UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH ANNEE UNIVERSITAIRE: 2021/2022

FACULTE DES SCIENCES DHAR EL MEHRAZ

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

Filières : SMP / S4 SERIE N°4

E3

Exercice 3
On donne les relations de passage à l’interface entre deux milieux 1 et 2 :
⃗ ⃗ ⃗ ; ⃗ ⃗ ⃗ ; ⃗ (⃗ ⃗ ),
Où et sont respectivement les densités surfaciques de charge et de courant à l’interface.
1. On considère un champ électrique dans le vide de la forme ⃗ . Montrer que ω = kc.
2. On place un conducteur parfait semi-infini en z > 0. Montrer que les relations de passage pour ⃗
impliquent l’existence d’une onde réfléchie et donner son expression. Donner la nature de l’onde
totale.
3. En déduire le champ magnétique à partir d’une équation de Maxwell.
4. Qu’impliquent les relations de passage pour ⃗ ? Interpréter.
On ajoute un deuxième conducteur parfait en z = −L.
5. Déterminer les ondes pouvant exister entre les deux conducteurs et leurs caractéristiques. On
introduira un entier n.
Solution

1. D’après l’équation de d’Alembert,

⃗ ⃗
⃗ soit ⃗ ⃗ ⃗ d’où
et avec ω et k positifs

2. Appelons ➀ le vide (z < 0) et ➁ le conducteur (z > 0), soit ⃗ . En ne tenant compte que de l’onde
incidente, d’après la relation de passage en z = 0,

Attention ! La relation de passage s’exprime à l’interface, donc uniquement en z = 0 : il ne faut pas garder de
terme en kz lorsque vous l’écrivez.
Comme E0 0, il y a contradiction : il existe une onde réfléchie de la forme
⃗
Comme l’onde totale est ⃗ ⃗ ⃗ , la relation de passage donne cette fois
( ) soit
Ainsi, l’onde réfléchie est en opposition de phase avec l’onde incidente, et l’onde totale s’écrit
⃗ ⃗ ⃗ ( )
Soit
⃗ ⃗ ⃗ ( )

Il s’agit d’une onde stationnaire : les variables de temps et d’espace sont découplées.
3 .D’après l’équation de Maxwell-Faraday,

⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
compte tenu des termes nuls. Ainsi,
⃗ d’où ⃗
en simplifiant k/ω = 1/c.
4. D’après la relation de passage sur le champ magnétique appliquée en z = 0,
(⃗ ) soit
Ainsi, il existe un courant surfacique à la surface du conducteur parfait valant

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Interprétons qualitativement cette expression. Le champ électrique incident met en mouvement les électrons
en surface du conducteur, d’où la direction du courant de surface. En retour, ce courant de surface créé
également un champ électrique : le champ réfléchi. Ce champ existe non seulement dans le vide, mais aussi
dans le conducteur, à ceci près qu’il se déplace selon . Comme il est de même amplitude mais en opposition
de phase avec le champ incident, cela permet d’interpréter la nullité du champ total dans le conducteur.
5 .Comme précédemment, la relation de passage en z = −L impose que le champ total ⃗ soit nul en z = −L à
tout instant, d’où on déduit
d’où , n entier, soit
Ces ondes sont les modes propres de la cavité formée des deux conducteurs. La relation précédente peut
s’écrire en termes de longueurs d’onde ou de fréquence,

Exercice 4
On considère un métal de conductivité  et pour lequel on cherche une solution des équations de Maxwell
⃗
sous forme d’ondes planes progressives de pulsation . Dans un métal, le courant de déplacement est
négligeable devant le courant de conduction ⃗.
On cherche une expression de la forme :
⃗
Où, on notation complexe :
⃗
Où est le vecteur unitaire sur Oz et f(x) est une fonction à préciser.
1) Déterminer ⃗ et vérifier que l’on a :
⃗ et ⃗
2) En utilisant l’équation de Maxwell- Ampère, établir une équation différentielle pour f et chercher une
solution de la forme :
f (x)  A exp(x / )
Exprimer  et k.
3) Dans le cas du cuivre, . Calculer  pour , n=2,3,4,5.
avecμ0 = 4π×10-7kg·m·A-2·s-2
Solution
1. On peut, à partir de l’expression du champ E, déterminer le champ magnétique B. En effet, l’équation
de Maxwell-Faraday permet de déterminer B :
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
Soit :

( ) ⃗ d’où ( )⃗ ⃗

( )
D’où l’expression du champ B :
⃗ ⃗
On vérifie aisément que ces deux champs vérifient les équations de Maxwell-Flux et de Maxwell-Gauss :

⃗ et ⃗

2.L’équation de Maxwell-Ampère, en négligeant le courant de déplacement, s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗
On en déduit l’équation :

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Soit :

( )

On en déduit deux équations différentielles :

et
Qui s’intègrent en :
et

(Pour la deuxième solution, on a éliminé la solution en exponentielle croissante).

Par identification, on déduit :
soit √

est la longueur de pénétration dans le métal. Pour le cuivre ( s = 5,8.10 7 W-1m-1 ), on calcule
Pour les différentes fréquences :
Fréquence Longueur de pénétration
102Hz 6,6.10-3m=6,6mm
3
10 Hz 2,08. 10-3m=2,08mm
4
10 Hz 6,6.10-4m
105 Hz 2,08. 10-4m

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