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CHAPITRE 5

POMPAGE PHOTOVOLTAIQUE

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1 TYPES DE POMPES

Il existe principalement deux types de pompe dont les modes de fonctionnement sont
totalement différents.

1.1 Les pompes volumétriques

Dans ce type de pompes le fluide est mis en mouvement par une variation du volume qui le
contient; les pompes volumétriques sont de deux sortes, les pompes volumétriques
alternatives (exemple : pompes à piston, à membranes ...) et les volumétriques rotatives
(pompes à vis, ...)

1.1.1 Caractéristiques des pompes volumétriques :

• elles sont destinées aux faibles débits (inférieur à 5m3/h) et aux grandes hauteurs
• elles ont de bons rendements, les pompes de surface sont de plus auto-amorçantes
• le couple, fonction de la HMT est pratiquement constant en fonction de la vitesse
• la vitesse d'entraînant de l'élément mobile est faible
• le débit d'eau est proportionnel à la vitesse
• la puissance absorbée est proportionnelle à la vitesse

Figure 5.1a - Variation du couple en fonction Figure 5.1b - variation du débit en fonction
de la vitesse, pour une hauteur donnée de la vitesse, pour une hauteur donnée

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1.2 Les pompes centrifuges

Ce sont des pompes qui utilisent les variations de vitesse du fluide pompé combinées avec
l'effet de la force centrifuge pour obtenir un accroissement de pression. L'énergie cinétique
transmise au fluide est fournie par la rotation d'une roue munie d'aubes ou d'ailettes, c'est une
partie de cette énergie qui est transformée en pression par réduction de vitesse.

1.2.1 Caractéristiques générales des pompes centrifuges:

• le couple, quasiment nul au démarrage, augmente comme le carré de la vitesse,

• l'effet de centrifugation nécessite une vitesse de rotation rapide,

• les pompes centrifuges obéissent aux lois des turbomachines :


- le débit est proportionnel à la vitesse (*)
- la pression est proportionnelle au carré de la vitesse
- la puissance absorbée est proportionnelle au cube de la vitesse,

• saufs dispositifs spéciaux, ces pompes de surface ne sont pas auto-amorçantes.

Figure 5.2a - variation du couple en fonction Figure 5.2b - variation du débit en fonction
de la vitesse, pour une hauteur donnée de la vitesse, pour une hauteur donnée

Nota : Pour une installation donnée, la pompe ne commencera à débiter que lorsque la vitesse
aura atteint une valeur (No) permettant à la pression délivrée par la pompe de vaincre la
hauteur de refoulement.

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1.2.2 Courbes caractéristiques d'une pompe centrifuge

A une vitesse de rotation donnée il existe des relations caractéristiques entre le débit, la
hauteur manométrique totale, la puissance absorbée et le rendement d'une pompe.

Caractéristique débit - HMT


La variation H = f(Q) est une fonction décroissante à pente plus ou moins prononcée, c'est
sensiblement une parabole. Pour un site donné, à une vitesse fixée, le point de fonctionnement
de la pompe est à l'intersection de cette courbe et de la courbe de réseau.

Figure 5.3 - Caractéristique débit - HMT d'une pompe centrifuge à vitesse N fixée

Courbe de puissance absorbée et courbe de rendement

Figure 5.4b - Courbe de rendement d'une


Figure 5.4a - Courbe de puissance P = f(Q)
pompe centrifuge pour une vitesse N donnée
d'une pompe centrifuge pour une vitesse N
donnée

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1.3 Choix des pompes

Le choix d'une pompe se fera en fonction des caractéristiques hydrauliques de l'installation


envisagée (débit, hauteur manométrique totale, etc.) mais également en fonction des
conditions particulières d'utilisation (puits, forage, pompage en rivière).

• les pompes de surface : leur hauteur d'aspiration est limitée à 6 / 7m ; elles ne sont pas
auto-amorçantes (saufs dispositifs particuliers) ; dans le cas de pompes aspirantes de
grandes précautions doivent être prises (étanchéité sur l'aspiration et au niveau du
clapet de pieds) pour maintenir la canalisation en eau et éviter le désamorçage de la
pompe à l'arrêt. Dans le cas de pompage à surface libre elles pourront être installées
sur un radeau de façon à noyer l'aspiration et éviter les problèmes d'amorçage.

• les pompes immergées : ce sont le plus souvent des ensembles monoblocs hydraulique
/moteur électrique ; la partie hydraulique résulte de la mise en série de roues
communiquant entre elles au travers de diffuseurs, le moteur électrique étant
directement accouplé à l'arbre de la pompe. L'ensemble est immergé, l'aspiration de la
pompe noyée et le moteur refroidi par la circulation de l'eau dans le forage. Ces
pompes ont été conçues pour être utilisées dans des forages de diamètre normalisés
(forages 4", 6" ...)

1.4 Pompes au fil du soleil

1.4.1 Pompes volumétriques

Le couple de démarrage d'une pompe volumétrique (de 3 à 5 fois le couple nominal) et la


caractéristique I = f(V) de ce type de pompe font que son fonctionnement en direct sur un
panneau photovoltaïque n'est pas économiquement viable.

Pour palier au problème de surdimensionnement du générateur résultant de cette non


adaptation, on utilise un adaptateur d'impédance qui permet de faire coïncider au mieux la
courbe I = f(V) de la pompe avec les points de Pmax du panneau et ce pour une large plage de
valeurs de l'ensoleillement (voir figure 3.17 chapitre 3)

1.4.1 Pompes centrifuges

La forme de la courbe du couple de démarrage d'une pompe centrifuge en fait un produit


particulièrement bien adapté pour une utilisation au fil du soleil, tant en pompe de surface
qu'en pompe immergée.

Les solutions techniques retenues pour la motorisation et la disposition du groupe moto


pompe permettent de distinguer différentes familles de matériel :
• moto pompe immergée (utilisation courante)
• hydraulique immergée raccordée au moteur émergé par un arbre long (plus utilisées)
• pompe de surface aspirante (déconseillée au fil du soleil)
• pompe de surface sur flotteur avec moteur émergé ou immergé (utilisation courante)

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Dans tous les cas on préférera les cas ou l'hydraulique est immergée afin d'éviter les
problèmes de désamorçage. Les pompes immergées sont aujourd'hui les plus couramment
utilisées, car facile à mettre en oeuvre et fiables, les moteurs immergés étant :

• pour la filière à courant continu, les moteurs à commutation électronique à aimants


permanents sur le rotor. Cette solution, commence à être proposée par des fournisseurs
mais une amélioration reste à effectuer quand au niveau des rendements attendus. Pour
mémoire les moteurs à commutation par balais ont été abandonnés du fait de leur
manque de fiabilité (problèmes posés par le changement des balais en sites isolés et
impossibilité d'utiliser des moteurs immergés pour cause d’étanchéité).

• pour la filière courant alternatif, la plus utilisée aujourd'hui, le moteur est un moteur
quasiment identique aux modèles utilisés pour les pompes classiques en 220V / 380V -
tri : ce sont des moteurs avec une transmission du couple et une étanchéité standard.
Le bobinage, ainsi que les guidages de l'arbre sont étudiés afin d'améliorer le
rendement du moteur.

Remarques
L'onduleur qui assure l'interface entre le champ de modules et le groupe motopompe
peut fonctionner à fréquence variable, ce qui permet de pomper dans des conditions
d'ensoleillement variées.

L'onduleur est plus souvent équipé d'un dispositif de suivi de puissance maximale des
modules en plus, d’un système d’asservissement (protection contre la marche à sec du
forage, contrôle de niveau du réservoir), signalisation lumineuse, protection contre les
surcharges et les courts-circuits.

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2 FONCTIONNEMENT DES SYSTEMES DE POMPAGE PHOTOVOLTAIQUE

Les systèmes de pompage photovoltaïques peuvent être classés en deux types :

• Pompage au fil du soleil (sans batterie) ou avec stockage d’énergie dans un réservoir
d’eau.
• Pompage avec batterie

2.1 Fonctionnement des pompes au fil du soleil

Champ photovoltaïque

Onduleur
Bassin

Hg: hauteur géométrique


Niveau statique Ns:
totale de pompage
Rabattement:
Niveau dynamique Nd:

Figure 5.5 – Schéma de principe du pompage au fil du soleil

La solution "au fil du soleil (sans batterie)" doit être privilégiée systématiquement, compte
tenu du coût des batteries et du maillon faible qu'elles représentent dans un système
photovoltaïque du fait de leur durée de vie limitée.

La simplicité de ces systèmes, ne doit pas faire oublier qu'ils doivent être optimisés avec soin:

La caractéristique débit/hauteur de la pompe centrifuge fonctionnant à vitesse variable doit


permettre de commencer le pompage le plus tôt possible dans la journée, et de pomper avec
un rendement élevé tout au long de la journée.

La caractéristique I = f(V) du moteur correspondant aux paramètres de pompage et à


l'hydraulique choisie doit être soigneusement adaptée à la caractéristique I = f(V) du champ
de modules, même si l'onduleur dispose d'un dispositif de suivi de puissance maximum.

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Les industriels spécialisés dans le pompage photovoltaïque disposent de programmes de


calcul et de base de données des matériels (modules, onduleurs, moteurs, roues de pompes)
qui permettent d'optimiser le système choisi, ainsi que de moyens d'essais qui permettent de
valider ces choix et les performances des systèmes.

A titre d'exemple, on trouvera en figures 5.6 à 5.8 ci-dessous les courbes de fonctionnement
journalier d'une pompe d'irrigation de fonctionnement nominal à 10 m de Hmt et fournissant
50 m3/jour sous une irradiation moyenne de 6 kWh/m2.jour dans le plan des modules (source :
TOTAL ENERGIE).

Pompe solaire Hmt 10 m: performances instantanées


(journée avec Ei = 6 kWh/m2.jour)

900 9
800 8
700 7
600 6
W/m2
500 5
W/m2

m3/h
400 4
300 3
200 2
100 1
0 0
10

11

12

13

14

15

16

17
7

Heure solaire vraie

Figure 5.6 - : Courbes d'ensoleillement et de débit dans la journée.

Le seuil de démarrage du pompage (ici obtenu à 7 h 30) dépend en particulier de la hauteur


géométrique totale de pompage. Plus celle-ci est élevée, plus la pompe doit tourner vite pour
commencer à débiter de l'eau. Ce seuil est ainsi relié à un seuil d'ensoleillement minimum (ici
160 W/m2), comme on peut le voir sur la figure 5.7 ci-après :

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Pompe solaire: relation Q = f (G) pour Hmt = 10 m

9
8
7
6
Q (m3/h)

5
4
3
2
1
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

G (W/m2)

Figure 5.7 - Relation entre le débit instantané et l'ensoleillement.

Enfin, il y a une bonne proportionnalité entre le débit pompé cumulé et l'ensoleillement


cumulé dans le plan des modules tout au long de la journée, comme on peut le voir sur la
figure 5.8 ci-dessous :

Pompe PV à 10 m de Hmt sur jour à 6 kWh/m2

55
50
Cumul volume pompé (m3) .

45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0

Cumul ensoleillement (kWh)

Figure 5.8 - Relation entre le cumul du débit pompé et le cumul de l'ensoleillement reçu dans
le plan des modules au long de la journée.

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3 DIMENSIONNEMENT

3.1 Définitions

Le dimensionnement des équipements de pompage photovoltaïque nécessite la définition des


données ci-après :

Réservoir d’eau

Canalisation de
diamètre dc Hr

Hgéo
TN

Ns Nd

Rm

Electropompe immergée

Forage

Figure 5.9 – Système de pompage avec stockage

3.1.1 Débit de pompage ou bèsoins en eau

Le débit (Q) est la quantité d’eau que la pompe peut fournir durant un intervalle de temps
donné. En pompage, le débit est habituellement donné en litres par heure (l/h) ou mètre cube
par heure (m3/h). En pompage solaire, le débit (ou le besoin journalier en eau) est exprimé en
m3 par jour (m3/j).

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3.1.2 Hauteur Manométrique Totale (HMT)

La hauteur manométrique totale (HMT) d’une pompe est la différence de pression en mètre de
colonne d’eau entre les orifices d’aspiration et de refoulement. Cette hauteur peut être
calculée comme suit :

HMT(mcE) = H geo (mcE) + ∆J(mcE) Où :

• Hgeo : Hauteur géométrique = Niveau dynamique (Nd) + Plan d’utilisation (Nr)

• ∆J: Pertes de charges (linéaires et singulières) Ces pertes sont fonction de la longueur
des conduites (D), de leur diamètre (dc) et du débit de la pompe (Q) et s’expriment en
mètres de colonne d’eau (mcE). Le diamètre des conduites doit être calculé afin que
ces pertes de charge correspondent au plus à 10 % de la hauteur géométrique totale.

3.1.3 Niveau statique

Le niveau statique (Ns) d'un puits ou forage est la distance du sol à la surface de l'eau avant
pompage.

3.1.4 Niveau dynamique

Le niveau dynamique (Nd) d'un puits ou forage est la distance du sol à la surface de l'eau pour
un pompage à un débit donné.

3.1.5 Rabattement

La différence entre le niveau dynamique et le niveau statique est appelée rabattement. Rm est
le rabattement maximal acceptable avant de stopper la pompe.

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3.1.6 Analogie Hydraulique - Electricité

ELECTRICITE HYDRAULIQUE

Courant Débit

Quantité d’électricité que débite un fil Quantité d’eau qui s’écoule d’un tuyau
parcouru par un courant électrique pendant pendant l’unité de temps
l’unité de temps
Unité : m3/s, m3/h
Unité : Ampère (A)

Tension Pression

Différence de potentiel entre les extrémités Différence de pression entre les extrémités
d’un conducteur dont la résistance est de 1 Ω d’une canalisation
et qui est parcouru par un courant de 1 Α
Unité : bar (B)
Unité : Volt (V)

Résistance Résistance

Difficulté qu’éprouve un courant à passer Difficulté qu’éprouve l’eau à passer dans un


dans un conducteur tuyau

Effet joule (perte thermique) Perte de charge

Unité : Ohm (Ω) Plus la section est petite, plus la résistance


est grande
Plus la section est petite, plus la résistance
est grande

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3.2 Démarche de dimensionnement

Etape 1: Estimation des besoins journalier en eau

Cette étape peut paraître triviale, mais elle est au contraire la plus importante, compte tenu de
la nécessité d'appliquer les principes d'utilisation sobre et efficace de l'énergie dans le système
photovoltaïque.

Elle doit aboutir à déterminer les besoins en énergie, sous forme de besoins quotidiens
moyens Ej (en kWh/jour), avec, dans le cas où ils ne sont pas constants, leur variation
mensuelle.

Les besoins journalier en eau du projet doit être estimé sur la base d’étude socio-économique
ou en se basant sur des ratios de consommation établis par des organismes internationaux tels
que l’OMS (voir tableau ci-dessous).

Humains
5 l/jour Survie
10 l/jour Minimum admissible
30 l/jour Conditions de vie normales en Afrique
Animaux
Boeuf 40 l/jour
Mouton - chèvre 5 l/jour
Cheval 40 l/jour
Âne 20 l/jour
Chameau 20 l/jour (réserve de 8 jours)
Irrigation
Cultures à l’échelle du village 60 m3/jour/ha
Riz 100 m3/jour/ha
Graines 45 m3/jour/ha
Canne à sucre 65 m3/jour/ha
Coton 55 m3/jour/ha

La base des objectifs actuels des organismes de financement pour les besoins unique de
l’homme est de 20 litre/jour/personne

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Exemple 1 :

Soit à alimenter en eau potable un village 50 familles de 8 personnes en moyenne situé sur la
latitude 12,45°N et longitude 1,52°O. Le nombre de tête de bétail par personne est évalué en
moyenne à :
• 0,25 bœuf/personne
• 0,75 petits ruminants (moutons, chèvres)/personne

Sur la base du des objectifs des organismes de financement et du tableau ci-dessus, évaluer
les besoins journaliers en eau Q du village. On admettra une perte de production et de
distribution d’environ 10%.

Quantité Volume par unité (l/j) Besoin total


journalier (l/j)
Personnes 50 x 8 = 400 pers 20 8000
Boeufs 400 x 0,25 = 100 40 4000
Petits ruminants 400 x 0,75 = 300 5 1500
Total 13500
Pertes 10% 1350
Besoins journaliers 14850

Les besoins journaliers en eau sont estimés à 14.850 l/j ou 14,85 m3/j

Etape 2 : Estimation de l’ensoleillement

Cette période sera le mois où le rapport entre les besoins et la ressource solaire est le plus
défavorable. Dans le cas du pompage de l'eau pour l'irrigation, c'est souvent et heureusement
la période la plus ensoleillée qui nécessite le maximum d'eau. On tiendra compte aussi des
variations mensuelles éventuelles de la Hmt.

L'optimisation de l'inclinaison des modules doit bien sûr intervenir dans la détermination de la
période de référence et de la valeur correspondante de Ei.

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Exemple 2 : Choix du mois de référence

A titre d’exemple, nous prenons la ville de Ouagadougou qui est située à la latitude
12°45N et à la longitude 1,5°W, les données d’ensoleillement mensuel sur le plan
horizontal et sur le plan des modules (inclinaison des modules à 15°) sont fournies par le
tableau ci-dessous (calcul par le logiciel RETScreen):

Tableau 5.1 – Données d’ensoleillement pour la ville de Ouagadougou

Moyenne
mensuelle du Température Moyenne du
Portion rayonnement moyenne rayonnement
d'utilisation du quotidien sur mensuelle quotidien sur le
système dans le l'horizontale champ PV
Mois mois (0 - 1) (kWh/m²/j) (°C) (kWh/m²/j)
janvier 1,00 5,47 25,1 6,18
février 1,00 6,36 27,6 6,90
mars 1,00 6,44 30,0 6,60
avril 1,00 6,39 33,0 6,21
mai 1,00 6,28 32,1 5,87
juin 1,00 6,11 29,6 5,61
juillet 1,00 5,72 28,1 5,31
août 1,00 5,36 27,1 5,15
septembre 1,00 5,78 27,9 5,79
octobre 1,00 5,89 29,7 6,24
novembre 1,00 5,69 28,9 6,36
décembre 1,00 5,36 26,2 6,14

Nous retenons le mois d’août comme mois de référence pour notre étude, l’ensoleillement sur
le plan des modules est Ei = 5,15 kWh/m²/j

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Etape 3 : Dimensionnement du champ photovoltaïque

Puissance
absorbée Puissance Puissance
(électrique) utile hydraulique

Rendement Rendement Refouleme


moteur pompe nt

PV ONDULEUR MOTEUR POMPE

Rendement
onduleur

Aspiration
Figure 5.10 - Chaîne de conversion d’un pompage PV au fil du soleil

L'énergie électrique journalière Ej produite par le générateur photovoltaïque est égale à :


E j = K p .Pc .E i {1} avec Ei = heure solaire

Pour les applications en sites isolés en climat chaud, Kp, coefficient de productivité du
générateur est typiquement comprise entre 0,7 et 0,8 pour les systèmes de pompage au fil du
soleil.

ρ.g.Q j .Hmt
E jp = {2} avec :
3600.R ond .R mp

1000.9,81.Q j .Hmt Q j .Hmt


E jp = = 2,725. {3}
3600.R ond .R mp R ond .R mp
Sur la journée moyenne, il faut évidemment que l'énergie Ej fournie par le générateur
photovoltaïque (en amont de l'onduleur) soit égale à Ejp, d'où d'après {1} et {3} :
Q j .Hmt
E j = K p .Pc .E i = 2,725. Soit :
R ond .R mp

Q j .Hmt
Pc = 2,725. (Pc en Wc)
K p.E i .R ond .R mp

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Q j.Hmt
.Pc = 2,725.10-3 (Pc en kWc, Hi en kWh/m2.j)
K p.H i .R ond .R mp

ρ : Densité de l’eau (ρ =1000 kg/m3 );


g : Accélération de la pesanteur (g = 9,81 m/s² );
Qj : Besoin journalier en eau (m3/j) ;
Rond : Rendement de l’onduleur ;
Rmp : Rendement du groupe motopompe
Hmt : Hauteur manométrique totale (m)
Ejp : Energie journalière requise par le système de pompage complet (Wh/jour)
Hi : Rayonnement total journalier moyen mensuel (kWh/m².j)
Kp : Coefficient de productivité du système photovoltaïque

Dans le cas de pompes centrifuges au fil du soleil, la valeur typique de Kp est de l'ordre de
0,75 et le produit Rond.Rmp est compris entre 0,3 et 0,4, avec une valeur typique pour les
systèmes correctement conçus de l'ordre de 0,37 (soit typiquement 93 % pour l'onduleur et
40 % pour le groupe motopompe). Au total, le produit Kp.Rond.Rmp est de l'ordre de 0,27 et
il peut être assimilé à un "rendement global" du système de pompage.

Si l'on prend en compte le rendement de conversion photovoltaïque, soit de l'ordre de 10 % en


le rapportant à la surface totale des modules, on voit que le rendement global du système
(énergie hydraulique/énergie solaire) est inférieur à 3,3 %. Cette valeur peut paraître faible,
mais il ne faut pas oublier que le "combustible soleil" est une ressource énergétique gratuite!

Exemple 3 : Puissance crête du générateur PV

Suivant notre exemple (exemple 1 et 2) :


• Hi = 5,15 kWh/m² ;j ou 5,15 h solaire/j (avec 1 hs =1000 W/m²)
• Q = 14,85 m3 /j
On estime Hmt = 50 m ; Kp = 0,75 ; Rond = 90% et Rmp = 37%
Déterminer la puissance minimale du générateur photovoltaïque

Q j.Hmt
Pc = 2,725.10-3
K p.H i .R ond .R mp

14,85 x 50
Pc = 2,725.10-3 = 1,57 kW
0,75 x 5,15 x 0,90 x 0,37

Pour déterminer le nombre de module en série, il est nécessaire de choisir un onduleur avant
tout.

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UNITE VALEURS
ENTREE
Tension nominale d’entrée [Vdc] 325

Plage d’entrée admissible [Vdc] 0 à 480


Plage d’entrée de fonctionnement [Vdc] 200 à 360
SORTIE
Tension nominale par phase [Vac] 230
Fréquence de sortie maximale [Hz] 60
Fréquence de sortie minimale [Hz] 6
Puissance nominale maximale du moteur [kW] 5.5
asynchrone standard
Rendement [%] > 93

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