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CONCOURS EXTERNE ET INTERNE DE CONTRÔLEUR DE

CLASSE NORMALE
DES SERVICES TECHNIQUES

– SESSION 2021 –

Jeudi 15 avril 2021

Spécialité «LOGISTIQUE»

Traitement de questions et résolution de cas pratiques, dans la spécialité choisie, à


partir d’un dossier technique qui ne peut excéder 20 pages, permettant d’apprécier le niveau
de connaissances du candidat ou de la candidate, sa capacité à les ordonner pour proposer
des solutions techniques pertinentes et à les argumenter.

(Durée: 3 heures – Coefficient 2)

Calculatrice 4 opérations autorisée

Le dossier documentaire comporte 6 pages.


(hors page d’énoncé du sujet).
Il vous est rappelé que votre identité ne doit figurer que dans l’en-tête de la copie (ou des copies)
mise(s) à votre disposition. Toute mention d’identité ou tout signe distinctif porté sur toute autre partie
de la copie ou des copies que vous remettez en fin d’épreuve entraînera l’annulation de votre épreuve.

Si la rédaction de votre devoir impose de mentionner des noms de personnes ou de villes et si ces
noms ne sont pas précisés dans le sujet à traiter, vous utiliserez des lettres pour désigner ces personnes
ou ces villes (A …, B…, Y…, Z…).

IMPORTANT

1. LES COPIES SERONT RENDUES EN L’ÉTAT AU SERVICE ORGANISATEUR. À L’ISSUE DE L’ÉPREUVE, CELUI-CI
PROCÉDERA À L’ANONYMISATION DE LA COPIE.
2. NE PAS UTILISER DE CORRECTEUR D’ORTHOGRAPHE SUR LES COPIES.
3. ÉCRIRE EN NOIR OU EN BLEU – PAS D’AUTRE COULEUR.
4. IL EST RAPPELÉ AUX CANDIDATS QU’AUCUN SIGNE DISTINCTIF NE DOIT APPARAÎTRE SUR LA COPIE.
SUJET
1ʳᵉ partie : Résolution de cas pratique

Cas pratique n°1 (7 points)


Vous êtes nommé contrôleur des services techniques et venez d’être affecté en qualité de chef
du magasin du bureau des moyens mobiles au sein d’un SGAMI. Votre chef de bureau vous assigne
votre premier dossier.

À la demande de la direction zonale de la police aux frontières (DZPAF) votre SGAMI réalise
une étude sur l’achat de pneumatiques dits « toutes saisons » en lieu et place des traditionnels pneus
hiver et été qui équipent l’ensemble des véhicules de la flotte de cette DZPAF. Après avoir étudié le
comportement routier d’un panel de pneumatique toutes saisons de différents fabricants, le choix s’est
porté sur le VECTOR 4 saisons GEN-2 de la marque GOODYEAR (document 1). Cette direction
zonale est dotée d’un parc automobile de 388 véhicules. Il est à prendre en compte une
consommation moyenne annuelle de 208 pneumatiques selon la répartition par tailles détaillée dans le
document 2. Actuellement en fin de période hivernale, l’ensemble de la flotte doit se voir équipée en
pneus été. L’atelier de ce SGAMI peut réaliser cette campagne d’équipement à concurrence de 17
véhicules par jours en pneus neufs et anciens. Dès lors, il vous est demandé de constituer un dossier
afin de détailler les modalités financières et techniques quant au déploiement de ces pneus « toutes
saisons » à l’ensemble du parc. Sans tenir compte des roues de secours et petits matériels (valves et
masses d’équilibrage) vous répondrez aux questions suivantes :
1. Sachant qu’il y a deux campagnes de montage pneus hiver/été dans l’année, vous estimerez le
temps nécessaire en jours ouvrés puis en semaines par campagne puis cumulé ;
2. En vous aidant du document 2, vous déterminerez le prix d’achat des pneumatiques 185/65 R 15
& 205/50 R 17 de l’ensemble des saisons proposées pour un véhicule ;
3. Sachant que 25 % de ce parc est équipé en 185/65 R 15 quel sera le coût d’équipement de
l’ensemble de ces véhicules en pneu de type « VECTOR 4 » ;
4. Ensuite, à l’aide du document 2, vous estimerez le coût de la totalité du parc d’enveloppes de
la DZPAF pour les pneus « été » et « VECTOR 4 » ;
5. Sur la base de la consommation annuelle, vous déterminerez en détail et au pneu près le temps
nécessaire au déploiement des pneus VECTOR 4 pour l’ensemble du parc de véhicule de cette
Direction Zonale ;
6. Une fois montée, l’usure des pneus « toutes saisons » n’apparaîtra qu’à compter de la quatrième
année et à l’issue ils compteront pour 30,77 % du quota des pneumatiques à renouveler
annuellement. Dès lors, il vous est demandé de réévaluer par un calcul détaillé le temps
nécessaire au déploiement de ces pneus à l’ensemble du parc.

Cas pratique n°2 (3 points)


Suite à votre réussite au concours national de contrôleur des services techniques vous
choisissez de rejoindre le SGAMI Nord pour le poste de chef du pôle transport du bureau des moyens
logistiques. Au lendemain de votre prise de fonction, votre chef de bureau vous sollicite afin de
préparer une mission de livraison au sein de 6 unités opérationnelles colocalisées dans un rayon
d’environ 75 kilomètres. Au sein du document 3 vous découvrirez en détail les différents sites à livrer.
Au cours de ces livraisons, le temps moyen de présence sur chacun des sites est de 27 minutes. Ce
temps comprend la prise de contact avec le référent matériel, le déchargement, le contrôle des colis et
la signature des documents administratifs. Cette mission doit débuter vecteur chargé / prêt à rouler et
se terminer au SGAMI vecteur vide. Sans vous soucier des contraintes liées aux conditions de route
en ville et hors de ville (croisement, feux tricolores, etc.), il vous est demandé de réaliser cette mission
de transport, dans le respect du code de la route, en répondant aux questions ci-dessous :
1. En vous appuyant sur le document 3, vous déterminerez le chemin le plus court ;
2. En précisant la méthodologie par un exemple de calcul (formule et conversion), vous
déterminerez le chemin le plus rapide à la minute par excès ou par défaut ;
3. Enfin, sans prise en compte des temps de repos, vous estimerez le temps nécessaire à la
réalisation de la mission dans sa totalité pour les deux critères des Q 1 & 2. Qu’en déduisez-vous ?

1
2ᵉ partie : Questions techniques

QCM Logistique : (5 points)


Vous répondrez aux questions suivantes (numérotées de 1 à 10) en reportant « la » ou « les »
réponses exactes sur votre copie comme l’exemple le précise

Question 1 : A et C
Question 2 : B

1. Définition CACES :
A) Certificat d’Apprentissage à la Conduite en Sécurité
B) Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité
C) Conducteur Apte à la Conduite en toute Sécurité

2. Depuis la mise en place d’un nouveau référentiel CACES au 1 er janvier 2020, à combien se
porte le nombre de famille d’engins retenu dans ce nouveau référentiel :
A) 3
B) 6
C 8

3. Quelle est la définition du CUMP d’un stock :


A) Coût Unitaire Minimal Pondéré
B) Coût Unitaire Minimal Produit
C) Coût Unitaire Moyen Pondéré

4. Quelle est la définition de l’inventaire « Permanent » :


A) L’inventaire tournant est le décompte des quantités disponibles en stock immédiatement après
chaque entrée marchandise et chaque sortie marchandise.
B) L’inventaire tournant est le comptage de toutes les quantités en stock et dans tous les
magasins à la fin de chaque exercice comptable.
C) L’inventaire tournant est le comptage périodique et planifié des stocks sur l’année.
5. Quelle(s) proposition(s) fait partie des 4 piliers fondamentaux de la logistique :
A) La qualité de service
B) Les moyens
C) Les délais

6. Que signifie le sigle PTRA :


A) Poids Total Recevable Autorisé
B) Poids Transportable Recevable Autorisé
C) Poids Total Roulant Autorisé

7. Où trouve-t-on le PTAC sur une carte grise :


A) F1 ?
B) F2 ?
C) F3 ?

8. Quelle est la définition du terme ISO :


A) International Standard Organization
B) International Organization for Standardization
C) International Sectory off Organization

9. Que veut dire le sigle ADR :


A) Accord for Dangerous goods by Road
B) Accord for Dangerous fuels by Road
C) Accord for Dangerous ammunitions by Road

10. Combien de formes de panneaux de signalisation routière existe-t-il ?


A) 3
B) 5
C) 7 2
3ᵉ partie : Questions SST

QCM Santé et Sécurité au Travail : (4 points)


Vous répondrez aux questions suivantes (numérotées de 1 à 10) en reportant « la » ou « les »
réponses exactes sur votre copie comme l’exemple le précise :

Question 1 : A et C
Question 2 : B

1. Que signifie le terme CHSCT :


A) Commission sur l’hygiène, de la sûreté et de la condition du travailleur
B) Comité d’hygiène, sécurité et condition du travail
C) Commission d’hygiène, de la sûreté et de la condition du travail
2. Le registre d’hygiène et de sécurité doit pouvoir être consulté à tout moment par l’inspecteur
santé et sécurité au travail :
A) Si accord du CHSCT
B) Si accord du chef de service
C) Sur décision de l’ISST
3. Dans le cadre de ses fonctions, le médecin de prévention peut :
A) Prescrire des médicaments
B) Demander des examens complémentaires
C) Éventuellement participer au CHSCT
D) Vacciner des agents
4. Que signifie le terme DUERMI :
A) Documentation Uniforme de l’Évaluation des risques du Ministère de l’Intérieur
B) Documentation Unique de l’Évaluation des risques du Ministère de l’Intérieur
C) Document Unique de l’Évaluation des risques du Ministère de l’Intérieur
5. Que signifie le terme FDS :
A) Fiche de Données de Sécurité
B) Fiche Détaillée de Suivi
C) Fiche de Données de Suivi
6. Que signifie le sigle EPI :
A) Élément Pour l’Individu
B) Élément de Protection de l’Individu
C) Équipement de Protection Individuel
7. Les EPI devant être utilisés lors de la manipulation des produits chimiques sont-ils mentionnés
dans les FDS :
A) NON
B) OUI
8. Au cours du CHSCT, le conseiller de prévention peut-il :
A) Participer au vote
B) Prendre une décision
C) Émettre un avis
9. Quelle est la signification de ce pictogramme :
A) Matière comburante
B) Matière inflammable
C) Matière contenant du gaz
10. Qu’est-ce qu’un agent CMR :
A) Chimique – Mutagène – Reprotoxique
B) Cancérogène – Mutagène – Reprotoxique
C) Corrosif – Mutagène – Reprotoxique

3
Dossier documentaire :

Modèle Goodyear Vector 4 seasons Gen-2 – Pourquoi


Document 1 Page 5
choisir ce pneu (Site internet du prestataire GOODYEAR)

Document 2 Tarification – Site internet de prestataires Page 6

Document 3 Itinéraire fictif – Confection jury Page 7

Document 4 Code du travail – Légifrance Page 8

Arrêté du 20 mars 2020 portant dérogation temporaire


aux règles en matière de temps de conduite pour le
Document 5 Pages 9 et 10
transport routier de marchandises –
Journal officiel du 21 mars 2020

4
Document 1

5
Document 2

6
Document 3

7
Document 4

Article L3312-2
Le personnel salarié roulant des entreprises de transport routier, autres que les entreprises de transport
sanitaire ou de transport de fonds et valeurs, et à l'exception du personnel roulant des entreprises de
transport routier de personnes affecté à des services réguliers dont le parcours de la ligne ne dépasse pas
50 kilomètres, ne travaille en aucun cas pendant plus de six heures consécutives sans pause. Le temps
de travail quotidien est interrompu par une pause d'au moins trente minutes lorsque le total des heures
de travail est compris entre six et neuf heures, et d'au moins quarante-cinq minutes lorsque le total des
heures de travail est supérieur à neuf heures. Les pauses peuvent être subdivisées en périodes d'une
durée d'au moins quinze minutes chacune.

L'application de ces dispositions ne peut avoir pour effet de réduire les pauses dues à raison du temps de
conduite en application du règlement (CE) n° 561/2006 du Parlement européen et du Conseil du 15
mars 2006 relatif à l'harmonisation de certaines dispositions de la législation sociale dans le domaine
des transports par route, modifiant les règlements (CEE) n° 3821/85 et (CE) n° 2135/98 du Conseil et
abrogeant le règlement (CEE) n° 3820/85 du Conseil.

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Document 5
21 mars 2020 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 8 sur 70

Décrets, arrêtés, circulaires

TEXTES GÉNÉRAUX

MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE

Arrêté du 20 mars 2020 portant dérogation temporaire aux règles


en matière de temps de conduite pour le transport routier de marchandises
NOR : TRET2008129A

La ministre de la transition écologique et solidaire,


Vu le règlement (CE) no 561/2006 du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2006 relatif à
l’harmonisation de certaines dispositions de la législation sociale dans le domaine des transports par route,
modifiant les règlements (CEE) no 3821/85 et (CE) no 2135/98 du Conseil et abrogeant le règlement (CEE)
no 3820/85 du Conseil, et notamment son article 14.2 ;
Vu le code des transports, notamment ses articles L. 3312-1 et R. 3312-50 à R. 3312-52 ;
Vu l’arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19
et ses arrêtés modificatifs ;
Vu les circonstances exceptionnelles découlant de l’épidémie de covid-19 ;
Considérant que le virus covid-19 revêt un caractère pathogène et contagieux et que sa propagation sur le
territoire national est active ; considérant que, pour limiter cette propagation du virus, certains établissements ont
dorénavant et jusqu’au 15 avril 2020, en application des arrêtés susvisés, interdiction de recevoir du public ;
considérant que certains établissements dont l’activité présente un caractère indispensable à la continuité de la vie
de la Nation, tels que notamment les établissements de santé, les pharmacies, les commerces alimentaires, les
banques, les stations-services ou les commerces de distribution de la presse, peuvent toutefois continuer à recevoir
du public ; considérant que certaines activités cruciales, comme la gestion des déchets, l’emballage, la fourniture
d’énergie, l’agriculture ou l’élevage, ne peuvent souffrir d’une interruption ; considérant de plus que l’état de la
situation sanitaire et la difficulté majeure à laquelle le système de santé serait confronté en cas de propagation
brutale et généralisée du virus sur le territoire national ont conduit à l’adoption de mesures supplémentaires de
réduction des déplacements et des contacts sociaux ;
Considérant que les mesures nationales prises pour prévenir et limiter les conséquences sanitaires de la
propagation du virus covid-19, ainsi que le rétablissement par plusieurs pays européens des contrôles aux
frontières, sont susceptibles de perturber fortement les conditions de circulation des véhicules de transport de
marchandises ; considérant que ces difficultés de circulation sont grandement susceptibles de perturber
l’approvisionnement national et, en particulier, l’approvisionnement des établissements dont l’activité présente
un caractère indispensable à la continuité de la vie de la Nation ; considérant que ces difficultés sont aussi
fortement susceptibles d’affecter la qualité et la conservation des denrées périssables transportées par route ;
considérant que l’ampleur et la durée de ces perturbations ne peuvent être anticipées avec précision, au regard des
incertitudes liées à la vitesse de propagation du virus et à la durée de l’épidémie ; considérant que cette situation
nécessite d’accélérer et de fluidifier le transport des marchandises essentielles à la continuité de la vie de la Nation ;
considérant qu’au regard du nombre de secteurs concernés et de la grande variété des marchandises nécessaires, il
convient, pour éviter le risque de pénurie, de fluidifier l’ensemble du transport routier de marchandises ;
Considérant qu’il s’agit, dès lors, d’une situation exceptionnelle rendant impossible l’approvisionnement du
territoire dans le strict respect de la réglementation européenne sur les temps de conduite et de repos des
conducteurs routiers ; considérant que cette situation exceptionnelle constitue également un cas d’urgence,
mentionné à l’article 14.2 du règlement susvisé, justifiant la mise en œuvre d’une dérogation temporaire aux règles
en matière de temps de conduite et de repos,
Arrête :
Art. 1 . – Les opérations de transport routier de marchandises relevant du règlement du 15 mars 2006 susvisé
er

bénéficient, par dérogation à l’article 6 de ce règlement, des dérogations temporaires suivantes :


1. Augmentation de la durée journalière de conduite, dans la limite de dix heures par jour ou de onze heures par
jour deux fois par semaine ;
2. Augmentation de la durée hebdomadaire de conduite, dans la limite de soixante heures par semaine et de
cent-deux heures sur deux semaines consécutives, à condition que ces augmentations respectent les dispositions
légales et réglementaires relatives au temps de travail et au repos applicables aux conducteurs.
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21 mars 2020 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 8 sur 70

Art. 2. – Les dérogations prévues à l’article 1er sont accordées pour une durée de 30 jours.
Art. 3. – Les dérogations prévues à l’article 1er s’appliquent aux opérations de transports nationaux et
internationaux de marchandises.
Art. 4. – Le directeur général des infrastructures, des transports et de la mer est chargé de l’exécution du
présent arrêté, sera publié au Journal officiel de la République française, et fera l’objet d’une notification à la
Commission européenne en application de l’article 14.2 du règlement susvisé.
Fait le 20 mars 2020.
Pour la ministre et par délégation :
Le directeur général des infrastructures,
des transports et de la mer,
M. PAPINUTTI

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