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Livre du professeur - Géographie 1re

Chapitre 6 : Les systèmes productifs : valorisation


locale, intégration européenne et mondiale

Général
Présentation du chapitre
Mise au point scientifique
Bibliographie
Sitographie
L’essentiel à transmettre

Double-page Ouverture
Présentation des documents
Réponse au quiz
Présentation de la rubrique Géo et fiction

Double-page Étude de cas 1


Présentation de l’étude
Présentation des documents
Corrigés des questions
Pour aller plus loin

Page Synthétiser en images 1 : Le système productif viticole Bordeaux-Aquitaine


Corrigé de la carte

Double-page Étude de cas 2


Présentation de l’étude
Présentation des documents
Corrigés des questions

Page Synthétiser en images 2 : L’industrie automobile française, un système productif en


forte mutation
Corrigé de la carte

Page Grand Angle


Présentation des documents

Page Cours 1
Résumé des grandes idées du cours
Présentation des documents
Rubrique Géo-histoire

Page Cours 2
Résumé des grandes idées du cours
Présentation des documents
Rubrique - Parole d’acteurs

Page Cours 3
Résumé des grandes idées du cours
Présentation des documents
Rubrique - Acteur du changement

Double-page Dossier
Présentation de l’étude
Présentation des documents
Corrigés des questions

Double-page Apprendre autrement


Présentation de l’étude
Présentation des documents
Corrigés de la démarche
Pour aller plus loin

Page Méthode Question problématisée


Présentation de la méthode
Exercice d’application
Sujets supplémentaires

Page Méthode Croquis


Présentation de la méthode
Exercice d’application
Croquis corrigé
Sujets supplémentaires

Page Retenir les Notions


Présentation des documents
Corrigés des questions
Pour aller plus loin
Général

Présentation du chapitre

Liens avec les cycles 3 et 4 de collège :

En classe de 6e (cycle 3), les élèves ont étudié (au choix avec un littoral touristique) un littoral
industrialo-portuaire. En classe de 4e (cycle 4) les élèves ont étudié « mers et océans : un monde
maritimisé » en tant qu’espaces transformés par la mondialisation. En classe de 3e (cycle 4), les
élèves ont étudié « les espaces productifs français et leurs évolutions », et les effets de la
mondialisation sur ces derniers.

Place du chapitre dans le programme :

Le programme attribue 12 à 14 heures pour l’ensemble du thème (avec les espaces de production, le
rôle des métropoles et des littoraux et l’étude sur la France). Le chapitre sur la France représente
donc un volume horaire compris entre 4 et 5 heures.

Présentation du chapitre :

Ce chapitre permet de construire une séquence sur le modèle suivant (qui est un modèle parmi
d’autres puisque l’étude de cas n’est pas obligatoire) :
- Une introduction avec la double-page d’ouverture et/ou un extrait vidéo à partir de la
référence donnée (30’) ;
- Une étude de cas qui est associée à la construction d’un croquis (ou plus simplement qui
consiste à compléter un croquis) (1h30) ;
- Une mise en perspective de l’étude de cas (entre 2 et 3h).

Mise au point scientifique


L’épistémologie des systèmes productifs est développée dans la mise au point scientifique du
chapitre 4. Dans le cas plus spécifique de la France, la recherche a transposé des concepts anglo-
saxons, comme celui de cluster (« grappe ») proposé par Michael Porter pour désigner les
regroupements d’entreprises. La question des systèmes productifs a fait l’objet d’un renouvellement
au milieu des années 2010 grâce à la mise aux concours de recrutement des enseignants d’une
question sur le sujet. Le grand public est aussi sensible aux questions de réindustrialisation et de
production, tout comme le politique (cf Ministère du Redressement productif confié à Arnaud
Montebourg sous François Hollande).

Bibliographie
- Manuels généraux :

Bost, F. 2013, La France, mutation des systèmes productifs, Paris, CNED-SEDES.


Carroué, L. 2013, La France, mutation des systèmes productifs, Paris A. Colin, 288 p.
Reghezza-Zitt, M. 2017, La France dans ses territoires, Armand Colin, coll Cursus, 2e ed.

- Géographie économique :

Pecqueur B., 2000, Dynamiques territoriales et mutations économiques, Paris, l’Harmattan.


- Mondialisation :

Carroué L., Collet D. et Ruiz C., 2005, La Mondialisation. Genèse, acteurs et enjeux, Paris, Bréal
Dollfus O., 2007, La mondialisation (3e édition), Paris, Presses de Sciences Po
Veltz P. (1996, rééd. 2004), Mondialisation, villes et territoires, l’économie d’archipel, Paris, PUF
Veltz P., 2012, Des lieux et des liens, Essai sur les politiques du territoire à l’heure de la
mondialisation, l’Aube, Paris.

- Mutations industrielles et territoires :

Edelblutte S., 2010, Paysages et territoires de l’industrie en Europe. Héritages et renouveaux, Paris,
Ellipses, coll. Carrefours, 272 p.
Mérenne-Schoumaker B., 2002, La localisation des industries, enjeux et dynamiques, Rennes
Veltz P., 2000, Le nouveau monde industriel, Paris, Gallimard.

- Système productif agricole, système productif viticole et territoires :

Charvet J-P. (dir), 2008, Nourrir les hommes, Paris : CNED/Sedes, 318 p.
Hinnewinkel, Jean-Claude, 2004, Les terroirs viticoles, origines et devenir, Féret.
Le Caro Y., Madeline P., Pierre G. (2007), Agriculteurs et territoires : entre productivisme et
exigences territoriales, Rennes : PUR/CNRS, 268 p.
Vaudour, E. 2003, Les terroirs viticoles. Définitions, caractérisation et protection, Dunod, La Vigne,
Paris.

- Mutations des systèmes productifs et aménagement :

Jean Y., Vannier M. (2009), La France : aménager les territoires, Paris : A. Colin, 358 p.

Sitographie
Des études de cas : le site Géoconfluences
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/la-france-des-
territoires-en-mutation

L’essentiel à transmettre
Ce thème permet d’analyser pour le cas français le système productif dans ce contexte de la
diversification des espaces et des acteurs de la production, à savoir les ensembles d’acteurs
développant des activités et produisant de la richesse. Etudier les espaces de la production mondiale
puis le système productif français offre une démarche multiscalaire qui n’est pas un zoom ni juste une
comparaison mais bien le passage d’une analyse à l’échelle mondiale à une étude de la France qui
permet de montrer que la nouvelle organisation des espaces productifs mondiaux et de leurs acteurs
affecte le système productif français dans son ensemble (France métropolitaine et ultra-marine),
permettant de mettre en avant la recomposition des territoires à toutes les échelles en soulignant les
dynamiques d’acteurs.
Double-page « Ouverture »

Présentation des documents

Cette photographie a été prise à l’occasion des Journées européennes de l’artisanat artistique dans la
maison Février, plumassier depuis 1922 et travaillant notamment pour le Moulin Rouge, grâce à son
savoir-faire et son expérience reconnue (en France comme à l’international). On y voit une couturière
à l’œuvre, préparant sans doute coiffes, masques ou autres tenues de scène pour les danseurs et
danseuses des plus grands cabarets du monde entier. Ce document montre bien comment un savoir-
faire ultra spécialisé dans un secteur en crise (le textile ayant quasiment disparu en France).
On peut demander aux élèves s’ils connaissent d’autres usines du textile, dans leur région
potentiellement (ou ailleurs) qui résiste elle-aussi à la crise malgré la concurrence internationale et
notamment asiatique (exemple : Dentelle de Calais, textiles intelligents à St Etienne, usines de
lingerie Lejaby).

Réponse au quiz
1. VRAI. Établie par Colin Clark (économiste britannique) dans les années 1940, cette
catégorisation est en effet aujourd’hui critiquable, certains auteurs parlant de secteur
quaternaire ou de tertiaire supérieur.

2. FAUX. La mondialisation serait responsable d’environ 5 % de la perte d’emplois en France.

3. VRAI. Les services représentent environ 75 % des emplois français et 78 % de la valeur


ajoutée.

4. FAUX. Les services emploient plus de ¾ des actifs en France.

Présentation de la rubrique « Géo et fiction »


On peut envisager d’introduire le thème par un extrait de ce film « Ce qui nous lie » ou la bande
annonce. Il retrace l’histoire de trois jeunes qui reprennent une exploitation familiale à la mort de leur
père, dans le vignoble bourguignon.
On y voit les difficultés du travail viticole au gré des saisons et la nécessaire insertion dans les
réseaux nationaux/internationaux pour vendre la production et en vivre.
Double-page Étude de cas 1

Présentation de l’étude
L’étude permet d’aller à la rencontre des lieux, acteurs et dynamique d’un espace productif viticole
original, et de montrer qu’il fonctionne en système, à toutes les échelles, du local au mondial.

Présentation des documents


Document 1
Il s’agit de trois photographies montrant les différentes étapes de la production viticole, de la
vendange des grappes de raisin à maturité à la vinification dans les caves du château d’Yquem. La
première montre une grappe de raisin blanc destiné à produire un vin liquoreux. La seconde présente
une des spécificités de ce vignoble : la vendange à la main, comme gage de qualité supérieure. Enfin
la troisième est une photographie prise en contrebas du château avec les vignes au premier plan, où
une personne est en train de travailler, à la main.

Document 2
Ce document est un article écrit en décembre 2016. Il est centré sur le château d’Yquem, un grand
cru de la région bordelaise. L’idée ici est de montrer la stratégie et le positionnement haut-de-gamme
de cette maison viticole. En effet en misant sur la qualité de ses produits, cette entreprise a acquis
une notoriété considérable à l’international, lui permettant de vendre ses vins dans le monde entier à
des prix très élevés. Il s’agit en effet d’un vin au terroir unique, cultivé sur quelques hectares
seulement et dont la production est restée la même depuis des siècles. C’est cette image de marque
et cette qualité qui font toute la renommée du produit.

Document 3
Cet article extrait de France 3 Aquitaine, chaîne d’information régionale, présente de nombreux
chiffres permettant de voir que la production viticole bordelaise est en progression. Plus de bouteilles
ont en effet été écoulées et le chiffre d’affaires a augmenté en conséquence (de + 8 % entre 2016 et
2017). De plus il nous informe sur les débouchés de ce secteur : majoritairement vendu en France via
les supermarchés et hypermarchés, le vin bordelais s’exporte aussi largement (à plus de 40 %).

Document 4
Cette photographie de paysage montre le village de Saint-Emilion, dans le département de la
Gironde. Il s’agit d’un village médiéval tout en pierre, installé sur des coteaux et organisé autour de
son église. On y repère d’anciennes bâtisses, certaines réhabilitées et restaurées (sur la droite),
d’autres moins (sur la gauche). Il s’agit peut-être, pour quelques-unes au moins, de maisons viticoles,
ou d’anciens bâtiments utilisés pour la production.
La légende du document insiste sur la valorisation touristique du site, notamment grâce à la
labellisation Unesco. Ainsi, c’est non seulement en nom, mais aussi un « paysage viticole et
historique » que viennent chercher les touristes en visitant ce village.

Document 5
Ce document est un article journaliste extrait du quotidien 20 minutes, du 14 mars 2014. Il fait état
des acquisitions de vastes surfaces viticoles ainsi que de nombreuses maisons et châteaux dans le
vignoble bordelais par des investisseurs chinois. Ce phénomène n’est pas récent mais s’accélère, ni
même réservé au domaine du vin, mais concerne aujourd’hui de nombreux secteurs. On assiste donc
à une mondialisation du vin - en tant que produit - mais aussi une mondialisation du vignoble - en tant
qu’objet d’investissement.
Document 6
Il s’agit ici d’une affiche promotionnelle pour les « escapades », parcours découverte du Périgord
alliant nature, terroir, saveurs et gastronomie. Cette campagne publicitaire fait la promotion du
territoire situé entre Bergerac et Duras, mettant en avant ses atouts (soleil, bons vins, produits
artisanaux, fruits, etc.). C’est du marketing territorial.

Document 7
Ce document extrait de la revue spécialisée Terre de vins (magazine spécialisé dans l’œnologie et le
tourisme lié à ce secteur) montre comment les vignobles bordelais tentent de prendre le virage du bio.
Les principaux arguments séduisants les agriculteurs et les poussant à se convertir vers une
viticulture biologique sont tout d’abord d’ordre sanitaire (moins de pesticides, donc moins de risques
pour l’exploitant) ; mais également liés à des questions de qualité des produits (travail du sol, retour
aux origines du métier). Enfin, la certification AB (Agriculture Biologique) est aussi un label lucratif
dans le sens où il qui séduit de plus de consommateurs.

Document 8
Ce document est un histogramme présentant les cinq domaines viticoles bénéficiant le plus des aides
européennes dans la région de Saint-Emilion. Ces aides atteignent la somme de 1,4 million d’euros
pour seulement 5 exploitations. On voit donc bien ici comment les aides de l’UE sont vitales pour ces
exploitations, d’où une forme de dépendance (agriculture largement subventionnée). Celles-ci
permettent de soutenir l’activité des vignobles les plus compétitifs et de les insérer dans les marchés
mondiaux.

Corrigés des questions


Question 1
Le vin de Bordeaux est un produit mondialisé par sa notoriété (locale, nationale et mondiale) qui
s’exporte dans le monde entier (290 millions de bouteilles vendues à l’étranger en 2017). Le nombre
de bouteilles exporté est régulièrement en augmentation.
D’autre part, le vin de Bordeaux mise sur sa qualité pour accroître sa notoriété : c’est le cas du
Château d’Yquem, prêt à sacrifier des récoltes pour ne pas faire baisser la qualité de ses vins. C’est
cette qualité, et ce gage de qualité, qui confèrent au vin sa renommée et lui assurent une insertion
dans la mondialisation.

Question 2
L’élaboration du vin liquoreux s’appuie sur un terroir, c’est-à-dire un sol et un sous-sol avec des
caractéristiques particulières, ici la présence d’un cours d’eau. Le terroir repose également sur le
savoir-faire des viticulteurs (qui savent comment cultiver le raisin), des vignerons (qui savent élaborer
le vin) et des autres acteurs (ceux qui vendangent par exemple).
Question 3
La stratégie du château d’Yquem est de s’orienter vers la production de vins très haut-de-gamme,
quitte à ne pas produire certaines années du vin de qualité médiocre, qui altérerait sa notoriété, c’est-
à-dire son image de marque. Cette stratégie lui permet d’avoir des vins d’exception, donc très chers à
la vente ce qui « finance » les années creuses. De plus, cette qualité lui permet de s’attirer les grâces
de groupes mondiales comme LVMH.

Question 4
L’économie de Saint-Emilion repose évidemment sur la production de vin, mais aussi sur tout un
ensemble de services autour de cette activité comme le tourisme, notamment suite à la labellisation
d’un « paysage viticole historique » reconnu à l’échelle mondiale par l’UNESCO. Ainsi, au-delà de la
production matérielle, l’immatériel est aussi recherché et valorisé à travers les paysages.

Question 5
La réussite du vignoble bordelais se fonde tant sur une insertion mondiale que sur la valorisation
d’atouts locaux. En effet, le vignoble bordelais assure un débouché à ses vins par leur vente à
l’échelle mondiale, un peu partout dans le monde. Or, dans le même temps, l’ancrage local de
Bordeaux reste fort car ce sont des conditions locales particulières (le terroir et ses acteurs) qui
permettent de maintenir une production originale et de qualité. Certains acteurs, comme le château
d’Yquem, portent l’image de Bordeaux à l’international tout en soignant la qualité des productions
locales.

Question 6
Du local au national : Parmi les autres vins français connu mondialement les élèves pourront sans
doute connaître quelques grands noms comme : Pétrus (près de Pommerol dans la région de
Bordeaux), Châteauneuf-du-Pape (près d’Avignon), Nuits-saint-Georges (près de Dijon), ou encore le
champagne comme Moët-et-Chandon ou Veuve-Clicquot (région de Reims). En fonction de la région
dans laquelle se trouve l’établissement, les élèves auront sans doute d’autres exemples, plus locaux.

Question 7
Du local au national : Parmi les produits non agricoles, qui reposent sur une labellisation locale, les
élèves pourront penser au textile haut-de-gamme comme la dentelle de calais, les jouets en bois du
Jura, l'horlogerie franc-comtoise, la faïence de Gien, la porcelaine de Limoges, etc.

Question 8
L’affiche a été produite par l’Interprofession des vins de Bergerac et de Duras en 2019, dans une
optique claire de valorisation touristique et commerciale. Elle fait la publicité du vignoble : c’est du
marketing territorial. Elle a en effet pour but d’inciter les touristes à se rendre dans le vignoble tout en
profitant des autres atouts de la région. Cela se traduit à travers le choix des couleurs de l’affiche
(jaune, rouge, etc.), la luminosité (sensation de soleil, de chaleur et de beau temps), mais aussi le
décor (espace « naturel », boisé, reposant) et les activités possibles (visite de vignobles et
dégustation de vins, découverte de produits du terroir comme des petits gâteaux ou des fruits, ici des
fraises). L’objectif de cette campagne publicitaire est bien d’inciter les visiteurs à (re)visiter la région
entre Bergerac et Duras et/ou de rester plus longtemps dans la région : pour preuve, 7 itinéraires sont
possibles, en fonction de la durée du séjour et/ou des goûts et envies de chacun.

Question 9
Le vignoble bordelais évolue vers plus de durabilité en raison d’une production plus importante des
vins biologiques, accompagnée par les pouvoirs publics (aides financières notamment pour la
reconversion des exploitations). Produire davantage de vins biologiques c’est utiliser moins de
produits chimiques dans les vignes car ce type d’agriculture interdit l’utilisation de produits
phytosanitaires, ce qui est meilleur pour l’exploitant. Cet argument sanitaire est renforcé par des
motivations d’ordre qualitatif (retour à plus de tradition, entretien manuel de la vigne, etc.), argument
lui-même capable de séduire plus de consommateurs.

Question 10
Les acteurs qui se mobilisent pour assurer la compétitivité des vignobles sont à la fois les acteurs
locaux, à savoir les producteurs (comme le château d’Yquem) et les interprofessions (comme celle de
Bergerac-Duras), mais aussi les acteurs nationaux (les pouvoirs publics) et les acteurs
supranationaux (aides de l’UE par exemple avec une agriculture largement subventionnée et par les
labellisations à l’échelle mondiale délivrées aux vignobles français comme celles de l’UNESCO
attribuée à Saint-Emilion).

Question 11
Du local au national : La céréaliculture est un autre secteur agricole qui fait partie des principaux
bénéficiaires de la PAC en France.

Pour aller plus loin


- Jean-Robert Pitte (dir.), L’amour du vin, 2013, Paris, CNRS Éditions, 2013.
- Raphaël Schirmer, Hélène Velasco-Gaciet, Atlas mondial des vins, Paris, Autrement, 2010.
Page Synthétiser en images 1 : Le système
productif viticole Bordeaux-Aquitaine

Corrigé de la carte

Double-page Étude de cas 2

Présentation de l’étude
L’étude permet d’appréhender les enjeux d’un secteur qui, du fait des mutations et transformations
presque permanentes de sa filière, fait face à de nombreux défis : l’industrie automobile.
Présentation des documents
Document 1
Ce document est une figure (schéma simplifié) de l’insertion du système productif automobile français
sur les marchés nationaux, européens et mondiaux. Paris apparaît clairement au centre par la
concentration des principaux sièges sociaux (groupes Renault et PSA). La capitale s’appuie sur tout
un système d’acteurs (fabrication, montage, sous-traitance) implantés à divers endroits du territoire
nationale, surtout au nord-est. Cette synergie lui permet de rester dynamique et de s’insérer dans les
réseaux à différentes échelles.

Document 2
Cet article scientifique, issu du bulletin de l’AGF (Association des Géographes Français, a été écrit à
Dalila Messaoudi, géographe spécialiste de l’industrie automobile. Elle y explique les défis de
l’industrie automobile française, face à la concurrence étrangère. En effet, la France a perdu sa
position de leader dans les classements mondiaux (aujourd’hui 13ème mondiale, 3ème au niveau
européen). Si la France occupait auparavant une place centrale en matière de production automobile,
le centre de gravité s’est aujourd’hui déplacé vers des produits à plus faibles coûts de production
(Europe de l’Est, Asie, pays émergents).

Document 3
Ce document est une infographie donnant quelques chiffres clés sur l’automobile en France. Il permet
de saisir l’importance de ce secteur dans l’économie française en termes d’emplois, de production et
part dans l’industrie manufacturière française. C’est en effet un secteur majeur de l’industrie en
France, qui pèse aujourd’hui encore lourdement malgré la crise.

Document 4
Il s’agit ici d’une carte réalisée à partir du site internet de Renault, géant français de l’automobile,
montrant les implantations du groupe dans le monde. Si la France reste le cœur du réseau avec
notamment le siège de la firme à Boulogne-Billancourt, Renault s’est largement déployé sur la scène
internationale en ayant choisi d’implanter ses usines dans des pays où la main d’œuvre salaire est
moins coûteuse (exemples : Maroc, Roumanie, Brésil, etc.).

Document 5
Ce document émane d’une source officielle puisque sa source est économie.gouv.fr. Il explique
l’importance de la « filière automobile » en France, regroupant non seulement les grands industriels
du secteur, des laboratoires de recherche mais aussi tout un ensemble de sous-traitants (plasturgie,
mécanique, équipementiers, etc.). Ce réseau met donc en lien diverses entreprises : de la FTN
mondialement connue à la PME locale.
Ensuite le document liste les principaux défis auxquels sont confrontés les différents acteurs du
secteur automobile, en termes de technologie (course à la connectivité), d’écologie (remise en cause
de notre modèle très énergivore, défi majeur de l’industrie automobile) mais aussi sociale (rapport des
individus à leur voiture, diversification des offres de mobilité, etc.).

Document 6
Cette photographie a été prise dans les usines du groupe PSA. On y voit une voiture en cours
d’assemblage évoluant sur un tapis roulant. Seules trois personnes sont visibles (deux au centre :
une en chemise, sans doute un cadre, l’autre en blouse, sans doute un ingénieur ou un technicien
spécialisé ; alors que la troisième personne - sur la droite - porte un gilet réfléchissant orange, sans
doute un ouvrier). Cette photographie montre surtout l’hyper-robotisation des usines d’assemblage ;
la production étant en effet largement mécanisée, le robot ayant remplacé l’homme pour un bon
nombre de tâches.

Document 7
Ce document se compose d’un article extrait du quotidien Le Echos ainsi que d’une photographie
illustrant le texte puisqu’il s’agit d’une prise de vue de la 3 millionième Toyota Yaris sortie des usines
de Valenciennes. A cette occasion, l’article explique que même le Président de la République s’est
déplacé. Au-delà de l’événement que cela représente (3 millions de Yaris en 5 ans d’après la
photographie), c’est surtout le dynamisme de l’entreprise que le document veut illustrer. L’entreprise,
installée en France et employant des Français de la région de Valenciennes pour la plupart ; prévoit
d’accroître ses capacités face à son actuel succès.
Document 8
Cet article est extrait de la Tribune, journal économique et financier français, et pose la question de
l’émergence (ou non) d’une « automotive valley » à Sophia Antipolis. Il s’agit en effet d’un cluster
organisé autour d’entreprises automobiles, de centres de recherche, d’université et d’un tissu de PME
réactives. Cette concentration est susceptible de générer une émulation et de faciliter les économies
d’échelles.

Corrigés des questions


Question 1
La production automobile en France s’organise de la manière suivante :
● à Paris (ou région parisienne) d’abord, dans les sièges sociaux, où s’établissent les activités
de recherche et développement c’est-à-dire de conception des véhicules ;
● en province ensuite (dans un grand nord-est français), où les industriels s’appuient sur
différents systèmes régionaux composés de diverses usines et de sous-traitants chargés de
procéder à la fabrication ou l’assemblage des pièces ;
● à l’échelle nationale et internationale enfin (UE surtout), pour la vente des véhicules finis et
acheminés grâce au maillage routier/autoroutier et ferroviaire (bénéficiant aussi de la position
de la France, comme isthme de l’Europe et au carrefour de l’Europe du Nord et de l’espace
euro-méditerranéen).

Question 2
L’industrie automobile en France est un secteur en mutation qui doit s’adapter pour faire face à la
concurrence étrangère et aux nouvelles exigences du marché (normes écologiques, développement
de la technologie embarquée, etc.). La France est aujourd’hui le 13e producteur mondial de véhicules
: ce recul dans le classement est dû à l’émergence des pays d’Asie orientale qui sont désormais
incontournables et sont les grands centres de la production automobile, notamment du fait de
l’extension du processus de mondialisation (Division Internationale du Travail). La mise en réseaux et
les économies d’échelle, devenues la norme, ont des conséquences parfois négatives pour les
constructeurs français qui sont de plus petite taille, d’où la nécessité de réagir et de s’adapter.

Question 3
Renault a son siège en région parisienne (Boulogne-Billancourt). Investir à l’étranger est une
nécessité pour la firme si elle veut rester compétitive sur le marché mondial et concurrencer les
géants asiatiques (donc création d’usines sur tous les continents, notamment en Asie) en proposant
des véhicules à des prix relativement compétitifs : d’où la nécessité de faire fabriquer certaines pièces
à l’étranger, là où la main d’œuvre est moins chère et les travailleurs moins regardant sur les
conditions de travail (amplitudes horaires plus larges, etc.). Le constructeur au losange joue donc
désormais à l’échelle mondiale.

Question 4
Le bassin parisien est le centre de l’industrie automobile en France car il concentre les sièges sociaux
des grands constructeurs français (PSA et Renault) ainsi que les principaux centres R&D (des milliers
d’emplois directs : constructeurs, fournisseurs, équipementiers). De plus, la proximité presque
immédiate avec les usines et sites de production est un véritable atout, dans une logique de filières
(axes de la Seine, etc.).

Question 5
Du local au national : L’industrie aéronautique et l’industrie pharmaceutique (dans une moindre
mesure, mais de nombreux emplois induits) sont des secteurs pourvoyeurs de nombreux emplois en
France.

Question 6
Oui la filière automobile va vers plus de durabilité, et ce de manière volontaire mais aussi contrainte.
En effet la durabilité suppose de répondre au mieux au trois piliers du développement durable : au
niveau environnemental, les industriels travaillent depuis de nombreuses années déjà à réduire les
émissions de leurs véhicules et à les rendre plus performants d’un point de vue écologique; au niveau
social, les industriels relocalisent certaines productions (comme ici à Onnaing) ce qui favorise l’emploi
local et stimule la région (retombées induites); enfin au niveau économique, les industriels doivent
faire en sorte de maintenir leur rentabilité pour préserver leur existence.

Question 7
Le principe d’un pôle de compétitivité est de rassembler, sur un territoire bien identifié et sur une
thématique ciblée, des entreprises, des laboratoires de recherche et des établissements de formation.
Il fonctionne en réseau. Dans le cas « d’Automotive Valley » à Sophia-Antipolis, les entreprises
(Mercedes, Toyota, Renault) sont voisines de l’université Sophia-Antipolis et des centres R&D
(entreprises/recherche/formation sur un même site).
Dans le document, François Elzière parle de « cluster » (terme américain emprunté à Michael Porter).
Il s’agit de la concentration géographique d’activités relevant d’un même secteur ou d’une même
filière, ayant développé des liens de coopération et/ou de complémentarité entre elles (différenciation
avec le pôle de compétitivité : le cluster a un développement plus endogène, « sur place », tourné
vers l’intérieur).
C’est l’État qui soutient et « labellise » les pôles de compétitivité.

Question 8

ACTEURS État Centres R&D Usines Sous-traitants, Entreprises


et pôles de fournisseurs et concurrentes
compétitivité équipementier (à l’origine) ou
s filiales

RÔLES Impulse, Concentre les Produire les Logique de Synergie


soutient et « fonctions véhicules au filières, d’acteurs par
labellise » supérieures : sein des économies des
(cas des pôles innovation, centres de d’intrants partenariats.
de formation, montage, (matières Objectifs :
compétitivité) recherche, sites de premières, * gains de
en finançant universités, production énergie, productivité, *
des projets laboratoires et organisation) création
« cluster » emplois, *gain
d’efficacité et
de
compétitivité

Question 9
Du local au national : Pour trouver des exemples d’autres pôles de compétitivité, l’élève devra se
reporter à la carte doc.3 page 183.

Parmi eux :
- Le pôle Images & Réseaux, situé à Lannion dans les Côtes d’Armor, avec une base à
Rennes, information/communication avec l’implantation d’Alcatel-Lucent, d’Orange et de
France-Telecom qui concentrent 2 000 emplois et 1 900 emplois en sous-traitance, 150
unités (Siemens, Cegelec) ;
- Le pôle Pégase, qui regroupe Eurocopter-Airbus, à Marseille, et Thalès, spécialisé dans
l’aérospatial et la fabrication de satellites, à Nice, portés par de grandes entreprises ;
- Lyonbiopôle autour de l’industrie pharmaceutique ;
- Minalogic à Grenoble autour des nano-technologies.

Pour aller plus loin


- Faure, Pascal, L'automobile : un enjeu considérable pour la France, tant en ce qui concerne
les entreprises que l'intérêt public, Annales des Mines - Réalités industrielles, vol. mai 2014,
no. 2, 2014, pp. 3-10.
- Messaoudi, Dalila, Entreprises et territoires : entre délocalisations et relocalisations d’activités
de production, Annales de géographie, vol. 723-724, no. 5, 2018, pp. 588-611.
Page Synthétiser en images 2 : L’industrie
automobile française, un système productif en
forte mutation

Corrigé de la carte
Page Grand Angle

Présentation des documents


Carte 1 p. 182. Les systèmes productifs français entre intégration et spécialisation
Cette carte de synthèse permet de comprendre que les systèmes productifs français sont très
intégrés à la mondialisation et ,dans le même temps, ultra spécialisés à l’échelle régionale.
En effet, la métropole parisienne polarise l’essentiel des systèmes productifs, ne serait-ce que par la
concentration des sièges sociaux, des centres de recherche et développement et de sa part
importante de cadres et d’ingénieurs. Les métropoles jouent aussi un rôle essentiel en polarisant des
réseaux, mais à une échelle davantage régionale. Ces différents systèmes productifs sont mis en
réseaux et s’intègrent dans la mondialisation grâce à la position stratégique de la France en Europe
(isthme et carrefour entre Europe du Nord et espace euro-méditerranéen), son positionnement dans
les réseaux de transports (réseaux routiers/autoroutiers, ferroviaires et aéroportuaires efficaces,
maillage dense) et par ses grandes façades maritimes (même si les ports français sont relativement
en retard par rapport à leur concurrents). Tous ces atouts font de la France un espace dynamique et
bien intégrés.
Cependant, à une échelle plus réduite, les systèmes productifs français s’avèrent très spécialisés.
Ainsi certains espaces (comme les districts marshalliens, les pôles de compétitivité ou les espaces
frontaliers, etc.) sont plus dynamiques que les autres et leur force réside entre autres dans leur
spécialisation et leur capacité forte à s’adapter et à réagir face à la demande.

Doc 2 page 183. L’emploi salarié en France par secteur en 1989 et en 2017
Ces deux diagrammes circulaires permettent de saisir l’évolution de l’emploi salarié en France.
Premier constat d’abord, le nombre de salarié a augmenté, passant de 20 millions à 25 millions, en
lien avec l’augmentation de la population et la progression du salariat. La part de salariés dans le
secteur des services a progressé (plus de 81 % aujourd’hui), ce qui s’explique car la tertiarisation de
l’activité et le glissement de certaines activités auparavant dans le secondaire, vers le tertiaire
(exemple : femme de ménage de l’entreprise, désormais envoyée par une entreprise de nettoyage et
plus employée directement par l’entreprise automobile, dans une logique de sous-traitance). La part
de l’agriculture quant à elle se maintient (environ 1 %), tout comme celle de la construction (légère
hausse à mettre en lien avec l’essor du tourisme, des maisons individuelles et des petits immeubles).
NB : Il y a une erreur sur le manuel papier, les deux graphiques ont été inversés.

Carte, doc 3 p. 183. Les pôles de compétitivité en France


Cette carte répertorie les pôles de compétitivité en France. Il s’agit de pôles plaçant l’innovation au
centre de leurs préoccupations : mobilisation en réseau d’acteurs économiques et académiques sur
un territoire donné (entreprises/recherche/formation), stratégies de développement et de projet
communs et innovants, porteurs de valeur ajoutée.

Sur les 71 pôles de compétitivité français, seule une douzaine d’entre eux était d’importance
mondiale. On les retrouve principalement dans les grandes agglomérations et métropoles
universitaires (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Lille) qui concentrent en moyenne au moins 4
pôles de compétitivité chacune.

La carte montre néanmoins une décentralisation dans l’implantation des pôles de compétitivité avec
l’émergence de pôles d’innovation au sein des villes moyennes avec une spécialisation régionale («
Pôle mer Bretagne Atlantique » à Brest, « I-Trans » à Valenciennes, un pôle de compétitivité
consacré aux transports terrestres durables, ou encore « Images et réseaux TES » à Lannion avec
l’implantation d’Alcatel).
Page Cours 1

Résumé des grandes idées du cours


La recomposition des systèmes productifs est forte. Tous les secteurs d’activités sont concernés,
mais la tertiarisation s’accentue et les nouvelles activités s’orientent essentiellement autour de
l’innovation et la transition technologique.

Présentation des documents


Document 1
Il s’agit de la page d’accueil de Station F, le plus grand incubateur de France. Ce genre
d’établissement est un espace de travail dédié à la croissance des start-up.
Ces jeunes entreprises sont des acteurs clés de l’innovation. Elles profitent de la bonne accessibilité
de ces incubateurs pour se développer : espace souvent bien connectés et accessibles où la variété
et la densité d’entreprises innovantes stimule le développement.

Document 2
Ce document est un article de presse issu du quotidien Les Echos, relatif au plateau de Saclay, au
Sud de l'agglomération parisienne.
C’est un pôle compétitivité au rayonnement international qui s’appuie sur une synergie d’acteurs, en
lien avec des laboratoires de recherche des secteurs public et privé, des centres universitaires, mais
aussi des entreprises publiques et privées. C’est un territoire labellisé par l’État pour faire rayonner
l’industrie de hautes technologies à l’échelle mondiale.

Rubrique Géo-histoire
L’exemple des flacons de parfums produits en Normandie permet de montrer l’importance de
l’ancrage local en lien avec un savoir-faire historique et une main-d’œuvre qui a assuré la
transmission d’un savoir-faire de générations en générations. Cet exemple peut donner lieu à un
exposé d’élèves.

Page Cours 2

Résumé des grandes idées du cours


La géographie des systèmes productifs français se complexifie. Les systèmes productifs
métropolitains concentrent l’essentiel des territoires productifs tandis que les anciens systèmes
productifs se recomposent et se reconvertissent, parfois difficilement.

Présentation des documents


Document 1
Cette photographie prise à Minatec à Grenoble montre une partie du système productif dédié aux
nano-technologies. Elle donne à voir le « campus d’innovation » composé de centres de recherches,
de laborateurs, d’entreprises et d’universités. Cet espace apparaît comme résolument moderne avec
son architecture design et épurée : façades blanches au style sobre et moderne, de larges
ouvertures, de la végétation, un espace piétonnier (parc à vélo, etc.). Il s’agit d’un cadre de travail
agréable, penser afin de séduire les cadres, les étudiants comme les investisseurs.

Document 2
Ce document est une affiche promotionnelle de la marque Bic, fabricant de stylos bille français
(essentiellement installé en région parisienne, dans le Nord et en Bretagne). Cette publicité insiste sur
l’aspect « made in France » de ses produits, argument qui se veut qualitatif et durable à la fois
(maintien d’emplois > pilier social).
Le « made in France » est aujourd’hui (re)devenu un critère d’achat pour de nombreux
consommateurs et les industriels jouent sur cet argument commercial. C’est d’ailleurs, en partie, ce
qui incite certaines entreprises à « relocaliser ».

Rubrique - Parole d’acteurs


Le cofondateur de Michel et Augustin évoque ici les stratégies de son entreprise. Les élèves
connaissent sans doute tous cette entreprise, fondée en 2004 et proposant initialement des gâteaux
et biscuits gourmands. Surfant elle aussi sur une image de qualité et de « made in France » (pour 90
% de ses produits), la jeune entreprise connaît un succès fulgurant y compris à l’international (États-
Unis, Moyen-Orient).

Cela laisse la possibilité aux élèves de réfléchir à d’autres entreprises récentes qui surfent sur le
même créneau (ex : Innocent, Les Deux Vaches, Le Slip Français, etc.).

Page Cours 3

Résumé des grandes idées du cours


Les acteurs accompagnent la reterritorialisation des systèmes productifs avec l’objectif d’aménager
des territoires, malgré une volonté générale d’équilibre territorial à l’échelle du territoire national
(métropolitain et ultramarin).

Présentation des documents


Document 1
Cette photographie de paysage montre tout le bassin dans lequel a été installé le Louvre-Lens.
Ce musée, inauguré en 2012, est un exemple d’aménagement, impulsé par l’État, visant à changer
l’image d’un territoire marqué, dans ses paysages et sa situation socio-économique, par la
désindustrialisation. Cet aménagement vise également à reconvertir cet espace vers l’économie de
services et le tourisme. Il a été érigé en symbole de la reconversion du bassin minier de Lens.

Document 2
Cette affiche montre un appel à projets pour des espaces de coworking dans le territoire ultramarin de
la Guadeloupe. Cette initiative cherche à favoriser le développement des systèmes productifs
ultramarins et à les orienter vers le tertiaire supérieur (services aux entreprises) afin de diversifier un
système productif déjà très tertiarisé (tourné notamment vers le tourisme).
Rubrique - Acteur du changement
Cet encart permet une réflexion civique et sociale en lien avec le programme d’EMC, notamment
autour de la notion d’espace public et de la facilitation de l’accès des citoyens à l’espace urbain. Cet
exemple permet également de revenir sur l’ancrage d’un système productif ancien tourné vers les
équipements automobiles.

Double-page Dossier

Présentation de l’étude

Ce dossier présente un cas original de système productif local fondé sur une niche ; il permet de
souligner l’existence et la persistance d’un artisanat de qualité en région parisienne.

Présentation des documents


Document 1
Cet extrait du site officiel du « patrimoine vivant » présente l’une des entreprises labellisées, qui
officie dans le Mantois dans le domaine de la fabrication d’instruments de musique.

Document 2
Cette affiche émane d’une communauté urbaine donc d’un acteur public ; il manifeste le soutien à la
filière de la fabrication des instruments de musique. Le secteur semble peiner à recruter (sans doute
car il est méconnu).

Document 3
Cet extrait d’une enquête de terrain revient sur les problèmes de recrutement et évoque une
mondialisation à double tranchant pour les entreprises locales : positif quand il s'agit de marchés mais
négatif (au moins à court terme) quand il s'agit de la concurrence (notamment de la Chine, pays à bas
coût de main-d’œuvre).

Document 4
Cette affiche d’un film grand public fait la part belle à un instrument de musique fabriqué dans le
Mantois, offert à un célèbre astronaute français. Cela montre l’importance de la publicité et de la
médiatisation pour la survie d’une entreprise qui veut monter en gamme dans un marché
concurrentiel.
Corrigés des questions
Question 1
Une entreprise du patrimoine vivant relève du patrimoine donc elle est ancienne et familiale
mais aussi locale (elle continue de fabriquer sur place) ; elle est vivante donc active.

Question 2

Acteurs Fonctions

Famille Selmer Direction + image (fondateur)

Employés 500 salariés, qui fabriquent

Buffet-Crampon Autre entreprise

Thomas Pesquet Astronaute, qui contribue à la stratégie d’image

Pays émergents Réservoir de clientèle

États-Unis, Japon Réservoir de clientèle

Chine Concurrence (pays à bas coût de main-d’œuvre)

Jeunes du Mantois Futurs employés, à former

Organismes de formation Formation

Collectivités locales Soutien financier, publicitaire et pour la formation

Entreprises privées de formation Formation

Question 3
L’envoi d’un instrument dans l’espace montre sa résistance et sa qualité. Une métaphore, implicite,
est réalisée entre l’instrument de musique et l’astronaute (métier qui fait rêver et qui est très difficile).

Question 4
La fabrication d’instruments de musique dans le Mantois s’appuie sur un ancrage local. Elle valorise
son ancienneté (125 ans pour Selmer) et son caractère familial ainsi que son recours à un emploi
local. Mais elle peine à recruter, à cause de la méconnaissance du secteur et de la mauvaise image
de l’apprentissage en France.

Ce caractère local lui permet de bénéficier d’une bonne image à l’international et donc de débouchés
dans les pays riches (États-Unis, Japon et émergents, c’est-à dire ceux disposant d’un vivier de
consommateurs très aisés. Mais l’international signifie aussi la concurrence avec la Chine, pays à bas
coûts. L’international est donc à la fois opportunité et menace pour ce système productif, qui va plus
loin encore : avec Thomas Pesquet en tête d’affiche, les entreprises font rêver les consommateurs en
envoyant un instrument dans l’espace. Un très beau coup marketing qui permettra d’enregistrer des
commandes et donc de maintenir ce système productif local.

Pour conclure, local et international se mêlent donc dans le système productif des instruments de
musique du Mantois : le local fournit des arguments de vente à l’international.
Double-page Apprendre autrement

Présentation de l’étude
Le but est de rédiger un document promotionnel en faveur du Futuroscope, un des principaux parcs
d'attraction français. Il s'agit d’inventer une attraction et de réfléchir à sa mise en place.

Présentation des documents

Document 1
Capture d’écran présentant les attractions-phares du Futuroscope ; il vise à donner des idées
d’attraction aux élèves : après la 3D, la 4D et la 5D, pourquoi pas une 6D ?

Document 2
Il s’agit d’un article de presse local qui donne des chiffres et des acteurs et qui permet de proposer un
côté opérationnel réaliste aux élèves et de développer leur esprit critique. Il s’accompagne d’affiches
promotionnelles du parc.

Document 3
Il émane d’un site spécialisé sur les parcs d’attraction. Il redonne des chiffres, notamment sur les
coûts.

Corrigés de la démarche
Le document promotionnel doit comprendre des images du projet, des chiffres de coûts, de nombre
de visiteurs, le nom des acteurs impliqués. Le registre doit être celui de l’argumentation laudative,
avec éventuellement un côté humoristique.

Pour aller plus loin


On peut aller voir les sites d’autres parcs d’attraction pour s’en inspirer : Disneyland, Vulcania, Parc
Astérix, Schtroumpf, Walibi, Puy du Fou, etc.
Page Méthode Question problématisée

Présentation de la méthode
La conclusion est la dernière étape de la réponse problématisée ou du commentaire de documents.
C’est la dernière chose que voit le correcteur avant de mettre la note donc c’est une étape stratégique
!

Exercice d’application
Entrainement p. 197. Rédigez la conclusion du sujet à l’aide des suggestions de la partie «
entrainement ».

Sujet : En quoi les systèmes productifs français s’inscrivent-ils dans différentes


échelles géographiques ?

Choix du B (A n’aborde pas la question par l’échelle, C développe un exemple précis) et du 3 (1


termine par des questions fermées et 2 par un exemple détaillé).

B : Les systèmes productifs français relèvent de l’échelle nationale, avec des champions nationaux
bien implantés (SNCF, Auchan). Mais ils s’inscrivent dans la mondialisation, en s’appuyant sur des
FTN puissantes (Renault). Face à la concurrence, un besoin d’ancrage local se fait sentir (circuits
courts).

3 : Le caractère multiscalaire des systèmes productifs français n’est pas une spécificité française.
L’articulation entre global et local concerne désormais presque tous les pays du monde.

Sujet : Comment l’aménagement en France prend-il en compte les systèmes


productifs ?

Choix du B, C, E et du 1 (comparaison utile, alors que le 2 développe un exemple détaillé et le 3


termine par une question).

Actuellement, l’État privilégie une logique de pôles (logique de compétitivité) et aide les systèmes
productifs les plus puissants alors qu’il privilégiait auparavant une aide aux systèmes productifs en
difficulté (logique de rééquilibrage). L’Union Européenne est également un acteur majeur de l’aide
aux systèmes productifs en difficulté.

1 : Si tous les États sont attachés à leurs systèmes productifs, les acteurs qui les aménagent ne sont
pas toujours les mêmes. Ainsi, aux États-Unis, l’État central est moins présent, au profit des États
fédérés et des municipalités.

Sujets supplémentaires
- Des systèmes productifs en recomposition ;
- Mutations des systèmes productifs ruraux en France ;
- Systèmes productifs et métropolisation ;
- Les espaces des services en France.
Page Méthode Croquis

Présentation de la méthode
Transposer un texte en croquis est une compétence du nouveau bac ; il faut choisir les bons figurés
en fonction de ce que l’on veut (et peut) représenter.

Exercice d’application

Informations du texte qui Figurés appropriés au croquis


répondent au sujet

Systèmes productifs industriels Aplat de couleur marron


anciens basés sur l’activité
minière et sidérurgique

Systèmes productifs industriels Aplat de couleur rose


encore dynamiques

Systèmes productifs industriels Aplat de couleur jaune


innovants basés sur les
technologies de pointe

Peu de systèmes productifs Aplat de couleur verte


industriels

Métropole attirant les Cercle de couleur rouge


investissements

Technopôle important Petit losange bleu intérieur blanc

Frontière dynamique Ligne rouge avec de petites


flèches rouge tournées vers
l’extérieur

Zone industrialo-portuaire Carré bleu avec une ancre

Déconcentration datant des Flèche noires depuis l’Ile de


années 1960-1970 France

Régions recevant le plus Cercle pointillé de couleur rouge


d’investissements directs à
l’étrangers
Croquis corrigé :

Sujets supplémentaires
- Les moteurs des systèmes productifs ;
- Les systèmes productifs innovants ;
- Mutations des systèmes productifs et innovations ;
- Les espaces des services en France.

Page Retenir les Notions

Présentation des documents


Le document 1 présente une photographie d’un entrepôt de la firme suédoise Ikea à Hyderabad, ville
indienne au cœur du Deccan connu pour son caractère technopolitain. Elle illustre bien la
mondialisation et la recomposition des systèmes productifs, avec un champion national d’un pays
développé qui se lance à la conquête d’un marché émergent des plus prometteurs.

Le document 2 est un extrait d’article de presse du quotidien économique français Les Échos. Il
présente l’ouverture du premier magasin Ikea en Inde, faisant un lien évident avec le premier
document. On y voit comment la firme doit s’adapter en proposant des produits adaptés à
l'environnement et aux mentalités indiennes et en renonçant au « monter par soi-même » qui a fait
son succès en Europe en permettant d’abaisser les coûts. Ce premier magasin doit constituer un
tremplin avant l’implantation dans les autres (et plus grandes) métropoles du pays. On note
également dans le dernier paragraphe l’évolution du processus de production, avec l’idée de fabriquer
de plus en plus en Inde, où les coûts de la main-d’œuvre sont plus faibles.
Corrigés des questions
Exercice 1 :

Avec l’implantation d’Ikea en Inde,


- Une firme du Nord s’implante dans un pays du Sud pour vendre ;
- Elle adapte ses produits à ce nouveau pays ;
- Elle adapte ses services à ce nouveau pays ;
- Elle implante une première base avant de se lancer à la conquête du marché ;
- Elle cherche ensuite à produire sur place pour abaisser les coûts de transport, de douanes et
surtout de main-d’œuvre.

Exercice 2 :

Pour aller plus loin


Jonathan Musereau et Solène Gaudin, « IKEA, un modèle territorial « en kit » : stratégies
d’implantation et pouvoirs locaux », Revue Géographique de l'Est [En ligne], vol. 50 / 3-4 | 2010.

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