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TRAITÉ THÉORIQUE ET PRATIQUE

D'HYDRAULIQUE APPLIQUÉE

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Paris. - Imp. E. BERNARD & C••. 71, rue La Condamine

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INGËNIEUA
2, Rue de France
TRAITÉ GRENOBLE

THÉORIQUE ET PRATIQUE

O'HYDR~ULI~UE !PPLI~Un
P AR

L. VIGREU X

INGÉNIEUR CIVIL, OFFICI ER DE LA L ÉGION D' HO NNEUR


PROFESSEUR DU COURS DE CONSTRUCTION DE MAC HI NES A L'ÉCOL E CE NT RALE
DES ARTS ET MANUFACTU RES
ANCI EN {;: LÈVE DE CETTE ÉCOLE ET DE L'ÉCOLE DES ARTS ET MÉTIE RS
DE CHALONS-SUR-MARNE
CHEF DU SERVICE MÉCANIQUE ET ÉLECTRIQUE DE L'EXPOSITIO N UN IVERS EL LE DE 1889

INSTITUT
PROJETS
POLYTECHNIQUE

-
GRENOBLE

Bibliotlllèque

PARIS

E. B ERN ARD ET c~·, I MPRIMEu Rs-ÉniT EuR s


LIBRA I RIE !MPRIMERIE
53 ter - Quai des Grands-Augustins 71, Rue La Condamine, 71

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Bibliothèques de l'UJF et de Grenoble INP
PARTIE DIDACTIQUE
Série D. - HYDRAULIQUE APPLIQUÉE

PROJET No 1
SÉRIE DE PROBLÈMES RELATIFS AU MOUVEMENT DE L'EAU
DANS LES TUYAUX DE CONDUITE.

MÉMOIRE
PREMIER PROBLÈME
On donne (fig. 1, pl. XVIII), un 1·ésm·voi1· R clans lequel le niveau de
l'eau est maintenu à la cote 30m ,00 au-dessus d'un plan de comparaison
NN'; de ce 1éservoi1· part une conduite cylindrique et 1·ectiligne AB,
d'un cliamèl?·e 'Uni{ol'me intérieur de 0m,120 et dont les cent1·es des
sections extrêmes sont ?'espectivement à 26' 0 ,00 et à 10m,oo en contre-
haut du même plan de comparaison; la longuew· de cette conduite est
de 500 mèt?·cs. On demande: 1ode calculer le volume cl'eat~ dépensé en
une seconde par cette conduite et de trctcer la ligne passant par les som-
mets des colonnes piésométriques en chacun des points de la conduite;
2• de déterminer les cliamèt1·es en A et B d'une conduite conique équiva-
lente, c'est-à-dire telle que la dépense par seconde et Za longueur soient
les mêmes que pour la conduite cylindrique et cle tmce1·la ligne passant
pa1· les sommets des colonnes piésomét1·iques en chacun des points de la
conduite; 30 cle 1·emplace1· cette conduite conique pa1· une série cle con-
duites cylinclriqt~es nlacées bout à bout mais non raccordées, présentant
les dimensions adoptées clans le commerce et donnant en B la même
dépense par seconde et le même niveau piésométrique que la conduite
cylinclriqtte à diamètre constant; de calcttlet la cote, au-clessns du plan
de comparm:son, elu niveau piésomét1·ique en chacttn des points où deux
tuyaux de diamètres différents sm·ont assemblés; 40 de dé laminer le
diamètre à donne~· à une conclujte cylindrique, cle section constante et de
mème longueur que celle de la fig. l, pl. XVIII, mais telle qaela dépense
pa1· sec6ncle soit cle 250 litl'es et que le summet cle la colonne piésomé-
trique en B soit à la cote de 20,m00 au-dessus elu plan de compamison
NN.
Première partie du problème . - La résolution de la première partie de
ce problème se fera en appliquant, entre les sections A et B, l'équation
SÉRIE D. HYD . 1

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2 PARTIE DIDACTIQUE
(102) (*) dans laquelle, après avoir fait u..'=u 12=u·, il faut poser:
Z.= 26m,OO et Z=IOm; la charge h au-dessus de l'aj utage·=30-26=4m.
Les pressions, considérées dans la section A, où le régime est établi
après une contraction et dans la section B à l'extrémité, sont respec-
tivement:
1,5u'
Po pa+oh- - g-o·
2
P Pa·
Les pertes de charge dues au frottement sont, d'après l'équation (103)
(**), pour une conduite de longueur L:
4
~= ~(au-f-bu').
u.• u/ .
L'équation (102) devient, en supprimant les termes get g qm sont
2 2
égaux:
TPo+ z.=ap +z+4L7 cau+bu,),
· ·
equatiOn d u secon d,.uegre. qu , on peu t ecnre
. . =c;:
4L(au +bu), + 1,5u'
'2g = h +
.,
-o -Le-premier membre représente les pertes de charge et le
~.

second la
charge totale.

v·+(b+
Ea résolvant cette équation on a:

+
-a- a· L Lct Ch+z 0 -z)-
1 ,5cl)
u::::::: 8!J

2 (b+ 1,5ct)
8yL
(1)

On voit qu'il faut prendre le radical avec le signe + parce que la


vite~ se d'écoulement est nécessairement positive et que a est plus petit
que la valeur absolue du radical.
En rempl<lçant les coefficients par leur valeur et effectuant los
c:tlculs, on obtient :
- o,oooot ï3+ ylo.ooo . ooo. ooo .2n9. 29+~(h+=o-=l( o,ooo31S+0,09! 15!G ~) .
u=
2( 0,000348+0,0!U115G~).
T?our le cas particulier du problème,~=~=0,00024. Il vient donc:
-o,oooo i73+~'o.ooo.ooo .ooo.2oo .2o-f-o,ooo.oo,-:-oo24s
u
0,000.703.:2
ou:
-0,0000.173+0.00130106
u= . 0,000Î032 =l m· 820 ·
(*) Voir la l•·• introduction de la série D, Hydntulique uppli.1uee.
(**)Voir la Ire introduction de b série D, Hydraulique appliquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 3
Donc pour le débit par seconde, on a:
7!:d'
Q=Ou:::= - x l,820 =~om·c.Q203.
4

La formule monôme employée à la place de la formule binôme, pour


la perte de charge due an frottement, donnerait une simpliûcation de
calcul; dans ce cas, en effet, l'équation prend la forme:
4Lb .+ l . 5tb' +
-d 1tb- - - = h z 0 - z;
2g
d'où:

Or, d'après Darcy,


b~=::0,000 5 0 7 + O,OOOOOG47'
r

Pour le cas présent, on a donc:

bi:::::0,000307 +0,0~~~~ 647


=0,000615,

n= V 4
20
x 500 0 000615+0 07fi46
0, l2 ' '
=lm,3û2.

Ce dernier résultat ditrère beaucoup de ce:ui obtenu en faisant usage


de la formul e binôme; aussi, comme cela a été dit dans l'introùuction,
ne doit-on employer la formule monôme qu e pour les"diamètres moyens
variant entre Qm,2Q et om,4o. .
Eval1bation des ordonnées, pa1· rapport au plan de c.J;nJ.araison, des somrne ts
des colonnes piésomètriques. - Cette évaluation, faite pour un certain
nombre de points, permettra de tracer une courbe à l'aide de laquelle
il sera facile d'obtenir la ha uteur piésométrique en un point quel-
conque.
Nous nous bornerons à calcul er cette hauteur pour des points di stants
de 50 mètres, sachant que la vitesse constante est 1c:::Jm,820.
En un point quelconque dont la distance au point B, mesurée suivant
J.a conduite, est L, on a:

y=;: 1
4
~( (m+bu' )+z.
La vitesse étant constante, la courbe cherchée rlc··i ~ · lt une ligne
droite (voir fig. l, pl. XVIli), ùont les ordonnées exü-.~a1es son

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4 PARTIE DIDACTIQUE

COTE DU S(ll\L\IET COTE DIJ SOMMET

DJSTA.XCE de la DISTANCE
de la
colonne piésoméLrique co lonne piésométrique
au point B. au-dessus du au point B. au dessus du

om
pl'n d' compuni.onl plan de comparaison
22m,Oll
B 10'"' 169 300 111
50 12 ,143 350 23 ,985
lOO 14 ,116 400 25 ,959
150 16 ,090 1 450 20 ,933
200 18 ,064 A 500 29 ,915
250 20 ,038 )) ))

La quantité 0,5;; exprime, ainsi que nous l'avons dit âans l'Int1·o -
rhwtion de cette série, la perte' de charge due à l'aj utage cylinùriq ue
formé par l'origine de la conduite, puisqu'on n'a pas supposé l'orifice
parfaitement bVasé.
Deuxième partie du problème. - Il s'agit de trouver une conduite
conique équivalente à la précédente, c'est-à-dire telle que l'on ait
même débit pour une même charge et une même longueur de conduite.
On a ctonc:
Q=Om. c. 0.:?03; ),= 50Qm ;h=30-26=4m; Zo=2Gm; z=lOm;
, 1,5u '
+
p 0::::::.pa o11 - o x - -0 ; P-t--'Pa·
2g

La vitesse u vari'.3 en tous les points de la conduite; aussi, pour


trouver la valeur de la perte de charge !:fr due au frottement, faut-il
recourir à l'équation (99) (*),qui dans le cas présent, sc réduit, en posant
d 0 -d~ ,
K=--~-z-· aJa forme:
0

c·n remarquant que

(*)Voir la. 1ro introduction de la série D, Hydraulique appliquée,

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HYDRAULIQUE APPLIQUËE 5
on a la relation :
6',.::: l 6Q (a),(d0 -~l)do+ bQ), (do 3 +d 0'd 1 ~rf0 d 1 '+d 1 3)]·
1r:d0 3 2•/.1- 1r:dudl'

L'équation (102) devient alors, en remplaçant uo, u~, p p1 et 15,. par 0,

leurs valeurs, en posant H:::h+zo-z (charge totale), en chassant do et


d~ du dénominateur, en multipliant par do" d• 4 et en faisant pa::,ser tous
les termes dans le premier membre:

Cette équation montre qu'il y a une indéte rmination, c'est-à -dire


q u il faut se donner l'un des diamètres puis déduire l'autre de l'équation,
qui ne renferme plus alors qu'une inconnue.
On peut également s'impo~er le rapport entre les deux diamètres;
soit donc:

En remplaçant alors d 1 par cette valeur, puis simplif1 ant et ordon-


nant par rapport à d0 , il vient :
.. , .8QaÀ • ' . d 4Q'
d 0 Hcp'-do-- (ql-cp 3) - o - ,(cp '
"+2)- l6Q'bÀ
- - ,-Cl+cp+cp'+9 1)= 0.
.
(3)
7t 97t 7t

Cette équation du cinquième degré permet de calculer le diamètre


d0 , d'où l'on déduira cl1.
En appliquant les données du problème, on a:

En effectuant les calculs, il vient:


d0;;Xl ,25-d 0'x0 ,0000 5G444- d0XO, 0000 35813-0,000 222260=0.
Si l'on négli ge d'abord le deuxième et le troisième terme pour une
première approximation, on trouve:
do= Om, 1775;
puis, en remplaçant do2 et do par cette valeur, on trouve la nouvelle
valeur:
do= Om,l79ll.

Enr1n en reportant cette seconde appt·oximation dans les termes en


d0 '1 et e~ do, on trouve pour nouvelle approximation :
do=Om ,17912;

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6 PARTIE DIDACTIQUE
cette troisième valeur diffère si peu de la précédente qu'on peut s'en
tenir là.
Il convient de faire remarquer ici qu'une seule approximation donne
un résultat pratiquement assez approché; car dans la formule précé-
dente les termes en d 2 et do n'ont d'influence que quand les diamètres
0

deviennent considérables. Les résultats numériques sont donc:

do=Om ,179,
dl=Om ,090,
Uo=Om ,815,
Ut=3m ,259.
Calcul des ordonnées des niveaux piésométriques. -Proposons-nous de
calculer ces ordonnées pour des points distants de lOO mètres les uns
des autres.
---2
, d , u,• 3,259
Lor onnee en B est Yb=<;>; d'où Yb=-- =0,541 23•
~g 2g

0,5~to d' ou:


2

E~n A, eIl e es t =I-I--<)-; ,


-g
0,5x0,815
'l/a=20-~-=2 0-0,017=J9m,983.

Pour les points intermédiaires, on a y=Y"+tf,.; la valeur de tf,. est


donnée par l'équation (ü9) (*) dans laquelle il faut remplacer À par les
valeurs S'lCCessives de lOOm, !2-00m, 300m, 400m, etc., et le rapport K
par celles correspondantes. On obtient ainsi le tableau suivant:

Il COTE DU SO:'IIMET COTE DU SOMMET


VALEUR DE de Ja VALEUR DB de ]a
1 colonne piésométriq11e À colonne piésométrique
À
1 au dessus du au-dessus du
- - - - - .!:.!!,n de cornpHraison - - - - - - plan de comparaison
A 20m,983 4QOm 2lm,334
lOO 29 ,307 450 17 ,225
200 28 125 B 500 10 ,541
300 25 ,903 )) ))

Les résultats contenus dans ce tableau ont été obtenus à l'aide de


l'équation qui donne tf,. en fonction de Cl0 , a,, Q et À; d1 a été obtenu,
pour chaque point, en se basant sur la conicité de la conduite.
La courbe représentant les valeurs des ordonnées piésométriques
est tracée_ sur la pl. XVIII, fig. 2; on peut remarque.r corn bien la hauteur

(*)Voir l'introùuct.ion de la série D, lfydrauliquc appliquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 7
baisse rapidement à mesure que l'on se rapproche de l'extrémité B,
dônt le diamètre est moitié de celui à l'ori gi ne A de la conduite.
Troisième paTtie du problèrne.- Il s'ag it de remplacer la conduite
conique par une série de conduites cylindriques, placées bout à bout
mais non raccordées, présentant les dim ensions adoptées dans le com-
merce et donnant en B la mèmc dépense par seconde et le mème niveau
piésométrique que la conduite à diamètre constant. La conduite cher-
chée se trouve dans les mêmes conditions que la conduite cylindrique;
on a donc:
Q=Om.c. ,0205; z 0=26m ,00; Z= lOm ,00; h= 30-26=:4.
Soient u0 , uj, u2 ... u, (fig. 3, pl. XVIII) les vitesses dans les diverses
parties cylindriques de diamètres d0 , d 1, d2 ••• d, qu'il faut calculer pour
satisfaire aux conditions de l'énoncé .
Comme l e problème, ainsi posé, est indéterminé, il faut faire un
certain nombre rle suppositions à chacune desquell es correspondra une
solution, puis comparer les résultats au point de vue économique;
certaines conditions auxiliaires permettent de lever les indétermina-
tions.
La condition d'employer seulement <les conduites existant dans le
commerce ne permet pas de résoudre exactE:ment le problème à moins
que de laisser les lon gueurs facultatives pour les divers éléments de la
conduite.
La solution que nous allons indiquer est dcnc générale et devra être
, appliquée convenablement à chaque cas particulier.
Solution générale.- Il faut appliquer l'équation générale (102) ('),dans
l ,5u 0 2
laquelle on posera, comme dans le cas précédents: p0=Pa+oh
2g
p1=pa. Les pertes de charges sont de deux natures : l o celles dnes aux
changement-s brusques de section , que nous supposerons toujours être
des diminutions, car dans la praiique, les plus gros diamètres se trou-
vent à l'or:gine de la conduite; 2° les pertes dues au frottement dans
chaque portion cylindrique de la condui te.
On a, relativement à ces deux pertes de charge, les r elations sui-
vantes:
l u2 l u2
pour une diminution brusque de la section (**) t1a='2 2g 4 = g;
pour

le frottement dans chaque portion cylindrique de la conduite~ (au+bu 2).


L'équation générale devient donc, en faisant passer tous les termes
dans le premier membre :
Uo2 Po u,2 p 0
-+-· +zo-----z-~~-~b'a=,

l
'::g 0 2g 0
ou, en développant :
zo+ u-0 2 ~ l,-5zt+
02
h - z -u2,.. À -
- - -(u,-+u
9 2
22+, ... +un )
2g 2g 2g 4g =0
-4 rL-(au
),o Àj b • + .. ... +À"
0+btt02)+ -(au,+ u·j) - Cau,+bun·") [
d0 dn

(*!Voir la l•·c introduction de la sét·ie D, llydmuliquc appliqttée.


(**) Voir l'introduction de la série D, 1/ydraulique appliquée , p. 61,

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8 PARTIE DIDACTIQUE
ErÏ simplifiant, en·posant I-I=h+z·.-z (charge totale), et en remarqÛant
4Q
qu •en genera
, ' l tt= Q -==-d·> , on obt'1en dra une equa
, t'IOn qm. ren1ermera
l'

n 7t -

comme inconnues les valeurs de cl et de À, c'est-à-dire les diamètres et


les longueurs.
Cette équation générale est:

(4)

Les quantités variables étant). et d, le problème ne sera déterminé que


lorsqu'on connaîtra toutes ces quantités moins deux; en effet, on a la
relation L=m, et, en y joignant l'équation (4) précédente, on voit que
l'on pourra calculer un diamètre et une longueur si l'on connaît toutes
les autres quantités analogues et la longueur totale.
Application.- Le cas considéré, dont les données sont exposées plus
haut, consiste à établir une conduite pour laquelle le tuyau extrême a
om,ogo de diamètre, afin que la hauteur piésométrique et la vitesse à
l'extrémité soient les mêmes que dans le cas de la conduite conique.
L'ensemble de la conduite sera composé de portions cylindriques
dont les diam ètres sont choisis parmi ceux adoptés dans le commerce;
ces diamètres sont :
d0.:::0m,200; d1=0m,l75; d2=0m,I50; d3=Üm,l25; et d4 ~0m.090.
Nous supposons, en outre, que l'on s'impose la condition ), 1=À 2 .:::),3
L-À 0
=
). 4 • En sorte que l'on a: À0 .:::L-4À1 ou À1= - -.
4
L'équation générale précédente donne donc alors, en remplaçant À0
par L-4À1:

H-~( : 1,1 d~•~+~+~)-~ (~+~~0~)


0
86 748
Àt l6aQ( 4 l l l 1) 64bQ 2 ( 4 1 l 1 l ) m•
-_-

-da+-di+d
o 1 2
a+d-aEda
a •
+~
7t
-ds~d5+-d
o 1 2
5Ed5Ed5
a 4

Dans les mêm es conditions que celles du problème, mais pour un


nombre quelconque (n+l) de diamètres, on aurait:
À0 =L 1- n ) 1 ,
À1.:::À2= .... =Àn,
et

1
À =- - l6aQ ( n l l
-da~d3 ~d3 + .... +:i:;-d3
l )
1
64bQ2 (
7t2
n l l l )
-r-/ 0+d-5+dt;+ ....+-d5
(5)
7t 0 1 2 n <• 0 1 2 "

La valeur de À1=86'",748 donne, dans le cas particulier considéré~


pour valeur de À0 :

À0=L-üt=500m -4X8Gm, 748=153m ,008.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 9
Ordonnées des niveaux piésométriques. -Nous nous proposons de calculer
ces ordonnées aux extrémités de chaque portion de conduite; il sera
possible de déterminer l'ordonnée en un point quelconque intermé-
diaire, puisque, pour chaque conduite, la ligne qui relie les sommets
de ces ordonnées est une ligne droite, comme dans le premier cas
traité, car la vitesse u est constante pour chaque portion cylindrique.
En A, la perte de charge due à l'aj utage est:

A l'origine de la conduite de diamètre dh la somme des pertes de


cha~·gey compris h0 , se ra:
u 2 4À 0
h 1 =ho+~+-d (auo+bu2o)=Om,Q ll+Om,464+0m,Q20=0m495·
4q 0

De même, à l'origine de chacune des conduites suivantes , on a:

u 32 4À.,
h3:;::h2+ -+-= (au2+b u22)= l ,066+ l, l33+0,073=2m ,272,
4g d2

+ tt4g
h4 :;::h3
42
1
4

3
3
(au3+bUJ 2):::2,272+2, 78ü+ü,2G:5 =5m317.

A l'extrémité de la conduite d", la perte de pression due au frotte-


ment donne pour hauteur piésométrigue :

h~=h 4 + ~\au4 +bu4 2)=5,317+14,152=19m ,469.


4

En y ajoutant la perte de charge due à l'écoulement de l'cau à l'ex.


52
trémité B, c'est-à-dire U :;::Qm,530, on a bien la somme des pertes de
2g
charge l9' 0 ,469+üm,530=19.999, soit 20m=H=h+Z0-Z (charge totale
donnée).
On peut maintenant écrire les valeurs des ordonnées piésométriques
qui, en chacun des points considérés, sont respectivement égales à :

On a ainsi les nombres du tableau suivant, dans lequel sont inscrites


les ordonnées piésométriques à l'origine et à l'extrémité de chaque
portion cylindrique de la conduite.
La fig . 3 de la pl. XVIII représ ente la ligne passant par les sommets
des colonnes piésométriq ues pour tous les points de la conduite; cette
ligne présente un ressaut à chaque changement de diamètre, ainsi que
le montrent les cotes du tableau suivant.

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10 PARTIE DIDACTCQUE

COTE DU SOMi\U.T
DE LA COLOi\NE PJESO~lÉTI\IQUF. LONG l'EUH
DIA~IÈTRE au - dessus de la
du plan de cornpnraison
conduite
A l'origine A l'extrémité

d0 =0,200 29ID,988 20m,524 153m,008


a1=0 ,175 29 ,504 28 ,969 86 ,748
d2=-o ,150 28 ,933 27 ,800 86 ,748
d3 =0 ,125 27 ,727 24 ,!}17 80 ,748
1

d3 =.0 ,090 24 ,682 lü ,530 86 ,748


1

Remarque.- Dans la résolution d'un problème analogue à celui que


nous venons de discuter, on évitera tout tâtonnement dans la détermi-
nation des diamètres, en substituant d'abord à ce problème le second
cas précédemment traité, c'est-à-dire en supposant qu'il s'agit d'éta-
blir une conduite conique; on se donnera le rapport que l'on veut
avoir entre les diamètres de~ rleux sections extrêmes de la conduite, et
on obtiendra immédiatement ces diamètres à l'aide de l'équation (3) et
du rapport adopté.
Ces diamètres extrêmes do et dn étant connus, on remplacera a" elia-
mètre de la portion de conduite cylindrique aboutissant en B (fig. 3,
pl. XVIII), par celui du commerce immédiatement supérieur et l'on
adoptera pour les autres portions de la condui :e tous les diamètres du
commerce compris entre celui admis pour dn et la valeur calculée
pour d0 , de telle sorte que le plus grand diamètre choisi soit celui du
commerce immédiatement inférieur à d0 •
On connaît alors les diamètres et il ne reste plus qu'à appliquer
l'équation (5) pour calculer la longueur de chacune des n portions
égales de la conduite, qui, on l'a vu, se compose des n+1 portions des
diamètres différents a0 ,d 1,d2 ,d3 •••• d".
La longueur À0 de la portion de diamètre d0 se déduira de la relation:
Ào=L-nÀ 1 •

Quatrième partie du problème. - Il s'agit ici de déterminer le diamètre


à donner à ur,e conduite cylindrique, de sP.ction constante, de 500
mètres de longueur, telle que la dépense par seconde soit de 250
litres. Cette conduite est placée clans les mêmes conditions que celle
de la fig. l de la pl. XVIII; mais on s'impose que le sommet de la
colonne piésométrique en B soit à la cote de 20"',00 au-dessus du plan
de comparaison NN'.
On a donc alors : p Pa 0 +h - -0'o; pour obt emr
o- l,5u 9
. 1a pressiOn
. p , 1
-[/
il faut tenir compte de la hauteur de la colonne piésométrique à l'ex-
trémité qui est de 20m,oo-(z+~~} en sorte que p 1 Pa+( 20,00-z
Uj2) '
- - à; le frottement dans la conduite est exprime par
4L
~= -

a (au + bt~-).
2g

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉ8 Il
En remarquant que le diamètre étant constant, en :.t :
u 2 111:J
uo::::;::u, et - 0- :::::;:: >- •
' 2g :., :;
L'équation générale (102) devient donc :

en posant h+z 0-20,00=H et remplaçant 1~0 en fonction de d et ùc Q, on


obtient :

d'où

Dans la cas présent on a : L=50Qm et Q=Om,250; en résolvant cette


équation du cinquième degré par approximations successives et en
-, bor d Hd"=-
prenan t da -.- ; on t'Ire u=
.. 64bLQ' .:T Q
m,371.::::6. n

7t2

En remplaçant, dans cette mème équation, d et d2 par cette première


valeur, on en déduit tf: 0,37382; une nouvelle substitution analogue à
la précédente donne enfin :
d= Om,37392, soit om ,374.
Il en résulte :
4Q
•• -
w~-d, - ~
-')rn 97G •
,~
7t -

Les pertes de charge dans la conduite sont :

4L
~= - (a!lr-j-bu 2 )=9:n ,868,
d

u2
-=Om,l32l.
4g

On en peut donc déduire, comme vérification, quelle est la hauteur


de la colonne piésométrique à l'extrémité B: cette hauteur est donnée
par: ·
4L u2
h+zo-z- - (au+bu 2) - - =4m+26m-lQm-gm,868-0m,l32l=lOm
d 4g

en nombre rond, valeur que l'on de\·ait obtenir et qui est imposée par
l'énoncé.

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12 PARTIE DIDACTIQUE
DEUXIÈME PROBLÈ!IŒ
Deux 1·éservoirs A et B (fig. 4 et 5, pl. XVIII) à nivemtx constants,
sont réunis part deux conrl~tites cylincl1·iqHes ayant ?'espectivement
2200 mètres et 3800 mètres de développement et ne p1·ésentant pas de
changements b1·usques cle section atL de clirecf1'on. Le nive-au clf3 l'eau clans
le réservai?· A est à la cote de 60 mètres et ce~ui de l'cau clans le réservoir
B, à la cote de 40 mètres atL dessus elu plan de comparaison NN'. La
profondeur de chaque réservoir, depuis le niveau de l'eau jusqu'à
l'origine des conduites, est de 3m,OOO, On demande de flxel' les diamètres
à donner aux deux conduites pOLL1' que chacLme d'elle.'; puisse foumi1· att
1·ésm·voir inférieur B un volume de 25 litres pm· seconde, ces conduites
ne faisant aucan service de route .
Il faut appliquer successivement à chacune des deux conduites con-
sidérées l'équation générale (102) (*),dans laquelle il y a à considérer
que t~o=uj=u (vitesse moyenne dans chacune des conduites); en OtJtce,
il faut remarqu er que: ·
Po_Pa+,1 P~Pa+'1 ' .r_-iL · +b ,_4L(4aQ
a--8 ~' a-~ r ~' ~-d (au U•)- d 1td' + 16uQ')
7t'di ,

en désignant par a le diamètre de l'une des conduites, par L sa lon-


gueur, par Q 'süll débit par seconde et en remplaçant u en fonction de
0 50u2 u2
Q et de d. En outre, tfa=-'- - et 8.=- ,puisque la vitesse de l'eau dans
2g 2g
le réservoir B pouvànt être considérée comme nulle, il en résulte que
Ja vitesse moyenne tb dans la conduite est entièrement perdue. Enfin,
tfe, tf,. et tfd sont nulles.
L'éq ua ti on (102) devient donc :
+~+h+Z 0= u' +~+h' +Z+ 4L(4a~+ l~b~')+ 0,50t."+ u',
2
U
2g ~ 2g 0 d 7td' 1t 2â' 2g 2g
qui se réduit à:
, 4L(4aQ
Zo+h-(Z+h )- d 1td' + 16bQ')
1t2dl -
l,50u2 _ .
2g -0,
en remplaçant Zo+ h-(Z+h') par H (chat,ge totale) et u en fonction de
Q ct de d, on obtient:
12Q' ~o·
2
_ 4L(4aQ+ l6bQ )-
H d 1td' 1t 2d' gH'd 4 - '
d'où:
l8Q' l6aLQ 61bLQ'
g1t- ~ ---d-3--
H ----;;-d 7t
" =0;
--:;--d
7t-

et enfin.:
Hd" l6aLQ cl2 _l2Q' cl- 64bLQ' =O
7t 97t2 7t2 '

équation du5• degré par rapport à d et qu'il faut résoudre par approxi-
mations successives, en remplaçant L et Q par leurs valeurs et en

(*) Voir la l'" introduction de la série D, Ilydraulique appliquee .

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 13
négligeant, pour une première approximation, les termes en d2 et en d.
En ce qui concerne la conduite rle 2.200 mètres, on posera Q = omc,025
et L = 2,200; comme H = 60- 40 = 20m, on obtient, pour les valeurs
successives du diamètre, 0"',17304, Om,l74774 et Om,l74313; nous pren-
drons donc, en nombre r ond, rl = orn,175.
Pour ce qui regarde la conduite de 3.800 mètres, nous ferons
Q = 0 111 0,025, L = 3.800 et. I-I= 20 ; les valeurs successives du diamètre
sont orn, 19302, orn, 19533 et om, 19537, soit donc, en nombre rond,
d= Om,195.
Telle est la solution cherchée, rèpondant aux conditions de l'énoncé.
Remarquons que nous avons considéré le cas très simple où les deux
conduites ne font mtcun seTvice de route, c'est-à-dire où il n'y a aucune
prise d'eau fonctionnant sur leur parcours.

. . TROIS}ÈME PROBLÈME

Un rése1·voir A(fig-. 6 et 7, pl. XVIII), dans lequel le niveau de l'eau


est maintenu à la cote 20m ,00 au-dessus du plan de comparaison,
alimente une conduite maît1·esse BC; de cette condLtile partent des con-
duites secondaires ou d'érogation Cc, Dd, Ee, Ff. dont on connaît les
cotes des ext1·émités au-dessus elu plan de compamison, ainsi que les
longuew·s; on s'impose la double condition : l 0 que la hauteLtr piésomé-
trique en chacun des points c, d, e, f, et G soit ·de 3 mètres; 2° qtte
chaque conduite foumisse, en chacun cle ces mêmes pJJints, un débit de
20 litres pa?' seconde. - On demcmde de calculer: l o le diamètre à
donner à chaque po l'lion de la conduite mrûtresse; 2° la haLtteur piéso-
mét?·ique au point de départ des conrlnites secondaires. On tiendut
compte clans les calculs des changements brusques de section et de direc-
tion.
Ce problème comporte un grand no:nbre de solutions dont nous n e
prendrrms que celles correspondant aux diamètres emp loyés dans le
commerce. Les sommets des colonnes piésométriques, aux extrémités
des conduites secondaires, se trouvant à des niveaux différents, nous
étud ierons d'abord la conduite qui doit aboutir au point le plus élevé,
c'est-à- dire au pointe.
Conduite BCDEe. - Ainsi, dans le cas présent, nous allons considérer
l'ensemble BCDEe comme formant une conduite à diamètres et débits
variables su l'son parcoues, abstraction faite des conduites secondaires
Cc et Dd, précédant la conduite secondaire Ee qui termine le tronçon
consid éeé.
Sur la flg. 0 de la pl. XVIII, nous avons adopté les notations suivantes:
Z0 =Zn, cotè du point B; ,.
h~, haùteur du niveau de l'eau dans lè réservoir A au -dessus du
point B; ,
Z = Zc, cote du pointe;
h8 , hauteur du niveau piésométrique en eau dessus de cc point; c'~st
la charge eflective imposée en ce point pae l'énoncé;
u 1, vitesse moyenne dans la conduite BC;
u2, vitesse moyenne dans la conduite CD;
u 3 , vitesse moyenne dans la conduite DE;
us, vitesse moyenne dans la conduite Ee;

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14 PARTIE DIDACTIQUE
q, débit par seconde de l'une quelconque des conduites secondaires
ct au point G;
Q~> = 5 q, débit de la conduite BC;
Q2, = 4 q, débit de la conduite CD;
Q3 = 3 q, débit de la conduite DE;
Q8 = q, débit de la conduite Ee;
)q, longueur de la conduite BC;
A 2 , lon gueur de la conduite CD;

À3 , longueur de la conduite DE;


À8 , longueur de la conduite Ee;
dj, diamètre de la conduite BC;
d2, diamètre de la conduite CD;
d 3 , diamètre de la conduite DE ;
d8, diamètre de la conduite Ee;
Il faut app liquer à l'ensemble BCDEe considéré l'équation (l02) ("),
en remarquant que, dans le cas qui nous occupe ici, on a:

.
Les pertes de charge à considérer sont:
1• ~. pertes dues au frottement dans les diverses portions de l'en-
semble considéré:
2o lia, pertes dues à l'ajutage en B et aux diminutions de section
aux points C et D,
3" Ife~, perte due au changement brusque de direction au pointE.
Enfin, remarqons que tfe, Ife et l'ir sont nulles.
L'équation (102) devient donc:
2
Pa ;3 s+Ze+~+oa+&"
---r+hj+Z n= U gs +Pa+h
2
, ;
en y posant hj+Zn-(hs+Ze)=H (charge totale entre le réservoir A et le
pointe), cette équation peut s'écrire:
Us2
H- g - ~-lfa-8c~=O.
2

La conduite BCDEe se composant de portions cylindriquesdediamètres


et de débits différents, on a:

4 À8
+ -d3 lau +bu
4À3
3 3
2)+-(au
ds
8+bu82).

Les pertes de charge exprimées par~ a sont donnés par l'équation

(*) Voir l'introduction de la série D, lfydmutique apphquée.

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HYDRAULIQUE APPLlQUlllE 15

dans laquelle il faut remplacer les vitesses en fonction des débits et


des diamètres en posant :
4 Ql 4Q, 4Q 3 4Qs
1t1=-r1,;u2= d",;ua=-d·· et u 8=-d.·
7t l" 7t 2" 7t 3- 7t 8~

Cette équation est du 5" degré et à quatre variables d 1, d2 , d3 , d 8 ; il


y a donc indétermination. L'indétermination ne peut disparaître que
si l'on se donne les rapports entre l'une quelconque ùes quatre
inconnues et les trois autres; mais il convient de remarquer que si
l'on prend arbitrairemer.t ces rapports, on s'expose à des incompa-
tibilités et, par conséquent, à trouver des solutions impossibles, ne
satisfaisant pas aux conditions de l'énoncé. La méthode la plus
si mple et la plus rationnelle pour faire disparaître l'indétermination
consiste à s'imposer la condition que la vitesse moyenne soit la
même dans toute l'étendue de la conduite, c'est-à-dire u1=u2= ·u3=u8 ;
d' où il résulte que les diamètres des portions de cette conduite sont
proportionnels aux racines carrées des débits correspondants.
L'avant-dernière équation ci-dessus devient, avec cette hypothèse:
il U 12
H - - -4 -
()q +- +- + À2 Àa À8)
(au 1+bu12)=o.
4g d1 d2 d3 ds

4
Dans cette équation, u1= dQ~, et, en vertu de la condition imposée ci-
7t r

(*) Voir l'introduction de la série D, Hydraulique appli7uee.

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i6 PARTIE DIDACTIQUE

d'où:

· Il en résulte, en r emplaçant up rl2 , d3 et d8 , en fonctton de db et en


ordonnant par rapport aux puissances décroissantes de d1 :

Hdls

- lG:Q, [ ).,+ ( À2 VQ3Q8+À3 VQ2Qs+Às VQ2Q3 ) V ~~ Q


2
QJ d1
2

_«Q,2~ ~m
g 7'C2

64
!~'
- [ À+
2
- 1 ( À2 VQ3Qs+À3 VQ2Qs+Às VQ2Q3)' / ~-]
v Q2Q3Q8
Pour généraliser l'équation (7) et l'appliquer au cas où la conduite
BCDEe comporterait n tronçons, de lon gueiJrs diamètres et débits diffé-
rents, il suffit de remarquer que le coefficient 44 du terme en d 1 pro-
vient du facteur algébrique <~~,·+~~ 2 ·+u3•+u~·), dans lequel on a fait
u,=u2=u 3=u8 ; de tell e sorte que 44=4Xll et, qu'en général, ce coeffi-
cient est de la forme 4 (n+7). L'équation (7) prend donc la forme géné-
rale suivante :

IId 1;;
~1 GaQ 1[ )"+(ÀzVQ3Q\Q ... Qn+À3V Q2Q3;;· · .Q,.+ ÀJ,VQzQ JQ:;QG. · .Q,.+ ..
7'C

+ÀnVQ2Q3... Q,._JVQ2Q3Q... Qn]d1


1 2

=0(1bis)

Cette équation est du cinquième degré et ne renferme qu'IJne inconnue


d1 dont la valeur se calculera par approximations successives.
Appliquons cette équation générale ou l'équation (7), ce qui est la
même chose, au cas particulier de la conduite BODEe. Nous avons, en
remplaçant d'abord les débits par leurs valeurs en fonction de q (débit
de chacune des conduites secondairt~s):

~=0;
)

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 17

I-Id : ; _soa q [" ~+ (),2,13+2),~+nsv3)vi5] d 12


1
7r - 6
=0.
_llO~q'clt
97t
l6~~b q' [ "~+ ("2vs+2), 3 ~ms~l Vl5 J
Si nous remplat;ons alors les quantités connues par leurs valeurs,·
cette même équation devienùra tin:tlemünt, en se rappelant que II= l 7
+3-(13+3)=4 et que q=0,0.2Ü,À~=l~50,À2=800,Àa=550 et Às=l240:

ou:
d 1 5 -0,01238ôJ 1 '-0,00ll:]C3;Jd~-0,0319'7G=O.
Cett;; dernière équation, r6sol ue p:tr :tp;:Jroxi mati;-, :1s s:J.ccessives, en
négligeant pour la première les termes en d 1 ~ ct en cl 1, don:.1e finale -
ment d 1=0"',5l4.
Il en ré sulte succcssivcmc::J.t po:.rc les ùiamètres des autres parties
de la conlluite BCDEe :
tl,=) , V~=.:Om,4597,
d2:::::0,514 V~=O ,398,
d3=0,514 V~=O ,230.
Les résultats qui précèdent satisfont aux conditions de l'énoncé,
mais, en pratique, il faut s'en t enir aux dimensions adoptées par l'in-
dustrie; il en résulte que nous prendrons :
d 1 =0 111 ,500 correspondant à u 1 =0 111 ,509
d.,=O ,450 u.:::::O ,503
d;=o ,400 u;=o ,478
cl 8 :::::0 ,250 tt 8 =0 ,408.
Dans ces conditions, les pertes de charge entre les roints B et e
seront:
4Xl250 (
axO 509+bxO "'fi'J·)~-" '. ~JO
- -o \
Frottement dans la couduite BC
0,50 ' "
Frottement dans la conduite ÇD . 4X800_ ( ax0,503+bx0,503· =0 ,689
0 ,'100
--o)
Frottement dans la conduite DE= ~~~
0
(n:::<0,.17S-!-bxO,,l78~) = 0 ,488

Frottement dans la conduite E e 4X l.2·1Ü(


. _ ux0,,1.0S+bx0,,1QS· =l ,289
0 ,lv
--o)
Valeur de 8 a=.;_ (o,509 + 0,503 -~0,;170'). . ..
'l:J
2
. . . =0 ,01 9

Valeur de tf.1 ::::: ----=---


3x0,40S!
2g
• 0 • • • • • • 0 • • 0 • • •
. • . =0, 02G

'l'etal des pertes de charge ...... =3·",501


Slt\. D. IIYU. AP.P, 2

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l8 PARTIE DIDACTIQUE
tandis qu'on dispose d'une charge effective H=4m ,00.
Puisque nous dis[Josons encore d'une charge effective supplémentaire
de 4m ,00-3m,50l =Om,499, nous pouvons nous proposer de calculer les
pertes de charge qui se produiront si nous réduisons à à om,350, au
lieu de om,400, le diamètre du tuyau DE; dan~ cette hypothèse nous
aurons u3 ..::.::0m,G24.
Les pertes de charge entre les points B et e seront dès lors :
Frottement dans la conduite BC . . . . . . . . . . 7' • • • • • • :::::Om,ggo
Frottement dans la conduite CD . . . . . . . . . . . . . . . . . =0 ,689
4
~::
0
Frottement dans la conduite DE= ( axO,G21+bxO,G2-±'~)=o ,919
Frottement dans la conduite E e. . . . . . . . = 1 ,289
Valeur de b"a= ~i 0,509~+0,503~+0,62 1~} . . . . . • . . . . =0 ,023
Valeur de 6" d· • •••••••• .•. · .• •••• • .••.•. :::::0 ,026
Total des pertes de charge ..... =3m,936
Nous devons donc, par rai son d'économie dans la dépense d'instal-
lation, adopter définitivement les diamètres suivants :

dt=0"',500,
d2==0 ,4~10,
da=O ,350,
d~,=O ,250.
Conduite EF{.- En second lieu, nous nous occuperons de la portion de
conduite EF{ (fig. 6, pl. XVIII), parce que le point f est à une altitude
}lus élevée et est plus éloi gné du réservoir A que le point G; comme
jrécédemment, les diamètres à adopter défini ti vemen t sont ceux que
l'on trouve dans l'industrie et qui se. rapprocheront le plus des résul-
tats que fournira le calcul.
Nous adopterons les notations suivantes:
ZE, cote du pointE;
h3 , hauteur du sommet de la colonne piésométrique au-dessus du
pointE et immédiatement avant l'origine de la conduite EF;
Z1 , cote du point{;
h 9 , hauteur du niveau piésométrique en fau-dessus de ce point; c'est
la charge effective imposée en ce point par l'énoncé;
u~,, vitesse moyenn e dan'l la conduite EF;
u 9 , vitesse moyenne dans la conduite Ff;
Q1:::::2q, débit de la conduite EF;
Q 9 =q, débit de la conduite F(;
À"' longueur de la conduite EF;
), 9 , longueur de la condaite F(;
d~,, diam ètre de la conduite EP;
d0 , diam ètre de la conduite F/.
Il faut appliquer à l'en sembl e EF(L 'équa~ion générale (7 tis) (*),dans
laquelle nous ferons dt=d~,, Qt = Q,., Q,=Q 9 , À t"::::À~, , Àn=À9 et n:::::2.

(*) \' oir pnge 16.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE
Quant à H, sa valeur est:
I-I=Z.+h3-(Zf+hn)=ll"'+h 3-l4.
ou
I-I=h3-3.
La valeur de h3 s'obtiendra en r atranchant, de la rJifférence de cote
entre le pointE et le niveau de l' eau dans le réseevoir, la somme rl es
pertes de charge depuis ce réservoir jusqu'à l'extrémité E de la con-
duite DE; ces pertes de charge comprennent: l oC frottement de l'eau
dans la conduite BCDE; 2° è'fa .
En nous reportant aux calculs relatifs à la portion de conduite
BCDEe, nous v oyons que :

et que :
8 a::::Om,Q23;
donc:
et:
H=6,379-3=3rn ,379.
L'équation (7 bis) devient :
Hd .1 5_32aq(À+)
\
7t
~
0 )d. . 2 _l44q·) d_266bq'()
\!)v-- .~
97t"
2
\ .-~
+'A~ v
_12
7t
!!
"
-)-o
- .
En remplaçant les lettres par leurs valeurs, on obtient :
3,379d" 5-0,0ll5473d 4 '-0,000595d4 -0,0ll83::::0;
d'où:
d" 5-0,0033953d4 '-0,000176r14-0,003501 =0.
En résolvant cette équation par approximations successives, on
trouve:
d •.=Om,33
d'où:
0 0
dn= '_ 1~ =Om,233.
y2
Nous adopterons donc r1,=0,350 et r19 =0m,225; il en résultera :
u = 4X 0,040 =Om 416.
4 - ? ' ,
r.X0,35-
4X 0,020
Uo= --:-=,=Om,503.
r.X 0,225
Les pertes de charge entre les points E et f seront donc .
. 4Xl410( - - o\
Frottement dans la condurte EF= , ax0,416+bx0,416) =l'n,oso
0 350
. F f=-)
Frottement dans la condurte 4X 9-r
l 320( ax0,503+bx0,503·
- - 0 ) =2 ,270
l ,--é>
- -o
0 416
Valeur de 8 a:::: • - · · · · . · • · • · . • · . . . . = 0 ,004
4g
, Valeur de If d = 3x0,50:J~
· · · · . . . . . . . . . . . . . . . . ---0 ,o39
2g
Total des pertes de charge ...•.... =3 ,3911

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20 PARTIE DIDACTIQUE
tandis que la charge effective dont on peut disposer n'est que de 3m ,370;
mais la différ ence entee ces deux nombres est si minime que nous
pouvons, en pratique, la négliger et adopter définitivement les valeurs
choisies pour d1 et ela. ·
Conchdte FG. -Pour en terminer avec la conduite-maîteesse, nous
n'avons plus qu'à déterminee le diamètre de la portion FG (fig. 6, pl.
XVIII); nous adopterons les notations suivantes :
ZF cote du point F;
h~ hauteur du sommet de la colonne piésométrique au-dessus du
point F et immédiatement avant l'origine de la conduite FG;
ZG cote du point G;
h 5 hauteur du niveau piésométriq ue en G, au-dessus de ce point;
c'est la charge efTccttVe imposée en ce point par l'énoncé;
u 5 , vitesse moyenn e dans la conduite FG;
Qs=q débit de celte conduite;
À5 longueur ùe la conduiteFG;
d, diamètre de cette conduite.
Il faut appliquer ici l'équation (7 bîs), en y faisant cl1=cl5 , Q1 =Q:,,
Qn=O, À1:-:::À5 , Àn=O et n=l; il faut remarquer que le facteur Cn+7)
dans le terme en d 1 se réduit à (n+l), puisque 6'a=O, attendu qu'il n'y
a pas de changement de direction.
La valeur de H est :

H=Z,+h,-(ZG+h 5 )=12+h4-l3=h4-lm.
La valeur de h 4 s'obtiendea en retranchant, de la différence de cotes
entre le point F et le niveau de l'eau dans le réservoir, la somme des
pertes de charge depuis ce r.3servoir jusqu'à l'origine dr la conduite
FG; ces pertes de charge comprennent : l o ~. fr0ttement de l'eau dans
la conduite BCDEF; 2° 8a.
En nous reportant aux calculs faits précédemment, nous voyons que :
~::;:::Üm,990+0rn,689+0rn,9l9+lm086::;::: 3,684,
et que:

donc:
h.1=(20-l2)-(3,684+0,027)=4m,289.
L'équation (7 bis) devient :
Hel 5_ 16aq),5 cl'-8q'cl _64bq'J..'?... _ 0
5 7t 5 g7t' 5 7t' -.

En remplaçant les lettres par leurs valeurs, on obtient:


3,289cl5 5 -0,00I1983ct;-o,oooo991725a,-o,ooo6138=0;
d'où:
a, 5 -o, 000364366d5•-o, oooo30 I53d5 -O, ooo 186625490.
Cette équation, résolue par approximations successives, donne r[:J_=
4 2
9rn,l82; à cette valeur correspond u5 X0,0 02 0m,769.
TIX0,182

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 21
Les pertes de charge entre les points F et G seront donc :

Frottement dans la conduite FG= 4x680(


, --)
ax0,7Cü+bx0,709 2 =3m ,274
0 182
--ry
Valeurdeb'a=0, 7GIY . =0 ,013
4g
Total des pertes de charge . . =3'"38()
C'est la vérification de la r ésolution de l'équation précédente; or le
diamètre de om,l82 n'existe pas dans l'industrie; il est compris entre
les diamètres ordinaires 0'",180 et 0'",190; il faudra donc adopter l'un
de ceux- ci; mai s avec d5=0' 0 ,l80, on n'aura pas en G la charge effective
imposée, tandis qu'en prenant c(,=Om,l90, cette charge sera notable-
ment supérieure à celle demand ée et la dépense d'installation sera
sensiblement plus grande; en eiiet, le prix d'une conJuite est sensi-
blement proportionnel au produit de son di amètre par sa longueur;
avec d;;m=O,l82, on a À3cl3=0,182x680=123,76, tandis qu'en prenant
d;;=Om,l90, À5d3=0,19X680=129,2.
On pourra concilier l'économie et la condition imposée en ce qui
concerne la charge effective en G, en remplaçant la conduite FG de
diamètre uniforme cl5 par deux portions de lon gue urs À' 5 et À\, telles
que À's+À 11 5=À 5 , dont la première (celle partant de F), aura un diam è-
tre cl' 5 =0,190 et dont le diamètre de la seconde sera cl\=Om,l80. Les
longueurs À' 5 et À11 5 se calculeront, comme nous l'avons vu dans la réso-
lution du premier problème, au moyen de l'équation (5).
En adoptant un diamètre uniforme de Om,l90, on a:

Us 4X0,02_~ -om,706.
7tXO,l9-
Les pertes de charge entre les points F et G seront donc :
4X680( ax0,706+bx0,706- = 2m,658
Frottement dans la conduite FG=Ülg - o)
• --o
' \

0, 706' .. =0 ,013
Valeur de b' a=--·
4g
Total des pertes de charge. . . =2"' ,07 l
Condttite Cc. -Le diamètre de cette conduite secondaire se calculera
exactement comme celui de la conduite FG. Nous adopterons les nota-
tions suivantes, en nous rappelant que t'éroga tion produite par la con-
duite Oc se fait sur la conduite BO, c'est-à-dire immédiatement avant
l'ori gi ne de la conduite CD, savoir:
Zc cote du point C;
h2 hauteur du niveau piésométrique au-dessus du point C et immé-
diatement à l'origine de la conduite CD;
Z, cote du point c;
hr. hauteur du niveau piéso métrique en c, au-dessus de ce point;
c'e:st LL charge effective imposée en ce point par l'énoncé;

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22 PARTIE DIDAC'I'IQUE
~tc. vitesse moyenne dans la conduite Cc ;
Qr.=q débit de la conduite Cc;
Àr.= longueur de la conduite;
rf,, diamètre de la conduite Cc.
Il faut encore appliquer ici l'équation (7 bis), en y faisant cl~=a 0 ,
QI=Qc, Qn=O, ),1=Àc, ),,.=0 et n=l et tenir compte de ce qu'il y a un
changement brusque de direction en C.
La \·aleur de JI est :

La valeur de h2 s'obtiendra en retranchant de la différence de cotes


entre le point c ct le niveau de l'eau dans le réservoir, la somme des
pertes de charge depuis ce réservoir jusqu'à l'origine de la conduite
Cc; ces pertrs de charge comprennent: 1° ~frottement de l'eau dans la
conduite BC; 2° tia.

donc:
h2=20-13-(0,990+0,007)=6••,003;
par conséquent :

~ l6a1JÀc ,_32q'cl _ 64&q'Àr._


4,003dr. - dr. 0•
7': g1t ' 6
7r
' -

En remplaçant les lettres par leurs valeurs, on obtient:


4,0003d6 5 -0,00185030cl6'-0,000l3223cl6-0,0009478=0;
d'où:
d65 -0,00046254d6 '-0, 000033032cl6-0 ,00023693=0.
Cette équation, résolue par approximations successives, donne
r/,;=0"',192; nous adopterons le diamètre de 010 ,200 qu'on trouve dans
l'industrie; il en résultera:
_ 4X 0,020 ~ ()m
Us- o - • 637 •
7tX0,20'
Les pertes de charge entre les points C et c seront donc :

Frottement dans la conduite Cc=4Xl050(


0, --~) =3ro,197
ax 0,637+bx0,63T
200
-- ~

3X0,63T 0 06
Valeur de I:Jd • • • • • • • • • • • • • • • · • •· , 2
2g
Total des pertes de charge . . • . . 3"',250
Tandis que la charge effective dont on dispose est de 4m,003, - On
pourrait, comme pour la conduite FG, remnlacer la conduite Cc, de

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 23
diamètre uniforme, par un tuyau formé de deux tronçons de diamètres
diflërents cl'G=Û'",200 ct cl"G < Om,HJ2, dont les longueurs À'G et À"G soient
telles que ),'G+À"=)'G ·
Conchâte D cl. - La marche à suivre pour calculer le diamètre de
celte conduite est ex~ctement la même que pour la conduite Cc.
Nous adoptons les notations suivantes (fig. 6 et 7, pl. XVIII):
Zn cote du point D;
h 3 hauteur du niveau piésométrique en D, au-dessus de ce point et
imméd iatem ent avant l':.:>ri gin e de la conduite DE;
Zd c.ote du point cl;
h7 hauteur ùu niveau piesométrique en cl, au-dessus de ce point;
c'est la cl:).arge effective imposée en ce point par l'énoncé;
tt; vitesse moyenne dans la conduite Dd;
Q 7 =q débit de cette conduite;
À7 lon gueu r de la conduite Del;
cl7 diamètre de cette conduite.
Il faut appliquer l'équation (7 bis), en y faisant cl1=rl7 , Q1=Q 7 , Q,.=O,
lq=:À 7 , À,=O, n=l et tenir compte de ce qu'il y a un changement brus-
que de direction enD .
La valeur de I-I est:
I-I=Zn +h 3-(Zct+n 7 )= 14 m+h 3 -16'"=11 3 -2.
La valeur de h3 s'obtient en retranchant, de la différence de cotes
entre le point D et le niveau de l'eau dans le réservoir A, les pertes de
charge depuis ce réservoir jusqu'à l'origine de la conduite Del; ces
pertes de charge comprennent : l o ~ frottement de l'eau dans la con-
duite BCD; 2° !fa .
En nous reportant aux calculs précédents, nous savons que:
~=Om ,990+0,689::;::1 mG79,

et que :

Donc:

h3 = .20-14-(l,67ü+O,Ol3)=4'",308;
rar conséq.uent :
Il=4 ,308-2=2"' ,308.
L'équation (7 bis) devient donc :
:;_ 16aq),7 l, _ 32q' _1 _ 64bq'À 7 ~o
2 ' 308 l l ï G7 '! u7 '! - •
7t 97t 7t

En remplaçant les lettres par leurs valeurs, on obtient:


2,308rl7 5-0, 0020794d7'-0 ,00013223cl7-0 ,001062 12=0 ;
d'où:
d7 5 -0, 0009009cl7.-0,0000572ûd7-0, 00046362::;::0.
Cette équation, résolue par approximations successives, donne
cl,:-=0"',221. Nous adopterons donc le diamètre de om,225 qui se trouve
dans J'indu s trie. lien résulte

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24 PARTIE DIDACTIQUE
4X0,020
1~r= 7tX0,225' om,503.

Les pertes de charge entre les points D et a seront donc :


4
Frottement dans la conduite Dd= ~~: 0 ( ax0,503+bx0,5032)=2m,oao
- -o
Valeur de 8 d 3x 0 •503 - • 0 ,039
2g
Total des pertes de charge. , ••. =2m,069
tandis que la charge effpctive dont on dispose est de 2m,308. On pour-
rait donc, à la rigueur, pour profiter de l'excédantde0m,239, remplacer
la conduite Da, de diamètre uniforme a7=0m,225, par un tuyau formé
de deux troncons de diam ètres différents a' 7=0m ,225 et a" 7=0m,200 et
dont lrs longueurs À'r et À"r soient telles que À' 7+À" r=À;.
Nous pouvons récapituler les résultats obtenus dans le tableau sui-
vant:

DÉSIGNATION DIAMÈTRE
du
tuyau intérieur adop té

BC om,500
CD 0 ,400
DE 0 ,350
EF 0 ,350
FG 0 ,190
Cc 0 ,200
Da 0 ,225
Ee 0 ,250
Ff 0 ,225

C{tlcul aes hauteurs piésomét1·iques aux points de dépa1·t des conduites secon-
daires.
Ces hauteurs résultent toutes des calculs faits précédemment et il
suffit, pour les déterminer, de se reporter aux nombres obtenus. On
trouve ainsi :
1° Pour la conduite BC: au point B,
u.
h:::::20m-17m-6"a =20-17- ~ =20-17-0,007=2m,993;
4
au point C,

2" Pour la conduite CD : au point C,


u.,•
h=6,003-ô'a=6,003- ; =6,003-0,006=5 ,997; 01

4
au point D,
/c;::::5,997+Cl3-l4)-~=4,997-0,680=,1"', 308 ;

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 25
3° Pour la conùuite DE : au point D,
u•
h=4,308-6'a=4,308 -2=4,308-0,Cl0=4m,2()8;
4g
au pointE,
1!_;_4,298+(14-ll)-~==7,298-0,919=6 111 ,379;

4° Pour la conduite EF :au pointE,


u•
h=6,37Ü-6'a= 6,379-_2_=6,379-0,004=6'11 ,375;
4g .
au pomt F,
h=6,375+(1-l-12)-~=5,375-1,086=:4m ,289;

5° Pour la conduite FG : au point F,


u ..•
h=4,289-~ a=4,280--' =4,280-0,013='im,27G;
4g
au point G,
h=4,276+(l2-10)-~=6,276-2,G58=3m ,6]8.

Si à ces valeurs de h, on ajoute les cotes des points considérés, on


obtient, pour chacun d'eux, la cote du niveau piésométeique au-dessus
du plan de comparaison; cela permet de dresser le tableau suivant:

DÉSI GN ATIO~ LO~GUEUR


COTE DU SOMMET
DE LA COLONNE PlÉS OMÉTRlQUB
au-d essus
de la DIAMÈTRE de la du plan de comparaison
conduite conduite A l'origine 1 A l'extrémité

BC d1=0,500 l250m 19m,093 JOm,003

CD d2=0,450 800 18 ,997 18 ,308


DE d3=0,350 550 18 ,298 17 ,379
EF d,=0,350 1410 17 ,375 16 ,289

FG d5=0,190 680 16 ,276 13 ,618


Cc dG=0,200 1050 18 ,941 15 ,744
Dd d7=0,225 1180 18 ,269 16 ,239
Ee d8=0,250 1240 17 ,353 16 ,064
Ff d9=0,225 1320 16 ,250 13 ,980

..
: La ligne qui joint les sommets des colonnes piésométriques peut donc
être tracée à l'aide des ordonnées calculées dans le tableau précédent ;
cette ligne est composée de lignes droites, dont chacune correspond

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2G PARTIE DIDACTIQUE
à un troncon de la conduite - maîtresse; les ordonnées extrêmes de ces
lignes sorit les cotes inscrites dans le tableau ci-dessus.
L'examem de la ligne brisée passant par les sommets des "olonnes
piésométriques permet de voir si la pression dans la conduite est en
tous les points supérieure à la pression atmo:;phérique; pour s'en
assurer, il sumt de tracer sur la même fi gu re la ligne représentant la
conduite, à l'aide des cotes de ses points, au-dessus du plan de com-
paraison; si cette seconde ligne est partout au-dessous la première,
c'est que, dans chaque section transversale de la eonduite, la. pression
est supérieure à la pression atmosphérique (c'est le cas dans l' exemple
choisi) ; si les deux lignes se coupent, leurs points communs corres-
pondent à des sections de la conduite où la pression est égale à la pres-
sion atmosphérique, tandis que les pointr. pour lesquels la seconde
ligne (celle représentant la conduite) est au-de-sus de la première
(celle des sommets des colonnes piésométriques) correspondent à des
sections de la conduite pour les·quelles la pression est inférieure à
la pression atmosphérique; dans les portions correspondantes, la eon-
duite fonctionne comme un siphon et l'air dissous dans l'eau tend à se
dégager; il peut en résulter de très grandes irrégularités dans le mou-
vement du liquide.

QUATRIÈME PROBLÈME

On donne deux réservoirs A et B (fig. 10, pl. XVIII) 1·eliés pat une
conduite cylindrique c de om ,250 de d·iamèt?·e in térieur et de 2400
mètres de développement, mccorclée avx parois elu résm·voir A et ne
présentant que des coudes dont la résistance peut êt1·e négligée. Le
1·éservoir A est alimenté par une sow·ce à débit constant; le nivea!l
constant N de l'eau dans ce 1·éservoi1· est à la cote de 15 mètres au-
dessus elu plan de compamison. Le 1·êservoir B est alimenté toLtl à la
fois pm· le réservoir A, au moyen de la conduite C et par tme source y
arrivant di?·ectement mt niveaLt N, sittté à 12 mètres en contre-haut elu
même plan de comparaison; cette seconde SOLtrce foumit 20 litres par
seconde. L'aire de la section horizontale elu réservoir B est de 500
mètr('S ca1·1·és. De 6 heures du matin à 6 heu1·es elu soir, la concluit'3 D,
partant elu. réservai?· B. dépense un volwne d'eatt tel que le nivean dans
ce 1·éservoir descend, pendant ces 12 heures, jusqu'en N',, la différence
de hauteur des niveaux N, et N'~, étant de 3 mètres. On demande de
calculer: t o la dépense constante, par seconde, de la conduite D, pendant
la période compr{se entre 6 heures du matin et 6 hwres dl! soir; 2o à
combien cette dépense doit être 1·éduite pendant les 12 heures de nuit,
pou1· qtt'à 6 heures du matin le niveau N'~ soit revenu en N"· 3° le volume
d'eau fourni en 24 he Ltres par le réservoir A à niveau constant.
Considérons successivement les périodes de jour et de nuit.
Première période. -Le r éservoir B, étant rempli le matin, se vide
partiellement pendant les 12 heures du jour, tout en recevant l'eau de
la seconde source et celle de la conduite C.
D'après l'énoncé, il est évident que le débit total par l'orifice D, pour
la période de jour, est égal à la somme des volumes d'eau fournis par

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HYDRAULIQUB APPLIQUÉE 27
les deux sources et par le réservoir B lui - même. Cette relation permet
de poser une première équation.
En désignant par Q3 la dépense constante par seconde de l'orifice D
et par T le nombre de second(•s dont se compose la période de jour
(T:::::l2"X3600=43200"), le volume total sortant du réservoir D pendant
la première période est Q3T.
Si Q2 exprime le débit constant, par seconde, de la seconde source
(cell e qui se déverse directement dans le réservo ir B), le volume d'eau
total fot~rni par cette source, pendant cette même période, est Q2T .
Le débit de la conduite C varie à chaque instant, puisque le niveau
varie dans le réservoir B; désignons par Q1 sa dépense, rapportée à
l'unité de temps, à un instant quelconque de la période; pendant un
temps très petit dt, le débit par cette conduite sera Q 1dt.
Le débit de la conduite pendant la période sera donc donné par la
somme des produits Qtdt, c'est-à-dire par :

Enfin le niveau de l'eau baissant d'une hauteur h=3,00 mètres dans


le réservoir dont la section horizontale est :::!=500 mètres carrés, le
volume d'eau fourni, pendant la période, par le réservoir B sera
Qh:::::500x3:::::1500 mètres cubes.
La premiere relation précédemment énoncée peut donc s'écrire :
T

Q3 T=Q 2T+ f
0
Qtdt+Dh. (8)

De cette équaticn·, on pourra tirer la valeur de Q3 , lorsqu'on aur::t


T

calculé la valeur de l'intégralej Q1dt, puisque toutes les autres q uan-

tités sont connues.


Pour un temps infiniment petit dt de la première période, le niveau
de l'eau dans le réservoir B descend d'une quantité infiniment petite
dy (en appelant y la quantité dont le niveau dans le rése rvoir Ba bais~é
dep uis le commencement de la période jusqu'à l'intant que l'on consi-
dè re); le réservoir s'est donc vidé de Qdy pendant le temps dt; en outre,
l'orifice D dépense Q3dt; la conduite C fournit Q1dt et la seconde source
fo urnit Q.,clt.
I;>onc, pour un temps infiniment petit, l'équation (8) donne:
Q3 dt=Qlrlt+Qt clt+Ddy, (8 bis)
d'où
Ddy=dt(Q 3 -Q2-Qt).
Soit w la section de la conduite C et u la vitesse dans cette conduite
.i l'instant considéré; il en résulte que Q 1=wu.
Donc:

(\J)

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28 PARTIE DIDACTIQUE
Les variables y et u sont liées entre elles par l'équation du mouve-
ment permanent dans la conduite C.
Appliquons donc l'équation (102) de l'introduction (hydmul ique appli-
quée), depuis le nivea u de l'eau dans le réservoir A jusqu'au niveau
correspondant à y dans le r éservoir B.
Dans cette équation, on a :
Po · Pt==pa (pression atmosphérique);
uo~o (vitesse négligeable dans le réservoir A);
uj=O (vitesse négligeable dans le réservoir B) ;
u, vitesse variable de l'eau davs la conduite 0;
lia perte de charge due à l'origine de la conduite =0, puisque l'ori gine
de la conduite est raccordée aux parois du réservoir;
lie perte de charge due à l'élargissement brusque de section au point
où la condùite C débouche dans le r éservoir B;
tf =(U-l~t)'_~(')
e 2g - 2g '
pUisque uj=O;
4Lbj ,
~ =-d-u2 , en evaluant le frottement dans la conduite c par la for-
mule monôme de Darcy afin de simplifier les calculs (**).
Le coefficient bj a pour valeur:

bj ~o.ooo507 + 0 • 0000
0,2o
~ 647=o,ooo55S76.
2

L'équation (102) devient, en y introduisant les valeurs précédentes :


u•· 4Lb 1 ,
Zo=zl-Y+2g +du;

d'où

y=w·( l +4Lb1)
d - zo-zj;
29
on en déduit, en différentiant les deux nombres:

dy=udu(i-+~L: 1 ) (*'*).

En remplaçant dy par cette valeur dans l'équation (9), on a:


'"'
••udu ( ~--
l 8Lb 1 )
dt- g d _ ( !_+8Lb)_L·
1
udu .
- Q 3-Q2-wu - 9 d O:l-Q 2 -wu'

(*) Voir la Lr• introduction de b série D, Hydmulique appliquée, p. 70.


(**) Voirla Ire introrlnctiou de la série D, llydraulique appliquée, p. 68.
(*'*) Consulter les Tmités de calcul infinitesimal et les exemples de même
ordre développés dans cet ouvrage,

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 29
il faut intégrer les deux membres de cette équation par rapport à tet
par rapport à u; t est compris entre les limites t'=o et t"=l2"X3600"=
43200'' ; quant à n, sa valeur déduite de la relation établie plus haut,
est:

·=Vr;~ 2g d
De cette équation, on tirera uo et u 0 c'est-à-dire les valeurs extrêmes
de u pour la période considérée (celle du jour). Donc, l'intégrale cher-
chée est:

ce qui revient à :
(!+8Lbl) J.
Ut

t=n udu ;
g d uo Q3-Q.,-wu

pour intégrer, posons:
d'où
ou
d:r
du=--
w
et
Q3-Q.,-x
tt= - .
(t)

L'intégrale devient, par substitution de ces valeurs :


u,
t=n(!_+8Lbl) J-(Qa-~2-x)dx,
g d (Ù x
uo
équation que l'on peut écrire:

(*> Cet artifice de calcul constitue ce qu'on nomme un cha11gement Je variable;


E permet de remplacer la différentielle à intégre~ par uue différentielle connue,
intégrée précédemment. (Consulter les traités spéciaux.)
(**) Log' indique qu'il s agit ici de logarithmes néfériens; on S<tit d'ailleurs
que pour avoir le logarithme népérien d'un nombre, i suffit de multiplier son
logarithme vulgaire par le module M=2,::J025S5.

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30 P ARTIE DIDACTIQUE

d'où

ou:

10

Dans cett.e dernière équation, le numérateur est connu et peut être


calculé; on en déduit la valeur de Q3 par des approximations succes-
sives en posant d'abord :

log. (
Q3-Q2-WU0)
=log. 3,
'-Q2-lùUo) (Q
= A.
Qa-Q2-wu, Qa -Q2-wu,
Dans cette expression, Q' 3 se compose de trois parties: 1° le débit par
!'econde de la conduite C lorsque le niveau de l'eau dans le réservoir B
est clans sa position moyenne; 2° le débit con~tant de la source qui se
déverse directement dans ce réservoir; 3° la quantité d'eau fournie par
seconde par ce réservoir, en supposant que le volume total dont il se
vide en 12 heures soit dépensé uniformément.
Deuxième période.- Le réservoir B s'étant vidé d'une certaine quan-
tité pendant le jour doit se remplir de cette même quantité pendant un
temps égal:
T=l2 heures=l2X3ô00=43200''.
L'énonct', du problème montre que le débit total, pendant cette seconde
période, par l'orifice D, est égal à la somme des débit'"l de la seconde
source et de la conduite C diminuée du volume d'eau qu'emmagasine le
réservoir pour se remplir.
Les quantités qui composent le second membre de l'égalité ainsi
T

définie sont Q2 T, Oh et J Q 1 dt, comme pour la l"• période.


0

Soit Q~ le débit constant parseconàe de l'orifice D.


L'équatio rie laqnelle on tirera la valeur de Q 1 sera donc:
T

Q/l'= Q2 T+ jQ, dt-Qh. (11)


0

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 31
On peut, en faisant les mêmes remarque s et en prenant les mêmes
notations que pour la Ir• période, poser pour un temps infiniment
petit dt:
-Ocly-=:.Q~,dt-Q 1 rlt- Q 1 dt . (12)
En comparant cette équation avec so n analogue de la pe période, on
remarque qu'abstraction faite du signe de D.dy, ell e r enferme les mêmes
quantités; aussi nous traiterons cette seco nd e période comme la pre-
mière, en faisant usage des mèmes transformations. On a donc :
-Qdy
dt=----- ,
Q 1-Q 2-wu
puis:
l=Q(~+ 8Lb 1 )
g d
JuoQ -Qudu
1 2- w t(
u1

En intégrant entre les limites qui sont ici inverses de celles de la


prem ière période, il vient :
t=f!,(!..+ 8Ldb1) [w(u1-uo)-(Q~, -Q2)1 og·.Q~-Q,-wuo-j ;
W g Q 1-Q2-WUt
enfin :

d'où l'on tire:

ou:

(l:::J)

La résolution de cette équation se fera, comme pour l'équation (10) ,


par approximations successives, en posant, comme première approx i-
mation:
- -- - - l og (Q'~,-Q-WU
L ocr ( QI-Q2-WU1) - -- -t) - A
b · Q -Q -wuo - · Q' 1-Q:l-wuo - ·
1 2
Dans cetle expression, Q' .1 se c0mpose de la somme algébrique de
trois quantités, savoir: l o le débit par seconde de la conduite C lorsque
le niveau de l'eau dans le réservoir B e~t dans sa position moyenne;
2o le débit constant par seconde de la seconde so urce, qui se déver~e
directement dans le réservoir; ces deux quantités sont positives et de
leur somme on doit retrancher·: 3o la quantité d'eau dont le r éservoir
se remplirait par seconde si son rc·mplissage se faisait d'une façon
uniforme durant la s8conde période.

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32 PARTIE DIDACTIQUE
Remm·que su1· l'applicnlion de l'équation; (10). Dans le cakul des valenrs
successives de Q3 , la première approximation donne Q3 < Q'3 ; il faut
alors remplacer au dénominateur Q3 parunnombre Q"3 supérieur à Q':1 ;
on obtiendra une deuxième approximation; si la valeur qu'elle fournit
est supérieure à Q" 3,il faudra, P('Ur une troisième opération, remplacer
an dénominateur Q3 , par une valeur Q"'3 comprise entre Q" 3 et Q'3 , et
ainsi de suite jusqu'à ce qu'on trouve pour Q3 la valeur adoptée au
dénominateur.
Appliwtion. -D'après les données du problème, on a: 0=500 10 ;
w= '
1rXO 25'
4
orne ,049088; L::::::: 2400m; Q2 =orne ,020 par seconde ; t :::=
- 0 000006,17 -
12 heures=43,200"; b1 (*)=0,000t>07+-'-- -:::::0,000v5876.
0,25
2
Les valeurs extrêmes ua et ut de la vitesse sont obtenues par l'équa-
tion:

u=
V Zo-zt+Y
l 4Lb 1 '
2g+-d-
dans laquelle il faut faire successivement Z 0 -z 1+v=I5m-12m:::3m pour
u0 et Zo-zt+y=l5 10 -l2m+3m=6"' pour ut. Cherclions en même temps
la valeur u 1 de u (correspondant à Zo-zt+ ~ =4m,50) nécessaire pour
le calcul des valeurs approximative(Q' 3 et Q'4 à introduire dans les
équations (10) et (13).
Les valeurs numériqu es sont :
U 0 =0,3734798 ; tbt=0,5281802 et u'=0,457 4176; wu'=O c ,02245343.
Pour trouver Q'a et Q'•· nous savons que le réservoir fournit, en
12 heures ou 4'3.200 secondes, un volume de OX3=500X3=15QOrn", soit
1500
en moyenne, par seconde= =0,03472222=0~y.
43200
Première période, pendant le jour et par seconde:
Q'a=Q+o~y+wu' =0,020+0,03472222+0,022i53i3=0,077175G5.
Deuxième période, pendant la nuit et par seconde:
Q' 4-Q~-Q ~ y+wu' :::0,020-0,03472222+0 ,02245343=0, 00773121.
Toutes les quantités entrant dans les éq nations (10) et (13) étant
connues, on peut passer au calcul de Q3 et de Q 4 par approximations
successives ; on obtient ainsi:
Première période correspondant aux 12 heures de jour; les calculs
donnent:
Q.1=0mc,o2o+ 0,007593837~0,004~39901 . ,.. 0,0?7l 5047 .
? Jo (0 . 07717 56v-0, 0~0-0,01 8333lv )
2 30 585
' g 0.07717665-0,U2ü-0,0239.2GOO

(*)Voir la Ire Introduction de la série D, llydl'clltlique appliquée, p. ü8.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 33
d'après ce qui a été dit précédemment on a bien Q3 < Q' 3 ; ce qui indique
que la valeur moyenne Q' 3 adoptée comme première approximation est
trop faible.
Prenant pour nn deuxième calcul Q" 3=0,0774, on déduit de l'équation
(10) Q3=0,07752522. Ceci nous indique que la valeur prise pour Q'3 est
trop forte: on peut donc dire que Q3 est compris entre Q' 3 et Q" 3 , c'est-
à-dire entre 0,07717565 et 0,0774. Pour faire une nouvelle approxima-
tion, prenons Q111 3=0,07721 ; cela donne Q 3=0,07721297, valeur un peu
trop forte.
Enfin en prenant pour une nouvelle approximation Qi• 3=0,0772054,on
en déduit Q3=0mo,0772fl51.
Ce résultat peut être admis comme exact.
Deuxi.3me periode correspondant aux 12 heures de nuit; les calculs
donnent:
0,007593857-0,004839901 - 9
,
2 302585 log.( 0,007731~1-0,02-0,02592699 07 75 5
b· °•
0,007731;:.,1-0,02-0,0183:331 5
Cette équation se résout par approximations successives, en prenant,
pour calculer la terme logarithmique, la valeur Q' 4 indiquée précédem-
ment.
Nous sommes ainsi conduit, après plusieurs approximations, à
prendre Qi• 4 =0,00748703, qui donne:
Q~,=0,0748702,

valeur que l'on peut admettre comme exacte.


3• Volwr,e d'eau fourni en 24 heures par te réservoi1· A a niveau constant.
Lé rf.servcir A doit fournir au réservoir B, par l'intermédiaire de la
conduite C, l'eau débitée par l'orifice D, moins l a quantité d'eau recue
de la seconde source. L'orific e D débite, pendant les 12 heures ·de
jour, Q{f et pendant les 12 heures de nuit Q4T; soit en 24 h eures:

La seconde source fournit, pendant chaque période de 12 heure<>,


Q2T, soit 2Q{f en 24 h eures.
En appelant Q le débit du réservoir A en 24 heures, on a donc:
Q=T(Qa+Q,-2Q2)·
En remplaçant, dans cette dernière équation, les quantités connues
par leurs valeurs, on trouve:
Q=43,200 (0, 07720540+0,00748702-0,040)=1930mo ,498. 7.
Ce volume d'eau étant fourni par la conduite C, on vo~t, en se repor-
tant aux équations (8 bis et 11), que l'on peut poser:
T 2'f

J J
0
QJdt+
0
QJdt=Q:::;::1930ruc,498.7.

Cas particulier. 1o Si l'on suppose h=O (fig. 4, pl. XVIII), on a,


d'après l'équation:

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34 PARTIE DIDACTIQUE

Zo-Z~+Y

ct en y faisant h=y :
u=
V 2+
2g
4Lb,
d

Uo=u,=
V
9+-d-.
_g
l
Zo-Zt
4Lb
1

Cela indique un débit constant Q1 par seconde pour la conduite C, et


comme 02 et Q 3 sont constants, on a immédiatement :
Q3=Q,=Q,+Q2.
Il est évident, d'ailleurs, que la condition de remplissage et de
virlange du r éservoir n'existant plus, on se trouve dans l'un des cas
déjà traités, puisqu'alors on a affaire à une conduite cylindrique réuni s-
sant deux réservoirs à niveaux constants.
2o Supposons maintenant:
Zo=Zt. sans supposer h=O.
Cela revi ent à dire qu'au commencement de la }re période les niveaux
de l'eau sont les mêmes dans les deux réservoirs A et B; on a donc
alors u = 0 et les équations (10) et (13) sont remplacées respectivement
0

par les équations suivantes:

(14)

et

Q·(~+ 8~b,)
(15)

La valeur de u~ se déduit de l'équation:

u~=t / ~+~·
v 2r;. d

La ré solution des équations (14) et (15) se fait à l'aide des mêmes


procédés que celle des équations (10 et (13).
CINQUIÈME PROBLÈME
Denx 1·éservoi1·s A et B (fig. 8, pl. XVIII), à niveaux constants, sont
réLtm's par une conduite cylindrique et rectiligne, composée de deu .:
parties de diamètTes différents do et d~ se T6unissant au point 0, où l'ail

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 35
veut obtenir urje pression représentée par la colonne piésométrique h.
On demande de calculer: to les longueurs À0 et À• des deux portions de
cette conduite pour que les volumes d'eau fournis par seconde par les
deux réservoirs soient entre eux dans le rapport"~!!:.;
n
2o la cote du
sommet de la colonne piésométrique au point 0 par rapport au plan de
comparaison XX'. - On verra ce que la solution générale devient en y
faisant~=l et do=d •. - Pom· simplifier, on négligera la perte de
charge due à l'effet de l'ajutage cylindrique aux deux· extrémités de la
conduite ; ce qui r·evient à supposer que ces extrémités sont par{aitewmt
raccordées avec les parois des réservoirs.
Nous traiterons d'abord le problème d'une façon générale, puis nous
étudierons les simplifications qui se présentent dans certains cas par-
ticuliers.
Les deux relations sur lesquelles on peut se baser pour résoudre ce
problème sont: 1° l'égalité des pressions de chaque côté de la section
en 0; 2o l'équation du mouvem ent permanent uniforme dans l'un des
deux tronçons Ào ou À1 de la conduite.
Désignons par u0 et u~ les vitesses moyennes dans les conduites Ào et
/, 0 , de diamètres d0 et d., par Q 0 et Q, les débits par seconde correspon-

dants et par Z la cote du point O.


Par rapport au réservoir A, la hauteur piésométrique h au point 0
est donnée par lé~. relation :

d'où:
uo' 4!o ,
h=Z0-Z-- --(au0 +bu0 ).
2y du
Par rapport au réservoir B, cette même hauteur est donnée par la
relation:

d'où:
u 1' 4À 1 ,
h=Z,-z- -~(au 1 +bu 1 ).
29
En égalant ces deu x valeurs de h, on obtient:
u0' 4Ào , , u,• 4À 1 ,
Zo--+-(auo+buo )=Z,----(au.+bu 1 );
2g do 2y d1
d'où:

u 2 u.2
Remarquons qu'en pratiqueles termes -~et - sont toujours très
. ~g 2g
petits comparativement aux autres Pt que, d'ailleurs, il sont de signes
contraire::; et diffèrent peu l'un de l'autre; on peut donc les négliger ou

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36 PARTIE DIDACTIQUE
les supposer égaux; ce qui revient au même. L'équation précédente
peut donc, sans erreur sensible, s'écrire plus simplement:

(16)

Posons 1-o+ Àt. =L (quantité donnée); il en résulte À1=L-À 0 ; en outre,


d'après l'énoncé, on doit avoir:
Qo 'ln 1rdo'
- ou - - u0
Ql n 4 ~~.
-n'

d'où:

en posant:
d0' n
q>=d/x;n.
En remplaçant, dans l'équation (16), ).1 et Ut par leurs valeurs en
fonction de ). 0 ct de u 0 , on obtient:

(17)

Cette équation renferme encore les deux inconnues ). 0 et u0 : pour en


éliminer une, il faut recourir à l'équation du mouvement permanent
uniforme dans la conduite ). 0 • C'est l'équation (102) (*)qui se résume à
celle établie en commençant pour en tirer la valeur de h; on a donc :
4). 0 • u 0'
do (au0+bu 0 -J=Z0 -Z-h- g"
2
Remarquons que la conduite étant rectiligne et par conséquent à
pente uniforme, on a:

il en résulte:

si nous négligeons le terme~0:_à cause de son peu d'importance et afin


2g
de simplifier les calculs, nous tirons :
Ào h-Zo+Yo ( 1S)
Yo-Yl
---- 4 ( au +b u •)
0 0
L d0

(") Voir l'introduction de la Série D, Hydraulique appliquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 37
En remplaçant À0 par cette valeur dans l'équation (17) et en ordon-
nant par rapport aux puissances décroissantes de u0 , on obtient fina-
lement:
16 b'q/L
Uo4 _ __
d 0 d~

1-uoa l6ab~L(I1-cp)
dorlt
·[4b 4/J~· 16a'cpL
-uo- -d (Zt-Yo-h)+-d' (Zo-yt-h)----
J :::u. (19)
o d 0 d~
J
t

4a 4a(!)
-uo [ do (Zt-Y 0-h)+ d ' (Zo-y~-h)
1

- (Zo-Zt)( Yo L Yt )

cette équation du 4e degré s'abaisse d'un degré quand Zo=Z 1 ou quand


y0 =Y~> c'est-à-dire lorsque le niveau de l'eau est le même dans les
denx réservoirs ou si la conduite est horizontale. Nous reviendrons
plus loin sur les cas particuliers de ce problème.
Résolution des équations (18) et (19). - De l'équation (19), résolue par
ap proximations successives, on tire la valeur de uo que l'on reporte
dans l'équation (18) pour obtenir À0 •
Connaissant uo et Ào, on peut calculer toutes les autres quantités,
savoir u~o Àto Qo et Q~ et vérifier les calculs par la relation~ qui doit
Q~
être sati ~ faite.
La cote du 'Sommet de la colonne piésométrique en 0 peut se calculer
puisqu'on s'est imposé, pour ce point, la valeur de h et que la coteZ
de ce point a pour valeur (voir page 36):
z- (yo-y~)Ào
-Yo L ·

Application numérique du cas général. -Donnons-nous: L=5.000


m
mètres, do=Om,750, d~=Om,500,- 2,Zo = 40m,oo,z~=35m,OO,y 0 =15m,oo,
n
Y~=I2m,oo, h=lüm,oo.
Il en résulte:
do" n
<p=-dx -::::1,125.
~ m

l<:n remplaçant les lettres par leurs valeurs numériques et en effec-


tuant les calculs, l'équation (19) devient:
0,032G98u0 Lr0.0030704uo'-0,0819lu02-0,0037254u0-0,003= 0.
La cinq nième approximation donn e u0=I m5709 et la sixième uo=
1,57089; nous adoptons cette dernière valeur. Il en résulte:
),o= 3fi3Gm,9Q; d'où À1 = 5000-3636,90=1363 111 ,10 etu~=cpu 0 = Im,767l3.
La vérification des résultats obtenus ci-dessus se fait comme suit:

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38 PARTIE DIDACTIQUE
L'équation (102) (*)appliquée entre le réservoir B et le point 0, comme
nous l'avons fait entre A et 0, <lon ne :
Zt-Yt-h
À1 = - - - 1363m,lQ.
4 • Yo-Yl
-(au 1+btt·)+--
d1 L
Si, pour chaque portion de la conduite, nom calculons le débit par
seconde, nous obtenons:
Pour 1a condm'te d e A en 0, Q0:::;::7tdo' xuo . . . . . . . . . . . -= 0mc , 69 391'.v
4
.
Pour la condmte de Ben 0, Q~=
7t~·
4
-xut . . . . . . . . . . . . =0 ,34698
Débit total en 0, Q0+Q 1 •• , • • • • • • . . •• = l ,0 10()~{
m Q0 0,69395
Le rapport;=Q:;=o, =2, aussi approximativement qu'il con-
34698
Yient en pratique.
Cas particuliers. - 1° Supposons d0 =d1 et ~=1, ce qui donne cp=l.
n
L'équation (19) devient:
~. HWL . 32uvL ·[4b
uo'--p-+u 0 ·l ~+uo· d(2h+Yo+Yt-Zo-Zt)+y
I6a'LJI
( 0 0 0 0 ::::::0.
+vo ~:(2h+Yo+Yt-Zo-Zt)-(Zo-Z~)(Yo L Y..!.) )
Cette équation se r éso ut comme l'équation .-.;énérale (19), c'est-à-dire
par approximations successives.
2°Soitd0=d 1 ,~=1, Zo=Zt et yo=Yl· L'équ .i 0 i1 (lü) se réduit "t:
n
l6b2L , 32abL [Sb ,, l ~it1! LJ Sa
u03 ----::T'! +uo - - ,- +uo d-1_. ! +-y 0- Zo)+-,-, + -l (h + Yo-Z0 )= O.
uo 11o o ct ' co
Application numé1·ique du .2• ws pnrticulier. - Pro uons: L :: 40JQm , ù.=
d1=0,50,Zo=Zt=Z=40m, Y.=Y 1= 10m et h=lOm.
En résolvant la dernière des équations précédentes, on trouve u.=
1m,S7052; il en résulte Ào=200Qm,064, soit 2000 mètres en nombre rond
ou À0 =À 1- ~ . Ce résultat concorde avec les données de ce cas parti-
culier où les deux réservoirs sont placés dans les mêmes conditions.
On a donc u0=u~ et :
27tdo2
Qo+Qt=2Qo=- -uo=Omc,735 par seconde.
4
SIXIÈME PROBLÈME
Un rése~·voir A (fig. 9, pl. XVIII), dans leqtœl le niveau de l'eau est
maintenu constctmment à la cote de 20,mOO au-dessus dLt plan de com-
pamison XX', alimente une conduite cylind~·ique BCD dont le diamètre

l*l Voir l'introduction de la série D, Hydraulique nppiiquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 39
intérieur est de om ,250; sachant que le développement de cette conduite
est de 2200 mètt·es pour BC et de 1000 mètres pour CD et que les cotes
des points C et D att-dessus du plan XX' sont respectivement 15m, 00 et
5m,OO, on demande de déterminer quel doit être le débit pour que le
sommet de la colonne piésométrique en C soit à h 1=l m ,00 au-dessus de
ce point. En second lieu, on se propose de calculer le diamètre de cette
conduite pottr une dépense de 30 litres par seconde, avec la condition
qve, dans la section C, la p1·ession soit égale à la pression atmosphé-
rique . On déterminera dans les deux cas la cote du sommet de la colonne
piésométrique enD, à l'exb·ém?Ïé de la conduite.
Remarque. -Si l'on trace simultanément, par rapport au même plan
de comparaicson, le profil en lon g d'une conduite et la ligne passant par
les sommets des colonnes piésomêtriques aux divers points de cette
conduite, on aura deux lignes correspondant au régime que l'on veut
établir.
Dans ces conditions, il peut se présenter, comme en C pour la con-
rl.uite considérée, un point haut ol! l'air dissous dans l'eau tendra ù
s'accu muler. Il y a alors deux cas à distinguer :
ro La ligne de s sommets des co10nnes piésométriques est, en tous
les points, plus élevée que le profil de la conduite, par suite la pression
du liquide est partout supérieure à la pression atmosphérique; si, pour
une cause quelconque, l'air s'accumule en ce point haut, l'écoulement
n'est pas arrèt.é complètement, mais le régime permanent, tel que nous
l'avons supposé établi, n'existe plus, et pour qu'il se rétablisse il faut
placer au point considéré un appareil purgeur permettant à l'air ren-
fermé dans la conduite de s'échapper dans l'atmosphère. Ce cas se pré-
sente dans certaines conduites de refoulement, c'est-à-dire dans les
tuyaux par lesquels les pompes des machines élévatoires refoulent
l'eau dans le réservoir de distribution.
2° La li gne des sommets des colonnes piésométriques passe, en cer-
tains points, au-dessous du profil de la conduite; il en résulte qu'en
ces points la pression du liquide est inférieure à la pression atmosphé-
rique; par suite, l'air dissous dans l'eau tend à se dégager pour se
rassembler aux points dont il s'agit ; c'est ce qui a lieu dans les siphons et
dans quelques conduites de distribution mal établ ies et destinées à
franchir ll's points culminants du réseau de la canalisation: ce déga-
gement d'air arrète l'écoulement.
S'il s'agit d'un siphon, le régime ne -peut être rétabli qu'à l'aide d'un
moyen mécanique analogue à une pompe permettant d'enlever l'air à
mesure qu'il se dégage.
S'il s'agit d'une conduite de distribution dont tous les points sont,
par conséquent, en contre-b as du niveau de l'eau dans le r éservoir, le
régime est intermittent; l'écoulement de l'eau se trouve diminué par
suite du dégagement de l'air aux points considérés de la conduite; de
ce fait r ésulte un e dim inuti•m dans le débit et la rupture de la colonne
liquide, c'esf-à-dire que près et au -delà des points culminants, le tuyau
n'est plus complètement r empli par le liquid e. Il faut absolument
éviter d'établir une conduite de distribution dans ces conditions.
Le problème que nous avons à résoudre nous impose précisément,
comme condition de fonctionnement, que la pression au point C soit
égale à la pression atmosphérique ou qu'elle lui soit supérieure.
1o Ca /cul du débit de la condutte, pour que le somme t de la colonne piéso

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40 PARTIE DIDACTIQUE
métrique soit Z1+h1 au point C. - Il faut appliquer l'équation (102) (*)
entre le niveau N dans le réservoir et la section en C. Dans cette équa-
tion, nous avons uo=:o, p0=pa (pression atmosphérique); u 1=u (vitesse
dans la conduite); P1=Pa+oh1; ~= ~-(au+hu2), L étant la longueur de
4

u'
de BC et d son diamètre ; 8a=4g ; enfin toutes les autres pertes de
charge sont nulles.
L'équation (102) devient donc:
u• 4L u2
Zo::::: -+h~+Z 1 +-:r(au+btb')+-;
2g u 4g
d'où:
-+- +-4La
3 4Lb)
( 4g d ~b2
a-u-(Zo-Zt-h )-o 1 -,

équation complète du second degré, qui donne:

-4La ±· /e l .a)2+4(~+4Lb)czo-z~-h~) -
u- d V a 4g d · c2o)
2 (~+4Lb)
4g d

La vitesse u étant essentiellement positive, le radical doit être pris


seulement avec le signe+· En outre, pour que la vitesse soit positive
4
il faut que le radical soit plus grand que ~a , c'est- à- dire qu'il
faut:
4 (~+ Lb)(zo-Zt-ht)> o •
4
4g a '
d'où Z0-Zt-ht >o ou Zo > Zt+h~o condition nécessaire pour que l'écou-
.lement puisse se produire.
En appliquant l'équation (20) aux données du problème, il faut y
faire Z=20m, Zt=l5m, h1=lm,oo, L=2.200 mètres et d:::::Qm,25. Il en
résulte u=Om ,547716.
On en conclut:

Dans ces conditions, la conduite étant cylindrique, le diamètre


constant jusqu'enD, la hauteur de la colonne piésométrique enD sera
égale à celle du point C diminuée des frottements de l'eau dans la con-
rl uite CD, c' est-à~dire:

en appliquant les données qui sont : L1:::::1.000 mètres; d:::::0,250 ct


u=0,547; on a pour cote Z2+h2 en D :

(*)Voir l'introduction de la série D, llydraulique etppliquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUF:E 41
4000
Z2+h~l6- ,
0 25 (au-t-bu2)=:16-l,822=14m,l78.
2o Calcul du dietmètre de la conduite pour que la dépense soit de 30 litres
par seconde et que la p1·ession en C soit égnle à la pres.sion atmosphériqzte. -
Jl suffit d'appliquer l'équation (7 bis) dans laquelle on fera H=20,00-
l5,00=5m ,OO; Ài =2,200 mètres; Qi=Omc030; n=l, À,=Àa . .. =Àn=O etQ 2
=Q 3 ••• =Q,.=o; en outre, il faut remarquer qu'il n'y a pas de change-
ment brusque de direction et que, par conséquent, (n+1) se réduit à
(n+l). L'équation (7 bis) devient donc:

64b~t\=:o.
7t

La résolution, par approximations successives, donne d 1= 0,2496.


Le diamètre immédiatement supérieur que l'on rencontre dans le
commerce est d~0,250; c'est celui que nous adopterons.
L'excès de pression en C sur la pres:->ion atmosphérique sera:
4À1 • 1,50u2
h1 ~Zo-Zi-d(au+bu·)-2g'

4Q
et en remplaçant u par sa valeur u= -., on a:
7td
4Àt
d(au+bu')::::4,9415
v}
1,509=0,0285
-g 4,9760

Par suite, l'excès de la pression dans la conduite sur la pression


atmosphérique est donc lt 1=:5m ,000-4m976::::0,024.
Puisque le diamètre de la conduite e:>tconstant jusqu'enD, on obtien-
dra la cote du sommet de la colonne piésométriq ue en D en retranchant,
de la cote au point C, la perte de charge concspondant aux frottements
dans la conduite Ç D, c'est- à-dire:

4Xl000( +b 2)-2m 249


~=0,250 au u - ' .

La vitesse est la même que dans la conduite BC; donc:


4X0,03
u= Om,5477.
7tX0,252
La cote du sommet de la colonne piésométrique en C est de:
Z1+hl=l5+0,0?4-= l5m,o24;
la cote du sommet de la colonne piésométrique enD sera donc de:
l5m,024-2m,249=12m,775.
Dans ces conditions, la pression dans la conduite sera partout supé-
rieure à la pression atmosphérique et l'écoulement de l'eau sera continu.
Pour faciliter les calculs relatifs aux pertes de charge, nous avons
dressé les tableaux suivants:

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TABLE RELATIVE A LA FORMULE DE PRONY t)
L
~=4 2
71 cau+bu ).

VITESSE u2 VITESSE u.2


4(au+bu2) u 4(au+bu2)
1' 2g 2i
= - - -·

0 0 0 0,410 0' 0002 50·1 000 0,008 15fi


0,01 0,0000 008 312 0,000 005 0,41 0,0002 623 672 0,008 569
0,02 0,0000 019 40S 0,000 0~0 0,42 O,OOO:l 746 ·128 0 OU8 992
0,03 0.0000 033 288 0,000 046 0,43 O.OOO:l R7 1 368 0,009 ~25
0,04 o,oouo 049 952 0,000 082 0,44 O,OOO:l 999 392 O,UO\J 8ti!J

o,o.:> 0,00, 0 069 400 0,000 127 o,.t:~r.; 0,0003 130 200 0,010 323
0,06 0,0000 091 632 0,000 181. o,46 0,0003 263 792 0,010 7SG
0,07 0.0000 116 618 0,000 250 0,47 0,0003 400 168 0,011 260
O,OS 0,0000 144 448 0,000 326 0,48 0' 0003 539 328 O,Oll 745
0,09 0,0000 175 032 0,000 413 0,49 0,0003 681 272 0,012 23U

O,IO 0,0000 208 400 0,000 509 o~:;o 8 '0003 1'26 000 0,012 743
0,11 0,0000 244 552 0,000 616 0.51 0,11003 lli3 512 0,013 258
0.12 0,0000 283 488 0,000 733 0,52 0,0004 1 ~3 S08 0,013 784
0,13 0,0000 325 20S 0.000 860 0,53 0,0004 276 888 0,014 319
0,14 0,0000 369 712 0,000 998 0,54 0,0004 432 75':!. 0,014 S64

0,1:>: 0,0000 417 000 0,001 146 o,:;:-; 0,0004 59 1 400 0,015 419
0,16 0,0000 467 072 o.oo1 ::o1 0.5G 0,0004 752 832 0,015 9S5
0,17 0,0000 519 9~8 0,001 472 0.57 0,0004 9 17 018 0,016 562
0,18 0,000(1 575 568 0,001 650 0,38 0,0005 084 0~8 0,017 148
0,19 0,0000 633 992 0,001 839 0,59 0,0005 253 832 0,017 744

o,~o 0,0000 695 200 0,002 039 0,60 0' 0005 426 400 0.018 3:;1
0.21 O,OLOO 759 192 0,002 21R 0.61 0,0005 601 7~2 0,018 968
0,':!.2 0,0000 825 96~ 0,002 4H7 0,62 0,0005 779 888 0,019 595
0,23 0,0000 895 528 0,00~ 697 0,63 0,0005 960 sos 0,020 232
0,24 0,0000 967 872 0,002 93G 0,61. 0,0006 144 512 0,020 879

0,'2 ::.; 0,0001 043 000 0,003 186 o,o::; 0,0006 331 000 0,021 537
0.26 0,0001 120 912 0,003 ~.4G 0,66 0 '0006 520 272 0,022 201
0,27 0,0001 20 1 608 O,OO:l 716 0,67 0,0006 712 3~S 0,022 882
0,2S 0,0001 285 088 0,003 997 O,f\8 0,0006 907 168 0,023 571
0,29 0,0001 371 352 0,00:1 287 0,69 0,0007 104 792 0,024 269

0,30 0,0001 460 400 O,OOi 588 0.7'0 0,0 07 305 200 0,024 977
0,31 0,0001 552 232 O,OOi S98 0,71 0' 0007 508 31l2 0,025 696
0,32 0,0001 6i6 S48 0,005 219 0, 72 0.0007 714 3fi8 0,026 425
0,33 0,0001 74i 248 0.005 551 0,73 0,0007 923 1'!8 0,027 16>
0,34 0,0001 844 432 0,005 893 0,74 0,0008 134 672 0,027 913

0~34': 0,0001 947 400 0,006 245 o, 7:: 0,0008 349 O<•O 0,028 673
0,36 0,0002 053 152 0,006 607 0,76 0,0008 566 11:2 0,029 4i2
0,3 7 O,OOO:l 161 688 0,006 979 0,77 0,0008 7S6 oos O,OJO 222
0,38 0,0002 273 oos 0,007 361 O,'i8 0,0009 008 688 0,031 013
0.39 0,0002 387 112 0,007 754 0, 79 0,0009 234 152 0,031 813
1

- 1

(*) Voir la l" introduction de la série D, liydmulique appiiquee.

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TABLE RELATIVE A LA FORMULE DE PRONY 43

VITESSE u2 ViTESSE u2
u 4(au+bu2). u 4(au+bu2).
2,q 2g
--- ---
o,so 0,0009 462 400 0,032 623 1,30 0,0024 424 400 0,086 146
0.81 0,0009 693 432 0,033 443 1,31 0,0024 794 632 0,087 470
Q,e2 0,0009 927 248 0,034 274 1,32 0 0025 167 648 0,088 817
0,83 0,0010 163 818 0,035 115 1,33 0,0025 543 448 0.090 168
0,84 0,0010 403 232 0,035 967 1,34 0,0025 922 032 0,09'1 529
o,s s 0,0010 645 400 0,036 828 1,3S 0,0026 303 400 0,092 900
0,86 0,0010 890 352 0,037 700 1,36 0,0026 687 552 0,094. 281
0,8i 0,001 ·1 138 088 0,038 582 1,37 0,0027 074 488 0,095 673
0,88 0,0011 388 608 0,039 474 1.38 0' 0027 464. 208 0,097 075
0,89 0,00 11 641 912 0,040 376 1,::l9 0,0027 856 712 0,098 487

o,oo 0,0011 898 000 0,041 289 1,40 0,0028 252 000 0,099 909
0.9 1 0,0012 156 872 0,042 215 1,41 0,00~8 650 072 0;10 1 341
0,92 0,00'12 418 528 0,043 144 1,42 0,0029 050 928 0,102 784
0.93 0.0012 682 968 0,044 087 1,43 0,002Y 4.54 ê>68 0, 10.t 237
0,94 0,0012 950 192 0,045 041 1,44 0,0029 860 992 O,t05 699
o,o:,; 0,00 13 220 200 0,04G 004 1,4S 0,0030 270 2('0 0 107 173
0,96 o. 00 13 4.92 992 0,046 978 1,46 0.0030 682 192 0 108 656
0.97 0,0 013 768 568 0,047 961 1,47 0,003 1 096 968 ù --11G 149
0,98 0,00 14 046 928 0,048 955 1,48 0,003 1 514 528 •),1'11 653
0, 99 0, 001 4 328 072 0,049 959 1,49 0,0031 934 872 0,1'13 167

1,00 0,0014 G12 000 0,050 974 1,:,;o 0,0032 358 000 0,114691
1,01 0.0014 898 712 0,051 999 1,51 0,003'2 783 912 0,116 ~~5
1,02 0.0015 188 208 0,053 033 1,52 0,0033 212 608 0,117770
1,03 O. GO15 480 488 0,055 078 1,53 O,OOB3 644 088 0,1 19 325
1,04 0,0015 775 552 0,057 133 1,54 0,0034 078 352 0,120 890

1,0tl 0,0016 073 400 0,056 199 1 ~:;;_; 0,0034 515 400 0,122 46:>
1,06 0,0016 374 032 0,057 274 1,56 (1,0034 955 23<! 0,124 050
1.07 0,0016 677 448 0,058 360 1,57 0,0035 397 848 0,124 645
1,08 0,0016 983 648 0,059 456 1,58 0.0035 843 248 0,127 25 1
1,09 0,0017 292 632 0,060 562 1,59 O,U03G 291 432 0,128 867

1,10 0,0017 604 400 0,061 678 1,60 0,0036 742 400 0,130493
1,11 0,0017 9,18 952 0,062 805 1,61 0,0037 196 152 0,132 1~9
1,12 0,0018 236 288 0,063 942 1,62 0,0037 652 688 0,1 33 7ï6
1,13 0,0018 556 408 0.065 088 1,63 (1,0038 112 OU8 0; 135 4.33
1,14 0,0018 879 312 0,066 246 1,64 0,0038 574 112 0,137 099

1 '1~ 0,0019 205 000 0.067 413 1 ,6~ 0,0039 039 000 :l.138 776
1,16 0,001!1 533 472 0,068 590 1,66 0,0039 506 672 0,140 46.t
1'17 0,0019 864 728 0,069 778 1.67 0,0039 977 128 0,142 161
1,18 0,0020 ·198 768 0,070 976 1,68 0,0040 45(· 368 0,143 868
1,19 0,0020 535 592 0,072 184 1,69 0,0040 926 392 0,145 586
1,20 0,0020 875 200 0,073 402 1,7'0 0,0041 405 200 0,147 314
1,21 0,0021 217 592 0,074 631 1,71 o.oott 886 792 0,149 053
1,22 0.0021 562 868 0,075 870 1 '72 0,0042 371 168 0; 150 801
1,23 0,0021 910 728 0,077 118 1'73 0,0042 858 328 0,152 560
1,24 0,0022 26 1 472 0,078 377 1, 74. 0,0043 348 272 0,154 328
1,2:: 0,0022 615 000 0,079 647 I,')" O 1),0043 84 1 000 0,156 107
1,26 0,01122 97 1 312 0,080 926 1 '76 0,0044 336 512 0,157 896
1,27 0,0023 330 408 0,082 216 1, 77 o ,oo44 834 sn8 0;159 695
1,28 0,0023 6D2 288 0,083 516 1,78 0,0045 335 888 0;161 505
1,29 0,0024 056 952 0,084 826 1, 79 0,084::> 839 752 0,163 325

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44 PARTIE DIDACTIQUE

VITESSE ua VITESSE u2
u 4(au+bu2) J(au+bu 2 )
2g u 2g
--- ---
1.80 0,0046 346 400 0,165 155 I,90 0,0051 566 000 0,184 016
1,R1 0,0046 855 832 0,166 995 1,91 0,0052 103 2ï2 0;185 958
1.82 0,004 7 3fi8 048 0,168 846 1,92 0,0052 643 328 0,187 910
1,83 0,0047 883 048 0170 706 1,93 C,0053 186 168 0,189 872
1,84 0,0048 400 832 0,1i2 577 1,94 (),0053 731 792 0,191 845

I,SH 0,0048 921 400 0,174 458 I,9H 0. 0054 280 200 0,193 828
1,86 0,00<1.9 <1.<1.4 752 0,176 349 1.96 0,005-' 831 392 0,195 821
1,87 0.00<1.9 970 888 0,178 250 1.97 0,0055 335 368 0,197 824
1,88 0,0050 499 808 0,180 162 1,98 0,0055 942 128 0,199 837
1,89 0,0051 031 512 0,182 083 1,99 0,0056 561 672 0,201 861
2,00 0,0057 064 000 0,203 895

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TABLE RELATIVE A L'EMPLOI DE LA FORMULE DE DARUY (•)
4L _ •
Ç=dblu".

VALEUR DE
DIAMÈTRES
bl=0.000507+0 00000647 4bj
.t= 2r r
d

mètres
0,040 0,0008 3050 0,083 050
0,050 0,0007 6580 0,060 264
0,060 0,0007 2267 0,048 178
0,070 0,0006 9186 0,039 535
0,080 0,0006 6875 0,033 438
0,090 0,0006 5078 0,028 924
0,100 0,0006 3640 0,025 456
0,125 0,0006 1052 0,019 537
0,135 0,0006 0285 0,017 862
0'150 0,0005 9327 0,015 821
O,I7" 0,0005 8094 0,013 279
0,1 90 0,0005 7511 0,012 108
0,200 0,0005 7170 0,011 434
0, 225 0,0005 6451 0,010 036
0,250 0,0005 5876 0,008 940
0,27N 0,0005 5406 0,008 059
0, 300 0,0005 5013 0,007 335
0, 325 0,0005 4682 0,006 730
0, 350 O,o005 4397 0,006 217
0, 400 0,0005 3935 0,005 394
0.4NO 0,0005 3576 0,004 762
0, 500 0,0005 3288 0,004 ~63
0 ,550 0,0005 3053 0,003 858
0,600 0,0005 2857 0,003 523
0, 700 0,0005 2549 0,003 003
o.~oo 0,0005 2318 0,002 616
0,900 0,0005 2138 0,002 317
1,000 0,0005 1994 0,002 080
1,100 0,0005 1876 0,001 886
1,200 0,0005 1778 0,001 726

(*)Voir la. Ir• introduction de la. série D, Hydraulique appliquée, p. 68.

Paris. -lmp. E. l3emard & Gi• , 75 et 77, rue Lacondaminc.

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PARTIE DIDACTIQUE

Sér ie D. - I-IYDRAULIQUE APPLIQUÉE

PROJET No 2
CRlhTION D'UNE CHUTE D'EAU; CONSTRUCTION DE SES OUVRAGES
RÉGULATEURS ET DES CANAUX D'ARRIVÉE ET DE FUITE DE L'USiNE UTILISANT
CETTE CHUTE.

MÉMOIRE

PROGRAMME

on donne les profils en long et en travers d'une portion d'un cours


d'eau sur lequel on se propose de créer une chute destinée à faire mou-
voir une usine (voir la planche XXII).
On connaît le profil longitudinal de la surface du courant pour les
crues ordinaires et pour l'étiage.
L'usine dont, d'ailleurs, on n'a pas à s'occuper ici, devant être éta-
blie sur la rive gauche du cours d'eau, les canaux d'arrivée et de fuite
seront construits sur cette rive.
La hauteur de la retenue produite par le barrage sera fixée de telle
sorte que, même dans les crues ordinaires, cette retenue n'oc-
casionne aucun remous ou regord dans la section transversale ou
profil en travers no 1.
Le seuil des vannes de décharge contiguës au barrage ou déversoir
sera établi au même niveau que le fond du lit de la rivière et l6ur
crète sera arrasée à la même hauteur que le couronnement du barrage,
qui forme déversoir de superficie .
Si les calculs montrent que la hauteur de la retenue peut être plus
grande dans les crues ordinaires qu'à l'étiage, on se bornera à établir
la crète du barrage à la hauteur de la retenue d'étiage, de telle sorte
que, pendant les crues ordinaires, l'eau passera par des us le barrage,
ce qui permettra de réduire le débouché, c'est-à-dire la section des
vannes de décharge. Dans le cas contraire, le débouché des vannes de
décharge devra être tel que ces vanne~ puissent dépenser, en les sup-

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50 PARTIE DIDACTIQUE
posant levées au-dessus de la crète du barrage, tout le débit de la
rivière dans les crues ordinaires.
On admettra que toute la puissance de la chute à l'étiage doit être
utilisée pour faire mouvoir l'usine et que dans les eaux moyennes, la
la réduction de la chute, s'il y en a une, sera compensée parun plus
grand débit des récepteurs hydrauliques de l'u sine. Les canaux d'ar-
d'arrivée et de fuite seront établis pour satisfaire à ces deux condi-
tions.

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CHAPITRE PREMIER

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

Le problème à résoudre consiste donc à recueillir une certaine por-


tion de la pente existant à la surface de l'eau entre les profils n° l et
no ll qui limite nt la propriété, en amont et en aval (voir pl. XXII,
fig. J• e), de façon à créer une chute dont la puissance pourra être
utilisée pour faire marcher une usine quelconque. A l'inspection
des pro fils en lon g représentés fig. 2' (pl. XXII), on voit qne s'il était
possible de recueilir ou r amasser sur un même point, toute la pente
entre les deux profils extrêmes, la chute serait: à l'étiage, gm,8l6-
5m,S02=3m,l4, et dans les crues ordinaires, gm,336- G,4J2=2m.884 .
Les profils en travers ne sont pas dessinés, sur la plancheXXl 1à la
même échelle pour les hauteurs et pour les largeu rs, de sorte qu'ils
sont déformés ; cela a été nécessité par les dim ensions limitées de la
feuille de papier, mais il est plus commode, pour l'étude du barrage et
les calculs que cette étude nécessite, de dessiner ces profils à la même
éehelle pour les deux dimensions.
Examen du profil en long rlu lit du cours d'eau (voir la fig. 28 de la
planche XXII).
La pente du fond du lit e:>t variable dans les différents intervalles
comme on le voit à l'in spection du tableau ci-dessous :

INTERVALLES PE:'<TE DU LIT PAR MÈTRE COURANT


1

0.:220 -
41 ,n = o,OOJ3
entre les profits 1 et 2
0. 215
- - 2 et 3 3tl, 10= 0,0056
- 0,035
- - 3 et 4 45 , 'LU =-0,0007
- - 4 et 5 0,510
5:2,90 = 0,0096
- - 5 et 6 0,467
55,60 == 0,0084

- 0,268
- 6 et 7 56,70 = 00,047
0,680
- - 7 et 8
59 t>O = 0,0114
- - 8 et 9 0.330
4(i,35 = o oo-1
>
1

;
0,03l:)
- - 9 et 10 39,78 = 0,00095
0 241
- - 10 et 11 •
45,00 -- 0' 0053

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52 PAR riE DIDACTIQUE
Atnsi la pente au fond du lit varie de -0,00077 à 0,0114 par mètre. Le
lit présente donc des pentes variables et une contre- pente.
On voit d'ailleurs que l'on a à faire à un cours d'eau a régime tor-
rentiel (*).

(**)Voir la 3• introdrrction de la s érie D, pa.ge 130.

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CHAPI'flΠ1J

DÉll!T DU COURS D'EAU

Il se ùéduit de l'équation (130), (*)que nous reproduisons ci-dessous.

La connaissance des profils en long et en travers permet de calculer


les sections et de mesurer les périmètres mouillés, dans le cas de l'é~
tiage et dans le cas des crues ordinaires.
On peut alors pour cl.laq ue profil dom1é, ranger les calculs à effectuer
conformément aux deux tableaux qui suivent:

Calcul de~ pour l'étiage


03

• x
N• du 1 0 x Q3
~ 1 1

4,65 x 0,41 = 1,9065 9m,31 log x = 1,42292


10,41 .
3,25 x 0,521 = 3,0225 6 ,50 3 log~= 2,9521:! 1
1
2,15 °·
52
x 1l 0,53i-
1 -2 •2575 4 ,30
log \ = 2,47011
5t>( -2 2707 0
2,61 x 1°·
10,3!1\ - '
5 ,22
0,55 x 0,34 = 0,1870 1 '15 ~~3 = 0,0295·?
0 = \)m:l ,()l[!cl x= 2{itn,4t)
=
l log Q 0, 98427

(*) Voir la 2• introduction de la série l>, lfydraulique appliquée.

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54 PARTIE DIDACTIQUE

Calcul de X pour les crues ordinaires.


03

N• du 1.
profit 0 x na
- = 9m2,6452 =
0 26m,4S log x 1,40273
x 0,43 = 0,3569
0,830 1 ,02 3log 0 = 4,16616
x_---,-
0,500 x 1
52
°·
1 - 0' 4750
10.431-
1 ,74
1 ,15
log ua- 3,31ti57
1
0,26 x 1"',ÜÜ = 0,2600
0,52 x 26,112 = 13.7384 6- 3 = 0,002073
0 =
2!1,11745 X= 30m,3\J
log D= 1,38872

Nous n'avons indiqué le détail des calculs que pour cette 1"" sec-
tion transversale; en procédant de la même manière pour les autre~.
nous avons obtenu les résultats inscrits dans les colonnes du tableau
ci-dessous,

NUM~IIOS
ÉTIAGE CRUES A ÉTIAGE
des
0 L 0 1. /.
profils /. [p of
- 1
1 1

1 9m 2,6442 2(im,48 0,02952 2!1m2,4745 3Qm,39 0,002073


2 8 ,4520 28 ,03 0,04642 28 ,0983 33 ,18 0,001496
3 8 ,8945 26 ,06 0,03703 20 ,0350 27 ,G3 0,003450
!1 6 ,4655 22 ,04 0,08160 14 ,3493 23 ,50 0,00ï953
5 5 ,5905 20 ,26 0,11590 13 ,9245 22 ,00 0,0081'19
6 5 ,1165 23 ,13 0,17270 19 , 1350 25 ,26 0,013605
7 3 '1370 14 ,24 0,!16130 10 ,6882 15 ,56 0,012795
8 3 ,6450 11 '78 0,24330 12 ,3930 13 ,80 0,007250
9 5 ,2150 12 ,34 0,03701 12 ,6950 16 ,52 0,008075
10 4 ,4690 13 ,87 0,15540 13 ,5108 17 ,31 0,007018
Il 2 ,7240 9 ,57 0,!1735 10 ,1990 13 ,81 0,01302
1

Les valeurs inscrites dans le tableau qui précède serv iront à l'appli-
eation de l'équation(l30).Pour résoudre cette équation, il faut considérer
au moins trois profil:; consécutifs afin de pouvoir calculer, parapproxi-
nation, l'intégrale du dénominateur; en d'autres termes, il faut consi-

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 35
dérer une portion du cours d'eau comprenant au moins trois profils
transversaux, et la choisir dan s une partie à peu près rectiligne et
dans l'étendue de laquelle le profil transversal ne présente pas de va-
riations brusques. Si l'on se bornait à applhuer l'équation (130) à une
seule portion ainsi choisie, on s'exposerait à trouver pour le débit Q
une valeur notablement trop grande ou trop petite; il est donc très -
important d'examiner avec attention quelles sont les trois ou quatre
portions du cours d'eau auxquelles il convient d'appliquer le calcul,
afin que la moyenne des ré sultats obtenus fourni sse pour Q uito rulour
sinon rigo ureuse, ce qui n'est pas po ss ible, mais suffisamment appro-
chée. Afin que le lecteur soit édifié bien complètement sur la façon de
procéder, nous avons multiplié les calculs au delà de ce qui est néces-
saire pour la pratique.
Nous considérons d'abord l'intervalle compris entre les profils 1 et
3(voir pl. XXII).
On fait. à cette premièt'e portion, l'application de l'équation (130) en
suivant,pour la commodité des calculs, l'orùre que nous al~ons indi-
quer. Pour la valeur du t erme:

i 1 faut se reporter au tableau de la page 54 et prendre pour Oo la valeur


de 0 dans le profil no 1 et pour a~ la valeur de Q dans le profil no 3. -
En considérant d'abord les nombres r elat ifs à l'étiage , on a:

1
N's des 1 1
profits
log O.t2 log 02
•• t 0~2
log n 02 Jo"' __!__
"Qo2
-1
Qo:J 2~ (o
1
o~")
- - --
12 -

- - -
1à3 1,89826 2,10174 0,01264 1,96854 2,03 146 0,01075 0,050\Ji5 X O,OOl SV ,
1
=0,000096

et, en procédant de la même manière pour les autres inte rvall es, on
peut dresser le tableau ci-dessous :

Intervalles l (-l -
Valeurs de- -1 )
2g Qt2 Oo2
à l'étiage
1 à 3 0,000,096.
2 à 4 0,000,505.
3 à 5 0,000,987.
4 à 6 0,000,728.
5 à 7 0,003.549.
6 à 8 0,001,890.
7 à 9 - 0,003,306.
8 à 10 - 0,001,285.
9 à 11 0,004,995.

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56 PARTIE DIDACTIQUE
En opérant de même avec les nombres relatifs aux crues ordinaires,
on obtient:

Valeurs de -l ( - l - -1 )

-----
Intervalles

1 à 3
2g Ql2
pendant les crues ordinr•s
------
0,000.042.
Oo2

2 a 4 0,000,183.
3 à 5 0,000,136.
4 à 6 -0,000,108.
5 à 7 0,000,184.
6 à 8 0,000,193.
7 à 9 -0,000,177.
8 à 10 -0,000,053.
9 à Il 0,000,174.

Calcul du terme:

Nous admettrons que h1 reste constant et égal à 0,0004, bien qu'en


réalité il varie avec la forme et la pente du lit, mais les variations
de ce coefficient sont faibles, dans les limites où les calculs dont
nous nous occupons ici peuvent être faits avec q11elque sécurité, et
l'hypothèse que nous faisons ainsi sur la valeur de h1 a le grand avan-
tage d'abréger ces calculs en les simplifiant.
Il faut encore se reporter au tableau de la page 54 et ordonner les
calculs conformément à ce qui suit.

Calcul de J 81

so Os
.!:..ds pour l'étiage:

N•• des
profils
DISTANCE
entre les
RÉSOLUTION DE L'INTÉGRALE
par la ifs!"Qsbl ds
so
X

-
profils extrêmes PORHULB DB .IMPSON

41m,27
1à3 38 ,10
79 37 0 0004
' X ' [o,02952 + o,o3703 +4 X o,o46u] = 0,001334
3 X2

79 ,37
1 1

On calcule de cette facon les différentes valeurs inscrites da:as le


tableau ci-dessous. ·

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 57

Intervalles Valeurs de js .!::..g a b às


1
so
1

à l'Étiage

1 à 3 0,001,334.
2 à 4 0,001,533.
3 à 5 0,003,1:-:15.
4 à 6 O,OC5,193.
5 à 7 0,010,494.
6 à 8 0,017,517.
7 à 9 0,010,737.
8 Èl 10 0,004,288.
1 ii Il 0,006,681.
5
1
On dresse un tableau anal0gue pourles valeurs def l b1ds dans les
s Q3
0
crues ordinaires.
81
Intervalles Valeur dej f;i 1ds
so "
dans les crues ordin"'

1 à 3
------
0,000,0608.
2 à 4 0,000,1291.
3 à 5 0,000,2838.
4 à 6 0,000,3194.
5 à 7 0,000,2649.
6 à 8 0,000,4805.
7 à 9 0,000,3518.
8 à 10 0,000,2673.
9 à Jl '0,000,2779.

A l'aide des valeurs précéd&mment trouvées pour les 2 termes :

on calcule les valeurs correspondantes de Q (équation 130).


Pour plus de simplicité, repré;;entons le dénominateur de la valeur
de Q2 par B, nous aurons Q2 =~ (*); d'où Q.

On dispose les calculs comme l'indique le tableau suivant :

(•) Rappe lons que y représente la différence des niveaux de la surface libre de
l'ean dans les deux sections Q 1 et 0~.

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58 PARTIE DIDACTIQUE

N' 5 des B IogQ2= !ogy-IogB 1


profils y logQ=ylogQ2 Q

--
8, 316 O,OOOOC•6 log Y-= 1,61805

1à3 8, 401 0,0()133!1 log B :::::: 3,'15534 1,23136 l7m3,303fi


om,4t5 0,001430 2,4f:i27J

En procédant de la même manière pour les autres intervalles,


on obtient le tableau ci-dessous des valeurs du dP.bit Q dans les
différents intervalles pour la période d'étiage.
Intervalles Valeurs de Q à l'étiage
I.-1 à 3 l7m 3 ,036.
II.-2à 4 12, 753.
III.- 3 à 5 ll, 811.
IV.- 4 à 6 12, 377.
v.- 5 à 7 6, 433.
VI.- 6 à 8 6, 647.
VII. - 7 à 9 10, 245.
VIII.- 8 à lü 10, 765.
IX.- 9 à ll 5, 93::l.
On remarque que certains des résultats précédents diffèrent notable-
ment entre eux, tandis qu'en réalité le débit est le même dans toutes les
sections; ces anomalies proviennent :
loDes erreurs qui peuvent avoir été commises dans les nivellements
et le rele"é des profils transversaux;
2" De ce qu'il e~tmatériellement impossible de relever en même temps
tous les points du profil longitudinal et que, pendant les opérations
sur le terrain, le débit du cours d'eau peut varier ;
3° De ce que, dans un cours d'eau à régime torrentiel, la forme et la
section du lit changent fréquemment, et que des changements de cette
nature peuvent survenir pendant le relevé des profils tranversaux,
relevé · qui ne peut se faire en même temps sur tous les points à la
fois.
4° De ce que la méthode de Simpson employée pour le calcul du
t erme

n'est qu'approximative.
C'est en raison de ces diverses causes d'erreurs qu'il ne faut tenir
com pte que des résultats qui concordent suffi~amment entre eux, c'est-
à-dire des résultats obtenus sur des portions du cours d'eau dans l'é-
tendue desquelles la section varie peu de forme et de dimensions. On
peut, n'aill eurs, combiner autrement que nous venons de le faire les
intervalles à considérer, et, comme exemple, nous joignons aux résul-
tats précédents les débits à l'étiage calculés entre les sections 2 et 6
et entre les sections 4 et 8. Dans ces deux intervalles, le profil trans-
versal ne présente pas de variations brusques et les distances entre les
profils sont à peu près égales.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 59
Distance entre Valeurs de Q
Intervalles les profils extrêmes à l'étiago

I'.-2à6 191 m,so 13m 3,8 JO.


II'.- 4 à 8 224 70 gm3,366.
Pour trouver le débit réel à l'éti age , nous avons pris la moyenne des
valeurs de Q obtenues pour les intervalles VII et VIII qui diffèrent peu
l'une de l'autre, et pour les intervalles l' et Ir, cette moyenne est:
10,245+ 10, 765+ 13,820+8,366
Q= 4 -

=IOmasoo, que nous adoptons pour le débit du cours d'eau à l'étia~~e.


Nous avons calculé de la même manière le débit du cours d'eau pell-
dant les crues ordinaires dans les intervalles suivants.
Valeurs de Q pendant les
Intervalles crues ordinaires

1.-l à 3 70m3,7lO.
li.- 2 à 4 44, 930.
III.- 3 à 5 37, 640.
IV.-4 à 6 56, 500.
v. -5 à 7 37, 910.
VI.- 6 à 8 32, 200.
Vli.-7 à. 9 37, 61::l3.
VIII. - · 8 à 10 47, 173.
IX.- 9 à ll 28, 965.
l'.- 2 à 6 50, 848.
II '. - 4 à 8 39, 540.
Pour trouver le débit réel pendant les cru es ordinaires, nous avons
pris la moyenne des valeurs de Q calculées pour les intervalles
lii, V, VII et Il', soit :

Q - 3.: . .7. :. .,6.: . .4..:..0...!.+_3__:.7,_91_0....!+:-3..:..7':_66_3_:+_3_9.:.._,5_40


- 4

OU Q = 38m3 ,200.
que nous adoptons pour le débit de la rivière dans les crues ordinaires.

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CHAPITRE III

NOUVEAUX PROFILS EN LONG DE LA SURFACE DE L'EAU APRÈS L'ÉTADLJSSEMENT

DU BARRAGE.

La forme du profil en long s'obtient en résolvant l'équation (132) (*)


que nous reproduisons ci-dessous :

cette équation donne la différence entre deux ordonnées consécutives


de ce profil en long.
La création du barrage ne devant produire aucun remous dans la
première section d'amont (profil n• l) afin de satisfaire à la condition
imposée dans le programme, il faut que la cote de la surface de l'eau
dans ce profil soit, après l'établissement du barrage, la même qu'avant
sa construction.
Appliquons l'équation générale (132) au premier intervalle compris
entre le profil n• l et le profil n• 2; eile donne :

Comme on ne connaît à priori ni Y2, ni 02, ni x2. cette équation ne


peut se résoudre que par approximations successives.
Pour cela, nous sopposerons d'abord Y2=Y1 , c'est-à-dire que la
surface de l'eau est horizontale entre les deux profils considérés : cela
déterminera dans le profil n• 2 certaines valeurs de 02 et de x2 que
nous calculerons en admettant que b1 reste constant et égal à 0,0004.

(*) Voir la 2• introduction de la sé.üe D, Hydraulique appliquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 61
Ces valeurs, mises dans l'é:J. ua ti on précédente, nolis permettent de
déterminer une première valeur deY2-Y~,et par conséquent de Y 2 puis-
que Y1 reste le mÊme après comme avant l'établissement du barrage.
Cette seconde valeur de Y 2 fournit pour 02 et x.2 de nouvelles _valeurs
qui, transportées dans l'équation (132), donneront une troisième
valeur deY2.
On continue ainsi, par approximations et substitutions successives,
jusqu'à ce que deux valeurs successives de Y 2-Y1 ne diffèrent que
d'une quantité négligeable ; la dernière obtenue donne la cotr. définitive
y2 de la surface de l'eau dans le profil no 2.
Entre Je profil no 2 et le profil no 3, nous procéderons de même, et
ainsi de suite jusqu'au dernier profil d'aval numéro 11.
Connaissant les cotes de la nouvelle surface de l'eau dans les diffé-
rents profils, nous n'aurons qu'à joindre les points obtenu~ par une
ligne continue pour avoir la forme du profil en long de la rivière après
l'établissement du barrage, et en supposant le barrage construit dans
la dernière section d'aval formantla limite de la propriété. ,
C'est en procédant de cette façon que nous avons dressé le tableau
smvant qui donne les cotes du nouveau profil en long du cour d'eau à
l"étiage.

COTES DO NOUVEAU Pl\OFIL


INTERVALLES DIFFBRBKCBS DB NIVEAU
en long à l'étiage

-
1à 2 y2- y 1 =- Qm,009 Y2 = 8m,825
2à 3 y 3- + 0 '002
y 2 = y 3= 8 ,823
3à 4 y. - y 3 = + 0 ,005 y 4= 8 ,818
4à 5 y 5- y • = - 0 ,0003 y 5= 8 ,818 '

5à 6 y 6- =
y 5 - 0 ,003 Y G:::::: 8 ,821
6à 7 y 7- y 6= + 0 ,003 y 7 = 8 ,818
'{ à 8 y 8- y 7= - 0 ,0006 y 8 = 8 ,818
8à 9 y 9- y 8 = - 0 ,0007 y 9 = 8 ,818
9 à 10 Y10 - Y 9 = - 0 ,00003 Y10 = 8 ,818
10 à 11 Y11 - Y10 = + 0 ,0004.8 YH = 8 ,818

On voit qu'il exi~te une contre-pente de (Jm,009 entre les profils 1 et 2,


et une contrepente de om ,003 entre les profils 5 et 6; nous avons admis
que le niveau était horizontal dans le cas où la pente ou la contrepente
n'atteignait pas om,001 (voir la fig. 2 de la planche XXII).
En procédant de la même façon pour les crues ordinaires, on obtient
les résultats suivants :

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62 PARTIE DIDACTIQUE

COTES DU N OUVKA U PROFIL


INTKRVALLBS DlFFÉRBNCBS DB NIVBAU
en lon g1 pandant les crues o:-dinaire~

1à 2 y 2- y 1 = - Om,023 Y 2 = 9m,359
2à 3 Ya - y 2 = + 0 ,012 y 3 = 9 .347
3 à 4 y 4- y 3=+ 0 ,023 y.= 9 ,324
4à 5 y 5 - y. = + 0 ,00062 y 5 = 9 ,324
5à 6 y 6- y 5 =- 0 ,018 Y G = 9 ,342
6à 7 y 7- y G .=+ 0 ,015 y 7 = 9 ,327
7à 8 y 8- y 7 = - 0 ,003 y 8 = 9 ,330
8 à 9 y9 - y 8 = - 0 ,003 y 9 = 9 ,333
9 à 10 ytO - y 9 = + 0 ,000026 Y10 = 9 ,333
10 à 11 YH - Y10 = + 0 ,005 YH = 9 ,328

Nous arons reporté sur la fig. 2 de la planche XXII les cotes du


tableau précédent_ t3t cela nous a permis de tracer le nouveau profil
en long de la surface de l'eau pendant Jes crues ordinaires.
Cette étude nous fournit tous les renseignements nécessaires à la
construction du barrage, en q>~elfJ.ue point qu'on fixe sa position.
L'exam en des deux nouveaux profils en long montre que la cote de la
c1éte du barrage doit être fixée en ayant égard à J'étiage et que, dans
les cr•1es ordinaires comme dans les eaux: moyennes (état intermé-
diaire entre les deux extr êmes considécés), il passera, par dessus 1fl
b~m·age, un e Jarne d'eau dont J' épai s~eur d <Jpendra du point où Je
barrage sera établi eutre les profils nol et 0° 11.

<.

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CHAPITRE IV

§1. - Choix <le l•emplacement du barrage.

La propriété étant limitée à l'aval par le profil no Il, il est clair que
le barrage ne pourra être établi qu'en amont de ce profil; il est vrai-
semblabl<J qu'il ne devra pas être établi plus bas que le profil no 10, car
le canal de fuite des récepteurs hydrauliques ne peut déboucher dans
la rivière en aval du profil no Il, c'est-à-dire au-dessous de la limite
de la propriété; d'ailleurs, c'est dans le profil no Il que ce canal doit
déboucher si l'on tient à utiliser la plus grande partie de la chute
créée par le barrage.
Le profil en long du fond du lit de la rivière M présentant pas de
seui l naturel, suiv i d'un abaissement subit donnant lieu à une cascade,
l'emplacement du barrage n'est donc pas nettement indiqué a priori
par la configuration du so l.
Cependant les sommets des contre-pentes du lit qui existent dans les
sections où ce lit se rétrécit et où les berges se relèvent, paraissent
des points convenables pour y établir le barrage, si l'on considère
seulement l'économ ie à réaliser dans la construction de cet ouvrage.
Si l'on établit le barrage dans la p;1rtie d'amont de la propriété, soit
dans les profils 2, 3, 4 ou 5, par exemple, il aura le minimllm de hau-
teur, mais la chute ne pourra être bien utilisée que ~i l'on creuse un
canal d'am enée et un canal de fuite fort coûteux, parce qu'ils présen-
tero nt une grande longueur. Dans cette portion d'amont, le lit de la
rivière est enca1ssé et lt> relèvement du plan d'eau ne peut submerger
une grande étendue des berges; on è:lura donc une éconorr.ie notable en
établissant le barrage plus en ava l et en réduisant ainsi la longueur
des canaux d'amenée et de fuite de l'Ll Sine .
Si l'on plaçait le barrage en un point très rapproché de la limite
d'aval de la propriété, il serait très élevé et on submergerait, en amont,
la berge de la rive gauche su r une grande étendue.
En établissant le barrage plus vers l'aval que vers l'amont de la
propriété, on pourra faire un canal d'amenée et un canal de fuite
moins lon gs, tout en utilisant convenablement la chute dont on
dispose.
En résumé, il y a deux cas à considérer si l'on veut être fixé d'une
manière à peu près certaine :
lo Celui où l'on ne fait pas dépendre la longueur du canal d'amenée
de la position du barrage;
2° Celui où l'emplacement du barrage est en même ternpsl'origine du
canal d'amenée.
Dans le premier cas, il suffit de comparer le prix du barrage dans
diverses positions. La connaissance du profil en long du cours d'eau,
en crues ordinaires, permet de fixer, pour chaque position, la lon-
gueur et la section du barrage, et, par conséquent, son prix ou, ce
qui revient au même, le cube de maçonnerie que sa construction
exigera.

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64 PARTIE DIDACTIQUE
Dans le second cas, il faudra faire intervenir le prix du barrage et
celui du can<1l d'amenée.
Les considérations que nous venons d'énumérer nous ont conduit à
placer le barrage dans le profil n° 7; sa crète est éta,blie au niveau de
la retenue à l'étiage, soit à la cote 8m,8l8; il passe donc une lame
d'eau de om,509 d'épaisseur sur le barrctge pendant les crues ordi-
naires; la longueur du barrage est celle de la ligne d'eau pendant les
crues ordinaires, avant l'établissement du barrage. soit 14m,80, ainsi
qu'on le voit sur le profil en travers no 7. _
A la suite du barrage et du côté de la rive gauche, nous avons
ménagé l'emplacement des vannes .de décharge dont la large ur est cal-
culée plus loin; ces vannes (voir pl. XXII. fig. l) s'appuient d'un côté
à une pile en maçonnerie reliée au barrage et, de l'autre côté, à un
terre-plein soutenu par des murs et qui sérare crs vannes du canal
d'amenée. Les berges de ce canal sont établies à Om,50 en contre-haut
du niveau des crues ordinaires d'amont; elles aboutissent au bâtiment
qui renfermera les récepteurs hydrauliques. A la suite, se trouve le
canal de fuite, qui débouche dans le profil no ll. Le bâtiment des ré-
cepteurs hydrauliques est construit au droit dn profil no 8 et le sol du
rez-de-chaussée, établi à om,20 environ en contrehaut des berges du
canal d'amenée, est ainsi à l'abri des inondations.

§!-Calcul des dimensions de 1a section t.r•ansversale


du barrage.

La hauteur du barrage, au-dessus du fond du lit, est égale à 8m8I8-


6m641=210,l77; comme il repose sur un massif en brton placé à Om200
au-dessous du lit, sa hauteur totale est donc h-=210 ,'.:377 (voir fig. 2,
pl. XXIII).
La pression de reau, qui s'exerce sur la face d'amont du barrage,
doit être calculée pour le cas des crues ordinaires; elle a pour valeur,
par mètre courant du barrage:
2 177
F~IOOOX2,177X ( T+0,509) -=3700 kg;

elle est appliquée au tiers de la hauteur de l'eau au-dessus du fond du


lit, soit à
_2,177+0.509_ m _
(- 3 0 ,89;).

L'épaisseur b. du barrage à la crète doit être égale au minimum à


une fois et demie l'épaisseur de la lame d'eau qui passe par des-;us,
dans les crues ordinaires, pour qu'on puisse appliquer à la formule
du débit le coefficient de contraction r elatif à un déversoir à paroi
épaisse; doncb=l,50x 0m,509=0,763 soit 0"',800 en nombre rond.
L'épaisseur B du barrage à la base, en négli gEJant le poids de la lame
d'eau s'écoulant en déversoir, est donnée rar l'éq nation (3) (*) .

(*)Voir série A, Ré:si~tance des 1Ttatériaux, Mémoire du projet u 0 G.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 65

(3)
2p'-'ôh
dans laquelle nous avons :
h=Om ,800 épaisseur au couronnement du barrage,
h=2m,377 hauteur du barrage;
F=3.700 kil. pression normale de l'eau sur l mètre de longueur;
f:. . -.om,895 hauteur du point d'application de cette pression au-dessus
du fond du lit;
'ô=2,300 kil. poids du mètre cube de maconnerie;
p' . 40.000 kil. coefficieut de résistance do la maçonnerie par mètre
carrcl;
d'où:
B -27626,4+126ll0_ m 39
1
74,533 ' ~
le radical ne peut être pris qu'avec le signe+. puisque B est néces-
sairement positif.
Connaissant les trois dimensions b, B et h du barrage, nous calcu-
l eron~ son poids par mètre courant; il a pour valeur :

1 320
P= Btb XhXo= • tO,SOO X2,377X2300=5500 k.

La résultante R de la poussée F et du poids P a pour valeur.

R= vP'+F'-= v5.5oo'+3.7oo· 6.630k

Sur la figure 2 de la planche XXIII, nous avons tracé l'épure de


stabilité du barrage; la résultante R passe à une distance ab=Om,llO
de l'arête exiérieure du barrage.
Le maximum de la pression a lieu sur cette arête et a pour valeur:
, 2R 2x6630
'P = 3ab=3xO,ll0= 40 · 181 ki

ce qui diffère peu du coefficient de résistance que nous nous sommes


imposé et constitue ainsi une vérification de nos calculs; nous en
concluons que l'épaisseur B=lm,320 trouvée est suffisante.
Nous avons construit le barrage dans le profil no 7, perpendiculaire-
ment à la direction du couts d'eau et en l'appuyant sur la rive droite
de facon à arrêter l'eau entièrement de ce côté.
Le barrage, ainsi qu'il est dit plus haut, a 14m,so de longu eur; il est
exécuté en maçonnerie et assis sur une couche de beton placée à Ü'",200
au-des~ous du lit et ayant 0'",500 rl'épaisseur.
Un enrochement, appuyé contre sa face d'aval, empêche les affouille-
ments que produiraient la chute de l'eau se déversant par dessus le
barrage et les tourbillons qui l'accompagnent.
Dans le cas où il serait à craindre que des corps volumineux et
résistants, comme des troncs d'arbre on des blocs de roches, par
exemple, pussent ètre charriés par le cours d'eau, en temps de crue, il

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66 PARTIE DIDACTIQUE
faudrait protéger la face d'amont du barrage par un enrochement ana-
logue à celui d'aval.
Ainsi que n )US l'avons dit, le barrage s'apruie à une pile de 1m20
d'épaisseur, le séparant des vannes de décharge et dérasée à la
cote ll m ,071.
Cette pile r( çoit l'une des extrémités de la passerelle servant pour
la manœuvre des vannes, et dont l'autre extrémité est supportée par
une partie, :.urélevée an niveau du terre-plein séparant lesvan-
nes 1e déchm ge et le canal d'amenée.
Un escaliel' en pierre, de huit marches, ayant chacune 0'",155 de
ha,1teur, peruet d'accéder de ce terre plein à la passerelle.

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CHAPITRE V

tor, - Débouché de01 vanne01 de décharge.

Le débit à faire passer en une seconde par les vannes de décharge,


d'après le programme, sera exprimé par la relation :
Q=38ma200-0,3851V 2q X Qm,5Q9
38m ,200- débit du cours d'eau en crues ordinaires;
3
0,385 - coefficient de contraction pour un orifice en déversoir à
paroi épaisse;
l=l4m,80, longueur du barrage;
g=9m,8088;
om,5Q9- épaisseur de la lame d'eau passant sur le barrage;
d'où:
Q=38,200-0,385Xl4,80V2X9,8088X û,509=20m 3200.
Le seuil des vannes est au même niveau que le fond du lit; ces
vannes sont établies dans le prolongement du barrage, c'est-à-dire
dans le profil no 7, du côté du canal d'amenée (voir fig. l, pl. XXII, et
fig. l, pl. XXIII).
Comme nous admettons que ces vannes sont entièrement levées pour
débiter le volume qui doit y passer pendant les crues ordinaires, et que
leur bord inférieur ne touche pas la surface de la lame d'eau, l'écoule-
ment a·lieu comme l'indique la figure 8 de la planche XXIII.
En aval du pertuis, la lame d'eau se relève, et à une certaine dis-
tance la surface de l'eau est à une hauteur h' au-dessus du fond du lit
égale à celle donnée par le profil en long tel qu'il existe avant l'éta-
blissement du barage, car le régime du cours d'eau ne subit aucune
modification en dessous du barrage.
La lame d'eau sortant par l'orifice des vannes de décharge s'étale
donc dans le lit de la rivière et il se produit un ressaut superficiel. Si
cette lame avait une largeur égale à celle de la rivière, il serait possible
d'appliquer la théorie du ressaut (l) superficiel et d'en déduire le débit
par l'orifice des vannes entièrement levées . Mais ici le phénomène est
plus complexe, car on ne peut déterminer, mème approximativement,
la section de la lame à l'endroit où elle a sa pl us faible épaisseur y, et
on ne connaît pas l'é tend ue sur laquelle le ressaut se produit. Il faut
donc se contenter d'une approximation grossière mais en général suffi-
sante pour le cas qui nous occupe.
Pour cela, nous considérerons la lame d'eau d'épaisseur h comme
partagée en deux parties: l'une d'épaisseur h' (mesurée immédiatement
en aval du barrage) s'écoulant par un orifice rectangulaire noyé, avec
une charge h"::::::. h-h' sur le sommet de l'orifice et contraction suppri-

(*) Voir 2° introduction de la série D, Hydra'u,lique appUqué1, § 5. 5

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63 l'Al1.l'l.E DlLACTlQU.E
mée sur les deux côtés horizontaux; l'autre s'écoulant en déversoir,
avec une épaisseur h"=h-h'.
Si Q est le débit à faire passer par les vannes de décharge, pendant
les crues ordinaires et L la largeur totale du débouché de ces vanne::;
nous aurons :
Q=mLh'\/2gh" +m'Lh''\/2gh''
le l" terme du second membre correspond au débit par l'orifice noyé;
le _2e terme correspond au débit par le dévers oit·.
Cette formule peut s'écrire :

Q·=L.j 2gh"X(mh '+m' h1')


m et m' sont des coefficients de contraction ayant respectivement pour
valeurs :
m=0,62 et m'=0,4l.
De la dernière équation, nous tirons :
Q
L ~-----=-
(mh' +m' h'')xy2g h'"
ou, en remplaçant les lettres par leurs valeurs numériques :
2Qm3,2QO
L= (0,62X0,94+0.41Xl,237)X y'2x9,808Sxl,237 =
5 36

5 36
Nous avons employé quatre vannes ayant chacune~-=1,34 de lar-
geur, et pouvant se levet de 2, 177+0,509=2,686; la crète des vannes
est ar·rasée à la même hauteur que celle du barr·~•ge, c'est-à-dire à la
cote (Sm ,818).

§ !. - Desca•iJ>tion du vannage.

Nous avons adopté un vann;•ge construit en bois, parce qu'il est le


plus simple et le moins coûkux. Il comporte cinq poteaux ou mon-
tants verticaux P (Y uir fig. S d 0 de la planche XXIII) a:>semb lés , par
leur partie infé t'il!u t'e, ù tenon et mortaise et boulons à pointe
sur le seuilS et maintenus il leur partie supérieure par le chapeau de
vanne composé de deux moises 0 qui relient les poteaux et sont bou-
lonnées avec eux .
Sur la face d'amont des pote:..tux s::mt pratiquées deux feuillures dans
lesquelles glissent les vannes; les poteaux extrêmes n'ont qu'une feuil-
! ure. Les poteaux intermédiaires sont armés par des jambes de fo:ce
inclinées A et B, réunies par des liens L et assembl ées, au moyen
d'équerres en fer, avec les poteaux et avec des semelles T placées à
angle droit par rapport au seuil commun des quatre vannes.
Les semelles T et le seuil S, assemblés à tenon et mortaise et réunis
par des ferrements, sont noyés dans un massif en beton de om,50
d'épaisseur, formant le radier des vannes.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE C;)
Les vannes V ssnt composées de madriers superposés, assemblés à
rainure et languette, réunis entre eux au moyen de ferrures. L'épée de
vanneE, fixée sur la face d'aval est également en bois et porte, sur un
de ses côtés, la crémaillère de commande c qui y est entaillée et
assemblée au moyen de boulons; sur le côté opposé est fixée une règle
en fer qui sert à guider l'épée et s'appuie contre un galet en fonte
placé dans le même plan horizontal que le pignon de commande de la
crémaillère.
La pression de l'eau d'amont appuyant les vannes par leur face d'aval
contre les poteaux, pour diminuer le frottement résultant de cette
pression, nous avons garni les bords de cette face qui s'C'ngagent
dans les feuillures des poteaux de règles en bronze, et la partie corres-
pondante des poteaux est revêtue d'une bande de fer qui règne sur
presque toute leur longu eur.
Chaque vanne est manœuvrée au moyen d'un petit treuil composé
d'un pignon P engrenant avec la crémaillère c fixée sur l'épée, puis
d'une roueR calée sur le même arbre que ce pignon et recevant son
mouvement d'un autre petit pignon p monté sur l'arbre de la manivelle.
La même manivelle sert pour les quatre treuils; on la mvnte sur un
carré pratiqué sur l'extrémité de l'arbre opposé au pignon p.
Une roue à rochet munie d'un cliquet et calée sur l'arbre de la
manivelle, près de cette deruière, prévient toute descente acci-
dentelle de la vanne pendant la manœuvre et la maintient soulevée.
Une passerelle, établie sur la face d'aval, permet l'accès des diffé-
rents treuils,; elle est formée de deux poutres supportant le plancher
à claire voie et reposant sur les deux piles en maçonnerie placées de
chaque côté; les poutres sont supportées, au droit de chaque poteau P
intermédiaire, au moyen de corbeaux maültenus par des jambes de
force s'appuyant sur ces poteaux.
Un garde-corps règne sur toute la longueur de la passerelle; il est
supporté par des montants fixés sur les corbeaux et consolidés par des
jambes de force placées a rextérieur.

§ 3. - Calcul de la section des poteaux ou montant,. des vannee.

La pression totale sur une vanne est, en appelant l la largeur de la


vanne et h sa hauteur
lOOOth'
P=-2-;

c'est en même temps la résultante des forces trans' ersales auxquelles


doit résister chacun des poteaux intermédiaires.
En désignant par Q0 , Ql, Q2 les réactions r:ormales aux points M0 ,
Mh M2 d'un poteau intermédiaira (fig. 6, pl. XXIII), résultant des
appuis qui existent en ces points, nous avons :
Q 0 +Ql+Q~=P (l)
Nous avons également en désignant par p. 0 , P.l• 1J.2 les moments fléchis-
sauts attX points M0 , Mh M2
(.)

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70 PARTIE DIDACTIQUE
Tous applli']uerons le calcul ù la portion du montant M0 M2 soumise
à la pression de l'eau, en la considérant comme une pièce reposant sur
trois appuis de niveau et soumise à une charge transversale répartie
suivant la loi hydrostatique
Calculons le moment fléchissant en un point quelconque m de la
l"' travée Mo M~ (voir fig. 7, pl. XXIII;) en considérant les forces qui
agissent à gauche du point m. Ces forces sont : la réaction Q0 de l'appui
et la charge répartie de Mo en rn.
Pour un point a, distant Je y~ de l'appui Mo la pression, élémen-
taire est:
1000 l (h-y) dy
et son moment, par rapport à m, est:
dp.=lOOOl(h-y)(x-y)dy=lOOOl[hx-xy-hy+y']dy.
Le moment fléchissant en m est donc:

f
y=x
p.=Q 0x-l000l ~~;xy-hy+y2Jdy _

La seule variahle, pour le point m, est y, et pour y=o, l'intégrale est


nulle. Donc :
xa hx' x3 )
p.=Qox-1 OOOl(hx'--
2
----n+--
2 3

ou en simplifiant :
x3 )
p.=Q 0x-l000l ( hx'
--- lOOOlx' (
-Q x- - -- h--
x) (3)
2 6 - 0 2 3

Le maximum analytique de p. entre M0 et M~ a lieu pour (*)

~~=o::::Q -lùOOI(hx- ~)
0
(4)

C'est de cette équation que nous tirerons la valeur de x correspon-


dant au maximum analytique de p.·
h
Si dans l'équation (3), nous posons x=
2 , nous aurons le moment
fléchissant p. 1 en M1.
Donc:
tL.~ Q0 h-lOOOt(':!__!!_) - Qoh _ 5000lh3 (5)
,-,- 2 8 48 - 2 48
Passons à la seconde travée M1 M2 • Calculons le momerit fléchissant
en un point rn', en considérant les fprces qui agissent à gauche de ce
point et le moment fléchissant p. 1 qui a lieu en M1 ; ces forces sont la
réaction Q1 de l'appui M1 et la charge répartie de M1 à rn'.
Pour nn point b, distant de y de l'appui M1 , la pression élémen-
taire est :

(*) Consulter, claus la série A, Résistttnce des mate1·iaux, ce qui a été dit à ce
sujet

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 71
'h
lQ(IQt(
2 -Y) dy
et son moment, par rapport à m', tlst :

d11.::::lOOOl ( h -Y) (x-y)dy=lOOOl


2 '2 -xy-2hy +y'Jdy.
[hx
Le moment fléchissant en m' est donc :

i'=P.j+Qix-IOOOJ:::[~-xy-hJ}+v' ]dy.
La seule variable pour le point m' est y, et pour y=o, l'intégrale est
nulle. Donc :
hx' x3 hx' x3J
p.::::p.t+Qtx-lOOOl [ - - - - - +-
2 2 4 3
ou
(6)

Le maximum analytique de fl· a li eu pour:


2
dp. - -x-)
- =o=Qj-IOOOl (hx (7)
dx 2 2

C'est de cette équation qu'on tirerait la valeur de x correspondant


au maximum analytique de p..
h
Si dans l'équation (6) nous posons x=-i, nous aurons le moment
fl échissant p. 2 en M2, et comme il est nul, il en résulte :

d'où:
IOOOW Qth
p.j 24 ~y
(8)

Les équations (5) et (8) donnent:

<l'où :
- 1000lh'
Qo +Qt - ~ (9)

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72 PARTIE DIDACTIQUE
Nous n'avons encore que les équations (l) et (9) pour trouver les
réactions Q0 , Qj et Q2 ; il fant donc une troisième équation. Pour cela,
reprenons l'équation (3). Nous savons que E{" (x)=p. (").
Donc:

d'où en intégrant :
QoX'
E{'(x)=- -lOOOl -
x 3 x~)
--
(h +ü (10)
2 6 24

Multiplions tous les termes par dx; il vient :

d'où en intégrant :
Q0x3 (hx 1 x" ) ,
s{(x)= ·--lOOOl - - - +Ox+O (11)
6 2~ 120

Pour x= ; , on a s f(x) =o; mais pour x=o on a aussi sf(x) = o; donc


Ü 1c-=:O.
ft
La valeur x=-, mis e dans l'équation (ll), ùonne:
2

d'où nous tirons :


O= 10001(1~'_ ___!_1_" ) - Q 0 ':!__ 900t/tl _ Q0h2.
1~ 16 5X32 24 - 192 24

L'équation (11) peut donc s'écl'ire:

sf(x)=~,x3 -lOOOl ( hxl _!:_s )+~Olh~:__ Qoh2x


'3 24 120 192 24
ou
sjir X;= 9J!.. ( x3 ~·)- 1000l(hx - xs
6 4 24 5
)+()O(J192lh~x 0 2)

Pour x=n, on a bien sf (x)=o, et pour X-~, on a s{(x)=o.

Si nous r eportons, dans l'équation (10), la valeur de 0 calculée plus


haut, il vient :

~*) Voir la Ire introduction de la série A, Resistance des materiaux.

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HYDRAULIQUE APPLlQUI-<JE 73
x; )+900lh~
E
f , )- Qox' lOOot(h xa
(X-2- 6-24
Q0ft2
192 ~ 2-1 (13)

En y faisant x=~ nous aurons l'inclinaison de la fibre moyenne


on l\Jj.
Passons maintenant à la deuxième travée M1 M2.
L'équation (6) donne, en y remplaçant p.j!par sa valeur [équation (8)]:

"( )d ~l000lh3
"f x X-----u- dx-
Q1 hd
x
+Q1xdx-l000 t(h:t2- -x3 )
dx;
2 4 6
d'où en intégrant :

o.{'(r)=!OJ0th3 x-Qth:v+ Qt x2 -lOOOt (~~.:?:_)+cj (14)


24 2 2 12 24
Pour x=o, on a : <-{'(x)~Ct, c'est-à-dire l'inclinaison de la fibre
m0yenne en Mt; car cette inclinaison est aussi donnée par l'éguatiOJl
. h
(13), en y faisant x 2·
Donc on a:

_Qoh ; _ t(~-~) 900W _ Q0 h2 -~~~25W


Cj- 8 lOOO 48 24Xl6 + 192 24 - 12 t18 (1 5)

Cette valeur de Cj mise dans l'équation (14), donne :

Multiplions les deux membres par rix et intégrons, nous aurons :


3
lOOOlh x2 Qjhx +Qjx 3 lOO t(hx~ x 5 )+Q 0h2x 525ll!~x +
2
<-{(x)=~· --4- -6-- 0 48~120 ~~- 48- Ct

(16)
Il
mais pour x=o on a <-{(x)=o; donc C'j=o; en outre pour œ= , on a
2
aussi <-{(x)=o; donc :
!()0\)lha Q1h3 QI h3 ( h5 h5 ) Q0h3 525lh".
0
4X48 16-+ 48 -lOOOl 48XlG -l20X32 +~-- 9o-,

cl.'où, en réduisant les t ermes ~emblables au même dénominateur et


t; imp lifi ant, il vient:
Q/t3 Q 0h3 25lft5
2-1 - - 24-=-wz-;

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74 PARTIE DIDACTIQUE
d'où enfin:
(17)

Des équations (9) et (17), nous tirons :


3500 l h2 25lh2 7000lh2-f--75lh 2 7075/ k 2 (18)
Qo= 24 + -i6 48 48
et
6925lh2
(lü)
48
Il en résulte ;
1000lh 2 7000W 5000lft2
(20)
Q2= 2 - 24 - 24
Comme vérification, on a bien :
7075lh2 + 6925lh 2 IO.OOOW l000lh 2
48 48 + 48 2

La valeur de p., est donnée par les équations (5) et (8J,dans lesquelles
il faut remplacer Qo et Q~ par leurs valeurs, savoir :
7075lh3 5000lh3 2925/ •, 3 \
p.l=
96 48 96 1
3 (21)
P.l
lOOOlh3 6925lh3 2925lh 1
24 96 96
Il y a lieu d'examiner si p.1 est la plus grande valeur du moment
fléchissant; on voit a priori, qu'il en est ainsi pour l'intervalle M1 M2.
En ce qui concerne l'intervalle M 0M 1, nous avons vu que le maxi-
mum analytique de p. correspond à la valeur de x dédnite de l'équation
(4); cette équation devient, en y effectuant les transformations habi-
tuelles :

x=h±vhL 5~Ql
Comme x ne peut être plus grand que h, le radical doit être pris avec
le signe-.
Si nous remplaçons Q0 par sa valeur, il vient:

x=h-' / h2-~.:_-1 ( 1-•


\11 24000
16 9
\1 24000 -L
· ~)=0 ' l56h
En reportant cette valeur de x dans l'équation (3) et en y rempla-
çant Q0 par sa valeur, on a pour le maximum analytique de u. :

7075XO,l56lh3 1ooox~)5Erlh'(h-O, 052 h)


41>
ou

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 75
1653,7lh3.
p. 96 ,

elle est donc inférieure à la valeur de p.~ et c'est cette dernière qui
doit servir à calculer la section transversale du poteau.
Nous avons établi la relation générale :
Rl (*)
p.=-
t!

La section transversale du poteau est rectangulaire et présente, du


côté d'amont, deux feuillures, dans lesquelles glissent les vannes, ce
qui laisse une bande supplémentaire dont nous ne tiendrons pas
compte pour la résistance du poteau.
On sait que pour une section rectangulaire ayant pour côtés a et b.
1 ab 2
v-=6'
l~ côté b étant situé dans le plan de flexion; donc :
Rab~
p.=6
2925lh3
Nous prel).drons p.=p.1= ~·

a-Om,240

et R=300.000k. par unité de section.


Il en résulte :
b=· 1 6fl·t •
V Ra

S~. -Calcul des dimension" de" jambe" de f"o•·cto,

Nous les supposons inclinées à 45° et à section carrée (voir fig. 6,


pl. XXIII).
Nous connaissons les réactions transversales Q2 et Q~ qu'elles doi-
vent exercer contre le poteau. Ces jambes de force A èt B sont donc
soumises à une force longitudinale qui tend à les comprimer et dont
la valeur est :
pour la pioce A : Q2y2;
pour la pièce B : QtV'ii
(*) Voir la lro introduction de la série A, Résistance des malerictux.

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76 PARTIE DIDACTIQUE
attendu que les projections horizontales de ces forces doivent être /
respectivement égales à 02 et à Q1•
Ces pièces se calcnleront donc comme des poteaux ou supports isolés
pour la formule (105) (*).
Mais comme ces jampes de force sont exposées à l'eau et à l'air, il
convient de réduire à moitié le coefficient de résistance à leur appli-
quer, c'est-à-dire de doubler la valeur deN dans l'équation (105).
Le côté c de la pièce A se calculera donc par la formule (105)
dans laquelle on rem placera N par 202..)2'et l par h..j2.
- hro
Pour la pièce B, nous ferons N=2Qt..j2 et l= 2 y2.
Pour empêcher la déformation du triangle formé par le poteau P,
sa semelle T et chacune des jambes de force, on réunit ces pièces par
les liens en chêne L et des ferrures.

§ ~. - Résultat nu~nérlques concernant les sections des poteaux


et des jurnbes de t"oree.

Q _7075X1,48x'2.ï77 2 ks
o- 48 103 1

6925Xl ,48X 2, 177 2


Q, 48 1012

Q 5000X 1,48x "2}'772= H'3


2 1
24

b-v 6X 465.3
300.000X0,240
om,197, soit b= Om ,200.

-v
Jambe de force A:

C Nl.
130.000.000
\1 2x 1461V2x 2x 2,1772
130.000.000 om,132
Jambe de force B:

(*) Voir la 2• introduction de la série A, Resistanee des matériaux, page 108.

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HYDRAULIQUE APPLIQUI;;E 77

c=•' /2x1012XV2X2><2,1772 ~
V 130.000.000 =Om,OSa.
Pour faciliter le travail d'assemblage des liens et des jambes de
force, nous avons donné à celles-ci le même équarrissagE>, c'est-à-dire
que nous avons adopté pour les pièces A et B une même section carrée
ayant om,l32 de côté.

§ 6,-Calcul de 1°épalssen.r des Dl&drlere CODlpOBant; le .. vannes.

Remarquons tout d'abord que les vannes supportent le maximum de


pression quand le niveau de l'eau affleure la crête du barrage, c'est-à-
dire le sommet des vannes, puisqu'on ne doit laisser passer d'eau
sur le barrage qu'à la condition que les vannes soient entièrement
levées.
Pour calculer les dimensions à donner aux madriers composant les
vannes, nous diviserons la hau teu r de chacune d'elles en trois parties
égales, et nous calculerons l'épa isseur nécessaire pour résister à la
pression s'exerçant au bas de chacune de ces trois parties.
Considérons la partie du haut et cherchons quelle est la pression qui
s'exerce sur une bande de o,m01 de hauteur, située à une profondeur
d e--
2,177
-=0m,726 au-dessous d u mveau
. del ' eau.
3
Cette pression par mètre de lon gueur, sur le centre de la bande con-
sidérée, a pour valeur :
P=1000x om,Olx0,721=7k,2l.
Le madrier considéré est une pièce reposant sur deux appuis de
niveau, espacés de l=1m,34 (débouché de chaque vanne), et chargée
d'un poids P uniformément réparti par mètre de longueur.
Le maximum du moment fléchissant a lieu au milieu de la longueur
l et a pour valeur :

_1 ,_1 "' - z_
P.- P 1- x7,-1x1,34 -1, 6172.
8 8


I.
v
donc:
1 6172
!:_= • =0,000005391=..!..
R 300.000 v

La section résistante est un rectangle de base b=Om,01 et de hauteur


inconnue h.
I 1
Nous savons qu e-;= bh~;
6

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78 PARTIE DIDACTIQUE
donc:
h=• /6p. =· /6x0,000005391:=Om, 057 •
V Rb V 0,01
Pour la deuxième partie de la vanne, la pression, sur une bande
de om 01 de hauteur et de 1 mètre de longueur et dont le centre de
gravÙé est situé à 1",447 au-dessous du niveau de l'eau, a pour
valeur:
P=1.000x0,01x l,447=14k,47.

Nou;; avons comme précédemment:


- 4.
p.= __!_PP=14,47X1,3 • 2,9141
8 8

.!.= _t:.-2 ·9141 =0,000009714


v R 300.000
et

Pour la troisième partie, la pression s'exerçant au bas de la vanne,


sur le centre de la bande de om,01 de hauteur, a pour valeur, par mètre
de longueur :
P=l.OOOXO,O 1X2, 172:::::21 k, 72.
Nous avons comme précédemment:
l l' 21, 72Xl ,342
p.= 8 p , 8 4,3902

et
I p. 4,3920 _
v R 0 00001463
300.000- ' •

d'où enfin:
h-• /6x0,00001463_
-v 0 ù1
'
~ 0m, 09 4·

Poids de la vanne.- Le poids spécifique du bois de chêne composant


les madriers est d'environ 920 kilogramme:. le mètre cub e; mais pour
Lenir compte des ferrures qui garnissent la vanne et de la crémaillère
qui sert à la manœuvrer, nous compterons le poids spécifique à raison
de 1.000 lülogrammes le mètre cube.
Chaque vanne pèsera donc :
1000kx 1m ,48XO, 726X(0,057+0,076+0,094)=243,k9l

soit 250 kilogr., en nombre rond.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 79

§ 7. - Mécanisme du vannage

La résistance à vamcre pour soulever chaque vanne au moyen de ce


mécanisme se compose :
1o du poids de la vanne;
2o du frottBment dû à la pression de l'eau sur la vanne;
3° du frottement des engrenages employès pour relier la vanne à la
manivelle.
Nous venons de voir que le poids propre de la vanne est de 250 kil.
Nous avons dit précédemment que la vanne est garnie de règles en
bronze sur sa face d'aval, et que les fetüllures des poteaux sont garnies
d'une bande de fer pour diminuer le frottem'mt.
Dans ces conditions, les surfaces étant mouillées, le coefficient de
frottement au départ peut être pris égal à 0,20.
La force de frottement due à la pression de l'eau a donc pour
valeur:
tF=0,20x3.510=702 kil.
La force F' appliquée à la crémaillère a donc pour valeur :
F ':::::250+702=-952 kil.
soit 1.000 kilogrammes pour plus de sécurité et afin de tenir compte
du cas où quelque corps étranger serait interposé entre la vanne et
ses coulisses .
Connaissant cette force, nous pouvons calculer celle à exercer sur
le pignon P, qui engrène avec la crémaillère; elle se déduit de l'équa-
tion (167) (').

La crémaillère étant considérée comme une roue d'un nombre de


dents N'= lf, il vient:

F=F'x(l+f~)
Supposons que le pignon P ait un nombre de dents N=10, et que le
coefficient de frottement {=0.15, nous aurons :

O,l5X3,1416) 1047k
F=lOOOX ( l + lO == g,

L'épaisseur à donnner aux dents du pignon se calcule par la


formule:

(*) 1" introduction de la sér~e E, Mécetnique appliquée, page 9:.!.

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80 PARTIE DIDACllQUFl

c=· /6FXn (*)


V Rm
nl,25,
m::::5,
R:..=2xl0 6 ;
donc:

c=· /6xl00{)Xl,25=0m 025


v 2XlOGX5 '

longueur de la dent l=l,25xc=0,031;


largeur du pignon b=5Xc.=:0,125;
le pas est égal à deux fois l'épaisseur de la dent plus un jeu de 0,002;
donc :
p=2c+0,002=20,(J52.
Le diamètre primitif du pignon sera donc:

Les dimensions des dents de la crémaillère sont les mêmes que


celles du pignon.
Pour que la force à exercer par l'homme au départ M soit pas supé-
rieure à 25 kg, il faut que la rai son du train d'engrenage, depuis la
manivelle jusqu'au pignon P, soitégale à:

1000 =40.
25
Supposons que h roueR montée sur l'arbre du pignon P ait un dia-
mètre primitif égal à 1m,050, l'effort tangentiel sur cette roue sera:

F. 10 17X0,172
' 10,50 172kg,

et l'effort sur le pignon p qui la commande sera, en suppposant que la


roue ait 122 dents et le pignon 12 dents :

F' ~=F~ x[1+f7t( k+~,) ]=172x [ l+O,l5X3, 1416x 1 ~ 2+l~) ]m1~<3:)


soit 180 kg.
L'épaisseur des dents est donnée par la formule :

c=V'6Pm=\jüXl8oX1,25 om,Ol2
Rn ::-.000.000

Voir série A, Résistance des matériaux, hl.imoire du projet n• l, page 9.

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HYDRAULIQUE APPLIQU G:E 81
la longueur de la dent l = 1,25 c = om,Ol5;
la largeur du pignon et de !aroue b = 5c =Om,OGCI;
le pas p= +2c 0,003 = Om,027.
Le diamètre primitif du pignon sera égal à :

a.-l2X0,027_
- 3, 14W _om,l0 3.

Quant à la roue, son diamètre primitif est :


l22x0,027
3,ï'4w-=lm,049

au lieu de lm,050 que nous avions d'abord supposé.


Si nous donnons à la manivelle une lon gu~ur de Qm,350, l'effort à y
exercer pour manœuvrer la vanne serait de:

l80X O,l03 96 k .
500
2x0,050 - ' '

et pour que cet effort se réduisît à 22 k., il faudrait que la manivelle


eût une longueur égale à :

C'est celle que nous avons adoptée.


Epée de vanne . - Cette pièce doit résister à la force n écessaire pour
soulever la vanne ou pour l'appuyer sur son seuil soit à 1000 kg.; elle
doit donc. résister alternativement à l'extension et à la compression.
Pour plus de sécurité, il convient de la considérer comme un support
iso lé et de calculer le côté de sa section comme si ell e était carrée,
par la formule (105) de la 2e introduction de la série A, Résis tance des
ma tériaux, employée pour le calcul des jambes de force des poteaux
intermédiaires; en procédant ainsi et en faisant dans cette formule
= =
N 2 X lOOOk et l 2m,70, il vient:

Mais, à cau se de la lal'gcur de la crf>maillère que doit recevoir


l'épéJ de Yan ne, cette épée doit avoir l'une des dimensious Je sa section
égale à Om, 125; nous adopterons donc Orn, lOO, en nombre rond, pour
l'autre dimension. -
Chapeau de vanne.- Cette partie du vannage est composée de dem
pièces horizontales C placées sur champ et moisant les poteaux. On
peut donc considérer chacune d'elles, dans l'intervalle entre deux.

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82 PARTIE DIDACTIQUE
poteaux, comme une pièce encastrée à ses extrémités et soumise, en
son milieu, à une charge transversale égale à la moitié de l'effort
nécessaire pour soulever la vanne.
Le maximum du moment fléchissant a lieu au milieu de la longueur
de la pièce et a pour valeur :
p.=~ pb:::. 500~1,34:::: 84.
P = 500k moitié de l'effort nécessaire pour soulever la vanne.
Or
I p. 84 __ 9
.
v -R=300.000-0,000-S,

et, pour une section rectangulaire,


1 l
-=-bh~·
v 6 >

S1. nous posons b =z·h "1 vien


1
. t:

d'où:
h=v. /12.;=v.3/ 12xo,ocQ28=o, 15o
h
on en déduit b=
2 =0,075.
=
Nous avons pris sur les àessins (fig. 5 et 6, pl. XXIII) h 0 01 ,160 et
b = 0"', 130, à cause de la largeur nécessaire pour fixer, sur le chapeau,
les supports des mécanismes,

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CHAPITRE VI

t•r- Emplacement et pente des canaux d'amenée et de t'ulte.

Ainsi que nous l'avons dit au chapitre IV, nous avons placé le bâti-
ment des réeepteurs hydrauliques dans le profil no 8.
Pour tracer le canal d'amenée, nous avons cherché sur le plan topo-
graphique (fig. 1, pl. XXII) la ligne de submersion correspondant
aux crues ordinaires après l'établissement du barrage et nous avo ns
placé le mur rive gauche du canal d'amenée suivant cette ligne ; ce mûr
a été surélevé de om,500 au-dessus du niveau des crues ordinaires,
c'est-à-dire jusqu'à la cote (9,827).
Le fond du canal d'amenée dans la section 7 Ast à la m~me cote que
le fond de la rivière dan& cette même section.
Il convient, dans tous les cas, que le plafond du canal ne soit pas
établi en contre-bas du fond du lit naturel de la rivière; autrement il
serait exposé à être promptement ensablé par les crues.
Le fond du canal est garni cl'un pavage de om,20 d'épaisseur reposant
sur une couche de beton de 0"',20 reliée aux massif:> qui supportent
les murs latéraux. ·
A partir rle la section no 7, la pente du canal d'amenée vers l'usine
est de Om,0002 par mètre; la longueur du canal mesurée sur le plan
est de 55 mètres, soit une perte de chute égale à 0,0002 x 55= om,ou 1
pour amener l'eau aux récepteurs hydrau liqu es.
Le canal de fuite longe le cours d'eau pour diminuer le plus pos-
sib le les terrassements et la maçonnerie à P.xécuter pour la construc-
tion des murs de ce canal. Il vient déboucher près de la section no ly
limite de la propriété à l'aval, de façon à profiter de toute la chu u+
Nous avons réservé une pente de om,0004 par mètre dans ce canal doe.
la longueur développée est de 120 mètres, soit une perte de chute égale
à l20m x 0,0004 = 0 10 ,048 pour l'écoulement de l'eau depuis les récep-
teurs hydrauliques jus qu'à la limite d'aval de la propriété.

§5. -Calcul de la hauteur de la chute dl11ponlble

La chute disponible, c'est-:1-dire celle qu'on peut réellement utiliser


pour le fonctionnement des récepteurs hydrauliques, s'obtient en
retranchant de la chute totale entre les profils l et ll :
1° La pente de l'eau depuis le profil nol jusqu'à l'origine du canal
d'amenée; ici, 11ous avons une contre-pente de om,002, c;tr la cote à la
su rface de l'eau dans le profil 7 où commence le canal d'amenée est
(8m,8l8), tandis que la cote dans le profil nol n'est que(8m,8l6); cette
contre-pente devra donc être ajoutée et non retranchée;

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84 PARTIE DIDACTIQUE
2• La pente de l'eau dans le canal d'amenée jusqu'aux récepteurs
hydrauliques, soit om,on, comme nous l'avons vu précédemment;
3• La pente de l'eau dans le canal de fuite, depuis les récepte urs jus-
qu'au profil n• 11 où débouche le canal de fuite, soit om,048, ainsi que
nous l'avons établi.
La chute disponible à l'étiage, a donc pour valeur (voir fig. 12 et
planch_e XXII) :
H=8m,816-5m,802+0,002-0m,Oll-Om,048=2m,957.
Le débit par seconde, à l'étiage, étant de 10m 3 ,800, la puissance de la
chute dans cette saison est donc :
Tm=l0,800kx2m,957=31.935 kgm. par seconde.
Le programme indique que dans le cas où il y aurait un e réduction
de chute pendant les crues ordinaires, on devrait conserver la même
puissance dynamique en augmentant en conséquence le débit des
récepte urs hydrauliques.
Dans le cas des crues ordinaires, la chute disponible est :
Hj =
9,336-6,452-0,009-0,011-0,048:::::::: 2m,8l6;
pour conserver la même puissance, le débit devrait donc être, dans ce cas,
, 31.935kgm - m3
egal à
2 ,81"6-11 340.
Mais il n'est permis de laisser passer l'eau au-dessus du barrage
que lorsque les vannes sont entièrement levées. Ces vannes pouvant
débiter 20m 3,200, et le débit de la rivière à l'étiage n'étant que de
10"'3 ,800, on voit aisément qu'il existe une position intermMiaire où il
ne s'écoule pas d'eau par dess us le barrage et où le niveau d'aval s'é lève,
bien qu'on ne soit pas à l'époque des crues ordinaires. Nous appelle-
rons niveau d'aval des eaux mot1ennes la po sition de l'eau à l'aval pour
le cas intermédiaire qu'il faut envisager, et nous supposerons qu'elle
correspond, dans le profil no ll, à la moyenne (6m,l27) entre la cote de
l'étiage et celle des crues ordinaires (voir Dg. 8, pl. XXIII); la chute H'
pouvant alors être utilisée sera :
H' = 8m,8l8- 6m,l27 - om,Oll - 0'" ,048 = 2m,632.
Dans cc cas, pour fournir aux récepteurs hydrauliques le même
travail moteur brut que pendant l'étiage, il faut que leur Mbit
soit :
31.935kgm
Q' 2,632 121L 3,130.

C'est donc pour ce débit que nous devons calculer les sections des
anaux d'amenée et de fuite.
§>. -Calcul des so:>ctlons de" canaux d•amenëe et de f'uite.

1->our calculer ces sections, nous emploierons la formule monôme


07) (*) :

(') Voir 2" lai ntroduction de la série D. Hydraulique appliquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE
0
Ri=.;:i=b 1u2
x.
et la relation fondamental e :
Q = Ou - - - (a.).
Canal d'amenée.- Nous ne connaissons que les quantités suivante ::; :
i = 0'"0002, pente par mètre;
ht = 0,0004;
Q = l2m3, l30, débit en eaux moyennes.
Prenons la vitesse moyenne u = om,75.
De l'équation Q = Ou, nous tirons :
Q 12,130 •
=u= 0,75-=16m·,173;

et comme la profondeur de l'eau dans le profil no 7 est 2m,178, nous en


d e'd msons
. 16 173
pour l a l argeur l = - -•- -=7m,43 . Ven
' "fi ons s1. l a pen t e ·t. =
2,177
0,0002 par mètre donnée au canal d'amenée est suffisante pour conser-
ver la vitesse U·=Om,75.
De l'équation (107) nous tirons :

i=~u /.
2
0,0001xT75?x ll ,78 1= 0
00018
n 16, 173 ' '"
c'est-à-dire très voisine de om,0002. Les dimensions trouvées peuvent
donc être conservées. ,
Canal de fuit e. - Ce canal est éga lement calculé pour le déqit en
eaux moyennes Q = 12m3,l 30; on lui donne habituellement la mêm (jl
large ur qu'au canal d'am enée .
Calculons la profondeur et la vitesse moyenne de l'éau.
La formule (1 07) donne:

Q
la formule (2) (page 103) donne tt-=-
0'
d'où:
Q2 iQ

o 2= x:-~·
ou

x.
Or,

et
x.==t4-2h==7,434-2h

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80 PARTIE DIDACTIQUE
Substituons ces valeurs à Q et à x. dans l'équation précédente, il vient:
7433h3 12,130X0,0004
---
2h+7,43 0,0004

Résolvant et ordonnant par rapport à h, il vient:


410,136 h3 - 294,27 h = 1093,17.
On résout cette équation par approximations successives, en négli-
geant pour la 1re approximation le terme en h; puis, en introduisant la
valeur trouvée dans l'éq11Ution, on obtient une nouvelle valeur de h, et
ainsi de suite jusqu'à CH qu'on obtienne deux valeurs consécutives de h
nfl différant entre elles que d'une quantité négligeable.
En opérant ainsi, nous avons obtenu successivement les valeurs
suivantes pour h: 1m,386, Im,530, l m,555, 1tn,558, lrn,560. Nous avons
adopté cette dernière.
Dans ces conditions, la vitesse moyenne de l'eau dans le canal de
fuite sera, en eaux moyennes : ·
U 12,130 1rn 046·
'7,43Xl,36 '
Si nous substituons les valeurs numériques aux lettres dans la for-
mule (107), il vient :
--'>
o,ooo4xl,046-x10,55
0 000398
ll,59l '

valeur très voisine de 0,0004; les dimensions trouvées pour le canal


de fuite conviennent donc.
11 résulte des calcuis qui viennent d'ètre faits que nous pouvons
compter sur les valeùr.s que nous avons établies pour la hauteur de la
chute dispoaible, à. l'étiage, en eaux moyeunes et dans les crues ordi-
naires.

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CHAPITRE VII

SECTIONS DES MURS DE SOUTÈNEMENT FORMANT EN MÊME TEMPS LES PAROI~

DES CANAUX D'ARRIVÉE ET DE FUITE

Nous allons calculer le mur de soutènement de la rive gauche du


canal d'amenée qui a à résister à la poussée des terres et le mur du
terre -pl ein formant la rive droite du même canal, car il doit résister à
la poussée de l'eau .
On procéderait d'une façon identique pour déterminer les dimension s
des murs du canal de fuite.
Mu1· de ta rive gauche du canal d'amenée. -Ce mur dépasse de Qm,5QO
le nivean des crues ordinaires, c'est-à-dire qu'il est élevé jusqu'à la
cote gm,827; il repo se sur un massif en beton placé à Qm,200 au-dessous
du fond dtl lit; sa hauteur totale est donc :
h=9m,827-6m,641=3m,386.
Nous allons appliquer à ce mur la méthode simplifiée du gén~r:.tl
Poncelet(*).
Nous supposerons que le talus naturel ries ierres à soutenir est de
50° et que le mur est à parement extérieur vertical et à parement inté-
rieur incliné au ~ .

La valeur de la poussée des terres pour un mètre de longueur du


mur est exprimée par la relation :
1 -z
-2 sin LAOXAK'
F--D

(voir série A, Résistance des matériaux, page 128),


ou

1 J 1 ull' ~érie A, 1\lémoire du pro je, 1..." 3, Rdoislance des m ;leriau.~;, et Li


3• introdnc'i on àe ia série A, p~g-e 170 .

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88 PARTIE DIDACTIQUE
Le terrain que le mur doit soutenir s'élevant en pente uniforme, les'
prismes de plus grande poussée sont semblables, et le point d'applica-
tion de la r ésu ltante des poussées est au tiers de la hauteur du pare-
ment intérieur du mur à partir de la base, soit AIC = lm,l 37.
Nous pouvons maintenant calculer l'épaisseur à la base du mur dont
nous nous occupons, à l'aide de l'équation, (99) (') en y remplaçant F par
585 et AK par lm, 137. On a, tous calculs effectués :
B = l m,220
L'épaisseur à la crête s'en déduit en retrant::hant la pente :

b--1 22-3 m• 386 -Om 80


-' 8 - ' ,
en nombre rond.
Le poids du mur par mètre de longueur est égal à :

La résultante de la poussée et du poids est donnée par la relation :

R= VP 2+F 2+2PF cos PF


2
=V7860 +3585+2x7816X3585 cos 50°~10.503kilogr.
En mesurant sur l'épure la longueur ab comprise depuis l'arête exté-
rieure ou mur jusqu'à la rencontre de la fondation avec la résultante,
nous trouvons ab= 0 ,180; donc la pression sur l'arête extérieure a
111

a pour valeur :
, 2R 2X l5030 k
p 3ab 3Xl00Xl8
3 90
'
par 'centimètre carré; ce résultat diffère peu de la limite de 4 kil. que
nous nous sommes imposée dans le calcul; on voit donc que l'épaisseur
B=lm,220 trouvée précédemment est largement suffisante.
Mur du canal d'amenée (côté de la pile du terre-plein). -Ce mur est
soumis à la pression de l'eau du côté du canal et à la poussée des
terres serv1mt de remplissage à la pile; n éanmoins nous le calculerons
comme s'il était simplement soumis à la pression de l'eau à l'intérieur
et isolé à l'extérieur ; nous en augmenterons ainsi la stabilité.
La pression de l'eau, sur un mètre de longueur du mur, a pour
valeur:

F=l000h2 2370kilog.
7
Nous avons pris l'épaisseur du mur au couronnement égale à0 ,75. 111

L'épaisseur à la b:1se se calcule, comme précédemment, au moyen de


la formule (99), et nous avons, tous calculs effectués : B = 1 ,050.111

Le poids du mur par mètre courant est :

(*J Voir la 3• introduction de la série A, Résùtance des matériaux, page 183.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 89
B--t-b 1,05~+0,75 ,..
P=
2 - x hxo= - - -2- - x3,386x2300k= 69a0 kg.
La résultante de ce poids et de la poussée de l'eau a pour valeur :
R=VP 2+Fl= V695o2 +2370~=7345 kil.
Mesurons sur l'épure la distance ab comprise entre l'arête extP.-
rienre du mur et le point où la résultante rencontre sa base; nous
trouvons ab= Om,l05; la pre~sion sur l'arête extérieure est donc:
2R 2X7345 .
p':c:::3a b=3xO}05=39 700 lui.'

chiffre qui difftire peu de 40.000 lül. que nous avons admis pour le
calcul de B; cela vérifie l'exactitude de ce calcul.
.i.,es figures 3 et 4 de la planche XXIII représentent les coupes ver-
ticales transversales des canaux d'am enée et de fuite, avec le.:; dimen-
sions adoptées pour les murs de ces canaux.

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PARTIE DIDA CTIQUE

Série D. - HYDRAULIQUE APPLIQUÉE

PROJET No 3
ÉTABLISSEMENT D'UNE ROUE A AUGETS, EN DE~SUS

PROGRAMME

On suppose que l'on a deux chutes d'eau à utiliser dans les condi-
tions suivantes, savoir (fig. !fe, pl. XXIV):
1• Pour la première chute, située en A, le niveau d'amont est à la
cote l5mOO au-de ssus du plan de comparaison et ce niveau ne varie
pas; le niveau d'aval, au contraire, est susceptible de varier parce
que la chute considérée est la dernière existant sur le cours d'eau
affluent avant son embouchure dans un autre cours d'eau principal,
dont les variations de niveau se font sentir en aval de la chute A, de
telle sorte que l'altitude du niveau d'aval de la chute A varie de 9m,OO
à 9"'15, en contrehaut du même plan de comparaison.
Le débit de l'affluent est de 280 litres par seconde.
Cette première chute sera utilisée au moyen d'une roue en dessus,
construite en boi~. sauf que les bras et l'arbre de la roue seroat reliés
au moyen de tourteaux ou colliers en fonte.
Le sol du rez-de-chaussée de l'usine est à la cote 12m,oo et la roue
hydraulique doit donner le mouvement à un arbre de couche faisant
70 tours par minute, établi parallèlement à l'axe de la roue et à 2m,50
en contre-haut du sol du rez-de-chau ssée .
2• Pour la deuxième chute, située en B, le niveau d'amont varie,
ainsi que nous venons de le dire; son alti tude oscille entre 8m25 et
gm, lO au-de:;sus du plan de comparaison choisi; celle du niveau d'aval
varie de 3m,10 à 3m,25.
Le débit u cours d'eau principal, au point B, varie de 7::.0 à 1200
litres par seconde, le débit le plu ~ grand correspondant au niveau
d'amont le plus élevé.
Cette seconde chute sera utilisée au moyen d'u~<\ roue en dessus
construite entièrement en métal.

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98 PARTill DfDAC-r:IQUE
Le sol du rez-de-chaussée de l'usine est à la cote 5m40 en contre-
haut du plan de comparaison et la roue hydraulique doit donner Jo
mouvement à u'n arbre vertical faisant 40 tours par minute.
Pour chacune des deux parties de ce projet, on étudiera complète-
ment tous les détails concernant la construction du récepteur hydrau-
lique, de son vannage et de la transmission de mouvement à établir
entre l'arbre de la roue et l'arbre à faire mouvoir.

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INSTITUT
POLYTECHNIQUE
GR~BLE
CHAPITRE PREMIER
Bibliotlllèque

§ t . - Choix du type de roue à employer pour ln chute située en A.

Le programme indique que le niveau d'amont est invariable, et que


le niveau cl'aval, au contraire, varie de Om,l5; la chute varie donc de
15m_gm, 15=5m,85 à 15m -9 111 ,00=6 mètres; de plus le débit de l'af-
fluent qui alimente cette première roue est constant et égal à 280 litres
par seconde.
Nous sommes donc placés dans les conditions d'emploi d'une roue
à augets sans tête d'eau (*).
Le bas de la roue devra être établi à fleur du niveau d'aval le plus
élevé, parce que cette roue tourne en sens inverse du mouvement de
l'eau dans le canal de la fuite.
A l'étiage, la roue perdra donc une portion de chute égale à om,l50,
distance qui sépare les deux positions extrêmes du niveau d'aval.
La perte de chute relative sera:
Om,l5
6ro,OO =0,025

ou deux et demi pour cent; dans ces conditions, il n'y a pas lieu do
faire tourner la roue dans le sens do l'écoulement de l'eau d<ms le
canal de fuite, en changeant la direction du canal d'amenée pour qu'on
puisse la f<tire plonger de om, 10 à om' 1~dans l'ea\1 d'aval; le gain ainsi
obtenu sur la chute utilisée à l'étiage ne compenserait pas les frais
résultant du changement de dirt:ction dans le courant d'amont.
Dans la détermination des dimensions des éléments principaux de
la roue, nous suivrons l'ordre indiqué dans le Chapitre XI de la 3° in-
troducticm de la série D, ll1!dra!ûique appliquée.

§ 2. - Valeur de ;; et largeur l de la huche.

Pour diminuer les pertes de travail à l'entrée de l'eau dans la roue,


on a vu (*) qu'il convient de se donner la valeur V de la vitesse absolue
de l'eau à son entrée dans la roue; mais comme ct:tte vitesse est une
fonction de l'épaisseur Z de la lame d'eau, il en résulte que nous devons
d'abord déterminer cette épaisseur.

(*)Voir la 3• introduction de la série D, Hydraulique appliquee, page 156.


\*) 3° introduction de la série D, Ilydmulique appliquee.

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lOO PARTIE DIDACTIQUE
Les limites extrêmes indiquées par la pratique étant Z=0"',10 et Z:::
Om,20, nous avons pris la moyenne Z:::::Om, l5, parce que le débit donné
correspond aussi à la moyenne des débits pour lesquels ce type de
roue en dessus s'emploie.
Le bec de la huche formant un déversoir à paroi épaisse (voir la
planche XXIV, fig. 2) parce qu'il est terminé, vers le sommet de la roue
par une portion sensiblement plane et horizontale, la dépense, p:.tr
mètre de largeur et par seconde, s'obtiendra en appliquant l'équation
(211). On a:

q=0,385xom, 15y2 gXO, l5=0mc ,099


par seconde.
La largeur l du débouché de la huche se déduit de Q, débit donné et
de q:

Q 0"'c,280 't O
l =q= 0,099 =2m,808, SOI 2m 8l ,
1

La vitesse v. du filet moyen, à son passage sur la crête du déver·


soir, a pour valeur :

~ 3. - Détermination du diamètre~ ft de la roue et de in voleur de v.

Avant choisi Z=0"'150, nous en dédnisons le diamètre extérieur de


la roue hydrauliqu e, en tenant compte de l'épa isseur de la paroi for-
mant le bec de la huche et du jeu qu'il faut laisser entre le dessous de
cette paroi et la roue; nous écrirons donc:

H désignant la hauteur de la chute correspondant au niveau d'aval le


plus élevé, puisque c'est pour ce niveau que la roue doit être établie,
ainsi que nous l'avons vu précédemment.

Donc:

La valeur de V es+ la vitesse du filet moyen de la lame d'eau, au


point où il coupe la circonférence extérieure de la roue.
En nous reportant à ce qui est dit dans la troisième introduction,
page 15~ nous voyons que:

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 101

§ ' · - Valeur de veto nombre d e toonr• de la roue par mlnut;e.


Largeur r et; p••of'ondeu•· (R-r) de" angelo&.

Nous avons établi que le maximum du rendement théorique de la


rou e correspond, toutes choses égales d'ailleurs , à v V cos.Vv. La plus
2
grande valeur de v correspond à cos. Vv::::::1, c'est-à -dire Vv::::::o; s'il était
possible d'admettre c~tte valeur, il en résulterait:

V 1m,597
v=2::::::-2- ::::::Orn, 799·

Mais la marche de la rou e serait très irrégulière et nous avons dit


qu'en pratique la vitesse de la roue ne doit pas être inférieure à un
mètre; nous prendrons donc v::::::l mètre.
La valeur de v étant fixée, nous en déduisons le nombre de tours de
la roue eu une minute, en écrivant :

60
3 67
3,l4I6x5,67 t• ·

Nous avons trouvé précédemment 1~2"'808; mais, pous une roue


construite en bois, il convient ùe ne pas dépasser une largeur de 1"',50
environ à moins qu'on établisse une ou plusieurs couronnes intermé-
diaires; la roue comporte alors plusieurs travées. Dans le cas actuel,
la roue sera construite en deux travées et la somme l' des largeurs
intérieures de ces travées sera :

SOit:
a•n,010
La largeur intérieure des augets, dans chaque travée, sera donc de
1m,505.
En adoptant un coefficient de remplissage K égal à~, nous dédui-
sons la profondeur (R-r) des augets, des quantités connues et du
coefficient de remplissage K, en appliquant la formule (219) (voir la
troisième introduction de la série D, Hydraulique appliquée).
Pour tenir compte de l'épaisseur des augets, nous avons pris ~-0,92.
L'équation (219) donne donc :

2xOm,280
0,92x033xlx3m,orox2,835'
)U:
r=2m ,835X0,888::::::2m,517 ;
d'où:
(R-r)::::::2"' ,835-2m ,517=0m ,318.

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102 PARTIE DIDACTIQUE
En pratique, la profondeur des augets doit être comprise entre Om,25
et Om,40, car si l'on prend (R-r) trop petit, on a une roue trop large
et par suite trop coût'3use, et si l'on depasse sensiblement (R-r)-=Om,40,
on augmente la perte de travail due à la chute de l'eau dans les augets,
au moment où ils se remplissent en passant sous le bec de la huche.

§ 5. - Nombre N des Augets.

En supposant l'écartement des augets sur la circonférence exté-


rieure de la roue égal à (R-r), leur nombre se deduit de la relation :

N= 27tR
(R-r)
ou:
2x3,1416x2m,83b
N 56,01·
om,318
Le nombre d'augets devant nécessairement être un nombre entier, et
en même temps un multiple du nombre de bras de la roue, nous avons
pris N=56, le nombre des bras étant égai à 8.

§ 6. -Forme des llUett.:..C:

Ainsi que nous l'avoll'3 dit dans l'introduction, · page 155, la forme
théorique des augets se· déduit du triangle des trois vitesses, pour la
construction duquel il faut tracer la parabole que décrit le filet moyen
de la lame d'eau, à partir du point où cette lame abandonne le déver-
soir.
Le tracé de cette parabole, effectué sur la figure 2 de la planche XXIV,
montre que si l'on voulait satisfaire à la condition que l'eau entrât
sans choc dans la roue, il fandrait que la première partie de l'auget
fû t dirigét> à peu près suivant le rayon de la roue; il en résulterait que
les augets seraient complètement vides d'eau lorsqu'ils arriveraient à
la hauteur du centre de la roue.
Il faut donc, comme nous l'avons expliqué, se résoudre à ce que
l'eau choque les augets en y entrant, et donner à ceux-ci !a forme la
plus convenable au point de vne du maintien de l'eau dans la roue.
Dans le cas particulier qui nous occupe, nous avons donné à la partie
extérieure des augets une direction faisant un angle de 30° avec la
tan gente à la circonférence extérieure de la roue, c'est-à-dire avec la
direction de v; cela correspond à une perte de chute que nous prenons
2
. l e à V , so1't :
ega
29

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 103

§ 7. - Utilité de munir la roue d'un coursier ou col-de-cygne.

'épure faite sur la figure 2 de la planche XXIV montre que le déver-


sement de l'eau contenue dans les augets commencerait à 1m,10 au-
dessus de l'horizontale tangente au bas de la roue; cette épure a été
effectuée conformément aux indications qui ont été données dans
l'Introduction, page 148.
Nous avons tracé sur la gauche de la figure 2, l'aire 0 proportion-
nelle au travail transmis à la roue par l'eau pendant toute la durée du
déversement; et nous l'avons évaluée par la formule de Th. Simpson :

a ~~::~0 [o,0275+4x (O,Ol90+0,0068) +2xO,Ol40}


0=0,010584.

Cette aire est proportionnelle à l'intégrale foyp'dy; comme la valeur


de p' au point c, où commence le déversement, est précisément égale
àc'c",le rapport:
l (Y ' 0 0, 01(,584
pJ o p dy= c' c" = o;-o275 =Om, 384 ;

telle est la portion de chute utilisée pendant le déversement des augets.


Y mesurée sur l'épure =Om,800. Donc, la perte de chute, résultant du
déversement anticipé des augets avant l'établissement du coursier,
est:
Y-Y'=Om,800-0rn,384=0m,416

Le rapport entre cette perte de chute et la chute totale 5m,86 sous


laquelle la roue fonctionne est donc :

0,416 =0 071.
5,85 '

Si ce rapport n'excédait pas sensiblement 0,05, il serait inutile de


munir la roue d'un coursier, qui en complique la construction et occa-
sionne lui-même une porte de travail par le frottement de l'eau sur ce
coursier et par le jeu d'environ Om,Ol qu'il faut laisser pour que la roue
ne frotte pas,
Mais dans le cas particulier qui nous occupe, l'emploi du coursier
ou col-de-cygne est utile; ce coursier se termine à Qm,20 au-dessus du
bas de la roue.

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104 PARTIE DIDACTIQUE

§ 8.-Rendemen1l théorique et rendement réel de ln roue.

Le rendement de la roue se calculera en appliquant l'équation (209) (*),


en tenant compte:
1• De ce que la forme des augets fait perdre une chute égale à
y2
'2g =Om,l30, et non pas seulement :

V
2g
2
( 1- cos
2

2
Vv);
2" De ce que Y-Y'=o puisque nuus faisons usage d'un coursier pour
J'etenir l'eau dans la roue;
3• De ce queX=Om,20.
Il vient donc :

rpTu rp[ 5m,85-


1 972
':q
_
-~3x om,318-0m,20 J rpX5m,308_ O
PH 5m,83 5,85 -rpX ' 91
Pour tenir compte des pertes qui ne peuvent être calculées, il
convient de prendre rp=0,85; de telle sorte que le rend ement théorlq ue
étant 0,91, le rendement réel ou pratique est :
• 0,85X0,91=0,78, en nombre rond
La roue transmettra donc un travail effectif de :

0, 78 PH=O, 78X280kx5m,85=l278kilogm.
1278
par seconde, ou
75 =17 chevaux-vapeur, en nombre rond.

--

(~J Voir la 3• intt·oduction de la série D, ff1Jdraultque app liquée, p<1ge liJl. .

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CHAPITRE II.

DIMENSIONS DES CANAUX D'AMENÉ,& ET DE FUITE DE LA ROUE PLACÉE EN A,

§ 1. - Section d,u canal d'amenée.

Ce canai· est construit en bois et supporté au moyen de chevalets en


bois r eposant sur le sol, que nous avons supposé présentant une résis-
tance suffisante.
Près df~ la roue hydraulique, la largeur de ce canal est égale à celle
de la huche, soit 3,028; mais à partir du premier chevalet situé hors le
bâtiment de la roue, la largeur du canal n'est plus que celle résultant
de l'application des formules relatives au mouvement permanent uni-
forme.
Le canal a sur toute sa longueur une pente faible, de Om,OOOl par
mètre afin que la vitesse que l'eau y prendra puisse être négligée dans,
le calcul du débit par le déversoir qui termine la huche, au -d ess us de
la ro,ue. On sait, d'ailleurs, que ce canal doit dépenser 280 litres par
seconde.
En se reportant à ce que nous avons dit dans la deuxième introduction
page 86, on sait que la profondeur h du courant doit être prise égale
à la moitié de sa largeur l, puisque le canal est à section rectangu ·
laire.
En désignant par o la section du courant et paru sa vitesse moyenne,
on a:

cette relation peut s'écrire :


Q=lxhxu=2h 2u, en fais~nt l=:!.h.;
d'où nous tirons :

Substituons à !2,1. et u leurs valeurs dans l'équation (107) (*),il vient :

(•) Voir la 2• introduction de b série D, llydraulique apptiqu.ee, pagJ 'ic>.


7

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106 PARTIE DIDACTIQUE
ou:

d'où:
5 -- l>
h=•" / b1QJ =: / 0,0004-X0280 -Om,690
v 2i v 0.0002
et:
l=2h=Om ,690X2=l m,380.

Nous en déduisons, ponr la valeur de la vitesse moyenne de l'eau


dans ceLLe partie du canal:
Q 0,280
u_ ~) 2X0,690'_om,294

Dans la partie élargie du canal, la vitesse sera moindre; la largeur


. 3m 028+Im,380
moyenne de cdtte partie est ll ' -2m,204 et la profondeur
2
de l'eau est égale à om,690, le fond du canal étant sensiblement hori-
zontal.
La vitesse moyenne dans cette partie du canal est donc :
0,280
ul 2,204X 0.690=0m,l 89 ·
Enfin dans la partie située immédiatement en amont du vannage, la
largeur du canal est égale à3m,028 etlahauteur de l'eau égaleàOm,690;
la vitesse moyenne de l'eau dans cette partie est donc égale à :
0,280
u2 3,028X0,690=0m, 140'

§1. - 8ectJon du canal de f'ulte.

Le canal de fuite a une largeur égale à la largeur de la roue aug-


mentée de Qm,2QO, c'est-à-dire que nous avons :

La pente par mètre dans le canal de fuite se fait, en général, double


de celle du canal d'amenée; nous la prendrons égale à Qm,OQ02 par
mètre.
Des deux formules rappelées plus haut, nous déduisons:

i.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE . 1(}7
Si nous désignons par H la hauteur de l'eau dans le canal de fuite,
nous avons:
=Lxi-I=3,550H
x.=L+2I-I-=3.650+2H
Q~0,280

i=Om,0002
bl=0,0004
Il en résulte :
3,6503XH 3 0,280X0,0004.
3,650+2H - 0,0002------.
Ou en résolvant et en ordonnant par rapport à I-1 :
43,24H 3-0,3126H -0,55036=o.
Cette équation, résolue par approximations successives, nous donne:
H=:Om,255
La vitesse moyenne de l'eau dans le canal de fuite sera donc ég;.de à :

U 0,280 Om313.
3,650X0,255
Le canal de fuite est supposé construit en maçonnerie; les parois
latérales en sont formées par le mur de tampanne et le mur opposé, et
le fond ou radier est constitué par un pavage posé à bain de mortier
hydraulique sur une couche de beton.

§ 3. - Calcul de10 dhnenslons des pièces composant le canal d'aiDenée

et le chevalement qui le 11uppo••te.

l 0 Planches formant te fond ou radier du canal. - La hauteur d'eau qui


presse sur ce radier est de om,690; la pression par rpètre courant
sur le fond du canal dans la partie située en amont du premier che-
valet, sera donc :
p=:lOOOkXOm,69:Xl m ,380-=952 kilo gr.

C'est donc la charge uniformément répartie, par mètre courant, qui


tend à faire fléchir les planches du radier.
Les chevalets sont espacés de trois mètres d'axe en axe; des jambes
de force inclinées supportent unr- poutre transversale placée au milieu
de cet écartement, la portée des madriers n'est donc que de 1m,50 (voir
la planche XXIV).
Ces pièces, soumises à la flexion, Joi vent être considérées comme

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108 PARTIE DIDACTIQUE
simp!Pment posées sur deux appuis de niveau et se calculent par la
formule:

dans laquelle :
_ 1 l 2_ 952kxï.5o2
P.-g-P - - 8 268;

et R.-:-::Ok,30X16G, le bois étant exposé d'un côté à l'air et de l'autre côté


à l'eau.
Donc:
~-...!:._- 268 =0 000893
v - R -300.000 '
Or:
I 1 l
---le 2 --xl 380Xe2
v-6 -6 ' ·

D'où l'on tire pour l'épaisseur :

_./~=Om069
e_y 1,380 ' ~·
C'tlst également l'épaisseur que doivent avoir les madriers formant
les parois latérales du canal, vers le fond. Pour plus de simplicité,
nous avons conservé cette épaisseur pour tous les madriers composant
les parois latérales du canal, bien qu'en réalité on puisse donner une
épaisseur plus faible aux madriers de la partie supérieure, puisqu'ils
ont à résister à une pression moindre. Il faudrait alors procéder
comme nous l'avons fait dans le calcul des vannes de décharge du
projet no 2.
La charge que supporte la poutre transversale R (voir figure 2, plan-
che XXIV) se compose du poids de l'eau et du poids des madriers for-
mant le canal, sur une longueur égale à la moitié de l'écartement des
chevalets, soit 1m,50.
Le ooids de l'eau est:

lOOOkXOm,69Xlm,38Xlm,50=1428k;
Le canal etant exécuté en bois de chêne pesant 950 kilogr. le mètre
cub e, la portion supportée par la poutre a un poids de :
Om,062X(2X0m,900+ 1m,38+2x0,062)Xl m,50x950k=300 kilogr.;
la charge totale sur la poutre Rest donc égale à P=l428+300=l728kg.;
cette charge est uniformément répartie sur la longueur de la poutre,
donc:
Pl l728X l,380
298,08
8 8

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 1C9
Nous prenons:

Donc:
l_!J- 298,08
v--R. 300.000 =0,0009936 :
soit 0,001, en nombre rond.
Pour que les madrier;,; aient un appui suffisant, nous avons pris la
largeur b de la poutre =Om,2QO ; nous en déduisons la hauteur h de la
relation :

donc:

Les jambes de force F qui reportent l'action exercée par la poutre R


sur les poteaux P sont des pièces soumises à la compression; la force
qui agit suivant leur longueur est:
~cos.rt, rt désignant l'angle que forme la jambe de force avec la ver-
ticale;
Or la figure nous donne :

Donc la pression agissant suivant la longueur des jambes de force


est:
1728><0,750 6 l 'l
2 - 47 u ogr.

Or, nous avons vu dans la deuxième introduction de la série A,


Résistance des matériaux, que la section des supports en bois chargés
dans le sens de leur longueur se calcule par la formule (105)
c~
N=130.000.000p

dans laquell e N désigne la charges upportée par le poteau, lia longueur


du poteau, et c son équarrissage.
De cette formule, nous tirons:
4
• Nl
c=v 130.000.000
/
2

Vl3o-:-ooo.ooo0 '
648><2,002 m
067 ,
'

soit c=Om,070 .

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110 PARTIE DIDACTIQUE
Nous avons remplacé cette section carrée par une section rectangu-
laire équivalente ayant pour base Om,050, et pour hauteur:
0 0702
h=o:o5o = Om,098,
nous avons pris h=Om,lOO.
Les moises E ont à supporter le poids d'une portion de canal égale à
celle supportée par la poutre R; leur hauteur St' ra donc égale à celle
de cette poutre, soit Om,l70; et leur épaisseur sera la moitié de celle de
la poutre R, soit Orn,lQO.
Les moises supérieures C sont destinées à maintenir les poteaux P
parallèles; elles ont à résister à la poussée de l'eau.
Cette poussée s'exerçant sur lm,50 de longueur (écartement des lignes
de moises), a pour valeur :
F_l000X0,692 l _
- X rn, 50- 357k•
2
En admettant que ces pièces travaillent à Ok,30 par millimètre carré,
nous obtiendrions une section totale égale à :
~ ~ =1200 millimètres carrés.
6

'
Si nous leur donnons une épaisseur de Om,040 au droit des poteaux,
leur hauteur ne serait que de Om,030; mais il faut tenir compte de la
réduction de section produite par les boulons d'assemblage de ces
moises sur les poteau11. et de l'aspect de solidité à donner à la construc-
tion; pour ces motifs, nous avons donné à ces moises Om,OSO de hau-
teur.
Les poteaux, d'après l'assemblage adopté, travaillent seulement à la
compression ; nous les calculerons donc par la formule (105), de la
deuxième introduction de la Série A, Résistance des matériat~.x.
La chargeN qui agit sur un poteau se compose 1" de la moitié du poids
de l'eau renfermée dans le canal entre deux chevalets consécutifs,
c'est-à-dire :
l000kX0,69xlm,38X3m,OO
-----'---=--..:.._-----' l428k,30, soit l430k;
2
2° De la moitié du poids du canal et de la charpente qui le supporte,
savoir:
La moitié du poids du canal entre deux chevalets 300 kilogr.
2jambes de fr · 1 ·' , 2XOm,05x Om,JOX 2m,X95Qk= l9k,
!longrine D -:~ tb,l2x0m,05x3mxü50= l7k.
:moises: >' ,06x0,08xlm,goxfJ30= l4k,
l petit pot .u I=O,l5X 0,15Xl,lOx O,tl50= 24k.
l barre d .:3aint-André lm,9Qx0,08x0,04X950= 6k.
Total du poids du bois= 38Uk.
soit 400 k.ilogr. en nombre rond, pour tenir compte du poids des bou-
lons d'assem bl:;ge de ces pièces et des ti refonds fixant les madriers sur
le:> poutres et poteaux.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE Ill
La charge t•)tale sur le poteau est donc égale à :
P=l430k+400k:=-l830 kih•gr.
L'équarrissage de ce poteau, dont la hauteur au-dessous du canal
est 2m,250:
4
c=' fNt 2 _.' /J830X2.252_ 0
V i3D.OOo 000- V 130.000.000 m,OO2

Les assemblages diminuant la section de ces poteaux. nous avons


donné à leur section carrée Om,l50 de côté.

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CHAPITRE III

.VANNAGE DE LA ROUE ÉTABLIE SUR LA CHOTE \~

11.- Dl&posltlon du vannage.

La rou e étant composée de deux travées, le vannage compren d deux


,-annes en bois de chêne, glissant contre les poteaux verticaux réunis
it leur partie supérieure par 2 moises formant chapeau. Le seuil des
vannes est formé par une pièce transversaleS sur laquell e sont assem-
blés les poteaux, et qui est supportée par des j ambes de force s'ap-
puyant sur le mur d'amont du bâtiment de la roue hydraulique.
La manœuvre des deux vannes à la fois s'effectue de l'intérieur de
l'atelier au moyen d'une manivelle située à un mètre au-des sus du sol.
Cette manivelle est montée sur un Yolant calé sur un arbre Yertical,
lequel porte, à sa partie sup érieure, une roue d'angle ho rizontale don-
nant le mouvement à une autre roue d'angle calée sur le même arbre
que les deux pignons droits commandant chacun l'une des crémaillères
J.es vannes . Tout ce mécanisme est représenté sur les figures 2, 3 et 4
de la planche XXIV.

§ !. - Cal"ul de l'épaisseur des vannes et de leur méconls•ue de

m.onœuvre.

La pression sur une bande de om,01 de hauteur de l'une des vannes,


au fond du canal d'amenée, a pour valeur :

F=lOOOXOm,69XOm,Ol x l,405=9k ,69.

puisque la hauteur de l'eau dans le canal d'amenée est de Om,CC'O ; et la


largeur de l'orifice de la vanne:
2m, : Os = lm,404.

Les planches composant la vanne doivent être considérées comme

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 113
des pièces reposant sur deux appuis de niveau et supportant une
charge uniformément répartie; il faut donc appliquer la relation :

dans laquelle on remplacera pl par 9k,69, l par lm,405 et a par Om,01 et


R par 300.000 kilogr.
Il en résulte que l'épaisseur b est:
1--::---:::--,::---c--~

b=l j 6X9,69Xl,405 Om 0584 .


V 8X300000XO,Ol ' '
soit Om,060 en nombre rond.
La force à exercer sur chacune des deux vannes pour la soulever
comprend:
1° Le poids de cette vanne;
2° Le frottement de la vanne contre ses coulisses.
La vanne ayant Om,800 de hauteur (Om,llO de plus que la profondeur
de l'eau), et une largeur de lm,500 (le débouché étant de 1m,405), son
poids est =950kxlm,5nOx0,80X0,06=68k,40; nous compterons sur
80 kilogr. à cause des ferrures.
La oression totale exercée par l' cau contre la vanne a pour valeur:
'()'Gg2
lOOOkxl "',500x y=357 kg.

La vanne étant garnie de règles en bronze et les poteaux de règles en


fel', le coefficient de frottement au départ est de 0,20; le frottement de
la vanne contre ses coulisses a donc pour valeur :
0,20X357=71~r,40.

La force à exercer au départ, pour soulever la vanne est donc :


F'=80+71 ,40=151 k,40.
Connaissant cette force, nous pouvons calculer celle à exercer sur
le pignon qui commande la crémaillère; elle se déduit de l'équation
(167) (*), qui tient compte du frottement des dents de la crémaillère et
du pignon.

La crémaillère étant considérée comme une roue d'un nombre infini


de dents,il vient:

(•) 1" introduction de la série E, Aléccmique ctppliquée, page 92.

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114 PARTIE DIDACTIQUE
Supposons que le pignon P ait un nombre de dents N:=12, et ore-
nans le coefficient de frottement f 0,15, nous aurons:

0,15X3,1416)
F=l51,40X ( I+ =l57kg,35.
12

T}épaisseur à donner aux dents du pignon se calcule par la formule:

e=:' /6Fxn(*)
V Rm
dans laquelle nous ferons n=l,25.
m=5, et R=2xl06 ;
d'où:
_. /6x157,35x1,25:::()aiO •
c-v 2x1osx5 11
~
on en déduit:
Longueur des dents =1,25xom,Ol1=0,014;
Largeur des dents =5xOm,Oll=Om,055;
Le pas est égal à deux fois l'épaisseur de la dent pl us un jeu de om,002,
donc:
p=2XÜm,Oll+Om,002=Üm,024.
Le diamètre primitif du pignon sera donc :

d 12xom,024 ornog2.
3,1416
Les dimensions des dents de la crémaill~re sont les mêmes que celles
du pignon.
Pour que la force à exercer par l'homme sur la manivelle,au départ,
ne soit pas supérieure à 25 kilogr., il faut que la raison du train d'en-
grenage depuis la manivelle jusqu'aux pignons des crémaillères soit
égale à:
2X157k g,35=
25 1258.

Supposons provisoirement que la roue d'angle montée sur l'arbre


de ces pignons ait un diamètre primitif de 0m,550, mesuré sur le cône
extérieur; que le pignon d'angle qui la mène ait un diamètre primitif
de Om,210 et que le rayon de la manivelle calée sur l'arbre vertical de
ce pignon soit de om,300. La force tangentielle à exercer sur la mani-
velle, en négligeant les frottements, aura pour valeur :

2Xl57ks,35xOm,092xOm,210
Qm,550X0,600 ~ 18 kg, 42 •

(r) Voir série A, Résistance des matériaux, Mémoire du projet nO 1, page 9

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 115
Dans les mêmes conditions, la force tangentielle à exercer à la cir-
conférence primitive de la roue d'angle sera :
0m,092
F 2=2xl57ks,35x , =52ks,50.
0 550
Pour tenir compte du frottement des engrenages coniques, nous sup-
poserons 72 dents à la roue et 28 au pignon; de telle sorte que le
diamètre primitif de ce pignon sera exactement :
28
Om550x =0m214.
72
La force tangentielle F' 2 à exercer à la circonférence primitive du
pignon sera donnée par la relation :

ou:
F' 2=52kg,5o[ I+O,l57t(~+; ) ]=53k,73;
8
soit, en nombre rond, 54 kilogr.
Le pas de ces engrenages est :
7tXOrn,55 7tX0'",214~·om •
72- 28 ' 024 '
l'épaisseur des dents :
c=Om~0:4 :::::Om,ou.
,
Pour vérifier la résistance de ces dents, il faut prendre la formule:
c=• j6Pn
VRm
et y faire:

Il en résulte :
R 6X54Xl,25 ::::::::1.250.000 kg.
4XO,Oll 2
Ce résultat pouvant être accepté, nous maintenons aux engrenages
coniques les cliamètres primitifs fixés a priori.
La longueur des dents =l,25xOm,Oll=O,Ol3 et leur largeur =4X
Om ,Oll=Om,044.
La force tangentielle à exercer à la manivelle sera :
k Om,214 k
54 sx2xOm,300 19 g,26,

nombre inférieur aux 25 kilogr. indiqués comme limite.

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ll6 PARTIE DIDACTIQUE
L'arbre horizontal doit résister à la fois à la flexion que tendent a
produire les forces verticales qui se développent dans le plan médian
de chaque crémaillère et à la torsion produite par l'action de la roue
d'angle.
Le moment fléchissant est maximum au milieu de l'intervalle des
deux crémaillères; il est d'ailleurs, constant dans cet intervalle et il a
pour valeur :
25
·~
1
p.=l5lkg,35x =122,94, soit 123.

Le moment du couple de torsion, a pour valeur:

Pp=54kX0,275=14,85

Le rayon de l'arbre portant les pignons des crémaillères sc déduit


alors de la formule :

ou en substituant:

d'où:
r=Om0297,
soit:
r=Om,030,
et le diamètre =Om ,OGO.
L'arbre vertical portant le volant manivelle n'a à résister qu'au
moment du couple de torsion :

son rayon se déduit de la formule :

1 t j -o
r3 3,l416X6XlOGY 4X5.78-=0m,0085

Cet arbre n'aurait ainsi que Om,Ol7 de diamètre, mais à cause des
rainures à y pratiquer pour le clavetage du volant manivelle et du
pignon, on ne peut lui donner moins de Om,030 de diamètre. Il en
résulte que, pour le corps de cet arbre,dans la porticm non affamée par les
clavettes, la résistance à la torsion sera seulement:
0 017 3
R=6x 106x ( • ) =272500k
0,030
ou Qk,27 par millimètre carré.
Les poteaux contre lesquels glissent les vannes peuvent être con~i-

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 117
dérés comme des pièces prismatiques reposant sur deux appuis de
niveau et supportant. dans leur portion inférieure, une charge crois-
sant suivant la loi hydrostatique. Comme leur longueur n'est pas
grande (lm,60), nous les calculerons plus rapidement en supposant que
la poussée exercée par l'eau est appliquée tout entière au centre de
pression c•), c'est-à-dire au tiers de la hauteur des poteaux à partir du
seuil des vannes, c'est-à-dire à Qm,230 au-dessus de ce seuil.
Cette pression ou poussée doit être calculée pour le poteau intermé-
aiaire; elle a pour valeur :
----<)

P=~OOOx1m,50X0,69-
357 kg.
2
Le maximum du moment fléchissant devra donc être considéré
comme ayant lieu au centre de pression. La réaction horizontale du
seuil sur le poteau est :
k (lm,eo-om23) k
357 X lmeO, 305 ,6.

Il en résulte pour le moment fléchissant au centre de pression :


fJ-=305k,6X0,23=70,29
Si nous désignons par b la largeur du poteau mesurée parallèlement
aux vannes et parc son épaisseur, nous savons que:
Rbc 2
fJ-=6·

Nous avons pris:

nous ferons :
R=300.000 kilogr.;
il en résultera :

C'est l'épaisseur du poteau mesurée à partir du fond des rainures


dans lesquelles glissent les vannes.
Le chapeau du vannage est formé par denx moises supportant l'arbre
des pignons de crémaillères; ces pièces doivent résister à la flexion
que tendent à produire les forces à exercer sur les crémaillères pour
lever les vannes.
Pourl'une des vannes, la force est de l5lk,40; elle est appliquée au
milieu de l'intervalle des deux poteaux d'une même vanne et le moment
fléchissant, au milieu de la longueur des moises comprises entre ces
poteaux, a pour valeur:
_151,40 l m,405_
fJ-- 2 x 2 - 53 ' 14 .

(•J Voir la I re Introduction de la série D, Il ydmut-iqzte appliquee, p. 15 et sui.


an tes.

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118 PARTIE DIDACTIQUE
Afin de pouvoir y fixer les supports de l'arbre portant les pignons de
crémaillères, nou s avons rlonné à chacune des deux moises une épais-
seur (dim ension horizontal e) de Qm,OSO; leur largeur (dimension verti-
cale) se déduira de:
300000><0,160><x2
53,14 6 ;
Jd'0\1:
' 1 6><53,14
x=y 3000UU><O,l6=()m,OSl 5,
soit Om 085.

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CHAPITRE IV

DIMENSIONS DES ORGANES DE LA ROUE A ÉTABLIR SUR LA. CHUTE A ET DE LA


TRANSMISSION DE MOUVEMENT DE CETTE ROUE A. L'ARBRII: DII COUCHR
DE L'USINR.

1 ter.- Épat .. seur de la fonçallle et dea auset...

La roue comprenant 56 augets ct faisant 3t,37 par minute, le nombre


d'augets qui passe dans ce temps sous le déversoir dG la huche est :

3,37x56=188,72.

Comme la roue débite 280 litres par seconde ou 16.800 litres par
minute, chaque auget recevra :

16 80

188,72
?-==89litres ou 89 kilo gr.

soit 44k,50 pour chaque travée.


A la partie supérieure de la roue, ce poids repose entièrement sur la
fonçaille, dont chaque élément doit être considéré comme une pièce
prismatique reposant sur deux appuis de niveau et supportant une
charge uniformément répartie et égale à 44k,50.
Le maximum du moment fléchissant a lieu au milieu de la largeur
de cette travée, et a pour valeur :

Or:
pl=44k ,50;

l est la longueur de la pièce, c'est-à-dire la largeur d'une travée :

l=lm,505.
Donc:

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120 PARTIE DIDACTIQUE
Il faut appliquflr la formule :
Rbh 2
p.=-6-·

dans laquelle nous ferons :


p-=8,37, b=Om,282

(largeur de la portion de fonçaille comprise entre deux augots consé


cutifs) et :
R=300.000 kilogr

L'épaisseur h de la fonçaille sera donc :

, 1 6X8,37
h =V 300000XO ,282 °"'0243 ;
soit Om,025, en nombre rond.
A la mise en train de la roue, les augets se remplissent complète-
ment, tandis que le calcul précédent, qui s'applique au cas ordinaire,
où la roue à pris sa vitesse de régime, ne les suppose remplis qu'au
tiers de leur capacité. A la mise en train, les augets ont donc à résister
à une charge triple de la charge nor·male et l'on a :

R=3X300.000 kilogr. = 900.000 lülogr.

résultat qui peut être accepté pour une charge accidentelle.


Portion des augets reposant sur la fonçaille. - Le poids de l'eau
exerce son maximum d'action sur cette portion de l'auget quand celle-ci
arrive sur le diamètre horizontal de la roue.
La portion de paroi considérée a 0,16 de hauteur suivant le rayon de
la roue; sa longueur est la même que celle de la fonçaille; doue :
p.=8,37
comme dans le cas précédent. Il en résulte:

h=' 1 Gx8,37 _0 m032 •


V 3UI)llUOXO,l60
Nous aurions à présenter ici une observation analogue à la précé-
dente et concernant la mise en train pendant laquelle l'auget est plus
chargé qu'en marche normale.
Le maximum de la charge que supporte la partie inclinée de l'auget,
a lieu quand l'auget est dans la position c (fig. 2, pl. XXIV) où commen-
cerait 111 déversement s'il n'y avait pas de coursier. La hauteur de
l'eau sur le centre de gravité de cette paroi est om,OOO.
Calculons la pression normale au milieu de la partie incliné de l'au-

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 121
1get; nous aurons par mètre courant, et sur une bande de Om,Ol de lar-
geur:
p=Om,09xOm,Oixl01)0k:=Ok,90.

Cette charge est uniformément répartie sur toute la largeur de l'au-


get, nous avons donc :

1 l --2
p.=8Pt2= xo,9oxl,505 ==0,2548 .
8
0 2548
.!__ p. • =0 0000008495
v R 300000 '
La section résistante est un rectangle ;
donc:
I 1 l
-=-bh 2 ==-xOm OlXh'•
tl 6 6 ! ' •

d'où nous déduisons :

ft -• /0,0000008495X6-7-0m 02a
-v o,o1 • ·
Si nous avions calculé cette partie de l'auget pour la plus grande
hauteur de l'eau (Om, l80) nous aurions trouvé, en employant la même
méthode:
h::::::Om,032;

mais la pression considérée n'a lieu qu'en un point; nous avons donc
adopté:
h:::Om,025,
comme pour la fonçaille.

Les couronnes extrêmes formant les parois latérales des augets sont
soumises à la poussée de l'eau r enfermée dans les augets. Il convient,
pour calculer leur épaisseur, de considérer ce qui a lieu au moment de
la mise en train et de supposer, pour plus de sécurité, que l'eau rem-
plit complètement les augets d'un segment de roue compris entre deux
7
bras consécutifs, c'est-à-dire les augets correspondant à~ de la cir-
conférence moyenne, c'est-à-dire à un arc égal à:
7t(5m,67-0m,3]8)_ m lO
8 - 2 ' .

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122 PARTIE DIDACTIQUE
Cnaque segment d~ couronne sera donc considéré comme un solide
prismatique reposant sur deux appuis de niveau (les deux bras au -
quels il est fixé) et supportant une charge uniformément répartie due
à la poussée totale de l'eau :
2
=rooo x _2"',lo x om:-3Ts = 116kg,lB
2
Il faut donc appliquer la relation :
pl' Rbh 2
p.=--g=-6-,

dans laquelle :
pl=l06k,l8, l=2m,IO, R=300.000 kilogr.
et: 1

b=Om,318.
Il en résulte :

h _. / 6Xl06,18X2,10 =Om042
--\( 8X300000X0,318 '

Comme les augets sont fixés sur les couronnes au moyen de rainures
de Om,025 de profondeur, il faut ajouter cette profondeur à la valeur
trouvée pour h; de telle sorte q ne l'épaisseur des couronnes extrêmes
devrait être :
om' 042+om ,0.25=0rn067.

Mais il faut tenir compte de ce que ces couronnes sont formées de


segments dont la réunion ne peut s'obtenir qu'en composant ces cou-
ronnes de deux planches superposées, dont les joints sont croisés; un
segment de couronne, de 2rn, lOO de développement sur la circonférence
moyenne, se compose de quatre planches s up erposées deux à deux et
occupant chacune un arc de l m,05 (voir la planche XXIV); les joints
des planches intérieures sont au milieu de la lon gueu r des planches
extérieures; les planches d'un même cours sont placées bout à bout et
sont fixées sur les autres par un rang de vis à bois de Om,Ol9 de dia-
mètre et à tête fraisée.
En raison de ce mode de construction, la pratique a conduit à con~
stituer les couronnes de deux épaisseurs de Orn,060, au lieu d'une seule
épaisseur de om,067 que nous a fournie le calcul c i-dessus.
Les couronnes extrêmes auront donc une épaisseur totale de :

En ce qui concerne la couronne intermédiaire, son épaisseur se cal


cule comme celle des couronnes extrêmes et par les mêmes considéra-
tions; elle résiste à la même pression de l'eau et on trouYerait encore:
h=Om,Q42;

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 123
mais comme à cette couronne sont assemblés les au gr,ts des deux tra-
vées, il faut ajouter, à l'épaisseur calculée, le double de la profondeur
des rainures recevant les augets : de telle sorte que l'épaisseur de cette
couronne intermédiaire devrait être :

En pratique, on la construit comme les couronnes extrêmes et on lui


donne la même épaisseur, c'est-à-dire orn,120.
Pour consolider les assemblages des couronnes et des augets et
empêcher la déformation de la roue, on réunit les couronnes entre elles
par des entretoises en fer rond, de om,030 de diamètre, filetées à leurs
extrémités et munies d'écrous de chaque côté des couronnes.
Ces entretoises, au nombre de 8 dans chaque travée, sont régulière-
ment espacées dans les intervalles des bras et sont placées dtlrrière les
augets afin de ne pas gêner l'entrée de l'eau

§s. = Dhne nslons des b••as de la roue

Nous allons nous occuper tout d'abord des oras, au nombre du huit,
qui réunissent la couronne intermédiaire à l'arbre, parce que ce" bras
correspondent à la moitié de chacune des deux travées, c'est-à-dire à
la moitié de la largeur d 3 la roue.
Si l'on considère en particulier l'un quelconque de ces bras, il est
placé dans les conditions les moins favorables, au point de vue de sa
résistance, lorsqu'il est horizontal et situé du côté d'aval par rapport
à la verticale du centre de la roue.
Dans ces conditions, il est soumis à la flexion par des forces verti-
cales qui comprennent:
1• Le poids d'un segment de la couronne intermédiaire, celui d'un
segment de fonçaille et celui de 7 moitiés d'auget ;
2• Le poids de l'eau contenu dans ces augets.
Cube d'un segment de couronne :

7t(~~-2,5172)
8 x 0,l 20~
- omc,080205

Cube d'un segment de fonçaille :


27tx2m,517 sm,25 om 025= 0 ,080307
8 x 2 x '
Cube de sept moitiés d'auget;
6(0rn, l77xOm ,032+0m,39xOm,025)Xl m ,505= 0 ,154 548
Cube total de bois de chêne= 0 ,316.0130

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PARTIE DIDACTIQUE
Le poids correspondant est donc :

950kX0,31606=30lk,26,

qu'il convient de porter à 320 kilogr., à cause des ferrures et des entre-
toises en fer rond.
Nous avons vu, page 119, que le poids d'eau contenu dans un auget,
lorsque la roue a pris sa vitesse de régime, est de 89 kilogr.
Pour les 7 moitiés d'auget intéressant le bras en question, le poids
de l'eau sera de :
7X89_312 k
2 - g.

en nombre rond (*).


La force transversale qui tend à faire fléchir le bras est donc, au
total ;

La longueur du bras, depuis la circonférence moyenne des couronnes


de la roue jusqu'au tourteau est de :

0 318
2m 835- m· -om 955=1 m 721
' 2 ' '

(voir la planche XXIV).


Le moment fléchissant, par rapport à la section d'encastrement dans
le tourteau en fonte, est :

en nombre rond.
Nous appliquerons la rt-lation.

Rbh•
fJ-=-6-,

(') Au lieu de faire intervenir le poids de l'eau conten u dans les au gets, on pourrait con -
sidérer la force tangentielle correspondant au travail effectif de 1278 kLiogr. par 1 11 que reçoit
la roue et que les bras d oivent tran smettre à l'arbre; cette force t .. ngentielle :
1~i8 .
= 1278 k1logr.
1
Juut la moiti é doit être consiJériJ., cu mme agi> san t sur la couronne intermédiau·e soit 639 k.
Si l'on admet maintenant, comme cela es t ~ensiblement vrai, que cette force de 639 kilog•··
est égalen;ent répartie au moins entre deux bras consécutifs de cette couronne intermédiaire,
on arrive pour chaque bras , à une force de 319 k. 50 appliquée à son extrémité et peu dilfô
rente de celle qui corresJ.>ond au poids de l'eau contenue dans les 7 moitiés d'auget. Il y -
donc lieu de s'en tenir il la méthode de calcul que nous appliquons ici.

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HYDRAULIQUE APPLIQUitE 125
dans laquelle nous prendrons pour l'épaisseur des bras, mesurée paral-
lèlement à l'arbre de la roue :

b=Om,l20;
et:
R=600.000 kilogr.;

parce que la charge transversale de 632 kilogr. est un maximum et


n'est pa<> permanente.
Il en résulte, pour la largeur des bras :

-v1eoooooxo,
h-' 6xl088
12
om ,302.

Ce résultat nous conduit à chainer les bras de la roue, au moyen


d'entretoises en bois de chêne (voir la planche XXIV), afin de réduire
de moitié environ la valeur du moment fiéchissant; de cette facon on
peut réàuire la dimension h des bras à : •
Om,302:::::0m 214
.;2 · ·
mais, à cause des mortaises à pratiquer dans les bras, nous avons
adopté définitivement h=Om.230.
Théoriquement, il faudrait donner aux bras la forme d'égale résis-
tance, en les découpant en parabole dans le plan de flexion, c'est-à-dire
davs le plan de rotation, mais, en pratique, il n'y a aucun intérêt à le
faire car la main d'œuvt'e que nécessiterait l'exécution de cette forme
ferait plus que compenser le petit avantage résultant d'une réduction
dans le poins de ces bras; en outre, leur fièche serait plus grande et il
faut, au contraire, réduire cette flèche le plus possible. C'est en vertu
de ces considérations que l'équarrissage des bras est le même dans
toute leur longueur.
Occupons-nous maintenant des bras supportant les couronnes
extrêmes, en les considérant placés dans les mèmes circonstances que
les bras de la couronne intermédiaire; chacun d'eux sera soumis à
une force transversale compren.ant:
1o Le poids d'un segment de couronne, celui d'un segment de fon-
çaille et celui de~ d'auget;
2° Le poids de l'eau contenue dans ces augets.
mètres cubes.
Cube d'un segment de couronne ••••.••• 0,080205
Cube du segment de fonçaille:
2nX2m,517 3m,25 O10
x--x , 025 = 0,040153
8 4
Cube de 7 quarts d'auget:
110 505
7\0m,JGX 0"',032+0m,39x0m,025)x-'- - = 0,077;a4
2
Cube total de bois de chène = Omc ,197.632

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126 PARTIE DIDACTIQUE
Le poids correspondant est donc :

950kx O, 197632= l87k, 75,

qu'il convient de porter à 200 kilogr., à cause des ferrures et entre-


toises.
Le poids de l'eau contenue dans les~ d'auget correspondant à un bras.

=7X89
4
=l56kg.
en nombre rond.
La force transversale qui tend à faire fléchir le bras est donc, au
total de :

Le moment fléchissant, par rapport à la section d'encastrement dans


le tourteau en fonte, est donc :

356xl,72l =613,

en nombre rond :
La relation :

Rbh 2
(J-=--
6
nous donne:

h~v 6X613 226 ;


- 600000XO, 12 Qm•

Nous avons pris :

comme pour les bras de la couronne intermédiaire :


On voit qu'on pourrait se dispenser de chaîner entre eux les bras des
couronnes extrêmes; cepend ant en pratique, toutes les fois qu'un
chaînage est nécessaire pour les bras des couronnes intermédiaires,
on le fait aussi pour ceux des couronnes extrêmes; c'est pour cela que
nous l'avons indiqué sur la planche XXIV; toutefois, nous ne verrions
aucun inconvénient, dans le cas particulier qui nous occupe, à ne
conserver le chaînage que pour les bras de la couronne intermédiaire.
Pour calculer la section des entretoises en chêne qui servent à
chaîner ces bras, il faut considérer ces entretoises comme des sup-
ports isolés soumis à une pression parallèle à leur longueur.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÈE 127
La force tangentielle qui s'exerce à l'extrémité d'un bras est égale à
632 kilogr.; elle est appliquée à une distance de 100 ,721 à partir du tour-
i eau qui porte les bras; la distance du chaînage au tourteau est de
Qm,92l.
Son action sur le bras peut être remplacée par celle d'une force
égale à:

632x1m,72l
1181 kg.
om,92l

appliquée à l'Androit où le chaînage rencontre le bras.


La force qui s'exerce dans lE'· sens de la longueur de chacune des
pièces formant le chaînage est égale à :

N=ll8~'
cos a.

a. désignant l'angle que fait la direction du chaînage avec la perpendi·


culaire au bras (voir fig. 7, pl. XXIV); cet angle est égal à 22°30';
donc:

=~~ =~81_ 9 k
N cos 22°30' 0,924- 1 ~ 78 g.

L'équarrissage de la pièce supportant la charge N est donnée par la


formule (125) de la 2• introduction de la série A, Résistance des matériaux:

N= l30000000lo

Mais comme nous avons pris, pour valeur du coeffici ent de résis-
tance du bois de chêne, R=Ok,30 par millimètre carré au lien de 0k,60,
parce que le bois est alternativement exposé à l'action de l'air et à
l'action de l'eau, nous devons réduire de moitié le coefficient numé-
rique de la formule ci-dessus rappel ée.
Elle devient donc :

N= 65.000.000 l;
c•

d'où nous déduisons :

C-v- - v----=='2
_ ~.--
65.ooo.ooo-
1278X l,30 _ rn 70
65.000.000 _o ,o ·

La section de cette pièce est donc :

0,07x0,07=0mc.,Oo49,

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128 PARTIE DIDACTIQUE
chiffre inférieur a celui obtenu par les dimensions adoptées :

O,l00X0,060.

Nous conserverons néanmoins ces dimensions, parce que nous avons


adopté une section rectangulaire et non une section carrée.
1 Indépendamment du chaînage établi dans le plan de chaque em bras-
sure, nous avons employé un deuxième chaînage dans le sens trans-
versal pour empêcher la déformation de la roue dans ce sens et con-
courir à l'entretoisement des travées. Les pièces qui le constituent
sont assemblées à tenon et mortaise sur les différents bras et ont pour
dimensions transversales Ûm,l60 de hauteur sur Om,lOO de largeur.
Ces chaînages, pour les deux travées, sont établis dans des plans
parallèles distants de Om, 150 afin de ne pas trop a tramer les bras inter-
médiaims.

4. - CnlcUI du polda do 1.. roneo

Le cube total du bois entrant dans la construction de la roue com-


prend:
Les trois couronnes :
mètres carrés.

47t(2,8352-2,5172)xom ,060= 1,283281


2
21t(2,835 -.2,"49[?)xom,060= 0,683298
La fonçaille :
27tX2m,517X3m,250xOm,025.= 1,284.914
Augets:
56(0rn, l6xOm ,032+0m,39xOm ,025)X3m,Ol=: 2,501.987
Bras:
24X2m,385X0m,230XO,l20= 1,579.824
Entretoises chaînant les bras de chaque embrassure :
24Xlm,30XO,lOX0,06:= 0,187.200
Entretoises reliant les trois embrassures :
16Xlm,625XOm,l6XOm,lO= 0,416.000
Cube total: 7 936.504
dont le poids :

=95ùkx7,936.504=7540k'
en nombre rond.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 129
Le poids de la partie mécanique comprend :
16 entretoises en fer rond de Om,030 de diamètre, pesant
5k,46 le mètre courant et ayant chacune une longueur de
2 10 ,20 y com pris la longueur réduite des 4 écrous (*);

192 kil.

72 boulons de 0m,030 de diamètre et de Om,340 de longueur


réduite, pesant 5k,46 le mètre courant, pour fixer les 24
bras sur les tourteaux :

72xom,340x5k,46= 137 kil.

24 platines en fer sous les écrous des boulons fixant les


oras sur les tourteaux, à 5 kilogr. l'une . . . . . . . . . . 120 kil.
24 platines en fer sous les écrous des boulons fixant les
couronnes sur les bras, à 3 kilogr. 50 l'une . . . . . . . . 84 kil.
4 cercles en fer plat soutenant la fonçaille :
,.,,
7800kX4X7tX4m,972Xûm ,075xOm,OI5:::: 546 kil.

3 tourteaux en fonte. . . . . . . . . . . . . . . . . . 3600 kil.


Poids de la partie métallique. 4679 kil.
Poids total de la roue .
12219 kil.

soit 12220 kilogr. en nombre rond.


En ce qui concerne le poids de l'eau contenue dans la roue, il y a
lieu de remarquer que, par l'emploi d'un col-de-cygne ou coursier,
l'eau y est maintenue jusqu'à Om,20ù au-dessus du niveau d'aval des
hautes eaux, c'est-à-dire jusqu'à Om,200 du bas de la roue; ces Om,200
représentent la projection verticale de trois augets et comme il y en a
28 sur la demi circonférence de la roue, il faut donc compter qu'en
marche normale, 25 augets sont remplis au tiers de leur capacité et
contiennent ensemble:

25X89k=2225 kilogr. d'eau.

La charge totale que l'arbre reçoit de la part de la roue est donc :

(') L'écrou ayant une hauteur égale au diamètre du boulon et un diamètre égal au double
de celui du boulon, son poids équivaut à celui d'un boulon ayant pvur lon gueur 3 fois son
diamètre.
Ain si, la longueur réduite de l'écrou d'un boulon de 0,030 de diamètre est de ;
sxom,030=0m,090

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130 PARTIE DIDACTIQUE
Pour calculer le diamètre de l'arbre de la roue hydraulique et les di-
mensions de ses tourillons, il faut que nous connaissions le poids de la
roue d'engrenage que cet arbre doit recevoir. Cela nou s conduit à faire
le calcul de la transmission à établir entre cet arbre et l'arbre de
couche de l'usine.

§ 5. - Dhnen•lons principales de la preJDière paire d•engrenag- de

transmission de mouvement.

Nous avons vu que la roue hyd~ulique fera 3t..37 par minute, et le


programme dit que l'arbre de couche doit en faire 70.
Le rapport des nombres de tours est donc égal à :

70
---20,77.
3 ,37

En prenant double harnais et des rapports égaux pour les deux


paires d'engrenages, nous aurons pour chacune d'elles un rapport des
vitesses égal à :

Le nombre de tours de l'arbre intermédiaire sera donc égal à :

=
4,557X3,37 15,385.

La roue d'engrenage calée sur l'arbre de la roue hydra ulique est à


entures de fonte et engrène avec un pignon muni également de dents
en fonte.
La formule qui donne le rayon primitif du pignon correspondant au
minimum de 36 dents, est(*);
-___!,
r'=89,5
V Rmt

T désigne le travail à transmettre exprimé en chevaux =17;


Nous prendrons :

R-2Xl06

(')Voir le Mémoire du projet nOL de la série B. Cinématique. page 10.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 131
et

enfin:
t'=l5,385,
Donc, en substituant :

l 3/ 17
r'= 89 •5V 2Xl0GX6X15,385=0"', 4ÛC,
et:

Le pas est alors égal à :

P
= 3,1416xOm,81
36
..,....
0
.
m, 07 1 '

en laissant un jeu de Om,003, tout à fait suffisant ici, l'épaisseur


dents:

om,071-0m,003
C_,.... ;Om,034;
2

et la largeur de la denture :
b=6c=6x0,034=0m,204.
Nous avons pris :

en nombre rond :
Le nombre des dents de la roue menant ce pignon est égal à :

36X4,557=164,05,
soit 164;
Son diamètre primitif est alors :
Om,81 X 164__ ro
36 --3 ' 690 .

Le pas et les dimensions des dents sont évidemment les mêmes que
pour le pignon.
La roue hydraulique reçoit un travail effectif de 1278 kilogr. par
seconde; en tenant compte du frottement des engrenages dont le tra-
vail a pour expression (').

Tf TXf7t(k+~~)
(*) Voir la 1• introduction de la série E, Meccmique appliquée, page 9l.

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132 PARTIE DIDACTIQUE
le travail disponible sur les dents du pignon, en négligeant le frot-
tement des tourillons de l'arbre de la roue hydraulique sera :

dans cette formule,


Test le travail fourni par la roue= 1278 kilogr,
f 0,15 (parce qu~ les dents sont exposées à l'eau);
N=164 dents;
N'=36 dents;
Donc:

qUI doivent être transmis par l'arbre intermédiaire à la roue dentée


calée sur l'autre extrémité de cet arbre.
La roue dentée calée sur l'arbre de la roue hydraulique ayant 3m,690
de diam ètre primitif, nous lui avons donné 8 bras.
Pour tenir compte à la fois, dans le calcul de la section des bras, du
moment fléchissant et de l'effort tranchant, nous emploierons la formule
(6) de la l re Introduction de la série A, Résis tance des matériaux, soit :

Or, la vitesse à la circonférence de la roue hydraulique étant d'un


mètre par seconde, celle à la circonférenc e primitive de la roue de 164
dents est:
3m,690
lm,oox5m,670

et la force tangentielle corresp~ndant au travail à transmettre est :

p 1278x5m,67 k •
3m,69 - 1963 g,,

l'épaisseur c du bras se prend égale à celle des dents, soit Om,OS4; enfin
nous prendrons :
R=:7kXI06;

en supposant que l'effort P n'agit que sur un seul bras, tandis qu'en
réalité la force tangenti elle se trouve répartie entre tous les bras de la
roue dentée, suivant une loi qui ne pe11t être déterminée exactement:
t'expérience prouve que, pour les engrenages qui ne sont pas soumis

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 133
à des chocs (et c'est le cas qui nous occupe ici), les bras peuvent être
calculés comme nous le faisons.
Donc:

Cette hauteur est celle du bras près du moyeu; à la jante, pour nous
rapprocher autant que possible de la forme parabolique d'égale résis·
tance, nous prenons :

h'=0,8h=Om,242.

Ces bras sont renforcés, de chaque côté, par une nervure ayant
comme épaisseur les~ de l'épaisseur du bra~, soit:

2x 0,034 om 022
3 ' ;

leur largeur s'obtient en joignant les deux extrémités du moyeu aux


deux extrémités de la largeur de la jante.
La longueur du moyeu de la roue dentée est :

soit :
l=Om,300.

L'épaisseur e du moyeu est donnée par la formule :

2Pr (*)
e= {R1rld'

dans laquelle d est le diamètre de la lumière du moyeu; ainsi qu'on le


verra plus loin, la roue dentée est calée sur la cloehe du tourillon de la
roue hydraulique et le diamètre intérieur du moyeu est de om,820;
Donc:

e= 2Xl963ksxrm,845 -=Om
0495
.
0,20Xl.OOO.OOOX7tXOm,3QOX()m,S2 ' '
soit:
e=0m,050 •

.
(')Voir le Mémoire du projet de la série A n•t, Ré:~istance des materiaux.

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134 PARTIE DIDACTIQUE
Les deux moitiés de la rou~ dentée sont assemblées au moyen de
bvulons pour le calcul desquels il suffit de se reporter au Mémoire du
Projet no l de la série A, Résistance des matériaux.
Il nous reste donc à calculer le poids de cette roue dentée. Le volume
de la fonte comporte :
Dents:
mètre cube.
164xOm,034xOm,04lX0'",2lO::!: 0,048.009
Jante:
7tX(3m,69-2xOm,04l)XOm,04lXOm,210=: 0,097.578

Nervure sous la jante :

7t(3m,69-4xOm,04l)XO ,04lxOm,034:::: 0,015.004


Huit bras:

8Xlm,323 [
om 302+om 242
' ' xOm,034+0m,255xOm,022
J= 0,157257
2

Moyeu:

0,040998
Cube total de la fonte= 0,358.846
Poids de la roue dentée :

7200kxOmc. ,358846=::: 2585 kg.

La charge totale verticale que l'arbre de la roue hydraulique aura à


supporter est donc :

Nous avons ainsi tous les éléments nécessaires pour calculer la sec-
tion de cet arbre et les dimensions de ses tourillons.

16.- <:aleul de I•arbr•e de la roue hydraulique et de se10 tourillons.

Cet arbre est soumis à des forces verticale5 comprenant une charge
uniformément répartie (son propre poids) et des forces distinctes dont
la résultante est 17030 k.ilogr.; ces forces verticales tendent à le faire

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 135
fléchir; il doit, en outre, résister à la torsion résultant du travail que
cet arbre· oit transmettre à la roue d'engrenage calée sur l'une de ses
(•xtrémités . En consultaot la figure 4 de la planche XXIV, on voit que
l'arbre est un solide prismatique reposant sur deux appuis de niveau,
en A et F. Les charges distinctes sont appliquées en B, C, M, D; elles
ont respectivement pour valeur :
En B, le poids de la roue dentée ou . . . . •...• 2585 kil.
En C, ('),
Une couronne extérieure, une embrassure, un
quart de la fonçaille, un quart des augets, nn quart
des entretoises reliant les embrassures, un quart des
entretoises en fer rond reliant les couronnes, un cer-
cle sous la fonçaille, un tourteau et un tiers des autres
ferrures; un quart du poids de l'eau; ensemble . . . 4235 kil.
EnM,
Une couronne intérieure, une embrassure, moitié
de la fonçaille, moitié des augets, moitié des entre-
toises reliant les embrassures, moitié des entretoises
en fer rond reliant les couronnes, deux cercles sous
la fonçaille, un tourteau, un tiers des autres ferrures;
moitié du poids de l'eau. Ensemble ....... . . 5975 kil.
En D, comme en C . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4235 kil.

Résultante =
17030 kil.
Pour tenir compte du poids de l'arbre en chêne et de ses tourillons,
nous lui supposerons un diamètre de Om,600; sa longueur étant de qu:1.
tre mètres, son poids est :
- ·)

950kgx7txo,so·x4"',00=1068kg;
di sons 1100 kilogr.,en nombre rond.
Les réactions Q 0 et Ql des appuis se calculent comme suit:
Réaction Qo :
Moitié du poids de l'arbre. 550 kil.
Composante de la charge en B :
sm 950
2585kb'X-'-= 2321
4m,400
Composante de la charge en C :
3 650
4235k x "'• = 3513
g 4m,400
Composante de la charge en M :

5975kgx2 w• 05 - 2784
4m,40~

Composante de la charge enD :

4235k x
0
m· 4 ~:= 433
4m,40
Valeur de Qo= 9601 kil.
----- -----------------------
') Voir les détails des calculs relatif- ' '« détermination du poilis de la roue et de l'eau
ontenue dans les augets.

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136 PARTIE DIDACTIQUB
La réaction Qj a donc pour valeur :

A l'inspection de la fi gure, on voit que la plus grande valeur du


moment fléchissant a lieu en M; elle se calcule en considérant soit les
forces verticales qui agissent sur l'arbre à droite de cette section, soit
celles qui agissent à gauche.
En prenant celles qui agissent à droite, on a:

1100 2052
-8529x2m
IL
,-- ' 05-4235Xl m' 60- - x~---"-10484
4,40 2 - .

Le moment Pp du couple produisant la torsion de l'arbre a pour


valeur:
Pp=l278kx2m,835=3623.

Le rayon r de l'arbre doit être calculé en tenant compte que cet arbre
doit résister simultanément à la flexion et à la torsion. Il faut donc
appliquer la formule(') :

En prenant:
R=600.000 kilogr.;

et en substituant aux lettres leurs valeurs, on a :

r3- 1 ./ ~ 2
- 1tX600000 V 16Xl 0484 +4X 3623 ;
d'où:
r=()m,286; soit om,290.

L'arbre aura pour section celle d'un octogone régulier circonscrit à


un cercle de om,290 de rayon.
La surface de l'octogone régulier circonscrit à un cercle a pour
valeur:

Le poids de l'arbre est donc, non compris ses tourillons :

950kx0,296705x4m::::::ll27 kilogr.

(•) Voir la l" introduction de la série A, Résistance des matériaux .

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 137
La différence qui existe entre ce poids et celui que nous avons admis
à priori est assez faible pour nous permettre de conserver le résultat
fourni pour r par les calculs qui précèdent.
Comme les tourillons de l'arbre n'ont pas à résister à la torsion, leur
diamètre et leur longueur se calculeront en ayant égard à ce que la
pression qu'ils exerceront sur leurs coussinets ne dépasse pas 15 kilo-
grammes par centimètre carré de la projection horizontale de leut' sur-
face de contact avec leurs coussinets; si d est le diamètre d'un tourillon
tJt l sa longueur, cette projection:

L'un des paliers supporte la pression :

Qo:=960l kilogr.
et l'autre la pression :

Pour le tourillon A (fig. 4 pl. XXIV), nous aurons:

960l k= txdx l5,

en exprimant t et d en centimètres ; si nous faisons :

l=l,5d

(relation habituelle), nous aurons :

1,5Xl5d'=960l ;
d'où:

d=•
vJ 22.50
9601 20cm û6 •
' •
nous prendrons :
d=Om,210
et :
l=l,50xom,210=0m,316.

Pour le tourillon F nous aurions :

soit:
et:
l=l,50xom,200-0m,300.
En raison de ce que les dimensions que fournit le calcul sont peu
D

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8~! PARTIE DIDACTIQUE
différentes pour les deux tourillons, nous leur donnerons à tous deux:

d=Om,210
et:
l=Om,315,

afin de n'avoir à faire qu'un seul modèle pour les deux paliers.
Chacun de ces tourillons est fondu avec un plateau boulonné sur une
cloche en fonte maintenue sur l'extrémité de l'arbre au moyen d'un
1
calage effectué avec du bois dur et sec, de Om,060 d'épaisseur.
L'une de ces cloches reçoit la roue d'engrenage qui transmet letra-
,vail de la roue hydraulique. Son épaisseur se calcule comme celle d'un
moyeu de roue, par la formule :

2Pr
e= {R1tld ·

Ici, il faut prendre :


Pr=l278kx2m,835=3623:

{=0,20, l=Om,300, d=Om,700,


et:
R=l.OOO.OOO kilogr.
Donc:
2x3623
e ---- Om,056;
0,20XlOOOCOOX7tX0,30X0,70

prenons 0m,060 comme nombre rond.


Afin de n'avoir qu'un seul modèle de cloche, nous donnerons la
même épaisseur à la cloche du tourillon F, bien qu'elle n'ait à trans-
mettre à l'arbre, ainsi que le montre la figure 4 de la pl. XXIV, qu'un
quart du travail de la roue hydraulique.
Il nous reste à calculer les dimensions de; tourteaux qui servent à
relier les bras de la roue hydraulique avec son arbre.
On peut se borner à faire ce calcul pour le tourteau de l'embrassure
intermédiaire car il doit transmettre à l'arbre la moitié du travail de
la roue hydraulique. Le diamètre intérieur de la 1umière de ce tourteau
est de Om,700.
Si, dans le calcul de l'épaisseur du moyeu de ce tourteau, on s'en
tenait à l'application de la formule ci-dessus comme :

et comme:

il en résulterait :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE . 139
Mais il faut tenir compte de la nécessité de placer, autour de cr
moyeu, les 8 bras composant l'embrassure intermédiaire; cela nous a
conduit à faire :

Il faut, d'aiJleurs, tenir compte du surcroît rle tension, par rappor


à celle due au travail à transmettre, résultant du serrage des coins en
bois servant à opérer le calage du tourteau sur l'arbre et que l'on en-
fonce à coups de marteau; il faut compter que ce serrage quadruple
environ la tension correspondant au travail à transmettre.
En calculant la sectior1 des bras de la couronne intermédiaire, nous
avons trouvé que chacun d'eux est soumis à une force transversale de
632 kilogr., appliquée à une distance du centre de la coue égale à:

2"',835- om, 318=2m,676.


2

Le bras est boulonné dans une boite venue de fonte avec le moyeu
du tourteau; le fond de cette boîte a Om,505 de hauteur (suivant le rayon
de la roue), om,230 de largeur et nous lui donnons une épaisseur de
0'",035; les côtés de la boîte ont la mArne hauteur de om,505 et une lar-
geur de om,l20; nous allons en calculer l'épaisseur.
Pour cela, remarquons que la force tangentielle de 632 kilogr. appli-
quée à la circonférence moyenne des couronnes de la roue hydrauli-
que, devient, en la rapportant à la circonférence extérieure du tourteau
(voir la planche XXIV) :

'T 2m,676 - 1796 l


632 .l\.g.xom,980- ~ '-g.

Cette force tend à faire fléchir la boîte. L'épaisseur des côtés de cette
boîte se déduira donc de la relation générale :

RI
p.=-·
v
Nous avons ici :
p.=l726xom ,505=872;

I_Om,l55X0~30 -0m,l20(0,230-.x)".
3

12
en désignant par x l'épaisseur cherchée;

Nous prendrons :
R=l.500.000 kilogr.;
Il en résulte :

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140 PARTIE DIDACTIQUE
8 3
1,500.000[0, 155x0,230 - 0,120 (0,230-x) ] •

12XO, ll5 '


d'où:
com ,23-x)3=0' 0082483 ;
Om,23-x::::\'i0,0082483=0m,202 ;
il en résulte:
.x=O"' ,230-0,202=0m,028:
Nous avons adopté :

Le volume de la fonte formant ce tourteau comprend :


Moyeu octogonal formé de deux octogones réguliers concentriques
circonscrits à des circonférences ayant respectivement pour rayons :

om,350 et om,475 :
mètre cube
8 (0,4752 -0,350 ~) (v'2- l)xom,300= 0,102465
8 boîtes recevant les bras :
8xOm,55(0,23x0,35+2xO, l2X0,030)= 0,067. 100
Nervures réunissant les extrémités des 8 boîtes :
(21rxom, 980-8xom ,290)XO, 12xom ,025= 0,011.512
8 nervures triangulaires et évidées réunissant les
côtés des cages :
8(0m ,505x0.. ,240-0m ,300xOm, l90)xOm ,035= 0,017.976
Volume total dP. la fonte du tourteau ::::::: 0,199.053
Poids du tourooau intermédiaire :
7200xO,l99053=l433 kilogr.

i 7. - DlmenBionB de la deuxième paire d•engrenageB et de l'arbre


lnte•·médlalre. - Diamètre de l'arbre de couche.

La deuxième paire d'engrenages cylindriques servant à relier l'arbre


mtermédiaire à l'arbre de couche étant placée dans l'atelier, nous pou-
vons armer la roue de dents en bois de cormier, le pignon ayant ses

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HYDRAULIQUE APPLlQUf.:E 141
dents en fonte. On obtient ainsi une meilleurr. marche des engrenages,
qui font moins de bruit que les engrenages marchant fonte contre
fonte.
Nous savons que le travail transmis par la roue hydraulique est de
1278 kilo gr. par seconde.
Il faut en retrancher le travail absorbé par le frottement des touril-
lons de son arbre.
Ces tourillous supportent ensemble une charge totale de:

17030k+ll27=18.157 kilogr.;

ils font 3t,37 par minute et ont Qm,210 de diamètre; en comptant sur
un coefficient de frottement =0,10, le travail absorbé par le frottement
de ces tourillons est :

.,.xom,2lOX3,37
0,10X18157 kg.X GU" :::;:::07 l~gm.

par seconde.
La roue dentée de 164 dents recevra donc un travail de :
1278-67=1211 kilogm.

De telle sorte que le travail effectif, mesuré sur le pignon mené par
cette roue sera, en réalité :

T 1=12ll[1-0,15.,.C!4+ } 6 ) ]=1192 kgm.

par seconde, au lieu des 1258 kilogr. trouvés page 132, en négligeant
le frottement des tourillons de la roue hydraulique.
Nous maintenons néanmoins les dimensions calculées pour la pre-
mière paire d'engrenages, parce que l'erreur est commise par excès et
parce qu'elle est,d'ailleurs peu, importante.
L'arbre de couche doit faire 70 tours par minute et l'arbre intermé-
diaire en fera :
at 37 164 dents
151 ,3t>.
' x 36

Le pignon calé sur l'arbre de couche doit comporter au moins 36


dents en fonte. Comme les dents de la roue sont en bois, la formule
dont nous nous sommes servi précédemment pour calculer le plus petit
rayon primitif du pignon, dans une paire d'engrenages marchant fonte
contre fonte, doit être modifié.
Il faut se reporter aux calculs établis dans le :Mémoire du projet n" 1
de la série B, Cinématique.
La résistance du bois de cormier peut être prise égale à la moitié r.e
celle de la fonte; par conséquent, c étant l'épaisseur des dents en fc.tte,
celle des dents en cormier sera :

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142 PARTIE DIDACTIQUE
la somme des épaisseurs d'une dent du pignon et d'une dent de la roue
sera donc:

Si l'on donne à ces dentures le même jeu qu'à des dentures fonte
contre fonte, ce qui est suffisant, le pas des engrenages sera :

c(I+v'2)+ü,2 c=c(l,2+v'2).
Le rayon primitif r du pignon ayant 36 dents, se déduira de :
1

mais nous savons que :


c=' /6Pn;
V Rm
donc:
1
1tT
-- 261 v6Pn

18 ' Rm

En nous reportant à la série B, Cinématique, Mémoire du projet n° l,


page 10, nous avons :

d'où, en faisant:
n=l,05:
-
r'=l00,3
V ~-
Rm t'

C'est à l'aide de cette formule que nous calculerons le plus


petit rayon primitif qui puisse être adopté pour le pignon de la deuxième
paire d'engrenages.
Nous avons:
1192
T- --15ch
-75 - '9·
,

t'=70;
nous prendrons :
m:::!::6 et R=2Xl06;
il vient donc :
3
15 9
'-lOO 3' ' -=O 26- ·
r- ' V 2XlOGX6X70-
/
m, '

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HYDRAULIQUE APPLIQUI!:E
nous prendrons :

Je diamètre primitif du pignon sera donc de Om,540 ct ce pignon aura


36 dents en fonte.
La roue à dent<> de bois devrait en comporter :
70t
36x , 5::;::164
15 3
et son diamètre devrait être :

Ce diamètre exige que la roue comporte 8 bras; elle sera, d'ailleurs,


exécutée en deux pièces, afin qu'on puisse, lorsque les dents en bois
seront usées, démonter la roue pour la redenter à nouveau dans l'ate-
lier d'un mécanicien.
D'autre part, il faut que le nombre des dents d'une rou e à dents de
bois soit rlivi.;ible par le nombre des bras de cette roue; comme 164
n'est pas divisible par huit, il faut adopter 160 ou 168 dents. En adop-
tant 160 dents, on serait conduit, pour conserver le rapport des vites-
ses de la roue et du pignon, à donner moins de 36 dents à ce pignon;
il vaut donc mieux donner 168 dents à la roue et 37 au pignon.
Il en résulte que si l'on maintient à la roue hydraulique sa vitesse
de 31,37 par minute, l'arbre de couche fera :

t 164 168
3 37 x x ::::69t, 71
36 37
par minute.
Ce qui est bien près des 70 tours demandés; on pourra, d'ailleurs, les
obtenir en faisant faire à la roue hydraulique:

par minute, au lieu de 3t,37. Cela ne présente aucun inconvénient.


Nous adopterons donc, pour la deuxième paire d'engrenages, un pi-
gnon de 37 dents en fonte avec un diamètre primitif de Om,540 et une
roue de 168 dents en cormier, ayant un diamètre primitif de :

168
Om,540x -2m,4518.
37
Le pas de ces engrenages sera :

-rrx Orn ,540


~-=Om,0458
v/

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144 PARTIE DIDACTIQUE
L'épaisseur des dents en fonte du pignon sera 1
Om,0458
c= -- - ::::'.:::0m,Ol75;
2 61
'
celle nes dents en bois de la roue sera :
c'=0m,Ol75yi.2 Om,025
et la largeur des dents du pignon et de la roue sera :
l=6xOm,Ol75=0m,105.
Les dimensions des autres parties de ces engrenages doivent être
calculées en suivant la marche qui a été indiquée dans leMAmoire du
projet no l de la série A, Résistance des matériaux, et dans les calculs
relatifs à la roue dentée calée sur l'arbre de la roue hydraulique. Il est
inutile, pour le but que nous nous proposons dans le présent Mémoire,
de les reproduire ici; ils serviraient à connaître le poids du pignon et
de la roue montés sur l'arbre intermédiaire afin de·pouvoir calculer la
section de cet arbre, qui doit résister simultanément à la flexion et à la
torsion.
En génrral, pour les arbres secondaires et pour les arbres de cou-
che, on tient compte d'uue façon suffisante des forces transversales,
auxquelles ils sont soumis, en les calculant seulement au point de vue
de la résistance à la torsion par la formule :
-(*)
d-- K-A
\/ n
en prenant:
K=O,OOO.OOO. 75,
si ces arbres ne sont pas soumis à des chocs, c'est·à-dire à une résis-
tance très variable.
Nous avons vu que le travail transmis par la roue hydraulique à
l'arbre intermédiaire est de 1192 kilogrammètres par seconde et que
cet arbre fait l5t,35 par minute. Nous avons donc :
A=ll92X60=7l520 kilogm.
par minute;
n::::'.:::l5t,35;
d'où:
d-:...) /0 ,00000075X 71520:::::: Om, 152.
-v 15,35
c'est le diamètre qu'il faut donner au tourillon contigu au pignon droit
calé en porte à faux sur une extrémité de cet arbre; mais comme il
faut tenir compte de l'usure produite par la marche, il convient de
faire:

(")Voir série A, Résistance des 1n 1 tlérùtu,·, Mémoir~e du projeL n• 4, page ]87.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 145
Dans ses parties autres que les deux tourillons, l'arbre aura Om, 170
de diamètre, à cause des collets nécessaires et du clavetage du pignon
et de la roue montés sur cet arbre.
Pour vérifier dans quelles conditions seront placés les tourillons de
cet arbre, au point de vue du graissage et pour calculer le travail
absorbé par le frottement de ces tourillons, il faut connaître le poids
dont ils sont chargés.
Si l'on veut se dispenser de calculer le poids des engrenag11s, il faut
pouvoir les comparer à des engrenages établis dont on connaît les
poids.
Le poids d'une roue dentée est sensiblement proportionnel au pro-
duit du diamètre primitif de cette roue par la largeur et par le pas de
la denture.
Or la largeur de la denture est proportionnelle au pas et cette gran-
deur est elle-même proportionnelle à ~ , en désignant par d le diamè-
tre primitif et par N le nombre des dents.
On peut donc dire que le poids d'une roue dentée est à peu près pro-
portionnel au rapport :

de telle sorte que si l'on désigne par P le poids d'une roue de diamètre
primitif d et de N dents, par !'' le poids d'une autre roue de diamètre
primitif d' et de N' dents, on aura :

Nous avons trouvé que le poids de la roue de 164 dents calée sur
l'arbre de la roue hydraulique est de 2585 kilogr., son diamètre pri-
mitif =3m,690.
Le poids du pignon de 36 dents et de 0.. ,810 de diamètre primitif que
cette roue mène est donc approximativement :

0,81)3 164
2585kg.x ( ,
3 69 x 36 =125kg.
Le poids de la roue de 168 dents et de 2"',460 de diamètre primitif,
calée sur l'arbre intermédiaire serait :

' 25851-.g.x (2,46)3


• 164=748 k g.
xl6
3 69 8

En général, les constructeurs d'engrenages ont des tableaux renfer-


mant la série de leurs modèles, avec l'indication, pour chacun d'eux,
du diamètre primitif. du pas,du nombre des dents.de leur largeur et du

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PARTIE DIDACTIQUE
poids de l'engrenage. Lorsqu'il s'agit, pour eux, d'établir un modèle
nouveau, ils en connaissent alors par interpolation le poids approxi-
matif.
La relation que nous avons établie plus haut entre les poids P et P'
de deux engrenages se trouve généralement en défaut, en ce qui con-
cerne les pignons, c'est-à-dire les roues de petit di amètre, quand on
veut l'appliquer aux tableaux des constructeurs; cela provient de ce
que la plupart d'entre eux font les pignons beaucoup trop forts relati-
vement aux roues avec lesquels ils engrènent ..
L'arbre intermédiaire ayant une longueur de 1m,900 et un diamètre
de om,l70, pèse:

Le poids total supporté par les deux paliers de l'arbre intermédiaire


est donc:

Nous admettrons, pour simplifier les calculs, que ce poids est réparti
entre les deux paliers, comme suit:
Pression sur le palier placé entre les deux engrenages :
Poids du pignon de 36 dents. 125 kil.
Demi-poids de l'arbre. 118
Total. 243 kil .
Pression sur le palier d'extrémité :
Poids de la roue de 168 dents. 748 kil.
Demi-poids de l'arbre 118
Total. 866 kil.
Le tourillon intermédiaire a Qm,l55 de diamètre et sa longueur :

La pression par centimètre carré de la surface projetée horizontale-


ment est seulement :
243
l5,5X23,2==Ükg, 70 '

tandis qu'on peut aller à 15 kilogr.


Le diamètre du tourillon d'extrémité est donné par la formule :

d=V!~~g =6cm,20;
pour tenir compte de l'usure, nous donnons à ce tourillon om,070 de
diamètre et om,l05 de longueur.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 147


Le travail absorbé par le frottement des deux tourillons de l'arbre
intermédiaire est, en adoptant 0,08 pour la valeur du coefficient de
frottement :

par seconde.
Le travail transmis à la roue de 168 dents calée sur l'arbre intermé-
diaire sera donc de :
1192-6,34= ll85k ,66
par seconde.
Pour avoir le travail disponible sur l'arbre de couche de l'usine, il
faut tenir compte de la perte due au frottement des dents de la deuxième
paire d'engrenages. Si T2 est le travail cherché, on a :

par seconde, ou :
1173,45::;::15ch-,65.
75

En raison ae ce que cette seconde paire d'engrenages est placée à


l'abri de l'humidité et qne ses dentures peuvent être entretenues en
bon état de graissage, no us avons pris 0,10 seulement pour le coefficient
de frottement des dents.
Le diamètre de l'arbre de couche de l'usine se calculera par la for-
mule:

A::::ll73,45X60=70407 kilogr.

n=70t et K.::!:.0,00000075 ;
d'où:
3
d=' /o,00000075X70407 =Om. _
v 70 092

Pour tenir compte de l'usure des tourillons de cet arbre, il convient


de faire:
d"::::Om,095.

Pour ne pas mettre la roue de 168 dents en porte-à-faux sur l'arbre


intermédiaire, nous avons établi, à une certaine distance d::: mur ùe
tampanne et dans l'intérieur de l'atelier, une colonne en fonte suppor-

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148 PARTIE DIDACTIQUE
tant le palier d'extrémité de cet arbre; nous avons supporté par une
colonne le premier palier de l'arbre de couche.
Il n'y a pas lieu, d'ailleurs, d'attacher une importance quelconque à
cette disposition, puisque le programme ne comporte pas l'étude de
l'atelier et de la disposition générale des machines que l'arbre de cou-
che doit mettre en mouvem ent.
C'est dans les projets de cet ouvrage comportant l'application de sa
partie didactique que le lecteur trouvera les renseignements et les
exemples concernant l'organisation des ateliers industriels.

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CHAPITRE V

§ s-r- Choix du type de roue A étà'bllr sur la chute •Huée eu o.

Pour cette chute, l'altitude du niveau d'amont varie de 8'",85 à 9'",10,


soit de om,25; celle du niveau d'aval varie de 3'",10 à am,25, soit Om,l5;
de plus le débit varie lui-même de 750 à 1200 litres par seconde.
En se reportant à ce qui a été dit dans l'Introduction, nous voyons
que nous devons adopter dans ce cas la roue à augets en-dessus à tête
d'eau •
.i..,e niveau d'aval étant variable, on pourrait, comme nous l'avone
indiqué, détourner le canal d'am enée afin que la roue pût tourner dans
le sens de l'écoulement de l'eau dans le canal de fuite (voir la fig. 73 ds
la 3e introduction de la série D, Hydraulique appliquée), ou encore placer
la roue au-dessous du canal d'amenée, et établir un ajutage dirigeant
l'eau pour son entrée convenable dans la roue (voir la fig, 76, page 167
de la 3• Introduction de la série D, Httdraulique appliquée).
Admettons que les niveaux d'amont et d'aval suivent les variations
du débit, c'est-à-dire que les niveaux les plus élevés, à l'amont et à
l'aval correspondent à la période des crues et que les niveaux les plus
bas correspondent à la période d'étiage.
La chute, pendant la période des crues, sera égale à:

la chute, pendant l'étiage sera :

Nous avons établi le bas de la roue, à fleur du niveau d'aval le plus


élevé, nous perdons donc à l'étiage une chute de ()m,l5; de tellè sortt\
que la roue fonctionn era alors sous une chute de :

gm ,85-3m ,25=5m,60
seulement.

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150 PARTIE DIDACTIQUE
La perte de chute relative sera donc:

0m,l5
5,75 = O, 096
- '

ou environ deux et demi pour cent. Dans ces conditions, il n'y pas
lieu d'adopter l'une ou l'autre des deux dispositions que nous venons
de rappeler parce que la complication qui en résulterait dans l'instal-
lation de le roue serait sans compensation notable.
Dans la détermination des éléments principaux de la roue, nous sui-
vrons l'ordre indiqué dans le chapitre XII de la 3e introduction àe la
série D, Hydraulique appliquée.

§ 2.- Valeurs de Z et. des levées Ede la vanne.

Les· débits q à l'étiage et q' en hautes eaux sont donnés par les équa-
tions (226) et (227) c·).
La vitesse absolue Vo de l'eau devant rester comprise entre des va-
leurs peu différentes l'une de l'autre, afin que l~ vitesse de la roue
puisse être constante sans que les conditions d'introduction de l'eau
dans la roue soirnt trop moditiéen, nous poserons :

y=l,30.

Les limites pratiques de la levée de la vanne sont Om,05 et Om,l5 sui-


vant le débit; comme nous sommes plus près du maximum du débit
que du minimum, nous nous donnons, pour le cas du niveau d'amont
le plus élevé et du débit le plus grand :

nous déduisons des quantités connues la valeur de Eü levée de la


vanne dans le cas de l'étiage, en appliquant l'équation (230).
Or, nous avons:

K= 1200=l 60.
750 ' '
donc:
l,30XO,l20 =O
1,60 m,
0975

(*) Voir 3• introduction de la série D, llydra-rûique appliqué~.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 151
La hauteur Z de la tète d'eau correspondant au débit de 1200 litres
par l u, est donnée par l'équation (231) (").
Or:

diilërence des niveaux extrêmes d'amont;

y= l,30; K=l,60.

Remplaçons les lettres par leurs valeurs numériques, nous aurons :

Nous en déduisons :

Les formules (226) et (227) donnent en prenant:

m=0,75:

q=0,75xOm,0975'1/2x9,8088X(Om,416 -O,sxom,0975)=0m3,l88
et:
q'=0,75xOm,l2y2X9,8088X(Om,666-0,8XOm,l2)=0m 3,300

Dans ces calculs, nous avons pris 0,75 pour le coefficient de con-
traction parce que !e bas de la vanne porte un talon arrondi qui a pour
dfet de diminuer la contraction (voir pl. XXV).
La largeur l de l'orifice de la vanne se déduit de la relation :

· §s.- Dét;ea•mlnnt.fon du ctlamèt;re ~ft de la roue et. de la voleur de V.

Le diamètre est donné par la relation (233)(**).


La pente i par mètre, nécessaire pour que l'eau conserve sur le
coursier qui la conduit à la roue un mouvement permanent uniforme,

(') Voir la 3• introduction de la série D, llydraulique appliquée, page lii3.


Voir la 3•introduction de la série D, Hydraulique app'iquée.
( .. l

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152 · PARTIE DIDACTIQUE
est donnée par l'équation établie dans la 3e introduction de la série D,
Hydraulique appliquée, page 160.
En y remplaçant Z etE par J.eurs valeurs correspondant aux grandes
eaux, on a:

0,0004X2X9,81X(Om,666-0.096)X (4m,OO+O.I92)
om,048.
0,8X4, 0OXO,l2

et pour la longeur ).=0"',80 du coursier, nous aurons :

iÀ=Om ,048X0,80=0m .038.

Donc l'équation (233) donne :

La vitesse Vo de l'eau, sur le coursier qui l'amène à la roue, est don-


née par l'équation (221). Il vient donc :
Pour:
Z=Om,666 et E==Om, 12.

Vo=y2g(0,666-0,8XO,l2)=3w,334;
.t>our :
Z=Om,4I6 et E=Om,0975,

Vo-=V2g(0,416-0,8X0,0975)=2m,575.

Les deux valeurs correspondantes de V se déduisent de l'équation


(234), elles sont :
Pour le niveau d'amont le plus haut :

Pour le niveau d'amont le plus bas :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 153

§i.- Valtourade v et. nombre de tour• de la roue par minute.- Larseur

l'et paoof"ondeut• (R-r) dea augetao

Nous avons établi que le maximum du rendement de la r'>ue corres-


pond à la relation :

v-V cos Vv.


2

En consultant la planche XXV, fig. 8, on voit que nous avons pris :

Vv=l3°
Il en résulterait:
pour

et pour
2,575xcos 13° _
V=2m,575, v- - 1m, 2-::>4.
2

~fin de ne pas exagérer la profondeur des augets pour le cas du plus


grand débit, il y a intérêt à se rapprocher plus de lm,73 que de lm,25
pour la valeur de v; c'est pour cette raison que nous avons pris :

v=lm,60.

Le nombre de tours de la roue en une minute sera:

n 60xlm,60 t .
5 97
7tX5 01 ,ll6 '

En raison de la valeur trouvée pour l, la roue comportera trois tra-


vées, puisque nous ne pouvons guère dépasser 1m,500 par travée; sa
largeur intérieure sera donc :

l'=l+Om,300:::::4m+Om,300=4m,300,

soit pour la largeur intérieure de chaque travée lm,433; nous avons


pris 1m,435 (voir la fig. 3 de la planche XXV).

JO

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·154 PARTIE DIDACTIQUE

En admettant un coefficient de remplissage K=~, pour le cas du débit


le plus faible nous déduirons le rayon intérieur r de la roue de l'équa-
t.ion (219) (*).
Comme les augets seront construits en tôle, nous avons pris pOUl
tenir compte de leur épaisseur, un coefficient de réduction :

tp=0,98.

L'équation (219) donne donc :

r=.2m,558' /1- 2X0,750X3 2m,I93.


V 0,98Xl,60X4,30X2,558
D'où:
(R-r)=2m ,558-200 , 193=Qm ,365.

Remarque. -Dans le cas du déb.it maximum Q'=l200 litres, la valeur


du coefficient de remplissage se déduit de l'équation (219); en y rem-
plaçant les lettres par leurs valeurs numériques, cette équation devient:

2Xl,200 .,
0,98KX 1,60X4,30X2,258
d'où:
K= 0,53,
en nombre rond.
Ce résultat peut être accepté car il se rapporte à la période excep-
tionnelle des hautes eaux, mais ainsi que nous le montrons pl us loin,
la roue devra être munie d'un coursier pour retarder le vidage des
augets.

§ 5. -Nombre N dea augets

La roue ayant 5m,l16 de diamètre extérieur, nous lui avons donné


8 bras; le nombre des augets doit être un multiple de celui des bras;
nous l'avons pris égal à 48.
L'écartement des augets sur la circonférence extérieure de la roue
sera donc égal à :
21tR 3,1416x5m,ll6
om,335.
48 48

(•) Voir 3• la introduction de la série D. Hydraul •que appli~uée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 155
Ce chiffre étant compris entre les limites admises dans la pratique
·om,aoo à om,400, nous l'adoptons.

§ 6. - Forrne des augets.

La forme de l'auget est obtenue, ainsi que nous l'avons dit dans la
3. Introduction, page 155, par la construction du triangle des trois
vitesses.
Nous avons tracé, sur la figure 8 de la planche XXV, la parabole que
décrit le filet moyen de la lame d'eau à partir du point où cette lame
d'eau abandonne le coursier.
Ainsi qu'il est dit au chapitre XIV de la 3e Introduction de la série
D, IIydrautique appliquée, nous avons tracé la parabole pour la plus
petite valeur de V et pour la valeur :

que nous avons supposée constante.


Le premier élément de l'au$et est dirigé suivant la direction de la
vitesse relative w.
L'angle que forme la direction de cette vitesse w avec la direction de
v, tangente à la circonférence extérieure de la roue, est de 30°; nous
n'avons donc pas à modifier le tracé pour prévenir le vidage anticipé
des augets.
Il n'y ~ura donc pas de choc à l'entrée de l'eau dans les aU;gets.

§ 7. - Utlllté de rn unir la roue d'un coureler ou ClOI·de-cygnc.

En étudiant cette même question, par la roue sans tête d'eau, qui a
5m ,670 de diamètre, dont la vitesse est seulement de lm par seconde et
dont les auget3 ne sont jamais plus remplis qu'au tiers de leur capa-
cité, nous avons été conduit à conclure que l'emploi d'un col-de-cygne
est utile.
A plus forte raison est-il nécessaire pour la roue à tête d'eau, dont
le diamètre est seulement de 5m, 116, dont la vitesse est de lm ,60 et dont
les augets peuvent être remplis aux 0,53 de leur capacité. Nous n'avons
donc ici qu'à déterminer le point où le déversement commencerait;

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156 PARTIE DIDACTIQUE
pour 1e c~s du plus grand remplissage des augets, s'il n'y avait pas de
coursier.
La vitesse angulaire de la roue est:

1,60
w=2m ,558 =0 ,ti'25 ;
m

par suite:

en nombre rond :
Il n'y a donc pas lieu de tenir compte de la courbure de l'eau dans
les augets.
L'épure faite sur la figure l de la planche XXV montr·e que le déver-
sement de l'eau eontenue dans les augets commencerait à 1m,25 au -
dessus de l'horizontale tangente au bas de la roue et serait terminé à
Om,300 au-dessus de cette même horizontale.
Nous ferons donc commencer le coursi er à Im,4QO au-dessus du bas
de la roue et nous le terminerons à Om,200 au-dessus du même point.

§ 8. - Rendement théorique et Ren.de~nent réel de la roue.

Ces rendements se calculent au moyen de l'équation (225); mais il y


a lieu de rem arquer que nous devons examiner deux cas :
1° Celui du plus petit débit et du niveau d'amont le plus bas;
2° Celui du plus grand débit et àu niveau d'amont le plus élevé.
Dans l'éouation (225), il faut faire:

Y-Y'=o
puisque la roue est pourvue d'un coursier et:

X=OID,200.
Pour:
Q=Omc., 750 et H=5m,600,
nous avous :
V=2,822 et K=0,333.
ll vient donc :

'f
'!. . .-"·=
q>
-
-·(1--"-
[5,60-0,038--,-~-
2,822
-'1
-· )-0,365><0.667-0,20J
cos 130
-
Pli
0,88,.
5m,6U

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HYDRAULlQUJiJ APPLIQUEE
En prenant:
~=0,85

seulement,le rendement réel de la roue à l'étiage, sera :


0,85x0,884=0, 75 0

Pour:
Q=Jmc.,200 et H=5m,85,
Nous avons:
V=3m,561 et K=0,53.
Il vient donc :

<pTu .
- ·( --. )
3.561
<p [5,85-0,038--,-
~g
cos 130
1 - -- -0,365x0,47-0 ,20
9
-
J
- 71
PH 5m,85 -O,S 0

En prenant:
~=0,85,

le rendement réel de la roue dans les hautes eaux sera :


0,85X8,071 =-0, 74o
Le travail effectif de la roue, en une seconde, sera donc :
1° A l'étiage:
750kX5m,60XO, 75:::::::3150 kilo gr.
ou:
3150
=42 chev.
75
2° Dans les hautes eaux :
1200kx5m,85x0, 7 4=5195k,
en nombre rond, ou :
5195
'75 =69 chev.
en nombre rond.

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QE.APITRE VI

DIMENSIONS DES CANAUX n'AMENÉE ET DE FUITE DE LA ROUE PLACÉE EN B

§ ter . - Sect.lon dn canal d'Qtn~O•

Les parois latérales de ce canal sont formées par les deux murs laté-
raux supportant les fers à I qui soutiennent les voûtes en briques for-
mant le fond du canal.
Près de la roue hydraulique, la largeur de ce canal est égale à la
distance qui sépare les deux murs, soit 6m,070.
Le canal a, sur toute sa longueur, une pente de Om,OOOl par mètre;
son débit varie de 750 à 1200 litres par seconde.
La profondeur de l'eau y est égale à Orn,666, c'est-à-dire à la valeur
calculée pour la tête d'eau dans le cas des hautes eaux; cette profon-
deur se réduira à om,416 à l'étiage.
La vitesse moyenne de l'eau sera donc :
Dans les hautes eaux égale à :

1,200
u 6,07X0,666==0m,goo i

et à l'étiage :
0,750
tl om,298;
6,07x0,416

elle sera donc sensiblement constante.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 159

1!. -Section du canal de fuite.

Le canal de fuite a une largeur égale à la largeur extérieure de la


roue augmentée de om,200; nous avons donc :

L=4 ,520+0m,200=4m, 720.


01

La pente dans le canal de fuite se prend, en général, double de celle


du canal d'amenée: nous adopterons donc om,0002 par mètre.
En procédant comme nous l'avons fait dans le cas de la roue A, nous
obtenons :
3 --'l
[72 Xh 3 1,200 x0,0004.
4,72+2h 0,0002 '

ou en résolvant et en ordonnant par rapport à h;

105, 16h3-5,76h-l3,59=o

Cette équation, résolue par approximations successives, nous donne :

Cette quantité mesure la profondeur du canal de fuite au-dessous du


bas de la roue puisque nous avons établi notre calcul en partant du
débit maximum, c'est-à-dire pour le niveau d'aval le plus élevé.
A l'étiage, la profondeur de l'eau dans le canal de fuite se réduira à:

om.565-0m,l5=0m,415,

puisque le niveau d'aval descend de Om,l5.


La vitesse moyenne de l'eau dans le canal de fuite, en hautes eaux,
se déduit de la relation :

Le canal de fuite est supposé construit en maconnerie; ses parois


~atérales sont f~rmées par le mur -le tampanne et 1e mur opposé; et le
radier est constitué par un pavage posé à bain de mortier hydraulique
sur une couche de béton.

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160 PARTIE DIDACTIQUE

§ 3.- Calcul& relatif"& il la résistance de01 JUat;érloux f"or10nnt le canal


d'aDJ.enée.

1° Voùtes constituant ie ·· ' ~ f?nd du canal. - Ce sont des voûtes en arc


construites au moyen d'-t.n. rouleau de briques posées sur champ avec
joints au ciment; au-dessus est posée une couche de be ton; enfin le
tout est recouvert d'une chape en ciment de om,02 d'épaisseur.
Les retombées de ces voûtes sont reçues par des fers à I espacés de
lm d'axe en axe, et dont les extrémités sont scellées dans les murs
latéraux formant les parois du canal d'amenée.
Considérons une demi-vo ù te, et assimilons la section transversale à
un trapèze dont la surface est égale à :

le pOids de la demi-voûte par mètre courant, en adoptant 2300 kilogr.


pour celui du mètre cube, est:

0.105><2.300=242 kilo gr.


Le poids d'eau qui charge la demi-voûte, par mètre courant, dans le
le cas du niveau d'amont le plus élevé, est :

lllOOxOm,006xOm,50::::::333 kilogr.
Ce poids . composé avec celui de la demi-voûte, donne une charge
totale de 565 kilogr. agissant sur cette demi-voûte.
En supposant que le centre de pression de la résultante des forces
agissant sur le joint à la clef soit au l/3 de l'épaisseur de la voûte à
partir de l'extrados, nous obtenons, par la construction indiquée à la
page 245 de la 48 Introduction de la série A, Résistance des matériaux,
1770 kilogr. pour valeur de cette résultante.
Le maximum de la pression à la clef a donc pour valeur:

par centimètre carré ;


et sur le joint des naissances :
,_2><2050-3 k
R-llXlOO- ' 73
par centimètre carré.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 161
Les dimensions adoptées sont donc convenables, puisqu'on admet
généralement, en pratique, que la charge par centimètre carré peut,
en toute sécurité, atteindre 4 kilogr.
2° Poutres à I supportant les voûtes. - Ces poutres reposent sur les
deux murs latéraux espacés de 6m,010.
Chacune de ces poutres est chargée uniformément, par mètre cou-
rant, de:
2><575::::1150 kilop:r.

puisque chaque poutre supporte le poids d'une voû.te complète et de sa


surcharge.
Le maximum du moment fléchissant a lieu au milieu de la portée des
poutres, et a pour valeur :

ou:
1 -'L.._
p. gXll50X6,07 _5305.

Nous en déduisons :
1 p. 5305
0,0008842.
v R 6.000.000
Nous avons pris un fer à I à larges ailes pour pouvoir y appuyer plus
commodément les retombées des voûtes.
Ce fer laminé a om,320 de hauteur, Om,l50 de largeur de semelle, une
épaisseur de om,020 pour l'âme, et l'épaisseur moyenne des semelles
est de om,015. La valeur de ~ pour ce profil est de 0,000903, qui n'ex-
v
cède que d'une quan tité assez faible le rapport nécessaire pour que
nous puissions l'adopter définitivement.
Ce fer pèse 80k,30 par mètre courant.
La charge totale sur chacun des appuis des poutres est donc égale à:

La pression sur les murs ne devant pas dépasser 4 kilogr. par centi-
mètre carré, la surface d'appui des poutres sur chacun des murs devra
donc être égale à :

centimètres carrés, en nombre rond.

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162 PARTIE DIDACTIQUE
Or, les poutres pénètrent de Om,30 dans les murs; il faut donc placer
sous les semelles une plaque en fonte ayant Om,300 de longueur sur une
largeur:

0,0940=Om 313
0,300 '
soit Om,320.
Parois du canal d'amenée placées de chaque côté du vann~ge.- La largeur
du canal d'amenée étant plus grande que celle du vannage, celui-ci est
prolongé, à droite et à gauche (voir la planche XXV) par une cloison
fixe en tôle boulonnée contre le seuil des vannes et contre deux poteaux
en fonte, dont l'un est scellé dans le mur et dont l'autre forme le poteau
extrême du vannage.
Le maximum de hauteur de l'eau dans le canal d'amenée est de Om,666
la pression de l'eau sur une bande de Om,Ol et de Im de longueur, située
au fond du canal a pour valeur :

La distance des appuis étant égale à lm, pour la cloison fixe la plus
large, la valeur du moment :fléchissant :

1
l'-gX6,66=0,833.

Nous en déduisons :

0 833
!_t__ • - -o oooooo9o
v-R- 4.000.000- ' -'

Nous prenons:

seulement, car la tôle employée pour la construction de ces cloisons


est de qualité inférieure.
La section résistante étant un rectangle de base:

et de hauteur A(épaisseur inconnue de la tôleJ, nous avons :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 163

d'où:
h=·V/~=·
bv V
/6x0,000000208
0,01
om 011
' ·

Nous adopterons la même épaisseur pour la cloison fiu la moins


large.

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CHAPITRE VII

VANNAGE

Nous supposerons le vannage construit en fonte: il est, d'ailleurs,


en trois travées, comme la roue elle-même.
Le débouché de chacune des trois vannes est de :

4m000 -1 333·
3 - m, '

nous avons pris Im,335, c'est-à-dire Om,lOO de moins que la largeur inté-
rieure de chacune des travées de la roue.
Chacune des trois vannes aura ainsi une largeur de :

lm,3354-0m,080==Im,415,

de façon à lui laisser une surface d'appui de Om,040 de largeur contre


les poteaux.
La pression exercée par l'eau sur une bande de Om,OlO de hauteur,
considérée au bas de la vanne, a pour valeur :

Cette bande peut être considérée comme une pièce prismatique repo-
sant sur deux appuis de niveau et supportant une charge uniformé-
ment répartie de 9k,42.
Le maximum du moment fléchissant a lieu au milieu et il a pour
valeur:

Si nous désignons par h l'épaisseur inconnue de la vanne, nous


aurons:

Nous avons pris :


R=3Xl0'

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 165
parce que la vanne est renforcée par des nervures et par le talon
arrondi qui a aussi pour but de diminuer la contraction de la veine
d'eau, à son passage sous cette vanne.
La hauteur de chacune des trois vannes est de Qlll,8QO; le poids de
l'une d'elles, en négligeant le talon et les nervures, est :

7200kxlm,415X0'",800xOm,ol8== 148 kil.

Pour tenir compte du talon et des nervures,il faut aug-


menter ce poids du quart . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 kil.
Poids total d'une vanne = 185 kil.
La pression exercée par l'eau contre cette vanne :

0"' 666
==l000kgx-'-xim,415xOm,666::::314 kg.
2

Le coefficient de frottement de la vanne contre ses poteaux est de


0,20 au départ.
La force à exercer sur la crémaillère, pour soulever chacune des
vannes est donc :

En suivant la même marche que celle qui a été indiquée dans la


première partie de ce mémoire, pour le calcul du mécanisme servant
à manœuvrer la vanne de la roue san,; tête d'eau, on déterminerait les
dimensions du mécanisme à établir pour manœuvrer les vannes dont
nous nous occupons ici; il est donc inutile de reproduire ce que nous
avons dit à ce sujet; nous nous bornerons à calculer les dimensions de
la section des dents des crémaillères et des pignons, ainsi que le rap-
port des engrenages intermédiaires à établir entre l'arbre de ces pignons
et la manivelle.
L'épaisseur des dents des crémaillères en fonte et de leurs pignons
est donnée par la formule :

c=• /6Pn;
VRm

P::248 k.ilogr.;
nous prendrons :
n=l,25,

R=2Xl06 et m=5.
Il en résulte :

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166 PARTIE DIDACTIQUE
Nous prendrons;
c= Om,Ol5;
donc la largeur des dents :
=5xO"',OI5=0'",075.

Le pas des crémaillères et des pignone sera :

=2,2xom ,Ol5=0m ,033,

et si nous donnons 12 dents aux pignons, leur diamètre primitif sera :

La somme des forces tangentielles aux circonférences primitives des


3 pignons de crémaillères est :

==3X 248=744 kilogr.


En adm~ttant qu'au· dép art l'homme exerce sur la manivelle de Qm,aoo
de rayon, une force de 20 kilogr., le rapport x des engrenages intermé-
diaires se déduit de :

0m,l265
744 kg.x =20kg. x Om,30Xx;
2
d'où:
x=7,833.

Pour tenir compte des frottements des arbres des engrenages il con-
vient d'augmenter ce rapport d'un quart et de prendre :

x=l,25X7,843=9,80.
La manivelle est placée dans l'atelier, à la portée des ouvriers, afin
que ceux-ci n'aient pas à sortir pour arrêter la roue ou la mettre en
marche.
Chapeau des vannes. - Ce chapeau est constitué par une pièce en fonte
en forme d'U renversé; il est boulonné sur le sommet des poteaux.
Pour calculer la section transversale de ce chapeau, nous le suppo-
serons exécuté en trois parties, chacune d'elles reposant sur deux
appuis de niveau et supportant, en son milieu, une charge verticale de
273 kilogr.
Le maximum du moment fléchissant a lieu au milieu; sa valeur est

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HYDRAULIQUE APPLIQPÈE 167
Comme la semelle du chapeau est percée d'une ouverture pour le
passage de la crémaillère, nous ne tiendrons compte, pour la ré sis·
tance de ce chapeau, que des deux ailes verticales auxquelles nous
donnons une épaisseur de Om,Ol5.
En désignant par h la hauteur de ces ailes, nous aurons :

RX2X0m,Ol5h"
6
et, en prenant :
R=2X106 ;

Nous avons pris :

h=Om,JOO.

Poteaux des vannes. "- Ces poteaux sont supposés en fonte. Nous appli-
querons, au calcul de leurs dimensions transversales, la méthode
approximative indiquée précédemment pour le vannage en bois de la
roue établie sur la chute A.
La poussée de l'eau contre l'un des poteaux intermédiaires corres-
p:md à une travée de la roue, c'est- à-dire à une largeur de 1m,455;
cette poussée a pour valeur :

om 6562
1000 kg.x1m,455x-'-::::323kg.
2
En supposant cette force appliquée au centre de pression, soit à
Om,333 au-dessus du seuil des vannes, comme le poteau a une longueur
de 1m,300, la réaction du seuil :
-323
- x1,300-0,333::::240
---- · l-.g.
1,30
Le moment fléchissant, dans la section du centre de pression est
donc:
en nombre rond.
En négligeant la nervure qui sépare le poteau en deux parties symé-
triques pour former les coulisses des deux vannes contiguës, s'ap-
puyant contre ce poteau, l'épaisseur de l'aile contre laquelle glissent
les yannes se déduit de:
Rbh'
p.::::-6-.

Nous avons:
,.,.=80

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168 PARTIE DIDACTIQUE
et nous faisons b (largeur du poteau) =0m,l20; enfin, à cause de la ner-
vure qui augmente la résistance du poteau, nous prendrons :

Il vient donc :

Les extrémités les vannes doivent être rabotées ainsi que les faces
du poteau contre lesquelles elles s'ap puient.
Chaque poteau se termine, en haut et en bas, par une patte ou
semelle de Qm,l20 de largeur sur om,100 de longueur servant à le fixer,
par des boulons, sur le seuil et sous le chapeau.
Seuil des vannes. - Ce seuil est formé par une po"tre creuse en fonte,
à section rectangulaire; cette poutre est scellée dans les murs qui
comprennent la roue et sont distants de 6m,070.
Cette poutre supporte:
1• Le poids d'une demi-voûte en maçonnerie et de l'eau qui est au-
dessus;
2• Le poids du chapeau des vannes ;
3• Celui des poteaux;
4• La pression exercée par ces poteaux et résultant de la force verti-
cale à apl>liquer sur les crémaillères pour soulever les vannes;
5• Le poids des deux cloisons fixes.
Poids d'une demi~voùte et de l'eau:

575kx6,070::: 3490 kil.

Poids du chapeau des vannes :

170 kil.

Poids des 4 poteaux :

4X7200k><l m,30X(Om, 12><0,031+0,089><0,020)= 207 kil.

Force verticale totale sur les trois crémaillères 1

3X248= 744 kil.


Poids des deux cloisons fixes :

7800kxlm,585x0m,80><0m,011= 109 kil.


Charge totale sur le seuil= 4720 kil.
En considérant cette charge comme uniformément répartie parce

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 169
qu'il en est ainsi de la plus grande portion du poids total supporté par
le seuil et en supposant que ce seuil est simplement posé et non encas-
tré sur deux appuis de niveau, nou~ aurons :

La section dn seuil est un rectangle évidé dont les dimensions exté-


rieures sont Om,300 comme hauteur eL Om,200 comm e largeur; le-
dimensions intérieures sont b comme largeur eth comme hauteur.
Le moment d'inertie de cette section est donc :
--J
__O,~OOx0,3U -bh3
l- 12
et, en posant :
2
b=-h:
. :1

- ::sx0,200x0,303-2h~
1~ 36
comme

il en r~sult~ •

l
'-'
3X0,200X0,30"-2h4
36XO,l5
0,0081-h•
2,7 -
La relation :

donne donc, en y faisant:


fl-=3581 et R-2Xl0&;

oe:.ol ~><10 6 (0,0881-h•).


ouo 2,70 '
d'o-b :
3581X2,7
h=\Jo,008l 0111,240;
2Xl06
par conséquent :

11

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CHAPITRE Vlll

DIHBN!ION8 DES ORGANE S DE LA ROU E A BTABLII\ 1!1UR LA CHUTB B.


TllANS.IIU811IOK DE KOUVIUŒNT li:NTRE C ETTB ROU& ET L'ARBRE l'IUITIO.U.

DB L'USINB.

Ainsi que nous l'avons dit, la roue comporte 48 augets en tôle; lors-
qu'elle tourne à sa vitesse normale de 5t, 97 par minute, le nombre
d'augets recevant l'eau motrice pendant ce même temps est de :

5,97X48=286,56.
Mais le cour::~ d'eau fourniss ant, au maximum, 1.200 litres par
seconde ou:
1200X60=72.000 litres

par minute, le poids d'eau que reçoit chaque auget, sur toute la lar-
geur de la roue est donc :

72000 _nl!!n k.
- - . c ; u c ; g,
286,56

en nombre rond, qu'il fant répartir entre les trois travées de la roue.
Chaque travée d'auget reçoit donc:

253
3:;::84 kg.

d'eau.

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72 PARTIE I'IDACTIQUE
Il faut, pour calculer l'épaisseur des augets, considérer qu'à la mise
en marche, ils se remplissent complètement et que la pression sur la
bande de 0"',010 de larg-eur, près de la foncaille, correspond à une
colonne d'eau de Om,3U5 (profondeur des auget ~ ).
La largeur intérieure d'une travée de la roue étant de 1m,435, la
pression cherchée :

=lOOOkxlm,435xQm,Olxû"',365=5k,.24,

c'est une charge uniformément répartie; si l'on considère l'auget


comme reposant simplement sur deux appuis de niveau, son épaisseur
x se déduira de:

5,24x lm,435 RXO,Olxx•


8 6

En prenant:

il en résulte (") :

x=• / 6X 5.21X l .485 =ÜmOOOI.


V 8Xl2X lUGXU,Ol
Nous avons adopté :

L'épai sseur de la fonçai UA se calcule de la même façon; elle doit


donc être égale à celle des augets.. Les augets et la fonçaille sont réu-
nis par une ligne de rivets et la fonçaille <'St formée, pour chaque
travée, de 16 segments réunis de ux à deux par uu couvre-joint de
Qm,Q60 de largeur et de même épaisseur que la fonçaille.

(')A cause de la forme cintrée des augets et en raison de ce que la charge que nou§ con:.i-
dérons n'est qu'accidentelle et non pas permanente, on peut prendre:

qui ne correspond encore qu'à :

lorsque les au,;ets ne sont rempli , qu'à moitié de leur capacité , comme cela a lieu •n mar-
che normale dans le cas des haute s caux. et seulement à :

lo. <ttu'ils ne sont remplis qu'au tiers, pendant la <ai son d'étiage.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 173

Elles ont à résister à la pression de l'eau contenue dans la roue et


comme elles sont fondues en huit segments (autant que de bras) dont
le !liamètre moyen est :
5m,ll6-Qm,365=4m,751,

et dont la largeur est de Om,365.A la mise en marche, les augets se rem-


plissent complètement et la pression totale de l'eau contre un segment
de couronne est :

10Ook "><7tX4m,751
8 x
0m,3652 .......1000 lm 866 om,3652_124k 30
2 - x ' x 2 ....... g, •

En remarquant que chaque segment de couronne est boulonné, au


milieu de sa longueur, sur un bras, et qu'ainsi chaque moitié de seg-
ment, d'une longueur :

est un solide prismatique encastré sur ce bras par l'une de ses extré-
mités et supporte jusqu'à son autre extrémité,qui est libre, une charge
uniformément répartie de :

~~4k' 30=62kg' 15,


2

le moment fléchissant, dans la section d'encastrement, a pour valeur :

_62,15x0,933_
P.- 2 - 29 '
en nombre rond.
La largeur des couronnes étant de Om,365, si l'on prend, pour la fonte:

l'épaisseur x de ces couronnes se déduit de :

2Xl0Gx0,365xx2.
29
6 '

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1'74 PARTIE DIDACTIQUE
d'oà:
re=• / 6X '29
V 2xl06x0,365 olll,Ol55a
soit:
~.016.

Nous obtenons ainsi l'épaisseur au-dessous de laquelle il ne convient


guère de descendre, en pratique pour que les segments ne se déforment
pas sensiblement, par suite du retrait, pendant le refroidissement de
la fonte.
Les couronnes portent des nervures munies de bossages demi-cylin-
driques, pour recevoir les boulons qui servent à y fixer:)es augets.

11.- •ael.__ - . . - e . - - J e dee ...._de la . - -

n faut considérer les bras des couronnes intermMiaires puhque


chacune de ces couronnes correspond, en réalité, â une travée de la
roue, tandis que les bras des couronnes extrêmes ne supportent qu'un3
demi-travée.Nous procéderons comme nous l'avons fait pour calculer la
section des bras de la roue en bois.
Poids des 6 augets correspondant à llD. bras, le développement du
profil de chacun d'eux étant de Om,650.

262 kil.

Poids d'un segment de fonçaille :

115kil.

6 couvre-joints pour la fonçaille :


7800kXlm,435xOm,060xOm,006= 4 kil.

Poids d'un segment de couronne :

'7200kXl m,866xOm ,365X0m,Ol6-= 82 kil.

Total. 462 kil.


qu'il convient d'augmenter de ~ pour tenir compte
des boulons et rivets d'assemblage; soit, pour arrondir. 28 kil.
Poids total. 490 kil.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 175
Poids de l'eau contenue dans 6 augets, en hautes eaux,
la roue marchant à sa vitesse de régime :

6X84= 504 kil.

Poids total appliqué à l'extrémité d'un bras. 994 kil.


La longueur du bras, depuis la circonférence moyenne des couron-
nes jusqu'à son encastrement dans le tourteau, est :

5m,ll6 0m,365
- -- -()m,8QO::::lm,576,
2 2

Le moment tléchissant dans la section d'encastrement :

=994Xl,576=1.566.

Les bras· sont formés par des fers à U et il convient de choisir un


profil adopté par les forges et non pas de prendre un profil quelconque
dont l'exécution exigerait des cylindres spéciaux pour le laminoir et
coûterait aussi fort cher.
Nous avons adopté un fer à U du Creusot. pesant 33k,65 le mètre
courant et dont les dimensions de la section transversale sont repro-
duites sur la fig. 9 bis de la planche XXV. D'après ces dimensions,
on a:

1
0,00028097.
tl

La tension du fer, par unité de section, sera donc :

1566
R=O,OOU28997 5.400 .600 ltg.

Nous pouvons conserver le profil adopté puisque R se rapproche de :

6x1os

sans dépasser cette limite.


Comme les bras supportant les couronnes ext.remes sont notablement
moins chargés, il convient de calculer les dimensions de leur section
transversale, car ces dimensions et le poids de ces bras c!oiventètre
moindres que pour les couronnes intermédiaires.
L'un des bras des couronnes extrèmes supporte:

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176 PART lE DIDACTIQUE
Poids de 6 demi-augets . 131 k.il
Poids d'un demi-segm ent de fonçaille 58
6 demi-couvre-joints. . 2
Poids d'un segment de couronne. 41
232 k.i 1 •
~) en sus pour boulons et rivets 12

244 kil.
Poids de l'eau contenue dans 6 demi-au.?,1ts. 252
Poids total appliqué à l'extrémité d'un bras. 496 kil.
La longueur d'un bras de couronne extrême, depuis le milieu de cette
couronne jusqu'à la section d'encastrement dans le tourteau:

Donc:
p.=496xl ,621:5:=::806.

Dans le fer à U du Creusvt, dont la section transversale est repré-


sentée sur la fig. 9 ter. de ia planche XXV, et qui pèse 26k,50 le mètre
courant, on a :
- -3 --3
I_.G,055X0,175 -0,043XO,l43
-;-- xo, 175 0,00016097
12
2
Donc:
806
R.: 0,00016097 5.007.144kg.

On voit que ce fer convient très bien pour les bras extrêmes.
Les bras sont fixés sur les couronnes, au moyen de boulons ; ils sont
assemblés de la même façon sur des tourteaux en fonte qui les réunis-
sent à l'arbre.
Pour calculer les dimensions transversales de cet arbre, il faut con-
naître le poids dG la roue d'engrenage qu'il porte et la valeur de la force
tangentielle à la circonférence primitive de cette roue, en raison du
travail qu'elle doit transmettre.
L'arbre vertical de l'usine doit faire 40 tours par minute et celui de
la roue hydraulique 5L,97. Le rapport des vitesses angulaires de ces
arbres est donc :
40
5,97=6,70.

Ce rapport est trop grand pour l'obtenir avec une seule paire d'engre-

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 177
nages parce que ce seraient des engrenages coniques. Il faut donc éta-
blir une transmission composée d'un double harnais.
Le rapport des vitesses angulaires, pour chacune. des deux paires
d'engrenages, sera:

Nous avons vu, page 151, que la rolle hydraulique fournira, au maxi-
mum, un travail effectif de 5195 kilogmèt. par seconde, ou 69 chevaux,
en nombre rond.
L'arbre de couche intermédiaire fera :

5t,97;-(2,588=15,45,
par minute.
Le diamètre primitif du pignon droit de 36 dents à placer sur cet
arbre se déduit de :

r'=89,5
-
V____!__
Rmt'
Nous avons:
T=69; t'= l5,45;
Nous prenons :

R=2Xl06 et m""'6;

il en résulte :

.' 1 69 0"',617.
r'= 89 •5V . 2Xl06X6Xl5,45

Le diamètre primitif du pignon sera donc :

Le pignon et sa roue seront à dents de fonte et le nombre des dents


de la roue devrait être de :
36X2,588=93, 17.
Comme la roue dentée sera exécutée en deux pièces, à cause de ses
dimensions, elle doit comporter un nombre pair de ùents. Nous lui en
donnerons 94 et son diamètre primitif sera définitivement :

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178 PARTIE DIDACTIQUE
Le pas de cette paire d'engrenages cylindriques sera:

'ltXl,234_0m 108
36 - , .

En admettant un jeu de Om,005 entre les dents, leur épaisseur sera :

Om, l 08-0m, 005


Om,0515
2

et leur largeur :

6x0,05l5=0m,aoo;

soit Om.310 en nombre rond.


La longueur ou saillie des dents sera prise :

=0m,0515Xl ,25:::!:0m,064.

La vitesse commune aux circonférences primitives :

'ltXlm,234Xl5t,45
Om,998 par l".
60''

La force tangentielle correspondant au travail à transmettre, sera

en nombre rond.
L'épaisseur c de _la section r ectangu laire du bras se prend égale à
celle des dents, SOit Om,052 ; leur largeur h se déduit de l'équation appli-
quée page 119, dans laquelle il faut faire:

P=5206 kilogr.

(longueur des bras);

c=Om,052

R=7xios

Il en r~sulte :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 179

soit:

h=Om,360.

Près de la jante, nous prendrons :

h'::I:0,8h=0,8X0m,36=0m,290.

L'âme du bras, dont les dimensions viennent d'être calculées, est


renforcée de chaque côté par une nervure à laquelle nous donnerons
une épaisseur :

2
3xom,052~0m,034.
En raison de son diamètre, la roue dentée comptera 8 bras.
En admettant que le moyeu de cette roue soit alésé au diamètre de
Om,320, la longueur de ce moyeu sera :

am,222
=0m,310X0,05X - - . =Om,390
2

Son épaisseur sera :

2><5206k~lm,6ll
7
e::0,20X1tX2Xl06X0,39X032 Om,J0 •

nous prendrons :

pour tenir compte de la rainure à pratiquer dans le moyeu pour son


clavetage sur l'arbre.
Nous pouvons maintenant calculer le poids de cette roue dentée, en
cubant le volume de fonte qu'elle nécessitera pour sa construction.
Mais nous pouvons aussi appliquer la relation établie page 139 (*)et
écrire que le poids P' de cette roue est approximativement :

(3,222) 3 164
P=2585kg.x\a
69 x 94:::::aooo kg.
en nombre rond :

(') Cette relalion suppose que, dans les deux roues que l'on compare, on ale même rap-
port entre la lar1eur el l'épaisaeur dea deDia.

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1150 'ARTΠDIDACTlQU.b;

1 6. - DIDlenslon• t.rana ·crsnles de l'arbre de ln roue byd•·aullque


(4g. 3, pl. XXV),

Pour calculer ces dimensic us, il faut tenir compte de ce que l'arbre
est soumis à la fois à la fie xi •n et à la torsion.
Le poids de la roue hydrau iq ue comporte (voir page 168).
Pour l'une des embrassures intermédiaires :

3920 kil.

8 bras de (2m,558-0m,33) de ongueur, pesant 33k,65le


mètre courant :

8><.2m .228X33,65= COO

un tourteau et les boulons d'assemblage des bras sur


ce tourteau . 1250
Poids de l'eau contenue dant la partit3 des augets affé-
rente à cette enbrassure :
En raison de l'emploi d'un cc I-de-cygne, l'eau est main-
tenue dans les augets jusqu'à )m,20 au-dessus du niveau
d'aval, c'est-à-dire dans 22 au gets sur les 24 augets de la
demi-circonférence. Comme une embrassure intermé-
diaire correspond au tiers dt la largeur de la roue, le
poids d'eau qui y corre,pond 1 st :

!848
Pour la seconde embrassure intermédiaire, le poids to-
tal, eau comprise, est:

7018

Pour l'une des embrassures e (trêmes, on a (voir page


169):
Couronne, anr ,ets et fonçaille:

8. <244= 1!);)2
8 bras de (2m!J 58-0m,28) de lOI gueur, pesant 26k,50 le
mètre courant:
8><2W.~ 78.><26,50= 483

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HYDRAULIQUE APPLIQU.'IE 181
Un tourteau et les boulons d'assemblage des bras sur
ce tourteau . l.lOOli.il.
Poids de l'eau contenue dans 22 demi-augets tchaque
embrassure extrême correspondant à un sixièrr. ede la
largeur de la roue) :

924

Pour la seconde embrassure extrême, le poids to ~al,


cau comprise, est ;

19521-4831-1100~924==

Poids total de la roue hydraulique, eau comprise. A.l54 kil


L'arbre de cette roue sera en fer forgé et nous compter ,, ..> 2800 kil
pour son poids.
Les charges verticales distinctes que supporte l'ar br·. m ses points
principaux, se répartissent comme suit :
Réaction du palier A :
Moitié du poids de l'arbre. 1400 kil.
Composante du poids correspondant à la premi: re
embraso>ure C :
.. t.:.n 4.51
4-ux = 3959
5,08

Composante correspondant à la deuxième embras-


sure D:

4581

Composante correspondant à la troisi ~me emb as-


sureE:
'"'/ 1.60 2399
7618-..-"'- 5,0' .=

Composante correspondant à la qu 1trième eml ras-


sure F:

127

12.466 kil.
Il faut en déduire la composan e négative corr. s-
pondant à la roue droite B :
2200 4,865 2107
8)<5,08
R action du palier A= : 10.359 kil.

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182 PARTIE DIDACTIQUE
Réaclion du palier H :
.Moitié du poids de l'arbre . 1.400 kil.
CompoBante correspondant à la première em bras-
sure 0:
600
Composante correspondant à la deuxième embras..
sure D:

7618-4581= 8.037

Composante correspondant à la troüüème ambras-


sure E:

7618-2389= 5.229

Composante correspondant à la quatrième ambras-


sure F:

4459-127= 4.332

14.498 kil.
A déduire la composante négative correspondant
à la roue dentée B :

2200-2107:= • 93

Réaction du palier H:::: 14.405 kil.

Il y a une observation à faire en ce qui concerne la réaction du


palier A. La charge qu'il supporte se trouve diminuée, ainsi qu'on
vient de le voir, de la compo sante de la force tangentielle de 5206 kg.
exercée par cette roue sur le pignon et due au travail qu'elle transmet.
Nous avons considéré le cas des grandes eaux, où la roue hydraulique
fournit un travail effectif de 5195 kgm. par seconde; mais à l'étiage ce
travail se trouve réduit à 3160 kgm. et la force tangentielle à :

3150
5200 kg.x =3157 kg.
5195

11 en résulte qu'à l'étiage, la réaction du palier A se trouve augmen-


tée de:

4,865
(5206-3157)x
5,68 = 1962 kg.
et portée à:

1035~1962=12321ltilogr.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 183
Pour la même raison, la réaction du palier B se trouve augmentée
de~

(5~157)x~::
5
=87 kg.

et portée A'

l«œf-87 14492 kilogr,

En ce qui concerne la résistance de l'arbre à la torsion, il faut con-


sidérer le cas des hautes eaux, c'est-à-dire la plus grande valeur du
travail transmis par la roue.
Le moment du couple produisant la torsion est

Il correspond aux sections B etC de l'arbre.


Dans la section D, ce moment est réduit aux 5/6, dans la section E à
la moitié et dans la section F à l/6 de la valeur calculée ci-dessus.
Il ne nous reste plus qu'à calculer la valeur du moment fléchissant
dans les sections principales de l'arbre, c'est-à-dire aux points B, C,
D, E et F.
EnB:
--2
_ 9xOm 21 5- 2800X0,215 22
1035
fA-= ' 2x5,08

En C:

2800X0,572
~J-=l0359x0,57+2206x0,355- 2>< , 6598
5 08
EnD:

2800><:2.0252
fA=l0359x2,02fH-2200X1,8l-4459x1,455-- 2Xo,08 == 17352

EnE:

2800xW
~Jo=l4405Xl,60-4459X1,455- 2x5,08 === 15855

EnF:
~
-14405XO l"'~~:. 2800X0, 145
(Jo= , -.v- 2><5.08 =

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184 PARTIE DIDACTIQUE
Nous pouvons donc dresser le tableau suivant :

DJf:SIGNATlON MOMENT ou COUPLB


MOl.t:ENT FLÉCHISSANT
des de
sections 11- torsion Pp

B 2.214 8387
c 6.598 8387
D 17.352 6989
E 15.855 4194
F 2.059 1395

Nous pouvons donc maintenant calculer le diamètre de l'arbre en ses


points principaux. Pour les sections qui ont à résister simultanément
à la flexion et à la torsion, nous prendrons, pour résistance totale du
fer:

R=4xlos.

Diamètre et longw~ur rlu tourillon A. - Le maximum de la pression


exercée par ce tourillun =12321 kilo gr.
En prenant:

l=:l.5d,

nous aurons :

pour tenir compte de l'usure, nous prendrons a

t'J:::(}•D ,240

11 en résulte :

Diamètre de l'arb1·e en B. -Le rayon r se déduit de:

l .1 -,-'2 -
rl=7tX4XlOG V 16X~214 +4X8387'2;

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 185
d'où:

A cause du clavetage de la roue dentée sur cette partie de l'arbre,


nous devrions faire son diamètre =Om ,260.
Diamètre de l'arbre en C. -Le rayon r se déduit de :

d'où:
r=Ü"',l3G.

A cause du clavetage du premier tourteau, nous prendrons pour le


diamètre de l'arbre en ce point :

Comme les portées B et C de l'arbre sont très voisines l'une de l'au-


tre, nous leur avons donné le même diamètre de Qm,3QO.
Diamètre de l'arbre en I>.

d'où:

r=Om,l92.

A cause du clavetage du deuxième tourteau, nous prendrons :

d=Qm,42Q

Diamètre de l'arbre en E.

d'où:

T=Qm,l72.

A cause du clavetage du troisième tourteau, nous prendrons:


d::;:Qm,38Q,
12

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186 PARTIE DIDACTIQUE
iarnèt1·e de l'arbre en F :

J l •/ - o 2
1' 7tX4XlOG V l6X2059 "-f-4Xl 395

d'où:

r=0'",089.

A cause du clavetage du quatrième tourteau, nous devrions prendre

mais nous fixerons plus loin la valeur définitive du diamètre de l'ar-


bre en F.
Dimensions du tourillon H. - I l exerce au maximum, une pression de
14492 kilogr., donc :

d=• /14492 Üm 25A


v 22,5 ' -x.

Pour tenir compte de l'usure, nous prendrons:

d=Om,260;
il en résulte :

l=Om,26Xl.50=0m,390.

Comme il faut que l'arbre présente un épaulement contre le touril-


lon H, nous lni donnerons, dans la portée F, un diamètre de Qm,280,
au lieu de Om,200.
Cet arbre aura donc définitivement les dimension~ cotées sur la fig. 3
de la pl. XXV.
Les tourillons de l'arbre reposent sur des paliers à vérins, dont les
détails sont représentés sur les fig. 6 et 7 de la pl. XXV. Des paliers
semblables supportent les tourillons de l'arbre en bois de la roue
hydraulique établie sur la chute A.
Ainsi que le montre la fig. 3 de la pl. XXV, nous avons donné, aux
tourillons Je l'arbre en fer, une longueur plus grande que celle qui a
été fixée par le calcul, mais nous avons maintenu pour les coussinets,
les longueurs calculées. Les denx tourillons dépassent ainsi de quel-
ques centimètres leurs paliers; cr.la permet, en cas de besoin, de sou-
lever l'arbre et la roue avec des vérins autres que ceux dont ces paliers
sont pourvus.

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HYDRA.ULl<JUE APl'LIQ-U1~8 187

§ ~.- .;:paiJOscuo· des n~oycux des touo·tcnux en f'ontc.

L'épaisseur de ces moyeux se calcule comme celle d'un moyeu ac


roue d'engrenage, en tenant comptE' du moment du couple qui tend à
produire la torsion de l'arbre. Nous obtenons ainsi les résultats sui-
vants :

Pour le premier tourteau, calé en C, le moment du couple de torsion


correspond au sixième du travail fourni par la roue hydraulique; sa
valeur est 1395; donc:

e 2Xl395 _ Qm
0,20X 2X lOGXT.XÜ,301JX0,300- ' 049

A cause des clavetages, il faut prendre au moins :

Le tourteau calé en F sera exécuté sur le même modèle mais il ne


sera alésé qu'à Qm,280 au lieu de Qm,3QO.
Pour !e deuxième tourteau, calé enD, le moment du couple de torsion
correspond au tiers du travail fourni par la roue hydraulique; il a pour
valeur :

2X l395=2790.

Donc:

2X~790 O
e=: ----~--~ Om,07 •
0,20X2X l 0"XïtX0,300X0,420

A cause du clavetage, il faut prendre au moins

e=Om,090.

Le tourteau calé en E sera exécuté sur le même modèle mais il ne


sera al ésé qu'à Qm,380 au lieu de Qm,420.

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188 PARTIE DIDACTiQUE

§ 6, -Complément; de lu t•·nnsn>lsslon de mouvement ii établir entre la


roue hy<.l•·uulique et l'arb•·e vertical de l'usine.

Nous avons vu que le travail disponible sur les augets de la roue


hydraulique est, au maximum, de 5195 l~ g m. par seconde. Il faut en
retrancher le travail absorbé par les frottemenLs des tourillons de cette
roue. En adoptant 0,10 pour la valeur du coefficient de frottement, ce
travail est :

0 ' 10TIX51
., ' 97( l0359kgxom,240+14405kgxOm,260 ) =195 kgm.
60

par seconde.
Le travail disponible sur la roue dentée, calée sur l'arbre de la roue
hydraulique n'est donc que :

5195-l95=500J kgm.

par l".
Il faut tenir compte aussi de la perte de travail due au frottement
des dents de la première paire d'engrenages; de telle S•)rte que letra-
Yail T 1 disponible sur les dents du pignon est donné par :

T ,=50oo[1-0,15 71:(~ +k) ]=4910 kg m.


par sect•nde, ou :

Deuxième paire d'engrenage.\ servant à relier l'arbre de couche intermé-


diaire et l'arbre vertical de l'usine. -Ce sont des engrenages coniques et
ils doivent être calculés pour un travail de 65'"·,47 à transmettre, bien
qu'en r éalité, il y ait à en dé tl ui re la perte de travail par les frottements
des tourillons de l'arbre de couche.
·Dans le mémoire du Projet no l de la série B, Cznématique, page 60,
nous avons établi une formule qui donne le rayon primitif d'un pignon

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HYDRAULIQUE APPLIQUÊE
conique de 36 dents, mesuré sur le cône intérieur (la plus petite base
du pignon). Cette formule est:

r=82 07
' VT
--·
Rmt''

les lettres y ont la même signification que dans la formule r~lative aux
engrenages cylindriques.
Dans la pratique, un mesure généralement les diamètre~ primitifs
des engrenages coniques sur le cône extérieur, ct ce sont ces diamè-
tre:; que l'on calcule d'après le rapport des vitesses angulaires des deux
arbres à réunir. Pour tenir compte de cette manière d'opérer, nous
calculerons le diamètre primitif d'un pignon conique par la formule
relative à un pignon cylindrique.
Dans le cas qui nous occupe, nous ferons usage de dents en bois de
cormier pour la roue et de dents en fonte pour le pignon. Le rayon
primitif de ce pignon, correspondant à 36 dents, sen donc donné par
la formule:

Nous avons:
T=65,47 ; t'=40t;

Nous prendrons :

en résulte:

1
r =100,3 v 65,47
2X l0GX6X40 Om,516.

Le diamètre primitif de ce pignon sera donc :


2X0m,516=lm,032.
Le nombre t.ies dents de la roue conique devrait être :

mais il faut que le nombre des dents en bois soit divisible par celui
des bras de la roue, et, comme celle-ci comportera 8 bras, il faut lui
donner 96 dents et un diamètre primitif ne :
96
l m,032X 6=2m, 752.
3

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190 PARTIE DIDACTIQUE
En partant de 5t,97 par minute pour la roue hydraulique, l'arbre
Yertical en fera :

ou bien, si l'on part de 40 tours par minute pour l'arbre vertical, la


roue hydraulique ne devra faire que:

au lieu de 5t.97.
Cette dernière solution peut-être admise si la vitesse imposée pour
l'arbre vertical doit être rigoureusement observée.
Il sera préférable, toutefois, de donner 37 dents au pignon conique
en portant son diamètre primitif à:

2m, 752X~=l m,060.

Pour 5t,97 de la roue hydraulique, l'arbre vertical en fera :

par minute.
ou bien, pour 40 tours de l'arbre vertical, la rout3 hydraulique en fera:

Cette dernière solution est préférable.


La roue conique, à dents de bois, aura donc 2m,752 de diamètre pri-
mitif et 96 dent::'; son pignon, à dents de fonte, aura lm,060 de diamè-
tre primitif et 37 dents.
Le pas des dentures sera donc :

7tX2m,752
om,ooo.
96

L'épaisseur des dents en fonte du pignon sera:

O~~:;) =Om,l)34

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HYDRAULIQUE APPLIQUÈE 191
et la largeur des dents du pignon et de la roue sera :

=6xom ,034=0m,2Q6.

Nous calculerons le diamètre de l'arbre de couche intermédiaire


comme nous l'avons fait à propos de la roue sans tête d'eau, c'est-à-
dire en appliquant la formule:

3
d='~ / _
' KA
V n'

dans laquelle nous ferons :

K=0,00000075,

A=4910X60=294600 kgm.

et:

n=l5t,45.

Il en résulte :
3
d-" /o,00000075X2~H600 Qm 243 .
-v 15,45 • •

c'est le diam ètre du tourillon contigu au pignon droit de 36 dents et


placé entre ce pignon et la roue d'ang-le; mais, comme il faut teuir
compte de l'usure par suite du frottement, nous adopterons:

d Om,248

pour le diamètre de ce tourillon.


Il faut vérifier, en outre, s'il est suffisant pour r és ister à la flexion
sous l'action du poids du pignon droit et de la force tangentielle appli-
quée à ce pignon.
Cette force tangentielle = 5206 kil.
Le poids du pignon peut être es timé approximative-
ment à:

') lg (1,234)3 164_


-585 x 3, 61:l x 36 - 440

5646 kil.
Moment fl échissant :

=5646X0.250=: l4ll,5

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192 PARTIE DIDACTIQUE
La relation :
R1tr 3
p
-
. -4-

donne, en y faisant

p.=l4ll,5 et r=Om,l24:

4 1411 5
R X ' 942600 kg.
3
7tXO,l24

Au point de vue de la résistance à la flexion seule, ce tourillon est


donc plus fort qu'il n'est nécessaire, mais il faut se préoccuper aussi
du graissage.
La pression que ce tourillon exercera par centimètre carré sur son
coussinet sera, en négligeant le poids de l'arbre lui-même :

5646
0
24,8'Xl.50

seulement.

Mais ce tourillon doit résister à la fois à la flexion et à la torsion. Le


moment du couple produisant la torsion est:
1 34
5206x ·: ==3212.

Sa résistance totale par unité de section se déduit donc de :

d'où:

R=l428000 kilogr.

Comme la résistance de l'usine est supposée régulière et que les


organes de la transmission de mouvement ne sont pas souulis à des
chocs, il y a lieu de diminuer le diamètre de l'arbre en faisant :

R==4000000 kilogr.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 193
Il en résulte :

d'où:
r=Om,088 (*)

Pour tenir compte de l'usure, nous donnerons, au tourillon contigu


au pignon droit de 36 dents, un diamètre de ()m,l80 et une longueur de
0"',270; la pression par centimètre carré sera :

ce résultat peut-être admis.


La portée de l'arbre recevant le pignon aura Om,210 de diamètre afin
de former un épaulement ou embase pour le palier et en même temps
afin de tenir compte du clavetage, mais le corps de l'arbre sera main-
tenu à Om,l80 de diamètre.
Quant au tourillon d'extrémité du dit arbre, la charge qu'il trans-
mettra au palier comporte :
La force tangentielle à la circonférence de la roue conique :

lm,234_
5-906 kg.x 2,752- 2344 kg.

le poids de cette roue :

2585 kg. (
2, 752) 3 164
3 , 69~ x 96 = 1832

4176 kil.
Le diamètre de ce tourillon se déduit de :

Nous adopterons :

cl: Om,090,
et:
l=0,090Xl.5::::0m, 135.

(') Nous aurions pu arriver directement à ce résultat sans recourir aux essais dont nou:
l'avons fait précéder, mais nous avons opéré ainsi pour montrer quelle est la méthode à
emplover nour vé.ritier la r!\sistancd d'un arbre existant.

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191 PARTlE DIDACTIQUE
Il nA nous reste plus qu'à calculer le diamètre de l'arbre verticale
pour le faire, il faut connaître le travail qui sera fourni à cet arbre.
Nous avons vu que le travail disponible sur le pignon droit de
96 dents est 4910 l\gm. par seconde.
Il faut en retrancher le travail absorbé pa r les frottements des tou-
rillons de l'arbre intermédiaire et par ceux des engrenages coniques.
Le poids àe l'arbre intermédiaire est :

O,l05 2X Om,430
7800kgx7t O,o9o·2x i,770 =474kg,
1 o,045~xo, 135

que, pour simplifier, nou s supposons également réparti entre les deux
paliers.
1\ous aurons donc:
Charge sur le palier intermédiaire

5646+237=5883 kilogr

Charge sur le palier d'extrémité:

4176+237=4413 kilogr.

Travail absorbé par les frottements des tourillons de l'arbre inter-


méd iaire, en adoptant 0,08 pour la valeur du coefficient de frottement:

Le travail disponible sur la denture de la roue d'angle est donc:

4910-92,50=4817,50 kgm.
par seconde.
Il en résulte qu e le travail disponible sur le pignon d'angle est, en
prenant 0,10 pour le coefficient de frottement des dents:

par ~econùe.
Nous savons que le travail disponible sur la roue hydraulique est
de 5195 kgm. par seconde, en hautes eaux, tandis que nous ne recueil-
lons que 4760 kgm. sur l'arbre vertical de l'usine. Le rendement de la
transmission (ou coefficient d'utilisation) est donc:
4760
5195=0,916

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 195
Les frottements de cette transmission font donc perdre environ
8,5 o;o du travail recllcilli par la roue hydraulique.
Ce résultat montre combien il est important de bien étudier les
transmissions de mouvement afin de faire concorder la résistance de
leurs organes avec la plus petite perte de travail par les frottements.
Le diamètre de l'arbre vertical de l'usine se calculera, dans le cas
actuel, par la formule :

dans laquelle nous ferons :

K=0,00000075

A=4760x60=:285600

Donc:
3
d=·V 0,00000075X285600
/
Om,l75.
40

Observation.- Sur la pl. XXV, fig. 4 et 5, nous donnons les clétails


relatifs à un œillard en fonte logé dans un mur, pour recevoir le palier
d'un arbre horizontal. Mais on remarquera que, dans les transmis-
sions des deux .roues à augets étudiées, nous n'avons pas eu l'occasion
d'en faire usage. Le lecteur en trouvera des applications dans d'autres
projets.

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PARTIE DIDACTIQUE

Série D. - HYDRAULIQUE APPLIQUÉE

PROJET No 4
ÉTABLISSEMENT D'UNE ROUE DE COTE, A. AUBES PLANES,
DU SYSTÈME SAGEBŒN •

PROGRAMME

On suppose que l'on a deux chutes à utiliser dans les conditions sui-
vantes (voir tig. l re pl. XX VI), savoir :
1° Pour la première chute située en A, sur l'affluent d'un cours
d'eau principal, l'altitude du niveau œamont est de 10 mètresau-dessns
du plan de comparaison; celle du niveau d'aval varie de 710 ,80 à sm,20
au-dessus du même plan. Le débit de cet affluent varie de 1200 à l5ù0
1itres par seconde, le plus grand débit correspondant au niveau d'aval
le plus élevé.
La roue hydraulique destinée à utiliser la chute A, doit faire marcher
des appareils à élever l'eau et donnera le mouvemen tà un arbre de couche
faisant, à l'étiage, lO tours par minute; la vitesse de cet arbre est sus-
ceptible de varier comme celle des appareils à élever l'eau, afin de per-
mettre de maintenir au récepteur hydraulique la vitesse qui convient
le mieux, dans tous les cas, à l'obtenticn du rendement mécanique le
plus élevé.
Le sol du rez-de-chaussée de l'usine est à la cote 11 mètres au-dessus
du plan de comparaison et l'arbre de couche devra être placé dans le
même olan horizontal que celui de la roue hydraulique.

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198 PARTIE DIDACTIQUE
2° Pour la seconde chute, située en B, sur le cour d'eau principal,
l'altitude du niveau d'amont varie de 7m,7o à sm,lo au -dessus du plan
de comparaison et ce-lle du niveau d'aval varie de 5m,70 à 6 mètres. Le
débit du cours d'eau varie de 2200 à 3300 litres par seconde.
L'utilisation de cette seconde chute fait l'objet du Projet no 5 de cette
série.
On étudiera complètement tous les détails concernant la construc~
tion du récepteur hydraulique, de son coursier et de son vannage,
mais on se bornera à calculer les dimensions principales des engre~
nages qui relieront ce récepteur à l'arbre à faire mouvoir, telles que
diamètre primitif, nombre des dents, pas et largeur de la denture.

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CHAPITRE PREMIER

§ t. -Choix du typo de roue à employer pour la chute située en A..

D'après les données du programme, le niveau d'amont étant inva-


riable et le niveau d'aval variant de Ü'", 40, la chute étant d'ailleurs
comprise entre l0m-sm,20=lm,80 et l0'" -7"',80=2m,20, nous pour-
rions adopter le type de roue de côté ordinaire, sans tête d'eau, puisque
le niveau d'amont est constant.
Le programme indiquo, en outre, que le débit varie de 1200 à 1500
litres par seconde, et que le 1·écepteur hydraulique peut avoir unR vi-
tesse variable. comme celle de l'arbre de couche à faire mouvoir; on
voit donc immédiatement qu'il sera possible de faire concorder la vi-
tesst:J de ce récepteur avec les variations du débit, l'immersion et le
remplissage de l'aubage et avec les variations du niveau d'aval pour
réaliser dans tous les cas le rendement !mécanique le plus élevé qu'il
soit possible d'atteindre.
En raison de ces considérations et d'après ce que nous avons dit•
pages 209 à 211 de la 4e Intt'oduction de l3. série D, HydraulùJ1te appli·
quée, le type de roue de côté à adopter, dans le cas actuel, est celui du
système Sagebien, dit aussi roue-~iphon ou àniveaud'amont maintenu.

§ 2.- Détet•rnlnnt.lon de la valent• de Z (épa isseur de la lame d'eau) et de


la largeur l de la vanne et de ln •·one.

Ainsi que nous l'avons dit dans la 4• Introduction de cette série,


l'épaisseur z de la lame d'eau est souventégaleàla profondeur de l'eau
clJns le canal d'amenée, afin de ne pas perdre de chute au passage de
l'eau sur la vanne.
Le canal d'amenée étant à section rectangulaire et construit en ma-
çonnerie, il convient, pour réduire au minimum la pente par mètre né-
cessaire pour vaincre le frottement de l'eau contre les parois de ce
canal , de prendre sa profondeur au-dessous du niv eau d'amont égale à
la moitié de :-a largeur •.

1*) Voir la 2• introduction de la série D, Hydraul-ique appli']Ué3, page ~ü .

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200 PARTIE DIDACTIQUE
Nous aurons donc ;

d'où

Nous prendrons pour vitesse moyenne de l'eau à son passage sur la


vanne:

u.=Om,70.

La valeur de Z est donc, en considérant le cas du maximum du


débit:

Z=• / _1,500 :::lm 071


V 2X U,70 ' '
et la largeur l du canal et de la roue est:

l=2 Z.=2m,l42.

La vitesse du filet supérieur, pour lequell'aubage doit être tracé, est


égale à

V=l,25u=l,25XO, 70=0"',875,

C'est cette vitesse que nous composerons avec la vitesse de rotation


à la circonférence extérieure de la roue pour obtenir la direction de
l'au bage aq point ùÙ le niveau d'amont coupe la circonférence exté-
rieure de la roue.

§3.- Détcrnlinnllon du dilunètre exté••ieur 2n de ln t•ouc, du. non1.llre


de tou•·s de la •·oue J>ar minute ct de lu prorondcut• de l'uuboge.

Ayant tracé les niveaux d'amont et d'aval dans leurs positions r<,s-
pectives, nous avons procédé par essais successifs ainsi qu'il est dit à
la page 207 de la 49 Introduction de cette série.
Aprè' plusieurs tâtonnements, nous avons adopté, pour diamètl'e
cx·érieut· de la roue:
2R=l0 mètres.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 201
Ce nombre est compris dans les limites pratiques que nous avons
indiquées :
R=3 mètres et R=6 mètres.
Après quelques essais, nous avons fixé à :

·,
par seconde la vitesse à la circonférence extérieure de la roue.
Le nombre de tours de la roue par minute sera donc:

60 v 60xom,60
n=- = lt,146
27tR 21tx5m

Ce nombre est cc.mpris dans les limites indiquées Ot,96 et2t,55 par
minute.
Pour calculer la profondeur (R-r) de l'au bage, il faut tenir compte
de la place occupée par les aubes.
Nous avons vu, page 208 de la 4" Introduction de la série D, que le
coefficient de réduction tenant comple de l'épaisseur de l'au bage a pour
valeur:
O-E
cr=-,-·
0

Or:

pas de l'au bage sur sa circonférence moyenne d'immer13ion.


Ou:

• 21tX 4,255
o 0m,297
90
d'après le tracé adopté.
N = 90 (nombre des aubes), E = om,025, épaisseur du bois constituant
les aubes;
donc:

~ om,207-0m,025=Û 916.
Om,297 '

La largeur du canal étant égale à 2m, 142, cette largeur est aussi celle
de la roue.
La dépense par mètre de largeur de la roue, dans le cas de débit de
1500 litres, est donc:

Q 1500
q:.::1- , =0mc, 700.
2 142
13

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202 PARTIE DIDACTIQUE
La profondeur de l'eau dans l'au bage se déduit de la formule (269) ("),
de laquelle nous tirons :

d'oà:

r -Va='
-
R - -2Rq
-- . -v
0,9l6v-
5,- 2X 5X 0,700_3 rn 509
0, 916X 0,60- '
et

telle est la profondeur de l'eau dans l'au bage pour le débit de 1500 litre~
par seconde.

94. -Nombre et; e8pacement;de8 nuhe..;

L'écartement des aubes sur la circonférence extérieure de la roua


devant être compris entre Om,30 et Om,45, nous avons pris:

E=Om,35,

et nous en avons déduit le nombre N d'aubes par la relation:

2X 3,1416X5m
89,76;
0"',35

or ce nombre doit être entier, et multiple de celui des bras, nous avons
donc pris N=90 aubes, le nombre des bras étant égal à 10.
L'écartement réel des aubes sur la circonférence extérieure, c'est-à-
dire le pas de l'aubage, est donc :

2X 3,1416X 5 O
E üO - m,349

(•) Voir la 4• Introduction de la série D, flydranlique appliquée, page 208.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 203

§s. - Direction et f'o•·me de I•auhage.

La direction de l'au bage doit satisfaire aux conditions que nous


avons indiquées page 208 de la 4e Introduction de cette série.
En construisant le triangle des vitesses, pour le cas du maximum
du débit, au point où le filet supérieur de la lame d'eau coupe la ci r-
conférence extérieure de la roue, on voit (fig. 2, pl. XXVI) que la direc-
tion de West tangente à un cercle de lm,720 de rayon; si l'on adoptait
cette direction pour l'an bage, celui-ci, au moment où il va sortir com-
plètement de l'eau d'aval, ferait avec le niveau d'aval le plus élevé, un
angle notablement inférieur à 30o.
Nous sommes donc conduit à diriger l'aubage de telle sorte que cet
ang le soit au minimum de 30°; il en résulte que la direction des aubes
doit être tangente à une circonférence de rayon p=~::lm,300. Il en résulte
aussi qu'il y aura, dans les hautes eaux, c'est-à-dire pour le débit le plus
grand , un petit choc de l'eau à son entrée dans l'aubage, mais nous
montrons plus loin qu'à l'étiage, la direction de l'aubage concorde
presque absolument avec celle de la vitesse relative W, (voir fig. 2,
pl. XXVI).
Pour fixer la profondeur réelle de l'aubage, il faut tenir compte de
la direction adoptée et de ce que l'eau d'amont ne doit pas pouvoir
déborder, par l'au bage, à l'intérieur des jantes.
Considérons donc (fig. 2, pl XXVI) l'épaisseur de la lame d'eau cor-
respondant au débit de 1500 litres par seconde et traçons la position
de l'aube aboutissant à la crête de la v:mne et celle de l'aube suivante.
Ces deux aubes forment un vase dont le remplissage se termine au
moment où il cesse de communiquer avec le bief d'amont, c'est-à-dire
lorsqu'il est parvenu dans la position indiquée en pointillé sur la figure.
La dénivellation de la surface de l' eau étant sensiblement nulle pen-
dant la marche de la roue et absolument nulle à la mise en train, il
faut q ne l'extrémité intérieure de l'aube la plus basse, formant l'une
des parois du vase, soit placée à Om,IOO environ au-dessus du niveau
d'amont.
Ces considérations nous ont permis de tracer, sur la figure 2 de la
planche XXVI, la circonférence intérieure limitant la profondeur de
l'au bage.
En raison de la di rection adoptée pour les aubes, par rapport au sens
de rotation de la roue, l'extrémité de ces aubes pourrait coincer sur le
coursier si un corps étranger s'y trouvait engagé; il pourrait en résul-
ter une grave détérioration ou même la rupture d'un organe important.
Pour obvier aux chances d'un accident de cette nature, l'extrémité
extérieure des aubes est redressée suivant le rayon et la première
planche formant l'aube est faite en bois tendre (en peuplier ou en
au lne), susc eptible de se rompre sous un effort anormal et ne donnant
lieu, dès lors, à aucun accident grave.

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204 PARTIE DIDACTIQUE

§ o. - lnuner,.lon et vitesse de Jo roue ù l'éllage.

A l'étiage, le niveau d'aval descend de Qm,4QO; il faut doac, pour quo


l'on ait p=i, que la profondeur de l'eau dans l'aubage parvenu à
l'aplomb de l'axe de la roue, soit égale à la hauteur de l'eau dans le
canal de fuite, c'est-à-dire à lm,49l-Qm,4QO=lm,Q91.
Donc:

(R-r) doit être = lm,Q9l.

Traçons, du centre de la roue (fig. 2, pl. XXVI), une circonférence


tangente au niveau d'aval à l'étiage; l'intersection de cette circonfé-
rence et du niveau d'amont permet de tracer les position~ des denx.
aubes consécutives pour lesquelles le vase formé par ces aubes, doit
cesser de communiquer avec le bief d'amont, lorsque le débit uu cours
d'cau est réduit à 1200 litres par seconde; l'extrémité extérieure de
l'aube supérieure donne la position de la crète de la vanne à l'étiage.
En mesurant, sur la figure, l'épaisseur de la lame d'eau qui passe sur
la vanne, danscecas, on trouve:

la vitesse moyenne de l'eau, à son passage sur la vanne, est alors:

1,200
Qtn,835
0,670x2m,l42

et la vitesse v~ du filet supérieur est:

Vj=l,25xOm,835=lm,044.

Le débit par mètre de largeur de la roue est alors:

= 1,200 =Orne 560.


q ~m,l42 '

Connais~ant le débit et la pr0fondeur de l'eau dans l'aubage, nous


pouvons en df>duire la vitesse de rotation v que Joit avoir la roue à sa
circonférence extérieure pour conserver la relation i=p.
Nous déduisons cette vitesse de la formule:

q=0,916 (R~-r·)~
~R

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HYDRAULIQUE APPLIQUBE 205
ù'où:

2Rq 2X5mX0,560
v 001 ,626
0,916 (R•-r')

On voit que cette vitesse diffère peu de celle que nous avons adoptée
pour le cas du maximum de débit.
Le nombre de tours que fera la roue par minute est:

60xOm,626 t .
n 1 196
3,141X10 '

et comme la roue fait 11146 clans les crues, la variation proportionnelle


est seulement de :

1,196-1,146-0 0
1,146 - ' 4·

Ce faible écart nous permet de considérer, dans la suite de ce mé-


moire, le rend ement du r écepte ur comme constant pour les différents
états du cours d'eau.
Remarque. -Nous nous sommes assuré que la valeur adoptée pour
(R-r) est telle quo, si nou s co nsid éro ns l'au be parvenue à la crête de la
vanne comp lèteme:1t baissée et l'aube qui la suit imm éd iateme nt, l'ex-
trémité supé ri eure de cette dernière est à Om,10 au-dessus du niveau
d'amont, afin que l'eau du bief d'amont ne puisse déborder à l'intérieur
•le la r oue.
Si le niveau d'amont était variable, on devrait vérifier que cette
condition est remplie pour le niveau d'amont le plus élevé.

§ 7 • - Dil•ection de J•aubnge pnr Papport à ln ' '!tesse relative d'entrée


de J'!enu à l'êtiage. Disposition de la vanne tu.ot.t•ice.

En construisant (fig. 2, pl. XXVI), le triangle des vitesses pour le


cas dP. l'étiage, on voit que la direction de la vitesse W1 se confond
très sensiblement avre celle que nous avons adoptée pour l'aubage et
qu'il n'y a pas de choc à l'entrée de l'eau dans la roue. L'émersion des
aubes se fait, d'ailleurs, dans de meilleures conditions qu'en hautes
l'aux, puisque l'on a:
~ > 30°.
L'épaisseur de la lame d'eau devant varier avec le débit, cette épais_

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206 PARTIE DIDACTIQUE
seur, qui est de 1m,07l en hautes eaux et de Om,670 à l'étiage, est réglée
par une vanne plongeante et conrbe marchant derrière un col-de-cygne
en fonte qui forme l'origine du coursier de la roue. Cette vanne glisse
dans deux poteaux courbes, en fonte (voir fig. 2 et 3, pl. XXVI), logés
dans les murs latéraux du canal.

8. -Travail utile ct rendement.

Nou.; établirons le calcul pour les deux cas, c'est-à-dire pour les
denx débits extrêmes du cours d'eau.
Le travail utile de cette roue est donné par l'équation (174) (*).
Evaluons les pertes de travail dont la somme est représentée par Tf.
Premier cas.- Débit 1500 titres par seconde. -1• Perte par le frotte-
ment de l'eau à son passage sur la vanne: (**!

0,05 P V0' 0,05X1500X0"' ,875·~-zkg m _


2g 2X9,8088 - ' 8ù .

2" Perte due à la vitesse relative d'entrée de l'eau sur la roue et


égale à
Pw'
Zg.

Or:
w~Om,880,

donc:

3• Perte p!lr le jeu entre la roue et son coursier.


Cette perte se calcule par la formule (251) (* .. ).

V
arc AXR
J 1000dqxy=l000m(l+2p)y{igxarcA[9rr(R-J)]~JA
-_ _ 7_ t
N o
(sin1.)~~
'

(*)Voir la 3eJntroclnc:ion Je la série D, f!yd1'.tulique appliquee.


('') 'ons prenons pour v. la vitesse du filet supérieur, c'est-à-dire la plus grande
des vitesses des filets qui composent la lame d'eau, ce 1a nous conduit à une val, ur
approchée par e:J:Cès de la perte de travail.
(***)Voir la 4° introduction de la série D, Hydraulique 11ppliquée, p. 184.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 207
Or:

cl'où l'angle

et arc
_2TCX56°13'15'' - om
A_ 360° - ' 981 .

Calculons la valeur du terme constant du 2• membre de l'équation


pl'écédente.
Nou~ avons:
m= 0 01 ,70, coefficient de contraction de la veine liquide;
l= 2m,l42largeur de la roue;
p= lm,49l, profondeur de l'eau dans l'aubage;
y=0 111 ,005, jeu entre la roue et son coursier;
g= 9,8088;
R= 5 mètres, rayon extérieur de la roue;
N= 90 nombre des aubes.
'fous calculs effectués, le terme constant a pour valeur:

-
lOOOm Cl+2P)Y\/2gXarc A N p )]~2=9.617.
[2TC (R-

La quantité placée sous le signe d'intégration n'étant pas une diffé-


rentielle exacte, l'intég~'-lle se calcule par la formule de Th. Simpson.
Pour cela, on divise l'ang~:> A en un nombre pair n de parties égales
3
et on calcule (sin a)! pour chacun dos points de di vision.
L'application de la formule donne:

3
Les valeurs de ex. et de (sin 0'.)2 permettent de dresser le tableau sui-
vant:

Nos de division. Valeurs de l'angle ex.. "


Valeurs de (sin cx.)i.
0 Oo 0
1 5" 37' 20" 0,0307
2 11° 14' 40" 0,0861
3 16° 52' 0,1563
4 22° 29.' 2ù" 0,2366

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208 P ARTIB DIDACTIQUE
5 28° 6' 40'' 0,32~~4
G 33° 44' 0,41:18
7 39° 21 ' 20'' 0,5050
s 44" 58' 40'' 0, 5942
9 51° 36' 0,6938
10 56° 13' 15'' 0,7578

Nous avons done:

0,037
J
r
Jo
A 3
0 981
(sin (X);= ·
3X l0
l
0,7578+4 1
0,1563
1 0,3231
( 0,5050
0,6938
')
+~
O,ORGl)
0,2366 1

0,59..t2)

Donc la perte par le j eu existant entre la roue et son coursier est:


e-:
0,4138 ( =0.33ü3.

9,617X0,3353=3ksm,22.

4° Perte due au frottement de l' eau contre le coursier.


Cette perte a pour valeur:

v=Om,6Q

vitesse de rotation à la circonférence extérieure de la rou e ; c'est aussi


celle de l'eau sur le coursier.
Nous aurons donc:

5o Perte provenant de ce que l'eau quitte l'aubage avec la vitesse


même de la rou e.
Pv 2
Cette perte a pour valeur - .
2• g'
or:
v:::;:-0"',60;

donc:
--o
l500 XG, 6T
27kgm,52.
2X9,8088

Nous n'avons pas à tenir compte de la G• perte indiquée à la page 185


de la 4• Intruùuction, pui 3'J il e la profond eur de l'eau dans l'aubage est
é"ale à la hauteur do l'eau dans le cart~tl de fuite. ,

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HYDRAULIQUE APPL[QUÉE 209
En additionnant les différentes pertes calculée~ précédemment, nous
obtiendrons la valeur àe Tf, donc :

Nous en déduisons:

T,.=PH-T{ l500~<x1m,80-94kgm=2,606 1\.gm.

dans Je cas de maximum de débit.


Pour tenir compte des pertes qui ne peuvent être calculé2s, nons
multiplions ce résultat par 0,90; de telle sorte que le travail réel-
lement recueilli sur l'aubage est égal à:

cp T,.=0,90X2606kgm=2345,40kgm,
ou:
2345,40 =31 ch. 27
75 '

Or le travail moteur brut :

=1500kX1 111 ,80=.2700 kgm.

De rendement réel ou pratique de la roue est donc :

cpT"= 2345,4 =O 87
PH 2700 ' .

Deuxième cas. - Déhit 1200 litres par seconde. - Dans le cas du débit
de 1200 litres sous la chute de 2"',20, le travail brut :

PH= 12CIOx 2,20= 2640 kgm.

1° La perte duc au frottement de l'eau à son passage sur la van11e a


pour valeur :

0,05 PV 0' 0,05Xl200~1,044~= kgm 33


3
2g 2x9,8088 ' ·

2° La vitesse relative d'entrée de l'cau sur la roue est dans ce cas:

vV=lm,02.
Donc:

Pw'=1200Xl.U~2 -= 63 kgm, 64 .
2g 2X0,8Ut8

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601 PARTIE DIDACTJQUE
3° Pour calculer la perte résultant du jeu qui existe entre la roue et
le coursier, il suffit de remarquer que la valeur de l'intégrale calculée
précédemment reste la même; il n'y a que p qui varie.
Nous avons dans ce cas :
p=lm,09l.
Le coefficient de l'intégrale a pour valeur 7,00, tous calculs effectués;
la perte de travail due au jeu qui existe entre la roue et le coursier est
donc:
7X0,3353=2kgm,347.
4° La perte due au frottement de l'eau contre le coursier a pour
valeur:

9 Ok 0981 5m 2,142X2(0,005+1,09l) OOOO 4 06 .; 6~-pgm 7O


l-O X ' X X (2,142+0,0l)Xl,09l X ' X ' - - '
5° Quant à la perte provenant de la vitesse que l'eau possède en
abandonnant la roue, elle a pour valeur :
---~
Pv' l2il0X0,626- kgm
23 96
2q 2X9,8088 ' .
Dans ce cas comme dans le précédent, la sixième perte n'existe pas,
puisque v=i.
En additionnant les différentes pertes, nou" aurons pour ce 2e cas :
Tf 3k:;m,33+63kgm,64+2kgm,35+Ikgrn,70+23kgm,96=94kgm,98 soit 95kgm;
et par suite :

Tn=PH -Tf= l200kX2m ,20-9:Jkgrn=2545kgm,

Pour tenir compte des pertes qui ne peuvent être calculées, nous
multiplierons, comme précédemment, ce résultat par 0,90; de sorte
que le travail recueilli sur l'au bage sera égal à :
<pT,.=0,90X2545kgm=2290, kgm ,50
ou:
2290,50
--75- =30ch. ,54·,

Et le rendement pratique de la roue dans ce cas sera:


cpT,.=2290,50=0
868
PH 2640 ' '
soit approximativement 0,87, comme dans le cas précédent.
On voit donc que malgré les variations du débit, le rendement res-
tera constant, c'est d'ailleurs ce que nous avions indiqué dans la
4• introduction de cette série, page 210, pour le cas où la roue Sage-
bien est employée à faire mouvoir des machines à élever l'eau, dont
le travail est proportionnel à la vitesse.

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CHAPITRE Il

DIMENSIONS DES CANAUX D'AMENÉE ET DE FUITE DE LA ROUE PLACÉE EN A

§ p r - Section du cnnnl d'nn1enCc.

Ainsi quG nous l'avons dit précédemment, la section à donner au


canal d'amenée pour avoir le minimum de pente, serait un rccr:1n g'e
ayant une largeur double de la profondeur de l'eau dans la canal.
Mais la largeur de ce canal étant égale à celle de la roue augmentée de
om,oz, c'est-à-dire à 2m,l62, et la vitesse moyenne de l'eau devant être
égale à Qm,50, la profondeur de l'eau dans le canal d'amenée sera
donnée par la relation :

Q 1,500
h txu -2,162X0,50 =1m,SSS;
Dans le cas du minimum de débit, c'est-à-dire 1200 litres, la hau-
teur de l'eau dans le canal d'amenée reste la même puisque le niveau
d'amont est invariable.
La vitesse moyenne de l'eau dans le canal devient ùans ce cas :

Q 1,200
Orn,403;
u~= txh 2,142X1,388

cette vitesse est acceptable; nous mettt·ons donc le fo::d du canal


d'amenée à 1m,388 au-dessous du niveau d'amont.
Le canal d'amenée est construit en maconnerie comme nous l'avons
indiqué dans le projet no 2 de cette série:
Les dimensions transversales des murs formant les parois latérales
de ce canal, devant l'ésister à la poussée des terres extérieures, se cal-
culent comme nous l'avons dit au chapitre VII dn projet no 2 de la
série D, en appliquant la méthode simplifiée de Poncelet C).

(*)Voir le Mémoire du Projet n. 3, de la série A, Résistance des .IIatdriuuxliJ


la 3• Introduction de la série A, page 170.

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~12 PARTΠDID_\.CTIQUE
Les mut'S latéraux du canal d'amenée sontélevésjusqu'au niveau du
~ sol de l'usine, c'est-à-Jire à 1 mètre au-dessus du niveau d'amont;
leur hauteur totale est donc de 2"',600 puisque le massif de fontiation
en béton sur lejuel ils reposent est à om,20 au-dessous du fond du
canal d'amenée.
Les parois intérieures du canal sont verticales, le::; murs ont 0m,80
d'érai~seur au couronnement et Jm,lO à la base avec fruit du côté des
terres à soutenir.
llemarque. - De ce que la vitesse moyenne l'eau à son pass:1ge sur
la vanne est de 0'",7.0 alors que cette vitesse n'est que Orn,fiO dans le
canal d'amenée, il s'ensuit que la lame d'eau à son entrée dans la roue
s'intléchira d'une quantité égale à la différence des haute11rs généra-
trices des vitesses moy<mn cs sur la vanne et dans le canal d'amenée.
La hauteur génératrice de la vitesse 0"',70 est:

0,7o~ c O'>~
2X9,8088= ), ~o,

la hauteur génératrice de la vitesse Orn,50 e~t:

._ 2g 0,50~
111 --::.• -2X ü,8088 Om,Ol 3 ;

la lame d'eau s'abaissera donc de :

mais l'aubage é~ant dirigé sensiblement suivant la direction de la


vitesse relative d'entrée de l'e&u sur la roue, le niveau du filet supé-
rieur remont8ra d'une quantité sensiblement égale à l'abaissement
calculé. ·
Nous pouvons donc considérer le niveau d'amont comme parfaite-
ment horizontal, même à l'entrée de l'eau dans la roue; c'est d'ailleurs
ce que nous avons figuré sur la planche XXVI.
Dans le cas du débit de 1200 litres où les vitesses moyennes de
l'cau sur la vanne et dans le canal d'amenée sont respectivement égales
àOm,S35 et om,403, l'abaissement de la lame d'eau à son entrée dans la
roue serait égal à :

L'aub~.ge étant, dans le cas du débit minimum, exactement dirigé


suivant la direction de la vitesse relative, fera remonter la lame d'eau
sensiblement de cette quantite; de sorte que nous pouvons encore
considérer la surface de la lame d'eau comme absolument horizontale
ju-qu'à son arrivée dans la roue.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 213

§!.-Section du ellflul de Culte.

Le canal de fuite a la même la mêrr..e largeur CJUC le canal d'am e.n ée.,
soit 2m, l62.
Ce canal fait suite au canal d'amenée. auquel il est relié par les clenx
bajoyers, constmits en maçonnerie, et dont les sect ions ~e calculent
comme celles des paroi!'. verticales du canal d'amenée.
Le maximum de la profondeur de l' cau dans ce canal correspond a u
cas du débit de 1500 litre s par seconde; cette profondeur est égale ù
Im,49l (voir la fig. 2· de la planche XXVI); la vitesse moyenne de l'cau
y est égale à :

1,500
u= Om,466.
2,162X l,491

Dans le cas du débit de 1200 litrr s, l e niveau d·aval ayant baissé de


Om,40, la prcfondcur de l'eau dans le canai de fuite n'est plus que de
lm,09l; donc la vitesse moyenne de l'eau est égale dans ce cas à:

1
_ l,2ù0 _ rn
u ~2,l62X l,09l_O ' 50S.

On voit que la vitesse varie peu dans le canal de fuite.


Les parois latérales du canal de fuite sont élevées j usq u'à· la hauteur
des bajoyers auxquels elles font suite, c'est-à-dire à trn,85 au-dessus
du fond du canal de fuite.
Leurs dimensions se calculent d'ailleurs comme celles des murs du
canal d'amenée.
Le fond de ce canal est formé par un pavage de Om,22 d'épaisseur
reposant sur un radier général en béto n d'épaisseur égale; les pavés
~o nt rejointoyés au ciment, comme il est dit dans le Mémoire du
Projet n' 2 ùe cette série

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CHAPITRE Ill

VANNAGE DE LA ROUE ÉTABLIE SUR J.A CHUTE A,

§ 1: - Disposition du "''nnnugc.

Ce vannage est représenté sur les fig. 2, 3 et 4 de la planche XXVI.


La roue ayant 2m,l42 de largeur est composée de deux travées; le
vannage n'a qu'une seule travée car l'établissement de poteaux et de
crémaillères intermédiaires gênerait l'introduction de l'eau dans la
roue.
Ce vannage se compose d'une vanne en bois dont les extréntités,
garnies de règles en bronze, glissent dans deux poteaux courbes en
fonte de forme circulaire scellés dans les bajoyers.
Cette forme circulaire a pour but d'approcher le plus possible la
crête de la vanne de la roue de façon à éviter toute perte de travail.
La vanne gli::;se derrière un col-de-cygne en fonte également scellé
dans les murs formant les bajoyers; l'arête supérieure du col-de-cygne
est placée à lm,07l au-dessous du niveau d'amont, c'est-à-dire à une
prot'ondeur égale à l'épaisseur de la lame d'eau qui entre dans la roue,
dans le cas du maximum de débit.
Dans ce cas, la vanne vient se loger complètement derrière le col de
cygne, et sa crête vient affleuree l'arête supérieure du col-de-cygne.
Quand le débit dimiTIL;e, on lève la vanne pour diminuer l'épaisseur
de la lame d'eau, de manière à maintenir le niveau d'amont à une hau-
teur constante, indiquée par le repère réglementaire.
Afin de ne pas gêner l'entrée de l'eau dans la roue, les deux crémail-
lères circulaires de la vanne, sont logées dans les poteaux d'extré-
mité et actionnées chacune par un pignon; un galet placé derrière
chaque crémaillère guide son mouvement ct empêche toute flexion.
Les deux pignons sont calés sur le même arbre; les pa li ers placés
près de ces pignons sont supportés par des empattements venus de
fonte à la partie supérieure de chacun des poteaux à coulisse; la com-
mande est faite ùe l'intérieur de l'atelier afin que l'ouvriet' chargé de la
manœuvre puisse arrêter rapidement la roue dans le cas d'accident.
La vanne est de Qm.2;s plus haute que l'épaisseur de la lame d'cau;
de sorte qu'on peut arrèter la roue en levant cette vanne complète-

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 215
ment. Quelquefois, surtout lorsque la vanne motrice est circulaire, on
place en amont de cette vanne, une seconde var.ne verticale et plane,
dite va1i ne de garde, dont on se sert pour arrêter complètement la roue~
ou bi en lorsqu'il y a une réparation à faire à la vanne motrice.

§! , - Calculs de !•épaisseur de ln vonne e l de son mécanisme


de mnnœuvre .

La vanne ayan t 1m,450 de développement, mes uré dans Je sens de sa


ha utrlur, nou s la parta garons en deux pa rties : les pl anches de la partie
inféri eure auront toutes la même épaisseur, les planches de la partie
supérie ure auront également une épaisseur uniforme.
Considéron s d'abord une bande de Om,OJ de hauteur située au bas de
la Yanne. La pression sur cette bande a pour valeur :

F=lOOOX HX lX O,Ol.

hauteur du niv eau d'amont au-d es sus du pi ed de la vanne, supposée


baissée complètement.

l=2 01 ,l62

large ur du débouché de la vanne.


Donc:
F = lOQOkx2m,35x2m,l62XOm,OI =50k,34.

Les pl anches composant la vanne doiv ent être considérée comme


des pi èce-; reposant sur deux appuis de niveau et supportant une charge
uuiformémcnt répartie; il faut appliquer la r elation :

pl' Rab'
u.=-g= -6-,
dans laquelle on remplace pl par 50k,34, l par 2m,l62, a par Om,OJ et
R par 600.000 k g., le bois de chêne employé étant de première qualité
et restant constamment plongé dans l'eau.
Il en r~sulte que l'épaisseur bau bas de la vanne est:

b=• / 6X50,34X2, 162 om 116


V 8x 600.000X O,Ol ' '

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216 PARTIE DIDACTIQUE
soit:
b:=Om120.

Considérons maintenant une bande de Om,Ol située au milieu de la


hauteur de la vanne; elle est à 1m,630 au -d esso us du niveau d'amont.
Donc:

F=lOOOxHxtxO,Ol=1000kgxln:.,63x2m,lG2XOm,ol=35kg,24

Nous en ùéùui:;ons :

wit:
b=Om,wo.

La force à exercer sur les crémaillères, po~Ir lever la vanne com-


porte (voir fig. 2, pl. XXVI) :
lola composante

pXsin.<X

du poids p de la vanne ;
2° le frottement dû à la poussée normale F de l'eau diminuée de la
composante

px co s.a.

du poids de la vanne.
Si nous désignon~ pnr Pla force cherchée et par ( le coeffici ent do
frottement de la vanne au départ, nous aurons:

P=pXsin <X+fCF-pXCOSCJ.);

<X désigne l'angle que forme la direction Qe la vanne avec l'horizontale.


Le maximum de Fa lieu lorsque la vanne est entièrement levée;
il s'exerce sur une surface ayant 1m,250 de hauteur (développement
circulaire de la portion de la vanne comprise entre le niveau d'amont
et la crête du col-de-cygne) sur une largeur de 2m,312, car la vanne est
engagée, à chaque ex.trérni té, de Om, 100 dans ses coulis<;es.
Nous avons donc :

1,071
F=l000x,2m,312Xlm,25X-- = 1546 kg.
2

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HYDRAULIQUE APPLIQUE 217
La vanne ayant un développement circulaire total dd 1m,450, une
largeur de 2m,312 et une épaisseur moyenne de :

Om,l20+0m,100
__;,_ _,2:.__..;. Om' 110•

son poids est :

p=950kgx2m,312X1m,45X()m,Il==350kg.

Nous prendrons :
p=430 kg.

pour tenir compte des ferrures et crémaillères .


Sur la figure, on voit que:

c.t=60°
d'où:
sin.c.t=0,866 et cos. c.t=0,50.

Le coefficient fau départ =0,.20;


Donc:

P=430kgx0,866+0,20 (l546kg_430kgx0,50)=638kg,58;
: : oit 640 kg, en nombre rond.
La force que doivent exercer les dents des pignons de crémaillères
sc ùéduit de l'équation (167) établie dans la }re Introduction de la sé rie
E, lJJécanique appliquée, pagfl 92.

Bien que la crémaillère soit circulaire, nous pouvons, à cause de


son grand rayon de courbure, la considérer comme rectiligne et écrire
plus simplement:

En donnant 15 dents au pignon et en prenant :

{=0,15,
il vient :
0 15
F=64ox( 1 + • ~:· 14 1G)=660 kg.
en nombre rond.
14-

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218 PARTm DIDACTIQUE
Comme nous avons deux crémaillères et deux pignons, l'effort à
exercer sur les dents de chaque crémaillère est :

F
2=330 kg.

L'épaisseur à donner aux dents du pignon se calcule par la formule:

c=• /6Fxn C>


V Rm

clans laquelle nous ferons :

n=l,25, m=5;
d'où:

~· / 6X 330Xl ,25-Orn 016


c_ V 2xlO"X5 - ' ·
On en déduit :
longueur des dents. :

largeur des dents :


=5xOrn,Ql6::;::Qm,oso,

le pas est égal à 2 fois l'épaisseur de la dent plus un jeu de Om,002, soit:

Le diamètre primitif du pignon sera donc :

d- I5x Om,031 -Qm


162
- 3,1416 ' .

Les dimensions des dents de la crémaillère sont les mêmes que celles
du pignon.
Pour que l'effort à exercer par l'homme sur une manivelle de Om,300
de rayon ne dépasse pas 20 kg, le rapport x des engrenages imermé-
médiaires se déduit de :

d'où:
x:=.9,45.

(*) Voir le J\lémoira du l'rJjet n. 1, t.Le la série A, /lésistan ··e des matériaux,
page g,

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 219
Pour tenir compte des frottements des arbres et des engrenages
intermédiaires, il convient d'augmenter ce rapport de 1/5 et de pren-
dre:

x=l,20x9,45=ll,81

Les fig. 2, 3 et 4 de la planche XXVI montrent les différents organes


employé~ pour transmettre le mouvement au vannage. Le calcul des
différentes pièces composant ce mécanisme s'effectuerait comme nous
l'avons indiqué dans le Mémoire du Projet no 3 de cette série. Le volant
à manivelle est placé dans l'atelier, à la portée de l'ouvrier chargé de
la manœuvre, pour qu'il n'ait pas à sortir pour arrêter la roue ou la
mettre en marche.

§ 8. -Poteaux de vanne.

Les poteaux circulaires dans la feuillure desquels glisse la vanne


n'ont à résister à aucun effort de fl exion puisqu'ils sont encastrés
complètement dans les murs des baj oyers. .
Nous leur avons donné Om,Ol8 d:épaisseur au fond et pour l'aile
d'arrière de la feuillure.
Comme l'aile <l'avant est dressée pour diminuer le frottement d(! la
règle en bronze qui garnit la vanne à chaque extrémité, nous lui avons
donné une épaisseur de 0"',020.
Nous n'avons pas à calculer le seuil, cette vanne n'en ayant pas; les
poteaux sont assemblés sur les deux extrémités du col-de-cygne.

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CHAPITRE IV

COL-n::-CYGNE ET COURSIEn

§ 1. - Col-de-cy!l;ne.

C'est une pièce cylindriqne en fonte, concentriqu e à la roue, laissant


1:n jen rle Om,005 entre sa surface concave et l'extr ém ité des aubages.
Les bajoyers ébnt écartés de 2m,lG2, le col-de-cygne c~t fondu en
deux pièces réunies au moyen de boulons placés à i'extéri eu r.
Les extré mités du col-de-cygnE' so nt scellées ùans les b:1joyers sur
une lo;1gueur de Qm,25; deux nervures placées sur le dos du col-de-
f·ygnr ct portant des pattes à leur partie inféri eure seryent à assembler
lt- col-de-cygne sur un e traverse en fonte occupant toute la largeur du
canal comrrise entre le s bajoyers.
Sùr cc t ... ira Y erse exécutée en dr.ux pièces viennent. s'assembler trois
r('g lP- circulain's f'n fonte serntnt. de gabarit pour la construction du
coursier en maçonn erie. ·
Ces règles ont leur face concave dressées au burin et à la lime, sui-
vant le rayon extérieur de la roue augmenté du jeu (soit Qm,QQ5).
L'épa is seur à donner au col-de-cygne se calcule en le considérant
comme une pièce prismatique reposant sur deux appuis de niveau et
soumise à une charge uniformém ent répartie.
La partie la plus chargée du col-de-cygne est la partie inférieure, la
plus grande charge correspond au cas où la vanne est complètement
le\'ée.
Le col-de-cygne a une largeur de 2m,l62 et une hauteur de lm,48; la
pression exercée par l'eau correspond à une hauteur de lm,6l0, mesurée
au-dessus de son centre de gravité.
La pression normale de l'eau par mètre courant est:
lOQQkgXl rn ,48X l m,6l=2383 kg.
Cette pression étant uniformément répartie, le maximum du moment
fléchissant a lieu au mi lieu; il a pour valeur :

_2383X2 .162~_
P.- 8 - 139~':> .

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE
221
L'épaisseur ede la toile du col-de-cygne sc déduit de:

e-• 1 6p.
V RXJm,48
ct on prenant :

à cause des nervures qui renforcent la pièce, il vient:

e=v, 14XlOGX
6Xl392
l,48 Qm,038

Ce coursier a une forme cylindrique circulaire, concentrique à la


roue; il est construit en maçonnr.rie et on laisse 0 01 ,005 de jeu 8ntre la
su rface concave et l'extrémité des aubages.
Pour que son exécution ne laisse rien à désirer, on emp loie un cer-
tain nombre rie règles circulaires e.1 fonte; ce nombre vari e su ivant
la largeur de la roue, nous en avons pris trois dont une est placée au
milieu et les deux autres contre les bajoyers.
Ces règles p:trfaitemeor circulaires, de section en forme de T, sont
noyées dans la maçonnerie de briques posées sur champ, à bain de
mortier hydraulique, qui forme le coursier, et l'enduit de ciment d'en-
viro n Om,02 qui r ecouvre cette maçonnerie affleure exactement les
règles, qui servent ainsi:'! obtenir une surface parfaitement cylindrique
po ur le coursier.
Le dressage de l'end uit s'obtient au moyen d'une règlè droite qu'on
vient appuyer sur les règles circulaires sce ll ées dans la maço nn erie,
et qu'on a soin de mainten ir· toujours per·pendiculaire aux plans ver-
tica ux, de ces règles.
On s'assure, au préal able, que la courbure des règles en fonte a bi en
le rayo n qui convient.
Le systè me adopté permet de réduire au minimum le j eu entre la
roue et ~on coursier; il a, en outre, l'avantage de relier d'un e ma ni ère
plus exacte le coursier au col-de-cygne auquel il fait s uite; car les
règles du coursier ct le col-de-cygne viennent s'assembler sur un e
mème traverse en fonte qui étab lit une solidarité parfaite entre ce::;
pièces, comme nous l'avons dit précédemment. On est donc plus sûr,
]lat ce moyen, d'avoir un e exécution correcte et une plus long ue· con-
~e n• ation du profil cyiindr:que du coursier.
L'èxtrémité libre des r ègles circulaires en fonte, vient se sceller
dans les entaill es pratiquées :>ur la pierre de taille qui termine le
coursier.

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CHAPITRE V

niMENSIONS DRS ORGANES DE LA ROUE A ÉTABLIR SUR LA CHUTE SITUÉE EN A.

§ 1. - Épaisseur de I•aubage.

La roue ayant 2m,l42 de largeur, elle est composée tle deux travées
et de trois embrassures: l'embrassure intermédiaire est montée dans
le plan médian de la roue et les embrassures extt'èmes sont disposées
de chaque côté de ce plan à une distance de om,900 environ.
Les paeties d'aubage en porte-à-faux par rapport aux embrassnres
font donc une saillie de :

2m,l42-lm,800
Û'D J 171.
2

Les aubes sont au nombre de 90; leur écartement sur la circonfé-


rence moyenne de remplissage (dont le rayon est égal à:

est:

Le poids d'eau contenu entre deux portions consécutives d'a ub2s en


porte-à-faux, est éga l à:

lOOQkSX l m,49lXÛ 1•1,297Xûm, l71=7;Jkf: ,72.

Le moment fiéchi~sant, dans le plan de l'un des cordons, est égal ii. :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 223
Prenons:

R=300.000 kil.,

le bois qui compose les au bages étant successivement exposé à l'action


de l'air et à celle de l'eau .
L'épaisseur à donner aux aubes, dans les parties situées en porte-à-
faux, se déduit de la relation :

e--• 16u. . 1 6x6.5l


-v R.xr,491 v 300.000Xl.49l om,oo9·

Mais il convient de calculer cette épaisseur pour la portion d'au-


bage comprise entre les cordons.
Le poids d'eau renfermé entre deux aubes consécutives, est :

l 000kXl rn ,49 l X l rn, 800xOm ,297 =7û7kg;

donc pour chaque travée, nous au r ons :

797
pl ==y==398kg,5.

Le moment fléchissant maximum :

1 z· 398,5x0,90
11. -8 p - . 49,81:
8

D'où nous tirons :

e-' /-611-·-_, / 6X 40,8l -- =Om, 020 .


-v RX L,90 V 300.000X l,49l
Avec l'épaisseur de 0m,025 que nous avons supposée, pour le ca leu 1
du coefficient de reduction due à la présence de l'aubage, le bois, au
lieu de supporter une tension de 0k,30 par millimètre carré, s upporte-
rait :

-ok o (0,026)·~ok 39-


n,_ •3 x 0,025 - ' ~::>.

Nous avons maintenu, pour l'épaisseur de l'aubage :

e=Om,025.

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224 PARTIE DIDACTIQUE

§2.- Dlmcnslons <!es coynux.

Nous établiro11s le calt::ul pous les coyaux de l'embrassure intermé-


diaire qui sont les plus chargés.
Pour plus de simplicité dans la construction, nous donnerons la
même section aux coyaux des embrassures extrêmes.
Chaque coyau est un fer cornière rivé, d'une part sur la jante et,
d'autre part, sur chacun des trois cercles de chaînage situés dans le
même plan (voir fig. 2, pl. XXVI).
J<:n négligeant l'augmentation de résistance qui résulte des cercles
intermédiaires de chai nugt:, 1. 0 LI:> considérons chaque coyau comme
repo~ant sur deux a npuis de niveau, et soumis dans l'intervalle, â une
charge uniformémet,t répartie.
La charge totale sur un coyau est égale au poids d'eau contenu entre
deux aubes consécutives, soit 398k,5.
Le moment fléchissant a pour valeur :

~~ l _398,5Xl 111 ,80_ [!


fl-- P 2- - -89 , 6v.
8 8

Le profil choisi doit être tel que l'on ait:

I fl· 89,66 G
ii=R:c:: fi.OOO.OOO =0,000014 945 •

Le fer cornière â ailes inégales no ll du Creusot, donne :

I
-= 0,00001105.
v

A cause des cerclés intermédiaires de chaînage qui relient les


coyaux, nous pouvons donner â Rune valeur dépassant G kg par mil-
limètre carré, et aJopter le fer en question.
La valeur de R sera alors :

=6kg 1494,56=8k ll
R X ll05 '

par millimètre carré.


Ce fer pèse 7k,25 le mètre courant.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 225

§a:- Dlmen01lons des.Jnntes et des cercles de cbainage.

Chaque jante oujantille est constituée par un cercle en fer plat de


0m,120 de largeur sur 0 01 ,015 d'épaisseur et les cercles de chaînage sont
également en fer plat de :

0 n,060X0m,OIO.

Les coyaux en fer cornière ont leur plus grande aile fixée à plat
contre la couronne et les cercles de chaînage d'une même embrassure,
y sont fixés sur le côté opposé aux fers à U constituant les bras de la
roue.
La largeur de la jante doit être telle qu'on puisse facilement placer
deux rivets pour réunir chaque coyau à cette couronne, c'e!lt pour-
quoi nous lui avons donné Om,120.
La distance entre les axes des deux rivets réunissant un c0yau à la
jante est égale à Qm,060.
La force tendant à cisailler les deux rivets est :

89 66
0,06 =l494kg.

En tenant compte de l'adhérence, la section de chaque rivet se déduit


de la relation :

d'où:
1494
w= - =l 9"
;,:, m1"Il"1me't res carres.
,
7, 8

Le diamètre des rivets est donc :

d=V v1 4w=,
7t
4x192==üw,ow.
3,1416

Nous avons pris

et l'épaisseur des couronnes

e=Om,OI5

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226 PARTIE DIDACTIQUE
afin de maintenir la relation qui existe, dans la pratique, entre le dia-
mètre du rivet et l'épaisseur des tôles à réunir.
Les trois cercles de chaînage sont placés à égale distance les uns des
autres, comme il est indiqué sur la figure 2 de la plar.che XXVI; nous
avons laissé Om,lOO de distance entre la partie extérieure du dernier
cercle et l'extrémité des coyaux. Ces cercles sont destinés à entretoi-
ser les divers coyaux d'une même embrassure.

§4,- Dln1enslons des h1•us,

Ces bras sont constitués par des fers à U dont nous allons calculer
la section. Il sont au norr.bre de 10 dans chaque embrassure, fixés
d'une part, au moyen de boulons, sur un tourteau calé sur l'arbre de
la roue hydraulique, et d'autre part, réunis à la couronne également au
moyen de boulons.
Ces bras ont à supporter le poids des couronnes, des chaînages et
des au bages, et à transmettre à l'arbre le travail fourni par l'eau à l'au-
bage.
l o Portion du poids de la roue supporté par chaque bras.
Le poids total supporté par les bras se compose des éléments sui-
vants :
3 jantes ou couronnes en fer plat:

857 kil.

3 cercles extérieurs de chaînage:

335
3 cercles médians de chaînage:
- -() - - C)

37t(4,366--4,306-)XOm,OlOX7800 kg. 382


3 cercles extrêmes de chaînage :

430

Il faut y ajouter:
5 couvre-joinb de jante, dans chaque embrassnre, soit
lG couvre-joints. 100
4 couvre-joints pour chaque cercle de chaînasœ, ensemble
: G courre -Joints. 120

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 227
2 équerres pour chaque bras, fixées sur les jantes pour
éviter le cisaillement des boulons; soit 60 équerres. 150
Platines, boulons et rivets pour 90 au bages et 250 coyaux 600
270 coyaux en fer cornière de 1m,90 de longueur pesant
7k,2b le mètre. 3720
90 au bages en s&pin rouge du Nord pesant 750kg.le mètre
cube, soit:
90x2m,142X1m,80x0m,025X750 kg. 6.506
Total= 13.200
L'ensemble des bras composant l'embrassure intermédiaire supporte
approximativement la moitié de ce poids; et puisqu'elle comporte
10 bras, chacun d'eux supporte un poids de 660 kg.
La fig. 2 de la planche XXVI montre que trois bras seulement, dans
ch:~que embrassure, transmettent, à l'arbre de la roue hydraulique, le
travail recueilli sur l'aubage.
Ot', nous aYons vu précédemment que le maximum de ce travail est
égal à2345 kgm. correspondant au cas du maximum de débit et du mini-
mum de chute.
La roue marchant avec une vitesse de Om,60 à sa circonférence exté~
rieure, l'effort tangentiel correspondant à ce travail, et supposé appli-
qué à l'extrémité de l'aubage, est égal à :

3345kg
F~ -- - -- =39101\g.
0"',60
Puisque 3 bras dans chaque embrassure, soit en totalité 9 bras
transmettent le travail à l'arbre, l'efrort supporté par chacun d'eux,
supposé appliqué à l'extrémité de l'aubage est:

3910 kg.
--9--=4 3"1
0 -.g

Les tourteaux ayant 1m,800 de diamètre extérieur, le moment fléchis-


sant dans la section d'encastrement de l'un des bras dans le tourteau à
pour valeur :

Comme les cercles de chaînage et la jante établissent la solidarité


entre les différents bras d'une embrassure, nous pouvons admettre,
pour R, une valeur notablement supérieure à 6 kg. par millimètre carré,
et prendre:
R=lO à 12 kg.
Le fer choisi doit se trouver dans le commerce et être tel que;
3928 5
!='=-=
v R
• ~= 0 ' 01)03274
i!?.UOO.IJOU

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228 P).. RTIE DIDACTIQUE
Nous avons adopté le fer à U, des forges du Creusot, dont la section
est représentée sur les fig. 8 et 9 de la planche XXVI, pour lequel
!=O,OJ0340
v
valeur suffisamment approchée de la précédente. Le poids de ce fer par
mètre courant est de 42 kg .
La tension des bras par millimètre carré de section, est alors:

§5. - Calcul des dimensions de la première t>nlre d•engt·etu>r;es ct


de t•ar•bt•e de la t•oue hydruuli<J\IC,

Pour calculer les dimensions transversales Je l'arbre, il faut con-


naître le poids de la roue d'engrenage qu'il porte et la valeur de la force
tangentielle à la circonférence primitive de cette roue, en raison du
travail qu'elle doiL transmettre.
L'arbre horizontal commandant les machines· élévatoires doit faire
10 tours par mi nu te, et celui de la roue hydraulique fait 1t, 1'16. Le rap-
port de:s vitesses angulaires de ces arbres est donc :

__!_O_ - 8 7 96
l, 146 ~ ' ~ .

Ce rapport est trop grand pour que nous l'obtenions avec une seule
paire d'engrenages; en effet, la roue n'aurait pas moins de 8 m,50 de
diamètre primitif. Nous établirons donc une transmission composée
d'un double harnais dont les rapports de vitesses seront égaux.
Le rapport des vite.;ses angulaires pour chacune des deux paires
d'engrenages, sera égal à:

Nous avon2. vu précérlemment que la roue hydraulique fournira, au


maximum, un travail effectif de 2345 l1.g. par seconde, ou 31 chevaux,
en nombre rond.
L'arbre intermédiairB fera:
JI, 146><2,954=31,385.
par minute.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 220
Le diamèt re primitif du pignon de 36 dents à monter sur cet arbre,
se ùéd uit de la formule :

-T-
r'=89,5'
V ---·
Rmt'

relative aux dentures fonte contre fonte.


Nous avons:
T=3l ch,, t'=3t,385;
nous prenons :
R=2kXlOG et m=6;
il en résulte :

Le diamètre primitif du pignon sera donc :

Le nombre des dents de la roue devrait être de :

36x2,9:54=106,:34;

Comme la rou e dentée ~era exéc utée en deux pièces, à cause de ses
dimensions, elle doit avoir un nombre de dents entier ct pair; nous
lui en donnerons 106, et son diamètre primitif sera définitivement :

Le pas de cette paire d'engrenages cylindriques sera:

7rX lm,G34
om,l43.
36

En admettant un jeu de 0111 ,005 entre les dents, leur épaisseur


sera:
o•n,l43-0m,005
Om,069,
2

et leur largeur :

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230 PARTIE DIDACTIQUE
La longueur ou saillie des dents est prise:

=Om ,069Xl m,25=0m,086.

La vitesse commune aux circonférences primitives :

"rrXl m,634X3t,385
60"
par seconde.
En raison de son diamètre, la r0ue dentée comportera 10 bras, dont
on calculera les dimensions transversaleg comme nous l'avons indiqué
dans le Mémoire du Projet no 3 de cette série.
On pourrait calculer le poids de cette roue d'engrenage en cubant le
volume de fonte qu'elle nécessite pour sa construction; mais ici, nous
emploierons la relation établie dans le Mémoire du Projet no3 de cette
série, page 145 et nous prendrons, pour le poids de la roue dentée :

258t>-· g(4,8ll)3
• 164=3700kg,
x 106
3 690

en nombre rond.
Nous possédons ainsi toutes les données nécessaires pour calculer
l'arbre de la roue hydraulique.
Il faut tenir compte de ce que cet arbre est soumis à la fois à la
flexion et à la torsion.
Le poids de la roue hydraulique se compose des éléments sui-
vants:
30 bras en fer à U de :
(3m,30-0m,500)=2:n,8()0 de longueur, pesant 42 kilg. le mètre
courant.
30X2m,800X42k 3528 kil.
3 tourteaux et les boulons d'assemblage des bras sur ces
tourteaux. 2700
3 couronnes, 9 cercles de chaînage, couvre-joints des
cercles et des couronnes, équerres, platines, boulons, rivets;
270 coyau x et 90 au bages en orme, pesant ensemble (voir
le calcul page226. 13200
Estimons le poids de l'arbre à 3000
Roue d'engrenage montée sur l'arbre de la roue hydrau-
lique. 3700
Charge totale = 26128
La répartition des charges est indiquée sur la fig. 4 d8 la planche
XXVI.
Nous avons placé la roue d'engrenage calée sur l'arbre de la roue
hydraulique en porte-à-faux, sur l'une des extrémités del cet arbre.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÈE 231
La force tange ntielle appliquée à la circonférence de cette roue et
correspondant au travail à transmettre a pour valeur :
Dans les hautes eaux:

2345ksm,4 5m,00=8125k m.
om,600 x2m,405 g

et à l'étiage.

229Qkgm,50 5m,00= lk (*)


768
0m,620 x2rn,405 g

Ces forces tangentielles sont verticales et dirigées de bas en haut;


elles tondent donc à soulever l'arbre de la roue hydraulique et doivent
être retranchées du poids de la roue dentée. La force transversale
agissant en C a donc pour valeur :

3700 kg-8125 kg:::::::-4425kg. en hautes eaux,


et:
3700 l~:g-7681 kg=-3981 kg. à l 1étiage.

Il faut prendra la plus grande en valeur absolue puisqu'elle corres-


pond aux circonstances les moins favorables pour l'arbre, au point de
vue de la flexion.
Quant à la charge résultant du poids de la roue hydraulique, nous
pvuvorts, sans erreur sensible pour la pratique, la considérer comme
uniformément répartie, parce que les trois embrassures de la roue
sont rapprochées l'une de l'autre, et parce que l'on est obligé de donner.
une grande longueur aux moyenx des tourteaux de ces embrassures.
Il convient cependant de faire remarquer qne cette simplification du
calcul ne peut se faire pour toutes les roues hydrauliques et nous
avons vu, dans le Projet no 3 notamment, qu'il y a des cas où il faut
considérer le poids de la roue comme décompo~é en charges distinctes
appliquées dans les plans médians des embrassures.
En résumé, la charge unifvrmément répartie entre les àeux paliers
A et B a pour valeur :

26128kg_3700k!l'=22.428kg;

quant à la force verticale négative de 4425 kilg. appliquée, en C, nous


la supposerons aussi uniformément répartie par l'intermédiaire du
moyeu de la roue dentée.
Soient (fig. 4, pl. XXVI) :
Qo et Q1 les réactions verticales des paliers; p. 1 le moment fléchissant
en B et f< le moment fléchissant en un point intermédiaire M distar.t
·~ex du point A.

(') 0,600 el 0.620 son t les valeurs de la viLesse à la circonférence exlérieure de la roue
hydraulique, dans les deux cas consülérés.

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PARTIE DIDACTIQUE
Nous aurons :

(l)

(2)

Pour x=l, on a:

ou:
(3)

Dans l'intervalle AB, le maximum de la valeur p. s'obtient en éga-


lant à zéro la dérivée première de l'équation (2) par rapport à x; cela
donne:

d'où:

ct le maximum de u. :

Q2ol
:2x :2:2428
(4)

.Si nous considérons la portion B C de l'arbre, ert pr.~ · 1ant le morn e nt


par rapport au point B, des f-Jrces qui agis se nt sur c ette portion, nous
aurons:

5)
Or

l'=Om,300+ om~
495
=0 01 ,547.

Donc:
P.l=4425X0,547=:-2420,
t n nombre rond

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 233
De l'équation (3), on tire:

24~0
Qo=ll214- ,,,_
0
-;;JG7=l0473kg.

L'équation (l) donne:

Qt::=l8003-l0473=:7530 kg.

L'équation (4) fournit:

0
11- m=-1 04 73-x3"\ 267--7988.
2X 22428

La position du point M pour laquelle le moment fléchissant est maxi-


mum résulte de la valeur de x trouvée plus haut:

10473X 3,267
x Im,525;
22428

elle correspond donc très sensiblement au tourteau de l'embrassure


intermédiaire.
Nous âvons donc ainsi les éléments nécessaires pour calculer les
dimensions transversales de la section de l'arbre de la roue hydrau-
lique en ses points principaux.
TouTillon A. - I l exerce sur le coussinet du palier une pression de
10.807 l~gm.
En adoptant le rapport de 1,5 entre la longueur et le diamètre de ce
tourillon et une pression de l51ülogrammes par centimètre carré de
sa surface projetée, son diamètre sera:

v 22,5
d=• /10473 =22cm3

Pour tenir compte de l'usure qui se produira pendant la marche


nous prendrons :

d=Om,230 et l=0'",230Xl,5=0m,345.

Corps de l'a1·b·l'e, au tourteau elu mitlieu.- En ce point, l'arbre est sou-


mis à la flexion et à la tori'ion.
Le moment 1léchissant est:

fLm=7988,
15

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PARTIE DIDACTIQUE
Le couple de torsion corr3spond aux trois quarts du travail transmis
par la roue hydraulique; il a donc pour valeur:

En prenant:

on a, pour le rayon de l'arbre en ce point:

d'où:
r=Om,I56;

nous donnerons donc au corps de l'arbre en cet end t'oit un diamètre


de Om,320; et à la portée recevant le tourteau, un diamètre de Om,360,
pour tenir compte des rainures à pratiquer dans cette portée, pour
les clés de calage du tourteau.
Portée recevant le tov?'teau contigu au prûier A.- En ce point, le mo-
ment fléchissant a pour valeur celle fournie par l'équation (2), dans
laquelle il faut faire :

_ +om,345
x=Im,2ol-Om,900 - --=0n•,522,
2
Il en résulte :

0,523'2
p.=22428X X m• -10473X0,523=-4539.
2 3 267

Le moment du couple de torsion correspond au quart environ du


travail transmis par la roue hydraulique; il a donc pour valeur :

14659--4886
3 - '

en nombre rond.
Il en résulte, pour le rayon de l'arbre en ce point:

d'où:
r=Om,us.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 235
Il convient donc de donner, en cet endroit, un diamètre de Om,240
au corps de l'arbre et par conséquent Om,280 à la portée du tourteau
afin de tenir compte des clavetages. '
Tou.rillon B.-En ce point, le moment fléchissant fl·l=2420 et le moment
elu couple de torsion correspond au travail total fourni par la roue
hydraulique; il a pour valeur:

2345kgm,4x5 =!9
om,6o 545 .

Le rayon de l'arbre en ce point se déduit donc de:

d'où:
r=Om,l50.

Pour tenir compte de l'usure qui se produira, nous donnerons au


tourillon B un diamètre de Om, 330; sa lon gueur sera :

l= I ,5x Om,3 30=0m,495.

La réaction du palier étant Q1=7530 kg., la pression par centimôtre


carré de la surface projetée du coussinet sera seulement de :

7530 = 4kg ô
49,5X33 ' l,

c'est·à-dire bien inférieure à 15 kg.


Portée recevant le tourteau contigu att palier B.- En ce point, le mo-
ment fléchissant est donné par l'équation (2), dans !a1 uelle il faut
faire :

0,345
x=Qm ,820+ lm,25l + T -2m,243.

Il en résulte:

p.=224~~x 22X3,2
'
243
67
~-I0473x2,243:::-6221.'
Le moment du couple de torsion a pour valeur 19545. Il en résulte,
pou r le rayon de l'arbre :

1
r3 = - -- - • 1l6xG2212+4xl95452•
nX4XlGV0 '

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236 PARTIE DIDACTIQUE
d'où:
r=Om,l55.
Il faut donc donner au corps de l'arbre un diamcltre de Om,320 13t
Om, 360 à la portée pour tenir compte des clavetages rlu tourteau.
Portée recevant la roue dentée. - Elle doit être renflée pour former
ainsi l'un des deux collets de l'arbre; afin que le tourteau calé près du
palier B puisse être facilement monté sur l'arbre, nous donnerons à la
portée de la roue dentée, un diam ètre de0rn,359, en laissant ainsi Qm,OQl
de jeu pour le libre passage du tourteau en quest on.
En résumé, l'arbre de la roue hydraulique aura la forme indiquée
par les figures 3 et 4 de la planche XXVI.

§ G. -Col cul de8 dimensions prlnclpnle8 de ln deuxlènte poir•e


d'engrenages cyllndl'I<Jues et. de l'orbr•e lnler•ntédlolre.

Pour calculer ces engrenag-es, il faut connaître le travail disponible


sur le pignon P (fig. 3, pl. XXVI).
Le travail transmis à l'arbre de la roue hydraulique est de 2345,4 kgm.
par seconde, en hautes eaux.
Il faut en déduire le travail dû aux frottements des tourillons de cet
arbre sur leurs paliers; pour cela, il suffit de se reporte1· aux valeurs
trouvée::. pour Q 0 et Q., de se rappel er que la vitesse à lacirconférence
de la roue hydraulique est de Qrn,60 par seconde et de prenure 0,10
pour la valeur du coefficient de frottement.
La perte de travail cherchée sera donc :

O,l0><10473k6>(Qrn,600><0m,rom
230
~
0 330 =:.29ksm,4,
+0,10><7530><0,60>< {o,n )

Le travail disponible sur la roue dentée C, est donc:

2345,4-29,4=2316 kg.
par seconde.
Il faut aussi tenir compte du travail absorbé par le frottement des
dflnts de la première paire d'engrenages. Pour cela, on doit appliquer
l'équation poséP. page 91, de la première introduction de la série E,
lllécanique appliquée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 237
Le travail disponible sur le pignon P sera donc:

Tt=2316[ l-O,l57t(
1 ~6 -t-à) ]='2275kgm,50.
Pour avoir le travail à transmettre par la seconde paire d'engre-
nages, il faudrait, de la valeur ci-dessus calculée, retrancher le tra-
vail du frottement de l'arbre intermédiaire dans ses paliers; mais
comme nous ne le connaissons pas encore, nous commettrons une très
légère erreur par excès en adoptant 2275kgm,50, ou:

22~~,50 =30ch. ,34

pour le travail que la deuxième paire d'engrenages doit transmettre.


L'arbre de couche devant faire 10 tours par minute, et la seconde
roue droite devant être munie de dents en bois de cormier, nous cal-
culerons le rayon primitif du pignon calé sur cet arbre, par la for-
mule:

3/ T
r'=l00,3v - -
Rmt'

dans laquelle nous ferons :

T=30ch. ,34; t'=lO, m=6 et R=2xl0 6 ;

il vient donc :

; 1
1
::!0 34
r'::;:lQ0,3v 2XlQG~6XlO Qm,639,

Le diamètre primitif du pignon sera donc:

et le pas de la denture sera:

7tXl m,278-Qm 1115


36 - ' .

En supposant un jeu de Om,0055, la somme des épaisseurs d'une dent


en bois de la roue et d'une dent en fonte du pignon est:

Qm,lll5-0m,Q055=0m,l06. •

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238 PARTlE DIDACTIQUE
L'épaisseur des dents en fonte du pignon sera ainsi que cela a été
établi dans le Projet no 3 de cette série :

et !a largeur des dentures des deux roues sera:

6x0m,0406=0m,244, ou Qm,250,
en nombre rond.
Le nombre de tours de l'arbre intermédiaire ayant été fixé à:

par minute, la roue dentée R (fig. 3, pl. XXVI) devrait avoir u1Nlombre
Je dents de:
10
36x , =106,7,
3 374

et un diamètre primitif de:

10
lm,278x- =3m,787.
3 ' 374

Elle devrait donc comporter 8 ou lO bras, et comme le nombre des


dents en bois doit être un multiple de celui des bras, si ceux-ci sont
au nombre de 10, nous devrons donner llO dents à la roue.
Le diamètre primitif de la roue dentée sera donc définitivement:

rrn 278·xl10 dents_3m 905


' 36 - ' .

Si nous maintenons 36 dents au pignon, l'arbre de couche fera,


pour 1•,146 de la roue hydraulique:

106 llO
1, l46x x = 10t,3l.
36 36
Pour ne pas s'éloigner autant du nombre indiqué dans le programme
nous donnerons 37 dents au pignon; son diamètre primitif sera donc
définitivement de:
37
lm ')78X--ltn 313 •
'"" 86- ,. '

la largeur de la den.ture reste fixée à Om,250.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 239
Il résulte de ce qui précède que, pour ltl46 de la roue hydraulique
en une minute, l'arbre de couche fera:

106 llO
l,l46x x = l0t,03.
86 37

Le poids approximatif de la roue de 3m,9Q5 et de llO dents sera:

3,905) 3 161
2585kUX - - X -=4567k0'
( 3,690 llO o·

Le poids approximll.tif du pi gnon de l m,313 et de 37 dents, calé sur


l'extrémité de l'arbre de couche, sera:

1,313) 3 164
2585x , x =516 kg,
( 3 690 37

et celui du pignon de 1m,634 et de 36 dents, calé sur l'arbr-e inter-


médiaire, sera:

-
2a85 k
uX
(1,634)
, 3X 164=1046 kg.
3 690 36

Nous pouvons procéder maintenant au calcul des dimensions trans-


versales de l'arbre intermédiaire.
En consultant les fig. 3 et 4 de la planche XXVI, on voit que cet
arbre repose librement sur deux appuis de niveau :rvi ct N tlt qu'il
porte le pignon P, dont le poids est de 1046 kil.
et la roue R dont le poids est de 4567
La charge transversale en P comporte:
1° le poids du pigncn 1046
2° la force tengenti elle exercée sur ce pignon 8125
Total: 9177
La charge transversale Rcomprend le poids de la roue dentée 45li7kil
dont il faut retrancher la force tangentielle exercée par le
pignon de l'arbre de couche sur cette roue. En tenant
compte du travail transmis au pignon Pet de la vitesse à la
circonférence primitive de la roueR, ont voit que cette force
tang0ntielle est:

2275 1<grn ,50X60''


3297
'TCx3•r.,9o5x3t,374

Résultante= l269kil

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240 PARTIE DIDACTIQUE
Les réactions des paliers sont :
1•. En M:

Q0 =9171x 1,45-0,30+
1,45
1269
Qm,28=
x 1,45
7518 ll.g

2• En N:

Q1=9171 °·
30
x1,45 +1269
· x
1 45
- 0 ·~=
• 1,45 2922

Qo+Qt=9171+1269= 10.440

Dans ces calculs, nous avons négligé le poids de l'arbre, à cause de


son peu de longueur; mais nous aurions pu, comme pour celui de la
roue hydraulique, en tenir compte par une hypothèse faite sur ce
poids.
Le moment fléchissant en P est:

p.:::::7518X0,30:::::2255,40
et en R:
p.=2922x0,28=818.

Dimensions du tourillon Al. - En faisant :

l=l,5d
on trouve:

518
d=•
v/722,5 =Om 183 •
' '

nous avons adopté om,l90 pour tenir compte de l'usure.


Il résulte:

Diamètre de l'arbre à l'endroit dn pignon P. - Le moment fléchissant


est 11- = 2255,40, mais l'arbt'e est soumis aussi à la torsion et la
moment du couple qui la produit est :

8125kgX0,817=6637.

Le rayon de l'arbre en ce point est donc donné par:

d'où:

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 241
Pour tenir compte des clavetages, nous lui avons donné un diamè-
tre de om,235.
Diamètre de l'arbre à l'endrnit de la '1'0ue dentée R. -Le moment flé-
chissant est p.= 818 et le moment du couple de torsion = 6638. On a
donc:

d'où:

r=Om,lQG7.

En raison de ce que la ditfé1en ce qui devrait exi-ler entre les valeurs


du diamètre de l'arbre en P ct en R est très petite, nous le fai sons
cylindrique, au diamètre uniforme de Om, 235.
Dimensions du tourillon N. -Nous avons :

11 en résulte :

d=• /2922_llcm4 •
v22,5-· '

nous lui avons donné Û",l20 de diamètre et Qm,l80 de long11f'

s 7.- Diamètre de J•arhre de couchee

Le premier tourillon de cet arbre doit résister à la fois à la flexion


et à la torsion.
Nous devons tout d'abord calculer quel est le travail disponible sur
le pignon calé à l'extrémité de cet arbre.
Nous avons vu que le travail, mesuré sur le pignon de 36 dents
calé sur l'arbre intermédiaire est de 2275k,50.
Il faut en retrancher le travail absorbé par les frottements des
tourillons de cet arbre. En prenant 0,08 pour le coefficient de frotte-
ment, comme nous l'avons fait dans le Projet no3 de cette série pour
.: ,·s cas analogues, le travail cherché est:

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PARTIE DIDACTlQUE
Le travail disponible sur la roue dentée R est donc:

2275,50-25=225Q,kgm,5Q.

Il faut en déduire le travail absorbé par le~ frottements des dents de


la roue R et de son pignon; en prenant 0,10 par le coefficient de frotte-
ment de ces dents, nous aurons, pour le travail disponible sur le pi-
gnon calé sur l'arbre de couche :

TJ=-=2250,50[ 1-0,lOrc(
1 ~ 0 +~) ]=2225 kgm,
ou:
')')1)5
:::::....~l)gch 67
75 -- ' •

L'arbre de couche fait 10 tours par minute; la vites ~e aux circonfé-


rences primitives de la roue de llO dents et de son pignon est donc :

1tXlm,313XlOt om 687
60" ' .

La ïorce tangentielle à la roue de llO dents est donc :

2250,50_ ')
, _3~75 kgm.
0 687

Quant au moment du couple produisant la torsion de l'arbre de cou-


che, il faut le calculer en tenant compte seulement du travail dispo-
nible sur le pignon de 37 dents. Ce moment a donc pour valeur:

Le premier tourillon de l'arbre de cou.che doit être calculé en con-


sidérant la portée de l'arbre recevant le pignon den té comme un solide
prismatique encastré à l'une de ses extrémités et libre à l'autre; dans
l'intervalle, il reçoit une charge transversale qui comprend :
le poids du pignon 516 kil.
la force tangentielle 3275

Total 3791kil.
D'apr<~::i la fig. 3 de la planche XXVI, le moment fléchissant dans la
section d'encastrement, est :

p.=3791X0,28=l06l,
en nombre rond:

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 2.4'3
Le rayon du tourillon se déduit donc de :

r = - l- -
'I:X4XlOG
v 16Xl061'+4X2126~-.
0

'

d'où:
r=Om,078.

Il suffirait donc de donner à ce tourillon un diamètre de Om, 180 et


une longueur de (}m,270.
Quant à la portée recevant le pignon denté, il faut lui donner om,210
de diamètre afin qu'elle forme collet pour le tourillon et pour tenir
compte du clavetage du pignon. ·
Quant au diamètre du corps de l'arbre de couch e, nous ne pouvons
le calculer que par la formule:

.s;-KnA
d=y
en faisant:
K= 0,00000075, A=2225kgmx60''=133500 l;,gm.
et
n=lO.
Il en résulte:
3
_, 0,00000075X l 335UO -Om
-v
/
d 916
10 ·- ·

En raison de ce que la valeur prise ici pour K corre~ponù ù moins


de 2Xl0G pour la résistanc e du fer par mètre carré de section, nous
pou vons doun cr au corps de l'arbre de couche le même diam ètre (O'n ,210)
qu'à la portée r·ccevant le pignon denté.

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PARTIE DIDACTIQUE

~érie :Do - HYDRAULIQUE A.PPLIC iDÉE

PROJET No 5
tTAB!J~.3.i!:MENT D'UNE ROUE DE COTÉ, A TETE D'EAU.

PROGRAMME

Nv us av ons reproduit, sur la planche XXVII, la fi gu r e première do


la planche XXVI, à laquelle se rapporte le proj et no 4.
Pour la seconde chute, située en B, ~u r le cours d'eau principal,
l'altitud e du niveau d'amont varie de 7m, 70 à l:)m,lO an -d es~us du plan
de comparaison et cell e du nivea •J d'aval ''a ric de 5m,70 à G mètres.
Le débit du cours d'eau varie de 2.200 à 3.300 litres pa r seco nd e.
Dans l'utili ~ation de cette seco nde chute, on doit rechercher su rtout
l'économie dans l'in stallation du réc epteu r hydeauliqu e. Les outils à
faire mouvoir prés entent un e r és ista nce variablu et le récepteur
hydraulique ainsi qu e sa transmission de mouvement cl. oive nt ètre
consteuits en vue de r és ister aux chocs résultant des variation s de la
r é sis tance.
Le sol du rez-de-chaussée de l'usine est à la cote 8m,20 et le récep-
teur hydrauliqu e doit faire marcher. à raison de 40 tours par minute,
un arbre de couche établi à un mètre au-dessus de cc so l.
On étudi era compl ètement tou s les details concerna nt la construc-
tion du récepteur hydraulique, de so n coursier et de so n vannage,
mais on se bornera à calculer les dimen sions principales des engTe-
n ages qui r eli eront ce récepte ur ù l'ar·br·e de co uche à f'aiee mouvoir,
telles que le di;~m èi rc primitif, nombre de dents, pas et larg· lur de la
denture .

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CHAPITRE PREMIER

§ t, ~ Choix dut :~·pe de roue à CDlployer pour la chute située en B.

Pour cette chute, le programme indique que le niveau d'amont varie


entre les cotes sm,lO et 7m,70, et que le niveau d'aval oscille entre les
cotes 5m,10 et 6 mètres; la chute varie donc de 8m,l0-6m=2m,lO, cor-
respondant à la période des hautes eaux, à 7m, 70-5m, 70=2 mètres,
correspondant à l'étiage.
Le débit yarie lui-même de 2.200 à 3.300 litres par seconde; nous
admettrons, comme pour le ca~ de la chute située en A, que le maxi-
mum du débit correspond au niveau d'aval le plus élevé, c'est-à-dire
à la chute de 2m,l0.
La considération qui doit prédominer dans le choix du récepteur
hydraulique est celle relative à l'économie dans les frais de construc-
tion et d'établissement de ce récepteur et de sa transmission de mou-
vement.
Dans ces conditions, et d'après ce que nous avons indiqué à la page
202 de la 4e Introduction de la Série D, Hydraulique appliquée, le typ e de
roue de côté à adopter est celui dit à tête d'eau. Il convient d'ailleurs,
spécialement dans le cas rrui nous occupe, à cause des variations de
la résistance.

§!.-DétêrDJlnatlon de la valeur de la tète d•eau n. de ln lc,·éede


vanneE et de la lar·geur· L de la vanne et de la •·oue.

Nous avons vu, dans la 4e Introduction de cette Série, que la valeur


:de la tête d'eau, dans le cas du niveau d'amont le plus élevé, est don-
! née par la formule suivante:

(266)

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 247
dans laquelle :
<X=h-ftl=8m,l0-7m,70=0m,40

(variation du niveau d'amont).

Ql 2200 .
KQ= litres =0,667,
3300
(rapport des valeurs extrêmes du débit).
Ce sont les seules quantités données par le programme.
e, désigne la levée de la vanne dans le cas du maximum Q du débit
8, ltl rapport des vitesses d'écoulement de l'eau pour les levées extrê-
me-; de la vanne.
~our qu~ la roue soit d'une construction économique et qu'elle
pUisse servir de volant, le travail à produire étant irrégulier, il faut
que sa vitesse de rotation soit au moins comprise entre les limites
1m,80 et 2m,50, admises en pratique.
Mais, comme pour obtenir le maximum théorique du rendement,
nous devrions avoir :

vcosVv
v=--2-,

et que l'angle Vv est compris entre 60• et 10•, il en résulterait pour V


des valeurs de 7"',20 à 15 mètres, correspondant à des têtes d'eau de
2m,65 à llm,40. Comme la plus petite de ces deux valeurs est plus
grande que la chute dont nous disposon», on voit qu'il n'est pas pos-
sible, dans le cas particulier du programme, d'appliquer la relation
ci-dessus et qu'il convient mieux de prendre :

v= Vcos. v;;-.

Pv~ . . . .
La perte de chute provenant du terme est ams1 augmentee; mats
29
comme, d'autre part, la résultante w ainsi obtenue est plus petite que
celle qui correspond à:

VcosVv
2

il s'établit une sorte de compensation.


Les limites entre lesquelles doivent se trouver comprises les valeurs
de e sont égales à Om,200 et Om,400 (*).
La roue devant avoir une vitesse constante, les valeurs de la vitesse
absolue V de l'eau doivent donc être peu différentes l'une de l'autre;

(*)Voir la 4' Introduction de la Série D, Hydmulique appliqttee.

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248 PARTIE DIDACTIQUE
cette condition sera remplie en prenant lJ compris entre 0,60 et 0,90.
Nous devons donc choisir les valeurs de e et de 15 les plus convena-
bles pour obtenir dans les cas des deux débits extrêmes des têtes d'eau
donnant des vitesses d'écoulement différant peu l'une de l'autre, et
telles que la vitesse v obtenue, dans le cas du débit minimum, en pro-
jetant la vitesse absolue v1 ~ur la tangente à h circonférence exté-
rieure de la roue, soit comprise dans les limites pratiq ucs lm,SO et
2m,5Q.
La méthode que nous avons employée consiste à calculer les valeurs
de h, h 1 et e1 en supposant e égale successivement à om,200, Om,300 et
0m,400 et en faisant varier lJ entre 0,60 et 0,90.
Pour chacun de ces e>lsais, nous connaissons toutes !.es valeurs a
intmduire dans la formule (266); nous pouvons donc calculer h, puis
en déduire h1 par la relation :

et en déduire la levée c1 de la vanne dans le cas du débit minimum par


la formule (265) c·J:
(265)

Nous formons ainsi le tableau ci-après :


De l'examen de ce tableau, et d'après ce que avons dit à la page Hl8
de la 49 Introduction de cette Série, nous avons conclu que le:; meil-
leures conditions étaient réalisées en adoptant

e=Om,300 et 15=0,85;
d'où nous avons déduit:

h= Ü' 0 40+0 8x Om 30X ( 0- 667 - 85~) =lm 4ü3 ·


' - -0
' ' ' 0,85 ' ' •
l-0,85•!
d'où:
hl=h-e~.=lm,495-0m,400=lrn,Q()5;

et la levée de la vanne,dans le cas du minimum de débit, est, en appli·


quant la formule (265):

Dans cette hypothè~e, les valeurs de la vitesse absolue d'arrivée de

(") Voir la 4,• Introduction de la Série D, HydTuulique uppliqltéc, page 198.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 219

e=Om,200 e=Om,300 e=O·n,400


,
'!'=0,60 &==0,60 ô'-=0,63
h=Om,812 h=Om,9Q9 h=lm,OOO
h 1==0m,412 hl=::Om,509 h1 = 0m,600
el=Om,222 e1=0m, 333 e, ~o :n ,444
1

b=0,70 8=0,70 cY=0,70 1


1
h=::Om,930 h= lm,ooo h=J m,Oï4
h, =::Om, 530 h1 =0m,GOO h 1=-0m,674
e,==0 01 ,l90 e1=0m,286 e1=::0 rn,3 .'0
-- -

&=0,80 cY=O,SO ~=0,80


h~O m ,909 h=lrn,240 h=::lm,2~3
h1=0m,509 h, :::::Om,840 h,=(i:n ,833
e1=0m,167 e 1=::0m,250 e(-=Om,333

8==0,85 8=0,85 8-=0,85


h=l tn,798 h=lm,495 h=Jrn,52l
h1 =lm,393 h1==l 111 ,095 h,=::Jrn,J21
e 1=0'",1 57 el=::Om,235 e 1=::0m,314

8=0,90 8=0, 90 ô-=0,90


h-=2 01 ,040 h=2m,Ol0 h= l 01 ,990
hl:::::l m,640 h, =lm,G lO h,:=lm,590
el=::Orn,l48 e,:::::om,222 e 1=0m,'296

l'eau, pour les deux cas extrêmes du débit, sont rl'specti yement égales,
ainsi que nous le calculons plu s loin, à :

pour 1e cas du niveau d'amont le plus élevé, et :'

pour le cas de l'étiage.


Les valeurs obtenues en prenant :
e=::Om,200, ô':::::0,85
d'une part, et:
e=:Om,400, 8:::::0,85,
16

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PARTIE DIDACTIQUE
d'autre part, donnent des têtes d'eau trop considérables, car les valeurs
de V correspondantes sont égales à 7m,25 et 5m,30; d'où les valeurs de
Vcos:-'v'V seraiet.t./'-plus grandes que 3 mètres et 2"',50, tandis que les
Vcos.Vv .
valeurs de sera1ent trop petites.
2
Connaissant la valeur de la tête d'eau et la levée de la vanne, nous
pouvons calculer le débit par mètre de largeur de la roue par la for-
mule:
q=mev 2g(h-0,8e) (262)

la vanne étant inclinée à l de base pour 2 de hauteur,


nous prenons:

m=0,74.

Appliquée au cas des hautes eaux et du débit maxim11m, la formule


!Jrëc édente donne :

q=0,74X0n;,30 V2X9,808SXO m,405- o,sx um,3U)= l m3, 1Ql.

La largeur l de la roue est donc :

Q 3300 .
l=q-=: litres -=3m,OOO,
1101
en nombre rond.
Dans le cas du débit de 2.200 litres par seconde, à l'éti8ge, la lar-
geur de la roue restant évidemment la même, le débit nar mètre de
largeur et par seconde sera :

2200
- - l"1 t res =--::7 33 l'1t res.
3'n

Ce débit est vérifié par l'équation :

En raison de sa largeur, la roue :;;era formée de deux travées, ayant.


chacune l m,300 de largeur, les parties d'au bage en porte-à-faux ayant
0"',200.

S. - DéterDJ.inat.ion du ditunèt•·· e :2ft de la 1•oue, de la vitesse ab~olue


V de l'cau., de la Yi tesse V de la r·oue, ùu nonlbf'•e de tou•·s N p:t•· nai.
nute,de la JU·orondeUl\_R-t",de l'aubagc et du non1b1·e N des aubuges.

Ainsi que nous l'avons dit dans la 4• Introduction de cette Série, le

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 251
diamètre 2R de la roue se prend arbitrairement; il est compris entre
3m,50 et 7 mètres; nous avons pris 2R=6 mètres afin de dim 1nu er
l'angle v'V pour augmenter le rendement de la roue.
La vitesse absolue de l'eau à son entrée dans la rou e, es t égale à
celle qui se produit au passage sous la vanne, cette dernière étant
inclinée pour la rapprocher le plus possible de la roue; le coursier pré-
sente une pente convenable dep1üs le seuil de la vanr:e jusqu'à la roue
pour conserver à l'eau cette vitesse .
La pente par mètre à donn er au coursier, pour conserver à l'eau la
vitesse q n'elle prend à son passage sous la vanne, est donnée par la
formule:
Q2x(l+2h)xbl
l~hJ (*)
ou:
. 3,300 2X(3m,00+2x0,8X0m,30)X0,0004
~= -3 - 'j -0"',040
3,tJO x co,sx o,aoy
Cette pente étant très faible, le seuil de la vanne paraît horizontal à
cau se de l'éch elle empl oyée (Voir fig. 2 de la planche XXVII).
La vitesse de l'eau à son passage sous la vanne est donnée par la
formule :

v= J2g(h-0,8e)

qui, dans le cas du niveau d'amont le plus élevé, devient:

v=v2x9,8088X (lm,495-0,8x Om,30) = 4'"',UC2 ;

et dans le cas du niveau d'amont le plus bas:

Vl=V 2x9,8088X(lm,095-0,80X0"',235) -=4"',218.


Nous devrions prendre :

Vcos.VV
v= - -2
-=---

pour obtenir le maximum analytique du rend ement de la roue de côté


à tête d'eau; mais la valeur ainSi trouvée n'est que un mètre; on per-
drait donc tout l'avantage de l'allure rapide particulièl'e aux r oues à
tête d'eau, au point de vue de la simplication de la transmission de
mouvement, si l'on adoptait cette so lution .
L'économie à réaliser sur le prix d'install ation étant l'objectif prin-
cipal dans le cas actuel, et l'expérience ayant démontré que le rende-

(') Voir la 2• IntroducLion de /a Série D, H.tidraulique appliquee, page 83.

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252 PART lE DIDACTIQUE
ment pratique reste à peu près constant pour les valeurs de v comprises
entre 0,33 V et 0,80 V, nous avons pris :

v=2 mètres
qui correspond à :
v=0,40V

pour le cas du débit maximum, et à :

v=0,48V,

pour le cas du débit minimum.


Le nombre de tours que fera la roue par minute est:

60v 60x2m
n- - - - -6t36
- 7tX2R- 3, l416x6m- ' ·

Pour calculer la profondeur (R-r) de l'aubage, il faut tenir compte


de la place occupée par les aubes.
Nous avo11s vu, page 208 de la 4e Introduction de la Série D, que le
coefficient de réduction tenant compte de l'épaisseur de l'aubage a
pour valeur :

o-~
!p=-·
0
Or:
21tR 1
o=--,
N

pas de l'aubage sur sa. circonférence moyenne d'immereion;


ou :

o 21tx2m,645-Om 346
48 '

nombre des aubes.

épaisseur des planches constituant les aubes


Donc:
~Om,345-0m,o27 _
99
If om,345 - 0' .....

La roue ayant 6 mètres de diamètre, nous lui avons donné 6 bras et


48 aubes, nombre multiple de celui des bras.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE
L'écartement de ces aubes sur la circonfér,:mce extérieure de la roue
est donc:

Ce nombre est compris entre les limites Qm,32 et om,50 admises dans
la pratique, nous l'avons adopté définitivement.
La profondeur (R-r) de l'aubage se déduit de l'équation:
v
Q~=0,92xi~l(R 2 -r')x
2R (259)*)

Nous en tirons :

r=' 1 R'- Qx 2R
V 0,92X Klv
dans laquelle :
R=3 mètres,
rayon extérieur de la roue;
Q=3m 3,300,
débit maximum par seconde;
K=0,75,
coefficient de remplissage pour le cas du maximum de débit i
l=3mètres,
largeur de la roue ;
v=2 mètres,
vitesse de la roue.
Donc:

r~' 19_ 3,300x6 A.


-V 0,92XO, 75X3,00X2,00 2m,05'K4
Nous en déduisons la profondeur de l'aubage :
R-r=3m-2m,054=0m,946;
la hauteur de l'eau dans l'aubage sera:
0,75XOm,946=0m,7lO,
(voir la fig. 2 de la planche XXVII).
Comme le niveau d'aval varie de om,30, il ne reste plus que om,410 de
l') Voir la 4• Introduction de la Séne D, Hydraulique appliquée, page 192.

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254 PARTIE DIDACTIQUE
hauteur d'ea u dans l'aub age pour le cas du minimum de débit.
Nous ne pouvons obtenir la condition i~p dans le cas du débit
minimum qu'en faisant cro:.tre la vitesse de la roue; mais comme
l'arbre de couche doit faire un nombre de tours constant et fixé
à 40 par minu te d'après le programme, nous aurons dans ce cas une
in su ffi sance d'immersion, c'est-à-dire que ï sera plus petit que p' ,
à l'étiage.
En effet:
i'=Orn, 710-0m ,300.:::::.0m ,410,
tandi s que:
•::: Om,710X2,2QO=Om 473 .
p 3,300 '

En admettant que la période des hautes ea ux est celle qui dure le


pl us longtemps, nous étab lirons la roue en vne d'utiliser la chute et
le déb it dans le cas, et d'avoir pour c ette période i p.
D:ms l e cas où la période des eaux moyennes serait prédominante,
un étab lir ait la roue en vue de l'utilisation de la chute correspondante
ct du déb it moyen:

--9750 l 1't res


2,200+3,300--~
2

par second e, ainsi que nous l'avons dit dans la quatrième Intro-
dn ction de cette Série.

§ ' · -Tracé d e ln dh·ecUon de I•oubage.

La direction de l' aubage s'obti ent en composant la vitesse de rota-


tion v à la circonférPnce de la roue avec la v itesse abso lu e d'arrivée
de l'eau V 1 corre ~po nd ant au minimum h 1=l m,095 de la tête d'eau.(')
Donc, au point m (voir la fig. 2 de la pl. XXVII), où le filet supé-
rieur de la lame d'eau correspoi!dant à la levée e 1=0'",235 conpe de la
circonférence extérieu r e de la rou e, n ous composons la vitesse abso-
lu e d'arrivée de l'ea u:

avec la vitesse :
.......
v=VcosVv,

(")Voir la 3• Introd ,Jc tion de la S ·,rie D, T-1 firlm rt ltquq , p,,tiquée, pages iïU d
i79.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 255
obtenue en projetant Vl sur la tangente en m à la circonférence exté-
rieure de la roue.
La vitesse v= 2m,oo et la direction de l'aubage obtenue en menant
par m une parallèle à Wp passe par le centre d6 la roue.
Nous avons également indiqué, en pointillé, la compo sition de la
vitesse V correspondant au maximum h::::l m,495 de la tête d'eau, et
prise pour le filet supérieur n, la levée de la vanne étant e::::0 10 ,300,
avec la vitesse v=2"',00 prise au point où ce filet supérieur coupe la
circonférence extérieure de la roue.
On voit que dans ce cas, l'eau frappera en avant les aubes dirigées
suivant le rayon; ce choc dans le sens du mouvement est préférable
au choc à l'arrière et détermine une moins grande perte de travail.
Les aubes et les coyau x ont donc une direction radial e jusq 11'à une
distance de 0"',710, à partir de la circonférence extérieure de la roue;
cette distance est égale à la profondeur de l'eau dans l'aubage dans
le cas du maximum de débit. A partir de ce point ils présentent un
pli pour la contl''aube et sont inclinés à45° sur la direction du rayon;
les coyaux se présentent obliquement sur les jantes en fer plat et y
sont fixés au moyen de deux rivets.

§ ~. - Travail utile et. ••endement..

Nous établirons le calcul pour les deux cas, c'est-à-dire ponr les
deux débits extrêmes du cours d'eau.
Le travail utile de la roue estdonné par l'équation (174). (*)
Evaluons les pertes dè travail dont la somme est représentée par
Tf.
P1·emier cas. - Débit de 3,300 litres par seconde. - 1° Perte par le
frottement de l'eau à son passage sous la vanne et sur le coursier qui
la conduit à la roue.
Elle est comprise entre:

0,05PV2 O,OGPV'
2g et Zg ;

nous en ti endrons compte ùans le choix du coefficient représentant le


rendement pratique du récepteur.
2° Perte due à la vitesse relative d'entrée de l'eau sur la roue et
égale à:

(*\ \'oir la 3" l11troJ.uction de: 'a séiie D, Hydraulique appliquee.

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256 PARTIE DIDACTIQU
nous prendrons pour w la valeur correspondant à V maximum, so:.t:

Donc:
Pw• 3300kx4A02
-= 3256kgm
2g 2X9,8088

La contr'aube a pour effet de diminuer un peu cette perte; comme


on ne peut calculer exactement la portion de chute r estituée ainsi,
nous considérerons cette perte comme existant tout entière.
3° Perte résultant du j eu existant entre la roue et son coursier.
Nous avons approximativement :

d'où l'angle :
A=58'',28',
et :
27tX58°20'
arc A=~ 0- =l m,Ol3.

Appliquons, pour le calcul de cette perte, la formule (251). (*)


Nous avon:; dans ce cas ;
m=0,70
l=3m,Q(lQ
p=Om,7IO
6'=0m,QQ5
g=9,8088
R=3 mètres
N=48 aubes.
Le terme constant de la formule (251) a donc pour valeur, tous cal-
culs effectués :

Nous calculerons l'int~gr ale par la formule de Th. Simpson.


3
Les valeurs de CJ. et de (sinCJ.)2 pour les différents points de division
sont inscrites dans le tableau suivant:

("J Vuir la 4,• lut oductiou de la S ~ ri ~ D, Uydraulique applitJude, page i8·1.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 257
3
Nos des divisions Valeurs de l'angle" Valeurs de (sin et)2
0 oo 0
1 5°,50' 0,0324
2 11°,40' 0,0909
3 17°,30' 0,1630
4 23°,20' 0,2493
5 29• 1 10' 0,3402
() 35° 0,4344
7 40•,50' 0,5287
8 46°,40' 0,6204
9 52•,30' 0,7066
10 58°,20' 0,7852
Nous avons donc:

(0,0324) 10,0909
(A . 3 1,013[ )0,16301 0,24931]
Jo (smœ)~= 3 x 10 0,7852+4Jg;g~~~(+2j~;g6!\ =0,3599.
\o,7o66) \ .
Donc la perte de travail provenant du jeu qui existe entre la roue
et son coursier est:
ll,378X0,3599=4kgru,lü.

4• Perte due au frottement de l'eau contre le coursier.


Cette perte de travail, en une seconde, a pour expression:

et pour valeur numérique:

5o Perte provenant de ce que l'eau quitte l'aubage avec la vitesse


même de la roue.
Pv 2
Cette perte a pour valeur g ; or:
2
v=~ rn, et P=3300 kg;
donc:
Pv 2__,__ 3 ·300X-,
9 00
2
672kgm 86
2g 2x9,8088 ' ·
Nous n'avons pas à tenir compte de la sixième perte indiquée à la
page 185 de la 4e Introduction de la Série D, puisque la profondeur de
L'eau dans l'au bage est égale à la hauteur de l'eau dans le canal de fuite
c'est-à-dire que p=î.

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PARTIE DIDACTIQUE
En additionnant les différentes pertes calculées précédemment.
nous obtiendrons la valeur de Tf, donc:

Comme nous avons produit un re sf·a ut superficiel dans le canal de


fuite, la roue fonctionne comme si la chute était:

H'=H+i'-i=2m,lOO+Om,lQ2=2'u,202.

(Nons calculons plus loin ce ressaut et l'approfondissement ù donner


au canal de fuite pour l'obtenir).
Le travail brut de la chute, dans le cas du maximum de débit, est
donc:

PH'=3300kgx2m,202=7266kgm , 60.

travail utile fourni par la roue est :

T,.=PH'-Tf 7266ksm,6Q-3960kgmgg ::-3305kgm,72,

et le rendement théorique de la roue est :

3305kgm,72 O .
455
7266,60kgm '

Pour obtenir le rendement pratique, il faut multiplier le rendement


théorique par un coefficient égal à 0,90, (*)
Le rendement réel de la roue est donc:

0,90x0,455=0,4lO ;

ce rendement est compris dans les limites 0,40 et 0,55 que nous avona
indiquées dans la 4" Introduction de cette Série.
Le travail réellement transmis par la roue, dans le cas du maximum
de débit, est donc égal à :

0,41 X 7. 266kgm, 6=2979kgm.

Calcul du ressaut superficiel. - La production de ce ressaut permet


d'utiliser environ la moitié de la hauteur due à la vite sse de sortie de
l'eau de la roue.
Cette vitesse est égale à celle de la roue, ùonc v= 2",00; nous récu-
pérons par l'emploi du ressaut une hauteur de chute égale ù:

l v•
-x -2g
~

Vuir la 4! lniroJucuoa de la S~rie D, Hydraulique appliquie, page {88

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 259
soit une fraction de la chute égale à:

Om, 102=0 05·


2m,10 ' '

nous avons donc intérêt à produire le ressaut.


Pour arriver à ce résultat, nous approfondissons brusquement le
canal de fuite à partir de l'extrémité d'aval des bajoyers, sans chan-
ger la largeur du canal de fuite.
Nous avons vu dans la 2• Introduction de cette Série, page 104, que
la relation qui lie les hauteurs de l'eau dans deux sections transver;;a-
les entre lesquelles se produit le ressaut superficiel et la perte de
chute due à ce ressaut, est exprimée par l'équation (139):

(h'-h)3
~=~ (139)

<lans laquelle h et h' désignent les hauteurs de l'eau dans les deux
::-ections transversales considérées et~ la perte de chute due au ressaut:
Cette équation ordonnée par rapport à h' donne:

or:

donc l'équation ci-dessus devient :


'1
h'3-2,130h"+1,222h'-0,3579=0;

résolue par approximations successives, elle donne définitive-


ment :
h'=lm,280;

l'approfondissement est donc :

h -h-Qm ,102--:-l m ,28Q-Qm, 7l 0-Qm, 102::::(lm ,468.

Deuxième cas. - Débit de 2,200 litres par seconde. - Dans ce cas, les
pertes de travail sont les suivantes :
1• Nous tiendrons comp~e, comm e précédemment, de la perte due
au frottement de l'eau à son passaga so us la vanne et sur le coursiel'
qui l'amène à la roue, par un coefficient pratique affectant le rende-
ment théorique que nous allons calculer.
:20 La perte due à la vitesse relative d'entrée de l'eau sur la roue est:

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260 PARTIE DIDACTIQUE
or wj=3m,72 dans ce cas et P=2200 kg donc:
-- ~
• 9900kx3 79-
P~-=---~ ::=l55Ikgm 66
2g - 2x9,soss ' ·

3• Perte résultant du jeu qui existe entre la roue et son coursier.


Nous r emarquerons tout d'abord que la valeur de l'intégrale, cal-
culée dans le cas précédent, reste la même; il n'y a que la valeur de
p qui diffère dans la formule.
Dans le cas actuel p'::=Om,473.
Le coeffic ient de l'intégrale a pour valeur 11,803 dans le cas actuel
tous calculs affectés; la perte de travail due au jeu entre la roue et le
coursier est donc :

ll ,803x0,3599=4kgm,25.

4• La perte due au frottement de l'eau contre le coursier a pour


valeur :

5• Perte provenant de ce que l'eau quitte l'aubage~avec la vitesse


même de la roue.
Nous avons:

Pv' 2200kx2 oo 2
2g 2x9 ,80~8 =448kgm,58.

6• Perte provenant de l'insuffisance d'immersion de la roue dans le


bief d'aval.
Nous avons en effet dans ce cas :

p'=Om,473,
tandis que:
i'=Om,7lO-Qm,300=0m,410,

le niveau d'aval à l'étiage étant de Qm,300 plus bas qu e dans les crues
La perte de travail düe à l'insuffisance d'immersion résulte de ct
que l'eau en sortant de la roue, à l'apl om b de la verticale du centre
tombe d'une hauteur (p'-i') sans produire de travail.
La perte considérée est donc égale à:
P(p'-1:')=2.200kX(0"' ,473-0m ,410)=138kgm, 60
La somme des pertes de travail de la roue, dans ce cas, e~t donc:
T{-+-155lkgm,66+4kgm,23+2Skgm,42-l-448kgm,5S+l38kgm,60=217lkgm,5l.

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H YDrlA.ULIQUE APPLIQU b::~ 261
Le ressaut produit est le même que dans le cas précédent, la roue
fonctionne donc réellement sous une chute de :

H'=2m,I02.

au lieu de fonctionner sous une chute de :

H=7 rn, 70-5 70=2m ,00.


01
,

Le travail brut de la chute est alors :

PH' =2.200kX2m, 102=4624 kgm ,40.

Le travail théorique recueilli par la roue, dans le cas du minimum


du débit est donc:

Tu=PH'-Tf=4624kgm,40-217lkgm,5l =2452kgm,89.

Et le rendement théorique de la roue est:

945'>kgm 89
T _:__::___•
-" - ·-o 53·
PH'-4624kgm,40- ' '

quant au rendement pratique, nous l'obtenons en multipliant le


résultat précédent par 0,90.
Nous aurons ainsi:
0,90X0,53=0,477,

soit en nombre rond 0,48.


Le travail réellement transmis par la roue, dans le cas du minimum
de débit, est donc égal à :
0,48X4624kgm,40 2219kgm,71,

soit 2.200kgm en nombre roud.


Il y a lieu de remarquer que le rendement de la roue est plus élevé
à l'étiage que dans les crues ; c'est un résultat qu'il convient de
rechercher afin de compenser ainsi, en partie, la réduction du travail
moteur brut qui se produit généralement dans cette saison.

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CüAPITRE II

D>:'!E>iSIONS DES CANAUX D'AMENÉE ET DE FUIT

§ 1. - Section du ca.n al d'u.oneu.;e,

La section à donner à ce canal, pour avoir le minimum de pente,


serait un rectangle ayant une largeur double de la profondeur de
l'eau.
Mais la largeur de ce canal étant égale à celle de la roue augmentée
de Om,02, c'est-à-dire égale à 3m,020 et la tête d'eau étant égale à
}m,495 dans le cas du maximum de débit, la vitesse de l'eau dans le
canal d'amenée sera donnée par la relation :

Q Qm,73.
u= txh 3,02Xi,495

Dans le cas du minimum de débit (2200 litres), la hauteur de l'eau


dans le canal d'amenée est :

le niveau d'amont s'abaissant de om,400.


La vitesse .moyenne de l'eau dans le canal d'amenée devient dans
ce cas :
Q1 2m 3 ,200
u1= lXh1 =3m,02xlm,095=0m, 66 ;
cette vitesse diffère peu de celle qui correspond au cas du débit
maximum.
Le canal d'amenée est construit en maçonnerie ; ses murs latéraux
sont élevés jusqu'au niveau du sol de l'usine et doivent résister à la
poussée des terres extérieures.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 26:3
Leurs dim rmsions transversales se calculent com!Tie nous l'avo : s
indiqué au Chapitre VII du projet no 2 de la série D, en appliquant l<:1
métlwde simplifiée de Poncelet. (*)

§ 2. - liectlon du canal de l'ultc.

Le canal de fuite a la même largeur que le canal d'amenée, soit


3"',020.
Ce canal fait suite au canal d'amenée auquel il est relié par les
deux bajoyers, construits en maç onnerie, et dont les sections se cal-
culent comme celles des parois verticales du canal d'amenée. Entre
les bajoyers, la vitesse de l'eau est égale à celle de la roue, soit
2 mètres.
Au delà des ba"ioyers, c'est-à-dire à partir du point où se produit le
ressaut superficiel, la hauteur de l'eau,dans le cas du débit maximum,
est de lm,280 ; la largeur du canal de fuite est de 3m,220, et la vitesse
moyenne de l'eau dans ce canal sera donc :

pour le cas du débit de 3.300 litres par seconde.


Dans le cas du débit de 2.200 litres par seconde, le niveau d'aval
ayant baissé de Om,30, la profondeur de l'eau ùans le canal de fuite
est :

l m,28-0m,30=0m,98,

la vitesse moyenne de l'eau est alors :

en nombre rond.
Ces vitesses étant convenables, nous conserverons les dimensions
indiquées.

(*) Voir le Mémoire du Projet n. 3, de la série A, Nésistan t:e des matériuux


et la troisième Introduction de la même Série, page i70.


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CHA PITTI~ Ill


VANNAGE DE I.A llOUK

1 t. - Dh•J>Osltion du vannage.

Les fig. 2, 3 et 4 de la pl. XXVII indiquent la disposition générale


du vannage et de sa commande.
La roue ayant 3 mètres de largeur est composée de deux travées;
le vannage n'a qu'une seule travée pour ne pas gêner le mou\·ement
de l'eau, à son arrivée sur la roue, par un poteau intermédiaire.
Le vannage est incliné à l de base pour 2 de hauteur
afin de diminuer la contraction de la veine liquide et pour rappro-
cher le plus possible l'orifice de la vanne, dite vanne de fond, de la
circonférence extérieure de la roue.
La vanne est en bois de chêne et porte deux crémaillères, distantes
de Im,50, commandées chacune par un pignon calé sur l'arbre de
vannage, traversant le canal d'amenée.
Un pont de service permet la communication entre les deux rives
du canal d'amenée.
Le mouvement est donné à l'arbre du vannage de l'intérieur de
l'atelier, pour pouvoir arrêter immédiatement la roue en cas d'ac-
cident.
La vanne n'a qu'une hauteur de Om,50, la levée maximum n'étant
que de Ü'",30 ; une contre-vanne en chêne forme cloison de retenue,
contre laquelle glissf\ la vanne motrice.
Chaque crémaillère s'appuie sur un galet en fonte de Om,l50 de diamètre
portant au milieu de sa largeur une gorge circulaire dans laquelle est
guidée la nervure de la crémaillère. L'axe de chaque galet est monté
sur un support fixé au moyen de boulons, contre la face intérieure de
la deuxième poutre du pont de service.
En amont du vannage, on établit un gfjllage composé de barreaux
inclinés en fer plat, esp;.tcés de 0'" ,050 à Om,060 pour empêcher l'intro-
duction des herbes et des corps étrangers dans la roue.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 265
Les barreaux de ce grillage ont de Om,050 à om,070 de largeur sur
om,006 à om,008 d'épaisseur, suivant la profondeur du canal ; leur
extrémité supérieure est encastrée dans la poutre d'amont du pont de
seryice, et leur extrémité inférieure, dans un sP.uil en chêne noyé dans
le fond d'un fossé destiné à arrêter les pierres que le courant pourrait
amener dans les crues. Il faut, autant que possible, coucher le gril-
lage à 45° pour faciliter aux corps flottants leur ascension vers la
st;rface de l'eau. Les barreaux ayant 3m,400 de longueur sont suppor-
tés en leur milieu par une traverse en fer plat de om,070xom,OlQ dont
les extrémités sont scellées dans les murs du canal d'amenée. Ce gril-
lage est indiqué sur la flg. 2 de la pl. XXVII.

§ 2. -Calcul de l'épaisseu•· de la vanne ct de son mécanisme


de ntanœuvt~e.

A cause de la faible hauteur de la vanne (Om,50), nous la compose-


rons de planches ayant toutes la même épaisseur; la dernière planche
porte un talon arrondi pour diminuer la contraction de la veine
liquide.
Considérons une bande de 0m,Ol de hauteLlr située au bas de la
Yanne s upposée entièrement baissée.
La pression sur cette bande a poor va~e:1r:

F-c-1.000 kgxhxtxom,Ol;
h=lm,495

hauteur du niveau d'amont au-dessus du seuil de la vanne.

largeur du débouché de la vanne (ou largeur de l'orifice).


Donc:

Les planches composant la vanne doivent être considérées comme


des pièces prismatiques reposant sur deux appuis de niveau et allar-
gérs uniformément sur toute leur longueur.
Nous devons donc appliquer la relation

pl' Rab'
p.=s T'
dans laquelle:
pl=45k,l5, a=Om,Ol,
l=3m,02 et R=600.000 kg,
17

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266 PARTIE DIDACTIQUE
le bois de chêne employé étant de première qualité et restant con-
stamment plongé dans l'eau.
Nous en déduisons :

b~• j 6X45,15X3,02 = m
130
--y 8X600.0ù0 XO,Ol O ' ·

La force à exercer sur les crémaillères pour soulever la vanne


comporte (voir la fig. 2, pl. XXVII) :
1° la composante pXsin a. du poids de !avanne;
2o le frottement dû à la poussée normale F de l'eau, diminuée de la
composante pXcosa. du poids de la vanne.
Nous aurons donc pour valeur de P :

P pXsino+fCF-pxcosa.),

Le maximum de F a lieu lorsque la vanne est entièrement baissée,


il s'exerce sur une hauteur de 0"',50 (hauteur de la vanne) et sur une
largeur de 3m,220, la vanne étant engagée de om,lOO de chaque côté
dans ses coulisses.
Nous avons donc:

F=lOQOkx3m,22XOm,50x(1rn ,495- Qm~


50
) =2004 kg.

La vanne ayant une hauteur de:

pour tenir compte du talon arrondi, une largeur de 3m,22 et une


épaisseur de om,l30, son poids est:

p=950kgx3m ,22xom ,55xom, 13-218k ,50.

Nous prendrons p=350kg pour tenir compte des ferrures et cré-


maillères.
La vanne étant inclinée à 1 de base pour 2 de hauteur, l'angle
qu'elle forme avec l'horizon est a.=60°, d'où:

sina.=0,866 et cosa.=0,50.

Le coefficient de frottement, au départ, est f 0,20; donc :


P=35tlkgxO,S66+ü,20(2.004kg-350kgx0,50):::=66Skg,90,

soit 670kg en nombre rond.


La force que doivent exercer ensemble les dents des 2 Jlig~ns sur

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 267
celles des crémaillères se déduit de l'équation (167), établie dans la
première Introduction de la Série E .Mécanique appliquée, page 92:

La crémaillère donne N'=oo, donc la formule précédente se simpli-


fie et devient :

Nous donnons 15 dents au pignon et nous prenons f 0,15; il vient


donc:
0 15
• ~:·
1416
F=670kx (r+ )=691 kg.
A cause de la largeur de la vanne, nous avons employé deux cré-
maillères et deux pignons, l'effort à exercer sur les dents de chaque
crémaillère est :

L'épaisseur à donner aux dents se calcule par la formule:

dans laquelle nous prendrons:

n=1,25 et m=5
d'où:

-v6x345,5x l,25_
C
- 2x1ocx5 - 0Ill ' 016 •
------

On en déduit :
longueur des dent~ :
1,25xOm ,Ol6=0m ,020.
largeur des dents :

(') Voir le l\lémoire du Projet n• f de la Série A. Rqsz"stance des Materiaux,


dage 9.

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268 PARTIE DIDACTIQUE
Le pas est égal à deux fois l'épaisseur de la dent plus un jeu de
om,002, soit:

Le diamètre primitif du pignon sera donc:

15dx Qm 034
cl = - ·- - ' - = Üm 163.
;;, 1!16 '

Le' ùiutu.~~iùns
des dents ùe la crémaillère sont évidemment les
que celles du pignon.
!l~èiiJCS
Pour que l'effort à exercer par l'homme sur une manivelle ùe Qm,30
de rayon ne dépasse pas 20 kg, la raison du train des engrenages
intermédiaires doit être

Pour tenir compte des frottements des arbres et des engrenages


intermédiaires, il convient d'augmenter ce rapport de~ et de prendre:

x=l,20X9,38=ll,25.

Nous composerons ce train de deux paires d'engrenages droits


ayant des rapports de vitesse égaux; chacun d'eux réduira donc la
vitesse dans le rapport de :

1 l
..; 11,25-3,35.

Ainsi que nous l'avons dit précédemment, la manivelle est placée


à l'intérieur de l'atelier; le treuil porte un cliquet qui permet de main-
tenir la vanne levée.
On calculerait les différentes pièces composant ce mécanisme
comme nous l'avons indiqué dans le Mémoire du Projet n• 3 de cette
Série.

§3.- Poteaux de "Yonne,

Les poteaux de vanne n'ont à résister à aucun effort de flexion puis·


qu'ils sont encastrés complètement dans les murs des bajoyers.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 2G9
Nous leur avons donné om,Ol8 d'épaisseur au fond et pour l'aile
d'arrière de la feuillure.
Comme l'aile d'avant reçoit les vis servant à fixer les planches
compo:;ant la contre vanne, nous lui avons donné une épaisseur de
0"',025, à cause des taraudages. .
Les ferrements d'attache des crémaillères sont en fer forgé et fixés
sur la vanne au moyen de boulons; un axe en fer relie chaque cré-
maillère au ferrement correspondant.
Le seuil de la vanne est en pierre, incliné à oro !124 par mètre comme
nous l'avons dit précédemment. ' '

§ 4. - Pont de service.

Le pont de service (voir fig. 3 et 4 de la planche XXVII) est composé


de deux poutres placées parallèlement à l'arbre de la roue hydrauli-
que; ces poutres sont reliées entre elles à leurs extrémités et au
mi lièu par des solives.
Les planches composant le plancher ne sont pas jointives afin de
permettre l'égouttage des herbes et des feuilles retenues par le gril-
lage et qu'on y dépose.
Un garde-corps en fer est porté par la poutre d'aval, la plus rappro-
chée de la roue hydraulique.
Les deux poutres doivent pouvoir résister au maximum de l'effort de
flexion qui se produit pendant la manœuvre de la vanne.
Nous avons vu précédemment que l'effort à exercer sur chaque
crémaillère pour sou lever la vanne, supposée entièrement baissée,
est égal à 345k,5,
Le moment fléchissant a son maximum en l'un des plans médian
de chaque crémaillère; ces crémaillères étant distantes de 100 ,50 (voir
fig. 4, planche XXVII) d'axe en axe et la distance des appuis étant
ég-ale à 3"',02 (largeur du canal d'amenée), nous avons donc (voir fig. 4
pl. XXVII):

!J-=345,5X0m, 76=26'2.

L'arbre du vannage étant sensiblement situé au milieu de l'écarte-


ment des deux poutres, la charge est la même sur chacune d'elles ;
donc le moment fléchissant s'exerçant sur chaque poutre est égal à la
moitié du précédent, soit:

!J-1=131.
Les dimensions de la section se déùuisent de la relation:
Vp.l
R=-
I

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270 PARTIE DIDACTIQUE
dans laquelle:
fl·t:::l31
et:
!=~bh 2 •
v 6
Admettons entre la base b et la hauteur h de la section la relation :
h
b=2·
nous aurons :
I 1
-=-h3.
v 12
D'où en substituant dans la relation (œ), nous tirons:
- 3(
h-
-
d1oü nous déduirions:
V 12!1-~=V 12x~.!..=om 182
R 300.000 ' '

La feuillure de om,osxom,03 servant à recevoir le plancher affaiblit la


section des poutres ; nous avons donné à la poutre la plus éloignée
de la roue une section de Qm,250 de hauteur &ur 0 01 ,125 de base ; afin
de tenir compte de cette feuillure et des entailles à pratiquer pour
recevoir les barreaux du grillage; quant à la poutre la plus rap-
prochée de la roue hydraulique, nous lui avons donné une section de
om,250 de hauteur sur Qm,200 de largeur pour tenir compte de la dimi-
nution de section causée par la feuillure recevant le plancher et par
l'assemblage de la première planche formant la contre-vanne.

CHAPITRl~ IV

1 i. - Coursier.

Le coursier est constitué par une partie cylindrique concave lais-


sant un jeu de Qm,OQ5 entre sa smface et l'extrémité des aubes, il est
exécuté en maçonnerie et garni de 4 règles circulaires en fonte
comrr;e nous l'avons expliqué dans le Mémoire du Projet no 4 de cette
Série ; les extrémités des règles en fonte sont scellées dans des
entailles pratiy_uées dans les pierres de taille formant, l'une le seuil
de la vanne, et l'autre l'origine du radier du canal de fuite.
Les parements vus du coursier et des bajoyers sont rec0uverts d'un
enduit en ciment de Qm,Q20 d'épaisseur, parfaitement lissé.
L'exéculion du coursier et des bajoyers est identique à ce que nous
a,·ons indiqué dans le § 2 du Chapitre IV du projet no 4 dtl c~tte
Série.

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CHAPITRE V

DIMENSIONS DES ORGANES DE LA ROUE AU POINT DE VUE DE LEUR RÉSISTANCE.

§ 1, - Épaisseur de I•aubage.

Les aubes sont au nombre de 48; leur écartement sur la circonfé-


rence moyenne de remplissage, dont le rayon est égal à:
om,710_.., 6 5
3m---__;;,m 4
2 ' '
est:
27tx2m,645
0 --48_:_ Qm,346.

La partie en porte-à-faux des aubes ayant Qm,200, le poids d'eau con-


tenu entre deux portions consécutives d'aubes en porte-à-faux, est
égal à:

lOQOkxQm, 71 Ox Om,346XO,m200::::49k, 13.

Le moment fléchissant dans le plan de l'un des cordons est égal à:

fl·

Preno m; R=300.00Qkg, le bois qui compose les au bages étant succes-


sivement exposé à l'action de l'air et à celle de l'ea u. L·épaisseur à
rlonn er aux au.bes dans les parties situées en porte-à-faux se dé Lluit de
la relation :

.1 61).
E=v Rxo,1ro V 6x4,91 -om 013
300.000XO, 710 -- ' .

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272 PARTIE DIDACTIQUE
Mais il convient de calculer leur épaisseur pour la portion d'au bage
comprise entre les cordons.
Le poids d'eau contenu entre deux aubes consécutives, dans une
embrassure, est :

Le moment tléchi s\'iant maximum dan~ chaque travé e a pour valeur:

l l'
p.=-p
8
ou:

P·=sl X319X l "',30=52,


en nombre rond .
Nous en déduisons l'épaisseur de l'aubage par la rel::ttion:

. 1 lip. • 1 6x52
ê=y Rx0,7l V eoo.ooox0,71 °m· 027·
Nous avons pris R =GOO.OOOkg pour tenir compte de ce que les aub es
sont réell ement encastrées sur les coyaux de l'emb rassure du milieu.
Vérifions si cette épaisseur correspond au cocfflcicnt de réduction
q;=0,92 que nous avons admis pour le calcul du débit de la roue.
Nous savons que:
0-€
cp=-0-,

substituant aux lettres leu r s val eurs num ériqu es :

= Om ,346-0'" ,027=Ü 92 .
cp om,346 } '

le coefficient de réduction a donc été convenablement choi si.


La contr'aube et la fonçaille ont la même épa isseu r Om,027 que
l'au bage.
Les aubes sont form ées de planches j oin tiv es placées parall èlement
à l'arbre tle la rou e et fix ées <mr les coy aux au moyen de boulons ;
l'écrou est à l'intérieur de l' a ub age pour faciliter le senage ; la pres-
sion de ces écrous se répartit sur les planches au moyen de platines
en fer de 0 ]' ,035 de largeur sur Om,OQ4 d'épaisse ur. Les co nt r'aubes sont
1

fixées sur a parti e ob lique de ~ coyaux de la mème manière que les


aubes.
Quant aux planches composant la fonçaille, ell es sont habituelle-
ment fixées sur les j antes ou couronnes en fer de om,Ol5 d'ép aiss ::J ur au
moyen de vis à tête frai~ée ; cet assemblage n'étant pas très solide,

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HYDRAULIQUR APPLIQUÉE: 273
nous avons indiqué sur les flg. 6 et 12 de la pl. XXVII un assemblacrc
exécuté au moyen de petites équerres en fer cornière de Om,040X0m,040
rivées sur la jante, et sur lesquelles la fonçaille se fixe au moyen de
boulons de Om,OlO.

§ !, - Dimensions des coyoux.

Nous établirons le calcul pour les coyaux de l'embrassure intermé-


diaire qui sont les plus chargés.
Pour plus de simplicité dans la construction, nous donnerons la
même section aux coyaux des embrassures extrêmes.
Chaque coyau est un fer cornière rivé d'une part sur la jante, et
d'autre part sur les deux cercles de chaînag<J situés clans le même
plan. (Voir les fig. 2 et 3, pl. XXVII).
En négligeant l'augmentation de résistance q ni résulte du cercle
intermédiaire de chainage, nous pouvons considérer chaq ne coyau
comme reposant sur deux appuis de niveau, et soumis, dans l'inter-
valle, à une charge uniformément répartie.
La charge totale sur un coyau est égale au poids d'cau contenu
entre deux aubes consécutives, soit 320 kg.
Le moment fléchissant a pour valeur :
~! l' 320X(0,946-~, l 54)_
P·-8P . 8 - 31 ' 08 .
Le profil choisi doit être tel que l'on ait:

Le fer cornière à ailes inégales n° 7, du Creusot, dont la section est


représentée sur la fig. 7 de la planche XVVII, donne:

!_=0,00000657·
v

N~us conserverons ce fer, bien qu'il soit un peu trop résistant parce
que c'est celui qui se rapproche le plus de la condition à remplir.
Il faut d' aill eurs remarquer qu'à la mise en marche de la roue, l'au -
bage peut se trouver complètement remp li et qu'alors le poids d'eau
renfermé entre deux aubes conséc utiv es sur un mètre de largeur de la
roue, est égal à :

l OOOXO, 92TC(~? _::G)54 2)


288 kg.
48

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274 PARTIE DIDACTIQUE
Le poids d'eau agissant sur un coyau de l'embrassure intermédiaire
sera alors:

Le moment fléchissant:

675X(0,946-0,154) ,
p.= 8 37 13

Donc:
I p. 37,13
~ R= 6.00J.OOO 0,00000619.

Ce chiffre se rapproche assez de celui que nous avons calculé avec


le fer n° 7 du Creusot pour que nous adoptions ce fer.
La résistance du métal par millimètre carré de section sera :

R=vp._37,13= 5 65 _
1-6,57 k,

Le fer employé pèse 5kg,10 le mètre courant.

§ 3.- Dimensions des .Jantes et des cercles de chninoge.

Chaque jante est constituée par un fer plat de Qm,IOO de largeur sur
Om,Ol5 d'épaisseur; les cercles de chaînage sont également en fer plat
de üm,054 de largeur sur Qm,008 d'épaisseur (Voir la tig. 6 de la pla
XXVII).
Les coyaux en fer cornière ont leur" plus grande aile fixée à plat
contre la jante et les cercles de chaînage d'une même embrassure; ils
y sont fixés sur le côté opposé aux fers à U constituant les bras de le
roue.
La largeur de la jante égale à Om, lOO est telle qu'on puisse facile-
ment placer deux rivets pour y fixer chaque coyau.
Les coyaux présentent un pli à 45°, la portion oblique, qui se fixe
sur la jante, reçoit la contr'aube.
La distance entre les axes des deux rivets réunissant un coyau à la
jante est égale à Om,060.
La force tendant à cisailler les deux rivets est:

37,13 -=619k
0,06 g.

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HYDRAULIQUE APPLIQUF:E 275
En tenant compte de l'adhérence, la section de chaque rivet se déduit
de la relation :

d'où:

w ~~:=79,3 millimètres carrés,

Le diamètre des rivets est donc :

d='
v~-; =V4X0,0000793~om
3,1416 -
~
,OlO.

Ce diamètre est trop faible pour réunir la couronne, qui a Om,Ol5


d'épaisseur, aux coyaux qui ont 0,0065; nous avons pris d= Om,OIS pour
conserver la relation qui existe dans la pratique entre le diamètre du
rivet et l'épaisseur des pièces à réunir.
Nous avons laissé Om,100 entre le dernier cercle de chaînage et l'ex-
trémité des coyaux, et nous avons placé le cercle de chaînage inter-
médiaire à égale distance du dernier cercle et de la jante ; ces cercles
sont destinés à entretoiser les divers coyaux d'une même embrassurè.

4. Dlrnenslons de• ~..,;o

Les bras sont constitués par defl fers à U, dont nous allons détermi-
ner la section. Ils sont au nombre de 6 dans chaque embrassurc, fixés,
d'une part, an moyen de boulons, sur un tourteau calé sur l'arbre de
la roue hydraulique, et, d'autre part, réunis à la jante également au
moyen de boulons .
Ces bras ont à supporter le poids des couronnes, des coyaux, des
chaînages et des aubages, et doivent transmettre à l'arbre le tra-
vail fourni par l'eau à l'au bage.
1° Portion du poids de la roue supportée par chaque bras. -(Voir la fig. 6
de la planche XXVII).
Le poids total supporté par les bras se compose des éléments ~ui­
vants:

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276 PARTIE DIDACTIQUE
3jantes en fer plat de Ü'",!Oûx Om,Q15:
1 --- ~ - -·)\
3;rX\.2•n,054 --lm,954}XOm,Ql5x7800 kg. 4-10 lq; .

3 cercles de chaînage extérieurs :

3 cercles de chaînage intermédiaires:

2
3;rX(2m,477 2-2 10 ,423. )xüm,008x7800 kg 156

Il faut y ajouter:
3 couvre-joints de jante dans chaque embrassure, ensemble
9 couvre-joints 45
3 cotlvre-joints pour chaque cercle de chaînage, ensemble
18 couvre-joints 10
2 équerres pour chaque bras, fixées sur les jantes, pour
éviter le cisaillement des boulons, soit 36 équerres 75
Platines, boulons et rivets pour 48 au bages et 144 coyaux 3 iO
144 coyaux en fer cornière de lm,90 de lon gueu r, pes:1nt
5k,lÜ le n1ètre 874
48 aubages ct la fonçaille en sapin rouge du Nord, pesant
750 kg. le mètre cube, soit:

48X3 01 ,OOx1 m ,28xom ,027X750kg 3.732


Total 5.855 kg,
L'ensemble des bras composant l'em brassure intermédiaire supporte
approximativement la moitié de ces poids, et puisque cette embrass ure
comporte 6 bras, chacun d'eux suppo rte un poids de:

5855 kg
X =488kg.
2 6

La fig. 2 de la planche XXVII montre que deux bras seulement,


dans chaque embrassure,transmcttent à l'arbre de la roue hydraulique
le travail recueilli sur l'aubage.
Nùus avons vu précédemment que le maximum de ce travail est
de 2.979 kgm par seconde, correo;pondant au cas dn maximum de débit
et de la plus grande chute; la rou e marchant avec une vitesse de
2m,OO à ~a circonférence extérieurR, l'effort tangentiel correspondant
à ce travail, supposé appliqué à l'extrémité de l'aubage, est égal à:

2979kgm
F=~ =1490kg.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 277
Puisque deux bras dans chaque cmbrassure, soit en totalité G bras,
transmettent le travail à l'arbre, l'effort supporté par chacun d'eux,
supposé appliqué à l'extrémité de l'au bage, est:

Les tourteaux ayant lm,400 de diamètre extérieur, le moment flé-


chissant dans la section d'encastrement de l'un des bras dans le tour-
teau, a pour valeur:

Comme les cercles de chaînage et la jante établissent la solidarité


entre les différents bras d'une embrassure, nous pouvons ad mettre
pour Rune valeur notablement supérieure à 6 kg par millimètre carré.
Nous avons adopté le fer à U no 3 du Creusot dont la section rcpr~­
sentée sur la fig 8 de la pl. XXVII, donne:

I
-::::::0,00016097.
v

Nous en déduisons pour valeur de la tension du fer par millimètre


carré de section :

R
= Vfi._l467,55_ k
1 -· 160,97- 9 , 12 .

Le poids de ce fer est de 26~<,50 par mètre courant.

§ ~. - Ct>lcu.J d<>~ <!h:nenstons de ln premièt•e pnir·e d'engt•ennge,. et


de l'at•bre de la roue ltydraulique.

Pour calculer les dimensions transversales de l'arbre, il faut con -


naître le poids de la roue d'engrenage qu'il porte et la valeur de la
force tangentielle à la circonférence primitive de cette roue, en raison
du travail qu'elle doit transmettre.
L'arbre de couche horizontal, situé à lm ,00 du sol de l'usine, et
actionnant les outils, doit faire 40 tours par minute ; celui de la roue
hydraulique fait.6t,36 dans le même temps.
Le rapport des vitesses angulaires de ces arbres est donc:

40
-6 ,_989 .
6.36-

_,

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278 PARTIE DIDACTIQUE
Il y a à considérer deux cas, suivant que la commanJe a lieu
directement ou au moyen d'un arbre intermédiaire.
Premier cas. - Si la commande a lieu directement, le pignon
calé sur l'arbre de couche fait 40 tours, le travail maximum transmis
par la roue hydraulique à cet arbre (en négligeant les frottements) est:

2979kgm 0U 39ch, 72
soit 40ch, en nombre rond.
Si la roue est à denture en fonte, le rayon primitif du pignon de 36
dents est donné par la formule:
3
3 ---
r'=89,5' /_T_
V Rmt',
ou:

Nous prenons R=l,5xl0 6 seulement,à cause des chocs qui résultent


de l'irrégularité du travail à produire.
Le pas:
21tr' 2x3,l416xOm,430
p=35= 36
Om,075;

l'épaisseur de la dent, en admettant un jeu égal au kdu pas, soit Om,004


est:
c:::::om ,075-0m ,004 =Om ,0355.
2
La largeur de la denture:

b=6c=()m,213,

et la saillie des dents sur la couronne est:

l=l,25c=l,25XOm,0355=0m,045.

Le diamètre primitif de la roue d'engrenage calée sur l'arbre de la


roue hydraulique serait :

2X0"' ,43ùX6,289=5m ,409.

Les dimensions des dents de la roue sont d'ailleurs les mêmes que
celles du pignon.
Ce diamètre presque égal à celui de la roue hydraulique, nous con-

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 279
l .li rait il faire une fo&se très profonde et très coûteuse pour y loger
LL roue dentée; do plus, le poids considérable de cette roue nous con-
duirait à augmenter beaucoup le diamètre du tourillon voisin et par
:;uit ~ le diamètre de l'arbre.

Remarque.- Il y a donc intérêt, à cc point de vue, à écarter ce grand


diamètre et à adopter un double harnais avec des rapports de vitesse
égaux chacun à:

v'6,289=2,508.

Deuxième cas. - L'arbre intermédiaire fait un nombre de tours


égal à:
6t,36X2,508~15t,95.

La première paire d'engrenages étant à denture en fonte et le tra-


vail transmis à l'arbre intermédiaire étant de 4Qch, en négligeant le
travail de frottement, le rayon du pignon de 36 dents, à monter sur ce
arbre, est donné par la formule:

r'=89,5v~:QG~~~l 5 , 95 =Om,585.
Le pas a pour valeur :

27tr' 2X3,l4l6X0m,585
p= 36 Üm,l02.
96

L'épaisseur de la dent, en admettant un jeu égal au


om,oo5 est égale à:
2~ du pas, soit

Qm,l02-0m,005 -omO
c 2 - , 485 •

La largeur de la denture est égale à :

b=6c=6xom ,0485=0m ,291,

nous prendrons b=Om,300, et la saillie des dents sur la couronne est :

La roue d'engrenage calée sur l'arbre de la roue hydraulique doit


avoir un nombre de dents égal à :

36x2,508=90,28.

Ce nombre doit être entier ct pair, la roue dont il s'agit devant être

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280 PARTIE DIDACTIQUE
exécutée en deux pièces à cause de son grand rliamètre; nou3 lui
donnerons donc 90 dents, et son diamètre primitif sera:

2xOm,585X90 dents = "', .


2 925
36 dents

Les dimensions des dents de la roue sont évidemment les mêmes


que celles du pignon qu'elle commande.
La vitesse commune aux circonférences primitives est:

7tX1"',170x15t,95 -om 977


oo· ' ·
En raison de son diamètre, la roue dentée comportem 8 bras dont on
calculerait les dimensions transversales comme nous l'avons indiqué
dans le Mémoire du Projet no 3 de cette Série.

.. On pourrait calculer le poids de cette roue d'engrenage en cubant


le poids de fonte q n'elle nécessite pour sa construction; mais ici nous
emploierons, comme nous l'avons fait précédemment, la relation établie
dans le Mémoire du Projet n° 3 de la Série E, page 145, et nous pren-
drons pour poids de la roue dentée :

_ ( 2m,925) 3 164 · .
258::> kg x m, X =2.337 kg, SOit 2340 kg,
3 690 90
en nombre rond.
Nous possédons ainsi toutes les données nécessaires pour calculer
l'arbre de la roue hydraulique.
Il faut tenir compte de ce q ne cet arbre est soumis à la fois à la
fiexion et à la torsion.
Le poids de la roue hydraulique se compose des éléments suivants :
18 bras en fer à U de :
(2m,054-0m,300)=1m,754 de longueur, pesant 26k,50 le mètre cou-
rant:
l8x1m,754X2Gk,50 790 kil.
3 tourteaux et les boulons d'assemblage des bras sur ces
tourteaux. 2.100
3 jantes, 6 cerclAs de chaînage, couvre-joints des cercles
et des couronnes, équerres, platines, boulons, rivets; 144
coyaux et 48 aubages en sapin, pesant ensemble (voir le
calcul page 277). 5.855
Estimons le poids de l'arbre à 2.500
Roue d'engrenage montée sur l'arbre de la roue hydraulique 2.340

Charge totale == 13.585 kil.


prenons l4.ÙOO kg en nombre rond.

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HYDRAULIQUE A.PPLIQU.ÉE 281
La répartition des charges est indiquée sur la fig. 4 de la planche
XXVII.
Nous avons placé la roue d'engrenage calée sur l'arbre de la roue
hydraulique en porte-à-faux, sur l'une des extrémités de cet arbre.
La force tangentielle appliquée à la circonférence de cette roue et
correspondant au travail à transmettre a pour valeur.
Dans les hautes eaux :

2979 k "lt1 :3 Il
---=-..:::."'-X--=3054 kg·
2m }m,4o3 '
et à l'étiage :

2220 kgm 3m (*)


2m xlm,463 = 29761
~ tg.

Ces forces tangentielles sont verticales et dirigées de bas en haut;


elles tendent à soulever l'arbre de la roue hydraulique et doivent être
retranchées du poids de la roue dentée. La force transversale agissant
en Ca donc pour valeur :

2340kg_3054kg=-714 kg,

en hautes eaux, cette résultante e.;t dirigée de bas en haut; et:

à l'étiage.
Cette résultante est dirigée de haut en bas.
Il faut prendre la plus grande en valeur absolue puisqu'elle corres-
pond aux circonstances les moins favorables pour l'arbre, au point de
vue de la flexion.
Qnant à la charge sur l'arbre, résultant du poids de la roue hydrau-
lique, nous pouvons, sans erreur sensible pour la pratique, la consi-
dérer comme uniformément répartie, parce que les trois em bras sures
dü la roue sont assez rapprochées l'un.e de l'autre et parce que l'on est
obligé de donner une grande longueur aux moyeux des tourteaux de
ces cmbrassures.
En résumé, la charge uniformément répartie entre les deux paliers
A et B a pour valeur :

l4.00Qkg-2.340kg=ll.660 kg;

quand à la force verticale négative de 714 kg, appliquée en C, nous


la supposerons uniformément répartie par l'intermédiaire du moyeu
de la roue dentée.

( ·) 2 mètres est la vitesse ,·.ons tante à la circonfùence extérieure de la roua


hy Jraulique.

18

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28.2 PARTIE DlD_-\.CTIQUE
L'arbre de la roue hydraulique est absolument dans les mêmes con-
Jitions que celui de la roue hydraulique du Projet n• 4, nous emploie-
rons donc la même méthode de calculs.
Soient (fig. 4, pl. XXVII) :
Qo et Qt les réactions verticales des paliers; fl·l le moment fléchissant
en B et fl· le moment fléchissant en un point intermédiaire M distant
de x du point A.
~ous aurons :

(l)

(2)

Pour x=l, on a :

où:

3)
Dans l'intervalle AB, le maximum de la valeur de fl- s'oblient en
égalant à zéro la dérivée premi ère de l'équation (2) par rapport à x; on
a ainsi :

d'où:

et le maximum de p.

2X ll.660 (4)

Si nous considi>rons la portion BC de l'arbre, en prenant le moment,


par rapport au point B, des forces qui agissent sur cette portion, nous
aurons:

(5)
Or:
l-4m 020- Qm, 315+0m, 255-3m 990
- ' 2 2 - ' •

0 01 ,315
l'=0 "' ,2±/)+~=Qrn,398.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 283
Donc:
P.1=714x0,398=284.
De l'équation (3) on tire :
284
Qo=5830 k g- , =5759 kg.
3 990

L'équation (l) donne :

L'équation (4) fournit :


__,
5759-x3m,990
5675
2Xll660

La position elu point M pour laquelle le moment fléchi~sant est maxi·


mum résulte de la valeur de x trouvée plut> haut :

5759x3,990
x= 11.660 =~ 1 m ,970,

elle correspond donc très sensiblement au tourteau de l'embrassure


intermédiaire.
Nous avons ainsi les éléments nécessaires pour calculer les dim en-
sions transversales de la section de l'arbre de la roue hydraulique on
ses points principaux.
Tourillon A. - I l exerce sur le coussinet du palier une pression dl!
5.759 k g.
En adoptant le rapport 1,5 entre la longueur et le diamètre •ïe cc
tourillon et une pression de 15 kilogt·ammes par centimètre carré de sa
surface. projetée, son diamètre sera :

v 22,5
d=' /5759 ::: l 6cm,

Pour tenir compte de l'usure qui se produira pendant la marche.


nous prendrons :

d:::Om,170 et t=l,5d=Om,170Xl,5=0m,255.

Corps de l'a1·bre au tourteau du milieu.- En ce point, l'arbre est sou·


mis ù b fois à la flexion et à la torsio:1.
Nous avon s vu précédemment que le moment fl échissant maximum
avait lieu sensible'llent au tourteau du milieu.

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284 PARTIE DIDACTIQUE
Ce moment fiéchissant a pour valeur :

p.m=-5.675.

Le couple de torsion correspond aux trois quarts du travail transmis


par la roue hydraulique, il a donc pour valeur :

2979 kgmx3 .
1117
2mx4
En prenant:

à cause des chocs, le rayon de l'arbre en ce point se déduit de la rela·


tion:

d'où:
f'=Ùm,l38;

Nous donnerons donc au corps de l'arbre en cet endroit un diam ètre


de Om,280,et à la portée recevant ïe tourteau un diamètrede0m,320 pour
tenir compte des rainures à pratiquer dans cette portée pour le calage
du tourteau.
Portée recevant le tourteau contigu au palier A.- En ce point, le moment
fiéchissant a pour valeur celle fournie par l'équation l2), dans laquelle
il faut faire :
0"',255
x=lm,566-lm,l52+ -2-=0m,540;

il en résulte :
0 542
2 3 90
ll660x ~ • -5759x0,540=-247l"

Le moment du couple de torsion correspond au quart environ du tra-


' ad tr;m<:mis par la roue hydraulique; il a donc pour valeur:

29791\.gm
372,5,
2 111 X4

en nombre rond.
11 en résulte, pour le rayon de l'arbre en ce point :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 285
ù'où:
r:=Om,l02.

Il convient donc de donner, en cet endroit, un diamètre de Qm,2IQ au


corps de l'arbre, et par conséquent Om,250 à la portée du tourteau pour
tenir compte des clavetages.
Tourillon B. - En ce point le moment fléchissant :

et le moment du couple de torsion correspond au travail total fourni


par la roue hydraulique; il a pour valeur:

2979 kg mx~_: =4469 .


2m

Le rayon de l'arbre en ce point se déduit donc de:

d'où:
r=Om,099.

Pour tenir compte de l'usure qui se produira par la marche, nous


donnerons au tourillon B un diamètre de Qm,210; sa longueur sera :

l::::l,5X0m,2) Ü=Om,3J5.

La réaction du palier étant :

Q!=5.187 kg,

la pression par centimètre carré de la surface projetée du coussinet


sera seulement de:

c'est-à-dire bien inférieure à 15 kg, valeur qu'on ne doit pas dépasser


pour assurer un bon graissage.

Portée recevant le tou1·teau contigu au palier B. - En ce point, le


moment fléchissant est donné par l'équation (2) dans laquelle Il !aut
faire :

om,255 .
x=lm,300+lm,566+-- = 2m,994·
2

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286 PARTIE DIDACTIQUE
Il en réi>ulte :
--Q

tL _ll.l 6 0X 2 •994 . -5759 2 994=-4582


·-· 2x3,99 x ' ·

Le moment du couple de torsion est le même que p0ur le tourillon


B. il est donc égal à 4.469; il en résulte pour le rayon de l'arbre :

d'où:
r=Om,l29.

Il faut donner au corps de l'arbre un diamètre de Orn,260 et om,300 à


ia portée pour tenir compte des clavetages du tourteau.
Portée Tecevant la roue dentée. - Elle doit ètee renflée pour former
ainsi l'un des deux collets de l'arbre; afin que le tourteau calé près du
paliee B puisse être facilement monté sur l'arbre, nous donnerons à
la portée de la roue dentée un diamètee de om,298,laissant ainsi om ,002
de jeu pour le libre passage du tourteau en question.
L'arbre de la roue hydra1ilique aura donc la forme indiquée par les
figures 2 et 3 de la planche XXVII.

§ 6. - Calcul des din~enslon" pt•in<"ipales de la deuxième paire


d~engrenages cyltndr... i<tues et. de l'arh•--e int.e•--•nédlolre.

Pour calculer le s dimensions de ces engrenages, il faut d'abord con-


naitre le travail disponible sur le pignon P (fig. 3, pl. XXVII).
Le travail transmis à l'arbre de la roue hydraulique est de 2979 kgm.
en hautes eaux.
Il faut en déduire le teavail absorbé par les frotteme.lts Ùl\$ touril-
lons de cet arbre sur leurs paliers; pour cela, il suffit de se reportee
aux valeurs trouvées peécédemment pour Q. et Q 1, de se rapp eler que
la vitesse à la circonférence extérieure de la roue hydraulique est de
2 mètres par seconde, et de prendre 0,10 pour la valeur du coefficient
de frottement.
La perte de travail par le frottement des tourillons sur leurs paliers
sera donc :
Om,l70 ·
O,lOX5759 kgX 2mX ~

- om,2JO =68kgm,03.
+O,l0xo l87 kg x 2mx ~

soit 69 kg1n en nombre rond.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 287
Le travail disponible sur la roue dentée C est donc :

par seconde.
Il nous faut tenir compte également du travail absorbé par le frot-
tement des dents de la première paire d'engreu.ages. Pour cela, nous
appliquerons l'équation posée page 91 de la l"" Introduction de la
Série E, M~canique appliquée.
Le travail disponible sur le pignon P sera donc :

T!"=29IO kgm x [l-O,l5rc(_!_+_!_)J ::!:2857kgm,G2.


90. 36

Pour avoir le travail à transmettre par la ~econde paire d'engrena -


ges, il faudrait retrancher de la valeur ci-de~sus calculée, le travail de
frottement de l'arbre intermédiaire dans ses paliers; mais comme nous
ne le connaissons pas encore, nous ne commettrons qu'une légè re
erreur par excès en adoptant 2857kgm,62, ou :

2857kgm 62
- - - ~=38 C h, 10
75 ' '

pour le travail transmis par la deuxième paire d'engrenages.


L'arbre de couche devant faire 40 tours par minute, et la seconde
roue droite devant être munie de dents en bois de cormier, nous ca l-
culerons le rayon primitif du pignon de 3o dents calà sur cet arbre,
par la for rn ule :

dans laquelle nous ferons :

T=38ch.,l0; t'=40, m=6 et R=l,5XIO€

à cause des chocs qui se produisent pendant le trav ai l;


il vient donc :

3
1_ , / 38,10 . .,. . rn
r -l00, 3 V l,5X lOUX6X40 O ' 474 '

Le diamètre primitif du pignon sera donc :

2X0 111 ,474=0m,948;


et le pas de la denture sera :

rcxOm,9!~-om 083
36 - ' •

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238 PARTIE DIDACTIQUE
En supposant un jeu de 0'",004, la somme des épaisseurs d'une Jent
en bois de la roue et d'une dent en fonte du pignon est :

om ,083-0m' 004=0m ,079.

L'épaisseur des dents en fonte du pignon sera, ainsi que cela a été
établi dans le Projet no 3 de cette Série :

Om,079
~=Om,0303,
'
et l'épaisseur des dents en bois de la roue, sera :

Om,079-0m,0303=0m,()487.

La largeur des deux den tu res sera égale à :

6xOm ,0303=0m, 182,


nous avons pris Om,l90 en nombre rond.
Le nombre de tours de l'arbre intermédiaire ayant été fixé à:

61,36x 9o_
36 _} 5190 .

par minute, la roue dentée R (fig. 2 et 3, planche XXVII) devrait avoir


un nombre de dents égal à :
40
36x , =v0,56,
15 90

et un diamètre primitif de :
40
0'",948x , =2m,385;
15 90

elle comportera 6 bras, et comme le nombre des dents en bois doit être
un multiple de celui des bras, nous donnerons 90 dents à la roue
dentée.
Le diamètre primitif de cette roue sera donc définitivement :

Il en résulte que pour 6t,36 de la roue hydraulique, l'arbre de couche


fera, par minute :

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 289
au lieu de 40; la diffArence est assez faible pour que nous puissions
la négliger.
Nous conserverons donc, pour les roues et les pignons, les nombres
de dents que nous avons indiqués.
Le poids approximatif de la roue de 2m,370 de diamètre, portant 90
dents, sera :

2,370) 3 164
2585 kg x ( 3,690 xoo=l243 kg.

Le poids approximatif du pigr.on ùe om,948 de diamètre et de 3G dents,


calé sur l'extrémité de l'arbre de couche, sera :

0 948) 3 164
2585 kg x ( 3:690 x 36 = 200 kg.

et celui du pignon P de 1m,I70 ut 36 dents, calé sur l'arbre intermé-


diaire, sera :
1,170) 3 161 -
2585 kg x ( , x
3 690 36=37v kg.
Nous possédons ainsi tous les éléments nécessaires po:.~r cale der
les dimensions transversales de l'arbre intermédiaire.
Les fig. 3 et 4 de la planche XXVII montrent que cet arbre repose
librement sur deux appuis de niveau Met N, et qu'il porte le pignon
P dont le poids est de 375 kil.
et la roue R dont le poids est dtl 1.243
La charge transversale en P comprend :
1o Le poids du pignon 375 kil.
2° La force tangentielle exercée sur ce pignon 3.054
Total : 3.429 1\il.
La charge transversale en R comprend le poids de la roue
dentée 1.243 kil.
dont il faut retrancher la composante verticale de la force
tangentielle exercée par le pignon de l'arbre de couche sur
cette roue.
En tenant compte du travail transmis au pignon Pet de la
vitesse à la circonférence primitive de la roue R, on voit
que cette force tangentielle est :

2857kgm 62x60"
----'c,.. =1448 Jçg
'ltx2m,370Xl5t,90 •

dont la composante verticale est :

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290 PARTIE DIDACTIQUE
Or:

(fig. 2, pl, XXVII).


cos.cx.'=-0,788;
d0nc:
l448xcos.cx.'= l.l4l

Résultante = 102 kil.


Les réactions des paliers sont (voir la fig. 4 de la planche
XXVII):
1• En M:

Q = 342Gk !,26-0,240+l02kgxo,225
• gx 1.26 1,26 :::.:2794 kg.

2• En N:

Q1'=3429 k 0,24+102 k ] ,26-0,225-


' g x l ,24 g x 1,26 - 737 kg.

3.531 kil.

Dans ces calculs, nous avons négligé le poids de l'arbre à cause de


son peu de longueur; mais nous aurions pu, comme pour celui de la
roue hydraulique, en tenir compte par une hypothèse faite sur ce
poids.
Le moment fléchissant en P est :

u.:::::2794X0,24=670,60
èt en R:
p.=737X0,225=165,80

Dirnenswns du. tourillon M.- En faisant:

l=1,5d,

et en adoptant une pression de 15 kg par centimètre carré, on trouve:

2794
-v 22,5--om •112·,
d-' /

nous avons adopté om,120 pour tenir compte de l'usure produite par lu
marche.
Il en résulte :

l= 1,5r.l = 1,5X0 111 , 120=0m, 180.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 201
Dimensions du tou1·illon N. -En faisa:-Jt:

l=l,5d,
on trouve :

d==V~~~5 ==Om,o57;
pour tenir compte de l'usure due à la marche, nous avons adopté:

d=Om,070.
Il en résulte:
l=l ,5xOm ,070:::::0m, l 05.

Diamètre de l'arbre à l'endroit d'upignon P. - En ce point, le moment


fléchissant est :
p.=670,60,

ct le couple qui tend à produire la torsion est:

3054kX0"' ,535=1. 787.

Le rayon de l'arbre en ce pùint est donné par la formule :

d'où:
r:=om,Q78.

Pour tenir compte des clavetages, nous lui avons donné un diamètre
de Üm,I80.
Diamètre de l'ar>bre à l'endroit de la rotLe dentée R. - En ce point, le
moment fléchissant:
p.=l65,8

ct le couple de torsion a pour valeur :

1448 kgxlm,l85=I.716.

Nous avons donc :

d'où:

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202 PARTIE DIDACTIQUE
En raison de ce que la différence qui devrait exister théoriquement
entre les valeurs du diamètre en P et en R est très petite, nous fai-
sons l'arbre cylindrique, au diamètre uniforme de Om, 180.

§ '1.- Diamètre de l'arbre de couche.

Le premier tourillon de cet arbre doit résister à la fois à la flexion


et à la torsion.
Calculons 1out d'abord quel est le travail disponible sur le pignon
calé à l'extrémité de cet arbre.
Nous avons vu que le travail mesuré sur le pignon P de 36 dents,
calé sur l'arbre intermédiaire, est de 2857ksm,62, soit 2858 kgm en nom-
bre rond.
Il faut en retrancher le travail absorbé par le frottement des touril-
lons de cet arbre. En prenant 0,08 pour le coefficient de frottement.
comme nous l'avons fait dans les Projets nos 3 et 4 de cette Série, pour
ùes cas analogues, le tr~vail cherché est:

7tXl5t90
O,OSX ,- '(2794 kgxOm,l2+737 kgx Om,07)=25kgm,75,
00

soit 26l<gm, en nombre rond.


Le travail disponible sur la roue dentée R est donc :

2858 kgm-26 kgm=2832 kgm.

Il faut en déduire le travail absorbé par le frottement des dents de


la roueR et du pignon qu'elle commande; en prenant 0,10 pour la
valeur du coefficient de frottement de ces dents, nous aurons, pour le
travail disponible sur le pignon calé sur l'arbre de couche :

ou:

en nombre rond.
L'arbre de couche faisant 39t,75 par minute, la vitesse aux circonfé-
rences primitives de la roue de 90 dents et de son pignon est donc :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 293
La force tangentielle à la circonférence de la roue de 90 dents, à den-
ture en bois, est donc :

2798 kgm
Ï:973 =l418kg.

Quant au moment du couple de torsion, il faut le calculer en tenant


compte seulement du travail disponible sur le pignon de 36 dents, calé
sur l'arbre de couche.
Ce moment a pour valeur :

Nous calculerons le premier tourillon de l'arbre de couche en consi-


dérant la portée recevant le pignon denté comme un solide pri snuti-
que encastré à l'une de ses extrémités et libre à l'autee; dans lïnter-
valle il reçoit une charge transver~ale qui comprend :
Le poids du pignon 200 kil.
La force tangentielle 1.418

Total= 1.018 kil.


D'après la fig. 4 de la planche XXVII, le moment fl échi ss.t:,t, LLlllS la
Eection d'encastrement, est:

~=1618><0 ,205==332.

Le rayon dn tourillon se déduit de la formule:

d'où:
r==Om,058.

Poul' tenir compte de l'usure, nous donnerons à ce tourillon un


diamètre de Om,lJO et une longueur de:

l,5><0m, 130==010 ,195.

Quant à la portée re cevant le pignon den Lé, nous lu_i donnerons.


0m,160 de diamètre, afin qu'elle form e col let pOUl' le tOUl'lllOll et aUSSI
pour tenir compte du clavetage du pignon.
Nous calculerons le diamètre du corps de l'arbre de couche par la
formule:

d= \! KA
-
n

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294 PARTIE DJDACTIQU
dans laquelle nous ferons :
K=0,00000075
A=2798 kgmx60 11 =l67.880 kgm,
et:
n=40 tours.
Il en résulte :
3
__ • /0.00000075XL67880
d y _Om,l47.
40

soit Om,l50 en nombre rond.


La valeur prise pour K correspond à 1kg,08 pour la résistance du fer
par millimètre carré de section; nous pouvons donc conserver les
dimensions ainsi calculées , qui nous donr:ent toute sécurité, malgré
l e~> chocs qui se produisent dans le travail des outils actionnés par
l'arbre de couche.

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PARTIE DIDACTIQUE

Série D. - HYDRAULIQUE APPLIQUÉ

PROJET No 6
ÉTUDE COMPLÈTE D'UNE TURBINE CENTRIFUGE. A AXE HORIZONTAL (GJRA RD
ET DÉTERMINATION DES DIMENSIONS PRINCIPALES D'UNE TURBINE
CENTRIFUGE A AXE VERTICAL (FOURNEYRON)

PROGRAMME

On dispose d'une chute d'eau établie sur une rivière dont le débit
varie de 250 à 1200 litres par seconde.
Le niveau d'amont est constant et situé à la cote de 10 mètres au ..
dessus du niveau de la mer; quant au niveau d'aval, il varie de la
cote 5 10 ,00 à la cote 5m,l5.
On propose d'utili se r cette chute au moyen de deux turbines cen-
trifuges, l'une à axe horizontal et du système Girard, et l'autre à axe
vertic al, du système Fourneyron.
La 1urbi ne à axe horizontal sera établie pour un débit pouvant varier
Je 250 à 500 litres par seconde, le plus petit débit correspondant à la
chute de l'étiage, c'est-à-dire au niveau d'aval le plus bas; l'arbre de
cette turbine sera con sidéré comme formant l'origine de l'arbre de
couche général de l'usine, qui devra tourner dans le sens des aiguiiles
d'une montre, pour un observateur qui aurait la turbine placée entre
lui et l'arbre de couche.
La turbine à axe vertical sera calculée pour un débit maximum de
700 litres par seconde qui pourra, accidentellement, être réduit à 350
litres; elle sera donc pourvue d'un vannage.
Cette turbine devra tourner en sens inverse des aiguilles d'une
montre; elle sera montée sur un arbre creux, en fonte, tournant autour
ù'un arbre plein en fer forgé supportant le pivot.
En ce qui concerne la turbine à axe horizontal, on en étuJiera com-
plètement toutes les parties, tant au point cie vue de leurs formes qu'à

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296 PARTIE DIDACTIQUE
celui de leurs dimensions d'exécution, en appuyant les calculs de
dessins nécessaires à leur complète intelligence.
Quant à la turbine à axe vertical, on se bornera à la détermination
de ses dimensions essentielles sans entrer dans les détails d'exécution
du pivot, qui sont étudiés dans le projet n• 7 de cette série et auxquels
il suffira de se reporter.
Les deux turbines seront étudiées en vue de donner le rendemen
mécanique le plus élevé, sans qu'on ait à ::;e préoccuper de la dépen::;e
de construction et d'installation.

c•

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MÉMOIRE

CHAPITRE PREMIER

CALCUL DE LA PUISSANCE BRUTE DE LA CliUTll,

UTILISATION DE CET'fE PUISSANCE,

Le programme indique que la chute sera utilisée au moyen de deux


turbines centrifuges, l'une à axe horizontal du système Girard,
l'autre à axe vertital du système Fourneyron. Ces deux turbines doi-
vent transmettre leur puis ~a nce au même arbre de couche, qui est en
même temps le prolongement de l'arbre de la turbine à axe horizontal.
L'arbre vertical de l'autre turbine sera relié à l'arbre de couche par
une paire d'engrenages côniq ues, comme l'indique la figure première
de la planche XXVIII. Nous avons supposé, sur cette figure, CfUe les
deux récepteurs hydrauliques sont -placés aux deux extrémités de
l'arbre; cette disp osition r édu it la torsion de l'arbre en répartis sant
mieux le travail moteur et elle permet, au moyen d'un débl'ayage placé
en a, d'isoler la turbine à axe vertieallorsque le débit du cours d'eau
est insuffisant pour qu.'on puisse la mettre en marche.
Nous ne nou s arrêterons pas davantage ici sur ce qui concerne
l'accouplement de plusieurs récepteurs sur le même arbre de couche;
c'est une question complètement étudiée dans d'autres projets et avec
tous les détails qu'elle comporte.
La hauteur de la chute est exprimée par la différence d'altitude deS
niveaux d'amont et d'aval, et comme le niveau d'aval varie, il en est
de même de cette hauteur.
Nous aurons donc, à l'étiage, c'est-à-dire dans les basses eaux:

H == lOm- 5m := 5 mètres,

et dans les hautes eaux:

H::::::: lQm- 5m, 15::::::: 4m,85.

Le débit du cours d'eau varie (20 de 250 à l litres par seconde, le


minimum correspond à la chute de l'étiageH = 5m,OO) et le maxi-
mum à:
H =::4m 85,
1!1

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298 PARTIE DIDACTIQUE
Il en résulte, pour la puissance brute de la chute d'eau, les valeurs
C>Xtrêmes:
A l'étiage:

25QkgX5m,OO=l250 kgm
par seconde.
Et dans les hautes eaux :

120Qk~4m,85=5820 kgm

La puissance brute varie donc dans une grande propor(lon; le rap-


port de ~es valeurs extrêmes étant :

5820=:4 656 1
1250 ' •

C!est en raison de ce rapport que le programme indique que la chute


sera utilisée au moyen de deux turbines, afin qu'en restreignant, pour
chacune d'elles, les valeurs extrêmes du débit dont elle sera suscep-
tible, on puisse restreindre, en même temps, les variations de son ren-
dement.
C'est dans la saison des basses eaux qu'il importe, en général, que
la puissance hydraulique soit le mieux utilisée. C'est pour ce motif
que le progrâmme spécifie, en premier lieu, l'adoption d'une turbine
Girard, à axe horizontal, à laquelle il est facile d'appliquer le vannage
partiel dont nous avons parlé dans la 5e Introduction de cette Série,
page 265. La dépense de cette turbine est limitée, au maximum, à 500
litres par seconde et c'est le récepteur qui utilisera le débit de l'étiage
(250 litres par seconde).
Cette turbine à axe horizontal disposera donc d'une puissance brute
.qui varieru de :

à:

par seconde.
Mais il faut considérer aussi que, dans le cas où le débit du cours
d'eau ne sera que de 500 litres par seconde, la chute sera très voisine
de celle (5m,OO) de l'étiage; de telle sorte qu'il convient de supposer
que cette turbine à axe horizontal pourra disposer, au maximum, d'une
puissance brute de :

500kgX5m,00=2500 kgm

par seconde.
La turbine à axe vertical est spécialement destinée à marcher · pen·
dant les hautes eaux, c'est-à-dire_tout~s les fois que le débit du cours
d'eau s'élèvera au-dessus de 5110 li tres par seconde; toutefois, en raison

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HYDRAULIQUE APPLIQUÈE 2()()

du systeme de vannage dont elle est munie, il ne conviendrait pas de


lui faire dépenser un volume trop réduit et le programme mdique que
sa dépense pourra descen dre à 350 litres par seconde; nous considére-
rons ce nombre comme un minimum.
Il en résulte que nous pouvons, pour la marche des deux turbines,
dresser le tableau suivant :

Débit du cours Dépenses en litres par seconde Nombre de


-- - -
d'eau en litres de la turbine à de la turbine turbines en
par seconde ax~_horizontal à axe vertical marche
---- ---
250 litres 250 litres 0 1
à à
500 )) 500 "» ' . . - ·o .1 -
550 )) 200 )) 350 litres 2
à à
850 )) 500 )) S50 )) 2
à à
1200 )) 500 )) 700 )) 2

La puissance brute dont disposera la turbine à axe vertical variera


donc de:
35Qkll)<4m,85=1697kgm,50
à:
700kgmx4m,85=3395 kgm

par seconde.
Il arrivera dans certains cas (par exemple lorsy:ue le débit du
cours d'eau sera compris entre 500 et 600 litres par seconde) que cette
turbine fonctionnera sous une chute très voisine de 5m,OO (chute de
l'étiage); il faut donc qu'elle soit placée en vue d'utiliser, au besoin,
la chute la plus haute.

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CHAPITRE II

DÉTEHll!NATION DES DIMÉNSIONS PRINCIPALES DE LA TURDINE A AXE HORIZONTAL

§ 1. - Disposition générale.

La turtine à axe horizontal devant fonctionner sous une chute variant


de 4m,85 à 5m,OO, nous ferons arriver l'eau d'amont à la couronne
directrice an moyen d'un tuyau en tôle venant du bief d'amont (voir
fi5. 2, pl. XXVIIIl et boulonné sur le tuyau coudé ou injecteur de la
turbine, ainsi que nous l'avons indiqué par les fig. 113 et ll4 de la
5e Introduction de cette Série.
Le distributeur ou segment de couronne fixe, donnant l'eau à la tur-
bine, comprendra un nombre pair d'orifices, parce que le volume à
utiliser varie de 250 à 500 litres par seconde. Dans le cas du maximum
du débit, la vanne circulaire découvrira tous les orifices du distribu-
1eur; dans le cas du minimum du débit, le nombre des orifices sera
réduit à moitié.
Le segment de couronne directrice aura un dévelorpement égal au
1/5 de la circonférence; dans le cas du minimum du débit, la portion
de directrice fournissant l'eau motrice sem réduite à
férence.
1~ de la circon-
Le niveau d'aval variant seulement de Qm,l50, nous ferons affleurer
la circonférence de la couronne mobile au niveau d'aval le plus bas, ·
de sorte que dans les crues ou hautes eaux d'aval, la couronne mobile
sera immergée de Om, 150 dans l'eau d'aval.
D'après ce qui précède et ce que avons dit dans la 5• Introduction
de cette Sél'ie, les dimensions principales de la turbine à axe hori-
zontal se calculent comme celles d'une turbine à axe vertical qui
devrait dépenser, par seconde et sous la même chute, un volume 5 fois
plus grand, soit:

5X500=2500 litres.

Nous emploierons une turbine à petite vitesse parce que la turbine


à axe horizontal dont nous nous occupons ici constitue le moteur prin-
cipal, et que dès lors, nous devons chercher à obtenir le rendement le
plus élevé.

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HYDRAULIQUE APPLIQUI!;E

§ 2.- Diamètre <'lu tuyou d'amemée <lie l'enu.

La vitesse moyenne de l'eau ne doit pas y dépasser l mQO par


seconde.
Le diamètre du tuyau est donné par la formule (346) (').

(346)

dans laquelle :

Q=Qmc,5QO;

Il en résulte :

d-::vf4xo,5oo _ 0 '"'""
- -- til t.J(}•
'ltxlm,oo ·-· '' '.
prenons om,so, en nombre rond.

§ 3, -Rayons, hauteur, largeur et nomb••e de tours de ln turbine en

une minute.

Ainsi que nous l'avons établi dans la 5e Introduction de cette Série


la vitesse absolue V de l'eau, à son entrée dans la couronne mobile, es
donnée par:

h représente la chute des hautes eaux, pour laquelle la couronne


mobile plonge dans l'eau d'aval. Comme l'eau est amenée à la turbine
par un tuyau, il faut d'3 h retrancher la perte de charge due au frotte-
ment de l'eau dans ce tuyau.

r) Voir la 5• Introduction de la Série D, Hydrauliq•Je appliquée.

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302 PARTIE DIDACTIQUE
Cette perte de charge a pour valeur, en faisant usage de la formule !
monôme:(*)

dans laquelle L (longueur développée du tuyau) = 4m,80 :

Dona~

on: ')~
' 0 -o.>.
- 4x 4m,soxo,000523
JL - 0,80

Il faut donc remplac er, dans la valeur de V, ft par 4m,85 - Om,0::!5


:::::: 4m,825 •
On a:

La valeur du rayon extérieur r du segment de couronne flxe se dérluit


de l'application de l'équation (342) :

Notre choix s'étant fixé sur une turbine à petite vitesse, nous pren-
drons:
cx.=30o.

Nous admettrons que le segment de directrice comporte 14 orifices;


nous ferons donc : ·

n=5Xl4=70,

et, comme les aubes directrices peuvent être exécutées en tôle, nous
prendrons:
· E=Om,OQ3.
Enfin, si nous prenons :
b=0,20r, m=0,90 et Q 2,500,
(•; Voir la 1•0 Introduction de la série D, Ilydrcttttique nppliqwJe, pagè 63.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 303
l'équation (342) donnera :

5,515r2-0,3687r-2,50=0;
d'où:
r:::::::om,707.

Cette valeur de r est aussi le rayon théorique intérieur de la cou-


ronne mobile, mais, en pratique, il faut laisser un jeu d'environ om,QQ2
entre les deux couronnes; de telle sorte que le rayon intérieur de la
couronne sera Qm,709.
La largeur b du fcgment de couronne directrice, mesurée parallèle-
ment à l'axe de rotation, sera:

b:=O, 20x om, 707=0m, 141.

Quant au rayon extérieur r' de la couronne mobile, en le prenanl


égal à :

om, 707+om, 170=0m ,877,


cette couronne plongera de 0,020 dans l'eau d'aval à l'étiage (cc qui r. e
présente aucun inconvénient) et, dans les hautes eaux, le niveau d'av:tl
sera tangent, comme nous l'avons supposé, à la circonférence inté-
rieure de cette couronne (sauf le j eu).
Nous aurons :

Quant au I'ayon intérieur ro du segment d0 couronne fixe, nous le


prendrons tel que l'on ait :

Donc:
ro:=Om,7Q7-0m,07l=Om,636.

La dépense calculée par les canaux formés par les aubes de la cou-
ronne mobile résulte de l'équation (343) :

Nous prendrons ~=20°, le nombre d'aubes n':=48 et leur épaisseur


•'=Om,007 à leur extrémité inférieure :
Pour calculer b', il faut connaître w'.

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-304 PARTIE DIDACTIQUE
Or nous avons vu, dans la 5e Introduction de cette Série, que si. l'on
prend w'=v',
il en résulte :

et que l'on a :
r'
v'::::::vx-;
r
par consé<Iuent :
r'
w'::::::vx-·
r
Mais:
V 9m,73
v=--::::::---=5m,618.
2cosa. 2cos30°
Il en résulte :

Or:
Q=0,500 et x.=5;
en prenant:
m'::::::0,85

parce que les aubes sont en fonte et n'ont pas une surface aussi unie
que si elles étaient en tôle, l'équation (343) donne :

0,500::::::: O,~O l21tX0,877sin20°-48X0,007)b'X6"',97;

d'où:
b'=Qm,313.
Il en résulte :

b' 0,313
0,178.
2r' 0,877X2

Le nombre de tours de la turbine en une minute sera ,

en nombre rond.
Remarque. - Il faut a•.1ssi considérer le cas où la turbine fonction-
nera sous la chute de l'étiage, c'est-à-dire dénoyée.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 303
Nous aurons toujours :

mais la valeur de v est donnée par l'équation (339) (*), qui devient:

2g(4m,825+0m,l5)
v 5m,785.
2x9, 73xcos30°
Il en résulte :
r'
w'=vX-:!::5m,785Xl,24:!::7m,l73.
1'

Cela montre que la valeur de b', calculée, au moyen de l'équation


(343) dans laquelle on a fait:

w':::::6m,97,

est suffisante, à (o1·tiori, pour le cas de l'étiage où w' devrait atteindre


la valeur7m,l73.
Le nombre de tours de la turbine, en une minute, serait donc:
60x7m,l73
n 78t,l0.
21tXÛ 111 ,877

Nous avons montré, dans la 5° Introduction de la Série D, que la


vitesse de la turbine peut varier notablement sans que son rendement
en soit affecté d'une facon sensible; nous sommes donc autorisé à
prendre, pour la valeur ·définitive den, la moyenne en tre les deux nom-
bres obtenus et à adopter :

n 75,9+78,1=77
2

tours par minute.

n4. - Tracé dce oubee et rendement. - Tr•avall effcctii' disponible


sur la couronne mobile.

Dans le paragraphe précédent, nous avons trouvé:


rayon intérieur du segment de couronne directrice =Om,fi30.
1'o,

(•l 5• Introduclion de la Série D, page :wg.

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3(15 PARTIE ·DIDACTIQUE
r, rayon extérieur de ce même segment= om,707.
En laissant Om,002 de jeu entre le distributeur ou segment de cou-
ronne fixe et la cour01;me mobile, le rayon intérieur de celle-ci-:::
om,709.
Nous avons pris t·'=Om,877.
0 •

Nous avons flxil à 70 le nombre d'aubes que comporterait la cou ·


ronne fixe si rlleétait complète; de telle sorte que le distributeur, qui
l ' o,
n'occupe que de sa circonférence, aura 14 orifices.
5
Nous avons donné 48 aubes à la couronne mobile :parce que cette
couronne comporte 6 bras et qu'il faut, p011r la commodité de l'exécu-
tion, que le nombre des aubes soit un multiple de celui des bras.
Le tracé des aubes doit s'effectuer comme nous l'avons dit dans la
5• Introduction de cette Série, en commençant par celui des aubes du
distributeur et ce tracé doit être f~it en vraie grandeur, afin que le
constructeur n'ait qu'à su'ivre exactement ·l es indications fournies par
ce tracé.
La fig. 3e de la planche XXVIII constitue l'épure dont il s'agit ici.
On commence par porter, sur la circonférence extérieure elu distri-
buteur, le pas des aubes fixes; ce pas est égal à :

2"xom,707
om,Q634.
70

Aux points de division ainsi obtenus, on trace des droites faisanl


avec la circonférence extérieure l'angle oc=30•, puis,à une distance égale à
l'épaisseur des aubes (Om,OQ3), on mène d'autres droites parallèles aux
premières; on constitue ainsi la partie rectiligne qui doit t erminer
chaque aube pour assurer aux veines d'eau la direction qu'on veut
leur donner. ·
' -
Cela fait, par le point a de chacune des aubes fixes, on mène un e
perpendiculaire ac sur la partie rectiligne _de l'aube suivante; c'est
sur cette droite que l'on prend le centr~ de l'arc de cercle dd' qui doit
c0uper normalement la circonférence intérieure du segment de cou-
ronne directric e.
On procède ensuite au tracé des aubes de la couronne · ~obile. A
partir du point a de la circonférence intérieure de cette couronne, on
porte le pas des aubes; il a pour valeur ici:

2"x om,709 =0m,0928.


48

On connaît la direction de V; c'est le prolongement de la partie rec-


tiligne de l'aube fix·e correspondante ; on connaît aussi la direction
de v (tangente en a à la cireonférence de la couronne mobile), l'àngle

VV=3Q•, v:=:9'", 73 :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 307
quant à v, sa grandeur résulte du nombre de tours, 77 par minute,
adopté pour la couronne mobile et l'on a:
27txom, 709x77t
V : ,, 5m,717.
60

Dans le triangle des trois vitesses , nous connaissons donc deux


côtés V et v et l'angle rJ. qu'ils comprennent entre eux. Si nous dési-
gnons par ~l'angle Vw et par y l'angle vw, nous poserons: (*)

l
tg-(y-o)
2

Or:

Donc:
t ~ ( -ll)~(9,73-5,7l7)X tg 75o;
g2 y 9,73+5,717

d'où:
~C y-o)=44°G'·
Il en résulte:

pt:
30°54'

Par suite: (..)

ou: w=5m,566.

En prolongeant les rayons qui aboutissent aux points de division a


de la circonférence intérieure de la couronne mobile, on obtient des
points de division correspondants sur la circonférence extérieure;
pour que les aubes chevauchent, comme nous l'avons expliqué et se

(*) Consulter les traités de trigonométrie.


('*) Consul ter les traités de trig9nom ~ trie. _

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08 PARTIE DIDACTIQUE
terminent par une portion rectiligne assurant bien la direction que
doit avoir la vitesse relative de sortie w', on porte, sur la circonfé
renee extérieure, une longueur pm (fig. 3, pl. XXVIII) au moins égal-
à la distance normale qui sépare deux aubes consécutives, à b sortie
de l'eau; cette distance est exprimée par :

n' désignant le nombre des aubes et ~;' leur épaisseur.


Au point m ainsi obtenu, on trace une droite faisant avec la circon-
férence l'angle ~=20° et une seconde droite Parallèle à la première et
distante de l'épaisseur ~;' de l'::~.ube (~;'=0m,007); on obtient ainsi le
point m'.
La face convexe de l'aube doit être tangente en a à la direction de w
et se raccorder avec la droite passant en m',
Théoriquement, la face concave de l'aube devrait être tangente en
a à la direction de w et l'aube présenterait ainsi, à son origine, une
partie très aigüe qui n'aurait aucune solidité. En pratique, le premier
élément de la face concave de l'aube doit faire un angle de !0° environ
avec la direction de w, à laquelle il est raccordé par un arrondi; la
face concave de l'aube se raccorde à la droite aboutissant au point m.
C'est en ce point que l'on construit sur les deux directions de w' et
de v' le parallélogramme dont la diagonale donne la vitesse absolue
de sortie V', en grandeur et en direction.
Pvur construire ce parallélogramme, il faut connaître les grandeurs
de v' et de w'.
On a:
r' 0 00 ,877
v'.:::vxr.:::5m,717x , .:::7m,07l·
0 709
Pour le cas où la turbine tourne plongée de om,l70 dans l'eau d'aval,
on a théoriquement:
w'Z=w2+v"-v'=w2+(v'+v)(v'-v).
Mais il faut, en pratique, tenir compte de la perte de charge due au
frottement de l'eau dans les canaux formés par les aubes de la cou-
ronne mobile. Çette perte de chârge ~ L est donnée par la relation
générale:

... •· ·.· · !~"' x. L


~L::::-b1u
•,
0

dans laquelle ~ est la perte de charge par mètre courant et L la lono


gueur développée de l'aube.
x. est le périmètre mouillé, o la section de la veine d'eau et u la
vitesse moyenne.
On aura une approximation sufl1sante en prenant pour x et 0 les
dimensions moyennes entre les sections d'entrée et de sortie de l'un
des canaux et en ne tenant pas compte des évents ménagés derrière
chacune des aubes et qui assurent à la turbine, lorsqu'elle n'est pas
immergée, la marche par libre déviation,

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HADRAULIQUE APPLIQUÉE 309
Pour la section d'entrée, nous avons:

27tXOm, 709 COSWV


0 xom,l4l=O,Ol308:5
48

x.=2(0,0928+0,141)=0,4676

Pour la section de sortie, nous avons :

ou:
Q::::Orn,0323X0,313::::0,0l01I,

x.=2(0,0323+0,313)=0,690G.

La moyenne des sections extrêmes est:

0,013085+0,01011 :O,Oll 5ü ,
7
2

et la moyenne des périmètres mouillés:

Nous prendrons:

La fig. 3e de la planche XXVIII donne L=Om,252.


Donc:

0 5791 252
,.L:
"
• xo,
0,011597 x '
0 0004
x
5' 566=om ' 157.

Il fant, dans la valeur de w' que nous avons reproduite plus haut,
introduire cette perte de charge, en écrivant:

wl2::::w2+ v'+v)(v'-v)-2gXO,l57.

Or:
w=5m,566: v'=7,07l et v=5m,7l7.

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310 PARTIE DIDACTIQUE
Donc:
_ _2

w '' - 5,566+12,788Xl,354-2gx O,lG7;


ou:
w''::::45,215037;
d'où:
w '=6m,724.

Pour le cas où la turbine n'est pas immergée, la vitesse relative


de sortie w' est donnée par l'équation:

en tenant compte de ~ la perte de charge due au frottement de l'eau


contre les aubes.
La turbine mau::hant alors par libre déviation, le périmètre mouillé
se trouve réduit 1 bien que la section ne change pas.
On a, comme plus haut, pour la moyenne des sections:

Q=O,Oll597.

Dans la section d'entrée, on a:

x.=2x0,0928+0,l4l=0,3266,

et dans la section de sortie :


X. =2X0,0323+0,313::::0,3776.

La moyenne:

0,3266+0,3776 1
2 0,352 .

Il en résulte :

0 •352 lX0, 252 0 0004 5 566!=Orn 004


~L
0,011597 x ' x ' ' •

Par conséquent:

--~ 0

w"==5,566 +12, 788Xl,354+2g(Om,l50-C,094)


ou:
w '2=49,394028;
d'où:

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 3ll
Il convient mainten'ant de vérifier les dimensions de la couronne
mobile au point de vue du volume d'eau que cette couronne pourra
réellement dépenser par seconde.
Il f2.ut alors reprendre l'équation (343), en y faisant m'=l, ce.qui
donne:
(a) pour le cas des hautes eaux:

Q= ~( 2n-xOm,877sin20°-48xOm,007)xo,313X6'11,724=0m<640.

Il en résulte :

,_0.500_
m -0,640_0,78.

(b) pour le cas de l'étiage:

d'où:

'=0,500=0 733
m 0,682 '
)
Il semble résulter de là que la valeur de b'=0m,313 est exageree et
notablement supérie.,re à celle qui convient pour assurer la marche
de la turbine par libre déviation; mais il convient de remarquer que,
par suite de la courbure de la circonférence extérieure de la couronne
mobile, la plus petite distance qui sépare deux aubes consécutives à
leur partie inférieure est moindre que :

2nX0,877xsin20° om,007=0m,o323 .
48

et qu'elle n'est, d'après la fig. 3• de la planche XXVIII, que de O:n,0285


Il en résulte que:

1 . 0 0,0323 8. -
m= ,78x , =0, 84.-
0 0285

pour les hautes eaux :

'~ 0,0323_0 83
m _o, 733x0,0285- . ,

pour l'éiiage.

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312 PARTIE DIDACTIQUE
De telle sorte qu'en réalité la valeur de b' n'est pas exagérée.
Nous possédons toutes les données nécessaires pour calculer V' et
en conclure le rendement théorique de la turbine.
La valeur de V' se déduit de l'équation (207) l*)
Dans les hautes eaux, nous aurons:
_ _2 _ _ 2
V''=6,724+7,07l-2X6,724X7,07lxcos20°=5,849499·

et:
V'' 5,840499=Om 298
2g 19,6.2 ' •

A l'étiage:

__ ! _2
V,.=7,ü3+7,071-2X7,03X7,071Xcos20°=5,996602.

et:
V''_5,996602 Qm, 305 .
2g- 19,62

On voit qu'à l'étiage, la cJndition w'=v' est sensiblement remplie


mais qu'il n'en est pas de même dans les hautes ea•IX ; Ctlla provient
en partie, de ce que la vitesse de la turbine est constante (bien que la
chute varie), mais surtout de la perte de charge due au frottement de
l'eau contre les aubes.
La chute utilisée par la turbine, déduction faite de la perte de charge
résultant du frottement de l'eau dans le tuyau qui vient du bief d'a-
mont est:
dans les hautes eaux,

H'=4m,85-0m,Q25=4m,825;

à l'étiage,

H'=5m,QQ-0,025=4m,975.

Le rendement théorique de la turbine est donné par l'équation (299)


qu'il faut écrire ici:

V''
H'--
R=~
H

(*) Consulter la 5• Introduction de la série D, JI ydrctulique ctppliquée,

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 313
Dans les hautes eaux :

4:n,825- om,298
R 4m,850 =0,933;

A l'étiage:

R=4m,975-0m,305 O
5m,OO ' 934 •

On voit que ce rendement est sensiblement constant.


Le rendement réel ou pratiqMe peut être pris égal à :

0,80x0,933=0, 7464,

soit 0,75 en nombre rond, auss i bien dans les hautes eaux qu'à l'é-
tiage.
Le travail effectif disponible sur la couronne mobile sera donc, avec
le débit de 500 litres par seconde:
En hautes eaux :

par seconde,
ou:

1818,75=2 ch .
4 25
75 ' •

A l'étiage:

par seconde,
ou:

1875_25 h
75- c •

§ 5.- Dhnenslons de la section <l'entrée de l'eau dons l'lojccteu•··

En raison de la hauteur disponible entre la circonférence intérieure


du segment de couronne directrice et l'axe de la turbine, nous ne
20

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314 PARTIE DIDACTIQUE
pouvons conserver, à la section d'origine de l'injecteur, la forme cir-
culaire, avec un diamètre de om,800, comme celui dn tuyau venant du
bief d'amont.
Ainsi que cela se pratique généralement, on remplace cette section
circulaire par une section elliptique équivalente.
Désignons par a le demi-grand axe horizontal de l'ellipse et par b
son demi-petit axe vertical, nous poserons:
- q
Mb=7tXÜ,40- (')
et, en posant :
b=:~
2'
il vient :
a• __ 2
2=0,40;

Nous aurons donc:

2a=lm,l28,
et:

Comme l'indiquent les fig. let 2 Je la planche XXIX, on raccorde


cette section elliptique avec la section rl'entrée du segment de cou-
ronne directrice, par des parois courbes au moyen desquelles la sec-
tion de l'injecteur va en décroissant progressivement.
La section elliptique d'entrée de l'eau dans l'injecteur est raccordée
(voir fig. 3, pl. XXIX\, avec la section circulaire du tuyau d'ame-
née par un ajutage cônique dont la longueur doit être au moins égale
au diamètre intérieur du tuyau cylindrique.
Cet ajutage cônique s'exécute souvent en tôle de fer de Om,003 à
om,004 d'épaisseur ; toutefois pour les diamètres de Qrn,250 et au-des-
sous, il vaut mieux le faire en fonte.

§6.- Dimensions des organes de la turbine, au point de vue de leur


résistance aux l'orees auxquelles ils sont soumis.

Epaisseur d~t tuyau d'amenée, en tôle. -En consultant la fig. 2• de la


planche XXVIII, on voit que la partie inférieure de ce tuyau supporte

(*J La surface d'une ellipse a pour "aleur r.a/;.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 315
une pression intérieure effective correspondant à une colonne d'eau
de 4m,85 de hauteur. En raison de son diamètre intérieur et de la cour-
bure qu'il faut donner à la tôle, celle-ci ne doit pas avoir une épais-
seur moindre que Om,004. La tension par unité de section, à laquelle
elle aura à résister, se calcule en appliquant l'équation (132) de la
2• Introduction de la Série A, Résistan:.:e des matériaux, dans laquelle il
faut faire:

e=Om,004; r '=Om,40; p-p=485Qkg,

Il en résulte :

R 0,40X 4850
0,004 485000 kg.

Epaisseu1· de la paroi de l'injecteur en tonte. - Cette épaisseur est


détermin ée surtout par la nécessité d'obtenir à la fonderie une pièce
saine, c'est-à-dire sans soufflure et pour laquelle le retrait s'effectue
bien sans tension trop grande résultant d'un refroidissement trop
brusque de la fonte.
En raison des dimensions de l'injecteur, on ne peut, en pratique,
compter sur une épaisseur moindre que om,015.
Dans ces conditions, la pièce en question ayant à résister à la même
pression intérieure et effective que le tuyau cylindrique, la ten-
sion de la fonte, par unité de section, se déduira de la formule rappe-
lée ci-dessus et dans laquelle il faut faire:

e=Om,015; r'=Om ,564,


et:
(p'-p)=4850 kg.
Il en résulte:

_0,664X4850 l
R- 0,015 182360 ~g.

Epaisseur des aubes en tôle du segment de couronne fixe. -:-


Il faut considérer l'aube placée sur la verticale du centre; elle dOit
résister à la pression d'une colonne d'eau de 4m,85 de hauteur, s'exer-
çant sur la partie inférieure de cette aube.
Les aubes du segment de couronne directrice s'exécutent en tôl~
et elles sont rapportées entre les joues latérales de ce segment, qUI
comporte 14 orifices, ain si que nous l'avons dit et, par conséquent,
13 aubes en tôle.
Quand le se~>ment de couronne directrice est fondu, puis tourné
extérieurement et intérieurement, on divise les deux circonférences
conformément à l'épure (voir fig. 3•, pl. XXVIII); ensuite, au moyen
1l'un calibre ou gabarit reproduisant exactement la forme ?es, ~ubes
rl'après cette épure, on trace leur emplacement sur la face mteneure
de chacune des deux joues; puis, au moyen d'un bec-d'àne, dont le

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316 PARTIE DIDACTIQUE
tranchant a une largeur égale à l'épaisseur des aubes, on creuse, en
suivant les lignes tracées au gabarit, des rainures ou saignées de
0' 0 ,003 à Om,004 de profondeur.
Dans de la tôle douce, on découpe les aubes suivant leur développe-
ment sur un plan, puis, au moyen d'un marteau ou d'un maillet on les
enfonce dans les rainure.; de la couronne fixe où elles prennent la
courbure voulue.
Il faut donc que la tôle ne soit pas trop épaisse afin qu'elle ne pré-
sente pas une raideur trop gran 'le; mais il faut aussi que son épais-
seur soit suffisante pour qu'elle résiste au cintrage sans se gercer ou
se fendre.
En raison de la largc·ur (Om,l4l) comprise entre les deux joues de
la couronne fixe, il convient de donner om,OQ3 d'épaisseur aux aubes
en tôle.
La tension par unité de section à laquelle ces aubes auront à résis-
ter se déduit des considérations suivantes:
Prenons, à la partie inférieure de l'aube située sur la verlicale du
centre, une bande de Ü''',ÜlO de largeur et considérons-la comme repo-
sant sllr deux appuis de niveau; cette bande supporte une. charge
transversale et uniformém..-mt répartie qui a pour valeur:

Le moment fléchissant est :

fl· 6,84X~m,l4l =0,120555.

Il en résulte:

relation dans laquelle il faut faire :


_ _3
O,l41X0,003
1:2

Il en résu'ue:

R= O,l20555x6 570.000kg.
2
O,l4lx0,003

Epaisseu1· des aubes d~ la cou1·onne mobile. - L'épaisseur dc~


aubes de la couronne mobile, comme celle des aubes de la directrice
se fixe surt?ut p~r. des considé_ration_s pratiqu_es résultant principale~
ment des necessites de fonderie, mais Il convtet1t néanmoins de tou-
jours se rendre comp~e de la tension à laquelle ces aubes seront sou-
mises.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 317
Ainsi que nous l'avons dit, elles sont fondues avec la couronne,
excepté cependant pour les turbines de très petit diamètre com,400 ct
au-dessous), pour lesquelles on préfère souvent fondre les aubes à
part et les ajuster et assembler entre les joues, qui sont alors indé-
pendantes l'une de l'autre et ne sont reliées que par les goujons rivés
qui les assemblent aux aubes rapportées.
Dans le cas qui nous occupe, les aubes sont fondues avec les jou es
de la couronne mobile et, en raison de la largeur (0"',313) de cette
couronne, à la sortie de ses orifices, nous ne pou v ons donner aux
auoes moins de om,007 d'épaisseur.
Il faut encore considérer ici une bande de Qm,Olû de largeur, et,
pour calculer la pression à laquelle est soumise cette bande, il faut
examiner deux cas :
(a) Au début de la mise en train, la turbine étant immobile, la pres-
sion exE:rcée par l'eau contre les aubes peut se calculer, avec une
approximation suffisante pour la pratique, au moyen de l'équation
(151), (*)dans laquelle il faut faire~= l'angle de la vitesse relative w
arec la verticale, a:=Vî'v.
Dans cette équation, 0 est la section de la veine d'eau qui sort de
la couronne fixe et vient frapper contre une aube de la couronne mo-
bile; cette section correspond, au maximum, à l'intervalle de deux
aubes consécutives de cette couronne, c'est-à-dire à
4~ de la circon-
ference.
Le rayon extérieur du segment de couronne directrice étant de
Om, 707, la section considérée a pour valeur:

27tXÛ, 707sina:
0=0m,l4l ( 0,003).
48

et comme <~=30°, il en résulte:

O=Om\OOG133.

p exprime le poids du liquide contenu entre deux aubes consécu-


tives; c'est le poids d'un volume d'eau égal à
4~ ùe la capacité inté-
rieure de la couronne mobile, dédnction faite de la place prise par les
aubes.
Si nous considérons la section transversale et intérieure de la cou-
ronne mobile comme un trapèze de ow,l70 de hauteur .et dont les ?eu.x
baôeS sont respectivement Qm,141 et Û 11 ,313, la C<tpaClte t?tale et .111~~­
rieure de cette couronne est égale à la surface du .tr,apeze multlp,llee
par la circonférence que décrit son centre de gravite autonr de l axe
de la turbine.
Pour trouver la position du centre de gravité du trapèze en qu~stio~,
partageons ce trapèze (voir fig. 2, pl. ~XIX), en tranc,hes mfim~
ment minces et parallèles à ses bases; s01t y la largeur d uno de ces
tranchcs,dx sa hauteur et x sa distance à l'axe de rotatwn.En prenant les
(') '2•-Introduction de la série D, ffydrauliq "C appliquée, p • 112.

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318 PARTIE DIDACTIQUE
1

moments par rapport à cet axe, la distance de cet axe au centre de


gravité ~era:

x=0,877

f yxdx
•x=0,707
c·)

Il faut t'em;)!acer y en fonction de x et des deux bases du trapèze.


A l'inspedion de la figure, on voit que:

-om 141+0,313-0,14l (x-O 707)


Y- ' 0,170 '

ou:
y:::1,0ll7x-0,574.

Donc:

-
J
r
x ---~=0, 707
x:::0,877
(l,Oll7x-0,574)xdx

0,03859
ou:

J
x=0,877 Jx=0,877
X=26,21 x•dx-14,874 xdx

x=O, 707 x.=O, 707

Les valeurs des intégrales indéfinies sont:

26,21x 3 14,874x2 c*•)


et - -
3 2

(*) La surface de l'une des tranches est yXdx et son moment par rapport à
:J'axe est yxdx.
(") Dans le cours de cet ouvrage, nous avons, par des procédés élémentaires,
J J
!démontré la valeur de x 2dx et celle de xdx, pour ceux de nos lecteurs qui
, gnorent le cal cu t infinitésimal. ·

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 319
Il en résulte, en faisant successivement:

x=0,707 et x=0,877:
_ _3 _ _3 __2 _ _2

x 26,21(0,877-0,707) 14,874(0,877-0,707)
2 2

Et enfin:
X=Om,803.

La surface du trapèze:

0 141+0 313
= ' ' xom' 170=0m2 ,03859.
2

1
Le volume correspondant à - - ùe la capacité totale et intérieure
48
de la couronne mobile est donc:

0, 03859X27tXO ,803
Omc,00405G.
48

Il faut en retrancher le volume occupé par une aube, dont le dé-


veloppement est de Om,252, la largeur moyenne:

et l'épaisseur moyenne Om,008; ce volume est:

om ,252xom ,227xOm ,008=0mc, 000458.

Le poids P de l'eau contenue entre ùeux aubes est donc:

P=l000(0,004056-0,000458)=3kg,6Q.

Nous avons trouvé que l'angle de v et de west de 119'6'; il en résulte


que celui de w avec la verticale :

L'angle de V et de w est de 30°54'.


Enfin:

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320 PARTIE DIDACTIQUE
L'équation (151) rappelée plus haut donne donc, pour la pression
de l'eau contre une aube, au début de la mise en marche:

ou:

Cette pression s'exerce sur la surface de l'aube qui tlst de:

0,252xOm,227=0mc,0572;

de telle sorte que la pression par unité de surface est:

62,85 k
00572=1098 g,78.
'
La charge transversale uniformément répartie et agissant sur la
bande extérieure de om,010 de largeur et de Orn,007 d'épaisseur, est
donc:

l098,78X0,313X0,01=3kg,44.

Nous avons:
_ _!
I O,OlX0,007
v 6

ct:

p. 3,44~0,313=0, 1340.

La tension de la fonte par unité de section est donc:

6XO,l346
R __ 2 1.648.165 kg.
0,01X0,007

Cette tension peut êtee admise parce qu'elle n'est pas permanente
ct que, d'ailleurs, le procédé que nous avonE adopté pour la calculer
donne toute sécurité dans la pratique.
(b) Lorsque la turbine a acquis sa vitesse de régime, la pression que
suppo!'tent les aubes résulte : 1° du poids de l'eau qu'elles contien-
nent, 2° de la force tangentielle corresoondant au travail effectif
recueilli sur ces aubes.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 321
Nous avons vu, à la fin du paragrarhe 4 de ce chapitre, rtue ce
travail est, au maximum, de l875kgm par seconde. La moyenne des
valeurs de v et de v' est:

La force tangentielle appliquée à la circonférence moyenne et cor-


respondant au travail effectif est donc:

1875 k•
6 ' 394 =293 o,24.

Comme l a .
t ur b me ne reçot•t l' eau que sur l d e sa cucon1erence,
. 1"'
5
cette force tangentielle est répartie seulement sur 9 aubes; elle est
donc, pour chacune d'elles:

293,24
9 --39k
~ g,
58 •

Le poids de l'eau contenue entre deux aubes consécutives est de 3kg,60.


La pression totale exercée sur une aube est la résultante de la force
tangentielle, que l'on peut considérer comme étant horizontale et du
poids de l'eau; elle a pour valeur :

•1
v 32,58+3,60 =32k9,80.
0 Q

Nous voyons que c'est à la mise en train que les aubes de la couronne
rn )bile ont à r ésister à la pression la plus grande; lorsque la turbine a
acq nis sa vitesse de régime, la tension de la fonte, pour les extrémités
extérieures des aubes, est réduite à :

32,80
l.648.165X , 9 =860.140 kg,
ti~, 85

par unité de section.


Ce résultat donne toute sécurité et montre que l'épaisseur adopt6c
pour les aubes est suffisante. 1

Quant à l'épaisseur des deux joues entre lesquelles sont comprises


les aubes , on la prend au moins égale, en pratique, à~ de la plus
grande épaisseur des aubes; cela nous a conduit à adopter Om,Ol2.
Cette épaisseur est fixée surtout par les nécessités de la fonderie. Il
convient toutefois de vérifier quelle sera, sous l'action de la force cen-
trifuge, la tlmsion des deux joues. En les considérant comme analo-

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322 PARTIE DIDACTIQUE
gues à la jante d'un volant, nous appliquerons la méthode indiqDée,
page 4 du Mémoire du Projet no 1 de la Série A, Résistance des matériaux.
Pour le cas particulier qui nous occupe ici, nous aurons, pour la
tension cherchée :
_ _ ! _!
7200X1t2X0,803 X77
R goOxg 30780kg.

A ce point de vue, l'épaisseur donnée aux joues de la couronne


mobile est donc beaucoup plus que suffisante.
Dimensions de la section des bms de la couronne mobile. - J<:n rai son
de son diamètre, la couronne mobile comporte 6 bras; chacun d'eux
doit résister à la fois à l'extension et la flexion produites :
Jo Par le sixième du poids de cette couronne;
2° Par le poids de l'cau contenue dans huit aubes;
3° Par la force centrifuge développée sur un sixième de la couronne
mobile en vertu de sa rotation;
4° Par la force tangentielle correspondante au travail à transmettre.
Les trois prem ières forc es agissent dans le sens longitudinal des
bras; la quatrième seule tend à les faire fléchir.
Nous allons calculer successivement chacune de ces forces :
Poids de la couronne mobile :
D'après les dimensions des aubes, leur volume est :

48x Om,2,..9
o~x
0,145+0,313 x om , oos-
- - Omc,022, 160
2

La distance du centre de gravité de la section de la


couronne mobile à l'axe de rotation étant de Om,803, le
volume des deux joues de cette couronne peut, avec
une approximation suffisante, est pri <; que égal à :
0 337 0 169 0 145 0 313
( ' + ' -; ' - ' )xom,l7X21tX0,803 = 0 ,020,577

0,042737
Il faut en déduire les vides résultant des 96 évents
ménagés dans les deux joues, derrière les aubes et
dont le volume est:

96x0,07XOm,Ol6XO,D12:::: 0,001,290
Volullle réel de la fonte= 0,041,447
Poids de la couronne mobile :
720Qkgmx0,041,447::::298 kg.

soit 300 kg en nombre rond.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 323
Le poids du segment correspondant à un bras :

Le poids de l'eau contenue dans 8 intervalles d'aubes :

=8X~kgm,60=28kg,80.

En appliquant la relation état lie page 25 du Mémoire du Projet no l


Je la SérJe A, Résistance des Alatéria1lx, nous aurons pour la valeur de
la tension d'un bras due à l'action de la force centrifuge développée sur
le segment corres!Jonclan t de la couronne mobile :

--. ---.
2X30Qkg x 77x0,803xsin30" =3891,s,so.
gx900

Nons avons trouvé précédemment q ae la force tangentielle corroS··


pondant au travail effectif recueilli sur la couronne mobile et mesurée
à la circonférence moyenne de cette turbine, a pour vahmr 2931<s,24.
La somme des forces longitudinales agissant sur un lJl'as est donc :

La force transversale qui le sollicite =293kg,24.


Chaque bras doit être calculé pour résister à la fois à ces deux systè-
mes de forces; il faut donc appliquer l'équation (1) de la page 60 (1re
Introduction de la série A, Résistance des lflatériaux), dans laquelle il
faut fa~ re:

L=293,24x( • t
0 707 0 877
• )=232,~5.
N=468,60.

Il convient de donner aux bras une section en forme de T, c'est-à-


dire présentant une aile ou semelle dans le plan de rotation et une âme
ou nervure dans le plan de l'axe de rotation; mais dans le calcul, on
ne tient compte que de la résistance de l'aile, à laquelle nous suppo-
serons une largeur :

b=Om,l50;

il reste donc à calculer son épaisseur a. •


Dans l'équation (1) ci-dessus rappelée, nous ferons :

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324 PARTIE DIDACTIQUE
et:
_2
I ab' 0, l5x a 0,0225x a
;=6=-6-= 6j

Cette équation devient donc:

6X232,25 468,00 .
R= ::-:-:::-:---c-
0,0225xa O,l5xn. '

6X232,25-l,5ûX 46,8G
a
0.0225R

En prenant ·
R=2.500.000ll.g,
ii en résulte :

La largeur de l'aile du bras, près de la couronne mobile ~

=0,8xOm, l50=0m, l20.

Quant à l'épaisseur de la nervure, nous la prendrons éga le à om,Ol8


et nous calculerons sa hauteur, près du moyeu, mesurée parallèlement
à l'axe de rotation, en considérant que les forces lon gitudinales que
nous avons calculées plus haut agiss!3nt en dehors du plan du bras ct
tendent à le faire fl échir dans un plan passant par l'axe de rotation, et
en admettant que la nervure seule doit pouvoir y résiste.r.
Il faut donc prendre le moment fléchissant par rapport à la section
de la couronne près du moyeu; d'après la fig. 2 de la planche XXIX,
le bras du levier de la résultante des forces longitudinales doit être
pris égal à om ,280 ; nous avons donc :

p.=468,60x0,28=131,2l.

Si b désigne la hauteur de la nervure près du moyeu, nous aurons :

I 0,018 b•
v-=--6-j

cufin, en prenant :
R=l.500.000 l~g,

il rient:

, l= 1.500 OOOXO,OlSI/:
131 2
0

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 325
d'où:

V
b=~~
6Xl31,2l
l.500.000X O,Ol8
Ü'n,l70 ,

La hauteur de la nervure près de la couronne mobile sera prise


égale à :

0,8x0,17=0m,l36.

Diamètre de l'arbre de la turbine. -La couronne mobile est calée sur


un arbre en fer forgé, qui doit résister à la fois à la flexion et à la tor-
sion.
Cet arbre devant être prolongé pour constituer l'arbre de couche de
l'usine, repose simplement sur son palier d'extrémité B (monté sur
l'injecteur) et il est encastré sur le palier intermédiaire A (voir fig. 2
pl. XXIX), placé entre la couronne mobile et le prolongement de cet
arbre.
La flexion de cet arbre est produite par son propre poids, que nous
considérerons comme une charge uniformément répartie; 2° par une
charge di stincte et verticale P comprenant le poids de la couronne
mobile et celui de l'eau contenue dans les aubes, lorsque la turbine
fonctionne.
Pour tenir compte du poids de l'arbre, nous supposerons que son
diamètre est de Qm,lOO; le poids par mètre courant sera donc :
__2
780Qkox1tX 0,05=6lkg,26.

Le poids de la couronne mobile = BOO kg


celui de l'eau contenue dans les aubes, sur 1 d e c1rcon1e~
. l"

5
renee est:

34,GJ

Il faut y ajouter celui des 6 bras de la couronne, c'est-


à -dire :

Poids approximatif du moyeu = 30,26

Désignons par t
Valeur de P = 5G7 kg

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PARTIE DIDACTIQUE
les réactions et les moments fl échissants sur les appuis et par p. 2 le
moment fléchissant en C (voir fig. 2, pl. XXIXl. On a :

(l)

(2)

_2
6 26 0 85
' p.o=567X0,25t 1. : • -0,85Ql

ou:
p..:::!:l63,85-0,85Ql (3)

_ 2
fl- 2 61,26;0,60 -0, 60 QI

ou
f'·2=11,027-0,6QQI (1)
Les inconnues sont:

Il faut donc une quatrième équation, qui s'obtient par la condition


que l'encastrement de l'arbre, sur l'appui A, soit horizontal, c'est-à-dire
que la tangente à la fibre moyenne, en ce point, soit horizontale.
Considérons un point quelconque m entre A etC et prenons le point
A comme l'origine des coordonnées de la fibre moyenne. Le moment
fléchissant, dans la section passant par le point m, est:

ec, comme:

e{"(x)=p., (*)

il en résulte, en intégrant par rapport à x :


x' 30 63x3
ef(x)=(l63,88-0,85QI)x-(619,07-QI).2+-'-+C·
3
La constante C donne, au point A, l'inclinaison de la fibre moyenne
multipliée par e; comme cette inclinaison doit être nulle, il en résulte:

(•)Consulter la 1re Introduction de la Série A, Résistanre des matériaux.

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HYDRAULIQUE APPLIQUF:E 327
et l'équation ci-dessus se réduit à:

x• 30,63x
E{'(x)=(l63,88-0,85Q,)x-(619,07-Q 1)2+ - - (5)
3
Pour:
x-0,25,

cette équation donne la valeur de :

au point C et devient, en appelant rL 1 l'inclinaison de la fibre moyenne


en C:

Eri~-=:21, 7835-0, 18125Q,, (6)

En intégrant l'équation (5) par rapport à x, on obtient, l'équation de


la fibre moyenne, pour la partie comprise entre A et C, savoir:

La constante C' est la valeur de :

E/ (x)
pour:

et comme:
y=o

au point A, il en résulte :

C'=o;

l'équation ci-dessus se réduit donc à :

Pour:
x=::0,25,

cette équation donne la valeur de EY au point Cet devient, en appelant


y2 l'ordonnée de la fibre moyenne en ce point:

EY2=3,5191-0,02396Q,

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328 PARTIE DIDACTIQUE
Considérons maintenant un point m' situé entre C et B. Le moment
fléchissant dans la section passant en ce point est :
2
E{"(x)=p. ::Gl,26(0,85-x) -Q 1(0,S 5 -x).
2

D'où, en intégrant par rapport à x :

Pour:
x=0,25,

cette équation donne la valeur de :

E{'(x)

au point C, c'est-à-dire :

il en résulte :
21,7835-0,l8125Q~=4,0648-0,l8125Qt+ C t;

d'où:

L'équation (9) devient donc:

En intégrant cette équation par rapport à x, on aura celle de la


fibre moyenne pour la portion comprise entre C et B, savoir:

Pour x=0,25, cette équation donne la valeur de E{(x) au point C,


c'est-à-dire :

il en résulte :

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 329
d'où:

C'l=-1,47315.
L'équation (ll) devient donc :

Mais, pour x~0,85, cette dernière équation donne la valeur de


EY= EYt au point B et comme les points A et B sont sur la même hori-
zontale, on a Yl=o ou Ey 1=o. Il vient donc :

O=l7,58515-0,20475Ql;
d'où:

Les équations (1), (3) et (4) donnent:

Qo=619-85,88=533kg,l2.

p..=l63,85-0,85X85,88=:90,85,
et:
p. 2 =ll ,027-0,60X 85,88=-40,50

Le moment Pp du couple produisant la torsion=232,35 (voir page


323).
Le rayon de l'arbre au point A se déduit de la relation:

r 3= 2 • /4p.2+(Pp)2,
1rRV

dans laquelle :

En prenant:
R=4Xl06,
on a:

r=Om,035.
Pour tenir compte de l'usure du tourillon, il conviendrait de pren-
dre au moins om,075 pour le diamètre de l'arbre en ce point.
21

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3:30. PARTIE DlDACTIQUE
Mais il faut aussi que le diamètre et la longueur du touri'.lon A
satisfassent à la con di ti on relative au graissage; si l'on dé signe par d
le diamètre et pat· l la lon gueur de ce tourillon, on doit avoir en ex-
primant let d en centimètres:

et en posant:
l=l,5d:

22,5d'2:::::533,12;
d'où:

La valeur d=Om,Q75 adoptée ci-dessus pour le tourillon A satisfait


donc à fortiori à la condition relative au graissage.
Nous prendrons :

l=l,50xO,v75=0m,ll2,
en nombre rond.
Le rayon de l'arbre au point C se calcule au moyen de la même for-
mule, dans laquelle il faut faire:

p.=40,50, Pp=232,35 etR=4x loo.

11 en résulte :

3 2 • 1 __ 2 _ _ 2.
r 7tX4XlOGV 4X40,50+232,35'
d'où ':

A cause de la rainure à pratiquer su r l'arbre pour le clavetage de


la couronne mobile, nous adopterons Qm,090 pour le diamètre de cet
arbre dans la portée r ecevant cette couronne mobile.
Le diamètre du tourillon B se détermin e par l:.t condition relative
au graissage et en tenant compte de la réaction Q1 du palier.
On a donc:

22,5d2:::85,88;
d'où:

• /85,88
d:::::y 22 , =2cm;
5

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉ8 331
il convient, pour tenir compte de l'usure, d3 prendre:

d=Om,030 et l=Om,0-15.

Les petites dimensions auxquelles nom; sommes conduit, pour le


tourillon B, proviennent de ce que l'arbre est encastré horizontale-
ment en A parce qu'il est prolongé au-delà de ce palier pour consti-
tuer l'arbre de couche. Cette circonstauce permet, dans beancoup de
cas, de supprimer le tourillon B et de caler la couronne mobile en
porte-à-faux sur l'extrémité de l'arbre, quitte à renforcer cette extré-
mité en conséquence.
Epaisseur du moyeu de la cou1·onne mobile; dimensions de la sec-
tion transversale de la clavette. - L'épaisseur e du moyeu se déduit
de la formule:

2Pr
e (*)
{R-rrtd
dans laquelle:
Pr=232,35; {=0,20,R=lX l06,

Nous prendrons, pour la longueur du moyeu,:

il en résulte :

2X232,35
om,04l'

Mais il faut ajouter, à cette épaisseur, la profondeur de la rainure


à pratiquer dans le moyeu pour y loger la clavette en fer. La largeur a
de cette clavette est donnée par la formule:

. 4Pr
a= {R-rrtd'

dans laquelle les lettres ont la m.êr:-e signification q_ue,. ci-dessus;


toutefois, nous prendrons, pour la resistance de la fonte a l ecrasement,

Il en résulte:
4X232,35
a~ Qm,Oü.
0,2(1X2XlOGX-rrX0,20XO,U9

(*) Voir leMémoire d;;: Projet n. 1, de la séJ·ie A, Rdsis/Ctncc des Alatèrùwx,


page 45.

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332 PARTIE DIDACTIQUE
La saillie h de la clavette par rapport à l'arbre se déduit de la for-
mule:
2Pr
h=Rtxd'
dans laquelle:
Pr=232,35; l=Om,200 et d=Om,090.

Nous prendrons:

R=2xl0 6 •
Il en résulte :

2x232,35 Qm,Ql3.
h
2xl06x0,20x0,09

L'épaisseur du moyeu est donc fixée définitivement à:

e=Om,041 +Om,Ol3=0m,054 .

La hauteur h' de la rainure à creuser dans l'arbre, pour y loger la


clavette, se déduit de:

h'- 2Pr
- Rld'

dans laquelle on peut prendre:


R=4Xl06,

pour la résistance du fer à l'écrasement.


Donc:
2X232,35 Qm,QQ7,
h'
4Xl 0°X0,20X0,09

en nombre rond.
Sur les figures let 2 de la planche XXIX, on voit que la couronne
mobile est entourée d'une enveloppe en tôle pour empêcher la projection
des gouttes d'eau qui restent adhérentes aux aubes.

§ 1.- Vonno;;c de la turbine eL mécanisme pour le mnnœuv••er.

Le vannage de la turbine est formé par une vanne circulaire logee


dans le joint par lequel sont réunis l'injecteur et le segment de cou-
ronne directrice.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 333
Il convient, pour réduire le frottem ent et en mêm~ temps pour éviter
l'oxydation, que cette vanne soit exécutée en bronze.
L'épaisseur de cette vanne se calcule en tenant compte de la pres-
sion de l'eau à laquelle elle doit résister.
La largeur de la vanne est de :

0 01 ,l4l+0,020=0m,I61;

de telle sorte qu'elle dépasse de Qm,OIO, de chaque côté celle de la


couronne directrice; son développement est de ~ de circonférence,
augmenté de Qm,Ol5 à chaque extrémité. La vanne supporte, au maxi-
mum, la pression d'une colonne d'eau de 4m,85 de hauteur.
La pression totale sur la vanne est:

lOQQksx4,85 [(27txOm ' 636 +Om,030)XOm,l6l =647kg.


5
J
La surface par laquelle la vanne s'appuie sur le segment de couronne
directrice est :

c7tx~· 636 ·t 0,030 ·X0,020+2xO,l41 XO,OI5+ l3 XO,l4l X0,003=Qm2,0262

La pression par centimètre carré, sur cette surface d'appui,est donc


seulement de :

617kg
---2kt; 47
262- ' '

c'est-à-dire notablement au-dessous de celle qui correspond à l'écra-


sement du bronze ou de la fonte.
La vanne peut être considérée comme un solide prismatique repo-
sant sur deux appuis de niveau, distants de Qm,I41 ; si nous considé-
rons une bande ayant un développement de 0'" ,010 dans le sens de la
circonférence, la charge uniformément répartie, sur cette bande:

==100Qksx4m,85XOml4lXO,Ol=6kg,84.

Le moment fléchissant est :

u.=::~pl'= 6,84XO,l4l O lA
.-- 8 8 ,l -·

I ab' Om,Ol Xb'


;;==6 = 6

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334 PARTIE DIDACTIQUE
Nous prendrons R=500,000 kg seulement, afin que la vanne, qui est
courbée circulairement, ne puisse fléchir. Il en résulte:

500.000xO ,Oll/
0 ' l 14 = 6

ct• où l'épaisseur:

b=v ~~~~ 6 4
om,o12.

Pour calculer la force tangentielle à exerc er sur la vanne pour


l'ouvrir lorsqu'elle est complàtement fermée, il faut compter sur une
valeur de 0,25 pour le coefficient de frottement au départ et ajouter le
poids de cette vann e à la pression de 647 k g exercée par l' eau.
Le poids de la vanne est:

86Q)<u ( 27tX O' 636


-+0,03 ) XOm,l6 lX 0m,012=14 kg.
5

en nombre rond.
L1. force tangentielle à exercer sur la vanne ~st donc:

0,25(647+14)=165kg,
en nombre rond.
Cette force es-t appliquée sur une circonférence de om,ü36 de rayon,
mais le rayon primitif du secteur denté relié à la vanne n'étant que de
om,503, la force tangentielle p rapportée à ce rayon primitif est

0 636
P-l65ksx-'- =216kg 80
- 0,503 '

L•épaisseur c des dents du secteur denté et du pignon droit qui le


commande est donnée par la formule:

c=-·V/6Pn
Rm
(*)

dans laquelle:
P=216kg,80; n=l,25 et m=:5.

Nous prendrons:

r) Voir le Mémoire du Projet no 1 de la Série A,11d:~ istance des 111 aleriau..c.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 335
Il en résulte :

r =V6x216,8xl,25 "·
.v-n,Ql3
~Xl0"X5

La longueur des dents:

=1 ,25XO,O 13=0m ,016,

et leur largeur;

=5X0m,Ol3=0m,065.
Le pas des engrenages :

En donant 18 dents au pignon, son diamètre primitif sera.:

18x Om,028
- - - - - . Qm,I60.

La manivelle servant à manœuvre.r le vannage doit être placée dans


l'atelier, à lm,QO environ au-dessus du sol. La planche XXIX ne
comporte à cet égard aucun détail, mais il suffit de se reporter à ceux
que nous avons donnés dans l'étude des projets de roues hydrauliques.
Nous nous borneronfl ici à calculer la raison du train d'engrenages
intermédiaires à établir entre le pignon droit que nous venons de
calculer et la manivelle, à laquelle nous supposerons un rayon de
Ü'",300.
En nous imposant la condition que la force tangentielle que l'homme
aura à exercer sur cette manivelle ne dépasse pas 20 kg, la raison x
du train des engrenages intermédiaires se déduira de:

216,80XO,l60
2
d'où:
, 2l6,80xO,l60 _
2 89
w 40X0,30 - ' '

mais pour tenir compte des frottements des engrenage3 et de leurs


arbres, il convient de multiplier ce rapport par 1,30.
Nous adopterons donc:

œ=2,89Xl ,3=3, 757.

Nous avons admis que l'arbre portant la manivelle est vertical et

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335 PARTIE DIDACTIQUE
monte au rez-de-chaussée de l'usine, dont le sol peut être supposé
placé soit au-dessous, soit au-dessus du niveau d'amont; dans ce C 3 s,
la transmission de mouvement de l'usine est établie en sous-sol,
comme cela a lieu pour certaines industries.
L'arbre horizontal commandant le secteur denté de la vanne et l'ar-
bre vertical portant la manivelle seront donc reliés par une paire
d'engrenages côniques; si nous donnons au pignon un diamètre pri-
mitif de om,l20, celui de la roue sera:

om, l20X3, 757=0m ,451.

La force tangentielle, à la circonférence primitive du pignon,


comme à celle de la roue cônique, sera :

k 0,300- 00 l
2O (;)< 0,06 _l tg.

L'épaisseur des dents de ces engrenages devra être :

On en déduit:
largeur des dents :

= 5xom,oog:::om,045;
pas:

nombre des dents du pignon:

'ITXÜ,l20
.18,85'
0,020

soit 19 dents:
La roue cônique devrait donc avoir:

disons 72 dents. Il en résulte que son diamètre primitif devra être


définitivement fixé à:

om,120x ~~=Om,4553.

L'arbre horizontal portant le pignon droit et la roue cônique doit

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 337
être calculé pour résister à la torsion. Le couple produisant la tor-
sion est:
0 4553
Pp=lOOkX~ =22,76.

En prenant:

seulement, le rayon de l'arbre se déduit de :

2x2:2,7G
7tX2Xl0G
d'où:
r=Om ,Ol94.

A cause des clavetages à effectuer sur cet arbre, on ne peut lui don-
ner moins de om,040 de diamètre.
L'arbre vertical portant la manivelle se calculera de la même
manière. Le moment du couple produisant la torsion est;

30kX0,3=9.
Donc:
r3-- 2X9 .
- 7tX2XlOG'

d'où:
r::::::Om,OI4;

nous prendrons son diamètre:


=0'",030.

§S. - P rlse d'eau dans le blet" d'amont. - Wanne de gau·de CIO s o a


mécnnisme, - Gt•llle de déf"ense et pont de service.

Nous avons indiqué, sur les fig. 2 et 2 bis, de la planche XXVIII, les
dispositions relatives à la prise d'eau dans le bief d'amont, c'est .. à-
dire à l'origine ùu tuyau en tôle qui conduit l'eau à l'injecteur.
L'origine de ce tuyau est formée par un ajutage cônique, en fonte,
ayant lm,OOO de diamètre dans sa section d'entrée et om,500 de lon·


Bibliothèques de l'UJF et de Grenoble INP
338 PARTIE DIDACTIQUE
gueur; cet ajutage est fondu avec une pla11Ue verticale, en fonte,
derrière laquelle s'appuie une vanne de garde en fonte. Cette vanne
de garde doit être entièrement levée quand la turbine fonctionne; elle
ne sert pas à régler la dépense du récepteur, car si on la fermait p a r~
tiellement, pour réduire cette dépense, il en résulterait une perte de
chute et le rendement du récepteur serait diminué. Cette vanne sert
uniquement à permettre de vider le tuyau d'amenée et à isoler la tur-
bine du bief d'amont en cas de réparation s à effactuer. On ferme aussi
la vanne de garde quand on veut ouvrir l'injecteur, en déboulonnant
le bouchon du trou-d'homme, pour enlever les corp s étrangers qui
auraient pu s'introduire dans les orifices du segment de couronne
directrice et y rester.
Le mur dans lequel est placée la prise d'eau, la vanne de garde et
son mécanisme de manœuvre se calculent par les méthodes que nous
avons indiquées dans les projets précédents de cette série. La mani-
velle servant à lever ou baisser la vanne de garde est placée à environ
Im,OO au-dessus du pont de service, contre lequel s'appuie la grille de
défense ou râtelier.
L'intervalle libre entre deux barreaux consécutifs de cette grille ne
doit pas excéder les ~ de la plus petite dimension de la ~ection de sor-
tie des orifices de la couronne mobile, si cette dimen&ion
est inf<'lrieure à la dimension correspondante des orifices de la cou-
ronne fixe ou distributeur.
Dans le cas contraire, on se gude sur la plus petite dimension de
la section de sortie des orifices du distributeur.
Cette règle pratique est générale et s'applique à toute~ les grilles
de défense des turbines.

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CHAPITRE lU

DÉTERMINATION DES DIMENSIONS PRINCIPALES DE LA TURBINE A AXE VERTICAL

§ t. - Disposition généJ•nle.

Nous avons indiqué, dans le chapitre premier, quelles sont les cir-
constances où cette turbine est appelée à fonctionner.
En raison de la hauteur de la chûte, nous remplacerons la chambre
J'eau ouverte, construite en maçonnerie, par une bâche cylindrique
dont le fond sera formé par la couronne directrice de la turbine (voir
fig. 5, pl. XXVIII). L'eau sera amenée à cette bâche par un tuyau en
tôle, comme pour la turbine à axe horizontal.
Un fourreau en fonte réunit la couronne fixe au couvercle de la
bàche; dans ce fourreau, passe l'arbre creux au bas duquel est calée
la couronne mobile. L'arbre creux traverse le couvercle de la bâche,
Jans une paire de coquilles ou coussinets en bronze et se termine, au -
dessus, par un œil dans lequel sont logés le pivôt et la boîte-crapau-
Jine; celle-ci est fixée à l'extrémité supérieure d'un arbre fixe on
colonne centrale, dont le ba.;; est claveté dans une poëlette ou crapau-
dine fixe, en fonte, boulonnée sur une pierre dure encastrée dans le
radier du canal de fuite.
L'arbre creux est prolongé, au-dessus de l'œil contenant le pivot,
par un arbre en fer au haut duquel est calé le pignon d'angle qui sert
à transmettre le travail effectif recueilli sur la turbine (voir fig. I, pl.
XXVIII).

§ 2.- Choix et dimensions Jn•înclpnle,. de ln turbine Fourneyron, à axe:>


verticnl.

Le tableau qui termine le chapitre premier et le programme indi-


quent que cette turbine est le moteur auxi li aire, destiné â fonctionner
surtout en eaux moyennes et en hautes eaux. Sa dépense ne doit pas
descendre au -dessous de 350 litres par seconde et elle atteint, au maxi-

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340 PARTIE DIDACTIQUE
mum, 700 litres; nous avons montré que ce récepteur peut être appelé
à marcher aussi sous la chute de l'étiage et le programme stipule que
nous devons nous préoccuper surtout d'obtenir le rendement le plus
élevé.
Nous sommes donc conduit à adopter une turbine à petite vitesse
recevant l'eau sur tout son pourtour et susceptible d'utiliser toute la
chute de l'étiage; il résulte de cette dernière condition que la face
supérieure de la couronne mobile doit être placée à la hauteur du
niveau d'aval le plus bas.
Les dimensions principales de la turbine doivent être calculées en
raison du débit et de la chute des hautes eaux, c-'est-à-dire pour que
cette turbine dépense 700 litres par seconde, sous une chute de 4m,85.
La méthode à suivre dans le calcul est indiquée dans le chapitre
XXIV de la 5• Introduction de cette Série.
Diamètre intérieur du tuyau amenant l'eau à la bâche. - En prr.nant
1rn ,00 pour la vitesse moyenne de l'eau dans ce tuyau, son diamètre
intérieur sera :

d=V4x~. 7oo-om ,944.

La longueur développée de ce tuyau sera d'environ 4m,soo (comme


pour la turbine à axe horizontal).
Nous aurons :

bj-o
- '
ooo • 507+0 ' 00000647
0,472 o, ooo .521 .

La perte de charge due au frottement de l'eau dans ce tuyau sera


donc:

4Lb • 4X4,80X0,00052l
JL=d JU- 0,944 om,ow,

c'est-à-dire négligeable devant la hauteur de la chute. Nous n'en


tiendrons donc aucun compte dans les calculs qui vont suivre.
Rayon extérieu1' r de la couronne fixe. - La turbine sera munie de la
vanne cylindrique de Fourneyron; de telle sorte que le rayon exté-
rieur r de la couronne fixe sera en même temps le rayon de la cuve et
devra satisfaire à la relation :
7tr'xu=Q,

si l'on néglige la réduction de section occasionnée par le fourreau;


mais en pratique, il faut en tenir compte et faire d'abord une hypo-
thèse sur le diamètre de ce fourreau; nous le supposeronsici=Om,l20
et nous poserons :
_2
7t(r 2 -0,C6)u=Q;

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HYDRAULIQUE; APPLIQUEE 341
d'où:

Nous ferons :
Q=Omc,7QO et u=lm,OO;
donc:

Rayon intérieur r. et hauteur b de la couronne direct·rice. - Ainsi que


nous l'avons dit dans la 5e Introduction de cette Série.
Nous prendrons :

r=l,20r.;
d'où:

La valeur de b se déduit de l'équation (326), dans laquelle nous


ferons:
Q::=0,700; r=Om,477 ;1)'.:::::30°,
puisqu'il s'agit d'une turbine à petite vitesse; le nombre des aubes de
la couronne fixe

l'épaisseur de ces aubes, fondues avec la couronne ;

Il en résulte :

0,700
b _ Om,079.
0,85127tX0,477X0,50- 60X0,05)y 2gX4,85
Théoriquement, on prendrait cette valeur de b pour la hauteur de la
couronne mobile à l'entrée de l'eau dans cette couronne, mais, en pra-
tique, il faut augmenter cette hauteur de 3 à 5 millimètres, suivant
que la turbîne es t plus ou moins grande, afin de parer aux irrégularités
de la fonderie, pour que, dans aucun cas, l'eau sortant de la couronne
fixe, ne vienne frapper contre les joues de la couronne mobile. Dans le
cas qui nous occupe, nous prendrons:

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342 PARTIE DIDACTIQUE
Théoriquement, le
Rayon intérieur et vitesse de la couronne mobile. -
rayon intérieur de la couronne mobile est égal à r, c'est-à-dire au
rayon extérieur de la couronne fixe, mais en pratique, il faut laisser
un jeu d'environ Om,002 entre les deux couronnes; de telle sorte que
nous prendrons, pour le rayon intérieur de la couronne mobile :

Qm,477+0rn,QQ2-0rn,479.

La turbine devant être à petite vitesse, nous prendrons:

V ../2gX4rn,85 9m,73
v
2cosa. 2x0,866 -2x0,86o

Rayon extérieur r' et hauteur b' de la couronne mobile à la sortie de l'eau.-


Nons prendrons :

r'=l,25r=l,25xOrn,477=0rn,595.

La valeur de b' se déduira de l'équation (328), dans laquelle nous


prendrons:

Q=0,700; r'=Om,595; ~=20°,

puisque la turbine doit être à petite vitesse; le nombre des aubes :

n'=40;
leur épaisseur :

E'=Om,006,
à la sortie;
m'=0,95.

Il faut, en outre, connaître la valeur de w•.


Or, la condition :

conduit à:

et à:
r'
w'= vx-i
r
nous aurons donc :
w'=5m,67Xl, 25=7m, 087.

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HYDRAULIQUE APPLIQUfΠ3-13
L'équation (328) donne donc :

~ ~mo
0,95(27tX0,595Xsin2.0 °-40X0,006)X7"J,087 °

,lOO.

Il en résulte :
--~
b'r'2sin~=O,l0 X0,595Xsin20°=0,012108

et nous aurons :
_ _2
br2X2sina.=0 ,079X0,477X2sin30°=0,0l7975

Pour satisfaire à la relation :

il faut donc adopter définitivement :

b'--Om lOO 0,017975 0 148


' x0,012108 m, '

Nombre de tours de la turbine en une minute. - Çomme nous avons


pris :
w'=v'=7m,087,

nous aurons :
60X7,087
n
27tX0, 595 =113 tours.

Hauteur bj dont la vanne cylindrique sera levée pour une dépense de 3:JO
litr·es par seconde, à l'étiage . - Lorsque la turbine fonctionnera à l'é-
tiap:e, on aura:

V=V2gX5m,OO;

de telle sorte que l'on aura:

C'est à cette hauteur, au-dessus du plateau de la couronne directrice,


que doit être placée la cloison horizontale qui partagera la couronne
mobile en deux étages. En réalité, nous la mettrons au milieu de la
hauteur de cette couronne (voir fig. 5, planche XXVIW.

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344 PARTIE DIDACTIQUE

§ a. - Trace de11 aubes et rendement. - Travoll ctrectlt dlaponlble


..ur la couronne~mobile.

Le tracé des aubes est donné par la fig. 4" de la planche XXVIII. On
le fait en suivant exactement les mêmes prescriptions que pour la tur-
bine à axe horizontal et nous pouvons nous dispenser de toute expli-
cation sur ce sujet.
Toutefois, nous devons faire remarquer qu'il faut laisser entre l'ex-
irémité des aubes fixes et la circonférence extérieure de la couronne
directrice, la place nécessaire pour loger la vanne cylindrique ; c'est
pour cela que sur la fig. 4 de la planché XXVIII, nous avons terminé
les aubes directrices par une partie pointillée qui n'existe pas dans
l'exécution et qui laisse un vide égal à l'épaisseur de la vanne cylin-
drique.
L'épaisseur e de cette vanne se calcule en considérant que la vanne
doit résister à une pression intérieure et effective de 5m,OO d'eau;
elle est donc donnée par la relation :

lOOOkgx5mxOm,477
e
R

En prenant R=lOOOOOO kg, il vient:

_5x0,477 om 0024·
e_ 1000 '

En raison des nécessités de la fonderie; il faut faire :

e=Om,005.

Le rendement de la turbine doit être calculé en vue des hautes eaux


et du débit de 700 litres par seconde.
Comme pour la turbine à axe horizontal, nous avons :
1
t 92 cr-oJ V-v

tg~<r+o) V+'ll

or:
done:
tg~(y-o) (9, 73-5,67ltg75°.
2 9, 73+5,67 ,

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 345
d'oà:

Il en résulte :

et:
8=75°-44°19'28''= 30°40'32''
r+o= 150 » ))
Par suite:

Or:
w'2=w2+v'•-v•=w~(v'+v)(v•-v),

si l'on ne tient pas compte de la perte de charge due au frottement de


l'eau dans les canaux formés par les aubes de la couronne mobile;
mais en pratique, il ne faut pas négliger cette perte, qui est donnée,
comme nous l'avons vu, par la relation :

La section d'entr·ée dans l'un de ces canaux est:

Le périmètre mouillé, dans cette section, est:

;:_ 2(0,065+0,079)=0m,288.

Pour la section de sortie, nous avons:

~"l=C7tX0, 59::sin 2 oo -0,005) XO,l48=0,027XO, l48=0m ,003896.

Le périmètre mouillé est:


x_.::<:.2(0,027+0,148)=0m,350.
La moyenne des sections extrêmes :
_ 0,005135+0,003896=Omll,OQ ,
4515
2
22


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346 PARTIE DIDACTIQUE
La moyenne des périmètres mouillés est:

0,288+0,350
Om,3l9.
2
Nous prendrons:

u=w=5m,54,
et:

La fig. 5 de la planche XXVIII donne:

L=Om,l70.
Donc:

"L~ 0 · 319 XO,l 70 0 0004 5 54! Qm 1 147


" 0,004515 x ' x ' •

Il faut, dans la valeur de w', introduire cette perte de charge et


éct'ire:

Or:
w:::5m,54, v'=7m087,
et:

donc:

W'2=5,5-t+l2,757Xl,4l7-2gX O,l47;

d'où:
w' 2 =45,884l.
et:

La valeur de V' se déduit de l'équation (297) qui donne:

_2 _ _ 2
V'2=6,77 +7,087 -2x6,77X7,087cos20°=5,88!:5,

d'où:
y_:_=5,8885=0"' 300
2g 19,62 ' .

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE
Le rendement" théorique de la turbine est donc, dans les hautes
eaux:
4m,85-0m,30
0,938
4m,85

et son rendement pratique ou réel peut être compté de:

0,80X0,938=:0,7504;

soit 0,75 en nombre rond.


Il en résulte que la puissance effective recueillie sur la couronne
mobile en hautes eaux, peut être prise égale à:

par seconde,
ou:
2376,50-33ch 95 .
75 - , ,

disons 34 chevaux, en nombre rond.

§ 6. - Dlmen&ions des organes de la turbine, au point de ... ,~.., tle•


f'orcee au:squellee Ile 80nt aoumla.

Ces dimensions se calculeraient par les pro~édés que nous avons


développés en étudiant la turbine à axe horizontal.
Pour le calcul de l'arbre creux, de l'arbre plein autour duqud il
tourne, du pivot, de l'arbre vertical prolongeant l'arbre creux et des
engrenages côniques, il suffit de sa reporter au Mémoire du Projet
no 7 de cette Série.
Ainsi qu'on le voit sur la fig. 5 de la planche XXVIII, la vanne cylin-
drique de la turbine est garnie intérieurement, d'autant de talons en
bois qu'il y a d'orifices à la couronne directrice. Ces talons ou tas-
seaux ont pour but de diminuer la contraction des veines liquides à
leur passage sous cette vanne.
Le mécanisme servant à manœuvrer la vanne est celui que nous
avons décrit dans la 58 Introduction de cette Série. ll comporte ici
trois tiges filetées qui traversent le couvercle de la bâche, en passant
chacune dans une boîte à étoupes. Les !>crous en bronze des parties
filetées tournent dans des supports en fonte en deux pièces, fixés sur
ce couvercle. Chaque écrou porte un pignon denté et les trois pignons
engrènent avec une roue centrale, qui peut tourner folle sur le boi-

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348 PARTIE DIDACTIQUE
tard de l'arbre creux fondu avec le couvercle de la bâche. En agissant
sur cette roue dentée au moyen d'un treuil qui la relie à un volant-
manivelle, on fait tourner les trois écrous à la fois pour lever ou
baisser la vanne cylindrique.
Il est inutile de répéter ici les calculs relatifs au vannage et:\ sa
transmission de mouvement; il suffit que le lecteur se reporte aux
exemples analogues traités dans les autres projets de cette Série.
La prise d'eau dans le bief d'amont est identique, comme disposi-
tion générale, à celle de la turbine à axe horizontal.

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CHAPITRE IV.

ARBRE DE COUCBB DE L'USINE

L'arbre de couche de l'usine est formé p:tr le prolongement de l'arbre


de la turbine à axe horizontal.
A l'une de ces extrémités, cet arbre de couche doit être calcuié pour
transmettre la puiss~nce effective de 25 chevaux fournie par la turbine
à axe horizontal et, à son autre extrémité, pour transmettre la puissance
effective de 34 chevaux fournie par la turbine à axe vertical, déduction
faite de la perte résultant des frottements du pivot de cet arbre ver-
tical et des engrenages côniques qui le relient à l'arbre de couche.
A cet égard, nous renvoyons le lecteur ~ux renseignement~ contenus
dans les autres projets de cette Série.
D'ailleurs, en étudiant des usines complètes dans les projets qu
constituent l'application de la Partie Didactique, nous indiquons
comment on doit calculer les arbres de couche en raison de la répar-
titi:m qui y e~ t faite du travail fourni ,p:1r les récepteurs qui les mettent
en mouvcmeat.

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PARTIE DIDACTIQUE
Série D. - HYDRAULIQUE APPLIQUÉE

PROJET No 7
ÉTUDE COMPLÈTE D'UNE TURBINE PARALLÈLE OU A COURONNES SUPERPOSf:ES

PROGRAMME

On propose d'utiliser, au moyen de turbines parallèles, la puissance


,Je la chute d'eau dont la création a été étudiée dans le projet n• 2 de
cette Série.
Le débit du cours d'eau, à l'étiage, est de tomcube•, 800 par seconde ;
le niveau d'amont, près de l'usine, est à la cote sm,807, et le niveau
J'aval, à la cote 5m,850 en contre-haut d'un même plan de comparaison.
Dans les crues ordinaires, le niveau d'amont s'élève à la cote, 9m,316
ct le niveau d'aval, à la cote 6m,500. Le débit du cours d'eau attei -
gnant, dans les crues ordinaires, ssmcubcs,200 par seconde, est plus que
suffisant pour qu'il soit possible de maintenir en tout temps la puis-
sance dont les récepteurs hydrauliques disposent à l'étiage.
On prévoira l'installation : 1• de deux turbines à rendement élevé,
pouvant dépenser chacune 5400 litre:> par seconde sous la chute de
l'é tiage; 2• d'une turbine à grande vitesse susceptible, en tout tc mp~.
de remplacer, au besoin, l'une des deux autres, et, notamment, de
donner, dans les crues ordinaires, le même travail efiectif que chacune
d'elles.
On supposera que chacun des arbres verticaux des turbines est pro-
longé, à son extrémité supérieure, par un arbre en fer.
On étud iera complètement les détails de construction de l'une des
turb in es ù rendement élevé, jusqu'à l'origine de l'arbre en fer prolon-
;..:eant l'arbre creux en fonte, et, pour le calcul des dimensions du pil"ot,
"'' admettm que l'arbre en fer et la roue d'engrenage ca lés ~ur cet
~L' bre présent ensemble 4000 kg.
Les dessins comporterant tous les détails relatifs à la construction
de l'un e des chambres d'eau, avec la gri ll e de défense, la vanne ùe
gn.~dc et le pont de service, mais on n'aura pas ù calculer l es di men-
~ iuns des pièces du mécanisme de manœuvre de cette vanne.

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PARTIE DIDACTIQUE
Série D• - HYDRAULIQUE A.PPLIQU ÉE

PROJET No 7
ÉTUDE COMPLÈTE D'UNE TURBINE PARALLÈLE OU ACOURONNES SUPERPOSÉES

PROGRAMME

On propose d'utiliser, au moyen de turbines parallèles, la puissance


1le la chute d'eau dont la création a été étudiée dans le projet n• 2 de
cette Série.
Le débit du cours d'eau, à l'étiage, est de [Qmcube•,800 pat• seconde ;
le niveau d'amont, près de l'usine, est à la cote sm,8Q7, et le niveau
J'aval, à la cote 5m,850 en contre-haut d'un même plan de comparai son.
Dans les crues ordinaires, le niveau d'amont s'élève à la cote, 9m,316
ct le niveau d'aval, à la cote 6m,500. Le débit du cours d'eau attei -
gnant, dans les crues ordinaires, 3Smcubcs,200 par seconde, est plus que
suffisant pour qu'il soit possible de maintenir en tout temps la puis-
sance dont les récepteurs hydrauliques dispo se nt à l'étiage.
On prévoira l'installation : 1• de deux turbines à rendement élevé,
pouvant dépenser chacune 5400 litres par seconde sous la chute de
l'étiage; 2• d'une turbine à grande vitesse susceptible, en tout temp~.
de remplacer, au besoin, l'un e des deux autres, et, notamment, de
donner, dans les crues ordinaires, le même travail cfiectifque chacune
d'elles.
On supposera que chacun des arbres verticaux des turbines est pro-
longé, à son extrémité supérieure, par un arbre en fer.
On étudiera complètement les détails de construction de l'une des
t tll·bines ù rendement élevé, jusqu'à l'origine de l'arbre en fer prolon-
geant l'arbre creux en fonte, et, pour le calcul des dimen sions du pi1·ot,
•>~t admettra que l'arbre en fer et la roue d'engrenage calés sur cet
arbre pré~ent ensemble 4000 kg.
Les dessins comporterant tous les détails r elatifs à la construction
de l'une des chambres d'eau, avec la grille de défense, la vanne de
f':l!"do et le pont de service, mais on n'aura pas à calculer les dimcn-
~ iuus des pièces du mécanisme de manœuvre de cette vannl).

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MÉMOIRE

CHAPITRE PREMIER

CALCUL DE LA PUISSANCE BRUTE DE LA CHUTE

UTILISATION DE CETTE PUISSANCE

Le programme indique que la chute sera utili sée au moyen ùe deux


turbines parall èles à r endement élevé et ayant le même dP.bit. Nous
emploierons donc deux turbines parallèles identiques, à p0tite vites ,e ,
placées côte à côte dans le même bâtiment disposé sur le canal d'ame-
née, et ayant le urs chambres d'eau sé parées p:w un mur formant pil e,
ainsi que l'indiqu e la fig. 1, de la planche XXX.
La turbine de rechang e à grande vitesse, destinée à remplacer l'une
ùes deux turbin es à petite vitesse en cas de réparation, est placée
dans le même bâtiment; ell e est séparée de la turbine à pe1ite vites>,e
la plus proche, par un mur-pil e sem blable à cclLti qui sépare les cham-
bre s d'eau des deux turbines à petite vitesse.
Les canaux d'am en ée et de fuite de cette turbine empruntent une
partie de leur longueur aux canaux d'amenée et de fuite des deux tur-
bines à petite vitesse, mais peuvent en être isolés au moyen de vanües.
Nous ne nous occuperons pas de l'accouplement des turbines ni de
la transmission des récepteurs hydrauliques à l'arbre de l'u sine, le
programme n'indiquant rien à cet égard. Ces détails seront d'ailleurs
traitt:s dans d'autres projets.
La hauteur de la chute est exprimée par la dil1érence d'altitude des
niveaux d'amont et d'aval, et, comme ces niveaux varient, il en est de
même de celte hauteur.
Nous aurons donc à l'éti age, c'est-à-dire dans les basses eaux :

H=8m,807-5m,850=2m,957,

et dans les crues ordinaires :

H=9m,316-6m,500::=2m,816.

Le débit du cours d'eau à l'étiage étant de lQmcubs•,800 par second e


la puissance brute de la chute, pendant cette période, sera:

10. 80Qkgx2m,957=31. 935kgm,60.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 353
Pendant les crues ordinaires, le débit du cours d'eau par sJconde est
de 38<ncubes ,200.
Le programme nous indiquant de conserver aux turbines la même
puissance que penrlant l'étiage, celles-ci, en raison de la réduction de
la chute à 2m,816, devront donc débiter ensemble, par seconde:

31935ksm,6Q .
m, =11340 htres,
2 816

en nombre rond.
C'est pour ce débit, sons une chute= 2m,8I6, que nous calculerons
les dimensions des deux turbines à rendement élevé. Ces turbinos
seront donc à petite vitesse ct débiteront chacune 5070 litres p:H
seconde, sous une chute de 2'",816.
Quant à la turbine à grande vitesse, dont nous n'avons ù calculer
que les dimensions principales, il faut l'établir pour fournir un débit
égal à:

5670XR
R'

sous une chute égale à 2"',816; R désignant le rendement ùes turbin~'s


à petite vitesse et R' le renrle111ent de la turbine à grande Yite~se.
Ce débit, q11e nous calculerons plus loin, sera ériùemmcnt pi11S
grand que 5670 litres pal' seconde poul' que la tul'bine <'! 1:r:mdc vite~"'·
puisse fournir en tout temps la même puissance motrice que l'utll' olt'"
deux turbine~ à petite vitesse, dont le rendemeut c~t plus granJ .

.:7-'-.--·-

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CHAPITRE II.

ÉTUDE DE L'UNE DES TUIIBINES A PETITE VITEBSK

1 J.. - Disposition générale.

Les deux turbines parallèles, à petite vitesse que nous avons à étu-
dier plus spécialement dans ce Projet, devant fonctionner sous une
chute qui varie de 2m,957 à 2m,816, nous emploierons le type à cham-
bre ct'cau ouverte, disposée comme nous l'avons indiqué par la fig. 1.21
de la G0 Introduction de c ette Série.
Nous avons choisi le système de vannage partiel à vannettes verti-
cal es indépendantes, actionnées par une couronne à deux gorges et à
chan gement de voie, conforme à celui r ep rés enté par la fig. 125 de la
6• Introd uction de cette Série.
Par suite de l'emp loi de ce système de vannage, nous avons dû fairo
venir de fonte toutes les aubes de la couronne directrice avec les joues
de cette couronne.
Comme c'est dans la saison des basses eaux qu'il importe que la
puissance hydraulique soit le mieux utilisée, nous -placerons le bas de
la couronne mobile à fle ur du niveau d'aval de l'étiage, de façon à ce
que la turbin e ne soit pas immergée à cette époquu; nous obtiendrons
ainsi le max.imum du rendement.
Pendant les crues ordinaires, le niveau d'aval s'élevant de la cote
6m,850 à la cote 6m,500, c'e-;t-à-dire de Qm,Q50, la couronne mobile tour-
nera complètement imm ergée dans l'eau d'aval; nous verrons plus loin
que le rRndement théorique n'en sera pas sensiblement modifié.
Nous n'avons pas employé l'hydropneumatisation,qui aurait eu pour
avantage de nous permettre de marcher à libre déviation dans la sai-
son des crues ordinaires, parce que le débit, en hautes eaux et pen-
dant la saison inte rm éd iaire 'e ntre les crues ordinaires et l'étiage, est
plus que suffisant pour ptjnnettre de maiatenir entièrement ouvert le
vannage de la turbine. Dans ces eonditions, le tr·avail mutP. ur que con-
somm er;.tit la machine souftlante compensera it J'avantage résultant de
la suppression du frott emen t de la turbine dans l'eau d'aval.
D'après ce que nous avons dit précédemment et d'après les résultats
consignés dans le Mémoir& du Prvjet no 2 de cette Série, on voit que,
dans la saison d'étiage, toute l'cau du cours d'eau pa-,se par les Jeux.
turbines principales, les vannes de décharge étant fermées et le uiveau
d' <tmont affleurant la crète du barrage.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÈE 355
Dans la période des crues, au contraire, l'eau passe par dessus le
barrage qui forme déversoir de superficie, et les vannes de décharge
sont ouvertes presque en totalité de façon à ne laisser passer que
11.340 litres par seconde dans les turbines; si elles étaient entière-
ment levées, il ne passerait par les turbines que 10.800 litres par
seconde.

§ ~. - Rayon moyen 0 hauteur et largeur des ronronne•• no01bre de

tours de la turbine par minute.

Ainsi que nous l'avons dit plus haut, nous calculerons chacune àes
turbines à petite vitesse, pour le débit de 5670 litres par seconde, sous
une chute de 2rn,l86.
La turbine étant noyée pendant la période des crues, la vitesse abso-
lue V de l'eau, à sa sortie de la couronne fixe, est donnée par la rela-
tion:

dans laquelle H représente la chute des crues ordinaires.


Donc:

La valeur du rayon moyen de la turbine se déduit de la formule


(4ll) (*) :

La turbine choisie étant à petite vitesse, nous prendrons :

a.=25•, d'où sina.=0,4:?2G.

A cause du système de vannage employé, nous ferons les ùirrctrict·-


en fonte, et nous prendrons pour épaisseur de ces aubes directrice".
à la sortie :

,.J Vo,r h G• Introduction tle cett~ Ect·ie, page 330,

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356 PARTIE DIDACTIQUE
Puis nous ferons :
b=K1'=0,20r ;

m=0,85,

les aubes étant en fonte;

Q=5mcubes ,670,

débit maximum de la turbine.


Nous avons vu dans la 6" Introduction de cette Série que le nombre
n des aubes directrices doit être pris entre 40 et 48, nous prendrons:

n=48.

Dans la période des crues ordinaires, nous donnerons l'eau par les
48 orifices.
En substituant aux lettres leurs valeurs numériqu es l'équation (411)
donnera donc :

, / 5 üiO
4s x om,OOS y (O,Slix48X0,20x0,008)'+8x0,85xO,eOx 3,1416x0,42:l6x
7 433
.
l '=
4x:J,1416XU,l2'2ti
+ --·-- - - - -
4x0,85XO,""OX3, 1416XU, H26
-

d'où:

en nombre rond.
La largeur b de la couronne directrice, mesurée parallèlement au
rayon, sera :

b=0,20X lm ,35U= Om ,270.

Le rayon moyEn de la couronne mobile est le même que celui de la


couronne directrice.
La hauteur h~ de la couronne directrice est donnée par la relation :

La hauteur h" de la couronne mobile est :

h"=0,20r=0,20Xlm,350=0m,270.

Nous tirons la valeur ùe // (largeur de la couronne mobile au bas de

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE: 357
cette couronne) de l'équation (415) (*) du débit par les orifices de sortie
de la turbine :

Les aubes de la couronne mobile étant en fonte comme celles de la


couronne fixe, nous prendrons :

m'=0,85.
Or:
Q::!:5mcubes,670, r=l m,350, ~=20°, sin~=0,342;

Nous faisons:

Posons:
w'=v;
comme:

v=
v 7,403
4"', 102,
2cosoc 2XO,I:J063
nous en déduisons :

b' 5,670 0 640


0,85(27tXl "',350X0,342-40XOm,OQ9)X4 111 ,l02 m, ·

Vérifions si cette largeur est suffisante dans le cas de l'étiage.


Il faut appliquer la même formule que précédemment; mais en y
faisant, pour ce cas :

Q=5mcubes ,400,
et:
w'=v,

v étant la vites se de la turbine à l'étiage.


Or, à l'étiage :

La \'aleur de v est donnée par la formule (480) (*•), dans le cas où la


turbine n'est pas imr.~ergée.

(*) Voir la 6e IntroducLion de cette Série, page 3::!4 .


('*;Voir la (je Introdoction de cette Série.

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358 PARTIE DIDACTIQUE
- -?
V2+2gh'' 7,273-+2x9,8088X0,270
4m,412.
v 2Vcosoc 2X7 ,273x0,9063

Il en résulte, en faisant :
w'=v,
b' . 5,400 . -om 569
0,85X(27tXl m,350X0,342-40XOm,009)X4,412-- ' .

Si nous voulons qu'à l'étiage la turbine fonctionne à libre déviation,


il faut prendre :

Q':::.l,lOQ,

pour le débit à la sortie des aubes mobiles; alors nous obtenons :

b'=l,lOxOm,569=0m,626.

Ce nombre étant inférieur à celui trouvé précédemment pour le cas


des crues ordinaires, nous sommes assuré qu'en adoptant :

b'=Om,640,

la turbine fonctionnera à libre déviation pendant l'étiage.


Il faut aussi nous assurer que la condition:

b'sin~=bsin2oc,

est au moins remplie pour qu'il n'y ait ni rentrée lii perte d'eau dans
le cas où la turbine est immergée.
Nous tirons de l'équation précédente:

b'= bs_in2oc Om,270Xsin50•


sm~ sin20•
ou:
• om,270x0, 766
b om,605.
0,342

La valeur de b' adoptée étant peu supérieure à celle-ci, nous som-


mes donc dans de bonnes conditions, au point de vue spécialement
considéré ici.
Le nombre de tours de la turbine en une minute devrait être à
l'étiage :

60v 60x4m,412
31 1,?8,
n=27tr= 2X3,14l6Xl,33U

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 359
t dans les crues ordinaires :

n- 60x4m,l02 291,08 .
-2x3 ,l416Xl,350

1
Nous avons vu, dans la 5e Introduction de cette Série, que la vites se
de la turbine peut varier notablement sans que son rendement en soit
sensiblement affecté; nous sommes donc autorisé à prendre pour valeur
défi nitive de n, la moyenne entre les deux nombres obtenus et à ad op-
ter:

- 31,28+29,08-301 18
n_ 2 - ' .

par minute.

i 3, - Tracé des aubes et. rendement.- Travail efrectlr di•ponlb'e


sur la couronne moblle.

Le tracé des aubes de la couronne fixe s'effectue sur le développe-


ment du cylindre de rayon r concentrique à la turbine.
Pour effectuer ce tracé nous avons suivi les indications contenues à
la page 331 de la 6• Introduction de cette Série.
La fig. 2, de la planche XXX constitue l'épure dont il s'agit ici.
Nous ferons observer que c'est à cause des dimensions de la turbine
que nous avons dû réduire l'épure à l'échelle de 1/2; mais en pratique,
a insi que nous l'avons dit dans la 59 Introduction de cette Série et dans
leP rojet no 6, on doit toujours faire le tracé des aubes en vraie grandeur,
afin que le constructeur n'ait qu'à suivre exactement les indications
fournies par ce tracé.
Nous avons d'abord tracé les deux lignes horizontales distantes de:

qui limitent la hauteur de la couronne fixe.


Puis, sur l'horizontale inférieure, nous avons porté le pas des aubes
qui est égal à:

a couronne fixe comportant 48 aubes.

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360 PARTIE DIDACTIQUE
Par les points de di vision a a' a" a"' ainsi obtenus, nous avons mene
des droites inclinées suivant l'angle :

a.=25•,
sur l'horizon tale.
Le programme ne spécifiant pas le sens de rotation des turbines,
nous avons supposé que la rotation s'effectuait dans le même sens que
le mouvement des aiguilles d'u11e montre, d'où le sens choisi pour l'in-
clinaison des directrices.
Les aubes directrices devant être nécessairement toutes en fonte à
cause du système de vannage employé, nous avons donné une épais-
seur:

à la partie rectiligne des aubes.


La longuEmr ile la partie rectiligne de chacune des aubes est limitée
par la perpendiculaire abaisgée, Sür cette partie, du point de division
ayant servi à tracer l'aube suivante.
Ainsi, par exemple, par le point a, nous avons abaissé une perpen-
diculaire sur la partie rectiligne de l'aube précédente et nous avons
prolongé cette perpendiculaire jusqu'à sa rencontre avec l'horizon1alc
supérieure qui limite la hauteuc de la couronne fixe; nous avons ainsi
t'btenu le centre b de la partie courbe de l'aube. Cette partie courb"
aboutit à droite de la verticale du point a, et la vannette correspon-
dante c se trouve placée à droite de la verticale du point m.
Pour tracer la forme du talon d de chaque vannette, nous avons sup-
posé que celle-ci était levée entièrement. Après avoir pori é sur l'ho ri-
zontale supérieure d'abord l'ép:lisseur de la partie courbe de l'aube
égale à Orn,OlO, puis celle du talon égale à Qm,020, nous avons raccordé,
par un arc de cercle, le point K ainst obtenu avec la ligne inférieurt)
de la partie droite de l'aube. La face infél'ieure de la vannette est limi-
tt1e par une parallèle à la partie droite de l'aube. Le mouvement d.:J:;
vannettes est guidé par deux parties amincies de om ,007 d'épaisseur
s'engageant dans des coulisses ou rainures pratiquées dans les deux
joues de la couronne fixe.
Les coulisses ont Qm,007 de profondeur; les guides de chacune des
van nettes y pénètrent de Qm,006,cn laissant ainsi un jeu au fond égal à
om,QQl de chaque côté.
La section verticale de la couronne fixe est représentée en pointillé
sur le tracé des aubes de cette couronne.

Tracé des aubes de la couronne mobile.


Nous avons pri<;, ainsi qu'on le fait généralement en pratique

,_2r_2Xlm,350
h _ __ 0"',270.
10 10

Nous avons adopté, pour les aubes de cette couronne, un nombre infê·

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HYDRAULIQUR APPLIQUEE 361
rieur à .celui ?es a ubes de la couro?-ne fixe pour que les corps étran-
gers qm auraient pu traverser accidentellement la grille ne soient pas
retenus dans les canaux de la couronne mobile. Nous avons pris ce
nombre égal à 40, de façon que la plus petite din1ension de la section
de sortie des aubes de la couronne mobile soit plus grande que:

psin~-e=Om,l776X0,4226-0m ,008=0m ,0667,

qui est la plus petite dimension de la section de sortie des aubes de la


couronne fixe.
Le pas des aubes de la couronne mobile est égal à:

Le tracé de ces aubes s'effectue comme nous l'avons indirtué pour la


turbine centrifuge dans la 51 Introduction de cette Série; mais les
cerc les CGncentriques sont remplacés par des droites parallèle~ et hMi-
zontales.
On laisse entre la couronne fixe et la couronne mobile un jeu de
Qm,oo~; on trace alors l'horizontale qui représente la face supérieu re
de la couronne mobile: puis on porte la hauteur h'' de la couronne
mobile et on trace l'horizontale inférieure.
La direction de la partie droite de la directric e f coupe en n l'hori-
zontale supérieure de la couronne mobile; c'est à partir de ce point, à
droite et à gauche, que nous avons porté le pas P1 des aubes mobiles.
La construction du parallélogramme des vitesses nous donne la direc-
tion de w en n; c'est aussi celle du premier élément de l'aube mobile
aboutissant en ce point.
L'autre extrémité de l'autre aboutit au point p, situé sur la verticale
du point n' où aboutit l'aube suivante.
Par le point p, on mène une droite inclinée sur l'horizontale infé-
rieure suivant un angle :

direction de la vitesse r elative de sortie de l'eau.


On mène une parallèle à cette droiie à une distance:

<'·gale à l'épaisseur des a ub es à la sortie de 1~ c?uron~e mobile et on


raccorde ce tte droite au point n par une partie c1rculmre tangente à w
en net tangente à la partie rectiligne de l'aube; on obtient la face con-
vexe ou exté rieure de l'aube.
La face intérieure ou concave s'obtient en donnant à l'aube une
épaisseur de Qm,OOl au pointneten menant par ce ~ointun~droi~en i
formant, en dehors, un angle de lOoavec la perpendiCu!m.re a la ~Irec­
tion de w. On raccorde le point r avec la droite. inclmee menc:Je par
23

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1'.\.ln'ii:: DlDACllQUB
Je pointp, au moyen d'un arc ùe cercle dor.t le centre est situé sur la
droite n j. On procède de même pour les aubes suivantes ; on peut alors
se rendre compte que la plus petite dimension des orifices de sortie
de cette couronne est égale à Qm,070 c'est-i-dire pl .1s grande que celle
des orifices de la couronne fixe.
Le tracé du par.tllélogramme des vitesses, fait au point p", nous
donne la direction et la grandeur de la vitesse absolue de sortie de
l'eau de la turbine. La valeur de cette vitesse nous servira dans la
suite à calculer le rendement de la turbine. Nous déterminerons plus
loin la valeur de w' .
Lu tracé de la veine liquide, fait sur l'aube np, nous a permis de
détermin er la Corme et les dimensions des évents pratiqués sur les
deux joues ùe la couronue mobile; le but de ces évents est de permettre
à la turbine de marcher à libre déviation pendant la périor!e d'étiage.
Nous avons également indiqué en pôintillé, sur le tracé des aubes
de la couronne mobile, la SI!Ction transversale de la dite couronne.
On voit que la largeur des orifices à l'entrée est égale à:

et qu'à la sortie de l'eau, cette largeur est égale à om,640, ainsi que
nous l'avons calculé précédemment.
Dans la théorie de la turbine parallèle, nous avons posé la relation :

w'=v

sans tenir compte, dans la Yaleur de w', du frottement de i'eau contre


les aubes; mais en pratique il faut tenir compte de la perte de chute
provenant de ce frottemeut. .
Dans le cas où la turbine est immergée, nous aurons donc:

w désignant la vitesse relative d'entrée de l'eau dans la couronne


mobile;~. la perte de charge par mètre courant, due au frottement de
l'eau sur l'aube;
L, la longueur développée de l'aube.
Or, nous avons :

(377) (*)

21tXl,35X30t,l8
tl 4rn ,265,
60

(*) Voir la 6• Introduction de la sé;ie D, llydraulique appliqude.

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HYDRAULIQUE APPLIQUE8
viles;-c à la circonférence moyenne de la turbine:

a.=25•, co sa-=0,9063.

Donc:
- -2 - -z
w'=7,433 +4,265 -2X7,433X4,265X0,90G3= 15,9798,
d'où:

en rombrc rond.
C'est cette valeur que nous prendrons pour celle de la vitesse
moyenne de l'eau sur l'<whe.
La perte ùe charge duc au frottement de l'eau sur la f11.ce concave de
l'aube est donnée par la relation :

~. désigne la perte <le charge par mètre courant.


L, longueur développée de l'aube, mesurée très exactement sur
l'épure.
1. est le périmètre mouillé, n la section de la veine d'eau et u la
Yi tesse moyenne.
Nous aurons une approximation suffisante en prenant pour 1. et o
J,·:; dimensions moyennes entre les sections d'entrée et de sortie de l'un
des canaux et en ne tenant pas compte des évents ménagés derrière
chacune des aubes et qui assurent à la turbine, lor.:;qu'elle n'est pas
immergée, la marche par libre déviation.
Pour la section d'entrée, nous avons :

Pour la section de s~rtie, nous avons :

21tXl 350 . )
0= (
4~ xsm20o-Om,009 XOm ,640

()U:

O::::::Qm ,0635XO, 640=0mc, 04064,

x.=2(0,0635+0.64(J ,:::::: l 1n,407.

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364 PARTIE DIDACTIQUE
La moyenne de~ sections extrêmes est :

0,03678+0,04064_ mc
0 03871
2 - ' '

ct la moyenne des périmètre s mouillés :

Nous prendrons:

u=w=4,000, b1 =0,0004.

La fig. 2 de la planche XXX donne :

Donc:
l,l86X0,412 -- ~
~L~ 0,0 X0,0004 X 4,000=0m,084.
3871

Introduisons cette perte de chutE- dans la valeur de w', en écrivant:

d'où:

w'=v'4,000·~- 2gX0,084=3m,795.

Pour le cas où la turbine n'est pas immergée, la vites_se relative de


sortie w' est donnée par l'équation :

en tenant compte de la perte de charge due au frottement de l'eau con-


tre les aubes.
La turbine marchant alors par libre déviation, le périmètre 1r.o :li !1·
se trouve réduit bien que la section ne change pas.
On a, comme précédemment, pour la moyenne des sections :

O=Omc,0387l.

Dans la section d'entrée, on a :

x.:;::;2X0,212+0,270=0,694,

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HYDRAULIQUE APPLIQUBE ::Qj
et dans la section de sortie :

x=2x0,0635+0.270=0, 767.

La moyenne des périmètres mouillés, est :

0,694t0, 767=0", 7305.

Il en résulte :

0,7305x0,412 --~
~L 0,03871 X0,0004X4,000=0m,052.

Par conséquent :
--z
w'•=4,000- 2gX0,052
d'où:
2
w' =Y 4,00ù -2gX0,052:::::3rn ,876

Vérifions maintenant les dimensions données à la couronne mobile


au point de vue du volume d'eau que cette couronne pourra réellement
dép enser par seconde.
Reprenons l'équation (412) (*)en y faisant:

m'=l,
ce qui donne :
(a) pour le cas des crues ordinaires :

Q=(27tXl ,350sin20°-40X0m, 009;X0,640X3m, 7ù5=6mc, 169.

Il en résulte :
,_5,670_
m -6,169-0 ' 9 1.

(b) pour le cas de l'étiage :

ù'où:
5,400
w:::::6,30 1=0,86.

~)Voir la flo ln!,·r rl11r!io.1 rle cette Séri,•, pagcl 332.

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366 PARTIE DIDACTIQUE
Les dimensions données à la couronne mobile sont doue suffisantes
pour satisfaire au débit, dans tous les cas, en tenant compte du frotte-
ment de l'eau sur les aubes de cette couronne.
Nous possédons ainsi toutes les données pour calculer V' et en con-
clure le rendement théorique de la turbine.
La valeur de V' se déduit de l'équation:

V'2::::w ..+v'-2w"vcos~

Dans le cas des crues, nous aurons :

d'où:

et:

A l'étiage :
----<) -- ?
V12 ::::3,876-+4,265--2x3,876X1,265x cos20°=2,14602,
d'où:
V'=lm,465,
et:
V'2 _2,14602~om
1094
2g- 19,62- ' .

La chute utilisée par la turbine est :


dans les crues ordinaires :

H=2m,816;
à l'étiage : •

Le rendement théorique de la turbine est donné par l'équation:

V'2
R=l- -
2gH

Dans les crues ordinaires:

R=-1 - Qm,lOS7-O 961·


2 816- '

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE
A l'étiage:

R-d-Om,l094_0 963
- 2,957-' .

On voit que ce rendement reste sensiblement constant.


Le rendement réel ou pratique peut être pris égal à:

0,80X0,96L::O, 769,

soit 0,77 en nombre rond, aussi bien daus les crues qu'à l'étiage.
Le travail effectif disponible sur la couronne mobile sera donc
En crues ordinaires :

0,77X5 .67Q :. gx2m ,816=!2.294kgm,37,


par seconde,
ou:

Cetrav:1il es t le même que celui disponible à l'éti~ gc, puisque nous


avons dé terminé le débit de la turbine dans les crues, pour consel'ver
la mè me puissance motrice.
On a donc à l'étiage :

0, 77X5,40Qkx2m,957=12. 294 kgm ,37,

:omme dans le cas précédent.

§~--Dimensions principales de Ja chambl'e d'enu d e l'une des tur•h ' n '

ù petite vitesse .

Chacune des chambres d'eau est disposée comme nous l'a,·o n<. in rl i-
qué par la fig. 121 de la 6• Introduction de cette Série.
Nous devons en calculer les dimensions principal es pour qu e la
vitesse de l'eau n'y dépasse p:ts l mAtre par seconde.
Pour loge t· la turbine et le cadre en bois qui doit recevoir la co·1 -
ron11 e dirc·ctrice, il faut laisser, entre la circonférence oxtôi'ir•ure d,·
la couronne mobile et chacun des murs latéraux, un j eu Ll'a1t rr1 u i.r'
t,m,IOO; l'écartement entre ces mur3, c'est-à-dire la large ur de J.,
chambre d'eau doit donc être au moins égal à:

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368 PARTIE DIDACTIQUE
2m,70 étant le diamètre moyen de la turbine, et om,65, la largeur exté-
rieure de la couronn e mobile.
Nous avons pris 3m,60, en nombre rond.
La partie des murs située au-dessus de la couronne mobile étant en
retraite de om,05 sur le bas, la largeur de chaque chambre d'eau est
donc égale à :

Or dans le proj et n• 2 de cette série, nous avons calculé les dimen-


sions du canal d'amenée pour que la vitesse moyenne de l'ea u y soit
égale à Qm,75 ; nous avons trouvé à la page 84 du mémoire de ce Projet,
qu e la profondeur de d'eau y est de 2m,l78 et que la largeu r du cana l
d'amenée doit être égale à 7m,430.
Or chacune des turbines à petite vitesse débitant la moitié du volume
d'eau amené par ce canal et la largeur de chacune des chambres d'eau
étant égale à3m,70. soit approximativement la moitié de la largeur
primitive du canal d'amenée, on voit que la vitesse de l'eau ne sera
pas sensiblem ent augmentée. Nous pouvons donc adopter les dimen-
sions indiquées plus h aut, puisque la vitesse de l'eau dans la cham-
bre n'atteindra même pas l mètre par seconde.

11.- Dhnenelone du canal de Culte prèe de la turbine

Dans le projet n• Z de cette série, nous avons établi, page 85 du Mé -


moire, que la vitesse moyenne de l'eau dans le canal de fuite était égale
à lm,046 pour un débit du cours d'eau de l2mc,l30 par seconde. ·
Or le débit maximum pour les deux turbines à petite vitesse étan l
égal à:

2X5,670.=ll mc ,340

par seconde, la vitesse moyenne de l'ea u dans le canal de fuite sera:

11 rn cubes ,340
lxh

Le projet n• 2 de cette série nous donne:

largeur du canal de fuite:

hauteur de l'eau dans le canal de fuitè.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 3Gü
Donc la vitesse moyenne de l'eau dans le canal de fuite sera:

11,340
Qm,QS,
7,43Xl,56

Jisons l mètre en nombre rond.


Voyons fJUelle doit être la profondeur de l'eau sous la turbine . pour
que la vi tesse moyenne de l'eau ne dépasse pas l mètre par seconde en
ce point.
En crues ordinaires, ie débit P.tant égal à nmc,340 par SèCOnde, la
profondeur du canal de fuite au-dessous du niveau d'aval devrait être
égale à:

11 mcubes ,340
Im,575
2x3m,6o

l'écartement des murs latéraux étant de 3m,60 au-dessous de la couronne


directrice. Mais le niveau d'aval variant de la cote 5m,85 à la cote 6m,50,
c'est-à-dire de :

6m,50-5m ,85=0m ,65,

il ne resterait plus sous la couronne mobile, à l'étiage, qu'une lame


d'eau de:

Im,575-0m,650=0m,925,

ce qui correspondrait à 1me vitesse moyenne de:

JOmcubes ,800
lm,62l.
2X3m ,60xOm, 925

Cette vitesse étant trop gra:1de, nous calculerons la profondeur de


l'eau au-dessous de la turbine pour le cas de l'étiage, en nous imp osant
pour condition que la vitesse moyenne de l'eau ne dépasse pa,: 1 mètro
par seconde.
Nous aurons alors, pour distance entre le bas de la couronne mobile
et le radier, au-dessous de la turbine:

10,800
liD,500
2x3m,60Xl"'

Dans le cas des crues ordinaires, le niveau d'aval s'élevant de om,650,


nous aurons pour vitesse moyenne de l'eau dans le canal de fuite:

urncubes ,340
om,732
2X3,60X(lm,504-0m,65)

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370 PARTIE DIDACTIQUE
.
Nous plaçons donc le radier du canal de fuite, sous la turbine, à
lm,500 en contrebas de la face inférieure de la couronne mobile.

§ 6.- Dlmenalona dea or1Jane• de la turbine, au po, nt de vue de leur


réalatance aux force• auxquelleto Il& •ont •oumh•.

Épaisseur des aubes de la couronne fixe. -En consultant la figure Ire de


la planche XXXI et la figure 2• de la planche XXX, on voit que c'est à
l'éti age que la pression de l'eau est la plus grande sur le bas des a1• bes
de la couronne directrice; cette pression est donnée par une colonne
d'eau dont la hauteur est très sensiblement:

comme la largeur intérieurede cette couronne est de om,270, la pression,


sur la bande inférieure d'une aube, en ne considârant que om,010 de
largeur, est:

lOOOkgx2,687xOm,27X (Jm,Ol0:::::7kg,255

Cette charge est uniformément répartie et l'aube doit être considé rée
comme encastrée à ses deux extrémités dans les joues de la couronne ;
le maximum du moment fléchissant a lieu dans chacune des sections
d'encastrement et il a pour valeur:

7,255xOm,27=O
p. 12 ' 1639-375 .

Comme nous avons donné à la partie inférieure des aubes une épais-
seur de Om,008, il en résulte :

et par suite:
.0,1632375
R= 0,000.010.667 ~ 15•303 kg'

pal' unité de section.


A ce point dJ vue, l'épais,:e ur adoptée est rcaucoup plus que s1. "li··
sante,mais elle est exigée par les uécessités de la fondc!'ie et pour 'I'•u
le retrait de la fonto s'effectue sans rupture.
EpaissettJ' des juues de la couronne fixe. - L'intervalle compris enl!'J

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 371
ce~ . ~eux joues comtitue un vase cylindrique annulairtl s0umis
111 teneurement à une pression effective représentée par une colonne
<.l'cau de:

Pour ce qui concerne la joue extérieure dont le rayon intérieur

::::::} m,350+0m,l35=:lm,485

et en ne considérant que la plus petite épaisseur(Om,Ol8J de cette joue


la tension de la fonte par unité de section sera seulement:

R_lOOQkgx2m,6Q6xlm,485_ ~
-- 0,018 ~214 .99<> kg.

Pour la joue intérieure, dont le rayon extérieur

=1m,350-0,l35=lm,215,
on a:
l OOQ 1<gx2rn ,606X1 ,215
R 175.905Iq~.
0,018

Ces J eux résultats sont acceptables car il ne convient pas ici de dé-
passer:
R=30000Qks.

Ep:Jisswr de la collerette ou plateau de la couronne fixe.- En consultant


les mêmes figures (pl. XXX et XXXI), on voit que l'épaisseur de cette
collerette doit être telle que la pression qu'elle supporte ne puisse en
produire le cisaillement.
Cette pression est maximum quand toutes les vannetles sont fermées
dell e comprend:
1° Celle d'une colonne d'eau de2m,687 de hauteur agissant sur une
surface annulaire de 2m,7(1 de diamètre et de Om,270 de largeur; elle a
pour valeur :
lOOOk9X2m,687X7tX2 ,70xom,27= 6.154kg

2• Celle d'une colonne d'eau de hauteur


=2m,687-0m,162:::::2m,525,
agissant sur deux surfaces annulaires ayant chacun Om, 122
rie lar!..!eur et dont la moyenne entre les diamètres moyens
=2m 70; cette pression a pour valeur:
2X1000kgx2m,525X7tX2m,70xOm,122= 5.226u
Pression totale sur la collerette ll.380kg

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372 PARTIE DIDACTIQUE
D'après la figure 2• de la planche XXX, les deux sections suivant
lesquelles le cisaillement tend à se produire ont une épaisseur de Om, 024
et uu diamètre moyen de 2m,70 (celui de la turbine).
La fonte aura donc à résister, par unité de section, à une charge
de:
11380
R= -1tX
9 2m , 70X Q, 094
- =27960 kg •
en nombre rond.
Ce résultat permet d~ conclure que l'épaisseur ado;:>tée est suffisante
pour qu'il n'y ait aucune fl exion sensible de la couronne directrice
sous l'action de la pression de l'eau qu'elle devra supportbr.
Diamètre des tirants en fer forgé reliant le croisillon de lo, couronr~e fixe au
plancher du rez-de-chaussée. - Ces tirants sont au nombre de six comme
bras du croisillon (voir pl. XXXI).
l e~
Leur tension est déterminée :
1° Par la moitié environ de la pre ssion que supporte la collerette ou
plateàu de la couronne fixe; soit:

11380
--::!:: 5690 kg.
2

2" Par la pression, sur le croisillon, d'une colonne d'eau de


2m,525 de hauteur, agissant sur un cercl e dont le diamètre

=2m,700-(0m,270+0m,244)=2m,l86;

la valeur de cette pression est :


2m, l86 9477 ))
100CkgX2m,525X7tX--
4
Tension totale des six tirants 15.167 ))
Pour être rigoureux, il conviendrait d'ajouter au total précédent, Je
poids du croisillon, mais, comme il n'est qu'une faible fraction (moindre
que ;O) de la pression considérée, nous pouvvns 1e négliger, sans in-
c•mvément en pratique, parce que cette petite erreur est plus que
compensée par la valeur à adopter pour la tension à donner aux tirantR
par unité de section.
Il convient, en effet, de prendre:

R=4.000.000kg.

seulement, afin d'éviter un allongement appréciable de ces tirants.


La tension totale de chacun d'eux est donc:

l 5167kg-2528 kg.
6
en nombre rond.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 373
Le diamètre, au fond du filet des parties taraudées se déduit de:

2528ki;=4.000. 0007t~\

d'où
, / 4X2528
d=y 4.ooo.ooo7t =Om, 0335 •

et le diamètre du corps de chaque tirant sera:

en nombre rond .
Dimensions de la section des bras du croisillon de la couronne fi xe. - Les
six tirants qui relient ces bras au plancher supérieur de la chambre
d'eau sont placés sur une circonférence de Om,850 de rayon; ils divi-
sent ainsi chaque bras en deux parties, dont l'une, ayant Om,850 de
longueur, doit résister à une charge transversale que nous suppose-
rons uniformément répartie et dont la grandeur est:

l - -2
xl00Qkgx2m ,525X7tX 0,850=955 kg.
6
L'autre partie de chaque bras, ayant une longueur de:

lm,350-(0m, l35+0m ,045+0m,850J=0m,320,

supporte une charge uniformément répartie:

9477kg
= -- -955ko=624 kg.
6

et une charge de:

appliquée à son extrémité.


Pour la partie intérieure du bras (par rapport au tirant), le moment
fléchissant, dans la section d'encastrement, c'est-à-dire près du tir au t,
est:
0 85
p.=955kgx ~=405,88

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374 PARTIE DIDACTIQUE
Pour la partie extérieure, on a:

0,320
p.=624kx-- +948x0,320=403,20.
2

Les tirants sont donc placés de telle sorte que la charge totale est
convenablement distribuée entre les deux parties de chaque bras.
Il s'agit maintenant de calculer à quelle tension, par unité de sec-
tion, ces bras auront à résister.
Leur section est en forme de croix ; nous considèrerons la branche
verticale comme devant r és ister seule à la flexion, l'autre ayant seu-
lement pour fonction de supporter le plancher qui ferme les vides
existant entre les bras du croisillon.
Si nous désignons par a l'épaisseur de la branche verticale et par b
sa hauteur, nous appliquerons la relation:

Rab'
p.=-6-,

dans.aquelle nous ferons:


b
p.=405,88, R=2X l0G et a= ;
10
il en résulte:

d'où:
3
b=' / 6X405,88 ,
0 200
V 2Xl0 5 '

a=Om,020

La branche horizon tale ùe la croix doit résister à l'effort tranchant


résultant de la pression que l'eau exerce sur l'intervalle ùe deux bras;
pour chacune des moitiés de cettr, branche, la pression totale est:

9477
=:-789kg 75
~~ ,
Sa longueur est de :

et son épaisseur =Üm,020.


La résistance au cisaillement, par unité de section est donc seule-
ment de:
78()!<g,75
l,l7X0,02ù 33 ./50 kg·

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HYDRAULIQUE APPLlQUF:t:: 875
Chaque moitié de cette branche horizontale a une largeur de:

0'",l30-0m,020 Om
055
2 ' '

suffisante pour recevoir le plancher etles vis servant à le fixer.


EpoissPU'1' du planche1· f ermant les inle•·t•alles des bras du croisillon de la
cowonne fixe.- Considérons une planche formant l'un des côtés d'un
h exagone ré gu lier de 2m, 186 de diamètre (diamètre intèrien r du plateau
de la coron ne fixe); ra longueur de la p:.,rtion de cette planche corn-
prise entre deux bras du croisillon est:

2m 186
-2' - -Om •13J-om
- ' 9G3·

En admettant pour cette planche une largeur de Om,IOO, la pression


ou charge uniformément répartie qu'elle supporte entre ses appuis
est:
lOOOkg .X2m ,525X0m ,963X0m, 100=243l;;g.,

en nombre ro nd .
Cette pièce devant être considérée comme simplement posée sur ses
deux appuis, on a:

pP 243X0,963
p.=
8= 8
.29,227.

En prenant, pour le bois de chêne:

R=300000kg.

et en désignant par x l'épaisseur à donner au plancher, on a:

300.0QOkuxO, l0xx2
29,227= 6

d'où:

_ •. / 6x29,227 Om .
0794
x_ V 300.000 ' '

Nous prendrons:

x=Om,080.

Epaisseur des aubes de la cou1·onne mobile. - Nou~ avons rnon1ré, dans


le urojet no 6 de cette série, que c'est à la mise en tr,lin que les aubes

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376 PARTIE DIDACTIQUE
ont à résister à la plus grande pression; ~lies sont, d'ailleurs, fondues
avec les joues.
Nous appliquerons, pour calculer cette pression, l'équation (151) de
la 2e introduction de cette série, page 112.
Comme la couronne mobile comporte 40 aubes, la section n de la
veine d'eau qui sort de la couronne fixe et frappe contre une aub8 de
la couronne mobile est :

et, comme:
11=25<>,
il en résulte:
~l=Omc ,024.150

Le poiùs P du liquide contenu entre deux aubes consécutives cor-


respond à~ de la capacité intérieure de la couronne mobile, déduc-
tion faite de la place prise parles aubes.
Le section transversale de cette couronne peut être remplacée, avec
une approximation suffisante, par un trapèze de Om,270 de hauteur et
dont les bases parallèles sont respectivement Om,275 et Om,640.
La surface de ce trapèze:

Le volume correspondant à } de la capacité de la couronne mobile


0
est exprimé par:

l
xO, l23525X21tXl,35=0m cube,026195
40

Il faut en retrancher le volume occupé par une aube, dont le déve•


loppement est de Om,412 et dont la largeur moyenne est:

0,275+0,640
Qm,4575;
2

son épaisseur moyenne=Om,Oll.


Le volume d'une aube est donc:

Qm,41 2xOrn,4575xOm,Oll=Om. cube.QQ2.073.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 377
Le poids de l'eau contenue entre deux aubes est donc:

P=lOOOkg. (0,026.195-0,002.073)=24k ~,l2.

Sur la figu1e 2, de la planche XXX, on voit que l'angle de v et de w


est de 129•,38'; il en résulte que l'angle de w avec la verticale est:

129• ,38'-90"= 39• .38'


L'angle de V et de w

=25•,22',
enfin:

v•=:2gX2m,687,

Il en résulte, pour l'application de l'équacion (151):

R=24kg,l2Xsin,39•,38'+4000kg.x 0,02415x 2m,687sin.25•22'


ou:

Cette pression s'exerce sur la surface de l'aube, qui est de:

Om,412X0m,4575=0rnc, 18849;

de telle sorte que la pression par unité de surface:

126,59
=0,18849=671 kg·

La charge transversale et uniformém ent répartie agissant sur une


bande inférieure de Om,OlO de largeur sur Om,009 d'épaisseur, a pour
valeur:
67lkg.xOm,640xOm,Ol0=4kg,29.

En supposant l'aube encastrée à ses deux extrémités, le moment flé-


chissant est:

4,29xüm,640
~~-= 12 0,2288

On a:
--:t
1 O,Ol0X0,009 ;
v 6

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378 PARTIE DIDACTIQUE
donc:
6x0,228~
R - -ry 1.694.938 kg.
O,Ol0X0,009'

L'épaisseur adoptée est donc suffisante, parce que la tension calculée


n'est pas permanente.
L'épaisseur des joues de la couronne mobile se fixe par les considé-
rations exposées dans le projet n" 6 de cette série.
Dimensions de la SP.ction des bras de la couTonne mobile. - Ces bras, au
nombre de huit, ont à résister:
l o A la flexion que tend à produire, dans un plan horizontal, la force
tangenti elle due au travail effectif recueilli sur les aubes;
2° A la flexion que tend à produire, dans un plan vertical, le poids
de la couronne mobile;
3o A la tension due à la force centrifuge développée, par la rototion,
l
sur
8 de cette couronne.

Nous avons:
tl:::=4m,265
et:

T,.=l2294kgm. par l",

en nombre rond; donc la force tangentielle correspondante est, pour


un bras:

F 12294 =360 k .
4,265X8 g

en nombre rond.
Le poids de la couronne mobile s'obtiendra en retranchant, de son
volume total, le vide laissé entre les aubes et par les évents.
Le volume total est:

1mcube, 148537.

Il faut en déduire:
1° La somme des 40 vides existant entre les aubes:

40X0,02412=:0m. cube,964800 1
2° La somme des vides iaissés par les 80 évents:
80XO, l30XO, 28x0 m, 0 16:::0,004650 0, 96945!)
Volume du métal om. cub•,l79078

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HYDRAULIQUE APPLlQUEG 3iü
Le poids de la couronne est donc:

7200kg. xo, l7907~=1289kg.

et la portion de ce poids correspondaut à chaque bras est:

1289
P=g-=161 kg,

en nombre rond.

La force centrifuge N développée sur~ de la couronne mobil e est:


--9 - -9
2Xl6Iksx30,l8'X l'",35-xsin45°
N 42kg,82;
gX900

soit 43kg. en nombre rond.


Il faut appliquer la relation générale :

VIL N
R=---
I I.J

La section des bras est une ellipse dont le grand axe est horiz ontal ;
soient 2a ce gran d a~e et 2b le petit axe.
Considérons d'abord la flexion produite dans le plan horizon tai.
Nous avons:

!L=360X l m ,35= 486

I 1tba3 Ttba2
-=-=-
tl 4o, 4

N=43kg.
Prenons:

:q en résulte :

dn posant:

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380 PARTIE DIDACTIQUE
on obtient:

d'où:
a3=0,0003904-0,00001369a.

Cette équation, rQsolue par approximations successives, donne:

en nombre rond.
Nous prendrons donc:

2a=Om,l50 et 2b=Om,075

Il faut vérifi er quelle est la valeur de R pour le cas de la flexion


produite dans le plan vertical. Nous avons:

p.=l6lkgXl 01 ,35=217,35, N=43kg;

li en résulte: ·
4X217,35 43
R
-rrx0,075x0,0375 -rrx0,075x0,0375

ou:
R=2624000-4867=2619133kg.

Cette tension est trop grande; il faut la réduire à2Xl0G et en déduire


les valeurs à adopter définitivement pour art b.
ll f:.lut donc reprendre l'équation générale et poserl

_ 4x2l7,35 43
2X 106 - -rrab' 1tab ;

en prenant:
a=2b,
il vient:
2x:::l7,35 43
2XlO 6= -rrb3 27tb2

d'ol):
b3=0,000.06919-0,000.003422b;

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 381
cette équation, résolue pat approximations successives, donne:

6=0.. ,045,
en nombre rond.
Nous prendrons donc:

26=0m090 et 2a=O'll, 180

Ces dimensions sont celles des bras près du moyeu; près de la cou-
ronne, nous ferons :

2a'=0,80x0, l80=0m, 144; soit om,l50


et:
26'=0,075

Pour calculer l'épaisseur du moyeu, il faut connaître le diamètre


extérieur de l'arbre creux, en fonte, sur leq uella couronne mobile sera
calée .
En raison du grand diamètre de la turbine, elle est fondue indépen-
damment de son croisillon dont les bras sont rattachés à la ccn. l'Onne
mobil e au moyen de pattes venues de fonte avec la joue intérieure de
cette couronne.
D'après la figure 2, de la planche XXX, on voit que la distance de
ces pattes à l'axe de rotation est:

Im,35-0m,l8=lm,l7

la force tangentielle horizontale qui tend à les cisailler est donc:

en nombrerond.
J<:tles ont Om,l80 de largeur et Om,022 d'épaisseur ; leur résistance au
cisaillement, par unité de section, sera:

416
R O,l8X0,022 =105050 kg.

seulement:
Chaque patte ùe la couronne mobile est reliée au bras correspcndant
par deux boulons, qu'il faut calcuier comme devant résister au cisaiÏ-
lement; pour plus de sécurité, il convient que chaque boulon puisse
résister seul à la force de 416kg. En prenant:

R=4.800. OOOkg,

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PARTIE DIDACTIQUE
le diamètre du noyau de la partie filetée se déduit de:

.. 1td2
4l6=48Xl0"X 4;
d'où:

d-::::.
V 416
_ _
12Xl 0"X7t
=0m,0105;

il suffirait donc de donner au corps du boulon, un diamètre de:

O,Ol0 5 =Orn,Ol3;
0,8

mais il faut tenir compte de l'excédant de tension résultant du serrage,


ù la pose; c'est pour cela que nous donnons à ces boulons un diamètre
de Om,020.
Dimensions de la se::tion transversale de l'arbre creux, en fonte. - Ponr
calculer ces dimensions, il faut tout d'abord connaître le diamètre de
l'arbre fixe ou colonne centrale, en fer forgé, autour de laquelle tourne
l'arbre creux.
Cette colonne supporte:
1• Le poids de la couronne mobile l.289ltg·
zo Celui de son croisillon, que nous calculerons, pour tenir
c mpte du moyeu, comme si les bras avaient une longueur de
m,35; leur section moyenne:

7t
~\0,090X0,045+0,075X0,0375)=0mc ,CJ l 0776;

leur poids:
7200kg.X8X1,35XO,Ol0776= 838 ))

3° Le poids de l'eau contenue dans la couronne mobile:

9G5 »

4• Le poids de l'arbre creux, que nous supposerons de: 1.200 ))


5• La surcharge indiquée dans le programme: 4.000 ))
Charge totale de la colonne centrale 8.292 »
comptons sur 8300kg., en nombre rond.
Nous appliquerons l'équation (106) de la 2e introduction de la série
A Résistance des JJJatéTia~tx, en prenant, pour le co efficient d'élasticit·!
d~ fer une valeur double de celui de la fonte. Cette équation deviett i.
donc:
,p
N=3.534 .ooo ooof·

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 383
N=8300kg;
la longueur:

(voir fig. 1~ pl. XXXI);


donc:
4/----..,...--
d=
v 8.300X36
- - - - _o'Tl,097.
3.534.000.000

A cause du clavetage à faire pour assembler le bas de cette colonne


avec le support en fonte fixé sur le radier du canal de fuite, nous pren-
drons:

En raison de la longueur de l'arbre creux et de la difficulté d'o btcni r que


le noyau soit parfaitement concentrique à la surface extérieure, il faut
laisser un jeu de om,020 à 0"',030 flntre cet arbre et la colonn e centrale;
nous donnerons donc 0"',160 au diamètre intérieur de l'arbre creux.
Cet arbre doit résister à la torsion résultant du travail effectif qu'il a
à transmettre. Le moment du couple produisant la torsion est:

12294kgm
Pp -- 4m,265 xi ' 35~2889k
- -
gx i 35-3891
' -
en nombre rond.
Soient ret r'le rayon extérieur et le rayon intérieur de l'arbre creux.
Nous appliquerons la relation :

Io
Pp=RX- •
()
r
dans laquelle il faut faire:

Pp=3891 ; R 1500000kg.

Il en résulte :
-4)
389l=l5XIOsx'TC(r'-0,08
2r·
d'où:
r 4=0,00 16515r+0,00004096.

Cette équation, résolue par approximations successives, donne:

r = f)m, 130.

t•; \'.:>.r 1" iulro ·.c Lion tL la SBrie Il, llesi;lunce des Afateria•tr·, page 57.

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:.;84 PARTIE DIDACTIQUE
Le diamètre extérieur du corps de l'arbre creux sera donc =Om,'~60.
A cause du clavetage de la couronne mobile, nous donnerons Qm,278
au diamètre extérieur de la portée recevant le croisillon de cette cou-
ronne. La portée tournant dans le boîtard du rez-de-chaussée aura un
diamètre extérieur de Om,280.
Epaisseur du moyeu de la couronne mobile.- Nous appliquerons la for-
mule:
2Pr
e
(R7tld

dans laquelle:

Pr=389l, fc-0,20, R=l,5Xl0 6 , l=Om,400 et d=O ,278;

donc:
2X389l
e 0,2OX l ,5Xl QG X1tX O,400X0,278 Om,068.

A cause des rainure s à pratiquer pour les clavettes, nous adopterons:

On calcule les dimensions de la section des clavettes comme nous


l'avons indiqué dans d'autres projets; il est inutile de nous arrêter sur
ce détail.
Pour empêcher le moyeu de la couronne mobile de glisser sur l'ar ore
creux, on le fait reposer sur un collier en fer, en deux pièces, embras-
sant l'arbre creux, dans une cannelure pratiquée à cet effet stir le bas
de l'arbre.
Section de l'arbre creux dans la partie où se trouvent lngés le pivot et la
boîte-c1·apaudine. - A cet endroit, l'arbre creux est ouvert et les deux
côtés verticaux de l'œil relient le corps de l'arbre avec la tête. La sec-
tion de ces deux côtés doit être calculée pour résister à la torsion, pro-
venant du travail à transmettre. Nous prendrons pour ce travail celui
recueilli sur la couronne mobile, sans en retrancher le travail obsorbé
par le frottement du pivot, parce qu'Il n'est, comme nous le verrons
plus loin, qu'une fraction très petite du travail total. Nous aurons donc
encore ici:
Pp=389l.

La coupe horizontale de l'œil de l'arbre creux (voir fig. 10 pl. XXXI)


montre que la section de chacun des côtés verticaux peu t être consi-
dérée comme formée de deux trapèzes symétriq nes dont les bases sont
(1m,tlO et Om068 et dontla hauteur =Om,I20.

( *1 Voir le Mémoire du Projet n. 1, de la série A, Résistftnce des Matériaux,


page 45.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE :J85
L'aire de cette &ection :

:::;::Q, 120(0, 11 0+0,068)=0mc,02136.


r
On peut admettre que toute la masse est concentrée au centre rie
gravité; la distance de ce centre de gravité à l'axe oy (voir fig. pl.
XXXI) est:

O,l25+0,llO=Om,l80.
~

Le moment d'inertie de cette aire par rapport à l'axe oy est donc:


- -o
I,.==0,02l36X 0,180-=0,000692064.

Il faut calculer aussi ce moment d'inertie par :rapport à l'axe ox.


Pour cel a, considérons une bande ab d'ép aisseur infiniment petite dy,
si tuée à une distance y de l'axe ox. Le moment d'inertie de l'aire de
cette bande par rapport à l'axe en question est:

et le moment d'inertie total du trap èze ABCD est:

y=0,12

mais:
1
lx=

y=o
l y'd y

z::::om, ll 0-(0,110-0,068)0~12

ou:
l=O llO- 0,042Xy;
' 0,12
donc:
l'
y:=O,l2
Ix= (o llO- 0,042X y) 2d .
1
' 0,12 y y, . ,.
• J

v=o
ce qui revient à:

0,12 10,12
Ix=O,llO •., 0,042 _,
yuy- - - yuy
3
0,12
1
0 0

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PAH.TIE DIDACTIQUE
L'intégrale indéfinie est:

1 _0,110y3 0,042y•
:%---3--0,48
Elle est nulle pour:
y=o;
sa valeur, entre les limites:

y=o et y=0,12
est:
O,ll0X0,12 o,042x o""J24
Ix=:------ 0,00004522
3 0,48

et, pour l'ensemble des deux trapèzes symétriques, on a:

2Ix=0,00009044.

Les valeurs calculées Iy et 2Ix se rapportent à la section de l'une


des branches verticales de l'œil de l'arbre; il faut les doubler pour les
deux sections réunies.
Quant au moment d'inertie polaire lo, par rapport à l'axe de l'arbre
creux, il a pour valeur:

ce q u1 donne :
Io=2x0,000692064+2x0, 00000044
ou:
Io=0,001565

L'application de la relation:

Io
Pp=RX-
r,
donne, en y faisant:
Pp:::!:389l, 10 =0,001565
et:
r=O,l25+0,ll0=0,235:

R-:-:3891X0,235 k
590661
0,001565 g

Comme il convient que R ne dépasse pas 10 6, nous pouvons cr.mcr .


ver les di mens ions adoptées.

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387
Diamèt1·e du pwot de l'ar>bre creux.- La pression qu'exercera le pivot
sur son pas fixe en acier comprend:
l" Le poids de la couronne mobile et de son croisillon:

=1289+838= 2.127kg·

2° Le poids de l'e~u contenue dans cette couronne 965 11


3" Le poids de l'arbre creux, que nous calculerons comme
>:1 cet arbre a Y ait une section constante sur toute sa lon-
gueur, qui est de 6m,oo; ce poids est donc :

4° La surcharge prévue dans le programme 4.l00 11

Charge totale du pivot 8.517 "


La charge des pivots en acier, par centimètre carré, doit être com-
prise entre 200 et 400 kg.; le plus ordinairement, elle est comprise
entre 200 et 300 kg. Nous admettons 250 kg.
Le diamètre du pivot, en centimètres, sera donc:

d=v, / 4X8517
1tX
250
=6,6 ou Om,OG6.

Il faut calculer le travail absorbé par le frottement du pivot. En rai-


son de ce que le pivot plonge constamment dans l'huile et de ce qu'il
est terminé en bas par un grain en acier trempé et poli, tournant sur un
,,as fixe de même nature, on peut admettre que Je coefficient de frotte-
ment se réduità 0,05; toutefois, il est prudent de compter sur 0,10
pour le début du fonctionnement de la turbine, tant que les deux sur-
faces ne se sont pas parfaitement raudées l'une sur l'autre.
Le travail absorbé par le frottement du pivot considéré doit clone
être compté de:

par
La surface du pivot, en centimètres carrés est:

Le travail de frottement par seconde, rapporté au centimètre carré,


est donc:
59,22_.kgm 73
34,21- 1 ' •

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388 PARTIE DIDACTIQUE
Pour q ll'il n'y ait aucun danger de grippement, il faut que ce iravail
soit rompris entre 1,5 et 2 kgm. par seconde. Au-delà de cette limite,
il y a danger que le pivot ne se comporte pas bien.
Désignons par T 1 le travail de frottement du pi vot en une seconde et
par w la surface du pivot en centimètres carrés.
Posons:
Tf
-;-=x:
Lorsque x. dépasse la limite indiquée, on peut l'y ramener en aug-
mentant le diamètre d du pivot; en effet, Tt augmente proportionnel-
lement à d tandis que w croît proportionnellement à cJ:l; le rapport x.
décroît donc en raison inverse de d, c'est-à-dire proportionnellement
' l
ai
Mais cc procédé offre l'inconvénient d'augmenter le travail total TJ.
Aussi préfère-t-on interposer, entre le pivot et son pas fixe, un cer-
tain nombre de rondelles mobiles, en acier trempé, guidées dans un e
douille fixe en bronze; ces rondèlles tournent l'une par rapport à
l'autre et la vitesse relative de deux rondelles cons écu ti ves est moin-
dre que celle du pivot par rapport à son pas fixe; le travail total de
frottement reste le même, mais il est réparti sur un nombre plu s grand
de surfaces égales à la section du pivot.
Si n désigne le nombre de rond elles mobiles à interposer, on pren
ara:

La circulation de l'huile contenue dans la boîte du pivot, est assurée


entre les surfaces frottantes:
1" Par un conduit central pratiqué dans le pivot et les rondelles
mobiles.
2° Par des cannelures rayonnantes pratiquées sur ces Sùrfaces.
L'équivalent mécanique de la· chaleur étant de 425 kgm, pour une
calorie, on voit que la quantité de chaleur développée eu une seconde,
par le travail de frottement d'un pivot est exprimée par:

Tf
425
dans le cas qui nous occupe, cette quanti té est de:

59,22 .
--=-=Ocalone 139
425 ' '
par seconde, ou :
0,139X3600"=500 calories,

(en nombre rond) par heure.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉ8 389
Si l'étendue des parois de la boîte à huile du pivot et la température
de l'air ambiant ne permettent pas à cette chaleur de se disperser
spontanément dans l'atmosphère, la température de l'huile et celle du
pivot augmenteront progressivement et constamment; elles pourront
alors atteindre, après une marche suffisamment prolongée, une valeur
telle que l'huile en soit altérée et qu'il en ré sulte des grippements. Pour
éviter ce grav,; accident, il faut, dans ce cas, refroidir constamment et
par un moyen artificiel, l'huile à mesure qu'elle reçoit la chaleur dé·
veloppée par le frottement.
La température de l'huile et du pi vot peut atteindre sans danger 60•;
cependant c'est un résultat qu'il ne fant pas rechercher et il est pré-
férable, quand on le peut, de ne pas dépa~ser 25 à 30•.
Diamètre de l'arbre en fer prolongeant par le haut, l'arbre creu:c de la
Turbine. - I l se calcule par la formule:

en prenant:
K=0,75

Le travail à trans11.ettre par seconde, défalcation faite du travail de


frottement du pivot, est:

l2294kgm ,37--59kgm,22==12235kgm,l5,

soit 12235 kgm. en nombre rond;


donc:
A=l2235x60"==734100kgm.
par minute.

Il en résulte:
3 ,----....,--
d='- j 0,75X734100 26 centimètres.
v 30,18 1 .• ~

Si l'arbre en question n'a qu'une petite longueur (2 à 3m, au p! à1 ~:


on peut prendre:
K=0,50

En supposant qu'il en soit ainsi dans le cas actuel, nous ferons:

d=/v/ 0•5030,18
X
734100
23 centimètres.

Rayon extérieur de la tête de l'a1·bre creux recevant l'arbre en fer qui le

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309 PARTIE DIDACTIQUE
prolonger. -Si désigne ce rayon, nOLlS le calculerons par la formule ;

lo
Pp-=R-,
r

dans 1aquelle nous prendrons :

Pp=3891

On a donc:

3 ggl=---l5Xl0 X7t(r~-Û,ll5
5 4
)
2r
d'où:
r 4==0,0016515r1-0,00020ll
et enfin:

A cause du clavetage, il faut prendre:

r==Om,l60

Le diamètre extérieur de cette partie de l'arbre sera donc de Om,320.


On la renforce par une frette en fer posée à chaud et tournée en même
temps que les portées de l'arbre creux.

§ t . - Vannage de la turbine et mécanisme pour le nuanœuvrer.

Epaisseur des vannelles.- Elles doivent rési ster à la flexion que tend
a produire la pression exercée par l'eau. Il convient de remarquer
qu'elles sont appuyées, par leurs extrémités, dans les rainures que
comportent les joues de la couronne fixe, et, par leur partie supérieure,
contre une aube. Nous nous placerons donc dan s des conditions de sé-
curité complète, en considérant à part la portion d'une vannette mas-
qnant l'orifice et en la supposant isolée de la portion supérieure.
La partie ainsi considérée a une hauteur de 0m,086 (voir fig. 2, pl.
XXX) et une largeur de Om,270 entre ses appuis. La pression totale

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 391
exercée par l'eau, contre cette partie d'une vannette est représentée
par une colonne d'eau dont la hauteur:

m om,086 __ ')
=2 ,687--- ___ m,644.
2
et elle a pour valeur:

lOOOx2m,644XOm,270XOm,086=6lkg,40.

Cette pression étant uniformément répartie, le maximum dumoment


1léchissant est:
p. 61,40:;0'" ,27 =8,29.

I Qm,27Xx2
v 6 •

en désignant par x l'épaisseur cherchée.


Si nous prenons :

nous aurons :
l0 6x 0,27xx•_
8,29 6 ,
d'oà:
x-v
-
1 6x8,2H
l0 6x0,27 ·-
--Qin
'
014
'
en nombre rond.
Diamètre des tiges en fer forgé servant à manœuvrer les vannelles.- Pour
calculer ce diamètre, il faut connaître la force à exercer sur la tige de
l'une des vannettes.
La pression exercje par l'eau contre l'une des vannettes, lorsqu'elle
est fermée, résulte d'une colonne d'eau dont la hauteur:

elle a pour valeur :


1000kgx2m,606XOm,282xOm,l62=110kg.

Le coefficient de frottement au départ doit être pris=0,25; il en ré-


sulte que le frottement d'une vannette dans ses guides est:
F=0,25Xll9kg::-29ks, 75;
disons 30 kg, en nombre ronù.

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392 PARTIE DIDACTIQUE
Lorsqu'il faut lever la vannette, cette force est augmentée du poids
de cette v annette et de sa tige; elle en est diminuée, au contraire, quand
on ferme la vannette.
Le poids d'une vannette est, avec une approximat:on suffisante:

p=7200kgxOm ,282xOm ,250xOm ,0 l4::::7kg,

en nombre rond.
En faisant abstraction, pour un premier calcul, dn poids de la tige•
on voit que pour lever une van nette, la force à exercer est:

N=.t1'+p=30+7=37kg,
et pour la fermer:
N'=F-p=30-7=23kg.

Dans le premier cas, la tige résiste à l'extension, et dans le second,


à la compression; c'est donc pour le second cas qu'il faut la calculer.
D'après la figure Ire de la pl. XXX, la longueur de la tige est de
3m,60; son diamètre doit être calculé comme celui d'un support isolé,
mais il faut attribuer au fer une résistance très faible par unité de sec-
tion,car il est indispensable que la tige ne puisse se courber même si
elle a à vaincre accidentellement une résistance anormale.
Nous appliquerons donc la formule employée pour le calcul du dia-
mètre de la colonne centrale, en divisant par 10 le coefficient numérique
du second nombre. Nous écrirons donc:

d•
N'=23=3534Xl05X-·
l2'

d'où:

d=v.'!3534Xl0'
-
23x3,6
2
Qm,Q30,

La résistance à la compression ne sera donc, par millimètre carré,


que:

en nombre rond.
Le poids de la tige sera:

en nombre rond.

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HYDRAULIQUE APPLIQUEE 398
Nous aurons donc:
pour la montée d'une vannette,

et pour la descente:
N'=23-20=3kg.
seulement.
Diamètre de l'axe du galet dont chaque tige de vannette est mnuie. - Cet
axe doit résister au cisaillement que tend à produire la force:

N=57kg.

Si l'on adoptait la résistance ordinaire du fer au cisaillement, soit


4kg,80 par millimètre carré de section, on trouverait pour cet axe un
diamètre trop petit pour l'exécution. Il vaut mieux considérer cet axe
comme devant résister à la flection et admettre, que la force N, qui
tend à produire laflection, est uniformément répartie sur la longueur
de cet axe qui est de Om,035.
Nous aurons:

p.= 57X0,035 =l,


2
en nombre rond :

en désignant par r le rayon de l'axe.


1\l'ous prendrons :

Il en résulte:

d'où:

le diamètre de l'axe sera donc de Om,Ol5.


Force tangentielle à exercer à la circonférence de la couronne à double gor~
pour manœuvrer les vannelles. -La course des vannettes est de Om,094
(vo ir fig. 2, pl. XXX); le plan incliné qui forme chacun des deux chan-
r;-ements de voie occupe un arc correspondant au double du pas des au-
bes directrices, soit:

2XOm,l767=0m,3534

25

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394 PARTIE DIDACTIQUE

La force horizontale cherchée, en négligeant les frottements, ser:.:~.H


donc, pour lever une vannette (voir fig. 6 pl. XXXI):
0 094
57k • =15kg 16.
~0 3534 ,
'
Mais la force verticale Net la force horizontale ci-dessus ont une
résultante1 perpendiculaire au plan incliné, dont la valeur est:

en nombre rond.
Cètte résultante donne lieu à UI). frottement de roulement du galet sur
le plan incliné et à un frottement de glissement du galet sur son axe.
Nous pouvons négliger le frottement de roulen1ent. Quant au frotte-
ment de glissement, en prenant 0,10 pour le coeffici~nt à y appliquer,
il a pour valeur:

60kgxO,l0=6kg.
En le rapportant à la circonférence du galet, qui a Om,060 de diamè-
tre, il correspond à une force tangentielle de:

k 0,015_ k
6 ~0,060-l g •60 '

qu'il faut ajouter à celle de l5kgl6 précédemment trouvée.


La force t angentielle à la circonférence de la poulie à douhle gorge,
nécessaire pour lever une vannette est donc de : ·

Comme deux vannettes sont manœuvrées en même temps, il faut


donc exercer à la circonférence primitive de la denture dont la cou-
ronne est pourvue une force tangentielle de:
2X L6kg, 76=23kg,52.

Ce résultat permet de calculer, comme nous l'avons vu dans d'autres


projets de cette série, la transmission de mouvement à établir entre la
couronne à double gorge et le volant manivelle manœuvré à la main et
servant à régler le nombre des vannettes ouvertes, et par suite, la dé·
pense de la turbine.

IBo-Charpente de la cbambred•eau.- Vanne de garde. -Grille de


déf'ense.

La charpente formant le fond de la chambre d'eau et la cloison de


retenue se calculeraient par les méthodes qui ont été exposées dans les

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE
395
projets précédents, à propos des vannes de décharge et des vannes de
garde.
Il est inutile que nous revenions ici sur ces détails.
La vanne de garde placéE: à l'entrée de chacune des chambres d'eau
est toujours entièrement levée quand la turbine marche. Elle n'a d'au-
tre fonction que de permettre d'isoler, du bief d'amont, lachambre d'eau
afin de pouvoir la vider en cas de réparations et pour visiter la turbine.
Les règlas pour l'établissement de la grille de défense sont les mêmes
que pour la turbine étudiée dans le projet no 6 de cette série.

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CHAPITRE Ill.

DÉTERMINATION DBB DIIIIBNSIONB PRINCIPALES DE LA TURBINE A GRA.NDE VITESBB.

1t •- Rappel de• donnèes relative• à cette turbine.

Le programme dit qu'il faut établir une turbine à grande vitesse sus-
ceptible de remplacer, au point de vue de la puissance effective, l'une
des deux turbines à petite vitesse. Il faut donc obtenir, sous la chute
2m,816 des crues ordinaires, un travail effectif de 12.294kgm,37, mesuré
sur la couronne mobile de la turbine à grande vitesse. Le rendement
de cette turbine ne devant être compté, en pratique, que de 0,60, elle
devra dépenser, par seconde, sous la chute de 2m,8l6:

12294,37 .
Q 0,60x2m,816 =7277 litres.

soit, en nombre rond, 7300 litres.

11. - Dlmen•lona principale• de la chambre d'eau.

Nous avons donné à cE-tte chambre la même largeur3m.700qu'à celle


de chacune des turbines à petite vitesse et nous avons admis que la
. profcmdeur de l'eau, à l'entrée de cette chambre, serait aussi de 2m,l78.
La vitesse moyenne de l'eau y sera donc:

7,300
3m,70x2m,l78 =Om,oos.
Ce résultat est acceptable parce que la t~rbine à petite vitesse n'est
ici qu'un moteur auxiliaire pour l'installation ~uquel il convient de
viser surtout à l'économie.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 397

11. - Rayon moyen de la turbine- Hauteur et larseur d - deull


eouronne••

Pour calculer le rayon moyen, il faut appliquer l'équation (4ll) de la


6• Introduction de cette série. Nous devons donc tout d'abord fixer la
nature, le nombre et l'épaisseur des aubes des deux couronnes.
Pour la couronne directrice, nous avons admis 80 aubes, dont 10 en
fonte de Om,009 d'épaisseur et 70 en tôle, de Om,003; cela permet de ré-
duire au minimum les ùimensions de la turbine en réduisant la place
prise par l~s aubes et d'appliquer à la couronne fixe un vannage com-
posé de 10 vannes-tiroirs marchant dans le sens du rayon, vannage
dont nous avons parlé dans la 6• Introduction de cette série.
Puisqu'il s'agitde faire une turbine à grande vitesse, nous prendrons a

<1=60"

et, à cause de la nature des aubes directrices, nous ferons 1


m=0,90.
Nous avons, d'ailleurs :

et:

L'équation (4ll) donne donc, en faisant :


1
K=0,20,

et en tenant compte des cubes en fonte et des aubes Em tôle a J


7 • 3~
70XOm,003+10XOm,009 + •
bX •
0 886 vj [0.90x0,20(70XOm,003+10XOm,009)]2+Sx 0,90x0,2X1tX0,8ü6 X
4XU,9X0,2X1tX0,866
7,43.1

ou:

soit:
~1.03.
Il en résulte :
b=0,20Xl rn ,03=0'",206,

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398 PARTIE DIDACTIQUE
h{=:.Û, l.2Xlm ,03=0m, 124,

que nous avons· portés à Om,220 en effectuant le tracé des aubes de la


couronne mobile.

§ 4. - Tracé deB aube11 de la couronne dlrectrl.-e (voir fig. 3, pl. XXX).

Ce tracé s'effectue sur le développement du cylindre moyen, de l m,03


de rayon.
L'intervalle entre deux aubes consécutives est donné, comme nous
l'avons établi, par la formule :

-( n'E'+n"E") x- l -
P- ' 27tr .
s1no: n'+n"
donc:
- ( 7t lm _70XOm,003+lOXOm,009 ) _!_-om
P- 2 X ' 03 0,866 X 80- ' 077 .

Le tracé s'effectue comme il a été expliqué; il suffit, pour le com-


prendre, de se reporter à la fig. 3 de la planche XXX, où nous avons
représenté une uube en fonte et un certain nombre d'anbP.s en tôle. Eu
pratique, il faut, ainsi que nous l'avons dit, faire ce tracé en grandeur
d'exécution.

§ 5. - VIte•- " ct nombre de tour• n de IR. turbine po:r minute.

Nous avons, enfgénér~~ ;

v=--
v
2cosœ'

pour le cas où la turbine tourne noyée; comma ~

cosa.=0,50,

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 399
il en résulte :

et
60X7m,433
n 21t Xlm, 03 68t.93,

A l'étiage, la turbine étant dénoyée, on a:

V:=v 2g(2m ,957- Om,220) =7m,328

Mais, dans ce cas:

V 2+2oh" V 2+27h"
v= 2Vcosoc V '

et, en remplaçant les lettres par leurs valeurs :

2gX2m,957
V 7m,917.
7,328
Il en résulterait :
60X7m,9l7 _
n
21tXl,03 - 73 t• 39 .

Comme les outils doivent toujours avoir la même vitesse et que,


d'ailleurs, celll'l de la turbine peut s'écarter, dans une certaine mesure,
de sa valeur théorique sans qut:l le rendement soit sensiblement modi-
fié, nous prendrons pour valeur définitive de n :

68,93+73,39
n 7It,l6
2
par minute et pour celle de 11 :

i 6.- Tracé de11 aube" de la couronne mobile et calcul de b' (largeur de


cette cou••onne à la sortie de l'eau).

Nous venons de voir que la valeur de V varie, suivant que la turhine


est ou non immergée, de 7«~,433 à 7m,328, tandis que v doit être e ·m s-
tante et= 7m.f)75.

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PARTIE DIDACTIQllE
Le tracé des aubes de la couronne mobile ne peut donc satisfaire,
pour Lous les cas, à la condition que l'eau y entre sans choc; mais
nous avons expliqué, à propos des roues hydrauliques, qu'en pareil
cas, il faut que la direction du premier élément des aubes soit fixée
d'après la plus petite valeur de V; lorsque V augmentera, v restant la
même, il y aura un petit choc à l'entrée de l'eau dans la couronne
mobile, mais ce choc aura lieu sur la face concave des aubes, c'est-à-
dire dans le sens du mouvement de la turbine.
Les aubes de la couronne mobile doivent donc être tracées pour:

V=7 111 ,328 eL v=7m,675.

Nous avons fixé à 32 le nombre des aubes de la couronne mobile avec


laquelle elles sont fondues et nous avons pris :

Jl suffit de se reporter à la figure 3 de la planche XXX pour le tracé


de ces aubes.
Pour calculer b', il faut connailre la valeur de w'.
On sait que:

w' = V'+v'-2Vvxcosll;

puisque:

w'=V'+v'-Vv=7m,328 2+7 111 ,6752-7,328x7,675=56,362809;


ù'où:

Jl en résulte, pour la valeur théorique de w' :

w" =w2+ 2gh"=56,362809+ 2gx0,22=60,679200;

d'où:
w'=7 111 ,789.
En appliquant l'équation (415) ('), et en y faisant:
m'=0,85,
on a:

, 7,300 -om 573 .


b = 0.85(2"x1,03xsin20°-32x0 10 ,009)X7"·,789- ' '
O Voir la 6• Introduction de la Série D, Hydm~tUque appliquée, page 334.

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HYDRAULIQUE APPLIQUÉE 401
nous avons adopté:
b':=Qm,600,

à cause de la petite réduction que produit, sur la valeur de w', le frot-


tement de l'eau contre les aubes.

§ 7. -Rendement et travail disponible sur la couronne mobile.

Nous envisagerons le cas où la turbine n'est pas immergée


Pour connaître la véritable valeur de w', il faut calculer la perte de
chute due au frottement de l'eau dans la couronne mobile.
A l'entrée des aubes, nous avons :

21tXl m,03sinwv Om
32 x ' 206.
Sur la figure 3, de la planche XXX : 1
i

Or:
<r+ol=IB00-60"=120•.
On a, d'ailleurs :
l
tg-(o-y)
2 v-V
v+v;

d'où, en remplaçant les lettres par leurs valeurs :

1 7m,675-7m,328
tg:p-rl=- 7,675+7,328 xtg 60•;
d'où:
~(o-y)=2°18'.
2
Il en résulte :
62"18'
et:
y.=60°-2"l8'=
o+r= 120° ))

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402 PARTIE DIDACTIQUE
On a donc:

21tXl ,03Xsin(57°42)
0 xom ,206:::0,171 X0a"206::::0mc ,03522f'
32
x.=2(0m, 171 +Om ,206):::::0m, 754.
A la sortie des aubes, on a:

O=( 27tXl,03Xsin20° Om,009 ) x om,600,


32
ou:
0::.:.0, 0602X0,600::":"0mc ,03612,

et, comme la turbine marche à libre déviation à l'étiage:


x.=2XO, 602+ 0, 600=0m, 724.

La moyenne des sections extrêmes est :

0,035226+0,03612 0 035673
2 ' '

et la moyenne des périmètres mouillés :

0,754t0,724 Om, 739 .

La longueur développée d'une aube étant de Om,8 98, on a :

Il en résulte pour la valeur réelle de w' :


w"=60,679209-2gxom, 182=57, l 08369 ;

d'où:
w'=7m,557.

On en conclut:
V'2=w' 2 +v'-2w'vcos~,

ou:
V'2=57, 108369+ 7 ,675'l-2x7 .557x7 ,675xcos20')

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IIYDHAULIQUE APPLIQUÉE 1-03
ou

V"=7,013994;
d'où:
V'=2m,648,
Le rendement théorique de la turbine est:
V" 7,013994
H.=i- 2gll = i - 2gx2m,967-=0,S 79 ·
Le rendement réel ou pratique peut êLre pris au moins égal à :
0, 70X0,879=0,610,
tandis que nous n'ayons compté que sur 0,60 en fixant le volume d'eau
que la turbine à grande vitesse doit dépenser par seconde.
Nous sommes clone assuré que celle turbine clonne1'a une puissance
effective au moins égale à celle de chacune des deux LUJ'bines à petite
Yi tesse.

Avis de l'auteur.

Nous a\·ons clo s la série D, Ilyd?'aulique appliquée, par le Projet no 7


en supprimant l'élude d'une presse hydraulique mon Lionnéo clans le
progTamme de cet ouHago, pm'ce que cette étude sem plus utilement
r op01·téc par nous clans la série G, ConstTuction des machines.

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TABLE DES MATIÈRES
Série D. - HYDRAULIQUE APPLIQUÉE

PROJETS

Projet n• 1. - Série de problèmes relatifs à !•écoulement de


l'eau dans les tuyaux de conduite

Pages,
Premier problème. - Enoncé.
Première partie du problème.
Evaluation des ordonnées, par rapport au plan de comparaison, des sommets dos
colonnes piésométriques. 3
Deuxième partie du problème. .j.
Calcul des ordonnées des niveaux piésomélriques. 6
Troisième partie du problème. 7
s~lution générale . 7
Application numérique. 8
Ordonnées des ni veaux piésométriques. 9
Quatrième partie du problème. 10
Deuxième problème. -Deux rese•·voh• .. •·euni" pa•· deux conduites. 12
Troisième problème.- Re,.ervolr ulhnentont une conduite n•aitresse et
des conduites d'e,.ogatlon . 13
Calcul des hauteurs piésométriques aux points de départ des conduites secon-
daires. 24
Quatrième problème. - Deux re .. e••volrl! alhnentes chacun par une
source et cotnmuniquant pa1• une con«1uite. 26
Première période (celle du jour). 26
Deuxième période (celle de la nuit). 20
Application numérique. 3'l
Volume fourni en 24 heures par le réservoir à niveau constant. 33
Cinquième problème. - Deux re .. e•·'"olrs à nh•eaux constants reunis
par une conduite et de,rant rournh• deA volumes d'eau dons
un rapport donne ,. "' 34
Solution générale. 34
Application numérique. 37
Cas particuliers. 38

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Pages .
Sixième problème . - Rese••voir à niveau constant alime ntant une con-
duite e n un point doune d e laque lle on v e ut obtenh· u ne
haute ur pi eso m eti•ique donnee. 38
Calcul du débit de la conduite. 39
Tables relatives à l'emploi des formules de De Prony ot Darcy. 42

Projet no 2 . - Création d'une chute d'eau

Programme. -W
Chapitre 1. - Considérations générales. 51
Examen du profil en long du lit du cours d'eau. 51
1.: hapitre 2. - Débit du cours d'eau. 53
Chapitre 3. - NouveaMx profils en long de la surface de l'eau après l'établissement du
banage. 60
Chapitre 4. - § L Choix de l'emplacement du barrage. 63
§ 2. - Calcul des dimensions de la section transversale du barrage. 64
Chapitre 5. - § l. Débouché des vannes de décharge. 67
§ 2. - Description du vannage. 68
§ 3. - Calcul de la section des poteaux ou montants des vannes. 69
§ 4. - Calcul des dimensions des jambes de force. 75
§ 5. - Résultats numériques concernant les sections des poteaux et des jambes de
force. 76
§ 6 . - Calr.ul de l'épaisseur des madriers composant les vannes. 71
§ 1. - Mécanisme du vannage. 79
Chapitre 6. - § 1. Emplacement ct pente des canaux d'amenée et de fuite. 83
§ 2. - Calcul de la hauteur de la chute disponible. 83
§ 3. -Calcul des sections des canaux d'amenée et de fuite. 84
Chapitre 7 . - Sections des murs de .soutènement formant en même temps les parois des
canaux d'arrivée ct de fuite. 87

Projet no 3 . - Etabli s sement d'une roue à augets; en dessus

Programmo. 97
Chapitre 1. - § 1. Choix du type de roue à employer pour la chute située en A. 99
§ 2. - Valeur de Z et largeur t de la huche. 99
§ 3. - Détermination du diamètre 2R de la roue et de la valeur de V. 100
§ .t. . - Valeur de v et nombre de tours de la roué par minute. Largeur l' et pro -
fondeur (R-r) des augets). 101
§ 5. - Nombre N des augets. 102
§ 6 . - Fo: me des augets. 102
§ 7. - Utilité de munir la roue d'un coursier ou col-de-cygne. 103
§ 8 . - Rendement théorique et rendement réel de la roue. 104
Chap itre 2. - D itne n s l o n s d es ca naux d•a •ne n ee é t d e Cui te d e la
t•ou e J>l nc<"'e e n tt..
§ 1. - Section du canal d'amenée. 105
§ 2 . - Section du canal de fuite. 106
§ 3. - Calcul des dimensions des pièces composant le canal d'amen6e et le cheva·
lement qui le supporte. 107
Chapitre 3, - Vanna ge d e la roue e tablie s ur ln c hute A .
§ 1. - Disposition d u vannage. 112
§ 2. - Calcul de l'épaisseur des vannes et de leur mécanisme de manœuvre.

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Pages.
Chapitre 4. - Dlntenslons des organes de lu roue à établir sut• la
chute A et de la transtnlsslon de mouvement de
cet te t'one à l'arbt•e de couche de J9uslnc.
§ 1, - Epaisseur de la fonçaille et des augets.
11
§ 2, - Couronnes.
121
§ 3. - Dimensions des bras de la roue.
123
§ 4. - Calcul du poids de la roue.
128
§ 5. - Dimensions principales de la première paire d'engrenages de transmission
de mou vcment.
130
§ 6. - Calcul de l'arbre de la roue hydraulique ct de ses tourillons. 134
§ 7. - Dimensions de la deuxième paire d'engrenages et de l'arbre intermédiaire.
Diamètre de l'arbre de couche. HO
Chapitre 5. - § 1. - Choix du type de roue à établir sur la chute située en B. 149
§ 2. - Yaleurs de Z el des levées E de la vanne. 150
§ 3. - Détermination du diamèlre 2R de la roue et de la valeur de V. 151
§ 4. - Yaleurs de v ct nombre de tours de la roue par minute. -Largeur l'et
profondeur (R - r) des augets . 153
§ f,. - Nombre N des augets. 154.
§ 6. - Forme des augets. l55
§ 7. - Utilité de munir la roue d'un coursier ou col-de-cygne. 155
§ 8. - Rendement théorique et rendement réel de la roue. 156
Chapitre 6. - Dhn ensio n" des canuux d'antenee <>1: de fuite de la roue
placee en B.
§ 1. - Section du canal d'amenée. 158
§ 2. - Section du canal de fuite. 159
§ 3. - Calculs relatirs à la résistance des matériaux formant le canal d'amenée. 160
Chapitre 7. - Vannage. 164.
Chapitre 8. - Dhuenslons des organes d e la •·oue à établh• sur la
chute B. - 'I'I•anstnistoio n de n'louvernent. ent.1.. e cette
roue -et. l'ar·bre ve•·tical d e l'usine.
§ 1. - Epaisseur des augets el de la ronçaille. 170
§ 2. - Epaisseur des couronnes en ronlc. 173
§ 3. - Section transversale des bras de la roue. 174.
§ 4.. - Dimensions transversales de l'arbre de la roue hydraulique. 180
§ 5. - Epaisseur des moyeux des tourteaux en fonte. 187
§ 6. - Complément de la transmission de mouvement à établir entre la roue
hydraulique et l'a1·bre vertical de l'usine. 183

Projet n• 4.- Etablissement d'une roue de côté, à aubes planes,


du système Sagebien .

Programme. . 197
Chapitre 1. - § 1. - Choix du type de roue à employer pour la chule Située en A. 199
§ 2. _ Détermination de la valeur de Z et de la largeur l de la vanne de la
roue. 169
·§ 3. _ Détermination du diamètre extérieur 2R de la roue, du nombre de tours
par minute et de la profondeur de I'aubage. 200
§ 4.. - Nombre et espacement des aubes. 20:!
§ 5. - Direction et loJ·me de I'aubage. 203
§ 6. - Imme1sion et vitesse de la roue à l'étiage. . 204.
§ 7. - Direction de l'aubage. - Disposition de la vanne motnce. 205
§ tl. - Travail ulile et rendement. 209

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Pages,
Chapitre 2. - Dlmen~lons des canaux d'amenee et de fuite de la l'One
placee en A.
§ i. - Section du canal d'amenée. 211
§ ~. - Section du canal de fuite. 1!13
Chapitre 3. - Vannage de la roue etablie SUl' la cbute A.
§ 1. - Disposition du vannage. 21.1.
§ 2. - Calculs de l'épaisseur de la vanne et do son mécanisme de manœuvre. 215
§ 3. - Poteaux de vanne. 219
Chapitre 4. - Col-de-cygne et cou1•sler·
§ 1. - Col-de-cygne. 220
§ !il, - Coursier. 221
Chapitre 5. - Din~enslons des organes de ln roue ù etablir su1• la
chute situee en A.
§ 1. - Epaisseur de l'aubage. 222
§ 2. - Dimensions des coyaux.
3. - Dimensions des jantes et des cercles de chai nage. 225
4. - Dimensions des bras. 226
§ 5. - Caleul des dimensions de la première paire d'engrenages et de l'arbre de la
roue hydraulique. 2'28
6. - Calcul des dimensions principales de la deuxième paire d'engrenages et de
l'arbre intermédiaire. 236
§ 7. - Diamètre de l'arbre de couche. 241

Projet no 5. - Etablissement d'une roue de côte, à tête d'eau.

Programme. 245
Chapitre l. - § 1. - Choix du ty.pe de roue à employer pour la chute située en B. 216
§ 2, - Détermination de la valeur de la la tête d'eau, de la levée de vanne et de
la largeur de la vanne ct de la roue. 246
§ 3 - Détermination du diamètre de la roue, de la vitesse absolue de l'eau, de la
vitesse de la roue, rlu nombre de tonrs par minute, de la profondeur et du
nombre des aubages.
§ .!. • - Tracé de la direction de l'au bage. 25·1
§ 5. - Travail utile et rendement. 2:>5
Chapitre 2. - Dimensions de,. canaux d'amenee et de fuite,
§ 1. - Section du canal d'amenée. 262
§ 2. - Section du canal de fuite. 263
Chapitre 3. - Vnnnnge de ln •·oue.
§ 1. - Disposition du vannage. 264
§ 2. - Calcul de l'épaisseur de la vanne et de son mécanisme de manœuvre. 265
§ 3. - Poteaux de vanne. 268
§ .t., - Pont de service. 270
Chapitre .!.. - Cou1•sler.
Chapitre 5. - Dimensions des o1•ganes de ln roue nu point de vue de
leui-- reMlstun.ce,
§ 1. - Epaisseur de l'aubage. ~!71
§ 2. - Dimensions des coyaux. 273
§ 3. - Dimensions des jantes et des cercles de chatnage. 214
§ .t.. - Dimensions des bras. 275

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Pages
§ 5. - Calcul des dimensions de la première paire d'engrenages et de l'arbre de la
roue hydraulique. 277
§ 6. - Calcul des dimensions principales de la deuxième pai re d'engrenages et de
l'arbre in termédiaire. 286
§ 1. - Diamètre de l'arbre de couche. 292

Projet no 6 . - Etude d'une turbine centrifuge, a axe horizontal


(Girard) et détermination des dimensions principales d'une
turbine centrifuge a axe vertical (Fourneyron) .

Programme. 295
Ch api tre -1. - Cal c ul d e la puiBs an ce bt•ute d ,_Ja ci:tute , - Utllhoatlon
d e cette pui S8an ce. 297
Chapitre 2. - D é t c r• mlnatlon d es dlm e n,.lona princ ipale" de la tur·
blne à axe ho••izo ntal.
§ 1. - Disposition générale. 300
§ 2. - Diamètre du tuyau d'amenée de l'eau. 301
§ 3. - Hayons, hauteur, largeur et nombre de tours de la turbine en une mi-
oo~ ~
§ 4. - Tracé des aubes rt rendement. -Travail rlfectif disponible sut· la couronne
mobile. 305
§ 5. - Dimensions de la section d'entrée de l'eau dans l'injecteur. 313
S 6. - Dimensions des orgllnes de la turbine, an point de vue de leur l'ésistance
aux forces aux quelles ils sont soumis. 31!
§ 7. - Vannage de la turbine et mécanisme pour le manœuvrer. 33<,
§ 8. - Prise d'cau dans le bief d'amont. - Vanne de garde et son m~canismc. -
Crillc de défense et pont do s01·vicc. 337
Chapitre 3. - D é t e ••nainnlion d es dltn e n s ion s IH'In c lpnle s d e la tu•··
bine à nxe ve ••ti c ul.
§ 1. - Disposition gén6ralc. 33!l
§ 2. - Choix et dimensions principales de la turbine Fourneyron à axe vertical. 339
§ 3. - Tracé des aubes ct rendement. - Trava il effectif disponible sm· la cou-
ronne mobile. 3 l.t
4. - Dimensions des organes de la turbine au point de vue des forces auxquelles
ils sont soumis. 3.n
Chap itre 4. - A.t•b•·e d e c ouc h e de l ' uoolnc. 349

Projet no 7 . - Etude complète d'une turbine parallèle ou a


couronnes superposées.

Programme. 351
Chap itJ·c 1. - Calcul d é ln pul .. son cc br•ute d e la chute . - Utlll ,. utlon
de .,et t e I>UI8!ianoe, 352
Chapitre 2. - Etud e de l'une d e oo tu••hlne8 ia petite vlteaae .
S 1. - Disposition générale. 354
§ 2 . - Hayon moyen, hauteur et largeur des couronnes, nombre de tours de la
turbine par minute. 355
26

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Page
§ 3. - Tracé des au bos et rendement. - Travail effec tif disponible sur la cou-
ronne mobile. 359
§ 4. - Dimensions principales do la chambre d'eilJI de l'une des turbines à petite
viles&e. 367
§ 5. - Dimensions du canal de fuite près de la turbine. 368
§ 6. - Dimensions des organes de la turbine, au point de vue do leur résistance
aux forces auxquelles ils sont sou mis. 370
§ 7. - Vannage de la turbine et mécanisme pour le manœuvrer . ::190
§ 8. - Charpente de la chambre d'eau. - Vanne de garde. - Gri lle de défense. 394
Chapitre 3.- Dete •·mlnution d c a dim c n.,lon" Jn·lnclpales de la ltn· ·
bine i• !jt"'andc , ·itcsse .
§ 1. -Rappel des données relatives à celle turbine. 396
§ 2.- Dimensions principales de la chambre d'eau. 396
§ 3. - Rayon moyen de la turbine. -Hauteur el largeur des deux couronnes. 397
§ 4. - Tracé des aubes de lu couronne directrice. ::198
§ 5. - Vitesse el nombi'C de tours de la lurb'nc par minute. 398
§ 6. - Tracé des aubes de la co uronne mobile et calc ul de b' (largeur de ce lle
couronne à la sortie de l'eau) . ::199
§ 7. - Hendement ct h·avail disponible sur la couronne mobile. 400
A.vl" de J•aute ut• 403

INSTITUT
POLYTECHNIQUE
GRENOBLE
B!bliotllèQue

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TABLE DES PLANCHES

:'\umé•·os Numé•·os
.Je de l'album
la série D général
•••• oJ c t u o 1 . - S é r~ie d e pt·obl c nt e s J"•e lntif'è ù l'ëc oul c -
tn e n.t de l'e au clans l e A tu~r uux d e conduite.
Figures rel a ti ves aux six figures de ce projet. XV lll
l.,r·o.Jct n o 2..- Ct• è ~ttion d ' un e c huLe d 'cau .
Plan topograph ique, p1·ofil en long ct profils en travers du
co urs d'cau .· 2 XXII
Détails du barrage, des vannes -do dérharge ct des canaux
d'amenée et de fuite. 3 XXlll
t• •·oJet. n o a. - Êtubli sse n1.c nt d ' un e t•ou e i' auge t s , e n
d CS!!!i U S.

Ensemble ot détails do la roue sans tèlo d'eau (construction


en bois ct métal). XXIV
Ensemble cl. détails de la roue il tète d'cau (construction
culièrcment métallique). xxv
J•r·oj e t n o 4 . - É tublis se tn e nL d ' un e •·oue d e c i,t.é , ~•
Jll::tn eê , du S~' el e nt c !S u ge bi e n.
Ensem ble ct dé tails de la roue, de son vannage. de son
COUI'SIC I' ct de sa transm iss ion de mouvemen t. 6 XXVI
Pt•oj e t n o O . - Établis se tn e nt <Punc a•oue de 4.' ôtë ,. à
t è t e d ' eau .
Eusemhle et dé tai ls de la •·o uc, de son coursier, de son van-
nage el do sa transm ission de mouvement. 7 XX Vli
Pt"ojet u o O . - !itud e d ' un ("" c u•"' bin e ce nt•·ifuge à axe
· hot•i z ontul {G il•ut·d ) e t cl c t e a•nliualion d e s
dint c n s ion s Ju•in c ipul es c·t, un e lut· bine cen-
t:r•ifn ge i• a x e v e r•li e nl ( Four•n e ~r r ... on ) .
Ensemble de la turbine à axe horizonta l ; dé tails de sa pri se
cl'eau, tracé des aubes.
Ensemb le de la turbine à axe vertical; tracé des aubes . -
Acco uplement des deux turbi nes . 8 XXVIII
Détails de la turbine à axo horizon tal et de son van-
nage. 9 XXIX
Pr... oJ e l no .,- . - Élud e c orupl è t e d ~ un e t..ul... bine por·aJ ..
t è te ou à cou•·onnc-8 SUJ-• e •·pos cc s .
Ensemble des chamb•·es d'cau ct des canaux d'amenée et de
fui te.- Tracés des aubes de la turbine à pet1te vi tesse ct
de la turbine à grande vitesse. JO xxx
Détai ls de la turbine it pelilc vitesse, de son arbre, de son
vannage ct de sa chambre d'cau. 1l XXXI

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Série D. - HYDRAL'LIQUE APPLIQUÉI<.:

PROJETS

EBRATA
), ),1
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