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SARAH MEYSSONNIER / REUTERS

• PROJET DE LOI IMMIGRATION

Projet de loi « immigration » : tout ce qui a


changé entre le projet initial, la version du
Sénat et de l’Assemblée et celle de la CMP
Par Romain Geoffroy , Assma Maad , Gary Dagorn , William Audureau , Romain
Imbach , Maxime Ferrer et Jonathan Parienté

Publié hier à 21h08, modifié hier à 21h45 (republication de l’article du 11 décembre 2023 à
06h00)
Lecture 13 min.
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DÉCRYPTAGE | Le texte sur lequel se sont mis d’accord députés et


sénateurs réunis dans une commission mixte paritaire (CMP)
reprend une grande partie des mesures adoptées par le Sénat

qui avaient durci le texte du gouvernement.

La CMP, réunissant des députés et des sénateurs, s’est entendue sur un


texte sur l’immigration assez proche de celui adopté par le Sénat,
durcissant singulièrement celui présenté par le gouvernement.

Défendu par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, le texte d’origine


était présenté comme un compromis entre contrôle accru de
l’immigration et une meilleure intégration. Mais les nombreux ajouts de
la majorité de droite et du centre au Sénat ont durci l’orientation du texte.

Le texte avait été remanié par la commission des lois de l’Assemblée


nationale, mais l’adoption d’une motion de rejet par les députés a rendu
caduque cette version du texte. Le gouvernement avait alors décidé de
convoquer une CMP qui a planché, lundi 18 et mardi 19 décembre, sur un
texte sur fond de tractations politiques, notamment entre la majorité et
Les Républicains. Ce texte devait être soumis mardi soir pour adoption
aux députés et aux sénateurs.

Du projet de loi du gouvernement à la loi finalement votée, retrouvez ci-


dessous les évolutions de 18 mesures majeures du texte au Sénat, à
l’Assemblée nationale et lors de la CMP.

SOMMAIRE

Débat parlementaire et quotas Principes de la République


Marchands de sommeil Métiers en tension Réforme de la CNDA

Création de « France Asile » Aide médicale d'Etat Aides sociales

Hébergement d'urgence Naturalisation Droit du sol à Mayotte

Regroupement familial Délit de séjour irrégulier Expulsion des condamnés

Extension des OQTF Eloignement des déboutés de l'asile

Déchéance de nationalité Mineurs en rétention

Quotas annuels

Instauration d’un débat parlementaire annuel et de


quotas sur l’immigration

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Instauration
Suppression
d’un débat du
annuel caractère
obligatoire obligatoire
Adoption
Absent sur la du débat au de la
du politique Parlement mesure
texte migratoire au
votée au
initial Parlement et
Sénat
fixation de Instauration
quotas d’un
annuels rapport
annuel mais
d’immigration
sans quotas

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : le gouvernement doit présenter chaque année sa politique


migratoire devant le Parlement, qui contrôle chaque année la mise en
œuvre des mesures engagées. Sont également instaurés des quotas
annuels d’immigration.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Déplier

Commission mixte paritaire : la mesure adoptée au Sénat a été


Commission mixte paritaire : la mesure adoptée au Sénat a été
confirmée.

Titres de séjour

Refus ou retrait d’un titre de séjour en cas de non-


respect des « principes de la République »

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT

Instauration
d’une
condition de
Adoption
Absent « respect
des de la
du Aucune
principes de mesure
texte modification
la votée au
initial
République » Sénat
pour obtenir
un titre de
séjour

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : un nouveau motif de refus, de retrait ou de non-renouvellement


des titres de séjour est ajouté : tout demandeur d’un titre de séjour doit
des titres de séjour est ajouté : tout demandeur d’un titre de séjour doit
souscrire « un contrat d’engagement au respect des principes de la
République », dans lequel il s’engage à respecter « la liberté personnelle, la
liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les
hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la
République ».

Un demandeur qui refuse de signer ce contrat « ou dont le comportement


manifeste qu’il n’en respecte pas les obligations » ne pourra obtenir aucun
document de séjour. En cas de manquements graves à ce contrat
d’engagement, l’autorité administrative pourra retirer ou ne pas
renouveler un titre de séjour.

Commission mixte paritaire : le texte adopté est quasiment identique à


celui des sénateurs, à la seule différence qu’il supprime le caractère
automatique du refus de renouvellement de titre à un étranger n’ayant
pas respecté le contrat d’engagement au respect des principes de la
République.

Attribution d’un titre de séjour pour les victimes des


« marchands de sommeil »

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

Ajout de
l’attribution
Durcissementd’une carteElargissement
de séjour de cette
des sanctions
attribution
contre les d’un an aux
aux sans- Adoption
« marchandssans-
papiers de la
de sommeil »papiers
victimes de mesure
qui louent victimes des
« marchands conditions de votée au
des
travail Sénat
logements de
incompatibles
insalubres sommeil »
avec la
aux sans- ayant
déposé dignité
papiers
plainte humaine

Projet initial : le texte durcit les sanctions contre les « marchands de


sommeil » en créant des peines aggravées lorsque le locataire qui vit dans
des « conditions incompatibles avec la dignité humaine » est en situation
vulnérable, en particulier s’il s’agit d’un étranger en situation irrégulière.

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Sénat : à l’initiative de la gauche, et après avis favorable du gouvernement,


les sénateurs prévoient de délivrer une carte de séjour aux sans-papiers
victimes des marchands de sommeil qui portent plainte. D’une durée d’un
victimes des marchands de sommeil qui portent plainte. D’une durée d’un
an, elle peut être renouvelée pendant toute la durée de la procédure.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Déplier

Commission mixte paritaire : la mesure adoptée au Sénat a été


confirmée.

Titres de séjour facilités pour les travailleurs des métiers


en tension

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Durcissement
drastique de
cette mesure
de
régularisation

Instauration
d’une
caution Assouplissement Vérification
Instauration très partiel des du casier
obligatoire
d’un titre conditions de judiciaire
d’un titre
visant lesconditions de judiciaire
de séjour
étudiantsrégularisation vierge
« de plein
étrangersvotées au Sénat
droit » pour Ajout de
pour
les sans- l’autonomie
obtenir un
papiers
titre de Suppression de la
travaillant de la
séjour demande
dans des caution par rapport
métiers en
Obligation pour les à
tension
pour les étudiants l’employeur
étudiants étrangers
étrangers
de
justifier
tous les
ans le
sérieux de
leurs
études

Projet initial : certains sans-papiers travaillant dans des métiers en


tension (bâtiment, restauration…) auront la possibilité d’obtenir « de plein
droit » un titre de séjour, alors qu’aujourd’hui la régularisation reste à la
main des préfets. Pour cela, les travailleurs devront prouver qu’ils résident
en France depuis au moins trois ans, présenter huit fiches de paye et
n’auront pas besoin que leur employeur les accompagne dans leurs
démarches comme c’est le cas aujourd’hui. Le texte crée aussi une carte
« talent » spécifique pour faciliter la venue de médecins, pharmaciens,
dentistes et sages-femmes. Il autorise les demandeurs d’asile présentant
un fort taux de protection à travailler dès le dépôt de leur demande.

Sénat : cette mesure phare de la loi est supprimée et remplacée par un


nouvel article prévoyant un titre de séjour « exceptionnel » à la discrétion
nouvel article prévoyant un titre de séjour « exceptionnel » à la discrétion
des préfets. Les conditions de régularisation sont durcies : le travailleur
devra prouver qu’il a travaillé douze mois dans un métier en tension au
cours des vingt-quatre derniers mois, au lieu de huit dans le texte initial.
Les travaux étudiants ou saisonniers sont exclus.

Avant la délivrance d’un titre de séjour, le préfet doit vérifier la nature du


travail auprès de l’employeur, l’insertion sociale du demandeur, son
respect de l’ordre public, son intégration, son respect des valeurs et
principes de la République… Le préfet a la possibilité de refuser la
délivrance du titre même si toutes ces conditions sont réunies. La mesure
ne s’appliquera que jusqu’à fin 2026.

Le « passeport talent » de l’article 6 est remplacé par un simple titre de


séjour portant la mention « talent », limité à quatre ans. Il est réservé à des
diplômés de niveau bac + 5 ou équivalent, ou conditionné à la demande
d’une entreprise innovante reconnue par un organisme public dans le
cadre d’un projet de recherche.

Plusieurs mesures sont ajoutées pour durcir le contrôle de l’immigration


étudiante, absente du projet de loi original. Les étudiants étrangers
doivent déposer une caution pour obtenir un titre de séjour (le
gouvernement s’est opposé à cette mesure) et justifier annuellement du
« caractère sérieux des études » sous peine du retrait du titre de séjour.

L’article 4 qui autorise certains demandeurs d’asile à travailler est


supprimé.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : une version de cette mesure très proche de


Commission mixte paritaire : une version de cette mesure très proche de
celle du Sénat a été adoptée, avec l’ajout de l’exigence d’un casier judiciaire
vierge pour la régularisation d’une personne travaillant dans un métier en
tension.

La majorité présidentielle s’est félicitée d’avoir obtenu lors de la CMP


l’autonomie de la demande de régularisation par rapport à l’employeur,
qui pourrait avoir intérêt à maintenir son salarié dans une situation
précaire. L’autorité administrative pourra vérifier « par tout moyen » la
réalité du travail du demandeur, alors que la version du Sénat prévoyait
que cette vérification se fasse auprès de l’employeur.

L’obligation, voulue par le Sénat, de demander une caution aux étudiants


étrangers a été maintenue mais légèrement amendée : le ministre chargé
de l’enseignement supérieur pourra en dispenser « à titre exceptionnel »
les étudiants bénéficiant de revenus modiques et dont l’excellence du
parcours scolaire ou universitaire le justifie.

Réforme de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA)

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT

Instauration
du jugement
par un juge
unique au
lieu de trois
Adoption
juges
Aucune Aucune de la
actuellement
modificationmodification mesure
du texte
initial
Décentralisation
de la CNDA en
plusieurs
chambres
territoriales

Projet initial : pour traiter au plus vite les demandes d’asile, le texte
réforme profondément l’organisation de la CNDA, juridiction
administrative qui examine les recours des demandeurs d’asile qui ont été
déboutés devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides
(Ofpra).

Un juge unique doit statuer sur les recours, alors que la décision était
auparavant prise de manière collégiale par trois personnes dont un juge
assesseur nommé par le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations
unies (HCR). Le texte déconcentre la CNDA en créant des chambres
territoriales.
Sénat : pas de modification de cette disposition.

Commission mixte paritaire : les mesures du texte initial ont été


confirmées.

Réunification des guichets pour enregistrer les


demandes d’asile

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT

Ajout du
caractère
expérimental
Création dede France
pôles Asile, qui
Retrait de la Adoption
territoriaux devra être
précision sur de la
France Asile testé dans 10
l’indépendance mesure
pour simplifierdépartements
des agents de votée au
l’enregistrement
sur quatre ans
l’Ofpra Sénat
des demandes
d’asile Précision de
l’indépendance
des agents de
l’Ofpra

Projet initial : l’article 19 prévoit la création de pôles territoriaux France


Asile qui offriront aux demandeurs un parcours administratif simplifié
entre les différentes administrations compétentes – préfecture, Office
français de l’immigration et de l’intégration (OFII), Office français de
protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) . L’enregistrement et le suivi de
la demande d’asile sont centralisés afin d’accélérer leur traitement.

Sénat : le dispositif est validé, mais les sénateurs ajoutent un caractère

expérimental en le limitant à quatre ans et précisent que la réunification


des guichets doit se faire « sans préjudice de l’indépendance de ses agents »,
alors que les syndicats de l’Ofpra redoutent de passer sous la coupe des
préfectures. Enfin, les sénateurs permettent que l’entretien d’un
préfectures. Enfin, les sénateurs permettent que l’entretien d’un
demandeur d’asile soit mené à distance, en visioconférence.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : la création de pôles territoriaux de France


Asile est confirmée mais sera testée sur trois sites pilotes. Elle se fera
« sans préjudice » de l’indépendance des agents de l’Ofpra.

Lire aussi : Loi « immigration » : le Sénat adopte la « simplification » des procédures de demande

d’asile et du contentieux en droit des étrangers

Aides sociales

Suppression de l’aide médicale d’Etat (AME)

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT

Suppression
de l’aide
médicale
d’Etat

Maintien
Création de l’AME
Absent d’une
La
du aide
réforme du
texte médicale Supprimé
dispositif
initial d’urgence
sera
avec une
étudiée
liste très
séparément
réduite
en 2024
de soins
et un
forfait
annuel à
payer

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : la suppression de l’AME réservée aux étrangers en situation


irrégulière – demande récurrente de la droite et de l’extrême droite – est

adoptée par les sénateurs, sans opposition du gouvernement. Elle est


remplacée par une aide médicale d’urgence (AMU), qui réduit
drastiquement le panier de soins (sont pris en charge les vaccins
réglementaires, les examens de médecine préventive, les soins liés à la
réglementaires, les examens de médecine préventive, les soins liés à la
grossesse et aux enfants à naître, etc.). Les bénéficiaires de l’AMU doivent
s’acquitter d’un droit annuel dont le montant sera fixé par décret.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : objet de tractations politiques entre le


gouvernement et les parlementaires LR, cet article a été supprimé par la
CMP. La suppression de l’AME ne figure plus dans le texte, mais la première
ministre a promis, dans un courrier au président du Sénat, qu’une réforme
du dispositif sanitaire serait engagée en 2024.

Lire aussi : Aide médicale d’Etat : trois questions sur sa suppression, votée au Sénat

Conditionnement de certaines aides sociales à cinq ans


de séjour régulier

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Adoption
de
l’essentiel
de la
mesure
votée au
Allongement Sénat
de la durée
nécessaire de Les aides
séjour seront
régulier en aussi
Absent
France pour accessibles
du
devenir aux
texte Supprimé
éligible à étrangers
initial
certaines travaillant
aides sociales depuis au
(cinq ans, moins
contre six trente mois
mois
actuellement)
Les aides
aux
handicapés
ne seront
pas
concernées

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : le projet de loi adopté par les sénateurs conditionne certaines aides
sociales versées aux étrangers (allocations familiales, aides personnalisées
sociales versées aux étrangers (allocations familiales, aides personnalisées
au logement, prestation de compensation du handicap, etc.) à une
résidence régulière d’au moins cinq ans de sur le territoire, contre six
mois actuellement.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : le texte adopté reprend finalement


l’essentiel des dispositions voulues par les sénateurs et conditionne un
certain nombre d’aides sociales et de droit (allocations familiales, aides au
logement, droit au logement) aux étrangers résidant en France légalement
depuis au moins cinq ans. Il ajoute toutefois la possibilité pour des
étrangers de bénéficier de ces aides s’ils peuvent justifier d’au moins
trente mois d’activité professionnelle. La CMP a en revanche supprimé de
la liste des aides concernées celles bénéficiant aux personnes handicapées.

Exclusion des personnes visées par une obligation de


quitter le territoire français (OQTF) du droit à
l’hébergement d’urgence

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Exclusion Adoption
des étrangers de
visés par une l’essentiel
Absent OQTF du droit de la
du à mesure
texte l’hébergementSupprimé votée au
initial d’urgence, Sénat
sauf situation Sauf « dans
de détresse l’attente de
grave son
éloignement »

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : tout étranger visé par une obligation de quitter le territoire


français (OQTF) est exclu du droit à l’hébergement d’urgence. Une
exception temporaire est prévue en cas de « situation de détresse
su!samment grave pour faire obstacle à son départ » et l’hébergement
d’urgence est possible « pendant le temps strictement nécessaire à son
départ ».

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : le texte prévoit qu’un étranger visé par une
Commission mixte paritaire : le texte prévoit qu’un étranger visé par une
OQTF peut être hébergé au sein du dispositif d’hébergement d’urgence
uniquement « dans l’attente de son éloignement ».

Naturalisation

Durcissement des conditions d’accès à la nationalité

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Allongement
Suppression
de la durée
de
de mariage
l’allongement
requise pour
de la durée
obtenir la
de mariage
nationalité
requise pour
française
obtenir la
(quatre à
nationalité
cinq ans)
française

Allongement Suppression
Absent de la de
du l’allongement
texte période de Supprimé de la période
initial résidence
de résidence
requise pour
requise pour
obtenir la
obtenir la
obtenir la
nationalité
nationalité
française
française
(cinq à dix
ans) Adoption
de la fin du
droit du sol
Suppression
automatique
du droit du
pour les
sol pour les
enfants nés
enfants nés
de parents
de parents
étrangers
étrangers

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : mesure symbolique, car contraire à la tradition française,


l’automaticité du droit du sol est supprimée pour les enfants nés de deux
parents étrangers. Il leur faudra faire une demande, entre 16 ans et 18 ans,
pour obtenir la nationalité française.

Par ailleurs, la durée de mariage requise pour accéder à la nationalité est


allongée de quatre à cinq ans et la période de résidence nécessaire afin de
pouvoir déposer une demande de naturalisation est doublée, passant de
cinq à dix ans.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Déplier

Commission mixte paritaire : la formulation adoptée par la CMP diffère


de celle introduite par le Sénat, mais elle ne diffère pas sur le fond : le droit
du sol n’est plus automatique ; les enfants nés en France de parents
étrangers devront manifester la volonté, à leur majorité, d’acquérir la
étrangers devront manifester la volonté, à leur majorité, d’acquérir la
nationalité française.

Les mesures visant à allonger la durée du mariage requise pour bénéficier


de la nationalité ou à doubler la période de résidence pour pouvoir
prétendre à une demande de naturalisation n’ont quant à elles pas été
retenues par le texte issu de la commission.

Durcissement du droit du sol à Mayotte

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT

Durcissement
Allongement
de la
de la duréecondition
necessaire précédente
de résidence
aux deux
en France parents, au
d’un des lieu d’un
Absent
deux
du Limitation
parents
texte Supprimé
étrangers du
initial
pour qu’un regroupement
enfant né àfamilial à
Mayotte aitMayotte à la
la seule famille
nationalité« nucléaire »
française (conjoints,
enfants
mineurs)

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le projet gouvernemental.

Sénat : les conditions d’acquisition de la nationalité sont durcies pour les


mineurs nés de parents étrangers dans certains territoires ultramarins.
Pour un enfant né à Mayotte, l’obligation qu’un des parents réside en

France de manière régulière et ininterrompue a été relevée de trois mois à


un an.
Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Déplier

Commission mixte paritaire : cette mesure, introduite par le Sénat, a été


supprimée.

Regroupement familial

Durcissement des conditions du regroupement familial

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT

Allongement
de la durée de
séjour en
France pour
demander un
regroupement
familial

Suppression
Ajout de
de
conditions
l’allongement
sur les de la durée
revenus de séjour
(niveau et nécessaire
régularité) Adoption
Adoption
et le de la
Absent logement Suppression version de
du Ajout de de la la
texte l’obligationcondition commission
initial d’avoir une sur le niveau des lois de
assurance de revenus l’Assemblée
maladie Ajout de nationale
pour la l’obligation
personne de
et sa présenter
famille des
casiers
Ajout de
judiciaires
conditions
vierges
sur la
maîtrise
de la
langue
française
par la
famille

Projet initial : ces mesures ne figurent pas dans le texte de loi initial.

Sénat : un étranger résidant en France ne peut faire une demande de


regroupement familial pour ses proches que s’il justifie d’une présente de
vingt-quatre mois en France, contre dix-huit actuellement, et de
conditions financières « stables et su!santes » et « régulières ». Les
sénateurs imposent aussi au demandeur de disposer d’une assurance-

maladie pour lui et sa famille. Les proches du demandeur doivent justifier


d’un niveau de Français permettant « de communiquer de façon
élémentaire » pour « satisfaire des besoins concrets ».
Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Déplier

Commission mixte paritaire : les dispositions ajoutées par la commission


des lois de l’Assemblée nationale ont été reprises par la CMP.

Eloignements et expulsions des condamnés

Rétablissement du délit de séjour irrégulier

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Réinstauration
du délit de
séjour
irrégulier, Adoption
Absent
sanctionné de la
du
d’une amende mesure
texte Supprimé
de 3 750 votée au
initial
euros et d’une Sénat
peine de trois
ans
d’interdiction
du territoire

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : le délit de séjour irrégulier, qui avait été supprimé en 2012 à


l’initiative du président François Hollande, est réintroduit par les
sénateurs, après avis favorable du ministre de l’intérieur, Gérald
Darmanin. Le délit est sanctionné de 3 750 euros d’amende et d’une peine
complémentaire de trois ans d’interdiction du territoire.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : le délit de séjour irrégulier voté par le Sénat


Commission mixte paritaire : le délit de séjour irrégulier voté par le Sénat
est conservé. Ce délit est sanctionné d’une amende de 3 750 euros et de
trois ans d’interdiction du territoire.

Suppression des protections contre l’expulsion pour


certains étrangers

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Abaissement du
seuil à trois ans
d’emprisonnement
ou plus

Retour au seuil
Légalisation
Légalisation des du texte initial de
des
expulsions cinq ans
expulsions
d’étrangers d’emprisonnement
aux
condamnés pour ou plus
étrangers Adoption
des crimes et condamnés
de la
délits punis de pour des Suppression
mesure
cinq ans faits de la votée au
d’emprisonnement
commis mesure Sénat
ou plus et contre un sénatoriale
constituant uneascendant sur
menace grave àou un élu l’interdiction
l’ordre public du territoire
Extension français
des
possibilités
de recourir à
l’interdiction
de territoire

Projet initial : actuellement, les étrangers arrivés en France avant l’âge de


13 ans, résidant dans le pays depuis plus de vingt ans, arrivés depuis plus
de dix ans et parents ou conjoints de Français bénéficient d’une protection
quasi absolue contre les expulsions, sauf en cas de comportements
quasi absolue contre les expulsions, sauf en cas de comportements
portant « atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat, ou liés à des activités
à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et
délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence ». Le texte présenté
par le gouvernement prévoit d’exclure de cette protection les personnes
condamnées pour des crimes et délits punis d’au moins dix ans
d’emprisonnement et de cinq ans pour récidive.

Les parents d’enfants français, les conjoints de Français et les étrangers


résidant en France depuis dix ans jouissent pour leur part d’une
protection relative : ils ne sont expulsables qu’en cas d’atteinte à la sûreté
de l’Etat, s’ils ont été condamnés à cinq ans de prison ou s’ils sont
polygames. Le texte y ajoute les condamnations pour violences conjugales
ou intrafamiliales.

Sénat : plusieurs mesures favorisent les expulsions d’étrangers


délinquants. Pour les étrangers bénéficiant de la protection quasi absolue,
le texte permet de les expulser en cas de « violation délibérée et d’une
particulière gravité des principes de la République » ou en cas de
condamnation définitive pour des crimes ou des délits punis de plus de
cinq ans de prison (au lieu de dix dans la version du gouvernement) ou
trois ans en récidive.

Les étrangers bénéficiant de la protection relative sont expulsables dès


qu’ils ont été condamnés pour des faits punis de plus de trois ans de
prison (au lieu de cinq) ou s’ils ont commis des violences intrafamiliales
ou à l’encontre du titulaire d’un mandat électif public, mais aussi s’ils sont
en situation de séjour irrégulier.

Les sénateurs ont également généralisé la peine d’interdiction du


territoire français (ITF) à tous les crimes et délits punis d’au moins trois
ans de prison.
Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Déplier

Commission mixte paritaire : les mesures introduites au Sénat ont été


conservées.

Lire aussi : Immigration : le Sénat renforce les leviers d’expulsion des étrangers

Légalisation des obligations de quitter le territoire


français (OQTF) visant des catégories d’étrangers
jusqu’ici protégés

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
DURCISSEMENT

LégalisationSuppression
des OQTF de la
contre 8 condition
catégories sur la
d’étrangers « menace
Adoption
(protégés grave à
de la
auparavant)l’ordre Aucune
mesure
dans le cas public », modification
votée au
où ils levant ainsi
Sénat
constituenttoutes les
« une protections
menace contre les
grave pour OQTF sauf
l’ordre pour les
public » mineurs

Projet initial : la délivrance d’OQTF contre des étrangers habituellement


protégés est possible s’ils constituent « une menace grave pour l’ordre
public ». Cela concerne les neuf catégories listées par l’article L611-3 : les
étrangers arrivés avant l’âge de 13 ans sur le territoire national, ceux ayant
des liens familiaux en France (parent d’un enfant français, conjoint d’un
ressortissant français, marié depuis trois ans au moins avec une personne
française), les malades devant être pris en charge médicalement, les
étrangers résidant régulièrement en France depuis plus de vingt ans ou
encore les ressortissants de pays membres de l’Union européenne.

Sénat : la disparition des protections dont bénéficient un certain nombre


Sénat : la disparition des protections dont bénéficient un certain nombre
d’étrangers est maintenue, mais n’est plus conditionnée à l’existence
d’une « menace grave pour l’ordre public » liée à leur présence en France.

Commission mixte paritaire : les mesures introduites au Sénat ont été


conservées.

Systématisation des obligations de quitter le territoire


français (OQTF) pour les étrangers à qui on a refusé
l’asile

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

OQTF
obligatoire
visant les OQTF
déboutés obligatoire
du droit sauf si un
d’asile autre
motif de
Absent Arrêt séjour est
du de la envisagé
texte prise en Supprimé
initial charge
médicale L’interruption
visant les de la prise en
déboutés charge
définitifs médicale est
du droit confirmée
d’asile

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le texte de loi initial.

Sénat : une fois que la demande d’asile d’un étranger en situation


irrégulière est rejetée par l’Office français de protection des réfugiés et
apatrides (Ofpra), l’autorité administrative doit prendre à son encontre
une OQTF dans un délai fixe, sans prévoir de sursis au cas où le rejet de la

demande d’asile ferait l’objet d’un recours devant la Cour nationale du


droit d’asile. Cette mesure est assortie d’une suspension de la prise en
charge médicale pour les étrangers déboutés définitivement du droit
d’asile.
d’asile.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : la systématisation de l’OQTF est


maintenue, sauf si l’administration « envisage d’admettre l’étranger au
séjour pour un autre motif ». La suspension de la prise en charge médicale
est maintenue.

Lire aussi : Loi « immigration » : le Sénat adopte la « simplification » des procédures de demande

d’asile et du contentieux en droit des étrangers

Déchéance de nationalité en cas de tentative d’homicide


sur les forces de l’ordre

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT

Instauration
de la Instauration
déchéance de la
de déchéance
nationalité de
pour un nationalité
individu pour un
ayant individu
Absent acquis la ayant
du nationalité acquis la
texte française Supprimé nationalité
initial coupable française et
d’homicide coupable
ou de d’homicide
tentative volontaire
d’homicide sur une
sur une personne
personne dépositaire
dépositaire de l’autorité
de l’autorité publique
publique

Projet initial : cette mesure ne figure pas dans le projet initial.

Sénat : un nouveau motif de déchéance de nationalité est introduit pour


les personnes ayant acquis la nationalité française qui se rendent coupable
d’homicide ou de tentative d’homicide sur un gendarme, un policier ou
une personne dépositaire de l’ordre public.
une personne dépositaire de l’ordre public.

Commission des lois de l'Assemblée nationale (rejeté)

Dérouler

Commission mixte paritaire : le nouveau motif de déchéance de


nationalité introduit au Sénat a été modifié pour ne concerner que les
personnes condamnées définitivement d’homicide volontaire sur une
personne dépositaire de l’autorité publique.

Interdiction de placer des mineurs en centre de


rétention administrative

GOUVERNEMENT SÉNAT ASSEMBLÉE


COMMISSION
NATIONALE
→ MIXTE
PROJET VOTÉ
DE → EN → COMMISSION
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
LOI SÉANCE DES PARITAIRE
INITIAL PLÉNIÈRE LOIS

ASSOUPLISSEMENT
DURCISSEMENT
ASSOUPLISSEMENT

Interdiction
du placement
en rétention
des étrangers
accompagnés
d’un mineur Interdiction Interdiction
de moins de de placer de placer
16 ans Aucune en en
modificationrétention rétention
un mineur un mineur
Exceptions
de moins de moins
possibles
de 18 ans de 18 ans
pour
mineurs de
16 ans et
plus

Projet initial : le texte interdit en métropole le placement en rétention des


étrangers accompagnés d’un mineur de moins de 16 ans. Des exceptions
restent possibles pour les mineurs de plus de 16 ans.

Sénat : la formulation est modifiée pour permettre des exceptions à


« 16 ans révolus ».

Commission des lois (Assemblée nationale)

Déplier
Commission mixte paritaire : c’est l’une des rares dispositions
d’assouplissement voulues par la commission des lois de l’Assemblée
nationale à avoir été conservée dans le texte final : l’interdiction de placer
en rétention des étrangers mineurs de moins de 18 ans. Les adultes
accompagnés de mineurs pourront être assignés à résidence.

Lire aussi le reportage : Dans le centre de rétention de Mayotte, « ce ne sont que des pauvres qui

essayent de s’en sortir »

Mise à jour mercredi 13 décembre, après l’adoption de la motion de rejet


du texte par l’Assemblée nationale.

Mise à jour mardi 19 décembre, après l’accord trouvé au sein de la CMP.


Romain Geoffroy
Assma Maad
Gary Dagorn
William Audureau
Romain Imbach
Maxime Ferrer
Jonathan Parienté

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