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SEMESTRE 1 PRENEUR 6 SEMAINE 41

UE COURS ENSEIGNANT DATE PRENEURS PAGE

Les produits détergents et


antiseptiques utilisés au
1 CSD La désinfection des BODIC 10/10 Théo THOMAS 8
empreintes et de leurs
répliques

0 Inflammation de la LEPINE 10/10 Cassandre 10


muqueuse VIGNON

ED non obligatoire
Traitement endodontique Jade VAN
2 initial : Definition et ARMENGOL 11/10 BELLEGHEM 12
objectifs - Indications - Hugo VIGNAUD
Contre-indications

ED non obligatoire Laura


2 Anatomie endodontique et ARMENGOL 12/10 RÉVEILLON 12
cavité d'accès Laura MARIANI
ALVIM

0 La défense spécifique A décidé de ne pas se présenter


PAS de preneur = PAS de cours
UE1 EC1 – Dr BODIC 10/10/2023 La désinfec:on des empreintes THOMAS Théo

La désinfec,on des empreintes et de leur répliques

à La CFAO et les empreintes numériques font que les empreintes classiques commencent à être
dépassées.

Intro :
La cavité́ buccale n’est pas propre, elle con@ent énormément de micro-organismes (une gouDe de
salive peut contenir jusqu’à 600 000 bactéries) ; il est donc indispensable pour le den@ste de se protéger
avec des gants, un masque et des luneDes. ADen@on aux bains de bouches qui déséquilibrent la flore
et le risque de contamina@on est augmenté.
Certains micro-organismes sont plus probléma@ques que d’autres : les virus des hépa@tes (présent
dans la salive), les virus des herpès qui eux se transmeDent par simple contact (donc possibilité de
transfert d’un pa@ent à l’autre si le matériel est mal désinfecté) ou encore le VIH dans le sang.

à Si l’on est au courant qu’un pa@ent est contaminé par le virus de l’herpès par exemple, il faut faire
extrêmement aDen@on voir il ne faut pas le soigner car le risque de transmission est trop élevé
(beaucoup de den@stes se retrouvent avec de l’herpès en moins de 10 ans de carrière).

Lorsque l’on prend une empreinte sur un pa@ent, les micro-organismes se transfèrent de la cavité
buccale à l’empreinte, puis de l’empreinte à la réplique de l’arcade du pa@ent (plâtre) et peuvent
survivre jusqu’à 8 jours. C’est probléma@que, il faut donc absolument désinfecter l’empreinte pour
nous protéger nous mêmes, mais également notre assistant(e), et notre prothésiste. (sauf que 23% des
chirurgiens den3stes ne savent pas désinfecter une empreinte..)

à le meilleur moyen de ne pas risquer de transmeDre des germes est de couler les empreintes dans
le cabinet directement et aide à la prépara@on des dents

Le chirurgien-den@ste et le prothésiste doivent convenir ensemble des mesures qui doivent être prise
par chacun :
• Tout élément mis en bouche et transféré au laboratoire de prothèse doit être désinfecté avant
le transfert.
• Toute pièce fabriquée au laboratoire de prothèse doit être désinfectée avant d’être retournée
au cabinet.
Également, désinfecter 2 fois l’empreinte est inu@le.

⇒ COMMUNICATION ENTRE LE DENTISTE ET LE PROTHÉSISTE INDISPENSABLE !

Nous voulons désinfecter efficacement mais :


o sans altérer l’empreinte
o sans que cela n’affecte la coulée de l’empreinte
o sans perdre de temps

Autres problèmes :
à Absence de consensus pour la désinfec@on des empreintes (chacun fait à sa manière)
à Exigence variable
à Il n’existe pas de désinfectant idéal
à Pas de méthode universelle

Il faut également faire preuve de bon sens (ne pas réu@liser les sacs de transports entre le cabinet et
le laboratoire), et inspirer confiance au pa@ent (plan de travail et sol propre, ouverture des
instruments/ou@ls stériles DEVANT le pa@ent et pas avant etc).

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UE1 EC1 – Dr BODIC 10/10/2023 La désinfec:on des empreintes THOMAS Théo

C’est notre devoir de faire de la préven@on auprès de notre pa@ent car on ne peut pas faire une
prothèse durable dans une bouche avec une hygiène déplorable (les bactéries vont proliférer, les caries
vont se développer, les dents restantes ne seront plus en capacité de soutenir correctement la prothèse
etc..). Il faut absolument mo@ver les pa@ents à avoir une bonne hygiène bucco-dentaire et les
observer/suivre. On peut également conseiller un bain de bouche à la chlorhexidine pendant 1 min
juste avant une consulta@on, cela diminue le nombre de germes par 100 000 pendant 1h à 2h, c’est
donc une protec@on supplémentaire pour le den@ste !
à C’est un droit de ne pas vouloir se faire vacciner mais nous sommes responsables si nous propageons
nos maladies aux pa@ents.

A<en3on à l’u3lisa3on du bac de ponce lors de la retouche d’une prothèse → propulsion des bactéries
venant de la bouche du pa3ent, risque de contamina3on des futures prothèses (pas de pb dans le cas
d’une prothèse neuve) = préférable à usage unique.

1. Traitelment ini-al.

Le fait de rincer l’empreinte à l’eau immédiatement après l’avoir prise cons@tue un traitement ini@al de
celle-ci. Cela permet d’enlever la salive qui peut gêner la désinfec@on, mais également de supprimer
90 % des germes de surface et permet d’augmenter l’efficacité du désinfectant. Le rinçage débarrasse
aussi des mucosités, de la plaque bactérienne et du sang. Il faut donc absolument rincer peu importe
le matériau (même les matériaux hydrophiles!!). ADen@on aux chocs thermiques, rincer à l’eau @ède.
Rincer → secouer → souffle<e

La désinfec@on d’une empreinte peut être source de déforma@on, donc il faut absolument qu’elle soit
faite de la meilleure manière possible pour qu’elle soit stable dans le temps. La stabilité des empreintes
dépend du choix de matériau et de son adhérence au porte empreinte : toute par@e non adhérente
est source de déforma@on supplémentaire (on peut u@liser de la colle pour pallier à ça).

Il existe une centaine de portes empreintes, il faut qu’il soit adapté́ à l’arcade de notre pa@ent, pour
que l’empreinte soit stable dans le temps.
Pour éviter les bulles, il existe des mélangeurs mécanique et disposi@f auto-mélangeant. Pour finir on
élimine les zones non soutenues.
Il ne faut pas hésiter à recommencer une empreinte si elle n’est pas bonne !

2. Désinfec-on, décontamina-on et stérilisa-on

Le Le produit idéal doit être :


- efficace,
- sans danger pour l’u@lisateur,
- sans effet néfaste sur les empreintes ni sur la coulée, désinfec@on des empreintes et leurs
répliques BEDA AKICHI Juliane
- réu@lisable,
- universel (sert pour désinfecter les empreintes mais aussi le plan de travail et les instruments)
- à faible coût

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Il est impossible de stériliser une empreinte car elle se détruirait (la stérilisation nécessite une
cuisson à plus de 130°C à une pression élevée), donc on se contente de la décontaminer, et pour cela

§ il existe différentes techniques :

a) La technique du Spray :

On pulvérise l’empreinte avec un spray désinfectant, technique très facile


mais pas de garanties d’avoir pulvérisé le produit sur toute la surface de
l’empreinte, et le spray peut contenir des produits nocifs (irritants et
allergisants). C’est une bonne méthode mais que dans certaines conditions
et qu’avec certains produits.

b) La technique de l’immersion :

On immerge toute l’empreinte dans une solution désinfectante → on est


certain que le produit va bien sur toute la surface de l’empreinte, mais les
risques de déformations de l’empreinte sont bien plus élevés (surtout pour
les alginates qui absorbent l’eau), le temps d’immersion doit donc être bien
respecté.

Autre problème : lorsqu'on prépare une solution désinfectante (par exemple eau de javel +
eau), il y a une diminution de l’efficacité dans le temps car il y a évaporation du principe actif.
Il existe également un risque d’interactions plus élevé avec cette technique.

c) La technique du sachet hermétiquement clos :

On utilise une des techniques précédentes (spray ou immersion) et après ça


on enferme l’empreinte dans un sachet hermétiquement clos → saturation
de l’atmosphère par les produits désinfectants → efficacité supplémentaire.
Technique intermédiaire, très intéressante, bonne efficacité et moins de
risques de déformation car pas d’immersion longue.

d) Produits auto désinfectants :

Il existe des produits auto désinfectants avec addition d’antiseptique : lors de la fabrication du
produit ou l’ajout d’un désinfectant dans l’eau au moment du travail (ajout d’un désinfectant
dans l’eau qui va servir à fabriquer un alginate par ex)

3. Les différents désisfectants

à Glutaraldéhydes : extrêmement efficaces pour désinfecter (ils auraient même des capacités de
stérilisation) mais extrêmement toxiques, entraînent des lésions cutanés, des troubles
respiratoires, des allergies...

Il ne doivent être utilisés qu’en présence de hottes aspirantes, et les utilisateurs doivent porter des
sur-blouses, des gants, masques, lunettes etc.. Impossible d’utiliser ça dans un cabinet dentaire.
Leur utilisation est déconseillée par le ministère de l’emploi et de la solidarité (à ce jour, on les
utilise seulement pour désinfecter les endoscopes).

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Attention car encore beaucoup de produits désinfectants contiennent des glutaraldéhydes, c’est
pour ça qu’il est très important de lire les composants et la notice d’utilisation.

Les aldéhydes constituent le 1er groupe d’allergènes pour le personnel de santé.

§ Hypochlorite de sodium : bon compromis, capacités bactéricide, fongicide, virucide et


sporicide. Mais altération rapide dans le temps et efficacité réduite par les résidus organiques
(d’où l’importance de rincer l’empreinte!!). Inactivé par l’aluminium (certains P.E contiennent
de l’aluminium..) (le prof a rajouté «préparation concentrée à 48° ce qui correspond à 12,5%
de chlore actif» ?)
§ Chlorhexidine : inefficace sur les virus des hépatites et sur les spores
§ L’alcool : est + efficace à 70° qu’à 90° car besoin d’eau pour détruire la paroi des bactéries.
§ Ammoniums quaternaires : Inefficacité sur les bactéries Gram -, les champignons, sur les
bacilles de la tuberculose et les virus.

4. Les différents matériaux à empreinte et leurs modes de désinfection

1. Les hydrocolloïdes : (on rappelle leur réaction de prise qui est la gélification par abaissement de la
température pour les réversibles et par réaction chimique pour les irréversibles)

• Hydrocolloïdes réversibles et hydroalginates : ne sont quasiment plus utilisés aujourd’hui donc pas
trop de précisions dessus mais désinfection avec spray d’hypochlorite à 0,5% puis on enferme dans un
sac hermétiquement clos pendant 10 min.

• Hydrocolloïdes irréversibles : ce qu’on va utiliser le plus régulièrement


→ Pour la désinfection, le spray est insuffisant car les alginates (hydrophiles) aspirent la salive et les
bactéries. L’immersion est controversée car elle déforme l’empreinte.

→ La technique idéale : Spray d’hypochlorite de sodium ClONa à 0,5% , rinçage, on remet un spray
puis on enferme dans un sac hermétiquement clos pendant 10min (jusqu’à 30min max), on rince
encore et on élimine bien l’excès d’eau !

→ Ne jamais dépasser 10min d’immersion dans une solution d’hypochlorite de sodium à 0,5 %.
→ On peut également ajouter de la chlorhexidine à 0,2% à notre préparation pour obtenir un alginate
auto désinfectant, et après la prise de l’empreinte on désinfectera cette fois-ci avec une immersion
dans la chlorhexidine une nouvelle fois et pas dans l’hypochlorite de sodium.
→ Certains alginates contiennent déjà des ammoniums quaternaires (Blue print asept, Caul).

2. Les Élastomères :

• Polysulfures : provoquent une diminution spontanée des micro-organismes dans les


30 min qui suivent la prise d’empreinte, mais perte de précision dans le temps (à cause
de la polymérisation qui continue). Totalement hydrophobe.

→ Désinfection : immersion dans une solution d’hypochlorite de sodium à 5%


pendant 10 min.

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• Polyéthers : Instable dans des conditions de forte humidité.


→ Désinfection identique à celle des alginates (spray hypochlorite de sodium à 0,5%).

• Silicones polycondensants (Diméthylpolysiloxanes) : très hydrophobes, peu de déformations.


Précision de surface supérieure aux polysulfures mais inférieure aux polyéthers.
→ Désinfection par immersion pendant 10min dans une solution d’hypochlorite de sodium à 5%.

• Silicones réticulant par polyaddition (Vinylpolysiloxanes) : propriétés globalement identiques aux


diméthylpolysiloxanes avec une meilleure stabilité et une meilleure résistance thermique.

→ Désinfection par immersion à l’hypochlorite de sodium à 5% pendant 10 min.

3. Pâtes à l’oxyde de zinc :


On les utilise seulement pour les PAC car elles ne passent pas les contre-dépouilles à désinfection
par immersion dans une solution de chlorhexidine à 0,2% pendant 10min.

4. Pâtes de Kerr : choisir l’antiseptique en fonction du matériau d’empreinte


associé mais sans alcool.

5. Cire : pas d’alcool non plus


→ Immersion dans l’hypochlorite de sodium

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6. Résines :

• Duralay : pas d’alcool, pas de phénol,


→ Immersion hypochlorite de sodium à 5% pendant 5 min max

→ Ou immersion chlorhexidine

• Autres résines : pas d’alcool ni de phénols, pas de glutaraldéhyde et


de formaldéhyde non plus. → Désinfection dans l’hypochlorite de
sodium à 5% pendant 5 min (MAIS cette opération ne doit pas être répétée dans le temps).

7. Plâtres : plusieurs possibilités de désinfection


→ Incorporation d’hypochlorite sodium à 5% dans l’eau lors de la préparation du plâtre pour obtenir
un plâtre auto désinfectant.
→ Immersion du plâtre déjà coulé dans l’hypochlorite de sodium 5% saturé pendant 1h →
Chemiclave (machine dégageant des vapeurs stérilisantes) mais n’existe plus aujourd’hui → Plâtre
contenant déjà un antiseptique (Steridie).

8. Alliages : attention à l’hypochlorite de sodium et à l’iode qui sont très corrosifs → Désinfection par
bains de bouche dilués

Conclusion :

Les effets des désinfectants sont fonction du produit à empreinte, il est important
d’appliquer des mesures préventives (éducation du patient), de communiquer avec le
prothésiste, et de toujours tester un matériau d’empreinte avec l’antiseptique choisi.
Privilégier les produits auto-désinfectants lorsqu’on en à la possibilité. Enfin, il faut
limiter au maximum le temps entre la prise d’empreinte et la coulée.

Apprenez bien la désinfection des hydrocolloïdes irréversibles et le tableau ci-dessous


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18h-19h UE0.0 EC1 Cassandre VIGNON
10/10/2023 Charles LÉPINE

Inflamma&on de la muqueuse
Stoma&te
Objec&fs pédagogiques
v connaître la prise en charge d’un prélèvement en anatomie et cytologie pathologique
v connaître l’inflammaNon générale sur le plan anatomopathologique (acteurs - 4 phases –
aiguë / chronique – éNologie …)
v connaître les différentes formes de stomaNte

Plan du cours

I. Rappels
A. Prise en charge d’un prélèvement
B. Histologie de la muqueuse normale
C. Inflamma?on aiguë/chronique
D. Étapes de la réac?on inflammatoire
II. Stoma.te - Démarche diagnos.que anatomo-clinique
A. Défini?ons
B. É?ologie
C. Cas anatomo-cliniques

I. Rappels

A. Prise en charge d’un prélèvement

Sur le schéma ci-dessus on peut voir le processus de l’anatomopathologiste.

L’anatomopathologiste peut recevoir 3 types de prélèvements : des pièces opératoires, des biopsies et
de la cytologie (= liquide ou étalement, c’est que des cellules). (Majoritairement pièces opératoires et
biopsie). Si ça arrive à l’état frais, on va pouvoir faire de la congéla?on mais pas tout le temps. A visée

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18h-19h UE0.0 EC1 Cassandre VIGNON
10/10/2023 Charles LÉPINE

sanitaire, tous les lymphomes, sarcomes, et tumeurs pédiatriques doivent être congelés au cas où il y
ait des protocoles de recherche comme il s’agit de cancers rares, en vue d’essayer de nouvelles
thérapies ciblées. Ces tumeurs-là sont toujours envoyées à l’état frais et congelées mais pour le reste,
ça dépend des protocoles de recherche qu’il y a dans le service. (Ce n’est pas légalement obligatoire de
congeler toutes les tumeurs et on ne le fait pas car ça coûterait trop cher à stocker).

Ensuite, le prélèvement va être fixée dans le formol, un produit chimique très toxique mais parfait pour
fixer les Nssus. C’est un fixateur qui permet de conserver l’organisaNon des Nssus, une morphologie
correcte des cellules : tous les systèmes (mécanismes enzymaNques) de la cellule vont s’arrêter grâce
au formol qui crée des liaisons covalentes entres les différentes protéines.

Puis, si c’est une biopsie, on la met directement dans une casseie car ce sont des peNts prélèvements
à l’aiguille. Si c’est une pièce opératoire on va couper/sélecNonner les zones d’intérêt pour faire le
diagnosNc puis on va les meire dans des casseKes.

Enfin, on va imbiber les prélèvements de paraffine qui permet l’étape de coupe au microtome : fine
coupe mise sur une lame en verre, colorée et observée au microscope. Et donc faire notre diagnosNc.

B. Histologie de la muqueuse normale

La muqueuse de la cavité orale est composée d’un épithélium malpighien (= pavimenteux


pluristra?fié) non kéra?nisé. C’est comme la peau sauf qu’il n’y a pas de kéraNne : ça ne serait pas très
agréable de manger avec de la kéraNne dans la bouche, ça serait râpeux. L’épithélium malpighien au
lieu de se remplir de kéraNne comme sur la peau, il se rempli de glycogène. Ce dernier va permeire
de lubrifier pour mieux faire passer les aliments dans l’œsophage puis après dans l’estomac.

Il y a toujours plusieurs couches : en bas les cellules basales qui se divisent, prolifèrent et permeient
un renouvellement cellulaire des couches les plus hautes. Elles maturent peNt à peNt et vont se charger
de plus en plus en glycogène. Ça semble transparent sur l’image car lors étapes de déshydrataNon et
préparaNon du prélèvement, le glycogène va se dissoudre d’où les espaces vides.
Les cellules basales sont bien alignées car elles sont en division puis elles montent vers le haut en se
différenciant et en se chargeant de glycogène. Elles finiront par se desquamer en surface.

La membrane basale c’est ce qui sépare le chorion de l’épithélium. Ceie membrane correspond à du
collagène assez épais.

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C. Inflamma?on aiguë/chronique

• Inflamma?on aiguë : réponse immunitaire immédiate de courte durée.


Cellule principale = qui définit l’inflammaNon aiguë à le polynucléaire
o Abcès : InflammaNon localisée, quand c’est collecté (tous les polynucléaires
neutrophiles sont ensemble)
o Phlegmon : InflammaNon diffuse, ne se collectant pas
o Empyème : InflammaNon se développant et se collectant dans une cavité préexistante
(exemple : quand on a du pus localisé dans la cavité entre le poumon et la cage
thoracique, cavité permeiant au poumon de se gonfler et dégonfler)

• Inflamma?on chronique : réponse immunitaire persistante. En général l’inflammaNon devient


chronique quand l’organisme ne va pas pouvoir éliminer la cause qui est à l’origine de ceie
inflammaNon. Toutes les inflammaNons chroniques ne découlent pas d’une inflammaNon aiguë
mais l’inflammaNon aiguë peut se transformer en inflammaNon chronique.
Cellule principale = qui définit l’inflammaNon aiguë à les lymphocytes et les macrophages
o Inflamma?on granulomateuse :
§ Corps étrangers (si les macrophages n’arrivent pas à l’enlever on va avoir une
inflammaNon chronique qui va s’installer)
§ Pathologies infec?euses (tuberculose, syphilis) car ce sont des bactéries dont
l’organisme a du mal à se débarrasser.
§ Maladie systémique (sarcoïdose, Crohn)

On a ici une cellules géantes mulNnucléées. Plein de macrophages ont


fusionnés ensemble pour essayer de manger un gros corps étranger.

D. Étapes de la réac?on inflammatoire

v Élément déclencheur
§ Infec?on (le plus souvent +++) : ContaminaNons par des micro-organismes (bactéries,
virus, parasites, champignons)
Champignons, mycose à donne des réacNons granulomateuses car gros éléments
pathogène que les macrophages vont essayer de manger
Virus à implique cellules inflammatoires aiguë (polynucléaires neutrophiles,
cellules NK)
§ Agents physiques : traumaNsme, chaleur, froid, radiaNons
§ Agents chimiques : causNques, toxines, venin
§ Corps étrangers : exogènes ou endogènes
§ Agression dysimmunitaire : très vaste, anomalie réponse immunitaire, allergie, auto-
immunité, rejet d’allogreffe…

v 4 phases (du début de l’élément déclencheur jusqu’à un retour à un état normal)


§ Vasculo-exsudaNve
§ Cellulaire
§ Détersion
§ CicatrisaNon

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a) Phase Vasculo-exsuda?ve

• Cliniquement : rougeur, chaleur, tuméfacNon, douleur

La peau/muqueuse devient rouge car les vaisseaux vont se dilater pour


pouvoir laisser arriver tous les éléments inflammatoires.

• Histologie :
o CongesNon des vaisseaux
o Œdème (sérum passe dans les Nssus adjacents) à
blanc sur la coupe histologique
o Diapédèse leucocytaire

Diapédèse leucocytaire :
Lorsqu’il y a un élément déclencheur dans l’organisme, les cellules (épithéliales, fibroblastes…)
envoient des signaux de danger qui vont être captés par les cellules immunitaires qui sont à côté. Ces
cellules immunitaires vont relarguer des chimiokines qui vont atrer les différentes populaNons
immunitaires (polynucléaires neutrophiles dans l’inflammaNon aiguë). Les cellules immunitaires vont
alors adhérer à l'endothélium d’un vaisseau puis traverser ce vaisseau pour aller lyser les cellules qui
sont infectées par le virus ou lyser les bactéries.

Cellules endothéliales d’un vaisseau

b) Phase cellulaire

Une fois qu’il y a la diapédèse, on a tous les éléments inflammatoires qui vont s’accumuler dans le Nssu.

FormaNon du granulome inflammatoire/Nssu de granulaNon


v AccumulaNon de cellules inflammatoires : polynucléaires neutrophiles, macrophages,
lymphocytes
v Proliféra?on des cellules du sou?en du Nssu conjoncNf : fibroblastes, cellules endothéliales
(pour préparer la phase d’après)

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v ComposiNon, richesse cellulaire varie au cours du temps


v Rôle de défense immunitaire

Il s’agit sur la photo d’un polynucléaire : il a trois peNts lobes, noyaux trilobés par
rapport au lymphocyte où on a que le noyau et très peu de cytoplasme

c) Phase de détersion

Une fois que l’agent infecNeux a été éliminé, il faut neKoyer la zone car il y a beaucoup de cellules
mortes, beaucoup de chimiokines dû à la réacNon inflammatoire importante. Beaucoup de cellules
meurent à cause de ça car cet environnement pro-inflammatoire engendre sur ces cellules un stresse.
Ce neioyage est majoritairement fait par les macrophages et par les capillaires lympha?ques en
absorbant tout l’œdème.

v Élimina?on des débris Nssulaires, des produits de nécrose, des cellules mortes, des germes ou
des corps étrangers…

v Elle se fait par détersion interne :


o Drainage de l’œdème par les lymphaNques.
o Protéolyse des cellules mortes et des Nssus.
o Phagocytose.

v Si insuffisant pour tout éliminer : détersion externe spontanée (peau ou cavité naturelle). En
effet si c’est abcédé (un abcès : pleins de polynucléaire neutrophile qui sont morts et qui se
sont tous collectés dans une cavité) les macrophages ne peuvent pas tout neioyer donc on fait
de la chirurgie pour drainer l’abcès soit ça se draine tout seul.

v Si détersion est incomplète è chronicité

d) Phase de cicatrisa?on

Le but est de revenir à l’état antérieur. On ne va malheureusement pas pouvoir tout reconsNtuer.

• FormaNon d’un ?ssu de régénéra?on


o Angiogenèse
o Fibroblastes = producNon de collagène pour combler la perte de substance
o Ré-épithélialisa?on qui va recouvrir la zone cicatricielle pour protéger le chorion sous-
jacent

II. Stoma.te - Démarche diagnos.que anatomo-clinique

A. Défini?ons

StomaNte : InflammaNon localisée ou généralisée de la muqueuse buccale. Terme général.

Chaque localisaNon a son propre terme :


Gingivite = inflammaNon de la gencive
Glossite = inflammaNon de la langue
Chéilite = inflammaNon des lèvres

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Différents types d’aieintes :


Ø Erythémateuses, Œdémateuses
Ø Ulcéreuse
Ø Gangréneuse ou nécroNque
Ø Hyperplasiques
Ø Vésiculo-bulleuses

Stoma?te Stoma?te Stoma?te Stoma?te Stoma?te


Érythémateuse Ulcéreuse Nécrosante Hyperplasique Vésiculo-bulleuse

Muqueuse rouge Il y a une Souvent liée à Peut aussi être Donne des peNtes
: capillaire dilaté inflammaNon avec des réacNons liée à des prises vésicules, bulles,
car on observe un ulcère. allergiques à médicamenteuse C’est un
un réseau. Histologiquement, des ou peut être décollement de
il y a une perte de médicaments idiopathique. l’épithélium de
Dépôt fibrineux, substance : perte surface d’abord
blanchâtre. de conNnuité de On observe une Ressemble à une translucide avec à
l’épithélium de nécrose du proliféraNon l’intérieur du
surface, ulcéraNon Nssu. De tumorale. sérum puis les
qui creuse jusqu’au couleur jaune polynucléaires
chorion avec dépôt et/ou noire Toute la vont arriver et ça
de fibrine sur le mais souvent muqueuse est va devenir blanc
fond de l’ulcère noir car ça a gonflée, jaunâtre puis se
Un aphte = saigné molletonné, ça percer et devenir
stoma&te fait des peNts ulcéreux mais on
ulcéreuse capitons. ne parlera pas de
/!\ AKen?on : stomaNte
Il faut se méfier si ulcéreuse car il y a
ça se chronicise, il des vésicules
faut penser à 2
choses à cancer Herpès, varicelle,
ou syphilis zona
Cancer : induraNon
de la langue et ça AienNon,
fait mal à biopsie varicelle peut
Syphilis : ça fait pas commencer
mal à prise de uniquement dans
sang la bouche puis ça
va se diffuser sur
la peau

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Ques&on : comment on différencie une stoma&te ulcéreuse d’une vésiculo-bulleuse.


Vésiculo-bulleuse : on a vraiment des vésicules même si au bout d’un moment le dessus de la bulle va
finir par s’enlever et laisser place à une pe&te ulcéra&on.

En général il y a différents stades mais les vésicules vont se retrouver à tous les stades. On va retrouver
à la fois des pe&tes ulcéra&ons et des vésicules à d’autres endroits. La vésicule a une fine coque
d’épithélium qui reste par-dessus et à l’intérieur on retrouve du pus par exemple. Elle va finir par se
percer et former une ulcéra&on mais on va retrouver à d'autre endroit des bulles non percées.

Alors que l’ulcéra&on : c’est vraiment que de la perte de substance, en creux

B. É?ologie

Beaucoup de choses peuvent donner des stomaNtes :


• Infec?eux : Virus, bactéries, parasites et mycoses
• Immunologiques, (maladie auto-immunes) chronique
• Toxiques
Ä Agents chimiques
Ä Agents physiques :
§ Mécaniques : plaie, coupure, piqûre, écrasement
§ Thermiques : brûlure, gelure
§ RadiaNons ionisantes (UV, radiothérapie)
• Médicaments
• Trauma?ques
• Tumorales
• Vasculaires

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18h-19h UE0.0 EC1 Cassandre VIGNON
10/10/2023 Charles LÉPINE

C. Cas anatomo-cliniques

Ø Cas n°1

InflammaNon de la langue : glossite

Langue rouge, érythémateux. On a l’impression que les papilles sont


énormes, un peu hypertrophique, donc on pourrait dire une stoma?te
hyperplasique

On a un dépôt blanchâtre aussi sur la langue et lèvres à ça fait penser à


des paNents qui ont été sous an?biothérapie pendant un certain temps ou
des paNents immunodéprimés. Ils ont une sensaNon de cuisson de la
langue.

Ce dépôt blanchâtre est dû à l’épithélium agressé qui produit de la kéraNne


pour se défendre.

On peut voir sur l’image en dessous les filaments mycéliens : filaments de la mycose qui sont en train
d’agresser l’épithélium

Il s’agit d'une mycose par Candida albicans

Se traite facilement avec des anNfongiques.

Ø Cas n°2

Ici on a sur le bord de la langue une perte de substance à ulcéra?on.

Ce paNent a ça depuis longtemps donc chronique, c’est indolore

Une biopsie a été faite car il faut éliminer l’opNon du cancer puisque ce n’est
pas normal que l’ulcéraNon ne guérisse pas...

On peut voir une disconNnuité de l’épithélium de surface, peu de perte de


substance. Mais on a du mal à différencier l’épithélium de surface et le
chorion car on a une inflammaNon assez importante. La couleur bleue en
témoigne bien de ceie inflammaNon car elle est dû aux cellules
inflammatoires qui ont très peu de cytoplasme et un gros noyau bleu.

On reconnait ici les plasmocytes : cellule polarisée qui produit les anNcorps.
Donc on est bien dans une inflammaNon chronique.

Constat : UlcéraNon chronique, non douloureuse, infiltrat plasmocytaire prédominant è on doit


penser à la Syphilis

On a fait une immunohistochimie dirigée contre l’agent bactérien de la syphilis : le tréponème


En réalité, une simple prise de san aurait pu suffire à détecter la syphilis.

Contexte clinique important dans l’histoire car ce paNent a beaucoup de rapport sexuel non protégé.

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18h-19h UE0.0 EC1 Cassandre VIGNON
10/10/2023 Charles LÉPINE

Ø Cas n°3

PaNente assez âgée avec peu de dents et celles qui reste sont en
mauvaise état.

Présence de bulles, l’épithélium est soulevé, on a l’impression qu’il y


a un liquide jaunâtre à l’intérieur à Stoma?te vésiculo-bulleuse qui
aieinte la cavité buccale, la peau, la lèvre. Probablement une
personne immunodéprimée.

On peut penser à une maladie auto-immune mais on a fait une biopsie


et on peut voir que les cellules malpighiennes épithéliales sont grosses
et avec une hyper-segmentaNon des noyaux.
è C’est caractérisNque de l’Herpès

Bien retenir pour l’Herpès :


Histologiquement : L’effet cytopathogène du virus donne des grosses
cellules infectées avec plusieurs noyaux ou noyau divisé en plusieurs
fragments

Ø Cas n°4

Personne assez âgé avec 3 dents restantes.

On voit dans cavité orale, muqueuse de la joue, gencive, palais un


aspect dentelé blanc : réseau de lésion blanchâtre à Stoma?te
érythémateuse avec un dépôt blanchâtre correspondant à de la
kéraNne : leucoplasie en réseau

Donc leucoplasie avec fond érythémateux et la caractérisNque de ce réseau blanchâtre correspond au


Lichen plan (Lichen : maladie difficile à traiter, auto-immune où toutes les muqueuses sont aieintes.
Les lymphocytes vont venir aiaquer l’épithélium de surface (inflammaNon chronique de la
muqueuse)).

Envoyer au dermato car risque de cancer (carcinome épidermoïde) par développement.


Dès qu’on aura un changement d’aspect on va faire une biopsie pour vérifier qu’il n’y est pas de cancers
qui s’est développé. Car au bout de x année
d’évoluNon cela se transforme en cancers. Comme
l’inflammaNon est chronique on doit avoir des
facteurs qui entraine une sur proliféraNon de
l’épithélium ou autre.

Histologiquement : on a un infiltrat inflammatoire


en bande sous l’épithélium de surface : le chorion est
rempli de lymphocytes qui viennent aiaquer les
couches basales et l’épithélium de surface è couche
de parakératose (blanc). L'agression vient de
l’intérieur.

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18h-19h UE0.0 EC1 Cassandre VIGNON
10/10/2023 Charles LÉPINE

Quand l’épithélium malpighien se sent agressé, il produit de la kéraNne. Par exemple, si on se mord la
lèvre toujours au même endroit, ça va devenir rugueux, ce sera de la kéraNne.

Ø Cas n°5

UlcéraNon encore mais ceie fois ci la bordure de l’ulcéraNon est un


peu relevée = lésion suspecte

Si on touce, ce sera probablement tout dur et ça fera mal au paNent

Rouge tout autour donc érythémateux (en général sur toutes les
stomaNtes quel qu'elle soit il y a de l’érythème).

UlcéraNon chronique douloureuse, qui ne part pas seule et qui est


dure/ferme à On fait une biopsie car évocateur d’un cancer.

En effet, il s’agit d’un Carcinome épidermoïde.


C’est une proliféraNon de l’épithélium malpighien de surface qui
devient carcinomateuse donc qui acquiert des compétences de
proliféraNon anormale. Il prolifère de façon non contrôlée. Il va
envahir le chorion puis peut donner des métastases.
QuesNon :
Comment l’ulcéra?on peut-elle provoquer des douleurs ? Dans le chorion, il y a plein de fibres
nerveuses et comme il y a une perte de protecNon par l’épithélium de surface, même si il y a de la
fibrine, vu qu’elle peut parNr facilement, les fibres nerveuses du chorion vont se retrouver directement
en contact avec ce qu’il y a dans la bouche.

Pourquoi la syphilis ne donne pas de douleur ? Le prof ne sait pas trop. Des études semblent montrer
que les tréponèmes sécréteraient une molécule anN-douleur. C’est une affaire pas 100% résolue.

Annales représentaNves du type de quesNon qui peuvent tomber à l’exam

Si vous avez des quesNons, le prof a mis son mail et il y répondra :


charles.lepine@chu-nantes.fr

Le prof insiste sur la recrudescence de la syphilis et l’importance de notre rôle dans son dépistage.
Et il a insisté pendant tout le cours sur le dépistage de cancer.

J’espère que vous serez tous des peNts inspecteurs pour vos paNents afin qu’ils puissent être pris en
charge au plus vite.

Voici quelques vidéos qui vont donneront envie de vous servir des capotes de La Médicale au WEA :
Syphilis hips://www.youtube.com/watch?v=-2Cdm1TP4Dg&pp=ygUJaW5wZXMgaXN0
Gonocoque hips://www.youtube.com/watch?v=EXMiFnCVgdE&pp=ygUJaW5wZXMgaXN0
Chlamydia hips://www.youtube.com/watch?v=brjsk2czxDE&pp=ygUJaW5wZXMgaXN0
HépaNte hips://www.youtube.com/watch?v=BUI‰z3SPeA&pp=ygUJaW5wZXMgaXN0
Et enfin une vidéo qui vous passera l’envie de dormir avec des chausseies :
hips://www.youtube.com/watch?v=a_K1JNrGztQ&pp=ygUUY2hhbXBpZ25vbiBvbmdsZSBwdWI%3D
Voilà, bravo à vous d’avoir lu tout ce cours avec de belles images, et bon appéNt !

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UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD

ED non obligatoire - Traitement endodontique initial :


Définition et objectifs - Indications et Contre-indications

Rappels de cours :
I - L’endodonte :
En 1972, Courtois disait : l’endodonte est un « Contenu normal ou pathologique qui se trouve à
l’intérieur de la chambre pulpaire et des canaux radiculaires » Courtois (1972)
L’endodonte est une cavité minéralisée se trouvant à l’intérieur de la dent, avec des parois
inextensibles. Le contenu de l’endodonte est la pulpe. On l’appelle aussi système ou réseau
endocanalaire. Il comprend :
- La chambre pulpaire
- Les canaux radiculaires
- Le réseau de canaux latéraux, secondaires, accessoires et de furcations.
II - L’endodontie :

En 1972, Courtois disait : l’endodontie est une « Discipline de l’Odontologie qui concerne :
- La Prévention
- L’Étiologie
- Le Diagnostic
- Le Traitement des Maladies de la pulpe et des pathologies péri-radiculaires associées. »

Petit Wooclap des familles ☺ :


1) Le traitement endodontique est indiquée face à :
a. Une pulpite irréversible
b. Une exposition pulpaire lors du curetage
c. Une nécrose pulpaire
d. Une hypersensibilité dentinaire

2) Le ttt endodontique consiste à :


a. Conserver la pulpe vitale
b. Conserver la dent sur l’arcade
c. Eliminer le contenu canalaire
d. Obtenir une cicatrisation apicale
e. Désinfecter le système canalaire

3) L’obturation canalaire :
a. Nécessite une préparation canalaire
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Hugo VIGNAUD
b. Nécessite une antiseptie canalaire
c. Doit se limiter

4) Quels facteurs interviennent dans la cicatrisation apicale ?


a. L’étanchéité de l’obturation coronaire
b. Le diagnostic initial
c. L’efficacité de l’antisepsie
d. La détermination de la longueur de préparation et d’obturation
e. La position de la dent sur l’arcade
Réponse question 1 : AC

En effet, selon l’HAS en 2008 : Le traitement endodontique initial est indiqué en cas de :
- Pulpite irréversible ou pulpe nécrosée avec ou sans signes cliniques/radiologiques de
parodontite apicale
- Amputation radiculaire ou hémisection
- D’effraction pulpaire lors d’un curetage quand les conditions ne sont pas réunies pour faire
un coiffage, c’est-à-dire :
o Impossibilité d’obtenir une hémostase
o Impossibilité de poser le champ opératoire (digue)
o Mauvaise hygiène bucco-dentaire
o Personne âgée
- Pronostic défavorable de la vitalité pulpaire
- Probabilité élevée d’exposition pulpaire au cours de la restauration coronaire ne permettant
pas le coiffage direct
- Nécessité d’utiliser l’espace pulpaire pour assurer un ancrage radiculaire de la restauration
La B n’est pas une bonne réponse car d’habitude, si on fait une exposition pulpaire lors d’un curetage
notamment face à une pulpite irréversible, la thérapeutique va être bioconservatrice donc on
réalisera un coiffage de façon à mettre le complexe dentino-pulpaire « au repos » pour qu’il y est une
cicatrisation pulpaire.
Si vous avez une condition où votre pronostic de conservation de la vitalité pulpaire est défavorable,
donc par exemple chez une personne âgée, avec un tissu pulpaire avec beaucoup moins de
vascularisation et notamment sur une dent ayant subi beaucoup de traumatismes.

Si le patient est atteint d’une maladie parodontale avancée, par exemple sur une pluri-radiculée, on
va avoir une importante perte osseuse qui est un facteur de rétention de plaque et de bactéries.
Donc on peut être amener, pour améliorer l’hygiène et le contrôle du site, à couper la racine
concernée et donc faire un traitement endodontique = amputation radiculaire
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD
Hémisection : couper la dent en 2 par exemple, sur une molaire mandibulaire avec une perte
parodontale assez importante et une alvéolyse inter-radiculaire (absence d’os entre les racines), on
transforme la molaire en 2 pré-molaires.
Réponses question 2 : BCDE
A : Non, on ne va pas conserver la pulpe vitale puisque le traitement endodontique consiste à
éliminer le contenu canalaire.
B : Oui, même si la thérapeutique endo est une thérapeutique chirurgicale, c’est une thérapeutique
conservatrice donc garder la dent sur l’arcade après lui avoir redonner un état de santé clinique,
biologique et hématologique stable et contrôlable et une fonction normale.
C : Oui, on va éliminer le tissu pulpaire et tout son potentiel pathogène, soit, les résidus organiques,
bactéries, produits inflammatoires.
D : la pulpe est un tissu conjonctif avec vaisseaux, artères et nerfs donc créer une cicatrisation apicale
si on veut éviter les récidives infectieuses.
E : Oui, avec des solutions d’irrigations après avoir éliminé le contenu canalaire.

Stratégie thérapeutique en endo :

- Eliminer la douleur
- Eliminer contenu canalaire
- Désinfection du réseau canalaire
- Mise en place du matériau d’obturation qui va permettre une cicatrisation apicale et prévenir
le risque d’infection
- Restauration pour remettre la dent en fonction
La thérapeutique endodontique est une thérapeutique invasive.
Les définitions à savoir :

Elle consiste, selon Hamel (1984) :


- En l’exérèse de tout ou partie de la pulpe ou de ce qu’il en reste
- À remplacer la pulpe dans une cavité endodontique « stérile » ou assainie
- Par une obturation étanche, favorisant la cicatrisation
Selon Andem (1996) :

« Le traitement endodontique (TE) est une procédure qui s’applique de l’extrémité coronaire à l’extrémité
apicale d’un réseau canalaire d’une dent ou d’une racine dentaire et qui consiste après diagnostic
étiologique, positif et différentiel, à :
- Éliminer et à neutraliser toutes substances organiques (résidus tissulaires, bactéries, produits de
l’inflammation) contenues dans le réseau canalaire. Il s’agit du débridement ou parage canalaire.
- Élargir le canal principal ou les canaux
- Obturer le réseau canalaire

Selon l’HAS (2008) :

« Le traitement endodontique a pour objectif de transformer une dent pathologique en une entité
saine, asymptomatique et fonctionnelle sur l’arcade. »

Réponses question 3 : ABC


UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD

Schéma : patiente qui consulte pour douleur intermittente sur la 37.


Au niveau de la couronne, on peut voir une restauration au composite débordante donc manque
d’étanchéité provoquant lésion carieuse.
Au niveau des racines, on peut voir la mésiale qui est en double courbure, on parle de racine en baïonnette.
Au niveau apical, on peut voir un épaississement ligamentaire traduisant le début de l’inflammation
et un début de lésion apicale (radio-clair).
On va donc devoir faire une préparation canalaire, il va donc falloir accéder à la chambre pulpaire. On
va devoir enlever toutes les restaurations coronaires, on va débrider et ouvrir la chambre. Une fois
celle-ci ouverte, il faut pénétrer les canaux à l’aide d’instruments de petits diamètre, et uniquement
dans l’endodonte il ne faut pas le dépasser. On les élargit et on obture avec des matériaux radio-
opaques pour toujours contrôler notre restauration ! Comme on obture en compactant le matériau,
on pousse l’endodonte et si le canal latéral est ouvert, l’obturation ira dedans comme sur la radio ci-
dessus.
Réponses question 4 : ABCD
La cicatrisation apicale dépend de l’étanchéité de l’obturation coronaire car si elle n’est pas étanche,
il y aura obligatoirement, infiltration de bactéries et recolonisation au niveau de l’obturation
canalaire. Soit les bactéries vont passer entre les murs canalaires et le matériau d’obturation soit
directement au milieu du matériau = problème infectieux au niveau du parodonte apical.
Le diagnostic initial est important car lors d’une inflammation de longue durée qui évolue vers la
nécrose = zone d’abcès = zone d’infection vers le parodonte apical. Ces manifestations infectieuses
peuvent être importantes (présence de lésions, granulome ou kyste) et on peut aussi avoir des
phénomènes de résorption osseuse ou radicalaire (cémentaire ou dentinaire). Donc la zone apicale
est très pathologique et aura un potentiel de défense très limité par rapport à une zone apicale saine
qui ne concerne que la pulpe.
Les solutions d’irrigation doivent être utilisées à une certaine concentration et à un certain volume
car elles présentent à une certaine concentration, une cytotoxicité. Donc si les solutions sont trop
concentrées ou le volume trop important : conséquences sur la résistance de la dentine et sur les
structures apicales (ligament et os) et donc entravent la cicatrisation.
Il faut rester dans l’endodonte et ne pas le dépasser même si on a des pathologies péri-apicales !!!!
donc pour ça, on détermine la longueur de travail qui correspond à l’extrémité apicale du canal et il
faudra la respecter pendant l’obturation.
Par contre, la position de la dent sur l’arcade n’intervient pas dans la cicatrisation apicale, ça va
seulement modifier notre traitement endodontique notamment chez les patients avec une petite
ouverture buccale.
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD
Cas cliniques : relation entre EG du patient et le traitement endodontique :
Mme D (51 ans) consulte pour une douleur spontanée, insomniante et irradiante secteur 1 depuis
hier, non calmée par les antalgiques. Elle vous signale être porteuse d’une valve prothétique aortique.

- A quel diagnostic pulpaire pensez-vous ?


- Quels tests mettez-vous en œuvre pour confirmer ce diagnostic ?
- Décrivez votre CAT (conduite à tenir)
C’est une pulpite aigue et irréversible car douleur SPONTANEE, insomniante et irradiante.

On mettra en œuvre des tests de :


- Percussion axiale
- Percussion transversale

- Test au froid
Démarche diagnostique :
1) Entretien
a. Motif de consultation : douleur spontanée, insomniante et irradiante secteur 1.
b. ATCD généraux

c. Demander ses traitements : ses allergies, ses traitements, ses atcd dentaires et chir.
d. Historique dentaire : caractérisation de la douleur => S.I.T.I.S.E.R

S : siège de la douleur à secteur 1

I : irradiations à 13 donc irradiation vers l’œil

T : type de douleur ⇨ spontanée et insomniante

I : intensité à EVA 7

S : mode de survenue à froid, sport, changement de position


E : évolution -> la douleur est continue et augmente, ne s’arrête pas à l’arrêt du stimulus

R : Troubles réflexes et phénomènes associés (ex : larmoiements, etc.) à aucun


2) Examen clinique :
a. Exobuccal : RAS

b. Endobuccal : On observe d'abord les muqueuses (linguale, jugale…) afin de détecter


une éventuelle lésion mais aussi dans une optique de dépistage du patient contre le
cancer des voies aérodigestives supérieures. Ensuite, on observe les dents pour juger
de l’hygiène et du suivi du patient puis s’intéresser à la dent causale : reprise carieuse
sous composite de 13 + autres soins.
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD
c. Tests vitalité : Test au froid positif, douloureux et continu avec percussion axiale
négative car c’est une pulpite irréversible aigue, par contre, percussion transversale
positive et douloureuse et qui continue à l’arrêt du stimulus. Inutile de faire d’autres
tests mais on saura qu’il sera positif et douloureux à on ne fera pas d’autres tests car
nos réponses concordent.
NB : la percussion axiale peut être positif si la pulpite est installée depuis longtemps.
/ toujours faire les tests de percussions +++\
d. Radiographie : lésion carieuse SiSta 2.4 sur 13

3) Diagnostic :
Pulpite irréversible aigue

4) Traitement :
- Traitement endo : pulpectomie (élimination de la pulpe vitale) et obturation canalaire

- ATCD généraux : valve prothétique à risque d’endocardite infectieuse (=risque oslérien)

➔ On fixe un nouveau rdv et on prescrit des ATB à prendre 1h avant l’intervention =


antibioprophylaxie+++
➔ Quand le risque infectieux est élevé, toujours prendre contact avec le médecin traitant ou
spécialiste, dans cette situation c’est le cardiologue.
On privilégie les formules comme : « Cher confrère, nous recevons en consultation ce jour votre
patiente Mme D, je vous remercie de m’indiquer la nature exacte de l’affection dont Mme D nous
déclare être porteuse, ainsi que ses traitements médicamenteux. En vous remerciant par avance… »,

plutôt que « Mon cher confrère, nous avons vu en consultation ce jour Mme D, pourriez-vous
m’indiquer si vous jugez qu’il y a un risque oslérien… ».
En effet, le médecin ne sait pas exactement la nature de nos actes et ses risques, ainsi à la question
« pensez-vous qu’il y a un risque oslérien ? » il répondra automatiquement oui sans savoir que ça
peut aussi compliquer notre geste.
Toujours informer le patient après l’examen clinique avec des mots simples et clairs +++ et avec
son consentement.
Selon les recommandations de l’HAS en 2011, chez les patients à risque d’endocardite infectieuse, on
peut réaliser un traitement endo-canalaire uniquement sur une dent à pulpe vitale, sous
antibioprophylaxie, dans des conditions d’asepsie strictes (pose du champ opératoire), en une
seule séance et où l’endodonte est parfaitement accessible (pas de soucis pour les mono-
radiculées, pour les bi et pluri c’est en fonction de la configuration canalaire mais ça reste rare).
Le traitement endodontique sur pulpe nécrosée est contre-indiqué++. On privilégiera une avulsion
avec antibioprophylaxie.
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD

Les anesthésies intra-ligamentaires sont contre-indiquées chez les patients à haut risque
d’endocardite infectieuse.
Dans tous les cas, il faut demander un avis au cardiologue.
Quels ATB pour l’antibioprophylaxie ? :

Maladies à risques d’endocardite infectieuse :


Les maladies congénitales cyanogènes donc celles qui ne sont pas opérées ou qui ont des
irrigations pulmonaires, également celles qui ont été opérées avec un shunt et celles qui ont été
opérées avec du matériel prothétique dans les 6 mois sans fuite.
D’autre part, les procédures endodontiques à risque sont :
- Le sondage parodontal a visée diagnostique
- La mise en place d’un champ opératoire
- L’allongement de la couronne clinique en vue de la mise en place du champ opératoire
- L’anesthésie intra-ligamentaire
- Le traitement endodontique initial
- Le retraitement endodontique orthograde
- Le traitement endodontique chirurgical

Cas clinique n°2 :


Mme D (20 ans), consulte pour un bilan et se plaint d’une dyschromie sur la 11 mais n’a pas de
douleur (modification de la coloration), elle nous dit avoir un diabète de type 1 non équilibré et une
hypertension artérielle non équilibrée.
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD
Sur la photo : parodonte sain, légère inflammation des papilles mais normal si
pas fait de détartrage depuis 2 ans. Restauration au composite sur la 11 avec
infiltration au niveau du composite (bande jaune).
Fracture amélo-dentinaire

Dans quels cas une dent change de teinte ?


- Nécrose pulpaire (dent grisâtre par dégénérescence de la pulpe) qui peut être due à un
traumatisme, un choc car les dents adjacentes semblent en très bon état.
Histoire dentaire : choc et fracture amélo-dentinaire de la 11 il y a plusieurs années. Les séquelles
d’un traumatisme peuvent arriver des années après !
Tests cliniques :
a. Exobuccal : RAS
b. Endobuccal : coloration grise de la 11, pas de douleur
c. Tests vitalité :
- Test au froid négatif
- Percussion axiale et transversale négatives
- Test électrique pour confirmer la nécrose qui sera
également négatif
d. Radiographie : RAS
Diagnostic :
- Pulpe nécrosée
Cette patiente à un diabète non équilibré donc on doit se mettre en contact avec le médecin
référent pour savoir où en est l’hémoglobine glyquée (pas besoin de prescrire de prise de sang, les
diabétiques en font très régulièrement). Ici elle n’est pas équilibrée donc Hb > 7%
Traitement :
Traitement endodontique par parage et obturation canalaire. Il y a un risque infectieux donc
antibioprophylaxie +++ car diabète non équilibré. Pour un diabétique équilibré, la prise en charge est
la même que pour un sujet sain.

Risques et précautions ?

- Diabète de type I non équilibré à insulino-dépendant avec HbA1c > 7%

- HTA non équilibrée


UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD

Cas clinique n°3 :

Mr M (55 ans) vous est adressé pour un bilan post-radiothérapique (après


avoir eu un cancer des VAS), l’examen clinique et radiographique révèle une
reprise carieuse sur la 46 avec un test au froid positif retardé et douloureux
aux percussions.

Quel est votre diagnostic et CAT ?


Sur la radio, on peut observer 2 racines mésiales avec épaississement ligamentaire donc
inflammation au niveau du parodonte. Au niveau distal, l’os est un peu plus radio-clair car il y a déjà
eu une défense osseuse.
Diagnostic :
- Pulpite irréversible chronique car test au froid retardé (pulpe qui évolue vers nécrose, zones
nécrosées qui retardent le test au froid).
- La pulpe des canaux distaux était vitale mais celle des canaux mésiaux était complètement
nécrosée. Sur une dent pluri-radiculée, on peut avoir différents stades sur les racines.
Prendre contact avec le radiothérapeute et lui demander quand a eu lieu sa dernière séance de
radiothérapie, la dose d’irradiation et le champ d’irradiation. Il y a un risque d’ostéo-radionécrose qui
varie en fonction de la dose d’irradiation. Il peut aller de 6% si on irradie à 40 Gy à 20% à 60Gy.
Cependant, si cette dose est supérieure à 30Gy, les traitements endodontiques sont possibles pour
des dents stratégiques ou de bon pronostics seulement sous antibioprophylaxie. On ne fera pas
d’anesthésie intra-septales, ni intra-ligamentaire, ni ostéo-centrale car risque d’ostéonécrose
beaucoup trop important. Si la dent n’a pas un bon pronostic vitale, à ce moment-là, on fait une
extraction donc on met sous antibioprophylaxie et antibiothérapie pour favoriser la cicatrisation
muqueuse.
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD
Traitement endodontique ou extraction ? :
Au-delà de ces contre-indications générales, il existe aussi des contre-indications locales ou loco-
régionales en rapport avec la dent ou le support.

Ici la patiente, qui néglige sa santé bucco-dentaire depuis quelques années,


vient sans douleur avec une voussure vestibulaire.
On observe une grosse lésion apicale ainsi qu’un lésion carieuse importante
qui s’est propagée au tiers coronaire de la dent. Les parois radiculaires sont
donc très fines donc risque important de fracture.
Une restauration pérenne de cette dent par un traitement endodontique
est impossible, non pas due à la taille de la lésion mais bien à cause de
l’atteinte au niveau du tiers coronaire.

Patient de 60 ans qui a perdu son amalgame. La lésion carieuse a atteint la


racine distale et le plancher pulpaire jusqu’au niveau de la furcation.
Présence aussi de lésions apicales donc la dent ne peut être restaurée,
l’extraction est inévitable.

Patient qui vient en contrôle sans douleur mais s’aperçoit d’une petite
boule entre ses deux incisives qui s’ouvre légèrement car du pus sort
lorsqu’elle appuie. Aucune mobilité dentaire. Bonne hygiène pour le reste
des dents.
Radio avec un cône de gutta (trait) que l’on rentre dans la fistule, ce qui
permet de suivre le trajet fistuleux et qui nous amène directement à la
dent concernée.

Lésion apicale au niveaux des deux incisives nécrosées. Tests à la


percussion, au froid, et électrique négatifs. Aucune réelle contre-indication
donc traitement endodontique quelque soit la taille de la lésion.
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD

Pulpite irréversible aïgue sur DDS : Traitement endodontique car la dent est
bien en occlusion et qu’il n’y a qu’une seule paroi manquante (vestibulaire).
La limite est en supra-osseux et supra-gingivale donc on peut faire une
restauration étanche. Ouverture buccale normale et présence de dent
antagoniste donc on traite.

Les deux dernières radios du diapo n’ont pas été traitées.

Bon Courage ❤ 🔥
UE 2 Dr ARMENGOL Jade Van Belleghem
Hugo VIGNAUD
ED non obligatoire
12/10 16h-17h. UE2- Armengol Laura RÉVEILLON

Anatomie endodontique et cavité d’accès


Avoir présent à l’esprit que la morphologie externe de la couronne et des racines de la dent conditionne pour
une bonne part l’anatomie interne.
Le respect de l’anatomie endodontique conditionne dans une large mesure le succès du traitement
endocanalaire.

Cavité d’accès : 1ère étape du TTT endodontique, c’est elle qui permet d’accéder au réseau canalaire càd à
l’endodonte. C’est une étape déterminante car la qualité de sa réalisation conditionne la qualité des étapes
suivantes càd : la mise en forme, la désinfection et l’obturation.

Si on a une mauvaise cavité d’accès, on a une mauvaise préparation canalaire et donc une mauvaise obturation
canalaire et donc un TTT endodontique qui n’est pas adéquate.

Réaliser la cavité d’accès c’est ouvrir la chambre pulpaire, la chambre pulpaire a une morphologie interne qui
correspond de façon réduite mais assez homothétique à la morphologie externe de la couronne.

Pour réaliser une bonne cavité d’accès il faut connaitre l’anatomie endodontique.

Objectif : connaitre pour chaque dent la morphologie, les caractéristiques et les principales variations. (cf
fiches madoc)

I- Réseau endodontique
a) Classification de DEDEUS 1975
Canal principal : au centre, il se prolonge le long de la racine dès l’entrée canalaire (coronaire) au foramen
apical. Il est toujours centré dans la racine.

Canal latéral : C’est une bifurcation/ émanation du canal principal mettant en communication l’endodonte et
le desmodonte au niveau des 2 tiers coronaires de la racine. Il se situe dans le 1/3 médian ou les 2/3 coronaire
de la racine, orientation quasiment perpendiculaire à l’axe de la dent et donc au canal principal.

Canal secondaire : Il se prolonge le long de la racine dès l’entrée canalaire au foramen apical. Nait du canal
principal au niveau du 1/3 apical. Orientation oblique par rapport au canal principal.

Canal accessoire : branche du canal secondaire.

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b) Classification de Weine :
Type I : une entrée canalaire et une sortie.
Type II : 2 entrées canalaires (1 grosse chambre pulpaire), les 2 canaux se réunissent et donne 1 sortie.
Type II bis : 2 entrées, réunification, se sépare à nouveau pour donner 2 foramens.
Type III : 2 entrées et 2 sorties
Type IV : 1 entrée et 2 sorties
Type V : 1 entrée très large, bifurcation et réunification en un seul foramen.

Cette classification met en évidence différents types canalaires. Les 4 principaux types sont les types I,II,III,IV.

Canal en C : sur molaire mandibulaire (2M et 3M) : un canal part de la face mésiale, longe la face vestibulaire
et rejoint la face distale. (Rare mais beaucoup chez les asiatiques)

Dans les cours il peut y avoir des différences de pourcentages entre les différents types canalaires car ces
pourcentages sont basés sur différentes études qui n’ont pas été faites forcément au même moment.

Ces configurations canalaires varient en fonction des ethnies : les populations


asiatiques et africaines ont beaucoup + de canaux supplémentaires et des
configurations particulières.

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c) Classification de VERTUCCI 1984
L’intérêt de cette classification c’est qu’elle est plus complète.

8 types :
• Type I (1) : CANAL UNIQUE : 1 entrée et 1 foramen
• Type II (2.1) : 2 entrées, 1 foramen
• Type III (1.2.1) : 1 entrée, bifurcation puis fusion pour donner 1 foramen
• Type IV (2.2) : 2 CANAUX : 2 entrées et 2 foramens
• Type V (1.2) : 1 entrée et 2 foramens
• Type VI (2.1.2) : 2 entrées, fusion puis bifurcation en 2 foramens
• Type VII (1.2.1.2) : 1 entrée, bifurcation en 2 canaux, réunification en 1 et encore fusion en 2 foramens.
• Type VIII (3) : 3 CANAUX DISTINCTS : 3 entrées et 3 foramens.

Lorsqu’on est face à une radiographie pré-opératoire il faut qu’on soit capable de dire quelle est la
configuration canalaire.

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Quizz :
La prof nous a fait un quizz pendant l’ED donc on vous met les réponses et les commentaires dans ce preneur.

1- Incisive centrale maxillaire


• Elle est monoradiculaire et monocanalaire dans + de 98% des cas.
• Elle présente des canaux latéraux dans 60% des cas
• Elle présente des courbures vestibulaires dans 9% des cas.
• Lorsque l’on fait une cavité d’accès, on réalise une ouverture triangulaire sur la face
palatine
C’est la seule dent qui a une norme et qui la respecte : monocanalaire et monoradiculaire.
Elle présente très souvent des canaux latéraux qu’il faudra obturer aussi.

2- 1ère PM maxillaire.
• Est majoritairement biradiculaire et quelques fois monoradiculaire.
• Est bicanalaire en très grande majorité : de 80,4 à 96,1% des cas
• Elle peut être monoradiculaire et bicanalaire.

Quand on regarde une radio on va de la couronne vers l’apex en suivant les lignes
minéralisées. Sur la radio ci-contre, on observe la 14. Elle a 2 racines.
Sur cette 1ère prémolaire maxillaire on peut voir un liseré radio-claire qui suit le long de la
racine donc on peut suspecter qu’il y a 2 racines. On peut aussi suspecter qu’il y a 2 canaux
car lorsqu’on regarde la pulpe : on voit le canal puis on ne le voit plus. Souvent quand c’est
ça qu’il y a une bifurcation canalaire.

Lorsqu’on est face à des dents biradiculées ou pluriradiculées : sur nos radiographies on doit
avoir 2 incidences minimum : une incidence orthogonale (c’est le cas sur cette radio= le film
est derrière la dent donc les racines palatines et perpendiculaires sont l’une derrière l’autre). Le fait
de faire une incidence défilée/ excentrée (on déplace le tube radiogène un peu en mésiale ou un peu
en distale= le rayonnement ne sera plus perpendiculaire et mettra en évidence les 2 racines).

• La pulpe camérale de la 1ère PM maxillaire se projette sur la face occlusale fréquemment par 2 cornes
pulpaires en vestibulaire et palatin. Quelques fois elle se projette par un canal central et ovalaire
allongé dans le sens vestibulo-palatin.

3- 1ère molaire mandibulaire.


• Elle est majoritairement biradiculaire et quelques fois triradiculaire.
• Elle est tricanalaire en grande majorité.

La 1ère molaire mandibulaire est biradiculaire la plupart du temps (parfois triradiculaire


comme pour les esquimaux, pays de l’est et population asiatique) mais elle est tricanalaires.

Quand la 3e racine existe elle se trouve sur la face disto-linguale = anto-polaris

Plus rarement cette racine supplémentaire peut être sur la face mésio-vestibulaire=

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4- La 1ère molaire mandibulaire

La 1ère molaire mandibulaire présente :

A. 2 canaux mésiaux et 1 distal majoritairement


B. 1canal mésial et 1 distal majoritairement
C. 1 canal mésial et 2 canaux distaux majoritairement
D. 2 canaux mésiaux et 2 canaux distaux quelques fois Vue occlusale d’une 46
E. La forme de la chambre pulpaire est triangulaire
F. La forme de la chambre pulpaire est trapézoïdale

Réponses vraies : ADF

La première molaire mandibulaire a 2 canaux M et un canal D


MV majoritairement(Elle a majoritairement 3 canaux = tricanalaire). On peut
avoir parfois 4 canaux : dans ce cas on aura deux canaux M et deux
canaux D. La forme de la chambre est trapézoïdale avec une base qui est
ML plus large en mésiale qu’en distale.
D
La cavité d’accès est un peu plus en mésiale qu’en distale, elle n’est pas
vraiment au centre de la couronne. Les carnaux mésiaux sont plus proches de la paroi proximale
mésiale, alors que le canal distal est en avant de la crête marginale.

▪ Le canal mésio-vestibulaire est toujours situé sous la cuspide MV


o sur la photo on ne voit qu’une partie car l’entrée du canal est vraiment sous la pointe
cuspidienne MV
▪ Le canal mésio-linguale est en mésial du sillon central

⚠️ ne pas élargir trop élargir les cavités d’accès en lingual, il faut s’arrêter un peu en
mésial du sillon central
▪ Le canal distal est en avant de la crête marginale distale

Si la dent possède 4 canaux :

▪ 2 canaux mésiaux : MV et ML
▪ 2 canaux distaux : DV et DL
D Quand nous avons une configuration a 4 canaux les deux canaux distaux
sont alignés avec les MV et ML. Alors que s’il n’y a seulement qu’un seul
canal distal : il sera allongé dans le sens VL et au centre de la dent.
V
L

Si on regarde les colorations de la chambre : on voit bien que les entrées


canalaires sont plus grisâtres alors que les parois sont assez jaunes. le
plancher pulpaire est bien plus gris. On voit également que les entrées
canalaires sont reliées par un sillon. Quand on cherche les canaux, on suit les
sillons et on va dans les canaux.

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Ici nous avons une configuration à 4 canaux : le plancher pulpaire est bien plus
gris que la coloration des parois. Nous sommes ici sur une dent nécrosée

Nous sommes ici dans le cas d’une pulpite irréversible aigue. On a une inflammation qui
provoque des saignements. La coloration est moins noire/ grise mais ce n’est toujours
pas la même que les parois.

Quand on ouvre une molaire mandibulaire : si on trouve une entrée canalaire distale
située sur le côté V ou L, il faut se dire qu’on a forcément un deuxième canal distal de l’autre coté

➔ Un seul canal distal n’est jamais sur les côtés vestibulaire ou lingual. Si nous avons 1 seul canal
distal il sera forcément allongé au centre !

5- La 1ère molaire maxillaire

A. Est majoritairement biradiculée et quelques fois triradiculée


B. Est majoritairement triradiculée et quelques fois tétraradiculaire
C. Est triradiculée en grande majorité
D. Est bicanalaire en grande majorité
E. Est tétracanalaire en grande majorité

Réponses vraies : BE

Radiographies de deux 26 différentes : deux patients différents

Le canal MV est bien au centre de la racine mésio-vestibulaire. De


même, au niveau du distal.

Si on regarde la 26 chez un autre patient qui possède des racines plus


courbes :

- Le canal distal est bien au centre


- Par contre, si on regarde la racine mésio-vestibulaire, le canal
parait plus large et plus près de la paroi distale que de la paroi mésiale
→ à partir de ce moment il faut qu’on se dise qu’il y a deux canaux
mésio-vestibulaires

La 26 de ce patient possède une racine distale en double S→ double


courbure. On parle de racine en baïonnette.

 S’il n’ y a qu’un seul canal dans une racine, il sera toujours au centre
 S’il se rapproche d’une paroi, c’est qu’il existe un deuxième

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Les canaux et la forme de la chambre de la 1ère molaire maxillaire :

A. 1 canal MV, 1DV1, 1DV2 et 1 P majoritairement


B. 1 canal MV, 1 DV, 1 P1 et P2 majoritairement
C. 1 canal MV1, 1 MV2, 1 DV et 1P majoritairement
D. La chambre pulpaire est centrée sur la face occlusale
E. La forme de la chambre pulpaire est triangulaire
F. La forme de la chambre pulpaire est trapézoïdale

Une molaire mandibulaire a une forme un peu rectangulaire alors qu’une molaire maxillaire a une
forme plutôt triangulaire. La chambre pulpaire a une morphologie que correspond à la morphologie
externe de la couronne. On aura une chambre pulpaire triangulaire dans une molaire maxillaire.

V Nous avons ici, une chambre triangulaire avec une base au niveau de la face
vestibulaire et un sommet au niveau de la cuspide mésio-palatine. C’est une dent tétra
D canalaire : 4 canaux.
M
P
Dans certains articles, on verra que la forme chambre pulpaire de la molaire maxillaire est
losangique. Ou en forme de cerf-volant d’après Mme Enkel. C’est dû à l’emplacement des 4 canaux. La
forme losangique est plus au niveau du plancher, mais au niveau coronaire quand nous allons faire
notre cavité d’accès on tracera plutôt un triangle. Nous avons une face du triangle (mésial) qui est
parallèle à la paroi proximale mésiale.

La chambre est plus mésiale que distalée sur la face occlusale. En fonction du volume pulpaire,
certains auteurs disent qu’elle est avant le pont d’émail (sur un sujet jeune qui possède un grand
volume pulpaire, parfois on est obligé d’entamer le pont).

• Le canal MV est sous la cuspide MV comme à la mandibule.


o Le MV2 se trouve toujours sous le MV1 à environ 2-3mm.
• Le canal DV est en distal du sillon vestibulaire
• Le canal palatin est proche de la cuspide mésio-palatine

Méthode pour trouver les canaux :

Le MV2 se trouve toujours sous le MV1 à environ 2-3mm. Selon une droite, le sillon entre MV1 et MV2
est parallèle à la face proximale mésiale. Ensuite, on reprend la forme triangulaire pour aller chercher
le palatin

Certains auteurs diront que pour chercher le MV2 :

- On doit tracer une droite entre le MV et le canal


palatin
- Tracer une perpendiculaire à cette droite passant par
le DV
- Le MV2 se trouve en mésiale de l’intersection

 C’est 100% vrai mais difficile à réaliser en bouche d’après la prof

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Il faut bien regarder les colorations pour pouvoir identifier les entrées canalaires. Au niveau de la
dent en bas au centre on a qu’un seul canal MV. On voit une partie légèrement plus foncée mais cela
vient de la lésion carieuse qui était située au niveau MV. Ce que l’on voit c’est un résidu d’apposition
de dentine réactionnelle.

II. Cavités d’accès


Objectifs de la cavité d’accès :

• Elimination de la pulpe camérale


• Accès instrumental direct : les instruments doivent pénétrer dans les canaux sans avoir
d’interférence sur les parois des cavités d’accès
• Accès visuel direct aux entrées canalaires : cela nécessite une cavité de dépouille, elles sont
divergentes de l’ordre de 2 à 3 degrés. On doit enlever toutes les restaurations qui existent car
elles ne sont pas étanches. On doit tout éliminer et reconstituer provisoirement la dent : c’est
ce que l’on appelle une Reconstitution Pré-Endodontique.
• Réservoir solution d’irrigation : on travaille toujours en milieu humide
• Assise pansement temporaire : on peut être amenés à réaliser le traitement en plusieurs
séances pour raison de temps, dans ce cas-là il faut un pansement
• Cavité de dépouille à 4 parois

Radiographie post-opératoire après un ttm endo sur 26 :

• Instrument fracturé : la cavité a mal été réalisée

Le traitement a été refait (photo de droite). Quelle est la différence


entre les deux traitements ?

➔ Les parois de la cavité d’accès à gauche n’étaient pas de


dépouille. Ainsi lorsqu’on introduit nos instruments il faut une
continuité entre les parois canalaires et les parois de la cavité d’accès.

Si nous avons un angle (donc pas de continuité) cela entraîne une contrainte très
précoce lors de l’introduction des instruments. L’angle est appelé triangle dentinaire
ou éperon dentinaire. Du fait de ces contraintes, l’instrument ne peut pas aller plus
loin, ce qui peut entraîner sa fracture.

Si les parois sont divergentes, l’instrument va progresser dans le canal et va rencontrer


la contrainte, mais ce sera bcp plus loin. C’est normal de rencontrer une contrainte
dans une racine MV d’une molaire maxillaire car il y a une courbure au niveau de la
moitié radiculaire, mais ce ne sera pas une contrainte précoce qui pourra casser l’instrument.

Les fractures d’instruments se rencontrent souvent sur les molaires. Sur les
molaires, nous avons l’apposition de dentine secondaire (avec l’âge) ou
l’apposition de dentine tertiaire réactionnelle (en raison de lésion carieuse,
traitement ortho, traumatisme). Cette apposition se fait de manière centripète
au niveau du plafond et des parois. On aura des parois convexes, c’est l’éperon
dentinaire qu’il faut enlever.

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⚠️ Avant de réaliser une cavité d’accès, il faut toujours bien analyser sa radiographie
préopératoire

On regarde différentes choses sur la radiographie per-opératoire :

• Volume et siège de la lésion carieuse


• Volume de la chambre pulpaire
o Rapport plafond-plancher
• Le contenu canalaire :
o Les tissus minéralisés apparaissent plus gris sur les radios → calcifications. Ces
calcifications sont appelées des pulpolithes, elles font souvent suite à une agression
(très courant chez les patients qui ont fait bcp de traitement ortho). Elles sont soit
diffuses, soit plus grosses en fonction de l’agression. Elles peuvent aussi être
adhérentes aux parois et au plancher : dans ce cas on les élimine avec des instruments
spécifiques et sous aide optique.
• Nb et forme racines
• Nb er forme canaux
• L’axe de la dent par rapport aux voisines
• L’axe des parois camérales
• L’axe des canaux par rapport axe des parois camérales

Radio d’une 48 : patient qui consulte pour une lésion carieuse en distal. Ce patient
avait une pulpite aigue irréversible. Il a été pris en urgence et a été adressé a Dr.
Armengol pour faire son traitement endocanalaire car c’est une dent qui est
complexe.

Pq c’est complexe ? Les canaux radiculaires sont très fins. On voit que le début du
canal distal est assez gros pourtant après on le voit plus du tout. Si on regarde de plus
près, nous avons une anatomie de la racine distale qui est un peu étrange. Cette racine
possède une courbure dans le sens vestibulo-lingual, c’est pour cela qu’on ne voit plus
le canal sur la radio. La radio est orthogonale, donc cela nous empêche de voir cette courbure. La
lumière canalaire disparaît, c’est qu’on appelle un canal en trou de serrure. C’est le cas également pour
la racine mésiale.

Ces deux radios nous montrent l’importance de l’incidence excentré.

Sur la première radio : incidence parfaitement orthogonale sur la 15. On


peut se dire qu’il n’y a qu’une seule racine et qu’un seul canal. Cependant,
si on fait une incidence excentrée (2ème radio), on voit très bien que cette
15 possède 2 racines.

La 14 ici est triradiculée.

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Quand on réalise une cavité d’accès : il faut toujours faire un sondage parodontal pour évaluer la
morphologie de la cavité d’accès. On analyse les radiographies et on reconstitue les parois manquantes.
Les parois axiales doivent être de dépouille. On doit bien dégager les entrées canalaires.

Pq éliminer les anciennes restaurations et tout cureter ? Parce que si on ouvre la chambre sans éliminer
toute la lésion carieuse on peut contaminer l’endodonte. Cela peut entraîner une surinfection.

Pour réaliser une cavité d’accès, on doit réaliser une cavité une cavité de délinéation selon la forme de
la chambre.

⚠️ Pour les TP → bien connaitre la forme des chambres de chaque dent !!

Matériel : (la prof est passé très rapidement dessus car elle nous a dit qu’on allait en parler en TP)

- On réalise la forme de la cavité avec une fraise boule OU une fraise endo
accès bur sur la face occlusale

- On approfondit jusqu’à obtenir une effraction pulpaire : on touche les cornes pulpaires

- Une fois qu’on a fait l’effraction : on utilise une fraise endo Z (fraise multi lame avec un
embout mousse) → cette fraise va nous servir à éliminer tout le plafond

Cas des incisives md : risque de déchirure de paroi si on utilise une fraise


endo Z (la fraise est trop grosse par rapport à ce type de dent) → on utilise
une fraise boule long col. Cette fraise est utilisée sur
contre-angle à vitesse lent alors que la fraise endo-Z on
l’utilise sur turbine

➔ Sonde endodontique de Rhein

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La prof insiste : on doit bien connaître la différence
des couleurs. Il faut bien prendre son temps pour
regarder les différentes couleurs !

Loi de Krasner et Rankow : permettent de réaliser une bonne cavité d’accès

• Couleur du plancher+ sombre que celle des parois : démarcation nette


• Orifices localisés à la jonction parois-plancher
• Surplomb de dentine secondaire ou tertiaire toujours de couleur claire
• Orifices localisés dans les angles de la chambre pulpaire
• Orifices localisés à l’extrémité des lignes sombres au niveau du plancher

III – Conclusion
La prof nous a montré des vidéos à la fin du cours

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