N°177/003 du 21 Novembre 2021. Il attribua au nommé AKATO
Nyaodji, entre autres membres de la branche AKATO, une surface de 02ha
02a 71ca.
Le sieur AKATO Nyaodji, étant décédé depuis 1977, bien avant le partage, ses
parts revenaient de plein droit à ses ayants-droit. C’est ainsi que les nommés
AKATO Ablavi et AKATO Yawa Hudzekon, ayants-droit à titre universel et
descendantes directes du feu AKATO Nyaodji revendiquent aujourd’hui le bien
immobilier sur lequel leur feu père avait perçu un droit de propriété.
Que dans ses théories complotistes, le défendeur prétexte que ledit acte -
authentique et d’administration judiciaire, établi publiquement et sous la
gouverne du personnel judiciaire- serait monté de toute pièce pour la cause
de la demanderesse par surprise de la religion du Tribunal.
Attendu que s’il est vrai que dans l’établissement du jugement civil de la
demanderesse Hudzekon il figure une erreur de transcription relative à la date
de naissance de la requérante, encore est-il que cela a déjà été notifié au
Tribunal compétent et qu’une rectification est en cours. Cet acte
d’administration judiciaire ne souffrant d’aucun vice dans sa formation, cette
erreur de transcription n’est pas à elle seule susceptible d’entacher la validité
de celui-ci. A plus forte raison, le jugement civil de la demanderesse Ablavi qui
a été établi conjointement avec celui de Hudzekon ne comporte aucun grief. A
cet effet une notification de rectification a été portée devant le Tribunal à
l’origine et est en cours de traitement.
Décédé près de 46 ans avant le partage, soit le 08 Août 1977, la part attribuée
à feu AKATO Nyaodji revenait ab intestat à ses descendants directs, soient ses
deux filles AKATO Ablavi et AKATO Hudzekon.
Qu’au sortir de la lettre de l’article 1165 du Code Civil ancien dans sa version
applicable au Togo, « Les conventions n'ont d'effet qu'entre les parties
contractantes ; elles ne nuisent point au tiers, et elles ne lui profitent
que dans le cas prévu par l'article 1121. »
Que le défendeur se prévaut de tirer son droit des actes opérés par des
mandataires désignés par les conventions de collectivité. Qu’il importe de
souligner qu’aucune des deux conventions ayant consacré la désignation
desdits mandataires n’a rencontré l’accord, ni de feu AKATO Nyaodji, ni celui
de ses héritières dames AKATO Ablavi et AKATO Yawa Hundzekon.