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Cours : GESTION DE PRODUCTION

Driss SLIMANI
EHEIO OUJDA
Introduction de gestion de production

2
INTRODUCTION

1 - L'entreprise et la gestion de production

- Moyens humains
(savoir faire)

Une entreprise
est une la mise en œuvre :
organisation - Moyens matériels - Produits finis
permettant - Service

- Moyens financiers
ou à société de service entreprise de type industriel

On distingue trois flux

matières premières, composants, emballages, énergie,


Flux da matière matériels, sorties de produits finis, de pièces de rechanges, de
première produits et outils usagés...

Flux information publicité, promotion, offres, commandes, factures, échanges


avec l'environnement économique, social, légal, scientifiques
et techniques...

Flux financier mouvement des capitaux, emprunts, paiement des


fournisseurs, versement d'impôts, taxes, salaires, sponsoring...

Le rôle fondamental de la gestion de production consiste à gérer les :


- flux de matières
- flux d'informations qui s'y rapportent, selon les objectifs prioritaires
définis par la direction Générale de l'entreprise. 4
Évolution du contexte industriel (1)

offre

Les "trente glorieuses" Excédents

1945 1975
demande

Pénurie

Epoque du Epoque du Juste-


Taylorisme à-Temps

D'après : R. et S. Biteau "Maîtriser les flux industriels" - Ed. Organisation

Introduction à la Gestion de production 5


2
Évolution du contexte industriel (2)

1975 2000
Surabondance
Pénurie Excédents

Offre < Demande Offre > Demande Offre >> Demande

Economie de Production Economie de Marché Economie hyper


concurrentielle

CR + marge = PV PVPV
- CR
- CR
= marge
= marge PV - CR = marge

"On produit pour vendre" "On


"On
produit
produit
ce ce
qu'on
qu'on
a vendu"
a "On vend et on produit de
vendu" façon synchrone "

Introduction à la Gestion de Production 6


La performance de l’entreprise
Achats incorporés aux CSG
produits
Charges sociales
Autres achats de biens patronales
et de services
Rentabilité = Charges sociales
Amortissements Valeur ajoutée – masse salariale salariale
Capitaux engagés

Valeur ajoutée Salaires

Marques, fonds de
commerce
Terrains
Clé 2 : la masse salariale
Clé 1 : la valeur ajoutée
Machines
Besoins en fonds de
roulement

Clé 3 : Le capital engagé

Introduction à la Gestion de Production 7


Les enjeux de la Gestion de Production (1)

Les objectifs « contradictoires » des systèmes traditionnels

Coûts

Qualité Délai

Introduction à la Gestion de Production 8


Les enjeux de la Gestion de
4 Production (2)
Planifier et coordonner l'utilisation des ressources
industrielles pour satisfaire le client en respectant des
contraintes humaines, organisationnelles et matérielles

Coûts

Compromis entre les critères


coût qualité délai

Qualité Délai

Introduction à la Gestion de Production 9


L’évolution des approches du
7 pilotage industriel (1)

1900 1960 1975 1990 2000 2010

Ford - Taylor Taichi Ohno Orlicky MRP 2 Logistique


Management
Globale
"Scientific Management" "Toyota Production MRP par la
Supply Chain performance
System"
Management
Tableaux Business
Gestion des Stocks GPAO ERP de bord Intelligence

TQM Juste-à-Temps
Lean Sustainable
Amélioration Continue production development
(Kaizen)

Introduction à la Gestion de Production 10


L’évolution des approches du
pilotage industriel (2)

offre Excédents
1975
Aujourd'hui

demande

1ère "arme" 2ème "arme" 3ème "arme" 4ème "arme"


Le Prix La Qualité Le Délai La Durabilité

Epoque : Epoque : Epoque : Epoque :


•prix de revient •cercles de qualité •la maîtrise des flux •Diminution des risques
•productivité •l'assurance qualité •la "chaîne de valeur" •Respect environnemental
•contrôleur de gestion •la qualité totale •logisticien •Responsabilité sociale
•qualiticien
D'après : R. et S. Biteau "Maîtriser les flux industriels" - Ed. Organisation

Introduction à la Gestion de production 11


L’évolution des approches du
pilotage industriel (3)

Logistique globale (Supply-Chain Management)

Service et support

Producteur Clients (Source


Fournisseurs
(Processus de de la demande)
(Source d'appro)
transformation)

Distributeurs Détaillants

Flux des produits et services

Flux d'informations

Introduction à la Gestion de Production 12


Exemple industrie textile

Flux d'informations

Introduction à la Gestion de Production 13


Gestion de production / Gestion
8 industrielle
• Gestion de production
Seul les aspects Production et Contrôle de la Production, Gestion des flux de
produits et matières dans l’entreprise sont prise en compte.

• Détail
–Prévoir la demande
–Gérer les stocks
–Gérer les approvisionnements (OA)
–Planifier et programmer la production (OF)
–Ordonnancer, lancer et suivre la production
–Gérer et implanter les équipements
–Gérer les ressources
–Planifier les livraisons
–…

Introduction à la Gestion de Production 14


Gestion de production / Gestion
8 industrielle

• Gestion industrielle
L’étude de marché
La conception du produit
L’industrialisation du produit
L’installation, la maintenance et le démantèlement des
équipements
La gestion des compétences
Le système d’information
L’organisation (la décision) dans l’entreprise
La gestion de production
La respect de l’environnement
Introduction à la Gestion de Production 15
CHAP I : IMPLANTATION DES
MOYENS DE PRODUCTION

16
L'IMPLANTATION DES MOYENS DE PRODUCTION

Gérer une production, consiste - entre autres - à organiser


les flux physiques de produits au travers de moyens de
production.

Typologies de production (1)

• Quantité
Unitaire et petite série unique (1 à 50)
Moyenne série (50 à 5000)
Grande série (5000 à 500 000)
Très grande série > 1 000 000

• Répétitivité
Unique
Renouvelable
Renouvelable conditionnelle

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Typologies de production (2)

Délai de livraison
Conception à
Conception Appros Fabrication Assemblage Expédition la commande

Délai de livraison
Fabrication à
Appros Fabrication Assemblage Expédition la commande
Stock

Délai de livraison
Assemblage à
Fabrica--
Appros Assemblage Expédition la commande
tion Stock

Délai de livraison

Assem-- Production
Appros Fabrication Expédition
blage Stock sur stock

Introduction à la Gestion de Production 18


Classification des procédés
6 industriels (1)
• Projets
Procédé de production utilisé pour des produits ou structures
importants, souvent uniques et innovants, et qui nécessitent une
conception personnalisée. Ce procédé de production est extrêmement
flexible et permet une large gamme de produits ou de modifications.
Exemples :

• Production par lots


Procédé de production dans lequel les ordres passent par lots dans
des ateliers organisés par fonction. Chaque lot peut avoir une gamme
différente.
Exemples :

Introduction à la Gestion de Production 19


Classification des procédés
industriels (2)
• Production en ligne
Production répétitive, réalisée par des moyens spécialisés, dans un
ordre fixe.
Exemples :

• Production en process continu


Production qui ajoute de la valeur par mélange, séparation, formage
et/ou réactions chimiques. Elle peut s'effectuer aussi bien par lot
qu'en continu.
Exemples :

Introduction à la Gestion de Production 20


Classification des procédés
6 industriels (3)

Diagramme Volume / Variété


Projet

Production par lots

Variété de
produits
Production en ligne

Production en process continu

Volume

21
Classification des procédés
industriels (4)
Implantation et procédé

Procédé
Projets Production Production Process
par lots en ligne continu

Implantation
Fonctionnelles Par produits
ou métiers

22
-Classification selon l'organisation du flux de production

On distingue trois grands types de production

Production en continu

Lorsqu'on traite des quantités importantes d'un produit ou d'une famille de produit.
L'implantation est réalisée en ligne de production. On dit que l'on est en présence d'un
atelier à flux que nos collègues anglo-saxons nomment "flow shop".

Production en discontinu

Lorsque l'on traite des quantités faibles de produits variés, réalisés à partir d'un parc
machine à vocation générale. L'implantation est réalisée par ateliers fonctionnels. On dit
que l'on est en présence d'un atelier à tâches que nos collègues anglo-saxons nomment
"job-shop".

Production par projet

Lorsque le produit est unique. L’organisation des Jeux Olympiques. La construction d'un
barrage. Il en découle que le processus de production est unique et ne se renouvelle pas.

23
Comparaison entre les deux typologies (continu et discontinu)

Il est intéressant d'étudier conjointement les deux typologies


: continue et discontinue.

On définit un indicateur - le Ratio d‘Efficacité du Processus -


qui permet de déterminer le rapport entre le temps de
présence d'un produit dans le système, et le temps pendant
lequel une valeur ajoutée a été apportée au produit .

REP = temps de travail effectif


temps total y compris les temps d'attente

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Typologie de production
Type continu Type discontinu

Flux des produits Flux linéaire Flux complexes


M1 M3
M1 M2 M3 M4 M2 M4

Efficacité REP moyen de 80% à 100% REP Moyen de 5 à 30%

Flexibilité

Délais Faibles Longs

En-cours Faibles Importants

on s'aperçoit qu'il vaut mieux avoir à gérer des


processus continus plutôt que des processus discontinus.

Type discontinu
- Une grande flexibilité et une organisation complexe

Type continu
- Une flexibilité plus faible, mais une organisation et une
25
gestion considérablement allégée.
Implantation en lignes de fabrication
Tour / / Perceuse Machine à fileter
T. ther
Tour revolver Raboteuse Rectifieuse
Fraiseuse

Matière B
Produits
première
finis
C

Implantation en lignes de fabrication - circuit des pièces

Avantages ce type d'implantation :

- Les machines sont placées en ligne dans l'ordre de la gamme de fabrication.


- Pas de point de rebroussement ;
- Flux faciles à identifier.

Cependant, la flexibilité de ce type d'implantation est extrêmement limitée.26


Implantation en cellules de fabrication.

Matière première A
B
T. ther

Cellule de fabrication ou
îlots de production

Pièces finies

Implantation en cellules de fabrication - circulation des pièces

Une implantation en cellule est constituée de petits ateliers de production spécialisés.

On les appelle également îlots de production.

Ce type d'implantation permet de diminuer considérablement les stocks et le délai dans le


cas des processus discontinus
27
Aménagements d'une cellule

L'aménagement des cellules peut être très différent d'un cas à


l'autre. Les principaux types d'aménagement.

- Aménagement en ligne

- Aménagement en serpentin

- Aménagement en U

- Aménagement circulaire

28
Les problèmes des implantations en sections homogènes
Implantation en sections homogènes - circulation des pièces
Machines
Tour //

Fraiseuse

Perceuse

Machine à fileter

Tour revolver

Raboteuse

Trait. thermi. Rectifieuse


cylindrique
T TR F
P RC Matière Pièces finies
GAMMES première
R F F
P
MAGASIN
T F P
F T
Les déplacements étant longs (donc coûteux), on cherche à les optimiser en
utilisant la fabrication par lots;

Ce type de fabrication entraîne des délais de production et des niveaux de29stock


élevés.
Ce schéma montre clairement la qu'il faut fluidifier le trafic
des pièces dans l'atelier.

Cela consiste à :

- Enchaîner les opérations ;

- Supprimer les stocks intermédiaires ;

- Réduire au strict minimum les opérations de manutention ;

- Simplifier le flux des pièces ;

- Faciliter le suivi de production.

30
Pour cela, les grandes orientations que l'on doit prendre sont
les suivantes :

- la séparation des usines,

- La décentralisation des activités de stockage et d'expédition;

- La multiplication des machines.

31
Opérations dans la production Activités avec VA
Stocker

Sortir du magasin

Manutentionner

Transformer

Déplacer

Compter

Contrôler

Découper
Vérifier
Détruire

Réparer

Nettoyer
Usiner

Trier

Régler
32
Changer l’outil……
Les principales causes de l’inefficacité industrielle et des
niveaux élevés de stocks

Les pannes sont souvent la cause visible

Pannes
machines

Qualité
Non
maîtrisée Longs
Changements
outils

Niveau des
Mauvaises Contraintes stocks
implantations dues
aux
fournisseurs

33
Conception d'une unité moderne de production

La conception d'une bonne implantation d'un système de


production repose sur quelques principes de base :

- Tout déplacement qui n'amène pas de valeur ajoutée à une


pièce est un gaspillage, il faut le supprimer dans la mesure du
possible ;

- Une pièce ne devrait jamais être déplacée deux fois sans


apport de valeur ajoutée ;

- Une bonne implantation est une implantation dans laquelle


le cheminement des pièces est évident.

34
Les méthodes d'analyse

Les documents à réunir

L'implantation des moyens de production est un problème


complexe qui nécessite un grand nombre de données, Les
informations nécessaires sont souvent dispersées, la première
synthèse consiste à réunir l'ensemble des informations.

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Les éléments nécessaires sont les suivants :

- Les plans à l'échelle des locaux et des installations ;

- Le catalogue des objets fabriqués dans l'entreprise ;

- les nomenclatures des produits ;

- Les gammes de fabrication des produits ;

- Le programme de fabrication de l'entreprise (quantités,


cadences…)

- Les caractéristiques des machines et des postes de


fabrication ;

- Les caractéristiques des moyens de manutention.

36
Le graphique de circulation

Plusieurs versions de ce graphique peuvent être réalisées soit


sur un :

- Plan sur papier avec flux au crayon ;

- plan mural avec flux représentés par des ficelles de


différentes couleurs fixées par des épingles..

37
Ce diagramme visualise :

- La longueur des circuits ;

- La complexité des flux ;

- La logique de l'implantation ;

- Les lieux de stockage ;

- Les points de rebroussement ;

- Les déplacements inutiles ou trop longs ;

- L'importance des manutentions.

Il est à la base de toute


démarche d'implantation
38
Le schéma opératoire

Le principe de ce schéma consiste à décomposer les processus


opératoires en cinq éléments :
Stock
- Opération de Stock plat
ronds Stock
transformation avec de la vis

valeur ajoutée Sciage


Rond Tournage

Plat
Entaillage
- transport ou manutention Produit à réaliser
Perçage
Perçage

24 opérations
- Stockage avec opération
11/24 op.
d'entrée/sortie Transports Contrôle

7/24 op. avec


valeurs ajoutées Soudage

4/24 op. stockages


- Stocks tampons
1/24 op. stock Montage
tampons

- Contrôles 1/24 op. contrôles 39


Analyse de déroulement

Application : fabrication du plat


Distance Temps Quantité Poids Déroulement
Sortie magasin
70 m 0,3 h 1 000 25 kg Vers sciage
0,15 h/p Sciage
10 m 0,1 h 1 000 25 kg Vers entaillage
0,08 h/p Entaillage
10 m 0,1 h 50 1,25 kg Vers perçage
0,06 h/p Perçage
5m 0,1 h 50 1,25 kg Vers montage

1 4 3 0 0 95 m

L'analyse de déroulement est plus précise que le schéma


opératoire . Elle se focalise sur la fabrication d'un produit.

En plus de la description des opérations, on trouve les


informations de distance, temps, quantité, poids.

Ce tableau est souvent utilisé pour comparer plusieurs


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solutions.
Le plan coloré

On représente sur un plan les différentes zones de l'entreprise


afin de montrer leurs importances respectives.

- Le vert, les zones où il y a apport de valeur ajoutée, c'est à


dire principalement les zones de production ;

- Le orange les zones de stockage, magasins et en-cours ;

- Le bleu les zones de transport, allées, quai de chargement

- Le rouge les zones de non qualité, zone de rebut, attente


pour retouche.

Ce schéma, très didactique, montre clairement le ratio entre


les zones apportant de la valeur ajoutée et les autres.

Les améliorations à apporter apparaissent clairement.


41
Les méthodes de résolution

La logique et les méthodes

L'implantation des moyens de production doit respecter une


logique qui permet de bien séparer les usines

- rechercher une implantation linéaire ;

- à défaut, rapprocher les machines entre lesquelles circule un


trafic important ;

- à défaut, implanter les îlot de production en section


homogène

Recherche des îlots de production

parmi l'ensemble des travaux de recherches dans ce


domaine, on distingue notamment ceux de Kuziak et de King.
Méthode de Kusiack

Pour appliquer cette, concéderons les gammes d'un ensemble


de pièces données par le tableau N° 1. La gamme de la pièce
P1 est la suivante : Machine M2 puis Machine M5.

Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
Pièces
P1 1 2
P2 2 1
P3 2 1
P4 1 2
P5 1 2
P6 2 1
P7 2 1

Le premier regroupement en îlot de production est alors réalisé


( M2, M3, M5  P1,P3, P5 et P7).
43
Machines M1 M2 M4 M5 M6 M7
Pièces
P2 2 1
P4 1 2
P6 2 1

Le deuxième regroupement est alors réalisé

M4, M6  P2 et P6,

Le dernier regroupement est alors réalisé

M1, M7  P4

44
Les îlots de production sont alors

Machines M2 M3 M5 M4 M6 M1 M7
Pièces

P1 1 2

P5 1 2

P7 2 1

P3 2 1

P2 2 1

P6 2 1

P4 1 2

45
Méthode de King

La méthode de King est plus rigoureuse que la méthode de Kusiack.


Cependant, son traitement sur le papier n’est pas très adapté. Pour utiliser
cette méthode, il est indispensable de disposer d’un tableau.

Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
Pièces
P1 1 2
P2 2 1
P3 2 3 1
P4 1 2
P5 1 2
P6 2 1
P7 2 1

46
1- On traduit la matrice en écriture binaire
2- On affectant un poids en puissance de 2 à chacune des pièces
3- On en calcul son équivalent décimal
Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7
Pièces
P1 0 1 0 0 1 0 0
P2 0 0 0 1 0 1 0
P3 0 0 1 1 1 0 0
P4 1 0 0 0 0 0 1
P5 0 1 0 0 1 0 0
P6 0 0 0 1 0 1 0
P7 0 1 1 0 0 0 0

47
L’équivalent décimal est alors calculé en sommant les poids des pièces utilisant la
machine
On affectant un poids en puissance de 2 à chacune des pièces

Poids Pièces M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7

26 P1 0 1 0 0 1 0 0

25 P2 0 0 0 1 0 1 0

24 P3 0 0 1 1 1 0 0

23 P4 1 0 0 0 0 0 1

22 P5 0 1 0 0 1 0 0

21 P6 0 0 0 1 0 1 0

20 P7 0 1 1 0 0 0 0

Équivalent décimal

On en calcul son équivalent décimal 48


L’équivalent décimal est alors calculé en sommant les poids des pièces utilisant la
machine
Concéderons la machine M4
Ainsi l’équivalent décimal de M4  25 + 24 + 21 = 32 + 16 + 2 = 50

Poids Pièces M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7

26 P1 0 1 0 0 1 0 0

25 P2 0 0 0 1 0 1 0

24 P3 0 0 1 1 1 0 0

23 P4 1 0 0 0 0 0 1

22 P5 0 1 0 0 1 0 0

21 P6 0 0 0 1 0 1 0

20 P7 0 1 1 0 0 0 0

Équivalent décimal 50
49
L’équivalent décimal est alors calculé en sommant les poids des pièces utilisant la
machine
Concéderons la machine M2
Ainsi l’équivalent décimal de M2  26 + 22 + 20 = 64 + 4 + 1 = 69

Poids Pièces M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7

26 P1 0 1 0 0 1 0 0

25 P2 0 0 0 1 0 1 0

24 P3 0 0 1 1 1 0 0

23 P4 1 0 0 0 0 0 1

22 P5 0 1 0 0 1 0 0

21 P6 0 0 0 1 0 1 0

20 P7 0 1 1 0 0 0 0

Équivalent décimal 69 50

50
L’équivalent décimal est alors calculé en sommant les poids des pièces utilisant la
machine

Poids Pièces M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7

26 P1 0 1 0 0 1 0 0

25 P2 0 0 0 1 0 1 0

24 P3 0 0 1 1 1 0 0

23 P4 1 0 0 0 0 0 1

22 P5 0 1 0 0 1 0 0

21 P6 0 0 0 1 0 1 0

20 P7 0 1 1 0 0 0 0

Équivalent décimal 8 69 17 50 84 34 8

51
Poids Pièces M5 M2 M4 M6 M3 M1 M7

26 P1 0 1 0 0 1 0 0

25 P2 0 0 0 1 0 1 0

24 P3 0 0 1 1 1 0 0

23 P4 1 0 0 0 0 0 1

22 P5 0 1 0 0 1 0 0

21 P6 0 0 0 1 0 1 0

20 P7 0 1 1 0 0 0 0

Équivalent décimal 84 69 50 34 17 8 8

On ordonne les colonnes dans l'ordre décroissant de l'équivalent décimal.


En cas d'égalité, on respecte l'ordre des machines.
On refait alors le même processus, mais sur les colonnes 52
Exemple pour P1 26 +25 = 96

Pièces M5 M2 M4 M6 M3 M1 M7 Équivalent décimal


P1 1 1 0 0 0 0 0 96
P2 0 0 1 1 0 0 0
P3 1 0 1 0 1 0 0
P4 1 0 0 0 0 1 1
P5 1 1 0 0 0 0 0
P6 0 0 1 1 0 0 0
P7 0 1 0 0 1 0 0
poids 26 25 24 23 22 21 20

53
Exemple pour P1 26 +25 = 96

Pièces M5 M2 M4 M6 M3 M1 M7 Équivalent décimal


P1 1 1 0 0 0 0 0 96
P2 0 0 1 1 0 0 0
P3 1 0 1 0 1 0 0
P4 1 0 0 0 0 1 1
P5 1 1 0 0 0 0 0
P6 0 0 1 1 0 0 0
P7 0 1 0 0 1 0 0
poids 26 25 24 23 22 21 20

54
Exemple pour P3 26 +24 + 22= 84

Pièces M5 M2 M4 M6 M3 M1 M7 Équivalent décimal


P1 1 1 0 0 0 0 0
96
P2 0 0 1 1 0 0 0
P3 1 0 1 0 1 0 0 84
P4 1 0 0 0 0 1 1
P5 1 1 0 0 0 0 0
P6 0 0 1 1 0 0 0
P7 0 1 0 0 1 0 0
poids 26 25 24 23 22 21 20

55
Pièces M5 M2 M4 M6 M3 M1 M7 Équivalent décimal
P1 1 1 0 0 0 0 0 96
P2 0 0 1 1 0 0 0 24
P3 1 0 1 0 1 0 0 84
P4 1 0 0 0 0 1 1 3
P5 1 1 0 0 0 0 0 96
P6 0 0 1 1 0 0 0 24
P7 0 1 0 0 1 0 0 36
poids 26 25 24 23 22 21 20

On ordonne les lignes dans l'ordre décroissant de l'équivalent décimal.

En cas d'égalité, on respecte l'ordre des pièces.

56
Pièces M5 M2 M3 M4 M6 M1 M7 équivalent décimal

P1 1 1 0 0 0 0 0 96
P5 1 1 0 0 0 0 0 96
P3 1 0 1 1 0 0 0 88
P7 0 1 1 0 0 0 0 48
P2 0 0 0 1 1 0 0 12
P6 0 0 0 1 1 0 0 12
P4 0 0 0 0 0 1 1 3
Poids 26 25 24 23 22 21 20

On arrête le processus lorsqu'il n'y a plus d'inversion à faire.


On retrouve le même regroupement que celui donné par la méthode de Kusiak.
Cependant, les regroupements donnés par les deux méthodes ne sont pas toujours
identiques.
57
Pièces M5 M2 M3 M4 M6 M1 M7 équivalent décimal

P1 1 1 0 0 0 0 0 96
P5 1 1 0 0 0 0 0 96
P3 1 0 1 1 0 0 0 88
P7 0 1 1 0 0 0 0 48
P2 0 0 0 1 1 0 0 12
P6 0 0 0 1 1 0 0 12
P4 0 0 0 0 0 1 1 3
Poids 26 25 24 23 22 21 20

On arrête le processus lorsqu'il n'y a plus d'inversion à faire.


On retrouve le même regroupement que celui donné par la méthode de Kusiak.
Cependant, les regroupements donnés par les deux méthodes ne sont pas toujours
identiques.
58
Méthode de mise en ligne

Après avoir identifier des îlots de production indépendants

L'implantation idéale doit suivre le plus possible la gamme de fabrication.

Nous présentons ici deux méthodes :

- la méthodes des antériorités


- la méthode des rangs moyens.

La méthode des antériorités

Soit îlot de fabrication avec les gammes définies par le tableau ci-dessous
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7 59
La méthode des antériorités

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7

Tableau des antériorités

Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
Antériorités M1 M1 M1 M1 M1 M1 M1
M2 M2 M2
M3 M3 M3 M3 M3
M4 M4 M4 M4 M4
M5 M5 M5 M5 M5 M5
M6 M6 M6 M6
M7 M7 M7
M8 60
La méthode des antériorités
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7

Machines M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
Antériorités M1 M1 M1 M1 M1 M1 M1
M2 M2 M2
M3 M3 M3 M3 M3
M4 M4 M4 M4 M4
M5 M5 M5 M5 M5 M5
M6 M6 M6 M6
M7 M7 M7
M8

M1

M3 61
Machines M2 M4 M5 M6 M7 M8 M9
M2 M2 M2
M4 M4 M4 M4 M4
M5 M5 M5 M5 M5 M5
M6 M6 M6 M6
M7 M7 M7
M8

M1
M5
M3
62
Machines M2 M4 M6 M7 M8 M9
M2 M2 M2
M4 M4 M4 M4 M4
M6 M6 M6 M6
M7 M7 M7
M8

M1
M5 M4
M3

63
Machines M2 M6 M7 M8 M9
M2 M2 M2
M6 M6 M6 M6
M7 M7 M7
M8

M1
M5 M4 M6
M3

64
Machines M2 M7 M8 M9
M2 M2 M2
M7 M7 M7
M8

M1 M2
M5 M4 M6
M M7
3
65
Machines M8 M9
M8

M1 M2
M5 M4 M6 M8 M9
M3 M7

66
Visualisation de cette implantation
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7

P4
P4

P3

P2

M1
M2
M5 M4 M6 M8 M9
M7
P1
M3 P1

P2

P3 67
Méthode des rangs moyens

Reprenons le même îlot de fabrication avec les mêmes gammes de fabrication dé.

Pour chaque machine, on calcule un rang moyen qui est la moyenne de cette
machine dans les gammes de fabrication.

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9

P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7

68
Méthode des rangs moyens

Reprenons le même îlot de fabrication avec les mêmes gammes de


fabrication dé.

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9

P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7
Total des rangs 3 *16 1 8 4 6 12 22 20

Exemple pour M2  5 + 3 + 3 + 5 = 16

69
Méthode des rangs moyens

Reprenons le même îlot de fabrication avec les mêmes gammes de


fabrication dé.

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9

P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7
Total des rangs 3 *16 1 8 4 6 12 22 20
**Nombre de rang 3 4 1 3 2 2 3 4 3

Exemple pour M4  3 rangs correspondant à P2; P3; P4 .

70
Méthode des rangs moyens

Reprenons le même îlot de fabrication avec les mêmes gammes de fabrication dé.

Pour chaque machine, on calcule un rang moyen qui est la moyenne de cette machine dans
les gammes de fabrication.

M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9

P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7
Total des rangs 3 *16 1 8 4 6 12 22 20
**Nombre de rang 3 4 1 3 2 2 3 4 3
Rang moyen 1 4 1 2,66 2 3 4 5,5 6,66

Exemple pour  M2  16/4 = 4


 M4  8/3 = 2,66 .

71
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
P1 3 1 2 4 5 6
P2 1 5 3 2 4 6 7
P3 1 3 2 4 5
P4 1 5 3 2 4 6 7
Total des rangs 3 *16 1 8 4 6 12 22 20
**Nombre de rang 3 4 1 3 2 2 3 4 3
Rang moyen 1 4 1 2,66 2 3 4 5,5 6,66

On classe les machines dans l'ordre croissant des rangs moyens. En cas d’égalité on
respecte l’ordre des machines

M1 M3 M5 M4 M6 M2 M7 M8 M9
P1 1 2 3 4 5 6
P2 1 2 3 5 4 6 7
P3 1 2 3 4 5
P4 1 2 3 4 5 6 7
R. moyen 1 1 2 2,66 3 4 4 5,5 6,66
72
M1 M3 M5 M4 M6 M2 M7 M8 M9
P1 1 2 3 4 5 6
P2 1 2 3 5 4 6 7
P3 1 2 3 4 5
P4 1 2 3 4 5 6 7
R. moyen 1 1 2 2,66 3 4 4 5,5 6,66

On note sur ce tableau les points de rebroussement par une flèche.


les points de rebroussement sont éliminés d'une manière empirique lorsque cela est possible
par inversion des machines.
Lorsque cela n'est pas possible - comme dans notre exemple - on peut éventuellement les
supprimer en multipliant les machines si les ressources existent.

73
P1 P1

M1 M3 M5 M4 M6 M2 M7 M8 M9
P2

P2

P3 P3

P4 P4

la méthode des rangs moyens donne immédiatement la bonne gamme fictive. La


gamme fictive représente la suite des machines telle que les gammes de fabrications
des produits soient un sous-ensemble avec un minimum des points de rebroussement.

74
méthode des chaînons

La méthode des chainons est certainement la méthode la plus connue pour implanter les
ateliers de production.

objectifs de cette méthode sont :

- diminuer les manutentions dans un atelier à tâches ;


- rapprocher les machines qui sont le plus en relations.

- Définitions

Chaînon : on appelle chaînon la trajectoire de manutention réunissant les postes de


travail successifs.
Chaînon

A B
Nœud : un nœud est un poste de travail d’ou émane (nt) un ( ou plusieurs ) chaînons(s)

Nœud

A B
B

A C

Exemple

Le chaînon entre A et B indique que A est en relation avec B dans une gamme de
fabrication.

Il y a donc transfert de produits de A vers B.


Exemple d’implantation simple par la méthode des chaînons

Détermination des chaînons par poste et de leurs indice de circulation

Pour un ensemble de postes assurant un programme de production, on donne deux moyens


:

- La table de chaînons
- La trace circulatoire

Les renseignements nécessaires a l'établissement de l'un ou de l'autre de ces deux moyens


sont extraits des gammes.

- Canevas d’implantation

77
GAMME D’USINAGE
Pièce N°1 Pièce N°2 Pièce N°3 Pièce N°4
Coef 1 Coef 1 Coef 2 Coef 3
0pérations Mac 0pérations Mac 0pérations Mac 0pérations Mac
N Désignat t N N Désignat t N N Désignat t N N Désignat t N
a b a b a b a b
N N N N
1 Fraisage A 1 1 Tournag B 1 1 Fraisage E 1 1 Tournag B 1

2 Tournag B 1 2 Fraisage E 1 2 Fraisage A 1 2 Fraisage A 1

3 Perçage C 2 3 Perçage C 2 3 Tournag B 1 3 Fraisage E 1

4 Réctificat D 1 4 Réctificat D 1 4 Réctificat D 1

Notations
A B C D E P1 
   P2 
E  4 P3 
 10
  P4 
D 3
6
Nbre chaînons
C  3
3
  Nbre liaison
B 4
 10
A 2 Table des chaînons
11 78
GAMME D’USINAGE
Pièce N°1 Pièce N°2 Pièce N°3 Pièce N°4
Coef 1 Coef 1 Coef 2 Coef 3
0pérationq Mac 0pérationq Mac 0pérationq Mac 0pérationq Mac
N Désignat t N N Désignat t N N Désignat t N N Désignat t N
a b a b a b a b
N N N N
1 Fraisage A 1 1 Tournag B 1 1 Fraisage E 1 1 Tournag B 1
2 Tournag B 1 2 Fraisage E 1 2 Fraisage A 1 2 Fraisage A 1
3 Perçage C 2 3 Perçage C 2 3 Tournag B 1 3 Fraisage E 1
4 Réctificat D 1 4 Réctificat D 1 4 Réctificat D 1
Nb. chaî. = 2
A Notations
Nb. Lai. = 11
P1 
P2 
Nb. chaî. = 4 P3 
E B
Nb. Lai. = 10 P4 

Trace circulaire

Nb. chaî. = 3
C 79
Nb. Lai. = 3
D
GAMME D’USINAGE

Pièce N°1 Pièce N°2 Pièce N°3 Pièce N°4


Coef 1 Coef 1 Coef 2 Coef 3

0pérationq Mac 0pérationq Mac 0pérationq Mac 0pérationq Mac

N Désignat t N N Désignat t N N Désignat t N N Désignat t N


a b a b a b a b
N N N N

1 Fraisage A 1 1 Tournag B 1 1 Fraisage E 1 1 Tournag B 1

2 Tournag B 1 2 Fraisage E 1 2 Fraisage A 1 2 Fraisage A 1

3 Perçage C 2 3 Perçage C 2 3 Tournag B 1 3 Fraisage E 1

4 Réctificat D 1 4 Réctificat D 1 4 Réctificat D 1

E
B

C
D
-Canevas
d’implantation 80
81
CHAP II : Gestion des stocks

82
Gestion traditionnelle des stocks

Plan du chapitre

1. La problématique des stocks


2. Classification des stocks
3. Les opérations de gestion de stock
4. Quantité économique ( combien)
5. Les méthodes de réapprovisionnement
( combien et quand)
6. Les limites à l’application de ces méthodes
83
1. La problématique des stocks

1.1 Introduction – Définition


1.2 Les différents types de stock
1.3 Objectifs de la gestion de stock
1.4 Optimisation du niveau de stock

84
Problématique

Définition des stocks :


Ensemble des produits présents dans l’entreprise, appartenant à
l’entreprise et destinées à être transformés ou être vendus.

Tradition : stock face au risque de pénurie.

Problème : dans le contexte actuel, cet avantage génère de


nombreux inconvénients.

Tendance : réduction des stocks et en-cours

Objectif :
 aide au choix du type de gestion,

 Aide au re-dimensionnement des stocks.


85
Les stocks à gérer en entreprise

 stock de matière première,

 stock de composants (provenance extérieure),

 en cours de production,

 stock de produits finis,

 stock réglementaire (réserve pétrolière),

 stock de pièces de rechange, etc.

86
Les différents types de stocks

• Les stocks nécessaires à la fabrication : matières


premières , produits et composants achetés/ sous-traités

• Les produits en-cours de fabrication: files d’attente


devant les postes de travail, produits en-cours stockés
en magasin,

• Les produits finis: produits en attente d’expédition,


produits dans les centres de distribution

• Les pièces de rechange pour les machines, les


outillages, les produits consommables 87
Avantages

Lissage de la production (fiabilité fournisseur,


arrêts de production)

Diminution des coûts (lancement de production,


coût de commande)

Anticipation des demandes pour y répondre très


rapidement

Garantie contre l'incertitude sur la demande et


sur la production

88
Inconvénients

Immobilisation financière
Frais de gestion (emplacement, suivi, assurances…)
Risque d'obsolescence, de détérioration, de perte, de
vol…

Variété limitée
Allongement du délai moyen de production
Risque d’invendus ou de « malvendus »

89
Approche classique : stocks voulus

Gestion traditionnelle : chiffrage de la taille de


lot pour un optimum économique

Hypothèse :
 entrées et sorties de stock parfaitement connues

 grandeurs économiques disponibles

 pas d’autres contraintes

90
Réalité : stocks subis

Existence de stocks subis causes non-qualité


 erreurs de commande,

 erreurs de prévisions,

 aléas,

 erreurs de lancements,

 volonté délibérée de se garantir d'un risque de pénurie

Démarche pour éliminer ou réduire ces stocks subis

91
Politique de réduction des stocks subis

Pistes pour agir :

 Fiabilisation des équipements,

 Développement de l’autonomie des opérateurs,

 Amélioration des prévisions,

 Réduction du temps de cycle (délai moyen de


production)

 Augmentation de la flexibilité,

 etc.

92
Rôles des stocks

Rôle positif de régulation / absorber les variations


dans l’offre, la demande , les temps de production;
Impacts négatifs des stocks :
• Immobilisation de surface
• Immobilisation de moyens financiers (25% à 35% des capitaux immobilisés)
• Augmentation du délai de production
Rôle comptable des stocks :
• Les stocks sont des éléments importants de l’actif d’une
entreprise, exemple 30% de l’actif.
Problématique de la valorisation des stocks :
• Opération attribution d’une valeur aux stocks
influence l’image de la santé financière de l’entreprise.
• Même si les stocks sont un éléments de l’actif, il faut réduire leur
taille au maximum. 93
Objectif de la gestion des stocks
Gérer = Utiliser de façon optimum les ressources

Il s ’agit de créer les conditions pour que l ’on puisse réduire les stocks tout en
maintenant à un seuil acceptable le niveau de service

Obtenir une meilleure performance de l’entreprise par une meilleure maîtrise


des stocks.
Éléments de gestion
Gérer les stocks implique :
• L’existence de magasins, de magasiniers, d’équipement de manutention
• La mise en œuvre de politiques d ’approvisionnement
• La tenue des données sur les entrées et sorties des magasins.
– Sortie des matières premières et des composants
– Entrée de produits finis ( déclaration de production )
– Sortie de produits finis ( bons de livraison )
– Entrée des produits finis retournés
– Retour en stock d’excédents.
94
Type de gestion

Coût de Coût de Consommation


possession pénurie

Stockage systématique : Faible Indifférent Importante


pas de gestion

Méthode de Important Faible Importante


reapprovisionnement :
pénurie possible

Méthode du point de Important Important Importante


commande : stock de
sécurité

Méthode de Poisson : Quelconque Important Faible


risque de pénurie calculé

95
Paramètres de gestion de stocks

Pour bien optimiser et contrôler le stock, on doit calculer ou fixer un


certain nombre de paramètres de gestion :

consommation annuelle N, et sa dispersion éventuelle


le coût de lancement (et de réception) d’une commande L,
quantité économique (commande ou lot) Q*,
Taux de possession des produits Tp,
le prix unitaire Pu,
le nombre annuel de commande n,
niveau minimal de stock (seuil d'alerte) Sa,
stock de sécurité Ss,
délai d'approvisionnement d, où d s’exprime en fraction d’année,
le coût de pénurie Cp.
96
Optimisation du niveau de stock
• Problématique: Comment minimiser le stock
considéré en conservant un niveau de service
suffisant?

• Agir en deux priorités:


1. Identifier et agir sur les causes
2. Optimiser

97
Priorité 1: Identifier et Agir sur les causes
• Mauvaise qualité des prévisions;
• Excès de prudence en ce qui concerne les stocks de sécurité ;
• Fiabilité déficiente des machines et équipements qui oblige à un
niveau de stock élevé ;
• Taille des lots trop grande qui implique de nombreux en cours ;
Priorité 2: Optimiser
• Comprendre les variations du niveau du stock pour minimiser la
valeur moyenne du stock.
– Exemple : approvisionnement à quantités constantes Q sans stock
de sécurité - la valeur moyenne du stock est égale à Q/2.

98
Optimisation du niveau de stock

• Objectif
Trouver la quantité Q conduisant à un coût globale
minimal, cette quantité est appelée quantité économique.

2. Classification des stocks


2.1 Nécessité d ’une classification
2.2 Méthode de classement ABC

99
Nécessité d’un classement

La gestion des stocks est coûteuse, il y a plusieurs paramètres qui intervient


dans le coût de stockage. L ’optimisation exige le choix d ’un mode de gestion
approprié:

• Il y a un coût à la gestion ;
Ce coût varie selon la fréquence des mises à jour, du mode d’enregistrement des
entrées et sorties,
• Il y a un coût à garder des stocks ;
Coûts reliés à l’espace occupé, immobilisation de capital ( coût
proportionnel à la valeur )
• Il y a des fournitures qui sont essentielles à la production,
(la production arrête en cas de rupture de stock et il y a des coûts associés).
• Il y a des composants qui coûtent chers, des fournitures qui ne coûtent pas chers.

Principe : ciblage sur articles importants pour l'entreprise. Selon les critères retenus :
• valeur du stock et surface consommée,
• Consommation physique
• conséquence d'une pénurie,
• sensibilité à l'avarie ou à la dépréciation, etc.
100
Méthode de classement PARETO (ABC)

Dans ce cas, on utilise une analyse de Pareto (quantification et hiérarchisation) qui


permet d'établir deux de rations (20-80) ou bien trois parties (ABC) classes qui
seront traitées de façon différente.

Énoncé: 20% des articles représentent 80% de la valeur totale du critère, et les
80% des articles restants ne représentent que 20%.

Exemple : Le classement ABC peut être effectué sur le critère de choix : valeur
en stock

101
Classement ABC

Démarche :

• classement selon valeur décroissante du critère


• cumulatif des valeurs du critère
• % d’importance du cumulatif
• tracé de la courbe % cumulatif en fonction de l’ordre
de classement des produits

102
Gestion articles : la valeur de sortie
Tableau Brut
Code article Coût unitaire Consommation Sorties en valeur

x-2 52 159 8 268


x-1 134 86 11 524
z-100 23 12 276
y-30 5 70 350
y-10 87 30 2 610
z-300 2 75 150
y-20 9 140 1 260
z-400 1 80 80
z-500 0,5 150 75
z-200 6 35 210

103
Gestion articles

Sorties en valeur

14 000

12 000

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000

0
x-2 x-1 z-100 y-30 y-10 z-300 y-20 z-400 z-500 z-200

104
Pareto articles à gérer
Tableau hiérarchisé
Code article Sorties en valeur Pourcentage Pourcentage
cumulée cumulée valeur
articles
x-1 11524 10% 47%
x-2 8268 20% 80%
y-10 2610 30% 90%
y-20 1260 40% 95%
y-30 350 50% 97%
z-100 276 60% 98%
z-200 210 70% 99%
z-300 150 80% 99%
z-400 80 90% 100%
z-500 75 100% 100%

105
Pareto articles à gérer
120,00
sorties des stocks

100,00
98,77 99,38 99,70 100,00
96,81 97,92
95,40
90,32

80,00
79,80

60,00

46,46
40,00

20,00

0,00
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

X-1 X-2 Y-10 Y-20 Y-30 106


107
108
109
110
111
3. Les opérations de gestion des stocks
3.1 Les opérations du/ des magasins
3.2 La détermination des inventaires

112
113
Assurance de: Doit être: -Gérer les stocks
(diriger) et non les
-la réception -claire
subir:
-le contrôle -nette
-Répondre à la
-le classement des -précise demande avec le
pièces de rechange. minimum de rupture
-évolutive.
de stock.
-la determination des
coûts.
114
3.1 Les opérations du/ des magasins

Deux types d’organisation


• Magasin central :
simplifie la gestion mais de nombreuses manutentions , c ’est à
dire délais et coûts.
• Magasins décentralisés (par produits ou à proximité du point
d’utilisation)
Gestion en un seul emplacement par produit.
Gestion en de multiples emplacements, mais difficile d’obtenir
une vision générale du niveau de stock, et possibilité de rupture
locale lorsqu’il y a des produits dans d’autres magasins.

115
Les opérations du/ des magasins
La gestion des entrées et sorties
Chaque transaction fait l’objet d’un enregistrement - en
temps réel idéalement.
•Réception en provenance de:
l ’interne : on enregistre le numéro d ’article, la
quantité, l ’endroit ou les articles sont entreposés.
l ’externe : on concilie le bon de commande et le bon
d ’expédition, on vérifie la conformité et on
enregistre.
•Délivrance:
Les matières premières, les composants et les articles
requis par un bon de fabrication sont retirées du stock
116
et la transaction enregistrée en temps réel idéalement.
3.2 Les inventaires
Faire l ’inventaire
=
Opération de comptage des articles en stock afin de produire un
état des stocks et déterminer la différence entre le stock réel et la
valeur dans le système d’information aux différents endroits.

Types d ’inventaires
• Inventaire permanent : Toutes les transactions d’entrée-sortie
sont entrées en permanence.
• Inventaire intermittent : 1 fois par an, pour les fins de l’exercice
comptable
• Inventaire tournant : On fait le comptage par groupe d’articles
et par localisation.
117
Calcul de la quantité économique (Modèle Wislon)
La problématique : On veut faire optimiser le coût de stockage et coût de
lancement et répondre aux deux questions suivantes:
• Quand approvisionner?
• Combien approvisionner?

Les coûts relatifs à la gestion de stock sont :


Le coût d’acquisition (de production) Pu×N,
Le coût de lancement et de réception des commandes L,
Le coût de possession du stock Q/2×Pu×Tp
Où Q est la taille d’un lot (de production où d’approvisionnement)

Ctannuel = Ctachat + Ctcommandes + Ctpossession


= Pu×N + N/Q × L+ Q/2 × Pu × Tp 118
Calcul de la quantité économique (Modèle Wislon)

N Q
Ct Global  N  Pu  L    Pu  Tp
Q 2
dCtGlobal
Ct Global minimum quand 0
dQ
dCtGlobal N 1
  L  *2   Pu  Tp  0
dQ Q 2
N 2 LN
Pu  Tp  2 L  *2  Q* 
Q PuTp
119
120
Exemple : Coût de stockage
• Valeur du stock annuel moyen : 500 000 DH
• Taux de possession : 25%
Coût du stockage = 125 000 DH
Le taux de possession peut varier en fonction de la classe et de la
famille de produits.

Le coût d’une commande ( ou d’un lancement )


• Commande d ’approvisionnement
L = Coût annuel du service des achats / nombre annuel de
commandes, L s ’exprime en DH/commande
• Lancement
(Coût total du service d’ordonnancement + coût des mises en
courses et pré-séries) / nombre de lancements.

121
Exemple : quantité économique

Pu = 150€
N = 2000 2 LN 2  500 2000
Q*    258
Tp =20% PuTp 150 0,2
L = 500€

2000 non multiple taille de lot (258).

Arrondi intelligent tel que n compatible avec autres


articles : n = 8, Q*=250

122
123
124
125
4.3 Le problème des remises

Une remise est une diminution du coût unitaire – coût d ’achat


apparent – offert par le fournisseur en fonction de la quantité achetée.
Quantité sup à 1000 a1=85DH
Quantité inf à 1000 a2=100DH
On calcule le coût réel de trois situations.

• C1: coût apparent a1 ( coût d’achat unitaire ), Qe1 quantité


économique.
• C2: coût apparent a2, Qe2 quantité économique.
• C3: Q3 quantité de rupture ( quantité correspondant au
changement du coût apparent )
On choisit la solution de coût minimum.

126
127
128
Les méthodes de réapprovisionnement

Deux grands paramètres de la politique de


gestion des stocks

• Quantités : combien commander


quantités fixes, quantités variables

• Délais: quand commander


périodes fixes, périodes variables

129
Les méthodes de réapprovisionnement

Période fixe Période variable

Quantité fixe Stockage systématique Modèle de Wilson :


Méthode de Méthode du point de
réapprovisionnement fixe commande : stock de
sécurité, quantité
économique

Quantité fixe Méthode re complétement Méthode de Poisson :


pénurie possible risque de pénurie
calculé

130
Réapprovisionnement
à quantité fixe et période fixe

• On commande une quantité fixe (la quantité


économique par exemple ) à des périodes
correspondant à la consommation annuelle
divisée par cette quantité.

• On choisit un stock de sécurité pour absorber


les variabilités dans la consommation et les
délais.
131
• NB:
Il faut tenir compte du délai d’obtention ( d’approvisionnement )
D dans le choix du moment de lancement de la commande.
132
Réapprovisionnement à quantité fixe et période fixe
Exposition au risque
consommation : 100/ semaine
délai d ’obtention D : 4 semaines
S ’il reste 400 unités au moment de la commande
il y aura risque de rupture de stock

Domaine d ’application:
• Articles de consommation régulière,
• Articles de faible valeur,
• Articles de catégorie C,
Mode de gestion simple et peu coûteux
Risque de rupture ou d ’ inflation des stocks
en consommation irrégulière 133
Réapprovisionnement
à quantité variable et à date fixe

« re-complètement » - periodic review system


• On commande à des périodes fixes correspondant
à la consommation annuelle divisée par le quantité
économique.
• On commande pour ramener le stock à
Qm=Qe+SS. Qm quantité cible maximum
• Pour l ’organisation du travail au service
d ’approvisionnement, on répartit les dates
d ’approvisionnement des articles sur l ’année. 134
135
136
Réapprovisionnement
à quantité variable et à date fixe

• Dans la formule de la quantité à commander on corrige le calcul


du besoin de la période suivant en soustrayant les quantités déjà
commandées ( à recevoir ) et en ajoutant aux besoins les articles
réservés.
Recomplètement
Calcul de la quantité à commander
T : intervalle de temps entre deux commandes
D : délai d’obtention
Ni : consommation de l’article par jour
Si : stock de l’article au jour de la commande
Ci : quantité de l’article correspondant à des commandes en instances
Ri : quantité de l’article allouée à des ordres defabrication

137
Exemple de l ’approvisionnement en boulons

Consommation Ni = 300 boulons par jour


Intervalle de temps /deux commandes T=10 jours
Délai d ’obtention D=2 jours
Stock de sécurité SS 3 jours = 900 boulons
Quantité cible Qm= 10*300+900=3900 boulons
Quantité à commander si stock en main au moment
de la commande est 1300,

Qi =( 10*300 +900) - (1300-2*300)= 3200 boulons.


138
Réapprovisionnement
à quantité variable et à date fixe

Domaine d ’application
• Articles de consommation régulière
• Articles coûteux

Gestion simple : Possibilité de rupture si la


consommation devient irrégulière

139
Réapprovisionnement à
quantités fixes et dates variables
méthode du point de commande

• Le point de commande est le moment ou le niveau de


stock atteint le niveau du stock de couverture auquel on
déclenche la commande .

• La quantité commandée est une quantité prédéterminée (


quantité économique).

140
Méthode du point de commande
• Le gestionnaire doit suivre l’évolution du niveau de stock de façon
précise.
• Le stock de couverture a pour objet de couvrir les besoins moyens
pendant le délai d’obtention.
• Le stock de sécurité a pour objet de palier à la variabilité du délai
d’obtention et de la consommation moyenne.

141
Délai D composé de :
• délai fournisseur
• délai administratif
• délai de connaissance du niveau de stock
142
• Stock de couverture = stock vivant
• Stock de sécurité = stock dormant
• Concept de stock fictif qui permet de lancer une seconde
commande avant que la commande précédente ne soit reçue

Un problème se pose dans le cas ou la quantité


économique d’achat ne permet pas au stock de passer au-
dessous du point de commande.

143
144
Modèle de
Wilson
Le stock de sécurité

Délai moyen liv.-liv.

Dispersion de la consommation

0
Temps
Stock de sécurité Délai Délai Délai
permettant d’éviter une Ss conso maxi conso moy. conso mini
pénurie sur une livraison

145
Modèle de
Wilson
Le stock de sécurité associé à un risque
Délai moyen liv.-liv.

Q Risque de 50%
d’une
consommation
supérieure
Dispersion de la consommation

Ss99 Risque de 5%
Risque de 1%
d’une
d’une
consommation
0 consommation
supérieure
supérieure Temps

146
Calcul du stock de sécurité

Cas de variabilité de la consommation, du délai d ’approvisionnement


fixe et du délai variable :
• Soit une période de temps T couvrant un certain nombre de cycles
de commande et delai de livrason D
• Pendant la durée T, la consommation journalière a une distribution
: moyenne x et écart type σx

u = Z , variable normale réduite


correspondante
• Taux de couverture de 90,0%, u = 1,3
• Taux de couverture de 95.0% u = 1,7
• Taux de couverture de 97,5%, u = 2
• Taux de couverture de 99,9% u = 3

Ss     x  D
147
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson

Limitation : nombreux calculs à effectuer.


Principe :
1. sachant Ss le stock de pièces tenu et m la
consommation moyenne sur le délai d'étude d,
2. calcul de la probabilité moyenne de rencontrer des
excédents et des manquants,
3. simulation de différentes valeurs de Ss pour
déterminer la quantité économique (connaissant le
coût moyen d'un manquant et le coût moyen d'un
excédent)

148
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson

Notations :

m : consommation sur la période considérée = l × Dt


Dt : délai de réapprovisionnement
k : occurrence de l’évènement i.e. nombre de
consommations envisagées

P(x=k) = e-m × mk/k!

149
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson

Loi de poisson

0,8 m = 1/3 (délai = 2mois, 2 pièces par an)


7,2E-01
0,7

0,6
P(x=k))
Probabilité

0,5

0,4

0,3 2,4E-01
0,2

0,1 4,0E-02
4,4E-03 3,7E-04 2,5E-05 1,4E-06 6,5E-08 2,7E-09 1,0E-10 3,3E-12
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nbre de pannes

Représentation graphique 150


Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson
Calcul des excédents
Il y a excédent si la consommation sur la période considérée
est inférieure au stock en début de période.

Ce stock en début de période est le stock de sécurité Ss qu’il


faut définir.

Il faut envisager tous les cas de consommation où


P(x=k) < Ss et les pondérer en fonction de leur probabilité

Si=0 à Ss (Ss – x)P(x=k) Exdts


moyenne des excédents

151
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson
Calcul des excédents
Exemple : m = 1/3 (délai = 2mois, 2 pièces par an)

Ss = 3 P% Excdts Ss = 2 P% Excdts

X=0 71,65 3×0,7165 X=0 71,65 2×0,7165

X=1 23,88 2×0,2388 X=1 23,88 1×0,2388

X=2 3,98 1×0,0398

Xmoyen 2,667 Xmoyen 1,672

152
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson
Calcul des manquants
Il y a manquant si la consommation sur la période considérée
est supérieure au stock en début de période.

Il faut envisager tous les cas de consommation où


P(x=k) > Ss et les pondérer en fonction de leur probabilité

Si=Ss à ∞ (x-Ss)P(x=k) = Mqts


moyenne des manquants

153
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson

Calcul des manquants

Exemple Ss = 3 P% Mqts Ss = 2 P% Excdts

X=4 3,68E-4 1×3,68E-4 X=3 4,42E-3 1×4,42E-3

X=5 2,46E-5 2× 2,46E-5 X=4 3,68E-4 2×3,68E-4

X=6 1,36E-6 3× 1,36E-6 X=5 2,46E-5 3×2,46E-5

Xmoyen 4,22E-4 X=6 1,36E-6 4×1,36E-6

Xmoyen 5,24E-3

154
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson

Modèle de coût

Le coût direct est proportionnel au nombre moyen


d’excédents Exdts et au coût de possession. Ce dernier peut
être calculé annuellement (Pu × Tp) et ramené au délai.

Cdirect_délai = Pu × Tp × délai × Exdts

Le coût indirect est proportionnel au nombre moyen de


manquants Mqts et au coût de pénurie. Ce dernier est difficile
à établir, conséquence d’une pénurie et/procédure d’urgence
Cindirect_délai = Cpénurie × Mqts
155
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson
Calcul des excédents

Tp = 0,15 Pu =40000 Cpénurie = 50000 Délai =


1/6

Ss = 0 Ss = 1 Ss = 2 Ss = 3 Ss = 4

Cdirect 0 717 1 672 2 667 3 667

Cindirect 16 667 2 493 262 21 1

Mqts 0,333 4,97E-2 5,24E-3 4,22E-4 2,80E-5

Exdts 0 0,716 1,672 2,667 3,667

156
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson

Modèle de coût

Gestion des stocks : Modèle de Poisson


10 000

9 000

8 000

7 000

6 000
Coût

5 000

4 000
Ct mqts
3 000 Ct excdts
2 000 Ct global

1 000

0 Quantité
en stock
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

157
Réapprovisionnement à Quantités variables
et dates variables : Modèle de Poisson

Coût global
Ss = 0 Ss = 1 Ss = 2 Ss = 3 Ss = 4

Cdirect 0 717 1 672 2 667 3 667

Cindirect 16 667 2 493 262 21 1

Cglobal 16 667 3 210 1 934 2 688 3 668

158
Gestion de l ’approvisionnement
Niveaux de relation client-fournisseur
Niveau 0 : Le fournisseur reçoit une commande sans information
préalable, le client n ’est pas certain de la fiabilité de son
fournisseur.
Incertitudes élevées, stock de sécurité élevés, risques de pénurie
grands.
Niveau 1 : Le fournisseur et le client signent un contrat d
’approvisionnement spécifiant les grands paramètres: quantités
annuelles, fréquences, variations possibles.
Incertitudes contrôlées, des variations de la demande peuvent
amener le client à augmenter ou réduire temporairement ses
commandes.

159
Gestion de l ’approvisionnement
Niveaux de relation client-fournisseur

Niveau 2 : Mise en œuvre du concept de la chaîne d


’approvisionnement: le fabricant et ses fournisseurs, ses
compagnies de transport constituent les éléments intégrés d ’une
entreprise virtuelle, contribuant à rendre les produits fabriqués
compétitifs. Gestion des stocks de produits finis dans le système
de distribution
Supply Chain Management - SCM

160
Gestion de l ’approvisionnement
Mise en œuvre du SCM

Les fournisseurs sont informés du plan de production -


partage de l ’information commerciale et technique.

1. Les valeurs des stocks du client sont accessibles aux


fournisseurs ( on line), les stocks sont approvisionnés au fur et à
mesure des besoins.
2. Les stocks de produits finis/matières sont situés chez le client,
mais les fournisseurs visitent régulièrement le client pour faire
l’inventaire et approvisionner.

3. Le client et le fournisseur choisissent un entrepôt général,


spécialiste dans la logistique, pour approvisionner le client en
juste à temps.
161
CHAP IV : PREVISION DE LA DEMANDE

162
PRÉVISION DE LA DEMANDE

Plan du chapitre
– Objectifs de la prévision
– Méthodes quantitatives de prévision à court terme

1. Objectifs de la prévision
Objectif général:
• Produire exactement ce que les clients vont acheter
• Déterminer ce qu’il faut produire et quand il faut le produire

163
Objectifs de la prévision en fonction de l ’horizon

– Long terme : 2 ans et plus, selon l ’industrie


– Moyen terme: 6 mois à 2ans
– Court terme: moins de 6 mois

Objectifs de long terme :


 Objectifs de développement de nouveaux produits et d
’investissements majeurs (construction de bâtiments ).

164
Objectifs de la prévision en fonction de l ’horizon

Objectifs de moyen terme : (6 mois à 2 ans)


• Ajustement de la capacité de production
– par l’acquisition d’une machine supplémentaire,
– par l’embauche de personnel supplémentaire,
• Approvisionnement en articles à long délai d’approvisionnement
( par rapport au cycle de production ).

Objectifs de court terme : ( moins de 6 mois)


• Gestion des approvisionnement, et des stocks,
• Ajustement de la charge des ateliers,
• Ordonnancement des commandes et des opérations
• Intégration des commandes fermes à la planification.

165
Choix d’une méthode de prévision
Facteurs intervenant dans le choix :
• Les données historiques disponibles
• La précision souhaitée des résultats
• Le coût consenti à l’activité prévision et le temps disponible.

La précision est meilleure avec des délais plus courts et avec des
données agrégées ( familles plutôt que pièces individuelles ).

Deux types de données


• les données à base historique ( dans la mesure ou on anticipe
qu’il y a continuité).
• Les données constituées d ’avis experts ( analyse de marché,
enquêtes, etc..).
166
Typologie de la demande
• Constante : la demande moyenne est représentée
par une fonction D = f(t) droite horizontale.
• Demande à tendance ( croissante, décroissante ) :
la demande est représentée par une fonction linéaire
D= a.t + b avec a>0 ou a<0.
• Demande saisonnière : la demande présente des
variations périodiques sans tendance, un pic ou une
chute à un moment particulier de l’année.
• Demande à tendance et saisonnière.
• Demande erratique ( aléatoire ).
167
2. Les méthodes quantitatives
de prévision à court terme

Données:
Demande en fonction de la période sous forme de
tableau de données et représentation graphique.

Méthodes:
1. Décomposition de la tendance
2. Moyennes mobiles
3. Lissage exponentiel

168
Méthode de décomposition
On isole la tendance T – les variations saisonnières S – les
éléments résiduels R. Forme additive ou forme multiplicative ou
forme mixte de la demande à la période n:

Dn = Tn + Sn + Rn
ou
Dn = Tn * Sn * Rn
Calcul de la tendance
Méthode des moindres carrés pour évaluer l’équation de la droite
D= a*n + b
• demande D
• numéro de la période n
Les données sont connues pour les N périodes précédentes, par
exemple les 12 derniers mois et on calcule la prévision pour les
périodes n de 13 à 24. Il y a avantage à utiliser des données
169
historiques couvrant plusieurs années.
Méthode de décomposition
Calcul de la tendance

a = 337.6
b = 19045.46
Dn = 378n+19045

170
171
Méthode de décomposition
Variations saisonnières

• On identifie une durée significative de la demande:


par exemple 4 trimestres comptés à partir d’un mois en particulier.
• On estime les variations de la moyenne trimestrielle par rapport à la
moyenne annuelle ( dite désaisonnalisée ).

Moyenne désaisonnalisée
Demande totale / nombre de périodes 258 000/12 = 21500
1er trim 2ième trim 3ième trim 4ième trim
Demande 60 000 67 000 56 000 75 000
Moyenne 20 000 22 333 18 667 25 000
Coeff de saison 0,93 1,039 0,868 1,163

172
Prévision par la méthode de décomposition

Prévision de la demande pour le mois de mars prochain lorsqu'on


dispose des données pour les mois 1 à 12:

prévision par tendance * facteur saisonnier


mars : n = 15 dans le modèle
D15= ( a *15 + b) * S1er trim
Valeurs résiduelles
On calcule les valeurs de Rn
Rn = Dn / ( Tn * Sn )
et on vérifie le caractère aléatoire des valeurs de

173
Seconde méthode
Moyenne mobile
Prévision P à la 8ième période et à la 9ième période

Pour demande stable, tendance faible, saisonnalité faible


Moyenne mobile pondérée
Prévision P à la 8ième période et à la 9ième période

174
Troisième méthode
Méthodes de lissage exponentiel

Prévision pour la période n égale à la prévision pour la période


(n-1) corrigée proportionnellement à l ’écart constaté entre la
demande et la prévision pour la période (n-1)
Le coefficient á et une moyenne mobile à N périodes, il est
donnée par á=2/(N+1)
• α est un coefficient compris entre 0 et 1.
• α =0 ; la prévision de n est la même que celle de n-1.
• α =1; On prend comme prévision de la période n, la demande
réelle de la période n-1.

175
NB: Une valeur de α se rapprochant de 1, conduit à favoriser les
demandes réelle récentes.

Erreurs et incertitudes dans la prévision


Erreur = Prévision – Demande constatée
Nous pouvons évaluer la qualité des prévisions par deux valeurs
complémentaires: l’erreur moyenne et l’écart moyen absolu (MAD)

Erreur moyenne = ∑ Erreurs / n


Écart moyen absolu MAD = ∑ Valeurs absolues des erreurs/ n

176
L’erreur moyenne est définie par:

• L’indicateur e indique que la prévision soit trop fort soit trop faible.
• Un modèle correct donnera une valeur nulle de e.

• On défini aussi l’écart moyen absolu (Mean Absolut Deviation


(MAD)) par:

• On utilise un indicateur qui est le signale d’alerte suivant:

• On défini alors une fourchette:


Ai>4
• On soupçonnera un changement dans la demande. Il nous restera à
chercher les causes et à modifier le modèles.
177
CHAP IV : GESTION DES FLUX
METHODE MRP

178
Le M.R.P. : Management des Ressources de Production

Constat : la gestion des stocks est mal adaptée aux fluctuations commerciales

Orlicky 1965

Proposition : identifier les besoins commerciaux, les anticiper en production et


en approvisionnement

M.R.P. s'applique particulièrement bien aux entreprises fabriquant des produits


ayant de nombreux composants constitutifs.

C'est le cas des entreprises électroniques, mécaniques, électromécanique, textiles...

179
Le M.R.P. : Management des Ressources de Production

Le M.R.P. est un concept de gestion de production mis au point aux Etats-Unis


dans les années 1965. Depuis son apparition, M.R.P. a beaucoup évolué pour se
transformer en MRP-2

Le concept M.R.P. est né de la mise en évidence par Joseph ORLICKY des deux
types fondamentaux de besoins.
Besoins dépendants Besoins indépendants

Besoins dépendants Besoins indépendants


générées par les besoins produits finis et en pièces
indépendants (calculés) de rechanges.

MILIEU EXTERIEUR
ENREPRISSE (Ventes)
Le M.R.P. : Management des Ressources de Production

Material Requirement Planning = Calcul des Besoins


Nets. Les ressources sont supposées illimitées

1975 Prise en compte de la capacité

MRPII Manufacturing Ressource Planning =


Management des Ressources de production Adéquation
entre la charge (la production à réaliser) et la capacité
(la production réalisable).

181
Gestion traditionnelle

Approvisionne
ment

Lancement Lancement Lancement

Stock Stock
matière Fabrication En-cours Produit
Assemblage
première Finis

Observation Observation Observation

Gestion des stocks traditionnelle

1er cas: La vente est stoppée, le système se stabilise dans un état où tous les
stocks intermédiaires sont pleins.
2ème cas: Une brusque augmentation des ventes le système a une certaine
inertie de réaction.
182
Gestion par MRP
Dans la démarche M.R.P., la fabrication est gérée à partir d'un Programme
Directeur de Production (PDP).
C'est le PDP qui, compte tenu des pièces en cours de fabrication à tous les
stades, et des stocks éventuels aux différents niveaux de nomenclature, va
déterminer les besoins supplémentaires à tous les niveaux de la chaîne

Programme
Directeur

Ordre de Ordre de
Approvisionne
fabrication D’assemblage
ment

Stock Stock
matière Fabrication En-cours produit
Assemblage
première finis

Gestion des stocks M. R. P.


183
L'architecture du MRP-2

Plan stratégique

MRP MRPII
Plan Industriel et Charges globales
Commercial par famille
Prévisions
commerciales
Programme
Charges globales
directeur de
par produit
Production

Calcul des Charges détaillées


Besoins Nets

Gestion d’atelier

184
L'architecture du MRP-2

Plan Industriel et Commercial (PIC)

Calcul global de charge

Programme Directeur de
Production (PDP)
Si impossibilité
de réalisation
Calcul des besoins

Calcul des charges détaillées

Non
Le PDP est-il réaliste ?

Oui
Non
Contrôle d'exécution (charges)

Non
Contrôle d'exécution (priorités)
185
Le Plan Industriel et Commercial (PIC)

A pour objectif de formaliser le cap que suivra


l'entreprise dans les mois qui vont suivre.

Elaboré par famille de produits en établissant un


échéancier sur les ventes et le niveau des stocks

période variable selon le type de fabrication (de 1 à


2 ans, pouvant atteindre les 5 ans).

186
Le Programme Directeur de Production (PDP)

Il définit la production de l'entreprise pour les


semaines ou le mois à venir.

C'est un document de dialogue indispensable (un


contrat) entre le commercial et la production.

187
Le calcul des charges globales

Permet de vérifier globalement que les besoins


planifiés sont en accord avec la capacité de
l'entreprise.

Il est en effet inutile et dangereux d'aller plus loin


si dès le stade du PIC et du PDP, on montre
l'impossibilité de réalisation.

Les décisions doivent donc se prendre à ce niveau.


188
Le calcul des besoins dépendants

A partir de la production planifiée par le PDP pour


satisfaire les besoins indépendants, permet de
calculer les besoins dépendants qui en résultent.

Calcul des charges détaillées

La vérification des charges globales permet


d'éliminer une grande partie des problèmes des
charges au niveaux des postes. Cependant il peut
subsister quelques problèmes locaux notamment
sur les postes goulets.

189
Suivi et contrôle du flux de charges

Cette étape permet de contrôler sur les postes les


plus importants que le délai entre le moment où
une pièce arrive sur un poste et le moment où elle
quitte le, n'est pas sensiblement différent du délai
utilisé dans le calcul des besoins.

Contrôle d'exécution (Priorités)

Cette étape permet de contrôler si l'ensemble des


ordres de fabrication qui doit arriver sur un poste
est bien présent au moment prévu par M.R.P.

190
Le Plan Industriel et Commercial

qu'est-ce que le Plan Industriel et Commercial

Il établi par réunion mensuelle entre le PDG et


les directeurs opérationnels. (directions
industrielle, commerciale, achats et logistique).

Il permet un cadrage global de l'activité au


niveau des familles de produits (de 5 à 20
familles selon les entreprises).

L’horizon de planification dépend du cycle de


fabrication et de l’achat du produit. Pour un
produit dont le cycle est de quatre mois, une
planification sur 2 ans est suffisante.
191
Etablissement d'un plan pour une famille de produits

Prenons un cas simple pour lequel les ventes prévisionnels de


familles de produits sont constantes (400) et pour lequel la
direction générale à la volonté de réduire progressivement les
stocks.

Périodes (semaines)
Période -3 -2 -1 1 2 3 4 5 .....
Prévisionnelle 400 400 400 400 400 400 400 400
Réel 390 420 410
Ventes
Ecart -10 +20 +10
Prévisionnelle 375 375 375 375 375 375 375 375
Réel 400 370 385
Production
Ecart +25 -5 +10
Prévisionnelle 305 280 255 240 215 195 175 150
Réel 330 340 290 265
Stocks
Ecart +35 +10 -10
192
Le passé est fondamental car il permet de connaître
la fiabilité du prévisionnel par rapport au réel.

La réunion mensuelle Du PIC à pour objet l'étude


par famille des produits.

Le PDG et les directeurs opérationnels étudient


successivement
les ventes,
la production,
les stocks.

Tout écart supérieur à 5 % doit être analysé. Le PIC


doit prendre des mesures, si on note un écart entre
la charge globale et la capacité de l'usine,

193
En cas de surcharges

- Recours au heures supplémentaires

- Mutation du personnel l'atelier en sous-charge

- Recours à la sous-traitance

- Recours au personnel intérimaire

- Embauche

- Investissement en moyen de production

194
En cas de sous- charges

- Suppression des heures

supplémentaires

- Mutation du personnel

- Chômage technique

- Rapatriement de la sous traitance

195
Le Programme Directeur de Production (PDP)

Elément Moteur du système M.R.P. Sa fonction est


de rassembler l'ensemble des demandes sur la
production et d'établir un échéancier de la
production à effectuer.

Établissement du PDP

Le but du PDP est donc de calculer un échéancier


des produits finis à produire en fonction :

- des prévisions des ventes; (données par le service


commercial)

- des commandes clients; (commandes fermes)

- des stocks provisionnels de produits finis.


196
- Exemple 1 d'application
Lancements de fabrication par lot de  100 pièces.
Le stocks de sécurité est de  12 produits

prévision des ventes semaine 1 = 0; commandes clients semaine 1 = 40

stock prévisionnel semaine P1 =


Sto. Prévis. P0 – (ventes prév.P1 + Comma. Clie. P1 ) = 120 – (0 + 40) = 80

Périodes 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Prévision des ventes 0 20 40 45 45 45 50 50 40 40
commandes clients 40 20 5
stock 120 80 40 -5 50 5 60 10 60 20 -20
Prévisionnel
95 105 110 80
PDP 100 100 100 100
(ordres fermes)

197
Périodes 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Prévision des ventes 0 20 40 45 45 45 50 50 40 40
commandes clients 40 20 5
stock 120 80 40 -5 50 5 60 10 60 20 -20
Prévisionnel
95 105 110 80
PDP 100 100 100 100
(ordres fermes)

Le PDP est constitué d’ordre ferme, le gestionnaire de PDP


essaie de maintenir le stock prévisionnel au-dessus du stock
de sécurité, le PDP fonctionne donc comme un calcul des
besoins.

Le PDP est réactualisé à chaque période. c'est un "calcul


glissant" qui est effectué en introduisant outres les nouvelles
informations disponibles. 198
Exemple 2 d'application :

reprenons l'exemple précédent et considérant le calcul pour


la semaine 2 avec une commande plus faible que prévue (20
au lieu de 40)

Période (la semaine)


Périodes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Prévision des 40 40 45 45 50 50 40 40 40
ventes
commandes 20 20 5
clients
stock 80 60 0 55 10 65 15 65 25 -15 45
Prévisionnel
100 115 115 85

PDP 100 100 100 100


(ordres fermes)

199
Période (la semaine)
Périodes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Prévision des 40 40 45 45 50 50 40 40 40
ventes
commandes 20 20 5
clients
stock 80 60 0 55 10 65 15 65 25 -15 45
Prévisionnel
100 115 115 85

PDP 100 100 100 100


(ordres fermes)

On voit que l'ordre ferme de 100 en semaine 7 peut


être reporté en semaine 8 car le stock de sécurité
(12 produits) n'est pas encore atteint en semaine 7.
La dernière ligne du Programme Directeur de
Production est donc une ligne d'ordres fermes : ils
ne peuvent pas être déplacés automatiquement par
le logiciel M.R.P. mais uniquement sur l'initiative du
responsable du PDP.
200
on définit trois zones :

1 . zone ferme (zone de montage) qui ne doit pas être


modifiée ;

2 . zone prévisionnelle (zone d'usinage) qui est négociable ;

3 . zone libre (zone d'approvisionnement) qui peut encore


être modifiée.

Zones sont déterminées en fonction des délais de montage,


usinage et apprivoisement.

Seul le service Production a le droit de modifier une quantité


en hausse ou en baisse
ferme prévisionnelle libre

Périodes (semaines )

ventes
Commandes
Stocks
201
PDP
Le calcul des charges globales au niveau PIC

Une entreprise à défini 4 familles de produits, pour l'atelier d'emboutissage


- le ratio étant le nombre de personnes nécessaires pour produire 100 KDH par jour.

- Le calcul du PIC permettra de connaître globalement le besoin en personnel pour cet


atelier

Familles Ratio Février Mars Avril Mai Juin


Famille A 200 180 210 230 200
A 5 Famille B 400 300 200 250 200
B 2 Famille C 400 400 500 600 500
C 3 Famille D 250 200 225 225 200
D 2

200 300
Famille A Février  Ratio   5  10 Famille B Mars  Ratio  2  6
100 100
40
février mars avril mai juin
35
Famille A 10 9 10,5 11,5 10
Famille B 8 6 4 5 4
Famille C 12 12 15 18 15 30
Famille D 5 4 4,5 4,5 4
Total 35 31 34 39 33 202
Février Mars Avril Mai Juin
Calcul des besoins

Produits finis réducteurs : R1, R2, R3, R4, R5, R6, R7, R8
Articles usinés : E1, E2, E3, E4, E5, E6, E7, E8
Matière première : M1, M2
Articles achetés : P1, P2, P3, P4, P5

R2 Nomenclature Niveau de nomenclature

R2 Niveau 0
1 1
E1 E6 Articles 1 1

1 1 Liens de E1 E6 Niveau 1
nomenclature
M1 M2 R2 1 1

M1 M2 Niveau 2
1 1
Coefficient de
Composé E1 E6 nomenclature
1 1

Composant M1 M 2
Le calcul des besoins
Valise

1 1 1
Partie inférieure
Partie supérieure
Barre d'acier

1 1 2 1
2
coque inférieure
coque supérieure

Poignée Ferrure achetées Ferrure

0,1 Kg 0,9 Kg 0,9 M 0,002 0,7 Kg

Plastique gris Plastique noir Tôle Plastique gris

Le but est de calculer :


les quantités à approvisionner
les dates d'approvisionnement de tous les articles achetés ou réalisés
204
Donc une connaissance parfaite des nomenclatures des produits.
Structure arborescente de nomenclatures

Le calcul des besoins en M.R.P., repose sur une décomposition


arborescente du produit.

Chaque article qui apparaît est un article référencé dans le


système de gestion de production de l'entreprise.

N=0 N = Niveau Valise

X1 X1 X1
Délais 3 Délais 1 Délais 2

N=1 Partie inférieure Axe Partie supérieure

X2 X1 X1 X 0,4
X2 X1
Délais 3 Délais 1 Délais 1 Délais 1
Délais 1 Délais 1

N = 2 Fermeture Coque inf. Barre Fermeture Coque sup.


Poignée

X 0,1 X 0,9 X 0,002 X 0,7


Délais 4 Délais 4 Délais 2 Délais 4

N=3 Plastique gris Plastique noir Tôle Plastique gris


205
Définitions

Lien de nomenclature

c'est la liaison qui existe entre deux articles. L'article le plus


haut est appelé " article composé". L'article le plus bas est
appelé " article composant".

Un lien de nomenclature induit un décalage (délai


d'obtention), et un coefficient multiplicateur, les unités
n'étant pas nécessairement identiques pour le composé
(nombre de pièces) et le composant (Kg). le nombre de lien
de nomenclature est souvent utilisé comme un indicateur de
complexité.

Niveau de nomenclature

En règle générale, on prend conventionnellement le niveaux 0


comme étant le niveau des produits finis. A chaque
décomposition, on passe d'un niveau i à un niveau i +1. Le
nombre de niveau de nomenclature est également 206 un
indicateur de complexité.
La règle du plus bas niveau LLC (LOW LEVEL CODE)

Elle consiste à placer un produit au plus bas niveau où il


intervient. Ainsi un article apparaissant au niveau 3 dans
l’ensemble D et au niveau 2 dans l’ensemble B sera "tiré" au
niveau 3 dans la nomenclature de l'ensemble B.

L' application de cette règle offre deux avantages principaux :

- permet le calculer des besoin d'un produit une seule fois


même si celui-ci intervient plusieurs fois dans une
nomenclature. Ensemble A

- permet d'allouer le stock B C D


disponible au produit dont le
besoin apparaît le plus tôt
E F G I

H K
207
H
Article «Fantôme» ou article « virtuel»

Pour des commodités de gestion, des articles virtuels sont


créés au niveau de la nomenclature, mais sont
directement incorporés dans le composé.

Le sous-ensemble C n’existe pas, mais le sous-ensemble E


+ F+ G + H est incorporé à l’ensemble A immédiatement
après assemblage
Ensemble A

B C D

E F G H
208
Calcul des besoin net
Notations

BB : besoin brut
RA : réception attendues
SD : stock disponible (stock physique - stock de sécurité)
BN : besoin net
OP : ordres proposés

( Notation BN(p) = besoin net pour la période p)

BN(P + 1) = BB(P + 1) - SD(P) - RA(P + 1)

Calcul des ordres Proposées

OP(P - décalage) = Lot économique (dans ce cas) si SD (P)0

209
Calcul du stock disponible prévisionnel

- Avant l'arrivée de l'OP:

SD(P + 1) = SD(P) + RA(P + 1) - BB(P +1)

- Après l'arrivée de l'OP :

SD(P + 1) = SD(P) + RA(P + 1) + fin OP(P + 1) - BB(P +1)

Calcul du besoin brut composé généré

BB(composé, P) = OP(composé, P) X coefficient

210
exemple 2 : calculs des besoins
E N=0
- Soit E constitué, de 2 pièces P D = 1 période

- Le montage de l'ensemble E nécessite 1 période. ×2


P N=1
- P sont constituées de 0.5 Kg de matière première D = 2 périodes
M, délai d'usinage est de 2 périodes.
×0.5
Le délai d'approvisionnement de la matière première M N=2
M est de 3 périodes. D = 3 périodes

l'ordre proposé est de 250 unités de l'ensemble E en période 2

AV  OP  SD(P + 1) = SD(P) + RA(P + 1) - BB(P +1)

AP  OP  SD(P + 1) = SD(P) + RA(P + 1) + fin OP(P + 1) - BB(P +1)

PERIODE 0 1 2 3 4 5
NIVEAU
Ens. E BB 100 150 150 200 250
Niveau 0 RA 0 0 0 0 0
SD 300 200 50 -100/150 -50/200 -50/200
Fin OP 250 250 250 211
Début Op 250 250 250
Soit E constitué, de 2 pièces P E N=0
D = 1 période
- Le montage de l'ensemble E nécessite 1 période.
×2
- P sont constituées de 0.5 Kg de matière première M, P N=1
délai d'usinage est de 2 périodes.
D = 2 périodes
Le délai d'approvisionnement de la matière première ×0.5
M est de 3 périodes. M N=2
D = 3 périodes
AV  OP  SD(P + 1) = SD(P) + RA(P + 1) - BB(P +1)

AP  OP  SD (P + 1) = SD (P) + RA (P + 1) + fin OP (P + 1) - BB (P +1)


PERIODE 0 1 2 3 4 5
NIVEAU
Ens. E BB 100 150 150 200 250
Niveau 0 RA 0 0 0 0 0
SD 300 200 50 -100/150 -50/200 -50/200
Fin OP 250 250 250
Début Op 250 250 250
Pièce P BB 0 500 500 500 0
Niveau 1 RA 0 500 0 0
SD 150 150 150 -350/150 -350/150
Fin OP 500 500 212
Début Op 500 500
Le délai d'approvisionnement de la matière est de 3 E N=0
périodes. D = 1 période

AV  OP  SD(P + 1) = SD(P) + RA(P + 1) - BB(P ×2


+1) P N=1
D = 2 périodes
AP  OP 
SD (P + 1) = SD (P) + RA (P + 1) + fin OP (P + 1) - ×0.5
BB (P +1) M N=2

PERIODE 0 1 2 3 4 D
5 = 3 périodes
NIVEAU
Ens. E BB 100 150 150 200 250
Niveau 0 RA 0 0 0 0 0
SD 300 200 50 -100/150 -50/200 -50/200
Fin OP 250 250 250
Début Op 250 250 250
Pièce P BB 0 500 500 500 0
Niveau 1 RA 0 500 0 0
SD 150 150 150 -350/150 -350/150
Fin OP 500 500
Début Op 500 500

Matière M BB 250 250 0 0 0


Niveau 2 RA 0 200 0 0 0
SD 300 50 0
Fin OP
Début Op
213
Dans cet exemple, l'ordre proposé de 250 unités de
l'ensemble E en période 2 (date début) a généré un besoin
brut de 500 (250 × 2) unités de pièces P en période 2.

l'ordre proposé de 500 unités de la pièce p en période 1


(date début) a généré un besoin brut de 250 (500 × 0.5)
unités de matière M en période 1.

214
E D = 1.P
Les ordres sont: 250 pour E, de 500 pour P1, de 300 ×2 ×1
pour P2.
D = 2.P P1 D = 1.P P2
SD (P + 1) = SD (P) + RA (P + 1) - BB (P +1)
SD (P + 1) = SD (P) + RA (P + 1) + fin OP (P + 1) - BB (P +1)
PERIODE 0 1 2 3 4 5
NIVEAU
Ens. E BB 100 150 150 200 250
Niveau 0 RA 0 0 0 0 0
SD 300 200 50 -100/150 -50/200 -50/200
Fin OP 250 250 250
Début Op 250 250 250

Pièce P 1 BB 0 500 500 500 0


Niveau 1 RA 0 500 0 0 150
SD 150 150 150 -350/150 -350/150
Fin OP 500 500
Début Op 500 500
Pièce P2 BB 0 250 250 250 0
Niveau 2 RA 0 0 0 0 0
SD 300 300 50 -200/100 -150/150 150
Fin OP 300 300
Début Op 300 300

Dans cet exemple, l'ordre proposé (début) de 250 unités de


l'ensemble E en période 2 a généré un besoin brut de 500 ( 250 × 2)
unités de pièce P1 en période 2 et un besoin brut de 250 (250215× 1)
unités en période 2 de pièces P2
exemple de calcul des besoins : (2 composé, 1 D = 1.P E1 D = 1.P E2
composant)
les ordres sont effectués par lot de 250 pour E1 et 200 ×1 ×3
pour E2, 600 pour P.
P
PERIODE 0 1 2 3 4 5
NIVEAU
Ens.E 1 BB 300 100 150 150 200 250
Niveau 0 RA 0 0 0 0 0
SD 200 50 -100/150 -50/200 -50/200
Fin OP 250 250 250
Début Op 250 250 250
Ens.E 2 BB 150 0 100 0 100 0
Niveau 1 RA 0 0 0 0 0
SD 150 50 50 -50/150 150
Fin OP 200
Début Op 200
Pièce P BB 300 0 250 + 600 250 250 0
Niveau 2 RA 0 0 0 0 0
SD 300 -550/50 -200/400 150 150
Fin OP 600 600
Début Op 600 600

le besoin sur P est la somme du besoin généré par E1 et E2. Ainsi pour la
période 2, le besoin brut en pièce P est de 250 (250 × 1) pour l'ensemble E1, et
216
de 600 (200 × 3) pour l'ensemble E2
Comment réapprovisionner

Apprivoisement selon les besoins (pourcentage de rebut de 5 %)


Périodes 0 1 2 3 4
Besoins Bruts BB 100 200 100 200
Réceptions attendues RA 0 0 0 0
Stock disponible SD 100 0 -200/0 -100/0 -200/0
Ordre Proposé fin OP 210 105 210
Ordre Proposé début OP 210 105 210

Regroupement par périodes (3 périodes pourcentage de rebut de 5 %)

Périodes 0 1 2 3 4
Besoins Bruts BB 100 200 100 200
Réceptions attendues RA 0 0 0 0
Stock disponible SD 100 0 -200/300 200 0
Ordre Proposé fin OP 525
Ordre Proposé début OP 525

Regroupement par Quantités (quantité > 300)


Périodes 0 1 2 3 4
Besoins Bruts BB 100 200 150 400
Réceptions attendues RA 0 0 0 0
Stock disponible SD 100 0 -200/150 0 -400/0
Ordre Proposé fin OP 350 400 217
Ordre Proposé début OP 350 400
Calcul des charges détaillées

Définitions

Centre de charge : c'est une machine, une cellule ou un ensemble de machines ou de


cellules, dont on veut suivre la charge

Charge : c'est le total pour un centre de charge de :

- temps de changement de série


- quantité de pièces à exécuter sur chaque ordre
- temps de travail unitaire dans la gamme

les ordres étant constitués des :

- Ordres Proposés
- ordres planifiés (fermes)
- opérations non terminées des ordres lancés

Profil de charge : il indique clairement les périodes de sous-charge ou de surcharge. Il


détecte les centres de charges qui sont des goulets.

218
Profil de charge par centre de charge

Le profil de charge d'un poste permet de contrôler la charge d'un


poste pendant les périodes planifiées
.
Exemple :

sur un centre de charge, la planification a généré un besoin en


capacité qu'il faut comparer à la capacité réelle.

Périodes Capacité Besoin en 0 50 100% Besoin/


(heures) capacité I I I capacité
1 720 650 ************** 90 %
2 720 700 ****************** 97 %
3 680 700 ******************** 102 %
4 720 700 ****************** 97 %
5 600 650 ********************** 108 %

Tenir un profil de charge le plus uniforme possible, et tel que le


rapport besoin capacité reste inférieur à 100 %

Si le calcul des charges est correctement réalisée, les délais de


219
production seront respectées, et le P D P le sera également.
Suivi et contrôle des flux de charges

Liaison entre  charge  capacité  délai

- charge  c'est le sable

- capacité  c'est la quantité de sable qui passe dans le trou


du sablier par unité de temps ;

- Délai  c'est le temps de passage du sable.

Exemple Besoins
indépendants
1 litre de sable = la charge
Capacité de l'usine
Écoulement = 1 centilitre par seconde = Temps d'écoulement
capacité = délai de production

Le délai de passage du dernier grain de


sable arrivé sur le poste de charge est
donc de 100 secondes. Relation entre, besoin,
capacité et délai 220
Le suivi et le contrôle des flux de charge

Un flux de pièces se traduit par

- des charge réelle  ce qui est arrivé sur le centre de charge


mais qui n'est pas encore passé (c'est l'en-cours).

- les entrées réelles  les arrivées sur un centre de charge

- les sorties réelles  ce qui est passé sur le centre de charge

Il est inutile de suivre tous les postes de charge, mais les postes
stratégiques, notamment les centres goulets.

221
Entrées prévisionnelles
Passé Futur
Entrées réelles
Périodes -3 -2 -1 1 2 3
Entrées prévisionnelles 30 36 28 28 30 30
Entrées réelles 34 36 32
En-cours Sorties prévisionnelles 32 32 32 32 32 32
Sorties réelles 36 32 28
Sorties prévisionnelles Charges prévisionnelles 92 96 92 96 94 92
Charges réelles 92 96 100
Sorties réelles

L'observation du poste sur 3 semaines a donné :

Moyenne sur 3 semaines  des sorties réelles = 32 heures


Moyenne sur 3 semaines  des charges réelles = 96 heures

Le délai moyen est donc de : 96 h / 32 h = 3 semaines

Les délais moyens sur les centres de charge de la gamme du


produit doivent être identique (ou voisin) du délai utilisé par
222
le calcul du besoin
Exemple :
Délai planifié Délai moyen réel

Découpe 1,2 semaine 1,8 semaine


Couture 2,3 semaines 3,0 semaines
Finition emballage 1,5 semaine 2,2 semaines

total 5 semaines 7 semaines

Dans ce cas, il est fort probable que les produits soient livrés avec 2
semaines de retard.

Les deux actions à mener dans ce cas sont :

- s'aligner sur la réalité de l'atelier grâce aux boucles de régulation


de MRP-2 ;

- mettre en place des actions pour réduire le délai, c'est-à-dire


réduire la charge

223
Contrôle d'exécution (Priorité)

Les informations contenues sur cette liste sont :

liste jour 50

Ligne Référence Présent Qté Charge Date Début Date


fin
1 R01 * 5 48 63
2 R05 * 12 48 60
3 R04 6 50 65
4 R03 5 51 65
TOTAL 28

L'analyse de cette liste permettra d'identifier la source de l'erreur


(retard), erreur dans la gamme) et remédier à cet état de fait

224
Conclusions M.R.P. et l'informatique

l'outil informatique est indispensable.

Attention

dans le cas où des erreurs apparaissent dans la gestion des


fichiers, c'est l'ensemble du système qui perd en
performance.

sa crédibilité se perd et l'on voit apparaître des systèmes de


gestion manuels parallèles au systèmes informatique qui
devient alors un investissement lourd et coûteux par rapport
à son utilité.

La mise en place du M.R.P. nécessite donc une excellence


dans la tenue des fichiers.

225
Conclusions M.R.P. et l'informatique

il faut par exemple lancer des actions visant à :

- diminuer le nombre d'articles (travailler sur des


familles de produits) ;

- diminuer les délais pour limiter l'influence des


erreurs de prévision ;

- travailler à partir de macro-gammes.

226
CHAP IV : GESTION DES FLUX
METHODE KANBAN

227
La méthode Kanban

1 . Introduction

développée au Japon après la deuxième guerre mondiale,


par M. Ohno dans l'entreprise TOYOTA Motors Compagny
où elle a commencé à bien fonctionner qu’ à partir de
1958.

M. Ohno, a constaté que "les gens des usines ont toujours


tendance à faire de la surproduction« .

Il a alors recherché le moyen qui permet de produire :

- le produit demandé ;

- au moment où il est demandé ;

- dans la qualité demandé.


Dans un atelier,

- Le poste amont ne doit produire que ce qui lui est demandé par
son poste aval,

- lui même ne doit produire que ce qui lui est demandé par son
propre poste aval.

Il fallait donc trouver un système d'information qui fasse


remonter rapidement les besoins de l'aval vers l'amont.

Ce système d'information existe et porte le nom de méthode


Kanban.
Flux d’information appelé KANBAN

Demande du
poste aval

Poste amont Poste aval Poste aval


méthode Kanban

D’une manière simple, cette méthode, consiste donc à superposer


au flux physique, un flux inverse d'informations :

Flux d’information
Demande du
poste amont

Poste amont Poste aval

Flux physique

230
Fonctionnement
P2 consomme des pièces usinées par P1.
Chaque fois qu'il utilise un container, il détache de celui-ci
une étiquette appelée Kanban qu'il renvoie P1.
Cette étiquette constitue pour P1 un ordre de fabrication
d'un container de pièces.

Flux des Flux des Flux des


KANBANS KANBANS KANBANS

P1 P2 P3

Conteneur
étiquette 
231
Quand P1 a terminé la fabrication du container, il attache à
celui-ci le Kanban.

Le container est alors acheminé vers P2.

Entre deux postes de travail, circule un nombre défini de


Kanbans donc de containers.

Flux des Flux des Flux des


KANBANS KANBANS KANBANS
P1 P2 P3

Conteneur

étiquette 

Les Kanbans sont donc :

- soit attachés à des containers en attente devant P2 ,


232
- soit sur un planning à Kanbans, en attente devant P1
Caractéristiques minimales d’un kanban

Ce système se produit entre tous les postes d'un même


atelier.

Un Kanban particulier ne circule qu'entre deux postes de


travail spécifiques.

Sur le Kanban on fait apparaître l'adresse du poste amont


et l'adresse du poste aval entre lesquels il circule.

Le Kanban utilisé dans ce cas se nomme :

Kanban de production.

233
Kanban de transfert
Fonctionnement

planning de production planning de manutention

Kanban de  Kanban de 

production manutention

Manutentionnaire P2
P1    

   

Aire de stockage Aire de stockage 234


de P1 de P2
Kanban de transfert

Dans le cas où les postes sont physiquement éloignés, il est


nécessaire d'effectuer une opération de transport des
containers.

Pour cette opération, on utilise un Kanban de transfert :

Quand P2 utilise un container de pièces, il en retire le


Kanban de transfert et le place sur le planning de
manutention.

Le manutentionnaire va alors chercher un container sur


l'aire de stockage P1.

Il en retire le Kanban de production et le place sur le


planning à Kanbans.

il fixe ensuite le Kanban de transfert sur le container qu'il


achemine sur l'aire de stockage P2...
235
Remarque N°1

Du point de vue de la circulation des Kanbans, on applique


finalement la même démarche, qu'il s'agisse des opérations
de fabrications ou des opérations de transfert.

Remarque N° 2

Quand un poste de production réalise plusieurs types de


pièces.

On a alors sur le planning à Kanban de ce poste, un type de


Kanban pour chaque type de pièce.

L' opérateur doit alors choisir le type de pièce à utiliser.

236
Gestion des priorités des Kanbans

Quand le planning à Kanbans d'un poste de travail comporte


plusieurs types de Kanbans.

le principale problème pour l'opérateur, consiste à choisir le


type de pièce à fabriquer en priorité.

Supposons qu'un poste de travail fabrique 3 types de pièces


:

planning à P1 (poste de
Kanbans travail)
A B C

A B C

A B C

237
A B C
Gestion des priorités des Kanbans

•Réf A  8 Kanbans en circulation

•Réf B  5 Kanbans en circulation

* Réf C  3 Kanbans en circulation A B C

A B C

A B C

Sur le planning, on observe ? A B C

A=3  8–3= 5 Kanbans en circulation

B=3  5–3= 2 Kanbans en circulation

C=3  3–3= 0 Kanbans en circulation

Il est donc urgent de lancer la fabrication des pièces de référence 


238
C.
Stock de sécurité
Sur le planning, on fait apparaître deux types index :
 1 index indiquant le total des Kanbans

 1 index indiquant le total des Kanbans de la zone de


sécurité.

Index Total
des Kanbans

Index zone
d’alerte

Stock de sécurité de A  2 containers A B C

Stock de sécurité de B  3 containers A B C

A B C

Stock de sécurité de C  1 container


A B 239 C
Caractéristiques des Kanbabns

Kanban est un mot japonais qui signifie étiquette. Le Kanban


est l'étiquette qui est attachée à un container. Un certain
nombre d'informations sont précisées sur un Kanban.

Il s'agit de :

la référence de la pièce
fabriquée ;

la capacité du container ;

l'adresse ou référence du
poste amont ;

l'adresse ou référence du
poste aval.

- etc….
240
Nombre de Kanban à mettre en circulation

Il est important de déterminer le nombre (n) de Kanban à


mettre en circulation et la taille d'un container.

La taille d'un container doit être ni trop petite ni trop grande


pour assurer une bonne fluidité de la production.

Pour avoir une idée sur n, certains spécialistes de GP


proposent la relation suivant :

Exemple DL  G
n=
C
D = 500 pièces à l'heure
1
L = 30 minutes 500  + 20
n= 2
C = 50 capacité d’un conteneur 50
G = 20 facteurs de gestion  n = 6 Kanbans 241
Selon Shingo la façon de déterminer le nombre de Kanbans
n'est pas le plus important ;

ce qui compte, c'est de se demander :

comment doit-on améliorer le système de production pour un


nombre de Kanban minimum ?".

La réponse à cette question repose un certain nombre


d'éléments, en particulier :

- la diminution des temps nécessaire aux changements


d'outils ;

- la diminution des délais de production;

- la suppression des stocks de sécurité que l'on garde


généralement pour se protéger contre les irrégularités de la
production
242
Conditions de réussite de la mise en place d'un
système Kanban

Gérer un flux de produit par la méthode Kanban nécessite


une très grande fluidité de l'écoulement des produits.

Les actions à réaliser doivent être engagées déjà avant la


mise en oeuvre de la méthode Kanban dans l'atelier.

Il s'agit de :

- la nécessité d'une bonne implantation des ateliers ;

- la nécessité de temps de changements de série courts ;

- la suppression des aléas ;

- le développement de relations privilégiées, un véritable


partenariat avec le fournisseur
243
Conditions de réussite de la mise en place d'un
système Kanban

Mais d'autres conditions existent. On distingue :

- la nécessité d'une importante polyvalence du personnel,


capable déclencher des actions de réglage ou d'entretien en
cas de besoins ;

- la standardisation des composants et/ou les sous-


ensembles du produit ce qui permet de diminuer le nombre
de référence à travailler ;

- la nécessité de lisser la demande, etc.

244
Avantage de la mise en place d'un système
Kanban

Une image très révélatrice de la rivière. Quand il y a des


perturbations dans le système, on a l'habitude d'augmenter
le niveau des stocks pour améliorer le débit du flux.

Les Japonais expliquent qu'ils vaut mieux diminuer le niveau


des stocks ce qui fait apparaître les perturbations que l'ont
peut alors mieux les combattre.

Si l’on utilise la méthode kanban, on


constate :

- une circulation rapide de


l'information entre les postes de
travail ;

- un développement de la cohésion
entre les postes
245
Avantage de la mise en place d'un système Kanban

- diminution des stocks ; cela produit généralement :

- un dégagement de trésorerie,

- davantage de place dans les ateliers et les entrepôts,

- une plus grande facilité de gestion des stocks, et une


réaction plus rapide aux évolutions .

246
Conclusion et convivialité M.R.P. – Kanban

La méthode Kanban ne s'applique que dans les entreprises


ayant une production répétitive.

Il existe des possibilités d'ordonnancement simultané M.R.P.


Kanban, certains ateliers pouvant fonctionner en Kanban
d'autres en M.R.P.

Exemple :

- Ateliers de montage en Kanban (respect de la demande) ;

- Ateliers d'usinage des pièces standard en M.R.P.

Dans M.R.P. la notion de programme directeur dont la fonction


est d'établir des programmes prévisionnels de production.

Le Kanban ne fonctionnera correctement que si la régulation à


moyen terme a bien été définie. Il existe donc une forte
complémentarité entre M.R.P. et Kanban.
247
Exemple d’application Kanban

1- Caractéristiques du flux une demande journalière


moyenne de 18.200 pièces; + ou - 12%
Transfert
2- Caractéristiques des postes

Recyclage Kanban 5 min


P M
1 à 5 conteneurs 12 min

Poste P Ate. P = 3Presses


Atelier d'assemblage (M)
1 presse 500 pièces / H
l'atelier travaille 2 × 8,5 H M fonc. 13 H / Jour
5j / semaine 5 J /semaine; deux équipes

change-outil 20 min / P; même Cadence moyenne


opérateur / 3P 1 400 unités / H

Taux d'aléas des presses 8 % du


temps d'ouverture
Exemple d’application Kanban

1- Caractéristiques du flux une demande journalière moyenne de


18.200 pièces; + ou - 12%

2- Caractéristiques des postes

( Amont = Fournisseur ) Recyclage Kanban 5 min


Atel. de presses (P = 3Presses) Atelier d'assemblage
(M)
chaque presse 500 pièces / H
l'atelier travaille 2 × 8,5 H M fonc. 13 H / Jour
5j / semaine 5 J /semaine
en deux équipes
change-outil 20 min / P; même
opérateur / 3P Cadence moyenne
1 400 unités / H
Taux d'aléas des presses 8 % du
temps d'ouverture

1 à 5 conteneurs 12 min
Exemple d’application Kanban
3- paramètres de fonctionnement

 La capacité d’un conteneur est égale 1/10 de la demande


journalière.

 La taille du tampon sert à donner de la souplesse au


système et à limiter les demandes en « catastrophe ». Nous
admettons le tampon nécessaire à une demi-journée, soit 6
h 30 au poste aval

 Le lot mini autorisant l’activation de ce dernier est égale à


10 fois le temps de préparation du poste.
1- la capacité d’un conteneur

La capacité des conteneurs 1/10 de la demande


journalière.

Dans notre cas la demande journalière est de 18.200 


12%.

Nous retiendrons le nombre de 2.000 pièces correspondant


à une durée d’écoulement, jugée correcte par les
opérateurs,

de 1 h 26 min au poste aval M.

 Cadence moyenne de
1 400 unités / H
251
2- Taille de l’en-cours min
Permet d’éviter la rupture d’approvisionnement au poste aval
M . Le temps de réponse « en catastrophe » du poste P est la
durée mini d’une rotation complète d’un kanban.
Elle comprend :
- Le temps de recyclage du kanban
- Le temps de préparation des postes
- Le temps de production
- Le temps de transfert de ce conteneur vers le poste aval
Recyclage Kanban

Préparation

Production

Transit
252
1- Recyclage d’un kanban  0 h 5 min

2- Préparation la presse 1  0 h 20 min


3- Préparation la presse 2  0 h 20 min
Lancement de la production de la 1ère presse
4- Préparation la presse 3  0 h 20 min
Lancement de la production de la 2ème presse

5- Production des trois presses  1h

6- Livraison du conteneur au poste aval  0 h 12 min

Durée total  2 h 17 min =137 min

Recyclage Kanban Temps de production

Presse 1

Presse 2
Presse 3

Préparation
Cycle complet Transit
253
Assemblage
2- la taille de l’en-cours mini de fabrication

L’en-cours mini doit permettre d’éviter la rupture


d’approvisionnement au poste aval M. Si le poste M a un
besoin urgent de pièces, le temps de réponse " en
catastrophe " du poste P et la durée mini d’une rotation
complète d’un kanban.

Visualisation sur un Gantt le déroulement de ce cycle pour


notre exemple

Recyclage Kanban
Temps d’injection

Presse 2

Presse 3

Transit
Préparation
Assemblage
Cycle complet
254
2- la taille de l’en-cours mini de fabrication
Recyclage Kanban
Temps d’injection

Presse 2

Presse 3

Transit
Préparation
Assemblage
Cycle complet
137
Celà represente  1400   3 196 unités
60
3196
ou  1,6 conteneurs  aléade 8%
2000
 Soit 2 conteneurs
P dispose de 2 conteneurs au poste M  soit 1 h 26
min x 2 = 2 h 52 min.

La marge dont dispose le poste P est de 2 h 52 min - 2h 17


min = 35 min. 255
3- Taille du tampon de régulation

Le besoin de souplesse est particulièrement nécessaire


lorsque le poste amont travaille plusieurs références de pièce.
Nous estimerons le tampon nécessaire à une demi-journée,.

Soit  6h30
9100
1400  6,5  9100 unités   4,55
2000
 Soit 5 conteneurs

256
4- la taille du lot mini de fabrication

Le lot mini de fabrication pour un lancement est le nombre


minimale de kanbans présents sur le planning autorisant
l’activation de celui-ci. Nous admettons comme règle de
base que le temps de transformation du lot égale de
préférence 10 fois le temps de préparation du poste

Le changement d’outillage, 20 min.  10 x 20 = 200min

Le poste amont produisant à la cadence de 1.500 pièces à


l’heure,

1500
Lot min i de fabricatio n   200  5000 pièces
60
5000
  Soit  3 conteneurs  Soit 6000 piéces
2000
 4 heures deproducti on au poste amont P
257
4- la taille du lot mini de fabrication

Le lot mini de fabrication pour un lancement est le nombre


minimale de kanbans présents sur le planning autorisant
l’activation de celui-ci. Nous admettons comme règle de base
que le temps de transformation du lot égale de préférence 10
fois le temps de préparation du poste

Le changement d’outillage, 20 min.  10 x 20 = 200min

Le poste amont produisant à la cadence de 1.500 pièces à


l’heure,

1500
Lot min i de fabricatio n   200  5000 pièces
60
5000
  Soit  3 conteneurs  Soit 6000 piéces
2000
 4 heures deproducti on au poste amont P
258
Bilan des kanbans présents sur le planning

- Taille de l’en-cours min  2 conteneurs

Taille du tampon de régulation  5 conteneurs

la taille du lot mini de fabrication  3 conteneurs

Total  10 kanbans

259
5-Confection du planning

Il s’agit d’un tableau mural, qui sera placé au poste amont et


sur lequel :
seront rangés les kanbans
Total
quand ils ne seront pas sur Kanban
les conteneurs.
10
En-cours mini
2 09 Index rouge

total =  10 kanbans 08

en-cours mini  2 kanbans 07

Lot de régulation 5 kanbans 06

Tampon de 05
régulation
5 04

03 InIndex vert

lot mini  3 kanbans 02


Lot mini
de 01 260
fabrication

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