Vous êtes sur la page 1sur 5

1.

Notion sur les transformations thermodynamiques

Definition:
Nous appellerons système thermodynamique, un ensemble de corps matériels interagissant
aussi bien entre eux qu’avec le milieu ambiant ; par milieu ambiant ou extérieur, on entend
tous les corps matériels extérieurs au système considéré.
Dans la figure ci-dessous, le gaz à l’intérieur du cylindre représente un système
thermodynamique, tandis que le piston et les parois du cylindre constituent le milieu
extérieur.

Figure 1.3. Délimitation d’un système thermodynamique

Il est à noter, que lors de l’étude d’un système thermodynamique, on ne considère pas les
variations des paramètres du milieu extérieur. Suivant les frontières du système considéré, on
distingue trois types de systèmes :

Système ouvert, système fermé ou système isolé.

Tableau 1.3. Echanges d’énergie et de masse entre système et milieu extérieur.

Nature du système Echange d’énergie Echange de matière

Ouvert Oui Oui

Fermé Oui Non

Isolé Non Non


Le processus de variation de l’état du système à cause des échanges avec le milieu extérieur
s’appelle une transformation ou évolution thermodynamique.

Si l’un au moins des paramètres d’état se modifie, l’état du système change c’est-à-dire
que le système est le siège d’une transformation thermodynamique.

Toutes les transformations des systèmes thermodynamiques peuvent être classé en deux
catégories : équilibrées et non équilibrées.

 On appelle systèmes équilibrés, les transformations qui représentent une suite continue
d’état d’équilibre du système. Elles sont caractérisées par le fait que toutes les parties
du système ont même température et même pression.
Lors d’une évolution, le système passe d’un état d’équilibre initial (1) à un autre état
d’équilibre final (2).

Figure 1.4. Transformation du système sous influence du travail extérieur

Une transformation qui s’effectue très lentement, permet au système de rétablir son état
d’équilibre à chaque instant de son évolution, cette transformation est appelée
transformation réversible ou équilibrée.

 On appelle systèmes déséquilibrés ou irréversible (ou non équilibrés), toutes les


transformations qui au cours de leur réalisation dans le système ne se trouvent pas en
équilibre c’est-à-dire que les diverses parties du système où des températures, des
pressions, des densités, des concentrations, etc… sont différentes.
Toutes les transformations réelles sont plus ou moins des transformations déséquilibrées. Pour
cette raison les transformations équilibrées sont parfois appelées transformations quasi-
statiques.
Parmi toutes les transformations possibles en thermodynamique, considérons d’abord les
principales. Ce sont :
a) Transformation isotherme : transformation s'effectuant à température constante (𝑻 = 𝑪𝒕𝒆).
Exemple
L’ébullition de l’eau pure dans un récipient ouvert :
Tant que toute l’eau contenue dans le récipient ne s’est pas transformée en vapeur d’eau, la
température de l’eau reste pratiquement constante (à condition que la pression atmosphérique
ne varie pas au cours de cette ébullition).

b) Transformation isobare : transformation s'effectuant à pression constante (𝑷 = 𝑪𝒕𝒆).


Exemple
L’échauffement de l’eau dans un récipient ouvert :
La pression de l’eau dans ce cas reste constante et à la pression atmosphérique alors que la
température de l’eau augmente et son poids spécifique se modifie.

c) Transformation isochore : transformation s'effectuant à volume constant (𝑽 = 𝑪𝒕𝒆).


Exemple
L’échauffement de l’eau dans un récipient hermétiquement clos :
Le volume de ce récipient reste au cours du chauffage pratiquement constant (si l’on néglige la
dilation du récipient résultant du chauffage), alors que la température et la pression de l’eau
croissent.

d) Transformation adiabatique : Une transformation équilibrée au cours de laquelle le


système thermodynamique ne reçoit aucune chaleur du milieu extérieur (et ne cède aucune
chaleur au milieu extérieur : Q=0).
Une transformation réelle s’approche d’autant plus d’une transformation adiabatique que si la
conductibilité thermique ou l’isolation du système est plus petite.

Figure 1.5. Les principales transformations thermodynamiques

2. Echelles thermométriques
 Considérons un système caractérisé par deux variables indépendantes, x et y, par
exemple.
Lorsque les valeurs de 𝑥 et 𝑦 demeurent constantes, tant que le milieu extérieur n’est pas
modifié, on dit que le système est en équilibre thermique. On affecte alors au système la
température 𝜃, qui dépend évidemment du couple de variable (𝑥, 𝑦).
 Un thermomètre est un système où l’on maintient constante l’une des variables (𝑦 par
exemple) ; on amène le thermomètre en équilibre thermique avec le système dont on
cherche la température 𝜃. La température d’équilibre 𝜃 ne dépend que de la variable
thermométrique 𝑥 (qui peut être le volume d’un fluide, la pression d’un fluide,….). La
relation 𝜃(𝑥) définit l’échelle des températures.

a) Echelle centésimale (à deux points fixes)


L’échelle centésimale linéaire est définit par la fonction thermométrique :

𝜃 = 𝑎𝑥 + 𝑏 (6)

Où a et b sont déterminés par deux points fixes choisis arbitrairement ; on affecte :


- La température 0, lorsque le thermomètre est dans la glace fondante, saturée
d’air, sous la pression atmosphérique normale ;
- La température 100, lorsque le thermomètre est dans la vapeur d’eau
bouillante, sous la pression atmosphérique normale.
Si l’on désigne par 𝑥, 𝑥0 et 𝑥100 les valeurs de la variable thermométrique, respectivement
aux températures 𝜃, 0 𝑒𝑡 100, la relation (6) s’écrit :

0 = 𝑎𝑥0 + 𝑏 𝑒𝑡 100 = 𝑎𝑥100 + 𝑏

100 100𝑥0
On en déduit 𝑎 = 𝑥 𝑒𝑡 𝑏 = − 𝑥 , soit, en portant dans la relation (6),
100 −𝑥0 100 −𝑥0

𝑥 − 𝑥0
𝜃 = 100
𝑥100 − 𝑥0

Inversement, la grandeur 𝑥 est une fonction linéaire de la température 𝜃 :

𝑥100 −𝑥0 1
𝑥 = 𝑥0 (1 + 𝐾𝜃) avec 𝐾 = = −𝑏
100𝑥0
 Notons que les thermomètres utilisant l’échelle centésimale ne peuvent pas mesurer
mais seulement repérer la température 𝜃(à cause du choix arbitraire des températures 0
et 100).

b) Echelle absolue (à un point fixe).


 Considérons un thermomètre à gaz ;
- à pression constante (𝑝 = 𝑝0 ), le volume 𝑣 est fonction linéaire de 𝜃 :
𝑣 = 𝑣0 (1 + 𝛼𝜃) (7)
- à volume constant (𝑣 = 𝑣0 ), la pression 𝑝 est fonction linéaire de 𝜃 :
𝑝 = 𝑝0 (1 + 𝛽𝜃) (8)
L’expérience montre que, lorsque la pression initiale 𝑝0 du gaz est très faible (le gaz se
comporte comme un gaz parfait), tous les thermomètres à gaz définissent la même échelle de
température 𝜃, appelé alors température Celsius ou légale, quelle que soit la nature du gaz de
remplissage ; si 𝑝0 → 0, les coefficients 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 tendent vers la valeur commune
𝟏
𝜶=𝜷=
𝟐𝟕𝟑,𝟏𝟓

 Notons que l’échelle absolue ainsi définie coincide parfaitement avec l’échelle
thermodynamique définie à partir du cycle de Carnot : la température 𝑇 est une
grandeur mesurable.

Vous aimerez peut-être aussi