N°167 du 13 au 15 Mars 2023

Réc. N°562/2020/EDJ/C19/SAAJP Sénégal

Enfin une date consensuelle

Edité par : Politics
BP : 8908 Douala Cameroun
Email : politics@eurecanews.info

pour la présidentielle
Tél : 233 41 98 99 / 6 94 71 99 78

400 FCFA
P-11

Cameroun-Nigéria
L’ONU salue les progrès en matière
de démarcation de la frontière
Des progrès significatifs ont été réalisés vers la conclusion de la démarcation de longue date de la frontière entre le Cameroun
et le Nigeria. Le Premier ministre en chef, le Dr Joseph Dion Ngute du Cameroun, a exprimé son optimisme quant aux efforts en
cours. Le président de la Commission mixte Cameroun-Nigéria, Leonardo Santos Simoa, qui est également représentant spécial
du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a été reçu à l’immeuble Etoile pour discuter des
progrès réalisés. P-03

Coopération décentralisée P-08 Cameroun – Lutte contre la Tuberculose P-09

Le Conseil Régional du Sud et le Port Autonome Dr Annie Bisso du PNLT fait le point sur
de Kribi unis pour le bien-être des populations. le dispositif sanitaire opérationnel.
...................................................................................................................................................................................................................................................2-Edito
Directeur de publication
Armel Hitebe
Directeur de publication
Armel Hitebe
Q
ui a dit aux leaders politiques
Rédacteur en chef de l’opposition Camerounaise
que la pratique Politique est
Serge Effa circonstancielle et ne vise que les
élections ? Dans le Landerneau ré-
publicain Camerounais, il se donne à
rédaction remarquer que l’opposition politique
Armel hitebe n’est visible, et ne déploie ses ailes
qu’à l’aune des échéances élec-
serge effa torales. C’est lorsqu’on parle des
yobo jeanice élections municipales, législatives,
Manuela sike sénatoriales ou présidentielles que,
subrepticement, on voit des balbu-
Emmanuel Eboua tiements des leaders politiques de
Yves sandjo l’opposition, à travers des agitations
qui dénotent de l’impréparation qui
Rebarra Abra les caractérise. Tout porte à croire
Babette Avini que la pratique Politique chez les op-
posants opportunistes Camerounais
Linda Ndedi n’est que circonstancielle, orientée
vers un seul objectif qui est celui de
Production rafler le Graal à tout prix. Pendant
les cinq ans qui consacrent la man-
TON SUPER GROUP dature des députés, des conseillers
municipaux et les sénateurs, et les
sept ans de la mandature présiden-
Montage tielle, la vie des partis politiques de
Rita Balougue l’opposition reste complètement
en hibernation ou en veilleuse, sur-
tout inexistante. Pourtant, ce sont
Impression là des périodes propices pour édu-
Mertapools graphics quer les populations, les potentiels
électeurs, sur le bien-fondé de la
politique, ainsi que l’utilité du vote
Nombre dans une élection. Mais, il n’en est
rien. C’est le branle-bas de combat
1000 exemplaires chez les leaders politiques de l’op-
Le Sénégal parle à l’Afrique
La Note de Serge EFFA
L
a cohésion nationale et la sta-
bilité politique sont des enjeux
pour lesquels les populations
doivent être formées afin de mettre
fin aux moqueries des gouver-
nements éternitaires. Le conseil
constitutionnel sénégalais en l’es-
pace d’un mois a été consulté deux
fois pour avis et a désavoué, tour à
tour, conformément à la constitution
les décisions du président Macky,
qui au final sort par la plus petite
des portes de l’histoire politique de
son pays. L’avis sur interprétation du
CC du 15 février 2024 donnant lieu à
la décision de rejet de la prorogation
de la date des élections présiden-
tielles par Macky à décembre 2024,
a aussi été une occasion de donner
à ce dernier une opportunité pour
se rattraper en appliquant la consti-
tution. Notre cher Macky a dévelop-
pé une autre manœuvre politique en
appelant à un dialogue national très
furtif ayant débouché à une autre
prorogation des élections pour le
mois de juin. Bien que précisant qu’il
quitterait la fonction présidentielle à
date prévue, des candidats à l’élec-
tion présidentielle ont de nouveau
saisi le conseil constitutionnel pour
constater et remédier à la carence
du président de la République, dire
Duperie de l’opposition
position qui passent le plus clair de
leur temps à proférer des menaces
et quolibets iconoclastes contre le
régime en place, si ce n’est à dis-
tiller des propos désobligeants en-
vers le Président de la République
dont ils n’ont de cesse d’affubler
de tous les noms d’oiseaux. L’op-
position politique Camerounaise
d’aujourd’hui s’apparente à des sup-
pôts du diable qui ne savent dan-
ser que la mélodie du tintamarre
assourdissant autour des discours
qui n’apportent rien de nouveau à
la vie politique nationale. Pourquoi
l’opposition politique Camerounaise
ne profite-t-elle pas de l’anxiété de
l’échec dans la conscience collec-
tive nationale pour poser leurs ja-
lons de conscientisation du peuple
à s’engager pour le changement de
gouvernance ? Après les échéances
électorales dans lesquelles ils su-
bissent toujours des échecs cui-
sants du fait de l’émiettement des
forces et de l’impréparation, les
leaders politiques de l’opposition,
plutôt que de se rabibocher davan-
tage pour créer une mutualisation
des forces, préfèrent se saborder
inutilement à travers l’expression
des égos surdimensionnés. C’est
chaque leader de l’opposition po-
litique Camerounaise qui s’adjuge
les attributs de messie indéboulon-
nable, intraitable et incontournable,
que les Camerounais attendent iné-
luctablement pour apporter des so-
lutions idoines adaptées à la gouver-
nance du pays. Et pendant le temps
de la jactance verbale stérile des
leaders politiques de l’opposition,
les gouvernants en poste travaillent
à se maintenir au pouvoir en prenant
à témoin le peuple camerounais
sur les errements d’une opposition
bringuebalante qui ne propose rien
de concret, si ce n’est la politique
du boycott des élections, et celle
d’organisation des marches de pro-
testation dites pacifiques contre le
les conditions de suppléance au cas
où la date d’échéance du mandat
du président actuel arrive sans que
les résultats annonçant le prochain
président soient connus... Ce qui
est intéressant c’est que le Conseil
constitutionnel a pris ses respon-
sabilités partant de sa propre juris-
prudence basée sur sa décision n°5
du 2 mars 1993 statuant en matière
électorale : « (... ni le silence de la
loi ni l’insuffisance de ses disposi-
tions n’autorise le conseil constitu-
tionnel (...) à s’abstenir de régler le
différend porté devant lui, qu’il doit
se prononcer par une décision en
recourant , au besoin, aux principes
généraux du droit, à la pratique, à
l’équité et à toute autre règle com-
patible à la sauvegarde de l’État de
droit et avec l’intérêt commun « . Ce
conseil constitutionnel a donc pris
ses responsabilités, disais-je, en dé-
cidant de convoquer le corps électo-
ral, de fixer la date du scrutin au 31
mars 2024. Ce travail respectable
et respectueux conseil constitution-
nel à l’endroit du peuple sénégalais,
est d’abord un retour d’ascenseur à
ce dernier, le tout encadré par une
culture politique d’engagement.
Non sans rendre hommage à tous
ceux qui sont tombés et les nom-
pouvoir en place. Les discussions
relatives à la possibilité d’unir les
forces de l’opposition pour marcher
en rangs serrés, n’attendent que le
crépuscule des élections pour se
déployer. Nous disons sans ambi-
guïté que les leaders politiques de
l’opposition portent en eux-mêmes
les germes pathogènes de la surve-
nance de leurs échecs politiques à
répétition. Ceux-ci n’attendent que
le jour du marché pour nourrir leurs
poules, et espérer les vendre à bons
prix. Nous conseillons aux leaders
politiques de l’opposition d’être des
hommes d’action à tout moment
de la vie politique. Les échéances
électorales ne devraient pas être là
rampe de lancement de leurs activi-
tés politiques régaliennes. Car, lors-
qu’on veut aller loin, on ménage très
tôt sa monture. L’activité politique
est dynamique et permanente. Elle
requiert des pratiquants, des ac-
tions concrètes de tous les instants.
Les leaders politiques de l’opposi-
tion devraient apprendre à travailler
à l’avance les mécanismes néces-
saires à la création d’une plateforme
commune de préparation adéquate
des élections, et non attendre la der-
nière ligne droite pour réfléchir sur
les possibilités d’union pour vaincre
l’ogre RDPC,dont tous les camerou-
nais commencent à manifester une
totale aversion, du fait de l’absence
des propositions concrètes à la ré-
solution des problèmes majeurs qui
sont les leurs au quotidien à savoir,
la misère exécrable ambiante et l’ab-
sence des conditions idoines qui as-
surent leur existence. Il reste cepen-
dant à l’opposition Camerounaise
d’aujourd’hui près de 18 mois pour
nous convaincre de l’apprentissage
des leçons des échecs passés, afin
de nous proposer un new deal Po-
litique alléchant, qui nous convain-
crait de nous aligner derrière elle
aux échéances électorales futures.
breux blessés en début du mois
de février 2024, il faut y observer
un rapport d’engagement popu-
laire qui prescrit le sérieux aux ac-
teurs politiques et aux institutions
de l’État. Le peuple sénégalais
est un peu fier et debout de par
sa culture politique de l’engage-
ment collectif. Observons que
chaque page de l’acte du conseil
constitutionnel ci pris est visé par
les membres. Au Cameroun en
2018, toujours en matière élec-
torale, 32 PVs départementaux
sont apparus sans signatures des
représentants sur l’ensemble des
pages contenant des chiffres, que
les membres du conseil constitu-
tionnel saisi pour ce fait ont jugé
irrecevable l’exposé de ce man-
quement, car mentionnant que
le code électoral ne l’a pas prévu,
donc ce n’est pas une exigence
absolument légale. Alors que le
juge constitutionnel sénégalais
recourerait simplement aux prin-
cipes généraux du droit, à l’équi-
té et à toute règle compatible à la
sauvegarde de l’État de droit et
avec l’intérêt commun. En un mot
le juge constitutionnel sénégalais
fait recours à la compétence de sa
compétence.
 3-Politique
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Cameroun-Nigéria
L’ONU salue les progrès en matière de
démarcation de la frontière
Des progrès significatifs ont été réalisés vers la conclusion de la démarcation de longue date de la frontière entre le Cameroun et le
Nigeria. Le Premier ministre en chef, le Dr Joseph Dion Ngute du Cameroun, a exprimé son optimisme quant aux efforts en cours. Le
président de la Commission mixte Cameroun-Nigéria, Leonardo Santos Simoa, qui est également représentant spécial du secrétaire
général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a été reçu à l’immeuble Etoile pour discuter des progrès réalisés.
en avant les discussions abor- du Nigeria, la commission vise
dant divers aspects du proces- à mettre en œuvre l’arrêt de la
sus de démarcation, notamment Cour internationale de Justice,
la nécessité de résoudre les traitant des frontières terrestres
désaccords sur les trois zones et maritimes, du retrait des
frontalières où les divergences troupes, du transfert d’autorité
persistent. Simoa a salué la dans des zones spécifiques et
décision des deux pays de ré- de la situation des populations
soudre ces questions au sein de touchées.
la Commission mixte, éliminant
ainsi le besoin de recourir à la
Cour internationale de Justice.
Un coup dur pour
Leonardo Santos Simoa a réitéré les indépendantistes
le soutien indéfectible de l’ONU
aux deux pays et a encouragé
ambazoniens
Cependant, au milieu de ces
l’équipe de pays des Nations efforts diplomatiques, les deux
Unies à accélérer la mise à jour pays finalisent la frontière à un
de l’évaluation des besoins moment où les séparatistes
des populations touchées par des régions anglophones du

L
es zones envisagées John Ngute a salué ces progrès la démarcation. Il a appelé à la Cameroun, cherchant à établir
pour la démarcation com- comme une « bonne nouvelle mobilisation des ressources une nation séparatiste appelée
prennent les villages de », anticipant la démarcation nécessaires pour mettre en Ambazonie, espèrent une inter-
Rhumsiki et Kotcha dans la complète des frontières came- œuvre des projets répondant vention de l’ONU. L’ancien Ca-
région de l’Extrême-Nord et rounaises et nigérianes. Le Pré- aux défis identifiés et renforçant meroun méridional britannique,
le terminal 8 dans la région du sident Simoa, après une visite la confiance et le soutien des aujourd’hui les régions du Nord-
Nord, situés à environ 36 km l’un de trois jours à Yaoundé suite populations frontalières. Ouest et du Sud-Ouest, se situe
de l’autre. Le Premier ministre à une visite similaire à Abuja, a Lors de sa visite à Yaoundé, Leo- entre le Nigeria et le Cameroun.
Ngute a souligné qu’il n’était pas souligné son engagement à sou- nardo Santos Simoa s’est en- L’ONU, auparavant critiquée
nécessaire de procéder à une in- tenir les efforts inlassables des tretenu avec des personnalités pour son rôle dans la crise an-
terprétation supplémentaire de deux délégations pour adhérer à clés, notamment le ministre dé- glophone, est désormais im-
l’arrêt de la Cour internationale l’arrêt de la Cour internationale légué Félix Mbayu, le chef de la pliquée dans la finalisation des
de Justice du 10 octobre 2002 de Justice. délégation camerounaise auprès frontières, ce qui pourrait com-
pour finaliser les contours défini- de la CNMC, le ministre Michel pliquer la revendication amba-
Zoah, et l’équipe des Nations
Le satisfecit des
tifs de la frontière commune.
Unies au Cameroun. Créée en
zonienne. Les développements
en cours suggèrent un équilibre
Le Cameroun satisfait Nations unies novembre 2002 à la demande délicat entre les résolutions di-
Le communiqué de presse du des présidents Paul Biya du Ca- plomatiques et les conflits régio-
des progrès bureau de Simoa à Dakar a mis meroun et Olusegun Obasanjo naux.

Crises institutionnelles en Afrique Francophone

« Paris salue la stabilité du Cameroun »
Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute a reçu, le Général d’Armée, François Lecointre Grand chancelier de la Légion d’Honneur.

I
l était en compagnie de l’Am-
bassadeur de la France au
Cameroun, Thierry Marchand.
L’audience a été l’occasion pour
les hôtes du Premier ministre
de saluer la stabilité institution-
nelle du Cameroun. « La France
salue la stabilité du Cameroun
au moment où certains pays
d’Afrique francophone traversent
des crises institutionnelles », a
indiqué Joseph Dion Ngute dans
une publication sur le réseau so-
cial X, anciennement Twitter.
Le Général d’Armée, François « Pour sa première visite en figure de modèle et d’exemple que j’ai reçu ce 07 03 2024
Lecointre effectue une visite Afrique, le Cameroun constitue mais également un partenaire était accompagné à l’Immeuble
en Afrique et le Cameroun en sa première terre de destination. stratégique et de choix pour la Etoile, par le Général Thierry-
constitue la première étape. Oc- Et ce n’est pas peu de dire que, France. » « Un Général pouvant MARCHAND, Ambassadeur de
casion de louer la stabilité des pour sa stabilité institutionnelle, en cacher un autre, le Général France au Cameroun », écrit Jo-
institutions, modèle en Afrique. le Cameroun fait non seulement d’Armée, François LECOINTRE, seph Dion Ngute.
 4-Politique
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International Socialiste
Certains membres du Sdf dénoncent une forfaiture
Selon le parti de Joshua Osih, la liste du parti socialiste camerounais a disparu pendant le premier conseil de ce rassemblement en
février 2024 en Espagne.
balance et n’en est plus membre raison
pour laquelle le parti a désigné son nouveau
membre que l’IS a refoulé. « Contre toute
attente malgré la représentation des partis
politiques de plein droit, elle a été désignée
coordinatrice générale sans pour autant ré-
unir toutes les conditions nécessaires à cet
effet. Pire, l’on ne sait par quelle alchimie
elle a été désignée puisque le Cameroun
n’avait pas de délégué et elle n’en étant
plus membre », explique un autre cadre du
Sdf.
Pur un autre militant du parti de la balance,
cette énième forfaiture de l’IS démontre
à suffisance le caractère « obséquieux
et poltron des dirigeants actuels, qui se
confortent dans le rassemblement des
petits copains ceci en violation flagrante
des textes. Il est impérieux de bien vouloir
rétablir le Front social-démocrate dans ses
droits notamment sa qualité de membre
plein et titulaire avec droit de vote, sa place
au présidium ».

L
e Social Democratic front dénonce la membres de l’IS que Chantal kambiwa est Selon un autre militant bien qu’exclue du
grosse forfaiture orchestrée lors du exclue du Front social-démocrate depuis le Sdf Chantal Kambiwa aurait des soutiens
premier conseil de l’IS tenu à Madrid 25 février 2023 suite à ses agissements où au sein du parti. « Des questions restent en
du 24 au 25 février 2024 , où l’on a consta- elle et ses acolytes ont traîné le parti par suspens à savoir quel est le parti politique
té allègrement la disparition de la liste des devant le tribunal motif pris de ce qu’ils at- qui a parrainé son élection puisqu’elle n’est
délégués du Cameroun notamment, celle taquaient les décisions de notre Feu chair- plus membre du SDF ? Qui a retiré des ac-
du Front social-démocrate (Sdf) seul parti man de regrettée mémoire et le juge de créditations la liste des Délégués du SDF,
titulaire et habilité à représenter le Came- référé saisi en suspension de ces décisions seul parti politique habilité à représenter le
roun dans les instances de cette auguste les a déboutés et elle a commencé une Cameroun dans les instances d’IS ? Nos
organisation qu’est l’IS. « Grande fut la campagne de sabotage et de médisance enquêtes nous permettent de le dire au-
surprise de la délégation du Sdf de se voir contre le parti », poursuit le militant du Sdf. jourd’hui Mlle Kambiwa Chantal aurait bé-
interdire d’accéder en salle et de n’admettre Des questions restent en suspens à savoir néficié de certains soutiens au sommet du
que l’ex-camarade Chantal Kambiwa repré- quel est le parti politique qui a parrainé son SDF même étant exclus sinon comment le
sentant le Cameroun », soutient un cadre élection puisqu’elle n’est plus membre du SDF n’a toujours par condamné la forfaitaire
du Sdf. SDF ? orchestrée lors du premier conseil de l’IS »,
« Qu’il est impérieux de rappeler aux partis En effet, elle a été exclue du parti de la clame-t-il.

Scène politique
Le parti socio-écologiste veut promouvoir l’agriculture durable
Le nouveau mouvement a présenté sa feuille de route ce 9 mars à Douala.

L’
ambition est aussi forte que mesurée.
Nouveau venu dans l’espace Politique
Camerounais, le Parti socio-écologiste
(Pse) entend promouvoir des pratiques agri-
coles biologiques, créer des emplois dans
le secteur, augmenter la durabilité sociale
et veiller à la préservation de l’écologie.
Président national du Parti socio-écologiste,
Yaya Vessah pense que la promotion de la
protection de l’environnement et la pro-
motion de l’agriculture dépendent la lutte
contre la corruption endémique qui s’enra-
cine au Cameroun, les détournements des
deniers publics ainsi que la restauration de
la justice sociale.
Pour une transition écologique et patrio-
tique véritable au Cameroun, le Parti so-
cio-écologiste pense qu’il est nécessaire
de renforcer la solidarité intergénération-
nelle. De même que la formation politique
s’inscrit dans la logique de la transition au Né dans un environnement essentielle- ce propos, le président national du Parti
sommet de l’État. Un changement de cap ment marqué par des débats politiciens, le socio-écologiste, Yaya Vessah souligne que
que le Parti socio-écologiste pense néces- Parti socio-écologiste invite les formations “aimer la nature c’est protéger la race hu-
saire après quatre décennies de magistère politiques et les preneurs de décisions à maine. Parce que l’eau, les aliments et les
de l’actuel chef de l’État camerounais, Paul inscrire la protection de l’environnement médicaments tous de la forêt.
Biya. au rang des priorités de gouvernance. A

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Bip-Mintp 2024
394 millions transférés à 06 communes dans le Moungo
L’argent servira à désenclaver les routes du département dont la plupart sont en mauvais état.
L’
allocation financière issue du Bip-Mintp,
exercice 2024, servira à la réhabilitation et
à la construction de certaines infrastruc-
tures routières, dans les communes de Loum,
Melong, Bare-Bakem, Bonalea, d’Ebone et de
Bibemi.
En effet, l’exécutif communal de Loum, béné-
ficie d’un montant de 65 millions Fcfa, pour
la construction d’un pont sur le cours d’eau
Mbete. Dans la localité de Melong, les travaux
de réhabilitation du tronçon de route Entrée
chefferie Ekodkang-Entrée domicile Etame
Massoma-Irad de Mbouroukou seront finan-
cés à hauteur de 32 millions Fcfa d’une part et
d’autre part, 33 millions Fcfa permettront à la
Commune de Melong de voir exécuter les tra-
vaux de réhabilitation du pont sur le cours d’eau
Ngale.
Nkam
Transfère 210 millions du Mintp à 03 communes
Ces fonds issus du BIP-Mintp 2024 sont alloués à l’aménagement de certains tron-
çons de routes, à l’ouverture d’une piste circulable et à la construction de quelques
ouvrages d’art dans le département.
Sanaga-Maritime
260 millions pour 04 communes
Ces ressources sont destinées à l’entretien routier.
L
es communes de Pouma, de Ndom, de
Nyanon et de Ngwei poursuivront leurs
efforts en entretien routier, grâce à l’ap-
pui du Ministère des Travaux Publics, à travers
le transfert des ressources financières issu du
Budget d’Investissement Public. En effet, 03
projets majeurs dans la Commune de Pouma
seront réalisés : la réhabilitation du tronçon
Itat-Mbai-Logmbon long de 4km, pour une en-
veloppe de 20 millions Fcfa; la réhabilitation
du tronçon Nkondjock- Nkonga (4km), pour un
montant de 20 millions Fcfa; et la réhabilitation
du tronçon carrefour Ngo Matip-Pont Ndoupe,
long de 3km financée à hauteur de 25 millions
Wouri
195 millions du Bip-Mintp octroyés à 02 communes
Ces allocations vont permettre de réaliser des projets d’entretien routier dans ce dé-
partement du Littoral.
P
our le compte de l’exercice budgétaire
2024, le Ministère des Travaux Publics
a alloué des ressources financières aux
communes d’arrondissements de Douala II et
IV dans le cadre du transfert des ressources et
des compétences aux Collectivités Territoriales
Décentralisées. Ces fonds, issus du Bip-Mintp,
5-Politique
Dans la Commune de Bare-Bakem, 80 millions
Fcfa iront à la réhabilitation des tronçons de
route : Ebouh-Elecam carrefour (5km) et Ban-
gla-Carrefour marché-Barembeng-Tsinga-Carre-
four Djanga-Ces de Bakem (9,5km). A Bonalea,
80 millions Fcfa seront utilisés pour la réhabi-
litation de la route communale Wang Nkeng-
Eec Kake village. Dans la Commune d’Ebone,
03 projets bénéficient d’un accompagnement
financier. Le premier, à hauteur de 40 millions
Fcfa concerne la réhabilitation de 6 km de route
communale sur l’itinéraire Balondo-Badjong,
le second porte sur la réhabilitation de la route
communale Ekohock-Ndombeng (4,6km) et l’aménagement de la route carrefour Padar-
bénéficiera d’une dotation de 40 millions Fcfa mé-Matsiri-Hamaladé-Baboudji dans la Com-
et le troisième est consacré à la réhabilitation mune de Bibemi, il est prévu un montant de 65
de 6 km sur la route Manengole-Salmoa pour millions Fcfa, pour la réalisation des travaux sur
un montant de 34 millions Fcfa. S’agissant de le terrain.
Y
abassi, Nkondjock et Ndobian sont les
trois communes bénéficiaires. En effet,
65 millions Fcfa contribueront à l’avan-
cement des travaux d’aménagement de 02
tronçons de route en terre dans la Commune
de Yabassi. Il s’agit des tronçons Carrefour de
8-Ndogmissabe y compris la bretelle Ndog-
missabe-Ngonfi, Carrefour de 8-Ngonfi et
Ngonfi-Malende. Dans la Commune de Nkond-
jock, 02 projets bénéficient de cette allocation
: l’ouverture d’une piste de 6 km sur l’itinéraire
Eglise évangélique-Bakakan pour un montant
de 45 millions Fcfa et les travaux de construc-
tion d’un dalot reliant le village Male au quar-
tier Motopompe en passant par la Sar pour un
montant de 35 millions Fcfa. ADans la Com-
mune de Ndobian, les travaux de traitement de
la forte pente du tronçon de route communale
Brigade de gendarmerie-Sar-Sm de Ndobian bé-
néficient d’un apport de 65 millions Fcfa.
Fcfa.
Dans la Commune de Ndom, 45 millions Fcfa
sont affectés, pour la réhabilitation du tronçon
Likoundbiam-Toubangom-Nguimbong et 20
millions Fcfa serviront à la réhabilitation du
tronçon Kokong-Bang-Nguissibame. Les com-
munes de Nyanon et de Ngwei bénéficient de
130 millions Fcfa, pour la réhabilitation de l’axe
carrefour Ndongong Nkot-Song Tonye y compris
le pont sur la rivière Poumlep (65 millions Fcfa)
et la réhabilitation de la route communale de
Nyanon tronçon route contournement-Hôtel de
ville (65 millions Fcfa).
communale dans la Commune de Douala IV,
des travaux d’assainissement et de reprofilage
seront également réalisés à hauteur de 65 mil-
vont permettre de réaliser des projets d’entre-
lions Fcfa.
tien routier.
Par ailleurs, 65 millions Fcfa serviront à la
Dans la Commune de Douala II, 65 millions
construction d’un dalot reliant Makepe St tro-
Fcfa ont été octroyés pour l’aménagement en
pez à Makepe monde uni dans la Commune de
pavés autobloquant de la rue 2.453 en plus de
Douala v.
300 mètres linéaires de travaux connexes.
Sur le tronçon de route carrefour Aladji-Ecole
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Filière bois
Les importations des œuvres en bois ont baissés de 24,4% en 2022
de 2,5 milliards Fcfa, l’Institut national de la statistique (INS) indique dans son rapport de 2022 sur le commerce extérieur que le
Cameroun a importé près de 4000 tonnes de bois et ouvrages en bois.
A
lors que le Cameroun est de
plein pied dans la promotion
du Made in Cameroon et que
l’import-substitution prends corps
dans le pays de Paul Biya, l’INS
explique que cette baisse vient du
fait que les politiques intérieures
du Cameroun favorisent la transfor-
mation locale du bois, et aussi au
niveau des mesures fiscalo-doua-
nieres des actions ont été entrepris
pour dissuader les exportations du
bois en grumes ainsi que le bois
débit.
Après la promulgation de la loi des
finances en 2023, le Groupement
Cacao-Café
Plus d’un milliard de FCFA pour renforcer les secteurs
Le Japon s’engage à allouer 2,2 millions de dollars (soit 1,37 milliard de FCFA à la valeur actuelle du dollar américain) pour booster
la compétitivité des filières cacao et café au Cameroun.
C
e financement s’inscrit dans
le cadre du « Projet de promo-
tion des compétences com-
merciales durables des produits
camerounais et des partenariats
commerciaux internationaux par le
renforcement des technologies de
CIPRES- CNPS
Les travailleurs migrants désormais couverts
A la faveur de la convention multilatérale de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) ratifiée par le Came-
roun, la CNPS a tenu une séance de travail avec les institutions de la CEMAC le 21 novembre 2023 à Yaoundé.
L
a salle de réunion du 10ème
étage de l’immeuble siège de
la CNPS à Yaoundé a servi de
cadre à la rencontre d’information
et d’échange qui s’est tenue en
présence des responsables des
institutions de la Communauté éco-
nomique et monétaire de l’Afrique
Centrale (CEMAC) implantées au
Cameroun, au rang desquelles l’IS-
SEA, l’OCEAC, le CCPAC, l’EHT-CE-
MAC, le CPAC, la Carte Rose CE-
MAC.
Le message aux participants s’est
articulé autour de l’implémenta-
tion de la convention multilatérale
de la CIPRES signée à Dakar le
26 février 2006 et ratifiée au Ca-
meroun par décret n° 2022/311du
19 juillet 2022. Une révolution qui
vient de s’opérer dans le cadre de
la protection sociale des travailleurs
migrants en activité dans les Etats
de la filière bois du Cameroun
(GFBC) avait adressé un préavis de
grève au Premier Ministre parce
que la loi des finances consacrait
un relèvement des droits de sor-
tie sur les bois transformés de
10 à 15% de la valeur FOB des
essences, d’une part, et de 50 à
60% pour les grumes, d’autre part.
« Entre les exercices budgétaires
2016 et 2023, les droits de sortie et
taxes forestières applicables aux
entreprises de la filière bois ont
augmenté de l’ordre de 60% pour
la taxe d’abattage, 242% pour les
droits de sortie des bois en grume,
pointe », initié par l’Organisation
des Nations unies pour le dévelop-
pement industriel (Onudi). Le char-
gé d’affaires de l’ambassade du
Japon au Cameroun, Ikeda Kiyohi-
ko, et le représentant-résident
de l’Onudi, Raymond Tavares, ont
signé un protocole d’accord le 5
mars à Yaoundé.
D’une durée de trois ans, ce projet
va accompagner la chaîne de valeur
cacao et café grâce à l’application
de la technologie et renforcer les
capacités des producteurs pour ac-
croître leur compétitivité et produc-
tivité, tout en améliorant la qualité
des produits et leurs processus
de mise sur le marché, selon Ray-
mond Tavares, cité par le média
public. D’après les précisions du
membres de la CIPRES, tel qu’ex-
pliqué par le conseiller technique
en charge de la Gouvernance (CTG),
Christiane Mpongo Kono qui a pré-
sidé la réunion au nom du Direc-
teur général de la CNPS : « Il était
question de faire comprendre aux
institutions de la CEMAC installées
au Cameroun que désormais le
travailleur migrant peut bénéficier
tout comme le travailleur camerou-
nais des prestations servies par la
CNPS. De même, le Camerounais
qui se retrouve en côte d’Ivoire
ou en Centrafrique devrait pouvoir
bénéficier des prestations sociales
servies dans ces pays respectifs,
membres de la CIPRES ».
Conformément à l’ordre du jour
décliné, le CTG a dans une présen-
tation synthétique et synoptique,
rappelé les raisons, les enjeux, les
défis majeurs ainsi que le champ
165% pour les droits de sortie des
bois transformés », pouvait-on lire
dans le communiqué.
Dans la préparation de la loi des
finances de 2023 et 2024, Paul
Biya a prescrit au gouvernement
de prioriser les meubles en bois
fait au Cameroun qu’aux meubles
importés. La menace de grève du
Groupement de la filière bois du
Cameroun (GFBC), n’a donc pas
fait fléchir le gouvernement car la
taxe a été revalorisée dans la filière
bois en 2024. De manière précise,
un droit d’accises de 25% sur les
importations des ouvrages en bois,
représentant de l’Onudi, cette ini-
tiative consiste à offrir des forma-
tions techniques aux producteurs
et aux transformateurs de cacao et
de café et de soutenir des coopé-
ratives dans les régions sélection-
nées afin d’améliorer les pratiques
de traitement post-récolte et de
trouver des débouchés pour ces
produits. Il est également question
d’équiper les producteurs et les
coopératives ciblées pour amé-
liorer la compétitivité et la qualité
des produits, et partant, accroître
leurs revenus. L’objectif est de pro-
mouvoir la durabilité et renforcer la
compétitivité du cacao et du café
camerounais sur le marché mon-
dial, apprend-on.
Ce financement japonais intervient
d’application de la convention. Dans
ce cadre, la CIPRES se fait l’obli-
gation de garantir aux travailleurs
ressortissants des États membres,
le bénéfice sur le territoire des
autres parties contractantes, de la
législation et des lois de la sécurité
sociale, dans les mêmes conditions
que les nationaux, en application
des textes en vigueur.
Entre autres difficultés auxquelles
la Convention Multilatérale de
Dakar se propose de trouver des
solutions, figurent la remédiation
aux tracasseries liées à la reconsti-
tution des carrières des travailleurs
migrants, le déficit d’interconnexion
des systèmes financiers des dif-
férentes Caisses et l’absence des
conventions bilatérales entre Etats
membres de la CIPRES.
Quelques préoccupations ont tout
de même été relevées par les par-
ticipants, notamment l’exclusion
des personnels diplomatiques de
la convention multilatérale de la CI-
PRES ainsi que le déplafonnement
des cotisations dans la branche des
pensions de vieillesse, invalidité et
décès (PVID), afin de prendre en
compte les salaires souvent élevés
des travailleurs expatriés.
A ces préoccupations, la CNPS a
rappelé qu’une distinction devait
être opérée entre les personnels
diplomatiques sous contrat de tra-
vail avec un organisme internatio-
nal, régional ou sous régional d’une
part, et le personnel diplomatique
de carrière d’autre part, qui consti-
tue la catégorie à exclure du champ
des meubles en métal utilisés dans
les bureaux, les meubles en bois
utilisés dans les cuisines et les
meubles en matière plastique a été
instauré dans la loi des finances de
2024.
au moment où le Cameroun mul-
tiplie les initiatives pour faire redé-
coller les filières cacao et café. Pour
augmenter sa production, le pays a
lancé, en 2021, le guichet produc-
teurs du Fonds de développement
des filières cacao et café du Came-
roun (Fodecc) qui ambitionne d’in-
jecter 50 milliards de FCFA dans
ces filières en 5 ans. L’objectif visé
par le gouvernement est de porter
la production du cacao à 640 000
tonnes d’ici 2030, contre 262 112
tonnes au cours de la campagne
2022-2023. Pour ce qui est du café,
il est question pour les autorités
de relever la production nationale
à 160 000 tonnes en 2030, contre
38 047 tonnes au cours de la saison
2021-2022.
d’application de la convention.
Concernant les fonctionnaires en
détachement, tous les participants
ont été unanimes sur le fait que
leurs cotisations sociales prélevées
devaient faire l’objet d’un virement
mensuel, trimestriel, semestriel
ou annuel, selon la convenance
de leurs administrations publiques
d’origine. Quant au montant du sa-
laire plafonné au Cameroun, il est
de 750.000 FCFA, l’on ne saurait
s’en tenir qu’à cela. Par ailleurs, il a
été rappelé que l’instauration des
régimes de retraite complémen-
taire demeure un objectif majeur
de la CIPRES dont la réalisation
contribuerait à pallier aux diver-
gences qui peuvent apparaître d’un
régime à un autre.
Au terme des échanges, les par-
ticipants à la rencontre ont tenu à
féliciter et à remercier la CNPS et
son Directeur Général pour cette
initiative: « C’est vraiment une ini-
tiative très louable de la CNPS qui
nous a sensibilisé aujourd’hui sur
la convention multilatérale de la
CNPS. En effet, il n’est pas normal
qu’un travailleur quitte son pays
pour aller travailler dans un autre
pays et au moment de son départ
à la retraite, il se retrouve démuni
et sans droits. Tout travailleur mi-
grant en retournant chez lui doit
pouvoir bénéficier d’une pension
de vieillesse, afin de mener une
vie décente », a confié Ange David
Yembassa, chef de service du per-
sonnel du Comité des pesticides
d’Afrique Centrale (CPAC).
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Coopération décentralisée
Le Conseil Régional du Sud et le Port Autonome de Kribi
unis pour le bien-être des populations.
Le Port Autonome de Kribi devient un allié sûr et crédible du Conseil Régional du Sud dans l’implémentation de la vision de dé-
veloppement de l’institution régionale. L’accord-cadre a été paraphé le 04 Mars 2024 par les responsables des deux institutions.
L
es termes du deal scellé entre le
Conseil Régional du Sud représen-
té par son Président Emmanuel
Mve Elemva et le Port Autonome de
Kribi représenté par son Directeur Gé-
néral Patrice Melom sont suffisamment
clairs. D’abord c’est un contrat à durée
indéterminé étalé sur trois ans pour sa
phase pilote renouvelable N fois. Un
contrat qui intègre plusieurs aspects
impactant la vie des populations de la
Région du Sud. Pour Emmanuel Mve
Elemva le Président du Conseil Régio-
Cameroun
L'exil en réponse au manque de perspectives
Plus de 6.000 enseignants, médecins et infirmiers ont quitté leur emploi dans la fonction publique ces derniers mois au Cameroun
pour émigrer.
S
i l’Europe est depuis longtemps
une destination pour la plupart des
Camerounais, un nombre crois-
sant de personnes trouvent désormais
aussi des opportunités en Amérique
du Nord, notamment au Canada, où
les programmes d’immigration favo-
risent les jeunes migrants. Au lycée
Nyom, un message pour dissuader les
jeunes de prendre le chemin de la mi-
gration est régulièrement diffusé. Mais
il semble ne pas avoir d’effet. Même
les enseignantes comme Josian Min-
ta, 37 ans, ne l’écoutent pas. Elle a
déjà tenté de quitter le Cameroun une
fois pour la Thaïlande, il y a deux ans.
«Nous sommes allées au Nigeria, à
Abuja. J’ai dû envoyer mon passeport
au Kenya. Un agent m’a dit OK, tout est
prêt, votre visa est prêt. Mais quand je
suis allée en Thaïlande, à l’aéroport, les
agents de l’immigration ont pris mon
passeport et ils m’ont demandé com-
ment j’avais obtenu le visa», explique-
t-elle. En dépit de cette mésaventure,
Alerte
Les crimes rituels s’opèrent désormais dans les taxis
Dans ce récit, un témoin relate les mésaventures d’une femme enceinte qui visiblement a été victime d’un mauvais rituel dans un
taxi.
I
l y’a quelques jours, une jeune
femme enceinte et presque à terme
à Yaoundé a emprunté un taxi aux
environs de 16 heures pour se rendre
à Nkoabang. Elle ne s’était doutée de
rien malgré la présence de deux autres
passagers dont l’un au siège avant et
l’autre à l’arrière. Quelques minutes
après avoir pris place dans le véhicule,
elle fera remarquer au conducteur que
la voie empruntée ne semblait pas in-
diquée, pour une distance relativement
courte. En effet, le taximan, avait su-
bitement fait demi-tour en prétextant
vouloir d’abord déposer les deux autres
nal du Sud « le Conseil Régional du
Sud s’engage à consulter le Port Auto-
nome de Kribi pour l’élaboration, l’ac-
tualisation et la mise en œuvre des pro-
jets et programmes d’investissement
régionaux. Il sera question de faciliter
la synergie entre le Port Autonome de
Kribi et les Collectivités Territoriales Dé-
centralisées de la Région du Sud pour
le développement des projets dans son
territoire « .
Un partenariat gagnant-
gagnant
C’est un ensemble de modalités de col-
laboration entre le Port Autonome de
Kribi et le Conseil Régional du Sud pour
la réalisation des initiatives communes
dans le cadre de la promotion du dé-
veloppement de la Région du Sud. Les
deux parties le Conseil Régional du Sud
et le Port Autonome de Kribi se sont en-
gagées à coopérer de bonne foi et de
manière concertée pour le développe-
Josian Minta avoue mettre actuelle-
ment des fonds de côté pour voyager
légalement au Canada, où elle pense
que de nombreuses opportunités et un
meilleur salaire l’attendent.
Crises multiples
L’instabilité dans les régions anglo-
phones séparatistes, le chômage, les
mauvaises conditions de travail et les
salaires bas sont autant de raisons
qui poussent les jeunes Camerounais
à partir. Angeline Fua, 32 ans, travaille
dans une pharmacie et son désir de
quitter le Cameroun grandit chaque
jour. Selon elle, «en tant que phar-
macien, nous sommes payés 80.000
francs CFA, alors que dans d’autres
pays, comme le Canada et les Etats-
Unis, on entend parler de personnes
qui reçoivent 500.000 francs ou plus.
Par ailleurs, le coût de la vie au Came-
roun a également augmenté. Je suis
mère de famille, je dois m’occuper de
clients. Il ne fallut pas longtemps pour
éveiller quelques soupçons dans l’es-
prit de la jeune dame. Le taxi qui avait
pris une autre direction n’avait toujours
pas déposé les fameux passagers. La
jeune dame s’était néanmoins efforcée
de garder son sang-froid et avait de
nouveau interpellé le conducteur pour
lui demander à quel moment devrait
se terminer ce périple. Avant qu’elle
ne hausse le ton, elle avait été dissua-
dée par le pincement d’un couteau
tranchant au niveau de sa cuisse. Son
voisin de siège jusque-là muet, était
devenu subitement menaçant, lui avait
ment harmonieux de la Région du Sud
dans les domaines économiques et
socio-économique. Plusieurs stratégies
de coopération vont être explorées no-
tamment l’aménagement et le dévelop-
pement, la mise en cohérence des stra-
tégies et des actions au service d’une
vision partagée de développement. La
promotion des activités économiques
et la gestion des ressources naturelles,
l’appui à la mise en œuvre des pro-
grammes de développement socioéco-
nomique et de promotion de l’emploi
et de l’entrepreneuriat des jeunes et de
bien d’autres.
Une ère nouvelle pour le
Conseil Régional du Sud
Il est indéniable qu’au regard de l’im-
mensité des besoins prioritaires des po-
pulations de la Région du Sud les méca-
nismes classiques de financement ne
sont pas assez suffisants. Emmanuel
Mve Elemva le Président du Conseil
moi. Je dois payer les frais de scolarité
des enfants, j’ai mes projets, mais avec
ce qu’on gagne au Cameroun, ce n’est
vraiment pas possible.»
Selon Tumenta Kennedy, consultant
international en migration, basé au Ca-
meroun, «faire face aux départs mas-
sifs implique des efforts pour s’attaquer
aux causes profondes de la migration,
telles que l’instabilité politique, les dif-
ficultés économiques, le manque d’op-
portunités d’emplois et, enfin et sur-
tout, les problèmes de sécurité. Pour
faire face aux mouvements de masse,
il faut s’attaquer aux goulots d’étrangle-
ment et à la corruption qui entravent le
développement des activités écono-
miques.»
Destination Amérique du Nord
Tumenta Kennedy rappelle qu’actuel-
lement, les destinations européennes
traditionnelles ont fermé leurs portes
aux immigrants potentiels. Selon lui,
de nombreux Camerounais préfèrent
intimé l’ordre de se calmer.
Entre-temps, le passager assis à l’avant
avait sorti son téléphone et semblait
recevoir des consignes d’un interlocu-
teur au bout de la ligne. Elle entendra
ce dernier répéter à plusieurs reprises
: » Oui Chef ! Ça se voit qu’elle est à
terme. C’est comme vous avez deman-
dé ! ».Alors que notre jeune dame, les
yeux ruisselant de larmes, méditait dé-
sormais sur le sort qui lui était réservé
par ces monstres qui la tenait en otage,
elle aura la vie sauve grâce aux em-
bouteillages du Centre-ville. Elle s’était
mise à crier de toutes ses forces, ce qui
avait alors attiré l’attention des policiers
et des passants. Sommés de sortir du
véhicule par les policiers, l’un des pas-
sants kidnappeurs avait expliqué aux
policiers que la jeune dame était son
épouse et qu’il la conduisait à l’hôpital
pour calmer ses crises dues à sa gros-
sesse. Dans un dernier sursaut de co-
lère, et voyant les policiers confus, la
dame avait sorti sa carte d’identité na-
tionale avant de demander à l’un des
policiers d’inviter ce malfrat à lui donner
Régional du Sud l’a compris en optant
pour la diversification des sources de
financement avec des partenaires aus-
si variés que divers d’ici et d’ailleurs.
Dans la quête de l’émergence de la Ré-
gion du Sud le Chef de l’exécutif régio-
nal compte saisir et capitaliser toutes
les opportunités comme des guichets
alternatifs de financement du dévelop-
pement. Cette convention avec le Port
Autonome de Kribi arrive donc à point
nommé. Selon Patrice Melom le Direc-
teur Général du Port Autonome de Kribi
« j’appelle chacun dans son domaine
de compétences à apporter son appui à
la mise en œuvre de cette coopération
pour le plus grand bénéfice des popula-
tions de la Région du Sud afin que vive
la coopération locale «
Le Conseil Régional du Sud multiplie
ainsi des actions fortes pour ne plus
dépendre exclusivement de la dotation
spéciale de la décentralisation. L’exécu-
tif régional se met là dans la peau et la
posture d’acteur majeur de développe-
ment de la Région du Sud.
désormais se diriger vers l’Amérique du
Nord. Le Canada cherche par exemple
des candidats pour travailler dans sa
province francophone du Québec. Et
en ce qui concerne les Etats-Unis, le
Cameroun a déclaré qu’en 2023, le
nombre de personnes postulant à la
Loterie Visa ou Green Card Lottery, qui
délivre des visas d’immigrant, a aug-
menté de 70 %. Les transferts finan-
ciers de la diaspora africaine sont par
ailleurs essentiels au développement
du continent. Selon la Banque mon-
diale, les envois de fonds vers l’Afrique
subsaharienne s’élevaient à 54 milliards
de dollars en 2023.
juste son prénom puisqu’il estimait être
son époux. C’est devant l’incapacité de
ce dernier à donner le nom de la jeune
dame que les malfrats vont aussitôt
être embarqués. On parlera plus tard
d’un vaste réseau de trafics de fœtus et
de nouveaux nés qui opèrent dans nos
métropoles. Si ce cas d’enlèvement
a plutôt connu une fin heureuse, de
nombreux autres cas se terminent mal-
heureusement de la pire des manières.
Des satanistes rodent de plus en plus
là dehors et multiplient des strata-
gèmes pour satisfaire et assouvir leurs
réclamations diaboliques. Faites donc
très attention et soyez surtout vigilants
lorsque vous empruntez un taxi à n’im-
porte quelle heure de la journée. Rele-
vez toujours la plaque d’immatriculation
du taxi; Communiquez le numéro du
badge du taxi à l’un de vos proches par
Sms; Éviter de consommer un biscuit,
un bonbon ou même de l’eau offerte
par des inconnus dans un taxi; Évitez
des commentaires qui vous plongent
dans la distraction…

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Cameroun – Lutte contre la Tuberculose
Dr Annie Bisso du PNLT fait le point sur le dispositif sanitaire opérationnel
Selon la responsable du programme national de lutte contre la Tuberculose (PNLT), lors de sa présentation du 28 février 2024 lors
d’une atelier tenu à Yaoundé, le dispositif sanitaire mis en place au Cameroun pour l’éradication de la tuberculose à l’horizon 2030
mérite encore être renforcé. Elle dresse ainsi le diagnostic de la situation sur le terrain.
E
n effet, la lutte contre la Tuber-
culose au Cameroun repose sur
deux récipiendaires principaux que
sont, le Ministère de la santé publique
et le volet communautaire. Ainsi, le
programme national de lutte contre la
Tuberculose (PNLT) est délégué du mi-
nistère de la santé publique.
Il faut dire que, selon les données
DHIS2 de janvier 2024, nous sommes
à 29 448 165 d’habitants au Cameroun
; et la tuberculose est subdivisée en 12
régions épidémiologiques, parce que
Yaoundé et Douala constituent en elles
seules deux régions à part. C’est à dire
que le Centre et la ville de Yaoundé for-
ment deux régions. Tandis que le Litto-
ral et la ville de Douala forment deux
régions également. Nous disposons de
plus de 400 centres de traitement (CT)
; 1080 Formations sanitaires (FOSA) qui
sont non CDT (Centres de dépistage
de la Tuberculose), qui implémente la
recherche active des cas, mais qui sont
racolés aux 349 CDT qui sont portés
par le PNLT. Ces 349 CDT sont repartis
dans les différentes régions du pays.
Pour la Tuberculose multirésistante,
nous avons 11 centres de prise en
charge qui selon les discutions avec les
bailleurs de Fonds seront multipliées.
Nous comptons 26 APS, 500 ACRA,
4018 agents de santé communautaire
polyvalents (ASPC), 260 mentors ICF.
Et il faut dire que tous ces person-
nels constituent vraiment le socle de
la recherche active des cas. Parce que
comme vous le savez avant, il fallait at-
tendre qu’un patient arrive à l’hôpital
pour se plaindre de l’un des 04 signes
et symptômes que sont, la fièvre,
l’amaigrissement, la toux, etc. Et c’est
à ce moment qu’on pensait à la tuber-
culose. Mais, notre nouvelle approche
est beaucoup plus agressive. Car, elle
consiste à envoyer tous ces agents
vers les différentes portes d’entrées,
pour la recherche d’un seul signe et
symptôme au sein des communautés.
Nous utilisons dans notre réseau, de
laboratoires fonctionnels, des micros-
copes et des techniques moléculaires.
Là également il faut dire que pour ces
349 CDT, nous n’avons que 288 micros-
copes fonctionnels. Nous avons ces 04
régions qui notifient à elles seules près
de 60%, toutes formes confondues, de
ce que nous enregistrons dans le pays.
Paludisme
L’Afrique mobilisée contre pour atteindre les objectifs
de la Stratégie Technique Mondiale 2030
Des représentants de onze pays africains fortement touchés par le paludisme se sont réunis à Yaoundé le 6 mars 2024, pour dis-
cuter des stratégies visant à réduire le bilan mortel de la maladie.
L’
objectif de la conférence est de
renforcer « les engagements poli-
tiques et financiers en faveur d’une
réponse accélérée au paludisme » dans
ces pays, dans le but d’atteindre les
objectifs ambitieux fixés par la Straté-
gie technique mondiale contre le palu-
disme 2030 (GTS 2030).
Cette stratégie vise à éliminer complè-
tement les décès dus au paludisme en
Afrique en ciblant les pays les plus tou-
chés par la maladie.
Et nous voyons là qu’en 2022, nous
sommes partis de 25 286 cas pour 25
722 cas en 2023. Et il est intéressant
de vous dire qu’en 2021, nous étions
22 866 cas toutes formes confondues.
Ce bond de 22 866 à 25 722 en 2023,
soit plus de 3000 cas supplémentaires,
viennent de cette nouvelle stratégie
mise en place.
Toujours dans la lutte contre la Tuber-
culose, nous avons 12 indicateurs que
nous renseignons. Et sur ces 12 indi-
cateurs, il y en a 6 qui sont au vert ;
4 qui sont au jaune ; et 2 qui sont au
rouge. Et en observant l’indicateur lié à
la communauté, nous constatons bien
que nous ne performons pas encore as-
sez ; et c’est pour celà que nous avons
besoin des uns et des autres, afin que
cette référence devienne verte. Nous
constatons également que la Tubercu-
lose pédiatrique est en rouge. Et pour-
tant elle fait partie de nos populations
cibles. Un autre indicateur qui est au
rouge, concerne les patients multiré-
sistants. Néanmoins, nous sommes
donc très heureux de constater que
les patients dont le statut VIH est docu-
menté, se situent à 98 % de ce qui est
attendu de nous. Et ces patients-là sont
quasiment mis sous traitement antiré-
troviral. Et ça marche plutôt bien.
Les populations cibles et vulnérables
pour nous, sont les enfants de 0 à 5 ans
; les personnes vivant avec le VIH ; les
prisonniers ; et les camps des réfugiés.
En ce qui concerne les prisons et les
camps de réfugiés, un échantillon de
1600 cas nous a été assigné et nous
avons assez bien performés. Mais,
nous pensons qu’avec un bon accom-
pagnement, on peut faire mieux. No-
tamment en ce qui concerne les cam-
pagnes de sensibilisation de masse,
afin de pouvoir couvrir, peut-être pas
les 77 prisons du Cameroun, au regard
de la population carcérale assez im-
portante, mais ne serait-ce que toutes
les prisons centrales et principales du
pays.
Pareillement, là où nous avons encore
plus de difficultés, c’est dans la gestion
des sites et des camps de réfugiés. À
cet effet, nous sommes persuadés que
si tout est fait dans le sens de la mobili-
sation de tous les acteurs, le nombre de
patients tuberculeux va aller croissant
d’année en année jusqu’à l’éradication
Les ministres de la Santé et d’autres
hauts responsables gouvernementaux
des pays participants seront présents
à la conférence. Les discussions ont
porté sur divers sujets cruciaux, notam-
ment : Contribuer au développement
durable en Afrique, notamment en ma-
tière de lutte contre le paludisme, ré-
duire à zéro les décès dus au paludisme
grâce aux progrès scientifiques et aux
efforts de réponse accélérés ; Straté-
gies de réduction du fardeau en Afrique
totale de cette pandémie. Selon ce qui
est attendu de nous comme objectif,
si en 2024, nous voulons atteindre les
28 000 patients de Tuberculose ; les 30
000 cas en 2025 ; et les 32 000 cas en
2026, nous devons nous donner à fond
sur le terrain à la recherche de ces cas-
là, jusqu’au kilomètre zéro. Et c’est à ce
niveau que tous nos acteurs commu-
nautaires, tous nos partenaires tech-
niques et financiers sont interpellés.
Je puis vous dire qu’à date, comme
vous pouvez le constater dans la lutte
contre la Tuberculose, nous n’avons
pas beaucoup de partenaires ; si oui les
partenaires techniques (OMS ; USAID
; UNION…) Et pourtant nous avons
également besoin des partenaires fi-
nanciers, car le plan stratégique natio-
nal de lutte contre la Tuberculose n’est
pas véritablement porté ; et donc nous
n’avons pas suffisamment la capaci-
té de déployer pour toutes les inter-
ventions qui sont attendues de nous.
Parmis ces partenaires nous pouvons
citer entre autres l’État ; GC7 ; et PEP-
FARPEPFAR, donc les financements
; augmenter le financement national et
international des programmes de lutte
contre le paludisme.
Les nations participantes
comprennent :
•Burkina Faso
•Cameroun
• R é p u b l i q u e
Démocratique du Congo
•Ghana
•Mali
•Mozambique
•Niger
•Nigeria
•Soudan
•Ouganda
•République-Unie de
Tanzanie
Ce rassemblement intervient peu de
temps après que le Cameroun soit de-
9-Société
restent encore faibles. Il faut rappeler
que notre Plan stratégique national
(PSN), a besoin de 3 millions d’euros,
soit près de 2 milliards de FCFA. Com-
paré à ce qui est effectivement mobili-
sé comme ressources financières pour
mettre en oeuvre ce PSN sur le terrain,
nous enregistrons un déficit de l’ordre
de 63%. C’est à dire que notre plan
stratégique national n’est porté qu’à
hauteur d’environ 40% seulement.
D’où les faiblesses observées ici et là
dans la riposte contre cette tueuse si-
lencieuse. Et si rien n’est fait pour inver-
ser cette tendance, ça sera les mêmes
difficultés en 2025 ; en 2026 ; et même
jusqu’à la date butoire d’évaluation des
ODD, qui est 2030.
Nous avons tenu à présenter cette si-
tuation, afin que les uns et les autres
comprennent que les enjeux sont im-
portants, la bataille s’annonce rude,
mais ce n’est que dans la mobilisation
de toutes nos forces, nos ressources
et nos énergies, que nous réussirons à
relever ces défis.
venu le premier pays au monde à dé-
ployer le vaccin antipaludique RTS,S,
suite à des essais cliniques réussis au
Kenya, au Ghana et au Malawi.
L’Organisation mondiale de la santé
(OMS) reconnaît les progrès significa-
tifs réalisés dans la réduction du far-
deau mondial du paludisme au cours
des deux premières décennies du 21e
siècle. Cependant, ils soulignent égale-
ment que les progrès stagnent depuis
2017. En 2022, environ 166 millions de
cas de paludisme et 423 000 décès
dus au paludisme sont survenus dans
les pays participant à la conférence de
Yaoundé. Selon l’OMS, les niveaux d’in-
vestissement actuels et la portée des
interventions antipaludiques existantes
sont insuffisants pour atteindre les ob-
jectifs du GTS 2025, qui visent une ré-
duction de 75 % de la mortalité et de
l’incidence du paludisme d’ici 2025.
Malgré ces défis, l’OMS reste opti-
miste. Ils estiment qu’avec une utilisa-
tion appropriée des ressources et des
outils disponibles, les pays africains
peuvent encore parvenir à une réduc-
tion spectaculaire, voire à l’élimination
des décès dus au paludisme.
 10-Société
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Lutte contre la corruption, tracasseries

Le DGSN rappelle à l’ordre les délégués régionaux de la police
Le message du Délégué général à la sûreté (DGSN) Martin Mbarga Nguelé était adressé particulièrement aux aux délégués régio-
naux et aux commandants de groupement mobile d’intervention.

I
l leur est ainsi demandé de « prendre toutes
les mesures nécessaires en vue de lutter ef-
ficacement contre la corruption et les tracas-
series policières sur la voie publique ». C’est un
rappel à l’ordre adressé aux délégués régionaux
et aux commandants de groupement mobile
d’intervention qui intervient dans un contexte
faisant suite à de multiples plaintes d’usagers
qui dénoncent des tracasseries policières. Plu-
sieurs plaintes du même genre ont été d’ailleurs
enregistrées par la Commission nationale anti-
corruption (Conac), organe en charge de la lutte
anti-corruption. Par ailleurs, le Délégué général à
la sûreté (DGSN) rappelle à ses collaborateurs la
nécessité d’appliquer les instructions d’un mes-
sage porté de juin 2023 où il proscrivait le retrait
des pièces d’identité, même expirées aux usa-
gers lors des contrôles. Il faut noter que selon le
rapport sur l’état de la corruption au Cameroun
en 2022 de la Commission nationale anticorrup-
tion (Conac), la police nationale et la gendarme-
rie nationale se situent au 4e rang des adminis-
trations les plus dénoncées. Elles totalisent 169
dénonciations. Allant plus loin, le rapport de la
Conac a pointé du doigt le fait que des policiers
et gendarmes s’illustrent sur la voie publique
par l’arnaque des automobilistes, l’arnaque des
usagers dans les commissariats et les unités de
gendarmerie, la majoration illicite des frais de
délivrance de la Carte nationale d’identité.

Mbébè-Kiko
La KHPC va construire un pont sur le fleuve Sanaga
C’est la quintessence de l’appel d’offres international N°001/AOIO/KHPC/24 ouvert hier 8 mars 2024 par la société Kikot-Mbébè
Hydro Power Company SA.

L’
objet dudit appel d’offres international ou-
vert porte concrètement sur la construction
d’un pont et de ses accès sur le fleuve Sa-
naga à Mbébè-Kikot. À cela s’ajoute le confor-
tement des ouvrages d’art existants, dans les
départements du Nyong-et-Kéllé et de la Sana-
ga-Maritime dans les régions du Centre et du
Littoral.
Les études liées à cet AOI sont réparties en
deux grandes composantes. Il s’agit d’abord
des études liées à la construction du nouveau
pont et de ses accès. Celles-ci sont à leur tour
subdivisées en trois phases. La première porte
sur les études préliminaires de l’ouvrage, la se-
conde sur le projet d’ouvrage d’art et la dernière
sur le dossier de consultation des entreprises.
La deuxième composante de l’appel d’offres in-
ternational concerne le renforcement des ponts
existants. Elle se fera en quatre phases suc-
cessives que sont le diagnostic, l’avant-projet
sommaire, l’avant-projet détaillé et le dossier de
consultation des entreprises.
Ouvert à tout bureau d’études ou groupement
de bureaux d’études nationaux ou internatio-
naux, l’appel d’offres en question sera clôturé le
3 mai 2024 à 12 heures.

Vallée du ntem
Des projets d’entretien routier exécutés sous la maîtrise
d’ouvrage des communes et du Mintp
Dans le département de la Vallée du Ntem, plusieurs projets d’entretien routier sont en cours, supervisés par les communes et le
Ministère des Travaux publics. Ces projets, qui visent à maintenir la qualité des axes routiers, sont en différentes phases d’exécu-
tion et contribuent à assurer la circulation dans la région.

D
ans le département de la Vallée du Ntem,
situé dans la région du Sud, plusieurs
contrats d’entretien routier sont actuel-
lement actifs, avec des travaux achevés pour
certains et en cours pour d’autres. Ces projets
sont mis en œuvre par les communes, en colla-
boration avec le Ministère des Travaux publics,
afin de garantir la bonne tenue des axes routiers
de la région.
Au total, quatre projets d’entretien routier sont
en cours dans les communes de la Vallée du
Ntem. La commune d’Ambam a bénéficié d’une
enveloppe de 26 975 185 FCFA en 2023, qui a été
utilisée pour réhabiliter un tronçon de 7 km de la
route communale Abang-Bethel-Nko’ombe. Les
travaux, entièrement réalisés par l’entreprise
ETS JASON ET DAVY, permettent désormais longueur de 10 km (du PK 32+00 au PK 42+00). RR1016 Akoulzok (Inter N2)-Carrefour Mendji-
d’assurer la desserte des zones traversées par Les travaux sont en cours et ont atteint un ni- mi-Carrefour Mekomo, sur une distance de 35,2
ce tronçon. veau d’avancement de 70%. km, ainsi que des travaux de bitumage en enduit
Dans la commune de Kye Ossi, une enveloppe À Olamze, les travaux de réhabilitation de la superficiel bicouche de la route Ngoazik-Nsan-
de 26 251 065 FCFA a été allouée pour la réha- route communale Mbe-Meyo, d’une longueur bang II, d’une longueur de 6 km. Ces projets
bilitation de la route marché des vivres-Entrée totale de 6 km, ont été entrepris par la com- sont en cours, avec un niveau d’exécution actuel
Cimencam-derrière Douanes-carrière, d’une lon- mune avec un montant de 26 980 000 FCFA. de 36,04%.
gueur de 3 km. Les travaux, réalisés à 100% par Ces travaux ont permis d’assurer la circulation Ces différents projets d’entretien routier té-
l’entreprise SOGICAM SARL, ont été achevés sur cette route. moignent de l’engagement des communes et
avec succès. En plus des projets menés par les communes, du Ministère des Travaux publics à assurer la
La commune de Ma’an a orienté l’enveloppe la délégation départementale des Travaux pu- qualité et la sécurité des routes dans la Vallée
de 27 000 000 FCFA qui lui a été allouée vers blics de la Vallée du Ntem gère également deux du Ntem. Ils contribuent à faciliter les dépla-
l’exécution en régie des travaux de réhabilitation autres projets d’entretien routier. Il s’agit de cements et à renforcer les infrastructures rou-
du tronçon de route Mebem vers Nkong, d’une la réhabilitation de la route régionale en terre tières de la région.
 11-International
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Sénégal
Enfin une date consensuelle pour la présidentielle
Elle aura lieu le 24 mars prochain pour ce qui est du premier tour, mettant ainsi un terme au passe-passe entre le conseil consti-
tutionnel et le Président Macky Sall.

L
e Conseil Constitutionnel avait dans un
premier temps proposé la date du 31
mars pour la tenue de l’élection prési-
dentielle alors que la Présidence de la Ré-
publique tablait elle sur le 24 mars. C’est
finalement cette dernière date qui sera va-
lidée par toutes les parties pour l’organisa-
tion de la présidentielle qui devait se tenir
en février dernier avant d’être reportée par
le Président Macky Sall.
Les 19 candidats retenus par le Conseil
Constitutionnel pour se lancer dans la course
à la succession de Macky Sall, qui ne se re-
présentera pas pour un troisième mandat,
ont donc deux semaines pour convaincre
les sénégalais dans un climat politique ten- 2023 et qui aura pour mission d’organiser
du entre l’opposition et le pouvoir. l’élection. Ou encore Mame Mbaye Niang,
Prévue par la loi pour se tenir en 21 jours, nommé ministre des Sports, ex-chef de ca-
la campagne présidentielle ouverte la nuit binet du président. Une équipe dirigée par
dernière à minuit va durer 14 jours avant le le nouveau premier ministre Sidiki Kaba
scrutin du dimanche 24 mars prochain. Une en remplacement d’Amadou Ba désigné
première dans le pays et en pleine période comme dauphin du Président Macky Sall au
du jeûn du ramadan. De son côté, Macky, sein de la majorité présidentielle.
le président sortant, a reconstitué son gou- Ousmane Sonko et Karim Wade restent les
vernement. C’est un gouvernement resser- deux principaux gros absents de ce scrutin
ré avec 34 ministres au lieu de 39, comme qui verra arriver à la tête du pays un nouveau
précédemment. Une équipe de fidèles à leader. Le mandat de Macky Sall s’achève le
l’image du ministre de l’Intérieur, Mouha- 2 avril prochain
madou Mokhtar Cissé, jusque-là directeur
de cabinet de Macky Sall depuis octobre

Gabon
Ali Bongo déchu de la présidence de son parti politique
Ali Bongo n’est plus président du Parti démocratique Gabonais (PDG). Il a été déchu de la tête de la formation politique qu’il a hé-
ritée de son feu père.

A
u Gabon, c’est l’heure des grands
bouleversements au sein du Parti
démocratique Gabonais (PDG). L’an-
cien parti au pouvoir s’est engagé dans une
réforme profonde. Ainsi, Ali Bongo Ondim-
ba, président déchu le 23 août dernier par
le général Brice Oligui Nguema, ne va plus
présider son parti politique. Réunis jeudi au
siège de la formation politique à Libreville,
les membres du secrétariat exécutif, du co-
mité permanent du Bureau politique et ceux
du conseil consultatif des sages ont pris
acte de la démission d’Ali Bongo. Le com-
muniqué issu de la réunion assure qu’Ali
Bongo a été destitué de la présidence du
PDG, formation politique dont il était candi-
dat à la dernière présidentielle. Pour l’heure,
un nouvel organigramme a été mis sur pied
avec l’ancien Premier ministre Alain-Claude
Bilie-By-Nze comme deuxième Vice-pré-
sident. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre
dans la sphère politique du Gabonais et du
PDG, parti créé par Omar Bongo Ondimba.
Rappelons qu’Ali Bongo a été renversé par
coup d’état en aout dernier après sa réélec-
tion à la présidentielle.