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Tout d’abord, l'espace Schengen a été créé le 26 mars 1995 quand les accords de Schengen
et sa convention d'application furent mis en œuvre par cinq États membres de l'Union
Européenne, l'Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique.
Actuellement, 23 Etats-membres de l’Union Européenne sont adhérant de l’espace Schengen
et 4 non-membres. L’espace Schengen est considéré comme un espace sans frontières. En
effet, dans celui-ci, les populations ou même étrangers peuvent voyager/circuler librement et
facilement d’un pays à l’autre, adhérant à cet espace. Ils ne doivent pas se soumettre à des
vérifications ou des contrôles. Il permet donc la libre circulation des personnes, des biens,
des services et des capitaux entre les pays membres. Cette coopération renforce les liens
économiques, culturels et politiques entre les nations européennes.
Le 21 décembre 2007, neuf nouveaux pays membres de l’Union Européenne sont
entrés dans l’espace Schengen : l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la
République tchèque, la Slovénie, la Slovaquie et Malte. Les contrôles aux frontières terrestres
et maritimes ont ainsi été levés à cette date. Les contrôles aux frontières intérieures dans les
aéroports ont été levés le 30 mars 2008. Le 1er janvier 2023, la Croatie a intégré l'espace
Schengen. Depuis cette date, les contrôles aux postes frontaliers terrestres et maritimes ont
disparu et le 26 mars 2023, les contrôles aéroportuaires ont été supprimés. Selon un accord
conclu en décembre 2023 par le Conseil, la Bulgarie et la Roumanie entreront partiellement
dans l'espace Schengen le 31 mars 2024, avec la suppression des contrôles aux frontières
aériennes et maritimes. Cependant, les mesures de sécurité aux frontières terrestres entre
ces nations et leurs voisins de l'espace Schengen sont maintenues jusqu'à une date
inconnue. Même si Chypre a rejoint le système d'information Schengen en juillet 2023, les
contrôles aux frontières intérieures avec l'île n'ont pas encore été supprimés.
L’espace Schengen est confronté à de nombreux défis pouvant mettre en danger son
existence. Au cours des dix dernières années, les crises successives ont mis à rude épreuve
l'espace Schengen. Selon les règles de Schengen, la réintroduction des contrôles aux
frontières intérieures devrait être une mesure temporaire et exceptionnelle, mais plusieurs
pays de l'Union l'ont fait. Des mesures de contrôle ont été mises en place à certaines
frontières en raison des attaques terroristes et de l'arrivée importante de réfugiés dans
l'Union européenne en 2015. Les États membres ont utilisé les dispositions du code des
frontières Schengen pour introduire des contrôles aux frontières intérieures car le flux de
migrants et de demandeurs d'asile était considéré comme une menace pour la sécurité des
nations. Plusieurs pays de l'Union Européenne ont été contraints de rétablir les contrôles aux
frontières en raison de la pandémie de Covid-19 en 2020. Ces mesures ont été prises pour
limiter la propagation du virus. La libre circulation des personnes, des biens et des services
dans l'Union européenne est entravée par les contrôles aux frontières. Chaque jour, 1,7
million de personnes traversent la frontière pour travailler dans un autre pays de l'UE, les
touristes et les compagnies de transport. De plus, le secteur public doit payer des frais
administratifs et d'infrastructure. Le coût des contrôles aux frontières est évalué à 25 à 50
milliards d'euros en frais ponctuels et à 2 milliards d'euros en frais de fonctionnement
annuels sur deux années.
On peut donc dire malgré les difficultés cette espace est tout de même un espace
sans frontière et coopératif ainsi que nous pouvons remarquer dans plusieurs exemples :
celui de la frontière maritime ouverte du Danemark et de la suède ou encore la frontière
terrestre ouverte reliant la France et la Belgique.
Cependant, l’Union Européenne est bien entourée par des frontières concrètes à l’extérieur.
La zone Schengen, qui est donc une zone sans contrôle aux frontières intérieures, nécessite
également une politique commune pour la gestion des frontières extérieures. La création
graduelle d'un espace européen dédié à la liberté, à la sécurité et à la justice a permis la libre
circulation des personnes dans l'espace Schengen. Cependant, les contrôles aux frontières
intérieures ont été abrogés et chaque État a été tenu de mettre en place des mesures
compensatoires à ses frontières extérieures afin de protéger sa propre sécurité intérieure et
celle des autres États membres. En conséquence, la gestion des frontières extérieures est
confrontée à plusieurs problèmes à la croisée des enjeux de sécurité intérieure et extérieure.
L'Union européenne a créé l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes,
FRONTEX qui aide les pays de l’Union Européenne et de l’espace Schengen à gérer les
frontières extérieures de l’Union et à lutter contre la criminalité transfrontière. Néanmoins,
celle-ci est vivement critiquée justement pour sa gestion des frontières de l'Union
Européenne. Violations des droits de l'homme, gestion perfectible des ressources
financières, les reproches s'accumulent contre l’agence. On ne décompte pas moins de de 22
000 migrants morts en tentant de rejoindre l’Europe depuis l’an 2000 en mer Méditerranée.
Les formes de ces frontières peuvent être différentes d’un pays à l’autre. Même si
elles ne sont quasiment jamais complètement ouvertes, elles peuvent être filtrantes mais
aussi fermées ce qui peut engendrer des conflits ou des tensions et des passages clandestins.
En effet, nombreux sont les travailleurs qui exercent leur profession à la frontière de leur
pays ou dans le pays transfrontalier ou encore les touristes qui traversent les frontières tout
simplement. Ceci est quand le passage est légal, mais il existe des passages clandestins. Par
exemple, les passages de drogues ou de tabac en trop grande quantité.
Prenons l’exemple de la frontière Espagne-Maroc avec Ceuta et Melilla. Cette frontière fait
particulièrement l’objet d’immigration marocaine entre autres et donc une frontière
physique a été bâtie pour gérer cette immigration bien que certains prennent le risque de
dépasser cette frontière par la mer même s’ils ne savent pas nager.