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DE
JEAN G. BAER
Les relations qui se sont etablies entre parasites et h6tes sont de na-
ture a stimuler tout particulierement l'imagination des biologistes. Car
ils font appel a la fois a la taxonomie, l'ecologie, la biochimie meme a la
paleontologie et que malgre toutes
nos connaissances, il reste encore
de nombreuses lacunes a combler.
Il peut donc sembler pretentieux
de vouloir donner une vue d'en-
semble du probleme si ce n'etaient
les progres realises dans l'etude de
certains groupes. Meme ainsi, nous
nous limiterons seulement a quel-
1ues uns d 'entre eux, mais qui ren-
ferment des parasites possedant un
large spectre d'hótes.
La presente etude ne portera
que s ur les parasites animaux d ont
les formes adultes sont associees
a d es Vertebres et sera en outre
limitee aux Poux broyeurs et su-
c;:eurs, aux Puces et aux Helmin-
thes. Ce choix a ete dicte par la
variete des rapports entre h6tes et
parasites ainsi que par la diversite
des cycles evolutifs. fot . J. W a luga
P aper r ead at the 7th Con'g ress of the Polis h Parasitologica l Society, Olsztyn-
Kortowo, 11 - 14 VI 1961.
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A. EC TOP ARASITES
B. ENDOPARASITES
Nematoda.
Les relations entre parasites et hotes chez les Nematodes scnt particu-
licrement compliqwies parce que cette tres grande classe de Vers ren-
ferme a la fois d es especes libres, semi-parasites et entierement parasites
d ont le spectre des hótes s 'etend des Invertebres aux Vertebres supe-
rie1.:rs y compris l'homme.
Le d ~vcloppe mrnt des Nematodes tant celui d es formes libres que des
espece::; r,arn~•iks es-t remarquablement h om ogene, constitue par cinq sta-
des larv aircs ~.eparćs par quatre mues, le dernier stade larvaire se trans-
formant (:n Vcr addte. Chez les N ematodes libres lorsque les conditions
ambiantcs devicnnent defavorables, J.e troisieme stade larvaire correspon-
dant incidcmm ent a la forme larvaire infestante des esp€:ces parasites, est
rnpable de dev enir cryptobiotiq '..le.
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lorsqu'ils se trouvent en etroit contact les uns av ec les autres. Des re-
rnltats semblables sont e nreg istrE s lorsqu e des Oiseaux appartenant
a differents ordres se nourissent au bord des memes lacs ou etangs
e t qu'il ne se produit aucun echange de Cesiodes.
Non seulement les Cest odes sont ils hautement specialises au point de
vue physiolqgique, mais d'apres leur repartition chez les h ót es, il est
clair qu'il s'agit de parasites a origine tres ancienne qui ont peut-ctre
meme ete temoins de l'evolution de leurs h ótes.
Acanthocephala.
Au niveau des e~:peces, le groupement taxonomique des Acantho-
cephales est encore loin d'etre satisfaisant et une proportion elevee d e la
bibliographie ancienne traite d' espece dont l'identification est souvent
sujette a caution.
Tout le d evelopment larvaire de l'oeuf jusqu'au juvenile se deroule
dans un seul h6te .intermediaire qui est en generał un Arthropode.
Cependant le cycle evolutif est frequemment elargi par la presence d'un
ou de plusieurs h6tes parateniques qui paraissent m em e etre devenus
obligatoires dans les cas ou l 'hóte definitif ne se nourrit pas d'Arthro-
podes.
La larve infestante appelee juvenile represente un Acanthocephale
completement constitue en miniature et qui continuera de s'accroitre
m 2me apres etre devenu sexuee dans l'intestin de l'h6te. Malgre l'absence
d e tube digestif, les relations entre parasites et h ótes ainsi qu'elles
ressortent de la statistique des repartitions, ne paraissent pas etre tres
sp ecifiques, une m eme espece pourrait se rencontrer chez deux hótes
qui ne sont nullement apparentes. On ne signale aucune espece d'Acantho-
cephale qui soit caracteristique des Elasmobranches quoique les Poissons
marins et dulc;aquicoles hebergent de nom:breux genres et especes. Il
est aussi paradoxal de constater que ce sont les especes qui seraient,
anatomiquement, les plus primitives, qui sont hebergees par les Mammi-
feres du groupe des Felides. Il est par consequent difficile de chercher
a interpreter dans des limites vraisemblables les rapports entre parasites
et h6tes chez les Acanthocephales.
CONCLUSIONS