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INTRODUCTION
Ce cours veut sensibiliser et amener à la pratique de la philosophie le néophyte
(débutant) considéré soit comme en dehors soit comme au seuil de l’ensemble des problèmes
auxquels il doit être initié.
Il s’agira pour ainsi dire de le faire passer du topique(lieu) extra-philosophique (c’est-à-dire
des connaissances du sens commun, de tel ou tel discipline spécialisée) à un autre ou on lui
apprend à marcher pas à pas, degré par degré, de l’extérieur vers l’intérieur, de la périphérie
au centre de l’univers philosophique ; du simple au complexe, du principe à ce qui en découle.
Bref, le néophyte devra commencer à assimiler, dominer, neutraliser ce qui est simple, facile
pour aller à ce qui est plus complexe, plus robitant et plus problématique.
L’expression introduction à la philosophie pose des sérieux problèmes aux
philosophes qui n’affectionnent guère introduire à la philosophie autant plus qu’une
introduction suppose ce à quoi elle introduit. Elle diffère foncièrement des introductions
analogues telles que l’introduction à la biologie, à l’histoire, à la linguistique, à la
sociologie… car disons-le, celles-ci ont chacune un objet sur conscrit et détermine : la vie, le
passé, le langage, la société… qui se présentent comme les différents aspects de la totalité
dont s’occupe la philosophie. Pour ces disciplines scientifiques, on sait à peu près d’avance ce
qu’on va trouver et le débitant, osons l’affirmer, dispose d’une certaine idée si vague soit-elle
de ce qu’il va découvrir.
A la différence de ce qui s’est fait en philosophie dont l’objet, la totalité du réel (ou le tout) ne
peut, selon Raymond Van court, s’opposé devant la connaissance scientifique comme une
réalité distincte, la totalité refuse d’endosser le statut d’objets (Van court Op.cit. [Opus
citatum] p.13) circonscrit et limité.
En égard de ce qui précède, on pourrait qualifier l’expression introduction à la
philosophie d’inconvenante. Car : « introduire à la philosophie et selon LIT, un titre qu’on ne
cesse de récrire. Autant qu’il en est de la philosophie elle-même qui, en aucun stade de son
histoire ou de son évolution n’est jamais la philosophie au sens strict qui se présenterait
comme la version définitive, qui n’aurait plus jamais besoin d’aucun développement nouveau,
de l’éventail des problèmes éternels que le terme désigne. Chaque avance (progrès) du
mouvement philosophique ou la présenter du nouveau, sous la forme qui correspond à son
degré le plus pousser de maturité, à tous les cercles de ceux qui cherchent à s’en approprier.
Il est malaisé, continue LIIT, d’appeler introduction à la philosophie un livre qui n’est
rien d’autre qu’une introduction à la philosophie particulière d’un auteur, ou encore un
inventaire ou un survol de philosophie et de l’auteur. Dans cette façon de faire ne laisse
nullement pressentir au lecteur ce qu’on ne saurait admettre ou exclure de l’essence même de
toute philosophie authentique, une démarche intellectuelle qui se ferme sur elle-même pour se
constituer un système.
A la philosophie on n’introduit pas comme on introduirait aux disciplines précitées, du
fait précisément à l’universalité de son questionnement. Contrairement à ces disciplines
particulières donc la philosophie ne se cramponne pas à l’une des provinces(domaines), à un
domaine précis et exclusif pour y focaliser son investigation, elle s’occupe le tout de ce qui est
pensable. Son objet est comme le dit Louis LAVELLE « ce tout de l’être où notre propre être
vient s’inscrire par un miracle de tous les instants. Il n’a pas d’objets simplement objectifs que
l’on considèrerait en lui-même, elle est éprise par la totalité de ce qui est et il interdit donc
tout début discernable et définissable au seuil d’une recherche conséquente.
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Il sied, à ce point nommé d’émettre cette mise au point : le tout dont il est question
n’est nullement à entendre comme un objet ou encore moins un ensemble d’objets déterminés
ou déterminables mais plutôt l’élément premier, un besoin déterminé, une volonté définie de
la pensée philosophique de ne pas se laisser dans une objectivité.
En d’autres termes, il faut faire remarquer que la pensée philosophique fonde ici un
domaine plus englobant et plus considérable qu’on ne saurait jamais le constituer à partir des
domaines partiels, des spéculations cognitives. Ainsi entendu, elle le désigne et le peut
désigner une discipline dont on pourrait circonscrire le sens et la tâche.
En introduisant le néophyte à la philosophie on voudrait tant sur le plan historique que
doctrinal, lui donner une certaine idée de ce que la philosophie a toujours été et l’initié ipso
facto à l’activité passante.

CHAP I. QU’EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE


1. Introduction
Le cours de l’introduction à la philosophie doit répondre à cette question, mais il importe
à mettre en évidence une déception : la philosophie n’est pas un concept abstrait, défini une
fois pour toute, bien qu’elle soit une réalité qui s’est développée au cours de l’histoire et qui
reste toujours en évolution, on est d’accord ni sur ce qu’est la philosophie, ni sur ce qu’elle
vaut. Pour quiconque croit à la science, le pire est que la philosophie ne fournit pas des
résultats apodictiques (incontestables), un savoir qu’on puisse posséder, la science ont conquis
de connaissances certaines qui s’impose à tous ; la philosophie malgré de millénaire n’y a pas
réussi. O, ne saurait le contester : en philosophie il n’y a pas d’unanimité établissant un savoir
définitif. D’aucune connaissance s’impose à chacun. Pour des raisons apodictiques, et devient
aussitôt scientifique elle cesse d’être philosophique et …. à un domaine particulier du
connaissable ( Karl Jaspers, Introduction à la philosophie, p.5-6).
Il importe, bien qu’il soit difficile de définir unanimement la philosophie, d’en savoir quelque
chose sur le plan étymologique.
2. Etymologie de la philosophie
Considéré de ce point de vue, le terme philosophie vient de deux racines grecques à savoir :
Philos : amour
Sophia : sagesse
A son tour ; le terme sagesse du Latin Sapientia indique ce dont le philosophe a soif, c’est e
savoir la vérité de ce qui l’attire et qui annonce à lui le mouvement de la recherche/ le
philosophe cherche à savoir, à identifier le visage de ça qui l’appelle à le penser et qui lui
permet d’être le breuvage pour étancher sa soif et la nourriture pour assouvir sa faim.
Nkeramihigo Op.cit. p.23.
Le terme philos est plus destiné, plus employé que le terme sophos ? car selon Karl
Jaspers, le premier désigne celui qui aime le savoir, possédant le savoir se nomme savant.
Ceci revient à dire que l’essence de la philosophie est d’être une recherche permanente de la
vérité et jamais sa possession. Elle est une tâche, une quête inlassable du pourquoi des choses
qui, considérées comme un savoir déjà acquis définitif cesserait de l’être, car affirme Jaspers,
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les questions que se posent les philosophes sont essentielles que les reposes et chaque repose
devient une nouvelle question
Aussi Pythagore, premier qui aurait proposé le terme de philosophie, remarquant que
le terme sagesse convient à Dieu seul, Pythagore a voulu être appelé non pas le sage, plutôt
ami ou désireux de la sagesse cette modestie de Pythagore est à ne point douter elle-même
une sagesse car la hauteur et la difficulté de vérité suprême. Comme la faiblesse de la nature
humaine fait que la sagesse n’est pas pour l’homme à titre de possession ou de propriété c’est-
à-dire user de façon tout à fait libre : à cause de multiples nécessité auxquelles il est soumis, il
ne l’a jamais qu’à titre précaire, en sorte que sommes beaucoup plus ou moins de sages que de
mendiants de la sagesse. Car elle n’est pas infuse en nous de nature, elle est acquise.
3. Le sens du termes sagesse
La philosophie se présente comme une certaine orientation de la pensée vers un bien. Celui-ci
n’est rien d’autre que la sagesse. La sagesse, écrit Joseph Vialatoux, s’oppose aux termes
comme impulsivité instinctive, l’ignorance inconsciente, l’étenderie, le caprice, la passion, la
folie. Pour bien cerner le sens de ces termes, il importe de distinguer la sagesse pratique de la
sagesse spéculative qui en est la source intérieure.

I.3.1. La sagesse pratique


Considérée sur cette, elle signifie ce qui concerne l’action, plus particulièrement ce qui
dirige le vouloir et oriente la conduite (praxis=action, prattein : faire), ce dernier aspect met en
exergue le versant moral de la sagesse. Est doc sage, celui qui se comporte, vit tel guidé par
elle. Elle se caractérise par la transcendance, l’engagement et le détachement.
L’idée d’engagement montre que le sage doit vivre de façon supérieur qui se manifeste
par la maîtrise qu’il a sur l’ordre des choses, sur les opinions de groupe, du pays, du milieu
dont il charrie (opte) a mentalité. Bref, le sage bien que tributaire d’un certain point de vue du
monde sur le plan biologique, social, culturel, il n’en est pas prisonnier car la région de cette
haute de sa conscience reste infiniment ouverte à d’autres choses.
Par l’idée d’engagement, on voudrait mettre en évidence, l’immanence de la sagesse
qui réside dans l’action du sage sur le monde dans lequel il vit, se trouve jeté. Le sage n’est
pas un immigré du monde, il a la mission de le transformer, de donner sens à sa brutalité. Une
sagesse déconnectée du monde, du vécu de l’homme n’en est pas car son essence est d’y être
présente et agissante. Bien qu’il exerce à interpréter le monde, il n’accomplit pas encore sa
mission. Cette idée rejoint la onzième (11 ème) thèse de Feuerbach qui affirme que « les clés
n’ont fait qu’interpréter le monde des différentes manières, mais il s’agit de le
transformer. » En disant cela, on ne veut nullement remplacer l’ingénieur, l’architecte par le
philosophe. On lui demande plutôt de tout mettre en œuvre pour que le masque du monde
puisse s’affranchir de ce qui l’enclave. La clé aide les hommes à trouver le sens à une activité
de la transformation de ce monde. Aussi Catherine CHALIER a-t-elle raison d’écrire : « …
dans ‘antiquité grecque, la philosophie ne constituait pas une quête abstraite mais bien
un mode de vie. »
Bien engagé dans le monde, il dit s’e détaché car son bien de cet authentique ne s’y
trouve pas. Le détachement n’a pas ici le sens d’indifférence, d’une insensibilité, d’une
désertion ou d’une émigration. Le détachement a plusieurs formes expressives :
∎ Il se manifeste sous la forme de la vertu morale (la tempérance) qui consiste non pas à
refuser et mépriser tous les plaisirs mais à savoir les goûter avec une certaine attitude, une
certaine distance.
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∎Il se manifeste surtout par le doute : pas le doute sceptique mais plutôt le doute critique qui
selon VIALATOUX, est une mise en garde de l’esprit.

∎ Il se manifeste par la sérénité (sportivité) : c‘est-à-dire que les vicissitudes de ‘existence,


peuvent l’affecter sans le troubler, sans le désemparer. Il reste au-dessus d’elles.

I.3.2. La sagesse spéculative


Se versant de la sagesse, est la source profonde de la sagesse pratique. Car l’homme ne
transcende le monde, ne s’y engage, ne s’en détache que par l’action de la pensée ; Plus
clairement, il faut dire que c’est en pensant le monde qu’il le domine, c’est en se pensant, écrit
VIALATOUX qu’il se possède et se conduit.

La sagesse dans son accession spéculative, n’est rien d’autre que la connaissance, le
savoir, la conscience, la science, la compréhension parce que savoir c’est comprendre, c’est
expliquer. Bienheureux qui peut connaitre les causes des choses Felix qui potuit rerum
cognoscire causas, le sens ancien et profond du mot, le sage : celui qui possède la vraie
connaissance. [Sapère : savoir] et le propre de la sagesse est selon Jacques MARITAIN, de
considérer les causes les plus élevées (Sapientis est altissimas causas considerare).

CHAPITRE II. L’ORIGINE DE LA PHILOPHIE


Le terme origine sera ici traité sous deux accessions : la première est celle entend par
origine, le lieu provenance, l’espace géographique de surgissement de quelque chose, d’une
idée, d’une pensée, d’un courant...en d’autres termes, il est synonyme de commencement. La
seconde la comprend comme la source d’où jaillit constamment l’émulsion à philosopher .il
s’agit en d’autre terme de rendre compte de l’élément original de tonateur de réflexion
philosophique.
II.1 origine comme commencement
Pour les philosophe défenseur des thèses idéologiques comme E Bréhier, Hegel,
Heidegger la philosophie est une invention occidentale ayant vu le jour chez le grec et à
laquelle sont exclu les Aloirs, les hindous, ect : ces thèses négativistes ont été remises en
question infirmées par les percutants travaux de chercheurs comme cheik Anta DIOP qui a
prouvé l’infériorité de la civilisation africaine. Les grands penseurs grecques tel que
Pythagore de SAMOS, Euclide de Mégare ont été formés en Egypte. Nous ne gardons de nous
étendre sur cette question d’autant plus qu’elle constitue des chapitres du cours de la
philosophie africaine.
II.2 origine comme impulsion à philosopher
La philosophie ne jamais ex nihilo en dehors de, elle a sa principe le préalable qui
l’appelle à l’être .André Lalande que R.Vancourt cite a l’épigraphe de son livre ,le concède
suffisamment ce terme : pas plus en cela qu’ailleurs, on ne part de rien ,quand on y prétend,
on n’aboutit qu’à ne pas avoir la confiance de ce dont on part .la philosophie sans
présupposition est une des formes de ce que Schopenhauer appelait ; non sans raison le
charlatanisme A Lalande, remarque sur le langage de la philosophie, de revue de
métaphysique et de morale,1947.
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Dans son Théétète 155 d, Platon affirmait : il est tout à fait d’un philosophe ce sentiment
d’étonnement. Or la philosophie n’a point d’autre origine, la philosophie à son origine de
l’étonnement. Le regard de spectacle des étoiles, du soleil, des astres, de la voute céleste nous
a incité à étudier l’univers entier. Ce delà qu’est la philosophie, le plus précieux de bien que le
Dieu accordé à la race des mortels.
Aristote de sa métaphysique, emboitant le pas à son maitre, affirme que c’est
l’étonnement qui poussa les premiers philosophes à la spéculation. Pour bien faire
comprendre cette réalité, Aristote met en relation 3 termes à savoir : l’étonnement, l’aporie
(l’impasse, difficulté) et l’ignorance. S’étonner c’est avoir une difficulté et la personne qui a
accueilli à celle-ci reconnait son ignorance et à partir de cela on arrive à découvrir la vérité.
La difficulté (l’aporie aporein) signifie apercevoir une difficulté, se présente comme
une situation sans issue une impasse un cul de sac chemin qui n’aboutit pas à quelque chose.
Elle crée, cause chez celui qui l’aperçoit ou qui est capable de l’apercevoir, un vide, une
béance, un manque, une souffrance intellectuelle et l’incite à la recherche d’une solution.
Le propre de l’étonnement, de l’embarra théorique est selon Paulin Houtondji, de faire
prendre conscience de notre ignorance, de faire de sorte que cette ignorance ne soit pas
seulement vécue de l’insouciance, mais ressentie comme une souffrance, un manque, de sorte
qu’elle essaie elle-même de se supprimer de le savoir P Hountondji cité par Nkeramihigo, th
op cite page 24.
Selon Karl jasper, l’élément originel qui éclot la réflexion philosophe est multiple .il peut soit
être :
 L’étonnement : l’esprit de l’homme qui commence la réflexion philosophique n’est
pas vierge :il dispose déjà de certaines connaissances riches variée, il a déjà assimilé le
contenu de tradition familiale, sociale et religieuse, les résultats de l’expérience et de la
réflexion personnelle.
L’étonnement suscite l’interrogation, déclenche de questionnement envie de la connaissance
car lorsqu’on s’étonne, on prend en même temps conscience de son ignorance, on cherche à
savoir, le savoir n’est pas gratuit, c’est envie d’échappé aux lien de la nécessité vitale. C’est
cesser de s’accorder aux choses telles qu’elles se présentent à soi.
 Le doute : il joue un rôle de 1er plan dans l’appréciation des connaissance acquise
poussé jusqu’au bout , il permette passer envie les certitudes .René Descartes, doutant
méthodiquement de tout, est parvenu a une certitude dont il ne pouvait plus douter à
savoir ,son existence tout qu’un être pensant , je pense donc je suis : cogito ergo sum .pour le
doute ,écrit Descartes, la subjection accède a soi dans l’acte de doute qui apparait avant tout
comme parti pris héroïque de la volonté pour se lever du monde corporel au monde spirituel
et éteindre la pleine spiritualité de l’esprit.
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CHAP III. L’INTENTION PHILOSOPHIQUE


Le terme intention, indépendamment utilisé de son épithète renvoie à en but à
atteindre, à un projet à réaliser.
L’intention, entendue comme disposition de l’esprit par laquelle on se propose délibérément
un but, suppose toujours une matière (un projet) pour laquelle on se met en mouvement.
Le but considéré comme terminus ad quem (point d’arrivée) de l’intention, exige pour être
atteint, qu’on suive une voie appelée méthode.
Ainsi donc, l’intention philosophique est composée de la triade(trois) but, objet et
méthode. L’étude de cette trilogie permettra de proposer une certaine définition de la
philosophie. Cette définition à son tour, permettra de mettre en évidence, la spécificité de la
philosophie parmi tant d’autre savoirs tels que : la religion, les mythes, etc.
III.1. But de la philosophie
Est la recherche d’un savoir radical et intégral ; les membres de cette phrase méritent
d’être expliqués :
1. La recherche d’un savoir : tout homme, écrit Aristote, est désireux du savoir. Ceci
revient à dire que ce désir du savoir est inné et se manifeste par le pourquoi et le comment
qu’il ne cesse de formuler. Ceci désir est, à l’enseigne de la plume de règle Jolivet « le
principe des sciences sont le premier but ne pas de fournir à l’homme le moyen d’agir sur la
nature, mais d’abord de satisfaire sa curiosité naturelle » celle-ci se manifeste, en tant que
penchant de l’esprit, chez tout peuple quel qu’il soit. Car l’homme qui s’interroge, qui se pose
des questions veut à arriver à s’expliquer les raisons ultimes d’être de lui –même et des
choses ; passé des questions empiriques (considérées comme la résultante du jeu spontané de
l’esprit, imparfaite ; parce que, manque souvent d’objectivité, formée par génération active,
sans ordre, sans méthodes) à celles scientifique. Le mobile qui commande le questionnement
de l’homme réside, on ne peut s’en douter, dans son souci de lumière, de compréhension,
d’unité.

2. La recherche d’un savoir radical et intégral. Comme susdit (dit haut) l’homme est
essentiellement interrogatif. Il est habité par les exigences d’explication, des connaissances,
des causes premières ou encoure des raisons ultimes de tout ce qu’il l’entour. C’est en d’autre
terme dire que la philosophie s’occupe de toutes choses en tant qu’elle est une science
universelle. Elle s’occupe ainsi donc de la connaissance et des procédés, de l’être et du non
être(métaphysique) du bien et du mal (moral), du monde (cosmologie), des êtres
vivants(biologie), des êtres non vivants, de l’homme (agie), des actes et de leurs lois (droit).
En posant en thèse (affirmer) qu’elle s’occupe de toute chose, on veut conséquemment
mettre en relief sa démarcation d’avec les autres sciences, du reste, résident dans l’universalité
de son pourquoi non rapproché, mais éloigné, élevé au-delà quel ne peut remonter la raison.
Les sciences choisissent un secteur déterminé du savoir, même classe déterminée d’objet
auquel elle se caractérise à l’exclusion des autres.
La radicalité (radix ; la racine) de la pensée philosophique ne side et le fait qu’elle veut
connaitre les raisons fondamentales des choses c’est-à-dire le ce pourquoi les choses sont-
elles qu’elles sont. Son questionnement porte non seulement sur les objets mais plus encore
sur elles même. La réflexion philosophique n’a pas comme le note Theodore LYTTE,
seulement des problèmes, mais elle est, elle –même, et cela n’ont pas comme question parmi
tant d’autres, mais en tant que question ultime, plus fondamentale et plus décisive.
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Par la radicalité de sa marche, la philosophie s’avère réflexive, auto- critique car elle
fait l’étude critique de ses propres principes, de ses méthodes, de ses résultats. Elle veut en
reconnaitre la validité des limites et……….etc prêtent à l’exhaustivité (complet) et absoluité.
La philosophie affirme Fichte, assiste à son propre agir. Car sans ce retour d’elle-même sur
elle –même, on ne peut prendre faire la philosophie digne de ce monde. Si le but de la
philosophie est la recherche d’un savoir radical et intégral, quel est alors son objet ?
III.2 l’objet de la philosophie
Quelques considération, propédeutiques (préparatoire) à la compréhension du sens de
l’objet de la philosophie requiert d’être ici émises. Comme toute discipline scientifique, la
philosophie a un objet matériel et un objet formel. Ainsi donc, matériellement la philosophie
s’occupe de tout. La synthèse qu’elle envisage m’élaborer englobe toute chose sans exception.
A la différence des sciences particulières, qui s’occupe chacune d’une classe déterminée
d’objet à l’exclusion des autres, la philosophie, écrit L Mgher est dite universelle parce
qu’elle étudie l’universalité des êtres. C’est par l’objet formel que la philosophie se définit
précisément, sa spécifie un il est le point de vue sur lequel elle considère son objet matériel.
La formalité sociale dont s’occupe la philosophie dans son approche de la totalité du réel
réside de sa recherche de la raison fondamentale des choses ou des principes suprêmes
premiers des choses.
La recherche de la raison fondamentale des choses est une expression radicale qui doit
d’abord se justifier pleinement par elle-même jusqu’à ses fondements. La raison fondamentale
dont il est ici question ne repose sur aucun postulat ni sur aucun principe qui, à son tour,
demanderait d’être étagé par des preuves ; elle tient, selon L. Rea, Marker, toute entière par
elle-même en vertu de sa propre valeur. Par le caractère fondamental de sa recherche, la
philosophie marque du point de son objet formel, son indépendance, son autosuffisance vis-à-
vis des autres sciences, sa quête est métempirique (au-delà de ce qui est visible, palpable…),
transcendante par rapport au domaine expérimental.
L’objet de la philosophie, avons-nous fait remarquer, est la totalité du réel. Autrement
dit, on peut affirmer que la philosophie n’a pas d’objet propre au sens où en ont les autres
disciplines cognitives. Cependant, étant donné le caractère vrais et inépuisable de cette
totalité, on l’a regroupé autour de trois termes fondamentaux à savoir : l’homme, le monde et
l’absolu.
III.2.1. Le problème de l’homme
La première question qui se pose lorsqu’on (étudie) entreprend le problème de
l’homme et qu’est-ce que l’homme ? les réponses qui ont été données, diverses et même
divergentes, n’arrivent pas à le définir avec expansivité. La physiologie y expert, étudie son
corps, la psychologie étudie son âme, la psychanalyse étudie son subconscient en activité
tandis que le marxisme voit en lui un être vivant dont le W xeur acquiert la nature et sur la
réalité sociale. Les sciences humaines ont fourni toutes sortes des connaissances mais jamais
celles de l’homme dans sa totalité. Avec ces sciences on sait en contestablement quelques
choses de l’homme. On sait quelque chose sur son comportement, sa parole, son corps, son
affectivité, sa constitution physique, sa croissance, son évolution, etc. mais les questions
demeurent d’autant plus que les connaissances fournies par ces sciences sur les différents
aspects de l’homme sont incomplètes. Quel est cet être, ce tout ? quelle est la structure
fondamentale de l’homme ? qu’est-ce qui fait l’unité de l’homme ? quel est cet être capable
de poser ces questions radicales ne sont ni posées, ni résolues par les sciences, les arts mais
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plutôt par la philosophie. L’homme est une liberté inaccessible, il est plus que ce qu’on peut
en dire.
L’essence (la structure fondamentale) que la philosophie veut élucider (mettre en
lumière), comprendre et expliquer, n’a rien de physique, de sensible. Cette essence, ne
s’aperçoit qu’à la fin d’un effort de l’intelligence, d’une saisie intellectuelle.
Par cette essence, il faut entendre ce qui constitue l’homme pour qu’il soit vraiment
l’être qu’il apparait. La philosophie cherche le principe d’être, la structure métaphysique (au-
delà de ce que nous pouvons mesurer, voir, quantifier) c’est-à-dire c’est par quoi l’homme est
ce qu’il est, ce qui fait qu’il soit une valeur unique, qu’il est une unité propre, ce par quoi il est
une ipséité, une liberté qui échappe(inaccessible). S’il est défini comme un cogito c’est-à-dire
comme un être qui pense, un volo (vouloir) c’est-à-dire qui veut un serto (qui sort, qui a une
affectivité), cela suscite de questions nouvelles comme celles-ci : quels sont la structure, la
portée et les limites de connaissances, de son vouloir, de son affectivité ? s’il est l’être libre,
sa liberté est-elle absolue ou limitée ? qu’est-ce qui est la liberté elle-même ?
III.2.2. Les problèmes du monde
L’homme dont nous venons de parler n’est pas un sujet des incarnés. Il vit dans le
temps et dans l’espace et à une famille, à un peuple, à une nation, à une race, qui le façonnent
en l’éduquant, en lui donnant un background(bagages) culturel, et en le transmettant le
patrimoine légué par les prédécesseurs, bref il vit dans le monde. Il faut dire que, tout ceci
l’homme ne le choisit pas de son propre gré, il le subit et l’assume. C’est le donné qui, de
façon générale est appelée monde. La réflexion philosophique sur le monde va être menée
dans quatre directions à savoir : le monde comme cosmos, comme physis, comme polis,
comme logos.
A. Le monde comme cosmos
C’est l’univers tel qu’il est décrit et expliqué par les hommes des sciences. Celles-ci
étudient les phénomènes matériels tels : le mouvement, la pesanteur, la chaleur, la lumière, les
sons… en tant qu’il n’altère pas la structure moléculaire de différents corps, les propriétés qui
dérivent de cette structure et des changements, qu’ils peuvent subir. L’homme des sciences
s’occupe seulement des paradigmes, modèle, de l’explication pour comprendre l’univers. Le
philosophe lui, s’interroge sur les concepts et les opérations dont use la science mais qu’elle
ne thématise pas. Il se pose des questions telles que : que signifient des notions comme
certitude, vérité, pesanteur, évidence, connaissance, cause, causalité, etc. le philosophe veut
fonder la foi en la science par l’homme de science, qu’à l’homme des sciences.
B. Le monde comme physis
C’est la nature organique, c’est l’univers des êtres vivants étudiés par les biologistes. Les
sciences biologiques visent à la connaissance des êtres vivants,
De leur constitution (morphologie), de leur activité (physiologie), de leur pourcentage avec le
milieu (la biologie).
Ici également, le philosophe se pose de question ultime aux quelles ne saurait répondre le
biologiste telle que : Qu’est – ce que la vie ? Quand – t- elle commencé ? Que signifient les
concepts fondamentaux tels que évolution ? espèce, individu ? Quelle la différence entre
l’homme et les autres anthropoïdes (singe gorille etc.)
C. Le monde comme Polis
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C’est la cité entendue comme communauté des hommes qui vivent ensemble. Et qui
entretiennent des relations multiples les uns avec les autres. Celles-ci peuvent être familiales,
professionnelles, économiques, politiques. Ce réseau de liens peut en général être appelé :
l’être avec autrui. Le philosophe se pose en étudiant le monde comme polis, les questions
suivantes :
-Quel est le pourcentage entre l’homme et la santé ? Qu’est – ce qui est au fond du monde, de
santé ? ; Quelle la source du dynamisme des santés humaines ? ; Quelle est la source
fondamentale de l’intersubjectivité ? Que signifie la présence de l’autrui ? Est-il un obstacle,
un moyen ou un appel ?
d. le monde comme logos
Le terme logos vient du verbe grec legein qui signifie parler, signifier, porter un sens. Logos
signifie discours, parole, le langage.
Le monde comme communauté des hommes qui entretiennent entre eux de diverses relations
interhumaines et également la communauté des hommes qui communiquent entre eux, entre
autre du langage articulé. Ils peuvent également communiquer par l’écriture, les œuvres dont
les monuments, la littérature, les ouvrages scientifiques, le droit. Ces différents moyens de
communication permettent au sujet se pose par le temps et l’espace d’apprendre les uns des
autres, de s’enrichir mutuellement, de retenir le passé et de le livrer aux générations qui
suivent.
Le philosophe dans le contexte du langage s’interroge sur le pourcentage entre la langue et la
pensée ; sur les conditions de possibilité d’une communauté digne de ce nom, sur
l’importance du langage sur la formation de mots dans les différent concepts (jeu du langage
de Wittgenstein : avec la même langue, on peut construire plusieurs langages religieux,
ethnique, scientifique, philosophique, esthétique.)
III. 2. 3. de l’absolu
Après la recherche concernant l’homme et le monde, il importe à présent de rendre
compte de ce qui rend tant possible l’homme que monde.
L’homme, hanté par l’ardent souci de clarté, de compréhension, d’explication, de lumière, de
vérité, porte également son interrogation sur le ce par quoi le monde et l’homme sont
possibles.
On veut « aller derrière les choses », c’est saisir de tout ce qui tient ensemble tous les
éléments de notre monde et ce qui leur confère substance et cohérence. Et on croit devoir
chercher ces quelques choses non pas à l’intérieur de l’horizon limite ou plus encore, on croit
avoir le droit d’aller au-delà de ce qui s’offre au regard de moi, de l’individu et de s’élancer
vers une région qui transcende cet horizon ou au qui l’enveloppe.
Le principe qui rend possible le monde et l’homme s’appelle l’absolu. Le terme absolu vient
du mot latin qbsolutus, d’absolvère signifie séparé de, achevé. Il s’oppose radicalement au
terme relatif et désigne ainsi l’inconditionné, le parfait indiquant un principe ultime.
Ce terme est successivement à la philosophie, à la théologie, du point de vue métaphysique,
l’absolu désigne l’être 1èr entant que tel, et en sa qualité de formateur ultime. En d’autre
terme, Absolu renvoi à une subsistance permanente et intelligible dont possède toute autre
réalité intellectuelle ou sensible.
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Bref, métaphysiquement parlant, l’Absolu est ce qui a en soi sa raison d’être et de quoi tout
dépend. C’est un principe ultime, auto engendré et qui engendre, incréé et qui crée, duquel
dépend tout ce qui est.
Selon la théologie et la philosophie chrétienne, l’Absolu renvoi à l’être personnel créateur de
toute création. Cet être, c’est Dieu qui est la personne absolue, source et objet de foi, porte
toute existence, tout sens, toute légitimité de l’existence
Le problème de ce qui rend possible l’homme et le monde de ce à partir de quoi tous peuvent
être expliqué a été l’affairement (préoccupation). Résiniers (Thalès de Milet, s Ont cherché
cet absolu par « » : l’eau, l’air. Mais
Le problème de ce qui rend possible l’homme et le monde de ce à partir de quoi tous peuvent
être expliqué a été l’affairement (préoccupation). Resionniens (Thalès de Milet, Anaximène)
ont cherché cet absolu par l’appel matériels : l’eau, l’air. Mais ces appels se sont avérés
insuffisants un il faut connaitre l’argent qui les produits.
ANAXAGORE parle de « NOUS » qu’il considère comme étant une intelligence séparée et
ordonnatrice des choses.
PYTHAGORE de SAMOSE développera la science de nombre qui lui révèle les réalités
invisibles. Il enseignera que les nombres sont l’unique réalité véritable et sont l’essence des
choses.
PARMENIDE développera la doctrine de l’Etre. Celui-ci est par parfaitement un et
parfaitement immuable, éternel, non devenu, incorruptible, indivisible, intact (tel quel, pas
altéré), entier dans son unité, entant égal à lui- même.

III.3. La méthode de la philosophie


1. Introduction
Le terme méthode vient du grec meta = après, vers ; odos= voie, chemin. Méthode :
chemin vers. La méthode signifie d’après JOLIVET, l’ensemble des procédés à
employer pour parvenir à la connaissance ou à la démonstration de la vérité. Ainsi
comprise la méthode d’une science est toujours dépend de l’objet formel de la dite
science. C’est par la méthode que les disciplines scientifiques se démarquent les unes
des autres.

2. La méthode propre de la philosophie


A la différence des sciences tournées vers les objets et qui utilise la méthode
constructive, la philosophie, tournée vers les sujets utilise réflexive. Le terme réflexion
requiert, afin de faire voler en éclat la polysémie (la diversité de sens) susceptible d’en
occulter le sens propre philosophique d’être précisé. Le terme réflexion set d’origine
physique et renvoie, seulement VIALATOUX au problème de rebondissement de la
paume élastique renvoyée par le mur qu’elle frappe. En optique, poursuit-il signifie
mieux renvoie au phénomène de retour du rayon lumineux frappant le miroir. Dans le
domaine de la pensée, le terme réflexion revêt deux acceptions : la première d’ordre
général, assigne au verbe réflexif, le sens de mettre en suspens un jugement sur un
contenu de pensées quelconque pratique ou spéculatif. En d’autre terme, réflexif
signifie arrêter l’impulsion spontanée, s’interdire toute précipitation dans
l’appréciation des choses. Bref : réflexif c’est prendre son temps pour apprécier les
choses à leur juste valeur.
[11]

La seconde, philosophique entend par réflexion, la voie de retour par laquelle la


pensée revient, des objets pensés ou voulus aux sujets pensants ou voulants, de
l’extérieur à l’intérieur du monde au moi, de l’espace à l’esprit, non petit seulement un
retour de la pensée sur elle –même. La réflexion philosophique se dépolit selon
JOLIVET de manière expérimentale et rationnelle.
Si la philosophie est définie comme la science des choses par les causes suprêmes, il
va s’en dire qu’elle part de l’expérience : l’homme, le monde et Dieu. En ce qui
concerne Dieu, c’est par les effets de la puissance divine que nous pouvons nous
élever jusqu’à la cause première de l’univers soit pour en affirmer l’existence
nécessaire, soit pour en déterminer la nature et les attributs et ces effets sont un objet
de l’expérience. Ex : Dieu est amour. Les choses dont on veut connaitre les raisons
fondamentales exigent qu’elles soient connues dans leur propriétés, leur nature, forme,
soit vulgaire soit scientifique. La philosophie est rationnelle parce qu’elle vise par la
raison l’au-delà de l’expérience, elle veut aller au-delà de ce qui est visible, palpable,
quantifiable. Pour parvenir aux causes premières, aux raisons ultimes de cause, aux
raisons fondamentales, des problèmes, elles doivent impérativement faire l’appel à la
raison car, les raisons ultimes, transcendant les sens, ne peuvent être atteintes que par
une faculté qui leur est supérieure à savoir la faculté de la raison. Elle procède par les
implications régressives accompagnées dans la conscience progressive et préparant
des explications dégressives.

A) Les implications régressives

Le terme implication signifie étymologiquement selon VIALATOUX, enveloppement.


Impliquer une chose revient à la contenir dans ces polis. Du point de vue
philosophique, la méthode d’implication consiste, lorsqu’il est appliqué à la
conscience, à se demander degré en degré, ce que les données qui sont actuellement
présentes impliquent, enveloppent, contiennent en puissance. Plus clairement, cette
méthode se veut dire une donnée de conscience, càd quel sens, quelle signification
latente(cachée) peut être dévoilée, mise en lumière à partir de ces présences données.
L’implication tend, à en croire Gaston Berger, à dépasser les données pour les
compléter par tout ce qui lui manque. L’esprit s’évertue(s’emploie) à débusquer l’en-
dessous (ce qui est caché, qui n’est pas révélé), le non-dit (ce qui n’est pas dit
expressément) qui, à son tour, renverra à un autre, celui-ci à d’autres et d’autres
encore. Comme cette démarche procède d’implication en implication, l’ensemble des
celles-ci prend le nom d’analyse implicative. La régression va, remonte les effets aux
causes, des conséquences un principe, du donné à ce qui le donne. Elle est en sus (en
plus, en outre) une analyse qui va des objets au sujet, et permet à ce dernier de
progresser dans la connaissance approfondie de ce qu’il est.

B) La conscience progressive

A la différence de l’analyse de la science qui va d’objet en objet, et qui n’aboutit pas à


la conscience intuitive d’en soi, la régression philosophique va d’objet au sujet et
permet par la chaine de ses implications à la conscience réflexivement intuitive du
sujet de progresser vers la profondeur de son mystère.

C) les explications dégressives


[12]

Il sied de faire remarquer ici que la méthode philosophique, en allant des objets du
monde au sujet spirituel dialectique (dialectique ascendante) permet à ce dernier d’agir
(dialectique ascendante) de manière efficace dans le monde dans lequel il vit.
[13]

PHILOSOPHIE ET LES AUTRES SCIENCE


a) Philosophie et sciences particulières

Toute science, écrit Jacques Maritain, est maitresse chez elle, en ce sens qu’elle a le
moyen nécessaire et suffisant d’établir la vérité dans son domaine. Mais il peut arriver qu’une
science savent se tromper par accident dans son propre domaine. En ce cas, la science en
question peut sans doute se juger et se rectifier elle-même, mais il est clair qu’une science
plus élevée soit fondée aussi à la juger et à la rectifier. Il lui est de juger toutes les autres
sciences humaines en ce sens qu’elle condamne comme fausse, toute proposition scientifique
incompatible avec sa propre vérité.

En plus, si les principes d’une science sont subordonnés aux principes d’une
science plus élevée, il est clair que cette science plus élevée à une fonction de direction par
à la science inferieure. Or, les principes de la philosophie étant les principes absolument
supérieurs à toute connaissances humaine, tiennent d’une certaine manière sous leur
dépendance les principes de toutes les autres sciences humaines. Donc, la philosophie dirige
les autres sciences humaines

b) Philosophie et théologie

La philosophie, selon Maritain, et la plus haute de sciences humaines. Elle les juge,
les dirige et dépend leurs principes. Elle est libre à leur égard et ne dépend d’elles que comme
instrument dont elle se sert. Mais il y a au-dessus d’elle une autre science. S’il existe en effet,
une science qui soit chez l’homme une participation de la science propre à Dieu lui-même,
cette science sera évidemment plus haute que la plus haute science humaine. La théologie est
la science de Dieu que nous pouvons acquérir par la seule force de la raison mais qui suppose
que Dieu s’est lui-même « raconté » aux hommes par la révélation en sorte que notre raison,
éclairée par la foi, tire en suite de cette relation les conclusions qu’elle implique. Par la
hauteur de son objet absolument inaccessible au regard naturel de n’importe quelle créature,
càd Dieu comme en lui-même, dans sa propre divinité, la théologie est donc au-dessus de
toutes les sciences humaines. Elle a pour principe les vérités formellement révélées par Dieu
et pour principal criterium de vérité comme la réquisition à partir
Elle a pour lumière, non pas la simple lumière de la raison naturelle, mais la lumière de la
raison éclairée par la foi.
La théologie juge la philosophie autant que la philosophie est en train de juger les sciences
particulières. La théologie la dirige mais de façon négative, dans ce sens qu’elle déclare
fausse toute proposition incompatible avec la vérité. Les principes de la philosophie sont
indépendants de la théologie parce qu’ils sont des vérités premières dont l’évidence s’impose
par elle-même à l’intelligence alors que ceux de la théologie sont des vérités révélées par
Dieu.

La philosophie rend à la théologie le plus grand service entant que celle-ci fait
usage dans ses démonstrations des vérités philosophiques établies. La philosophie est la
servante de la théologie (philosophia ancilla theologiae).
La théologie s’en sert de 3 manières :

- Pour établir des vérités qui portent sur le fondement de la foi ;


- Pour donner quelques intelligences de mystère de la foi ;
- Pour réfuter les adversaires de la foi.
[14]

DE LA DEFINITION DE LA PHILOSOPHIE
La définition de la philosophie constitue comme dit plus haut un épineux
problème pour les philosophes à cause précisément de la diversité et même de la divergence
entre les écoles, les courants, les systèmes, etc.
La plupart des philosophes ont tenté de comprendre la pensée philosophique pour esquisser
une certaine manière d’appréhender la philosophie.
Ainsi donc, la philosophie pourrait être entendue un effort de réflexion
systématique et rationnelle partant sur la signification globale de l’existence du sujet humain
et du monde qui l’entoure. Expliquons :
- Comme effort : la philosophie est donc un projet jamais totalement concrétisé, une
tâche infinie.
- Elle est réflexion en ce sens qu’il est question pour elle de revenir sur le vécu, mieux
sur les acquis de la culture et de la science dans le début de les comprendre, ce qui
pourrait veut dire en expliciter, en déterminer dans la mesure du possible, la
signification et la valeur première encore voilée au niveau de la pratique courante.

Elle est systématique : parce qu’elle ne satisfait pas aux considérations hétérogènes mais
cherche à organiser e à élaborer un ensemble d’idées organisées et cohérentes, c’est-à-dire
une suite de pensées formant un tout rationnel et logique.
Elle est rationnelle : parce qu’elle ne se contente pas d’avancer des intuitions, des idées
gratuites et non fondées, mais elle doit les démontrer en recourent aux seules lumières de la
vérité. Cela revient à dire qu’elle ne peut jamais s’appuyer sur l’autorité d’une certaine
(quelconque) prétendue religieuse.
Elle porte sur la signification globale : en ce sens que, contrairement aux science
particulières, la philosophie ne se calfeutre (claquemurer, s’emmurer, s’enfermer) pas dans
l’élucidation, l’explication ultime d’un aspect déterminé du sujet humain, ni d’une portion
déterminée de ce monde. Elle est plutôt une compréhension radicale, générale, intégrale du
sujet humain, et du monde dans lequel il vit.
Elle vise, selon André Leonard, au sens total et global de l’homme, et de l’univers historique
et naturel où il se situe. C’est dire que la réflexion philosophique porte sur la totalité du réel.
Par monde, il faut entendre tout ce qui forme l’entourage du sujet humain et constitue de la
sorte, sa situation vécue, son cadre extérieure de référence.
Quant à l’âme, elle est définie par opposition à l’environnement du sujet humain. Elle est ce
qui constitue la dimension intérieure et subjective ; ce qui vit en l’homme et constitue le
mystère intime de son esprit, de sa liberté, de sa conscience et de sa subjectivité.
Nous comprenons, fort de ce qui précède que la philosophie est depuis des millénaires une
activité sans fin, une tâche infinie, une quête permanant de la vérité sur l’universalité des
êtres.
[15]

CONCLUSION
Nous concluons en refusant de conclure car conclure signifie dire le dernier mot,
alors qu’en philosophie nul ne peut avoir la prétention de dire le dernier mot. Notre effort
dans ce parcours a été, a consisté peu ou prou (tant soit peu, peu ou beaucoup) ce que la
philosophie a toujours été, c’est-à-dire une quête permanant de la vérité et incite les néophytes
au ’’Sapere aude’’ enseigné par Emmanuel Kant. Il signifie, aie le courage de ton
entendement c’est-ç-dire aie le courage de penser par soi-même. Par cette idée, Kant exhaurte
le philosophe à se libérer du joug de la minorité (servitude) et de la tutelle d’autrui pour
accéder à la majorité c’est-à-dire à l’étape de la pensée par soi, c’est-à-dire d’une pensée
libérée de la servitude de la colonisation magister dixit (le maître a dit).

BIBLIOGRAPHIE
1. De Reaymacher, Louis, Introduction à la philosophie ; Louvain, Bruxelles, 1964, 269 p.
2. Jaspers, Karl, Introduction à la philosophie, Paris, Plon, 1963, 190 P.
3. Leahy, Louis, L’homme… Ce mystère, Kinshasa, St P. Canisius, 1981, 231 p.
4. Litt, Théodore, Introduction à la philosophie, Paris, Age d’homme, 1983, 229 p.
5. Maritain, Jacques, Eléments de philosophie, Paris, P.Téqui, 1920, 214 p.
6. Nkeramihigo, Théoneste, Initiation à l’acte philosophique, Kinshasa, Loyola, 1991, 123
p.
7. Rosmini, Antonio, Introduction à la philosophie, Bordox, Bière, 1992, 340 p.
8. Raymond, Vancourt, La philosophie et sa structure. Philo et phénoménologie, Paris,
Bloud et Gay, 1953, 253 p.

Objectif :
L’homme critique c’est l’homme qui apprécie les choses à leur juste valeur. L’homme qui soit
capable de penser par lui-même.
L’homme doit avoir un esprit critique et de rigueur. Son …… c’est la totalité, c’est-à-dire tous
les objets que poursuivent d’autres cours. Ce titre Introduction à la philosophie est mal
rencontreuse pour les uns parce qu’on dit qu’on n’apprend pas la philosophie, mais on
apprend à philosopher.
Les difficultés
1. La totalité, parce qu’elle poursuit plusieurs objectifs (totalité).
2. Ce qu’un philosophe pense, ce n’est pas ce que les autres pensent.
3. L’un est un être particulier et absolu, et surabondant.

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