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BULLETIN MENSUEL DE

L’ASSOCIATION ROSICRUCIENNE

ASSOCIATION ROSICRUCIENNE Max Heindel


Fondée en 1925
Centre de Paris - 13 rue Pascal 75005 - PARIS
Tél. : +331 45 35 26 27 – contact@rosicrucien.org
www.rosicrucien.org

Un esprit éclairé Nouvelle série


L’Association rosicrucienne a pour objet 66ème année
Un cœur pur
Un corps sain de diffuser dans le monde la NUMERO 683
Juin 2023
Philosophie ésotérique chrétienne.

SOMMAIRE

PAGE

LA VIE DE L’ASSOCIATION…………………………………………………………………. 2
ADRESSES DES CENTRES EUROPEENS……………………………………………. 2
EXTRAIT DU MESSAGE OCCULTE DE LA BIBLE DE CORINNE HELINE ……………… 3A6
A LA DECOUVERTE DU MONDE DES PLANTES SAUVAGES……………………………. 6 ET 7
Extrait du Guide des plantes – Sélection Reader’s digest –
Imprimé en 1980)
L’OPTIMISME ET LA PONDERATION………………………………………………………. 8 A 12
DE A.P – CONFERENCE DE 2013 – 1ERE PARTIE

FRAGMENTS DES DERNIERES ANNEES DE NOVALIS……………………………………. 12

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L’ANGE DU PARDON
Pardonner, remettre les offenses : cela
donne une impression de souplesse peut-
être excessive. L’autre peut me taper
dessus tant qu’il veut : en chrétien que je
suis, je n’ai plus rien d’autre à faire que de
lui pardonner. Je n’ai pas le droit de me
défendre. Je dois pardonner même à mon
pire ennemi.
Anselm Grün – Petit traité de spiritualité
-2-

ASSOCIATION ROSICRUCIENNE
THE ROSICRUCIAN FELLOWSHIP

75005 PARIS
VIE DU CENTRE DE PARIS
La prochaine réunion de Candidats se tiendra le 3 juin, celles des Etudiants le 17. Merci de privilégier le
présentiel. Quant au « Webinar », comme à l’accoutumé, nous vous invitons à consulter le calendrier du
site. Cette date est mobile et peut être déplacée au dernier moment. Pour la réunion des Etudiants et
pour le Webinar, si vous n’avez pas reçu le lien vous le trouverez en première page de notre site, le jour
de la réunion. Les réunions sont interrompues pendant les mois d’été et reprendront en octobre.
Nous vous remercions de votre présence, et pour ceux qui viennent pour la première fois voici l’itinéraire
pour nous rejoindre.

Ligne : Station : Gobelins ou Censier Daubenton

Lignes : Arrêts :
Monge – Claude Bernard

Censier
Les Gobelins

-------------------------
Dates du Service de Guérison pour le mois de juin 2023 : 6, 12, 19, 26 – Lune en signe Cardinal.
Dates du Service de Paix pour le mois de juin 2023 : 1, 10, 19, 29 – Lune en signe d’Eau.
-------------------------
La prochaine réunion du Groupe de Lille aura lieu le 1ER juin à 14 h au 97 rue de Ratisbonne
59800 Lille.
-------------------------
ADRESSES DES CENTRES EUROPEENS.
ITALIE : PORTUGAL :

adresse du site ARCO ROSACROCE : Fraternidade Rosacruz de Portugal


http://www.rosacroce.it/ Rua Manuel Murias, 12-5° Esq.
segreteria@rosacroce.it 1500-419 LISBOA - Portugal
rosacruz@mail.telepac.pt
Groupe Rosicrucien d’Etudes de Padoue : www.rosacruz.pt
www.studirosacrociani.org
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AUTRICHE : newsletters@telering.at et aussi
ALLEMAGNE : RCF Rosenkreuzer Freundeskreis newsletters.rosicrucian@aon.at
https://www.rosen-kreuzer.de/Impressum.php
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ESPAGNE – Centre de Barcelone : GRANDE BRETAGNE Adresse :
<centrorosacruz@rosacruzmaxheindel.org Bernays Memorial Hall, The 25 Broadway, STANMORE,
Middlesex. HA7 4DA .
-3-

MESSAGE OCCULTE DE LA BIBLE DE CORINNE HELINE


LES GEMEAUX
Extrait Message Occulte de la Bible de Corinne Héline

Méditation spirituelle pour le temps des Gémeaux


Le signe des Gémeaux est le signe des jumeaux. Sur le plan matériel, il symbolise la dualité et
sur le plan spirituel, la polarité. Les anciens lui associaient deux étoiles, Castor et Pollux,
auxquelles, disaient-ils, Mercure, gouverneur des Gémeaux, accordait chaque jour en
alternance l'immortalité. Cette allégorie atteste bien la nature double des Gémeaux dont
l'influence fait osciller l'Homme du matériel au spirituel, du personnel à l'impersonnel.
L'expression-clé des Gémeaux est universalité d'esprit. Les natifs de ce signe excellent dans
plusieurs domaines. Le Gémeaux éveillé collabore souvent à la diffusion de sujet de haute
nature et devient même parfois un guérisseur spirituel.
Le signe des Gémeaux est de nature mentale. Or, nous savons tous que l'intellect peut mener
soit à l'obscurité, soit à la lumière. Saint Paul l'avait déjà pressenti ; il le prouva en faisant
graviter ses enseignements autour de l'idéal qu'il énonça ainsi : « [Que] le Christ soit formé en
vous1.» Avant sa christification, de grands dangers guettent l'intellect. Comme le disait encore
saint Paul : « Le désir de la chair est l'ennemi de Dieu2».
L'ancien hiéroglyphe associé au signe des Gémeaux représente un grand prêtre assis sur un
trône. Deux sphinx, un noir et un blanc, sont agenouillés à ses pieds. Ce symbole incarne
encore une fois la dualité des Gémeaux.
La nature des Gémeaux oblige souvent ceux qui répondent particulièrement à son influence à
faire des choix : ils doivent cultiver le discernement, cet attribut sur lequel insiste le signe de
la Vierge, également gouverné par Mercure. Facilement influencés, ils feraient bien de
développer stabilité et persistance dans la poursuite de leurs buts. Le natif des Gémeaux
devrait longuement méditer ces paroles : « Arrêtez, connaissez que moi je suis Dieu3 ».
L’ambassadeur angélique de Mercure sur terre se nomme Raphaël ; il veille sur tous les
mouvements consacrés à la guérison dans le monde. Raphaël préside également aux
enseignements supérieurs du Temple et en particulier aux plus importants de tous ceux qui
concernent le pouvoir curatif de la pensée. Nombreux ceux qui reconnaissent aujourd’hui
l’influence de la pensée sur la guérison.
Une charmante légende nous dit qu'à la fin de chaque journée l'Ange Sandalphon réunit
toutes les demandes d'aide et de guérison pour les déposer aux pieds de Dieu, Sous l'action
d'une tendre bénédiction elles se transforment alors en un magnifique jardin parfumé.
Longfellow s’inspira de cette légende pour écrire les vers suivants :
Et, debout, il réunit les prières
Qui, dans ses mains, se changent en fleurs,
Guirlandes de rouge et de pourpre ;
Puis, sous une grande arche du portail,
A travers les rues de l'immortelle Cité,
Se répandent leurs doux parfums.
Ces vers décrivent également l'œuvre de Raphaël, Ange de la Guérison. En raison des liens
intimes qui l'unissent à la race humaine, il a reçu le surnom d'Ami de l'Homme.
Raphaël est le type-même des Seigneurs de Mercure dont l'action au sein des processus
humains d'éveil spirituel ne cesse de croître. Il préside aux mystères l’œuvre initiatique que
devra accomplir la race humaine d’ici la fin de la Période de la Terre. Les Messagers de
Mercure servent tous ceux qui aspirent à l'initiation et, s'il faut en croire Max Heindel, ils
-4-

accorderont à l'Homme une aide de plus en plus grande dans l'avenir. Plusieurs sensitifs
deviennent d’ailleurs conscients de leur présence, car les Mercuriens appartiennent à notre
vague de vie qui, à l'origine, résidait sur le soleil. Ils nous précèdent cependant de beaucoup
sur le chemin de l'évolution et Raphael est leur modèle type devant le trône de Dieu.
Le sentier de la sainteté à travers les Gémeaux
En juin, lorsque le soleil atteint son apogée boréale, il transite les Gémeaux le signe qui appose
une double empreinte sur le corps-Temple de l'Homme. Il gouverne en effet les dualités du
corps : les poumons, les épaules, les bras et les mains. Il détient également le modèle
cosmique de l'androgyne parfait en qui les forces masculines et féminines s'équilibrent. Telle
est la réalisation à laquelle parviennent les initiés des Mystères christiques majeurs et qui
écarte à jamais d’eux la maladie et le vieillissement. Qu'ils vivent ou non dans un corps
physique, leur degré de conscience demeure inchangé ; ils ignorent la mort, car leur
conscience reste sans cesse centrée dans l’immortalité.
La vague de vie archangélique a atteint le stade qui lui permet de vivre dans des corps
parfaitement polarisés. Ce qui n’est pas le cas des règnes angélique et humain qui, eux, ne
sont pas encore parvenus à ce degré élevé d'évolution. Ils peuvent donc déchoir et
expérimenter des formes inférieures d'expression. La Bible mentionne la chute des Anges en
rapport avec la guerre céleste au cours de laquelle Lucifer et ses cohortes furent expulsés de
leur céleste demeure4. La Genèse affirme également que la Chute de I’Homme, survint au
moment où Adam et Eve (l'humanité-enfant) perdirent accès au jardin d’Eden. Ces vagues de
vie ne pouvaient être rachetées que par un pouvoir supérieur au leur : celui des Archanges. Le
Seigneur Christ, l’Archange le plus sublime devint l'Instructeur et le Rédempteur des Anges et
des Hommes déchus. Cette vérité demeure l'une des plus profondes associées au mystère du
Christos.
La hiérarchie des Gémeaux projette le modèle de l'androgyne parfait dans le signe qui lui fait
face : le Sagittaire. A son tour, la hiérarchie du Sagittaire (les Seigneurs de l'Intellect) donne
cet enseignement aux plus avancés parmi les pionniers de la terre. A la suite de la venue du
Christ, d'autres phases de croissance concernant l'intellect humain passèrent du Scorpion au
Sagittaire. Bien que l'intellect sorte à peine aujourd'hui de sa léthargie, ses pouvoirs créateurs,
sa capacité de faire le tour du monde en un instant et de contempler l'infini de l'espace
cosmique nous permettent d'imaginer la gloire transcendante de la hiérarchie du Sagittaire
dont le véhicule d'expression inférieur (correspondant au corps physique de l'Homme) se
trouve composé de substance mentale. Nous appréhendons ainsi les sublimes pouvoirs dont
nous jouirons le jour où nous parviendrons au niveau de ces Etres exaltés.
Pour l'âme éveillée, l'épanouissement ultime de l'intellect demeure sa christification ; peu de
gens ont de nos jours atteint cet état. La majorité des Hommes croupissent encore dans le
matérialisme de la pensée concrète, surtout centrée dans les poursuites matérielles et les
intérêts du moi séparateur. Tant que ces choses retiendront son attention, l'Homme, ne
pourra jamais jouir d'une véritable perception spirituelle. Ce qui retarde d'autant l'acquisition
d'une vision claire et exhaustive des réalités concernant le monde intérieur et la pensée
universelle. La continuité de la conscience et les forces émanant des expériences post-mortem
lui demeureront étrangères tant qu'il n'orientera pas autrement ses énergies. Le matérialisme
qui sévit aujourd'hui dans le monde découle du voile qui sépare la conscience des réalités
spirituelles. Heureusement, cette phase de l'évolution humaine est temporaire. Plus la
lumière inonde le sentier que suivent ceux qui aspirent à la sainteté, plus forte et nette devient
également la prise de conscience des réalités spirituelles dissimulées derrière toutes les
-5-

manifestations physiques et temporelles. L'impulsion qui pousse ces aspirants à se rendre


dignes du sentier de la sainteté déversera de plus en plus de lumière parmi nous.
Alors que le soleil transite le signe des Gémeaux, la Lumière christique se déverse dans une
plus grande partie de la sphère aurique de notre planète, permettant ainsi aux initiés qui
foulent le sentier de la sainteté de rencontrer ces Etres puissants que l'on appelle Séraphins.
Aucun langage humain ne saurait décrire la grandeur et le pouvoir de ces Entités
transcendantes. Elles ont pour mission de diffuser certains enseignements relatifs à la polarité.
Au cours de ces Mystères, l'initié apprend que l'interaction harmonieuse des forces
masculines et féminines (des éléments positifs et négatifs de la nature) constitue le moteur
de toutes choses, de l'atome à la planète. Les alchimistes médiévaux appelaient cette union
parfaite « le mélange du Feu et de l'Eau ». On a également représenté cette polarité par Yakin
et Boaz5, les deux colonnes du Temple maçonnique. Ce Mariage Mystique constitue aussi le
thème du glorieux et initiatique Cantique des Cantiques. L'Epouse parle en effet de polarité
lorsqu'elle dit : « Mon Bien-Aimé est à moi, et moi à lui. Son troupeau paît parmi les lis6 ».
Pendant que l'illuminé suit le sentier de la sainteté menant à cette sphère spirituelle exaltée,
on lui permet d'étudier le merveilleux corps androgyne, forme que le véhicule humain
assumera à l'avenir. Les Séraphins, hiérarchie des Gémeaux, détiennent au-dessus de la terre
ce glorieux modèle cosmique. Grâce à la hiérarchie du Sagittaire, l’'Homme aura accès à cet
archétype le jour où il aura atteint un degré de conscience suffisant. En se familiarisant avec
les merveilles de ce modèle cosmique et celles du corps sagittairien – véhicule constitué
entièrement de substance mentale – l'Homme commence à appréhender la glorieuse
destinée qui l'attend. Avec une grande révérence et une profonde humilité, il entonne la
phrase-clé biblique des Gémeaux : « Arrêtez, connaissez que moi je suis Dieu7 ».
Parabole biblique pour le temps des Gémeaux
L 'homme riche et Lazare -Lc XVI : 19-31
On a qualifié le signe des Gémeaux – des jumeaux – de « signe des opposés » : positif-négatif,
haut-bas, noir-blanc. Sous l'influence de cette hiérarchie, l'humanité fait l'expérience du
sentier de la lumière et de celui des ténèbres, tout comme Lazare et l'homme riche.
L'homme riche possédait de grands biens alors que Lazare mendiait et vivait dans l'indigence.
Ces deux hommes symbolisent la richesse et la pauvreté, ceux qui ont et ceux qui n'ont rien.
Cette opposition généra un nombre incalculable de guerres au cours de l’histoire. L'homme
riche de la parabole était vêtu de pourpre royal et de lin fin. Chaque jour, il assistait à des
banquets et se divertissait. Lazare, lui, venait quotidiennement quêter quelques miettes à sa
table.
Ces conditions sévissent encore aujourd'hui dans le monde. Ces inégalités ne peuvent
toutefois perdurer, car nous vivons dans un univers gouverné par la loi morale. Cependant,
pour effectuer les rétributions qui s'imposent, il faut souvent plus de temps qu'une seule
incarnation terrestre. Voilà le sujet de cette parabole qui décrit comment s'applique la loi
spirituelle dans les mondes intérieurs et extérieur.
L'homme riche et Lazare vinrent finalement à mourir. Le premier se retrouva au purgatoire
pour y expier son existence inutile et oisive et le second, au ciel. Cette justice rétributrice n'a
cependant rien d'une représaille. L'Homme récolte simplement ce qu'il sème. Même si Lazare
avait vécu dans l'indigence, sa vie produisit une plus grande récolte que celle de l'homme
riche. Ce dernier mésusa de ses possessions et ne saisit pas l'occasion de rendre service à
moins fortuné que lui. La loi n'agit qu'à des fins correctrices. En récoltant la moisson de sa
propre semaille, l'Homme acquiert la compréhension et la compassion ; il parvient ainsi à
prendre conscience de l'unité qui sous-tend toute l'humanité.
-6-

Cette parabole nous apprend également que la nature des expériences vécues par l'Homme
après sa mort découle de la vie qu'il a menée sur terre. Lorsque l'homme riche, assoiffé, vit la
félicité dans laquelle vivait Lazare dans le sein d'Abraham, il implora ce dernier de laisser
Lazare lui porter un peu d'eau. Ce à quoi Abraham répondit : « Entre nous et vous a été fixé
un grand abîme ». Cet « abîme » est de nature vibratoire. Si dans le purgatoire quelqu'un
pouvait élever sa conscience jusqu'au royaume céleste, il ne serait pas confiné plus longtemps
aux plans inférieurs du Monde astral.
Cette parabole renferme aussi une autre vérité. La gamme des expériences humaines
demeure surtout constituée d'émotions gaies ou tristes. Fiona MacLeod, auteur anglais d'un
grand raffinement, a écrit que, même si on ne verse pas de larmes au paradis, il y existe un
jardin où se trouve un grand étang gris dont les eaux sont constamment renouvelées par les
larmes qu'engendrent sur terre la tristesse, la douleur et le remords. Si nous pouvions nous
agenouiller et baigner nos yeux dans ces eaux, affirme MacLeod, nous retrouverions la santé.
Nos chants deviendraient alors les plus doux du paradis.
Correctement vécu, le chagrin construit un lumineux échelon sur l'échelle du progrès spirituel.
Il approfondit la compassion, élargit la sympathie et accroît l'humilité ainsi que la beauté du
caractère. Toutes ces qualités constituent les sceaux que l'âme appose sur la conscience de
celui qui foule le véritable sentier de la qualité de disciple.
1 – Galates IV : 19 5 – Isaïe VII : 21
2 – Romains VIII : 7 6 – Cantiques II : 16
3 – Psaumes XLVI : 11 7 – Psaumes XLVI : 11
4 – Apocalypse : 7/8

A LA DÉCOUVERTE DU MONDE AMICAL DES PLANTES SAUVAGES


Promenons-nous dans les bois,
Pendant que le loup n'y est pas ...

Il n'y a plus de loups dans nos bois désormais, et c'est tous les jours que la chanson-comptine
nous invite à nous y promener. Quittons les autoroutes monotones et empestées de vapeurs
d'essence, prenons les petits chemins vicinaux bordés de haies vives et de talus herbeux.
Abandonnons pour quelques heures l'automobile qui nous a conduits jusque-là et marchons.
Regardons bien ; le jeu merveilleux va pouvoir commencer. Des milliers de plantes sauvages
vont désormais cesser d'être pour nous des étrangères, des inconnues. Nous allons bientôt,
penchés sur elles attentivement, reconnaître les plus communes, nous étonner de celles qui
sont rares. Très vite, nous les appellerons par leurs noms, comme on appelle les amis par leurs
prénoms. Nous en saurons, parfois, les noms savants des botanistes ; plus souvent, les noms
familiers, tout pleins de poésie : bois de mai, toute-bonne, ou encore barbe de chèvre, amour
en cage, couronne de terre ... La liste sonnera comme une autre comptine, et chaque pas sera
une découverte.
La nature est notre domaine. Elle est vraiment à nous. Les plantes dites sauvages
appartiennent à tous. Le pissenlit, la ronce et les menthes sont, avec leurs sœurs sauvages, les
seuls biens communs qui nous restent. Profitons de leur offre prodigue et gratuite. Pour cela,
il suffit de ramasser.
-7-

Alors cueillons-les pour améliorer notre vie. Mangeons-les pour nous rapprocher de la nature.
Utilisons-les pour soigner nos maux chroniques, comme nos ancêtres le faisaient jadis.
Sachons que telle herbe modeste n'est pas seulement admirable dans son minutieux dessin,
mais qu'elle peut être aussi l'amie de notre estomac, et qu'une fleur peut calmer la nervosité,
rançon de notre activité citadine.
Pourtant, prenons garde. La nature qui guérit peut aussi empoisonner. Comme les remèdes
des pharmacies, ceux de la nature doivent être employés avec circonspection. N'abusons pas
même des meilleurs. Sachons les doser comme, dans un paysage naturel, les fleurs sont
dosées dans la verdure. Et, surtout, ménageons ces richesses. Elles ne sont pas inépuisables.
Cueillons à bon escient, selon nos besoins, et non suivant nos caprices. Ne détruisons pas les
plantes, nos amies. Elles risqueraient peut-être bien un jour de nous manquer.
Du bon usage des tisanes
C'est le plus souvent en tisanes que les plantes nous accordent leurs vertus curatives. Sachons
les confectionner. Mais commençons par la cueillette. C'est le matin, lorsque la sève
nourricière monte dans la plante, qu'il faut en cueillir les parties aériennes, tandis que les
racines, au contraire, doivent être arrachées le soir. De plus, il faut cueillir les fleurs avant la
complète floraison, pour que les pétales ne se détachent pas pendant le séchage. La plupart
des fleurs se récoltent au printemps. Les autres plantes peuvent être cueillies tout au long de
l'année.
Ensuite, faire sécher immédiatement en étalant les fleurs ou plantes sur des claies ou sur le
sol bien propre d'un grenier ; autrement elles fermentent rapidement et deviennent
inutilisables. Lorsqu'elles sont sèches, éviter de les remuer et les placer dans des boîtes
hermétiquement closes ou des bocaux teintés ; la lumière ne doit pas les atteindre, car elle
leur ferait perdre beaucoup de leurs vertus.
Enfin, il existe plusieurs manières de préparer les tisanes : infusion ou décoction, quelquefois
macération. L'une ne doit pas être employée pour l'autre.
Décoction. Elle s'obtient en jetant les plantes dans l'eau froide et en les faisant bouillir en vase
clos pendant 10 à 30 minutes, suivant le cas. Passer le jus.
Infusion. On verse l'eau bouillante sur les plantes, on laisse infuser de 5 à 10 minutes et l'on
filtre. Il ne faut pas laisser l'eau en contact avec la plante plus longtemps, sinon la tisane prend
un goût amer désagréable.
Macération. Faire séjourner les plantes dans un liquide. Pour ces trois opérations, n'utiliser ni
récipient de fer ni métal nu. Faire cuire, infuser ou macérer et servir dans de la terre, de la
porcelaine ou de l'émail.
Éviter de sucrer les tisanes. S'il est nécessaire de les adoucir, employer du miel, qui
augmentera l'effet curatif.
Et maintenant, faisons connaissance avec quelques plantes amies qui n'attendent qu'un geste
de notre part pour devenir utiles et bienfaisantes.
(Extrait du Guide des plantes – Sélection Reader’s digest – imprimé en 1980)
-8-

L’OPTIMISME ET LA PONDERATION
Exposé d’A. P. du 17/04/2010
- 1ère partie -
Dans le cadre des exposés de cette année, qui reposent sur le livre de Max Heindel : La Trame
de la Destiné, j’ai choisi pour aujourd’hui les chapitres 12 et 13. Le chapitre 12 a pour titre :
« Nature des atomes éthériques et nécessité de l’équilibre », et le chapitre 13 : « Effets du
remords - danger des bains trop fréquents ». Lorsque Odette m’a demandé, début février, le
titre de mon exposé afin de l’indiquer dans le bulletin de Mars, cela m’est apparu comme une
évidence : OPTIMISME ET PONDERATION.
En ce qui concerne le mot « optimisme », il apparaît trois fois dans le chapitre 12, comme une
« antidote » à des remords trop prolongés. (J'ai vérifié que le mot « optimisme » n'est jamais
utilisé dans la Cosmogonie). Quant au mot « pondération », il est utilisé dans la version (1971)
de la Trame de la Destinée que je possède, comme traduction du mot : « poise ». Dans les
versions plus récentes, c'est le mot « équilibre » qui a été choisi, mais je trouve que le mot
« pondération » fait davantage référence au discernement que le mot « équilibre ». Je vais y
revenir au cours de l'exposé.
J'ai assez vite réalisé que le thème que je traite aujourd'hui est bien fait pour moi qui suis
plutôt enclin à me faire du souci et à me stresser, même si je peux reconnaître que mon
cheminement spirituel m'a fait faire quelques progrès dans la maîtrise de mes émotions et de
mes pensées. Le mot « optimisme », vient du latin « optimus » qui signifie : « meilleur ».
Vous connaissez tous la question de savoir si un verre doit être considéré comme à moitié vide
ou à moitié plein. L’optimisme est un état d’esprit qui perçoit le monde de manière positive.
Une personne optimiste a tendance à voir « le bon côté des choses », à penser du bien des
gens et considère que des évènements, même fâcheux, prendront, quoi qu’il arrive, une
tournure positive (dans cette vie ou dans une autre...). L'optimisme est parfois considéré
comme de la naïveté, voire comme l'aveuglement de celui qui veut « jouer l'autruche ». Il est
vrai que certaines personnes peuvent, par un excès d'optimisme, manquer de discernement
et se mettre dans des situations difficiles. On parle alors d'optimisme béat, voire même
stupide. Mais lorsqu'il est allié à la pondération, l'optimisme est un sentiment positif qui
donne du courage pour entreprendre.
Il s'agit d'un optimisme calme, mesuré, comme une force intérieure qui se manifeste par une
confiance en la vie qui n'empêche pas, au contraire, d'avoir un cœur sensible ainsi que le
conseillait la devise rosicrucienne dans son ancienne traduction.
« Un corps sain, un cœur sensible, un intellect équilibré ».
(l’actuelle traduction est :
« Un corps sain, un cœur pur, un esprit sain »
la devise en anglais est : « A sane body, a soft hart, a sane mind »)
L’optimisme ne consiste plus seulement à « s'attendre au meilleur ». C'est un comportement
global impliquant d'agir en esprit de service dans notre vie quotidienne. Roger Martin du Gard
(1881-1958) auteur du roman en huit volumes intitulé « Les Thibault » témoigne de cet état
d'intuition joyeuse, de confiance active, qui, dit-il l'a perpétuellement soulevé et soutenu.
Vous avez peut-être lu ou entendu parler du conte philosophique de Voltaire (1697-1778),
intitulé « Candide », le titre exact étant « Candide ou l'Optimiste ». Le but de Voltaire, était de
se moquer de la conviction du philosophe allemand Leibniz (1646-1716) qui croyait en
l'excellence de la création divine. Voltaire met donc en scène, Candide, un jeune Allemand à
-9-

l'esprit simple et droit, de naissance noble mais illégitime, qui a été recueilli par le baron de
Thunder-ten-Thronck. Il est l’élève du docteur Pangloss, partisan comme Leibniz du « Tout va
pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Cet enseignement, et une jeunesse agréable,
font de lui un optimiste naïf. Mais il se trouve brutalement expulsé de ce paradis, après que le
baron l'ait surpris en train d'embrasser sa fille, Cunégonde. Les ennuis commencent alors pour
Candide.
Dans ce conte, Voltaire joue malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les
malheurs du monde. De nombreuses aventures, aussi cruelles qu'exotiques, le conduiront de
Buenos Aires à Constantinople, et se chargeront de le ramener à la raison (selon Voltaire) : il
finira par revenir de ses croyances optimistes, et se retirer modestement pour « cultiver son
jardin » sans plus prétendre s'embarrasser de métaphysique. Il faut savoir qu'au moment où
Voltaire rédige Candide, il est profondément choqué par le tremblement de terre de 1 755,
suivi d'un tsunami, qui a détruit presque totalement Lisbonne et fait plus de 50 000 morts. Il
est aussi marqué par les horreurs de la guerre de Sept Ans (1756-1 763) qui a été un conflit
quasi mondial dont la France est sorti très affaiblie.
De nos jours, nous ne manquons hélas pas de conflits et de catastrophes et il est vrai que si
nous n'élevons pas notre regard au-delà de ce monde terrestre, la balance pencherait plutôt
du côté du pessimisme. C'est pourquoi, j'en arrive à penser que, davantage que l'optimisme,
c'est la vertu théologale de l'Espérance que nous devons essayer de développer. L'Espérance
va bien au-delà des contingences de ce monde pour embrasser la Vie dans sa globalité, bien
avant le « big-bang », ou plutôt dans l'Eternel Présent. J'ai appris par cœur, à l'âge de 19 ans,
suite au décès d'un être cher (ma grand-mère maternelle), cette citation d'un auteur dont je
ne me souviens plus le nom.
« Si tu souffres ami, n'oublie pas ta souffrance mais plonge en elle jusqu'au fond et peut-être
y découvriras-tu la joie. Embrasse d'un même regard et la vie et la mort et dans la délivrance
de la dissolution de toi-même (le « petit moi »), tu entreras alors dans l'insondable profondeur
du Présent Eternel ». Depuis, j'ai découvert la pratique de la Louange comme voie conduisant
à l'Espérance. J'en ai parlé dans mon exposé de décembre 2009, consacré à la prière.
Max Heindel nous dit : « Lorsque nous offrons notre gratitude et nos louanges, nous nous
mettons dans une position favorable par rapport à la loi d'attraction, un état réceptif qui nous
permet de recevoir une nouvelle effusion de l'Esprit d'Amour et de Lumière, qui nous
rapproche de notre idéal adoré ». Bénissons ceux et celles qui croisent notre chemin et,
également, les situations, même difficiles, que nous pouvons vivre. Bien sûr, la motivation doit
être la plus désintéressée possible mais, même si l'on rend grâce juste dans le but de maintenir
sa propre tête « hors de l'eau », sans être convaincu de la validité de cette démarche, on en
constatera souvent l'efficacité. Ne serait-ce que par le fait que nous substituons des pensées
et des émotions positives à du négatif, comme nous le recommande Max Heindel.
Considérons maintenant les significations du mot « pondération » et du mot « équilibre ».
Comme la consonance l'exprime bien, le mot « pondération » vient du mot « poids ». En
mathématique, cela consiste à affecter un nombre, appelé « coefficient » à certains points
d'une figure géométrique (par exemple : aux sommets d'un triangle) pour en chercher le
barycentre ou centre de gravité. On peut aussi prendre l'exemple d'une barre à laquelle on
suspend différents poids.
Le centre de gravité est la position à laquelle on peut placer un anneau et suspendre la barre
par cet anneau de telle sorte que la barre reste horizontale. Il s'agit donc du point d'équilibre.
- 10 -

Vous pouvez ainsi voir une raison pour laquelle « pondération » et « équilibre » sont
considérés comme pratiquement synonymes. Mais, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, le
mot pondération me semble mieux exprimer le calme et le discernement que l'équilibre (qui
peut, d'ailleurs, être instable...).Voici une utilisation un peu moins mathématique de la
pondération. Pour prendre une décision, on collecte le plus possible d'éléments en rapport
avec cette décision et on leur attribue une « note » qui est une sorte de « poids symbolique ».
Ces poids permettent de préciser l'importance relative des différents facteurs et cela peut
aider à prendre la décision. Plus généralement, la pondération est utilisée pour trier et classer
les résultats d'une recherche. Le mot « équilibre » vient du latin « aequus » qui signifie « égal »
et « libra » qui signifie « balance ». L'équilibre est défini comme un état de repos résultant de
l'action de forces qui s'annulent. Il y a un équilibre statique comme celui d’une pierre enfoncée
partiellement dans le sol. Mais il existe aussi un équilibre dynamique. C'est l'état de quelqu'un
ou de quelque chose en mouvement qui ne tombe pas. Chez les êtres vivants, certains
équilibres dynamiques, nécessitent des réflexes très élaborés (appelés : boucles de
rétroaction), faisant appel aux systèmes musculaire et squelettique ainsi qu'au système
nerveux pour s'adapter au contexte de la pesanteur.
Par exemples : un ballon en équilibre sur le museau d'une otarie ou un acrobate qui cherche
à se maintenir dans une position difficile ou instable ; je pense, en particulier, au funambule,
qui d'ailleurs utilise parfois une longue barre pour l'aider à maintenir l'équilibre sur sa corde.
Rappelons que chez l’être humain, c'est l’oreille interne qui permet de maintenir l'équilibre
en station verticale : tant au repos qu'en marchant ou en courant.
Dans un domaine moins physique, l'équilibre consiste en une répartition harmonieuse, bien
réglée.
Par exemples : équilibre alimentaire, équilibre écologique. Lorsque l'on parle d'équilibre des
dépenses et des recettes, on comprend que leur valeur est sensiblement la même (mais, avec
tout de même, un peu moins de dépenses que de recettes...).
Enfin sur le plan mental et moral, des termes voisins de « équilibré » sont : raisonnable, sensé,
calme, ordonné, mesuré, stable, serein, d'humeur égale. Les deux derniers termes pouvant
d'ailleurs nous ramener à l'optimisme...
Voici quelques citations en rapport avec le mot équilibre.
« Il est aussi noble de tendre à l'équilibre qu'à la perfection ; car c'est une perfection que de
garder l'équilibre » Jean Grenier (1898-1971), écrivain et philosophe français.
« La vie n'est supportable que lorsque le corps et l'âme vivent en parfaite harmonie, qu'il
existe un équilibre naturel entre eux, et qu'ils ont, l'un pour l'autre, un respect réciproque ».
David Herbert Lawrence (1885-1930), écrivain anglais.
« La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre » Albert
Einstein (1879-1955).
« La tendance la plus profonde de toute activité humaine est la marche vers l'équilibre » Jean
Piaget (1896-1980) psychologue.
« Pour un esprit équilibré, la mort n'est qu'une grande aventure de plus ». Joanne K. Rowling
extrait de Harry Potter à l'école des sorciers.
« L'équilibre est à mi-chemin entre les deux extrêmes ». Bernard Werber né en 1961. Extrait
de L'empire des Anges. Auteur également de « Les Fourmis », « Les Thanatonautes » etc...
J'ai dit quelques mots sur l'Espérance qui fait partie de ce que l'Eglise appelle les vertus
théologales. Je voudrais, maintenant, approfondir un peu ce sujet.
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On les trouve mentionnées dans le célèbre passage de la Première Épître de Saint Paul aux
Corinthiens (I Cor 13, 13), que nous lisons dans notre Service du Temple : « Et maintenant
demeurent, la Foi (pistis), l’Espérance (helpis) et la Charité (agapè) mais la plus grande des
trois c'est la Charité ». Dans les versions récentes de la Bible, le mot « Charité » est souvent
remplacé par « Amour » (avec un A majuscule). D'ailleurs, le Comité (du Centre Rosicrucien -
Max Heindel) de Paris a récemment décidé de faire ce changement au niveau du service du
Temple. Le problème du mot amour en français, c'est qu'il a plusieurs sens bien différents,
alors que dans d'autres langues, il y a des mots adaptés à chaque sens. (Par exemple, en
anglais : « I love », « I like »). En français, il faudrait dire : « amour spirituel » mais c'est un peu
long et pas toujours bien compris. N'oublions pas que « être spirituel » peut signifier « avoir
de l'humour ». Ecrire le mot « amour » avec un A majuscule permet de donner ce sens mais
on n'imagine pas prononcer à haute voix : « l'Amour avec un grand A est patient, il est doux
et bienfaisant... » au cours d'une prière.
Le Catéchisme de l'Eglise Catholique de 1992 a tenté de définir les trois vertus théologales, si
tant est que cela soit possible. Voici ce qu'on peut y lire :
« La foi est la vertu théologale par laquelle nous croyons en Dieu et à tout ce qu’Il nous a dit
et révélé, et que la Sainte Église nous propose à croire, parce qu’Il est la vérité même. Par la
foi, l'homme s'en remet tout entier librement à Dieu. C'est pourquoi le croyant cherche à
connaître et à faire la Volonté de Dieu ».
« L'espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur, le
Royaume des Cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du
Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit.
La mère de Jésus est le modèle d’une « ferme espérance ».
« La charité est la vertu théologale par laquelle nous aimons Dieu par-dessus toute chose pour
Lui-même, et notre prochain comme nous-mêmes pour l'amour de Dieu ». (voir : Marc
12.28/3 ; Deutéronome 6-5 ; Lévitique 19-18).
Les trois vertus théologales sont complétées par un groupe de quatre vertus appelées
cardinales : la prudence, la tempérance, la force et la justice. C'est au Moyen Âge, qu'on leur
a donné ce nom, mais Pythagore (Vème siècle avant J.C) en parle déjà au retour de ses séjours
au Proche-Orient et elles sont également évoquées par Socrate, Platon (Vème siècle avant J.C),
et par Aristote (IVème siècle avant J.C). Elles sont étudiées par le philosophe juif hellénisé,
Philon d'Alexandrie, qui vivait au temps de Jésus-Christ et, bien sûr, par les Pères de l'Église
(Saint Jérôme (340-420), Saint Ambroise (340-397), Saint Augustin (354-430), Saint Grégoire
(dit Grégoire Le Grand) (540-604).
Le christianisme considère que les quatre vertus cardinales jouent un rôle charnière (d'où leur
nom de « cardinales », du latin cardo : charnière, pivot) dans l'action humaine et parmi les
autres vertus. L'Eglise considère que les vertus cardinales s’enracinent dans les vertus
théologales. Leur ensemble est parfois appelé celui des sept vertus catholiques (rappelons que
le mot « catholique » provient d'un mot grec qui signifie « universel »). Voici une brève
caractérisation de ces vertus cardinales :
1. La prudence dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance le véritable
bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir ;
2. La tempérance assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs
dans les limites de l’honnêteté, procurant l’équilibre dans l’usage des biens ;
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3. La force, c'est-à-dire le courage, permet, dans les difficultés, la fermeté et la constance


dans la poursuite du bien, affermissant la résolution de résister aux tentations et de
surmonter les obstacles dans la vie morale ;
4. La justice consiste dans la constante et ferme volonté de respecter l'équité envers tous
et en tout domaine.
D'une façon générale, les vertus sont considérées comme « des attitudes fermes, des
dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui règlent
les actes, ordonnent les passions et guident la conduite ». L’homme vertueux, c’est celui qui
pratique librement le bien. La loi n'est plus seulement extérieure mais elle s'inscrit dans son
cœur. (suite et fin dans le prochain numéro)

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FRAGMENTS DES DERNIERES ANNEES
DE NOVALIS

Les maladies, en particulier les maladies de longue durée, sont les années d’apprentissage de
l’art de vivre et l’école de la vie intérieure. Il faut tâcher de s’en servir en s’appliquant à des
remarques de chaque jour. La vie de l’homme cultivé n’est-elle pas une perpétuelle
application à l’étude ? L’homme de culture vie essentiellement pour l’avenir. Sa vie est un
combat ; l’art et la connaissance sont le but et l’aliment de cette existence.
Plus on apprend à vivre, non pas en de certains et brefs instants, mais au long de années, plus
on est noble. La hâte impatiente, l’inquiétude, les minces préoccupations de l’esprit se
transforment et s’épanouissent en une vaste et diverse activité paisible et simple, et la
magnifique patience s’y met. Moralité et religion, ces deux fondements de notre être,
triomphent toujours plus.
Chaque tourment de la nature, chaque souffrance est un rappel d’une patrie plus haute plus
noble et d’une parenté plus proche.

Ne se pourrait-il pas que la maladie fût le moyen d’une synthèse supérieure ?


Il n’y a qu’un seul Temple au monde et c’est le corps Humain. Rien n’est plus saint que cette
forme auguste, cette figure éminente. S’incliner devant un homme est un hommage rendu à
cette révélation dans la chair.
Tout ce qui se fait involontairement doit être transformé et se faire volontairement.
Fragments des dernières années (1799-1800 Œuvres complètes parues chez Gallimard en 1975 - -

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Mensuel de l’Association Rosicrucienne
Imprimé par nos soins 13 rue Pascal - 75005 Paris
Directrice de la publication Odette Bonnereau
Abonnement : 40 € l’an – Compte Bancaire : Caisse d’Epargne 08002257702

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