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GEOTECHNIQUE MINIERE/ ABATTAGE A L’EXPLOSIF DES MASSIFS ROCHEUX : SYNTHESE

Résumé………………. ……………………………….…………………………………….……………………………..…Page 4
Introduction………………………………………………………………………… …………………..5

1. Explosif.………………………………..……..…………………………………….…………..6

1.1. Types d’explosifs utilisés dans les carrières…………………………………………………..7


1.2. Travail d’explosif……………………………………………………..……………………….8
2. Mécanisme de l’abattage …………………………………….......................................................9
2.1 Effets général des ondes de choc dans le massif…………………………………………….….10
2.2 Zone de broyage………………………………………..………………………………………10
2.3. Zone de fissuration radiale………………………………………………………......................11
2.4. Zone de sismique……………………………………………….…………...………………….11
2.5. Effet de la présence d’une face libre…….……………………………………………...………11
2.6. Effet de gaz libéré de fragmentation finale……………………………………………….……11
3. Autres théories de la fragmentation………………………….……………………………………12

4. Plan d’abattage………………………………………………………………………………….12
4.1. Conception d’un plan d’abattage.……………………………………………………………….12
4.2. Paramètre de tir.…………………………………………………………………………………13
4.2.1 Mise en œuvre d’un tir………………………………………………………………………..14
4.2.2 Diamètre du trou de foraton…………………………………………………………………..14
4.2.2.1 Inclinaison du trou.……………………………………………………………………...…..14
4.2.2.2 Excès de forage………………………………………………………………………..……14
4.2.2.3 Longueur de trou…………………………………………………………………………..15
4.2.2.4 Propriété de la matrice rocheuse……….……………………………………………….….15
4.2.3. Effets de discontinuités naturelles…………………………………………………………..16
4.2.4. Paramètres géométriques……………………………………………………………………16

4.2.5 Les paramètres liés à l’énergie explosive.....................................................................16

4.3 Paramètres liés au Bourrage…………………………………………..………………..18


4.3.1 Hauteur du bourrage et sa disposition dans les trous………..………………….18
4.3.2 Quantité du matériau de bourrage……………………………………………….18
4.4 Paramètre lié au plan……….……………………………………………….…………..1
4.4.1 Banquette………………………………………………………………………19
4.4.2 Espacement…………………………………………………………………….19
4.4.3 Processus d’abattage…………………………………………………………...20
4.4.3.1 Avant le tir…………………………………………………………………..20

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4.4.3.2 Jour du tir……………………………………………………………… …..20


4.4.3.3 Après le tir…………………………………………………………………..21

4.5. Rapport de maille………………………..……………………………………………21

4.6. Présence des faces libres………………………………………………………………21

4.7. Types d’amorçage et séquence d’initiation…………….……………………………..21

5. CONCLUSION………………………………………………..……………………….22

6. BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………23

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RESUME:

Trois éléments clé de la conception du tir pour une performance optimale de l’explosion qui sont les
suivants:
1) L’énergie de l’explosion doit être uniformément distribuée pour assurer une fragmentation
uniforme. Cela demande:
 Un diamètre de trou propre aux objectifs du tir et des conditions d’abattage;
 Un angle de trou de forage correspondant aux conditions de la face existante ;
 Une banquette appropriée pour un espacement de trous donné;
 Une implémentation précise de la conception.
2) L’énergie de l’explosion doit être confinée durant un temps suffisant après la détonation pour créer
les fractures et dégager le matériau, ce qui exige:
 Le cheminement de l’explosion suivant la ligne de moindre résistance doit être contrôlé;
 Les trous doivent être chargé en accord avec la géologie;
 Utiliser la longueur de bourrage appropriée avec le type de matériau adéquat;
 Assurer un bon couplage de façon que le rapport des impédances mécaniques se rapproche à
l'unité;
 Faire correspondre les retards d’allumage aux conditions réelles in-situ;
 Utiliser des détonateurs à retards précis.
3) Le niveau d’énergie doit être suffisant pour vaincre la résistance de la structure et la masse de
roche, qui produit un déplacement contrôlé, donc il faut:
4 Déterminer le niveau d’énergie pour le degré de fragmentation et le déplacement requis;
5 Tenir compte de la sensibilité du site;
6 Évaluer les explosifs à haute énergie pour les conditions particulières du site;
7 Maintenir un contrôle de qualité d’explosion avec des tests de routine simples.
Par ailleurs la plupart des incidents de tir qu’ils soient en liaison directe avec le fonctionnement de
l’explosif ou de causes annexes tels défaut de foration, profil du front d’abattage, aléas géologiques
peuvent être évités. Pour cela on doit apporter une attention particulière aux points suivants:
 La conception du plan de tir et des séquences d’amorçage associées dans le respect des règles
de base de calcul;
 L’implantation des forages à partir de profils consciencieusement établis;
 Le contrôle des forages avant minage pour adapter le plan de tir en cas de constat de
déviations;
 La mise en place de façon soignée des artifices et explosifs;
 La mise en place de procédure de contrôle avant et après tir.

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INTRODUCTION
Le développement considérable de la mécanisation dans les mines ces derniers décennies, dans les
carrières et travaux publics, est cela suite à l’accroissement rapide des besoins. Face à cette situation
dont l’évolution ne semble pas s’arrêter, la demande en matière première et matériaux devient de plus
en plus importante et l’utilisation des produits explosifs constitue l’une des solutions idoines grâce à
l’extraction massive des produits et à des coûts très avantageux par rapport aux autres moyens
techniques d’extraction. Les explosifs étaient essentiellement destinés aux usages militaires de part
leur caractère destructif, leur emploi dans les carrières a constitué le premier pas dans des utilisations
à des fins pacifiques, mais pour cela il fallait lever certaines contraintes dont principalement :

 Le prix d’où la recherche de nouvelles combinaisons les plus économiques (Gélatineux,


Pulvérulents, ANFO…).
 La sécurité dans leur emploi et leur manipulation.
 La facilité de leur élaboration et mise en œuvre. Comme pour optimiser le rendement et
synchroniser en aval des moyens mécaniques, d’importantes quantités d’explosifs sont
utilisées, ce qui introduit des contraintes sérieuses et même dangereuses dont la prise en
considération implique la mise en place de dispositifs en conséquence. Il s’agit notamment de
:
 Risques d’explosions intempestives et non commandé
 Projections dont il faut maîtriser la portée
 Incidents de tir (raté).

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1. LES EXPLOSIFS :

Un explosif est un corps simple ou un mélange de corps susceptible de se décomposer en un temps


très court sous l’influence de la chaleur ou d’une action mécanique particulière en produisant une
grande quantité de gaz porté à haute température. Les explosifs industriels sont en général constitués
par un comburant (oxydant), un combustible (réducteur) et divers autres produits pour leur conférer
des propriétés particulières et qui peuvent se décomposer selon trois modes :
1. combustion simple
2. déflagration
3. détonation : Le mode de décomposition dépend essentiellement de :

 La nature de l’explosif et sa sensibilité à l’amorçage


 Son confinement : Un explosif peu sensible non confiné peut se décomposer sous la forme
d’une combustion simple. Si le confinement augmente, le régime de décomposition sera la
déflagration ou la détonation.

En fonction de la vitesse de transformation de la matière on distingue :


Les explosifs déflagrants : leur vitesse de décomposition est relativement lente (quelques centaines
de mètres par seconde).
Les explosifs détonants : leur décomposition est rapide (2000 à 8000 m/s) produisant ainsi une onde
de choc.
Les explosifs sont classés aussi d’après leur sensibilité on trouve :

 Les explosifs primaires : très sensible et peuvent être amorcés par une flamme ou un faible
choc.
 Les explosifs secondaires : relativement moins sensibles. Leur détonation ne peut être
amorcée facilement que par la détonation d’un autre explosif.

1.1 Types d’explosifs utilisés dans les carrières :

On distingue quatre types d’explosifs :

 Les dynamites : Les dynamites contiennent de 10 à 90% de nitroglycéroglycol (NGL),


mélange de nitroglycérine et dinitroglycol, composant qui assure la qualité antigel de la
dynamite. La nitroglycérine est très sensible au choc et à la friction et sont à manipuler avec
des gants pour limiter l’effet toxique de la nitroglycérine.
 Les explosifs nitratés : Les explosifs nitratés sont à base d’ammonium 80% environ et d’un
explosif pur (TNT, pentrite)
 Les émulsions : Les émulsions sont des mélanges de deux liquides : du nitrate d’ammonium
en solution aqueuse emprisonnées dans une matrice liquide à base d’huile, l’ensemble étant
stabilisé par des tensioactifs.
 Les nitrates fuels (ANFO) Les nitrates fuels sont constitués de nitrate d’ammonium 94% en
grain et d’huiles minérales en général du fuel domestique 6%.

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1.2 Travail de l'explosif :

Une explosion est un phénomène au cours duquel des gaz sous pression sont engendrés et libérés en
un temps extrêmement court. Ce phénomène se produit lorsqu'un explosif subit une détonation. Dans
ce cas, une onde de choc se propage à travers l'explosif accompagné par une réaction chimique
exothermique, libérant ainsi une grande quantité de gaz à haute pression et température. La détonation
se propage dans l'explosif avec une vitesse supérieure à celle du son. Initialement, l'explosif se trouve
dans les conditions de température, pression et onde de détonation volumique T0. P0 V0. A la fin de
réaction, les produits de réaction sont aux conditions T1,V1. Les gaz de décomposition se détendent
et participent aux effets mécaniques de l'explosion. L’énergie libérée par un explosif au cours de
détonation se manifeste sous deux formes :

Zone 1 : explosif avant réaction


Zone 2 : zone de réaction chimique
Zone 3 : zone de produits de réaction

Propagation de l’onde de détonation


1: explosif de type dynamite à vitesse de détonation élevée, temps de détonation réduit (10 à 80ms),
pression de détonation élevée de 9000 MPa obtenu au temps t = 35 ms.
2: explosif de type émulsion à vitesse de détonation moyenne, temps de détonation relativement
élevé (20 à 100 ms) avec un pic de pression de 8000 MPa obtenu au temps t = 43 ms.
3: un explosif de type déflagrant à vitesse de détonation réduite et temps d’action long (20 à 150
ms) avec une courbe de pression relativement étalée, le maximum est au environ de 6000 MPa à un
temps t = 50 ms.
L’association (roche-explosif) correcte est la suivante :

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 avec un explosif de type 1 on traitera les roches de type A (élastique) à phase de serrage réduit
et à développement élastique important. La brièveté d’action de l’explosif et l’importance de
la pression permet de dépasser rapidement les 2400 MPa nécessaires pour obtenir la rupture
de la roche.
 Inversement la roche de type C (plastique) nécessite un explosif lent permettra
d’accompagner la phase de serrage très développée. En revanche, il n’est pas nécessaire
d’atteindre une pression de déflagration très élevée, la limite de rupture étant située à 1200
MPa.
L’utilisation d’un explosif de type 1 dans une roche plastique provoque un phénomène de « pochage
» qui conduit à un abattage de qualité médiocre, voire pas d’abattage du tout.
 La roche de type B (élasticité moyenne) nécessitera un explosif intermédiaire courbe 2 entre
détonant rapide et déflagrant. Un explosif de type émulsion conviendra bien à ce type de
roche.
Trois types de roches A, B et C présentant de comportements mécaniques différents et trois types
d’explosifs présentant de propriétés ci-dessous :

Contrainte-écrasement pression- temps de détonation

2. MECANISMES DE L’ABATTAGE:

Les effets recherchés par l’utilisation des explosifs sur un massif rocheux sont l’arrachement de la
base du gradin et la dislocation de la partie supérieure. L’énergie nécessaire à l’arrachement de la
base (charge de pied) est plus importante que celle permettant la fragmentation de la partie supérieure
(charge de colonne). Cela se traduit généralement par usage d’explosifs plus performants à la base du
trou de mine.
La détonation de la charge transmet au massif des contraintes pouvant engendrer des déformations
transitoires ou bien irréversibles. Figures ci-dessous montrent les mécanismes de propagation des
ondes.

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figure1 figure 2

Figure 3 figure 4

2.1 Effet général des ondes de choc dans le massif rocheux :

La détonation d'une charge s'accompagne de déformations dans le massif selon trois zones distinctes :
• la zone de broyage
• la zone de fissuration radiale
* la zone sismique.

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2.2. Zone de broyage :

Les contraintes de compression subies à proximité de la paroi du trou dans les premiers temps de la
propagation généralement excèdent la résistance à la compression de la roche. Tout se passe comme
Si cette zone était soumise à un régime hydrodynamique (figure 4). La décroissance des contraintes
est toutefois très rapide de sorte que de 3 à 5 rc (rayon de la charge), elles reviennent en deçà de la
résistance à la compression de la roche. L’épaisseur de la zone de broyage dépend essentiellement de
la pression maximale à la paroi du trou et des propriétés dynamique de la roche. Les roches cristallines
à porosité faible offrent une résistance plus importante au broyage que les roches tendres et /ou
poreuses. La pression à la paroi du trou dépend de la densité de l’explosif. Par conséquent, l’épaisseur
de la zone broyée peut être modifiée en variant la densité du chargement.

2.3. Zone de fissuration radiale :

Dans cette zone (Figure 3), la roche subit, en plus de la contrainte de compression, une contrainte
tangentielle en traction ; Des fissures radiales se développent autour de la cavité jusqu'à ce que la
contrainte tangentielle devienne inférieure à la résistance dynamique en traction de la roche. Ceci
peut couvrir des distances comprises entre 20 et 50 rc. Toutefois, le mécanisme de la propagation de
ces fissures n’est pas aussi clair. Fourney et al. (1983), d’après des essais au laboratoire des tirs (sur
modèle physique) et en utilisant la méthode photographique, a conclu que ces fissures sont initiées et
propagées à partir des fractures préexistantes dans le massif rocheux. Cela peut indiquer que les
contraintes résiduelles jouent un rôle important dans la propagation de ces fissures.

2.4. Zone sismique :

Dans cette zone, aucune fissuration marquante n’apparaît et le massif rocheux suit un modèle
classique de comportement élastique.

2.5. Effet de la présence d’une face libre :

Lorsque l’onde de choc rencontre une discontinuité, elle se scinde en une onde transmise et une onde
réfléchie. La répartition entre l’énergie transmise et l’énergie réfléchie dépend du rapport des
impédances des matériaux de part et d’autre de la discontinuité. Dans le cas de l’interface roche/air,
la réflexion est presque total (Blanchier et al. 1988). L’onde de compression se réfléchit alors en une
onde de traction qui est responsable de la formation d’une fissuration parallèle au plan d’onde ; Ce
phénomène bien connu est appelé écaillage (figures ci-dessus).

2.6. Effet des gaz libérés de fragmentation finale :

La fissuration générée par l’onde émise et l’onde réfléchie permet aux gaz libérés de poursuivre leur
propagation et d'affaiblir davantage le massif ; Ils filtrent dans les fissures, prolongeant
éventuellement la fissuration et mettent en mouvement les blocs obtenus. (Figure 1, 2, 3 et 4). Jaeger
et Cook (1979, pp 529-534) prétendent que les gaz libérés sont le facteur principal de la
fragmentation. La génération de la fissuration radiale ne peut pas être le résultat de l’onde de choc
émise, selon eux, car la vitesse de la propagation des ondes est bien plus élevée que la vitesse de la
propagation de ces fissures. C’est alors la pression quasi-statique créés par les gaz libérés qui
engendre des contraintes compressives radiales et des tractions tangentielles, lesquelles génèrent ces
fissures. Elles sont par la suite prolongées par les gaz sous pression responsables de la fragmentation
finale.

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3. AUTRES THEORIES DE LA FRAGMENTATION DUE AU


CISAILLEMENT ET A LA COLLISION DES BLOCS :

Pendant la projection Hagan et Just (1974) et Hagan (1979) ont avancé que le cisaillement pouvait
agir comme un autre mode de fragmentation. Cela se produise, selon eux, lorsque le gaz entraîne un
autre mouvement relatif le long de discontinuités d’orientation favorable (fente de Riedel). La
collision des blocs pendant leur projection peut aussi produire de la fragmentation. Les mêmes auteurs
prétendent que ce phénomène peut être contrôlé par une bonne séquence d’initiation et des
microretards appropriés entre les trous.

4. PLAN D’ABATTAGE :

Le plan de tir est le document qui définit l’ensemble des paramètres d’une volée. Il est élaboré par le
mineur et résulte d’un compromis entre les impératifs du chantier, les contraintes du site et les règles
de l’art du ménage. Pour un même site, il doit toujours être considéré comme évolutif.
Le terme « Plan de tir » s’applique à tous les schémas de tir. Mais il convient de différencier :
 Le plan de tir prévisionnel préalable à la mise en œuvre qui définit les paramètres théoriques
du tir ;
 Le plan de tir réel établi après la mise à feu qui correspond au constat de mise en œuvre et
éventuellement des résultats obtenus (vibrations, projections, granularités,…)
Un plan de tir doit contenir tous les paramètres permettant de prévoir la mise en œuvre d’un
abattage et d’en analyser les résultats. Il contiendra donc :
 La situation : dans le temps et l’espace ;
 La foration : diamètre, profondeur, inclinaison, banquette, surprofondeur ;
 Le chargement ; type d’explosifs, quantité, type d’amorçage ;
 La séquence d’amorçage.

4.1. Conception d’un plan de tir :

L’élaboration d’un plan de tir nécessite la prise en compte de multiples éléments dont les contraintes
spécifiques du chantier et les règles de l’art du ménage qui s’expriment à travers les paramètres du
tir.
Les contraintes sont présentes sous différentes formes :
 Les délais d’exécution du chantier ;
 La nature et structure du massif rocheux, la présence d’eau de cavités ;
 La destination des matériaux abattus (granulométrie) ;
 Proximité des structures sensibles aux vibrations et aux projections ;
 Proximités d’installations électriques ;
 Créneaux horaires de tirs (circulations routières, etc…).

4.2 Paramètres de tir de mine:

4.2.1 Mise en œuvre d’un tir :

Le recensement des contraintes précédentes permet de déterminer les nombreux paramètres du tir qui
sont, par ailleurs, souvent dépendant des uns des autres. Données de base de la mise en œuvre d’un
tir minier. La discussion ci-dessus donne une idée de la complexité liée à l’exécution d’un tir dans les

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massifs rocheux. Toutefois, nous pouvons classer les variables et les paramètres qui interviennent
selon que ces paramètres sont contrôlables ou non comme indiqués dans le Tableau ci-dessous :

4.2.2 Le diamètre du trou de foration :

Le trou doit être choisi en fonction des objectifs du tir et des conditions d’abattage. Un diamètre de
charge plus grand a pour conséquence une vitesse de détonation plus élevée et donc plus stable. Ceci
favorise un rendement meilleur de l’énergie qui aide à la fragmentation du massif. Cependant, cela
peut conduire aussi à une distribution moins efficace de la charge, due à une longueur de bourrage
assez importante. En outre, dans le cas où le massif est assez fracturé, une grande maille, conséquence
d’un diamètre plus grand, n’arrivera pas à effectuer la fragmentation désirée.
Le choix du diamètre du trou dépend aussi des certaines données à savoir :
 L’environnement: le niveau de vibration et de bruit dépend de la charge (qui dans la plupart
des cas est celle d’un diamètre du trou de mine).
 La structure du massif qui a un effet fondamental sur la granulométrie, donc qui influencera
directement sur le choix du diamètre de sondage.
 L’engin de chargement qui nécessité un type de fragmentation et de foisonnement pour bien
fonctionner.
 La nature de l’explosif qui peut par exemple avoir une vitesse de détonation plus élevée
lorsque le diamètre augmente.
 La hauteur du front à abattre: l’abaque ci-dessous permet d’évaluer la zone favorable entre
le diamètre de foration des trous et la hauteur du front à abattre.

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4.2.2.1 L’inclinaison du trou

Le trou incliné améliore la qualité de fragmentation des roches sans causer une hausse sensible des
dépenses matérielles ou complication sur le plan organisationnel des processus de forage et de tir.
L’abattage par trous inclinés contribue à l’amélioration de la sécurité du travail tout en assurant des
résultats stables et désirables, dans le cadre d’une granulométrie planifié. D’autres avantages des
trous inclinés sont à signaler :
 Les gradins ont une surface tenant mieux par suite de l’inclinaison des talus ;
 La consommation en explosif est optimale ;
 L’inconvénient du rebord se trouve éliminé.
Etant donné ces avantages, les trous inclinés sont de plus en plus utilisés dans les carrières et mines
à ciel ouvert.

4.2.2.2 L’excès de forage (sous forage)

Ce dernier sert à augmenter l’action du tir dans la partie inférieur du gradin et assure une bonne
destruction des roches au niveau du pied du gradin, en créant les conditions normales de travail des
engins de chargement.
La longueur de sur-foration dépend de la hauteur du gradin, du diamètre du trou, des propriétés
d’explosif, des propriétés physiques et mécaniques des roches, etc. Celle-ci est liée essentiellement à
la banquette. Elle doit être voisine de 0,3 fois la banquette. Son rôle devient nul ou insignifiant si le
massif a des discontinuités horizontales prédominantes.

4.2.2.3 Longueur du trou

Il est dépende essentiellement: de la hauteur du gradin, de l’inclinaison et de la longueur d’excès. Elle


détermine la distribution de l’énergie dans le volume à abattre. La distribution idéale de la charge est
difficile à obtenir pour les trous longs.

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4.2.2.4 Les propriétés de la matrice rocheuse

Les propriétés de la matrice rocheuse ici mises en jeu sont ses propriétés physico-mécaniques,
acoustiques, et à un moindre degré, hydrologiques. Spécifiquement, ces propriétés sont : la densité,
la résistance à la traction et à la compression, le module de Young, le coefficient de Poisson, et
l’impédance acoustique. La résistance à la traction est théoriquement la propriété mécanique la plus
importante de la matrice rocheuse pour l’abattage. En effet, il est généralement admis que la
fissuration et la fragmentation de la roche se réalisent surtout sous un régime de contrainte de traction.
Par ailleurs, les essais aux laboratoires de Rustan, et al (1983) sur les matériaux naturels et
synthétiques ont indiqué une relation entre la banquette critique et l résistance à la traction ; Rappelons
que la banquette critique correspond à la taille de banquette au-dessus de laquelle aucune
fragmentation n’a lieu.
La résistance à la compression, quant à elle, détermine le comportement de la roche au voisinage de
la charge pendant la détonation. Le module d’Young est une indication de la déformabilité de la
matrice rocheuse

Disposition de tir d’un massif rocheux

4.2.3 Effets des discontinuités naturelles :


Plusieurs études ont démontré les effets importants des discontinuités naturelles sur les résultats des
tirs miniers ; Dans les cas extrêmes, elles conditionnent même les résultats des tirs plus que les
propriétés physico-mécaniques du massif ou de l’explosif. Ces discontinuités peuvent intervenir selon
leur orientation, fréquence, continuité, matériau de remplissage et épaisseur et caractéristiques
mécaniques. La connaissance actuelle sur la fragmentation à l’explosif des massifs fracturés est assez
limitée. Les discontinuités engendrent la réflexion des ondes de contraintes qui agissent
conjointement avec celles crées par la charge. Ceci entraîne la concentration des contraintes et par

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conséquent une meilleure fragmentation dans la zone. En revanche, la zone qui se trouve de l’autre
côté de la discontinuité tend à être moins fragmentée.
4.2.4 Les paramètres géométriques :
Les paramètres géométriques déterminent la répartition de la charge dans l’espace. Ceci concerne les
caractéristiques du trou de tir telles que son diamètre, sa longueur et son inclinaison ainsi que la
disposition des trous dans le gradin. Le diamètre de trou doit être choisi en fonction des objectifs du
tir et des conditions de l’abattage. Un diamètre de charge plus grand a pour conséquence une vitesse
de détonation plus élevée dans le cas de l’amorçage latéral et donc plus stable. Ceci favorise un
meilleur rendement de l’énergie qui aide à la fragmentation du massif. Cependant, cela peut conduire
aussi à une distribution moins efficace de la charge, due à une longueur de bourrage assez importante.
En outre, dans le cas où le massif est assez fracturé, une grande maille, conséquence d’un diamètre
plus grand, n’arrivera pas à effectuer la fragmentation désirée. La longueur et l’inclinaison du trou de
tir déterminent la distribution de l’énergie dans le volume à abattre. La distribution idéale de la charge
est difficile à obtenir pour les trous longs. D'’n autre côté, les trous inclinés, spécifiquement dans la
première rangée et lorsque le front est incliné, assurent une meilleur distribution de la charge, une
sorte de pied plus rapide et plus facile (Hagan, 1983) et une nette diminution des effets arrières
(Thiard et Sifre, 1988).
La disposition des trous dans l’espace règle la taille de banquette et le rapport de maille, deux
paramètres ayant une forte influence sur les résultats du tir. La banquette est la distance entre la
première rangée de trous et la face libre. Elle détermine alors en grande partie le volume de rocher à
abattre par l’énergie explosive contenue dans la rangée. Cette énergie doit être suffisamment grande
pour que les contraintes qu’elle engendre puissent fracturer le volume à abattre, que les gaz générés
puissent propager les fractures ainsi créées et enfin déplacer les blocs fragmentés vers la fosse.
L’espacement entre les trous, d’un autre côté, s’exprime par rapport à la banquette. En général, un
espacement égal à 1,25 fois la banquette donne de bons résultats. Langefors (1979) avança qu’une
bonne fragmentation peut être obtenue en variant l’espacement entre 2B et 8B (B est la banquette)
sans pour autant augmenter la charge ou l’énergie spécifique. La disposition de maille doit être telle
que la distribution latérale de l’énergie dans le massif soit optimale. Les expériences ont montré que
cela peut être obtenu dans le cas d’une maille irrégulière plutôt que celui d’une maille carrée
(Langefors, 1966 ; Hagan.1983).
4.2.5 Les paramètres liés à l’énergie explosive :
Ces paramètres déterminent l’intensité et le type d’énergie utilisée et la distribution de l’énergie dans
le temps. Généralement, on choisit le type d’explosif en fonction de la nature du massif. Les roches
dures peu fracturées nécessitent des explosifs ayant de fortes densités et des vitesses de détonation
élevées. Ici, un explosif de forte brisance est indispensable pour crées de nouvelles surfaces pendant
la fragmentation. Par contre dans les massifs fracturés, ou les blocs du tas abattu sont délimités en
grande partie par des discontinuités préexistantes (peu de création de nouvelles surfaces pendant
l’abattage), un explosif de faible densité ayant une vitesse de détonation moins importante serait plus
efficace. Dans ce cas, et surtout lorsque les fractures sont ouvertes, il faut prendre en compte la
perméabilité au gaz du massif rocheux comme un paramètre essentiel. Selon le type d’explosif utilisé,
l’énergie libérée peut être principalement celle de l’onde de choc ou des gaz. Cette répartition peut
être mesurée expérimentalement en piscine. Pour cela, on y fait exploser une charge connue

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d’explosif à analyser. La détonation génère alors une onde de choc et un volume de gaz qui sont
enregistrés par des capteurs dans le fluide.
L’énergie de choc se calcule par la réaction pression –temps comme suit :

P(t) : est l’enregistrement du pression en fonction de temps


R : est la distance charge-capteur
Du : est la masse volumique du milieu, dans ce cas l’eau
Cu est la vitesse du son dans l’eau.
L’énergie des gaz est liée à la durée de la première oscillation de la bulle des gaz dans le fluide.

où l’énergie des gaz E est calculée par régression linéaire en fonction du


temps T.
Dans tous les cas, un couplage parfait entre la charge et le trou assure un transfert sans perte de
l’énergie de l’explosion au massif. Il s’ensuit, donc, un travail de fragmentation plus efficace. C’est
notamment le cas quand on utilise des explosifs en vrac.
La séquence d’initiation de la charge influence également la fragmentation et contrôle en grande
partie les effets arrière et les vibrations qui résultent du tir. On la réalise par l’utilisation de
microretards qui garantit la création progressive des faces libres. Dans ce cas, chaque charge parvient
à détacher son volume de rocher avant l’amorçage de la suivante. L’étalement de l’explosion dans le
temps qui en résulte conduit en outre à des effets vibratoires moindres dans le sol.
La mise à feu de la charge conditionne le régime de détonation de l’explosif. Cela a évidemment un
effet majeur sur son efficacité. Cette mise à feu peut se faire soit latéralement soit longitudinalement.
La première est appelée amorçage latérale, réalisé au moyen d’un cordeau détonant. La deuxième est
l’amorçage ponctuel, réalisé au moyen d’un booster mis à feu par un fil électrique ou non-électrique
(méthode NONEL). Le booster peut se trouver en tête, en zone intermédiaire, ou en pied de la colonne
d’explosif.
Parmi ces méthodes, il apparaît que l’amorçage au fond de trou produit les résultats les plus
satisfaisants du fait qu’il met en jeu deux surfaces libres au lieu d’une.

4.3 Paramètres liés au Bourrage

4.3.1 Hauteur du bourrage et sa disposition dans les trous

Le bourrage a pour objectif de diminuer les projections et d’améliorer l’effet de gaz des explosifs, il
doit être suffisant pour éviter le travail "en cratère" de la dernière charge.
En général, il dépend de la banquette. Dans les trous profonds, sa longueur doit être égale à la
banquette, et il peut descendre à (0,5 de la banquette) dans les courts trous.

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Dans la majorité des cas en mines et carrières à ciel ouvert, le bourrage se dispose en fonction de
fissures, de l’hétérogénéité du gradin et de l’utilisation de gros diamètres des trous. Le bourrage
intermédiaire permet dans le premier cas d’obtenir un abattage sélectif, dans le second d’éviter la
perte d’énergie, et dans le troisième d’éviter une surconsommation d’explosif.

4.3.2 Qualité du matériau de bourrage

En général, les produits de foration « cuttings » sont utilisés comme bourrage dans les mines et
carrières, mais les expériences montrent que dans ces cas toujours il y a des projections et débourrage
important au moment du tir.

Les tirs expérimentaux montrent que le bourrage aux gravillons (4/6) donne une meilleure utilisation
de l’énergie explosive.

4.4 Paramètres liés au plan

4.4.1 Banquette

Cette dernière représente la distance entre l’arrêt supérieur du gradin et la première rangée de trous.
Dans le cas d’une seule rangée des trous d’abattage, la banquette représente la largeur du volume à
abattre par l’énergie explosive contenue dans la rangée.
Les facteurs affectant le choix de la banquette sont:

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 Le diamètre,
 la hauteur du gradin,
 l’inclinaison du trou,
 l’explosivité de la roche et
 la fragmentation prévue.

4.4.2 L’espacement

On entend par Espacement, la distance qui sépare deux trous voisins. En général un espacement égal
à 1,25 fois la banquette donne de bons résultats. Une bonne fragmentation peut être obtenue en variant
l’espacement entre (0,8 et 1,5) fois la banquette sans pour autant augmenter l’énergie la charge
spécifique.

4.4.3 Processus de tir :


4.4.3.1Avant le tir :

La réalisation d’un tir de mine passe par plusieurs étapes préparatoires dont la foration des trous de
mines constitue l’un des étapes la plus importante. Une fois le volet de tir est achevé, l’ingénieur de
mine (représentant de la direction de mine) doit être consulté pour vérifier le plan de tir. Si ce dernier
est conforme aux normes de l’art minier, l’ingénieur de mine donne un avis favorable au document
pour qu’il soit accepté par l’ONEX (office national des substances explosives).

4.4.3.2Jour de tir :

L’équipe chargée de travaux de mine déplace les explosifs au lieu de tir et partage les cartouches
d’explosifs selon les quantités calculées (plan de tir).
Le boutefeu accompagné par les mineurs chargent les trous de mine par l’explosif, ensuite, ils
raccordent les trous et à la fin, ils bourrent les trous par du sable humide. Une fois ces taches sont
terminées, le lieu de tir est mis en sécurité afin que le bout feu déclenche la mine en utilisant un
exploseur.

4.4.3.3Après le tir :

Après un temps de sécurisation, le boutefeu vérifie la mine et veille à ce que tous les trous ont été
ébranlés. En cas d’un raté de tir, il procède à une technique pour faire sauter les trous qui non pas
réagies au tir.
Pour des raisons sécuritaires, il faut que la totalité de la quantité d’explosifs commandée doive être
consommée ainsi les accessoires de tir.

4.5 Rapport de maille

Le rapport de maille est égal à la valeur de l’espacement sur celle de la banquette.


 Pour une bonne fragmentation des roches, le rapport doit être aussi élevé que possible, entre
(1,1 et 1,5).
 Pour un bon profil du front, ou par commodité, il est souvent voisin de (1).
 La production d’enrochement, recommande de le réduire à une valeur inférieure à 1.

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4.6 Présence des faces libres

Lorsque l’onde de choc rencontre une discontinuité, elle se devise en une onde transmise et une onde
réfléchie. La répartition entre l’énergie transmise et l’énergie réfléchie dépend du rapport des
impédances des matériaux d’une part et d’autre part de la discontinuité. Dans le cas de l’interface
(roche-air), la réflexion et presque totale. L’onde de compression se réfléchit alors en une onde de
traction qui est responsable de la formation d’une fissuration parallèle au plan d’onde. Ce phénomène
bien connu est appelé Ecaillage. Hino [02] et Duvall et Atchison [38] ont même proposé que ce
mécanisme soit le facteur principal de la fragmentation de la roche.

4.7 Type d’amorçage et séquence d’initiation

Pour qu’une molécule d’explosif se décompose il faut lui apporter un minimum d’énergie dite énergie
d’activation. Il existe de très nombreuses manières d’apporter cette énergie volumique.
Elles se traduisent toutes par un phénomène de transfert thermique rapide et ont pour origine des
chocs, des frottements, des étincelles, échauffement, inflammation, compression, ondes de choc, etc.
La chaîne pyrotechnique de l’amorçage se compose:
 D’un générateur thermique (mèche lente ou perle d’allumage de détonateur électrique);
 D’un explosif primaire;
 D’un explosif secondaire.
L’initiation de l’explosif primaire se fait généralement par plusieurs systèmes d’amorçage tel que: les
détonateurs électriques et non électriques (mèche et cordeau détonant). Ensuite l’explosif primaire
initie en détonation l’explosif secondaire.
On peut dire aussi qu’il y a deux types d’amorçage:
 Le premier dit: Amorçage ponctuel (par détonateur électrique).
 Le deuxième s’appelle: Amorçage latéral (par cordeau détonant).
Dans les charges allongées (charge de trou), il est très important de souligner le mode d’amorçage.
En effet, si le détonateur électrique permet d’initier l’explosion d’une charge allongée à partir de sa
base ou son sommet, il n’en est pas de même pour le cordeau détonant.
Autrement dit, si la charge est amorcée par le cordeau détonant, l’impulsion est toujours perçue au
sommet de la charge. Ainsi l’onde explosive se dirige du haut vers le bas du gradin, alors qu’on essaie
dans la plupart des cas d’obtenir l’inverse qui permet de faire réfléchir totalement l’onde de choc, et
par conséquent améliorer la qualité de fragmentation désirée.
Pour que la charge d’amorçage amorce la charge principale d’explosif, une solution est possible si le
cordeau détonant venait à être introduit à l’intérieur d’un tube isolant comme le montre le schéma ci-
dessous. Dans ce cas, la charge principale n’étant pas en contact direct avec le cordeau sera amorcée
par la charge d’amorçage, et cela permet d’obtenir une détonation franche aux effets très désirés pour
une bonne fragmentation.

Initiation d’une charge explosive


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Le problème d’utilisation de détonateur électrique est essentiellement résolu, mais ce dernier a des
inconvénients résident dans la complexité de connexion et la détérioration des fils.
La séquence d’initiation de la charge influe également sur la fragmentation et contrôle en grande
partie les effets arrière et les vibrations qui résultent du tir. On la réalise par l’utilisation de
microretards qui garantissent la création progressive des faces libres. Dans ce cas, chaque charge
parvient à détacher son volume de rocher avant l’amorçage de la suivante. L’étalement de l’explosion
dans le temps qui en résulte conduit en outre à des effets vibratoires moindres dans le sol.
Il est donc très important, dès la conception de la séquence de mise à feu, de respecter les règles dont
certaines sont empiriques afin d’éviter de commettre des erreurs grossières.

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CONCLUSION
Les paramètres influençant le plan d'abattage d’un massif rocheux à l’explosif nous a permis de
conclure que les essais mécaniques de compression simple ou triaxiale permettant d’établir des
modules ou des coefficients, ainsi des différentes résistances qui caractérisent le comportement de la
roche sous des contraintes d'explosif sont indispensables. La résistance à la traction est
théoriquement la propriété mécanique la plus importante de la masse rocheuse pour l’abattage.
En effet, il est généralement admis que la fissuration et la fragmentation de la roche se réalisent surtout
sous un régime de contrainte de traction. Quant à la résistance à la compression, elle détermine le
comportement de la roche au voisinage de la charge de détonation. La chaine technologique d'un plan
de tir et leur efficacité sont plus affectées par les discontinuités structurales y compris failles, joints
et autres, et les conditions climatiques que par les propriétés de l’explosif.
Au propos des paramètres contrôlables, le choix de type d’explosif dépend de la nature du massif et
les objectifs de fragmentation et de foisonnement. Le trou doit être caractérisé par un diamètre choisi
en fonction des objectifs du tir et des conditions d’abattage, une longueur qui prédétermine la
distribution de la charge et par conséquent la distribution de l’énergie dans le volume à abattre, aussi
une inclinaison qui améliore la qualité de fragmentation des roches sans causer une hausse sensible
des dépenses matérielles ou complication sur le plan organisationnel des processus de forage et de
tir, ainsi l'excès de forage qui sert à augmenter l’action du tir dans la partie inférieure du gradin et
assure une bonne destruction des roches au niveau du pied du gradin. La hauteur de bourrage et sa
qualité sont responsables de l'utilisation de l’énergie.

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BIBLIOGRAPHIE

1. BADJI MOKHTAR ANNABA Univ présenté par MOULOUD Néfis option


Exploitation des Ressources Minérales. Thème : « Model d’un plan de tir » 14
Avri 2010 pour obtention du Magister
2. ABOU BEKR BELKAID Univ présenté par BOUSSAID Bachir option
Ensembles Sédimentaires ; thème : « Caractéristique d’un Massif rocheux et
anomalie de tir » 12 Fevrier 2015 pour obtention de l’Ingénieur d’Etat
3. BADJI MOKHTAR ANNABA Univ présenté par HADJADJ Aoul Alias option
Electromécanique ; Thème : « Prédiction et analyse de la fragmentation des
roches » pour l’obtention du doctorat
4. Ecole Supérieur des Mines et Métallurgie de ANNABA option Master en
Contrôle Avancé présenté par BRADAI SID ALI. Thème : « Influence des
discontinuité du massif sur les tirs à explosif » Mémoire de fin d’étude Octobre
2016
5. Rapport de PFE RENZO ALBAN 2009 Le minage, une alternative au technique
courante de terrassement rocheux à la Réunion ? GTOI
6. INTERNET WIKIPEDIA
7. Centre d'Etudes Supérieures pour la Sécurité et l’Environnement Miniers
(CESSEM) Mines Alès

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