MOBILITÉ

Les start-up se positionnent dans la capitale sur la bicyclette en libre-service sans station Niveau B2

Un vélo sans port d'attache

Adèle Bertier - 06 Novembre 2017

L
es vélos en libre-service type Vélib’ vont-ils
devenir has been ?
Début octobre, les bicyclettes vertes sans
station de Gobee Bike ont débarqué à Lille, et peu
après à Paris. Contrairement aux V’Lille ou aux
Vélib’, les utilisateurs de ces vélos n’ont pas besoin de
les récupérer et de les déposer à une station, mais les
trouvent grâce à la géolocalisation.
A la fin de la location (50 € de caution et 50 centimes
la demi-heure), ils les laissent où bon leur semble, Les Gobee Bike sont accessibles dans les rues de Lille et Paris. © Gobee Bike
le tout via l’application mobile. Pour l'heure, Gobee
Bike a mis en place une flotte de plusieurs centaines et donc, le rejet des riverains.
de bicyclettes à Paris et à Lille. Christophe Najdovski, adjoint à la Ville de Paris,
L’entreprise profite des objectifs très ambitieux de chargé des transports et de l'espace public, prévoit
Paris concernant la circulation à vélo. Elle va investir de convier Gobee Bike, ainsi que trois autres acteurs
plus de 150 millions d'euros pour doubler la longueur
souhaitant s’implanter à Paris, autour de la table.
des voies cyclables d’ici 2020 (700 km actuel- Objectif : « Leur demander de prendre leurs respon-
lement) et ainsi tripler les déplacements en petite sabilités », explique l’élu.
reine. Un projet auquel devrait largement contri- « Ces entreprises privées à but lucratif ne doivent
buer la société Smoovengo, qui reprend le parc de pas se défausser de leurs obligations. C’est à elles
Vélib’ à JCDecaux. Du côté de Gobee Bike et de la
de réguler le service, pas à la Ville. » Paris réfléchit
Ville, on s’accorde à dire que les deux offres sont par ailleurs à saisir la ministre des Transports pour
« complémentaires », au vu de la différence de prix
(1,70 € pour un ticket Vélib’ de 24 heures, 1 € de
réglementer l’arrivée de ces entreprises et mettre en
l’heure avec Gobee Bike). place une redevance liée à l’occupation de l’espace
public. Hors de question, pour la municipalité, de se
Concertation en vue laisser rouler sur les pieds…
L’association Paris en selle se montre cependant
circonspecte face à la proposition de l’entreprise aux
vélos verts. « Les bicyclettes que j’ai vues ont vrai-
ment le style "made in China" », s’inquiète Charles
Maguin, son président. Il craint aussi les vols et
autres actes de vandalisme. Sur les réseaux sociaux,
on trouve des photos peu rassurantes de bicyclettes
entassées dans la rue, ou dans l'eau. Sans compter
que l’absence de station risque de favoriser le «
stationnement sauvage », craint Charles Maguin,

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des Langues 2017
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