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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland

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MINISTERES DES ENSEIGNEMENTS MINISTRY OF SECONDARY

SECONDAIRES EDUCATION

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DELEGATION REGIONALE DU CENTRE CENTRE DELEGATION REGIONAL

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DELEGATION DEPARTEMENTALE DU MFOUNDI DIVISIONAL DELEGATION

MFOUNDI ***************

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LYCEE DE LA CITE VERTE CITE VERTE

YAOUNDE II YAOUNDE II

B.P.3126 Yaoundé Tel. 222 23 80 16 B.P.3126 Yaounde Tel. 222 23 80 16

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IM : 5LE1GSFD110141092 IM : 5LE1GSFD110141092

EXPOSE D’HISTOIRE

THEME :
LE CAMEROUN DE 1982
A NOS JOURS
NOMS DES PARTICIPANTS
NOMS PRENOMS
SONFACK BILOUTE (chef)
SONGHO MURIEL
PENLAP BRICE
TAMEWO MADEFO
Sous la supervision de : Mr. ABADA

Année académique 2023-2024

1
TABLE DES MATIERE
TABLE DES MATIERE........................................................................................................................2
EXEMPLE DE SITUATION :............................................................................................................3
EXEMPLE D’ACTION :...................................................................................................................4
JUSTIFICATION :...........................................................................................................................5
INTRODUCTION.......................................................................................................................6
I. EVOLUTION DU CAMEROUN DE 1982 A NOS JOURS......................................................7
1. Du « Renouveau » au putsch manqué : 1982-1984....................................................7
2. La difficile ouverture démocratique de 1990 aux crises politiques actuelles au
Cameroun........................................................................................................................8
a. La difficile marche vers la démocratie....................................................................8
b. Les villes mortes à la constitution de 1996.............................................................9
c. Les crises politiques actuelles................................................................................9
II. L’ECONOMIE CAMEROUNAISE DEPUIS 1982 : DU LIBERALISME COMMUNAUTAIRE AU
DSCE..................................................................................................................................10
1. Le libéralisme communautaire................................................................................10
2. Des PAS au DSCE (Document de la Stratégie de Croissance et l’Emploi)...................11
III. LA VIE SOCIALE AU CAMEROUN SOUS LE RENOUVEAU............................................12
1. L’éducation et la santé............................................................................................12
2. Le sport et la culture...............................................................................................13
CONCLUSION..........................................................................................................15
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................16

2
EXEMPLE DE SITUATION :

Depuis quelques années l’école au Cameroun fait face à de


nombreuses difficultés et de nombreux drames : effectifs
pléthoriques, manque d’infrastructures, attaques des groupes armés,
manque d’enseignants, assassinat des enseignants et des élèves…

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EXEMPLE D’ACTION :

Ecrire au Président de la République pour réclamer des mesures


fortes en faveur de l’école ;

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JUSTIFICATION :

Cette leçon permet d’installer chez l’apprenant de la prise de


responsabilité face au manquements des autorités.

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INTRODUCTION

Ce 04 novembre 1982, le Président Ahidjo qui a proclamé


l’indépendance du Cameroun français le 1er janvier 1960 et qui
gouverne le pays d’une main de démissionner et de confier sa charge
à son successeur constitutionnel. Il s’agit du Premier Ministre Paul
Biya qui prête serment ce vendredi 6 novembre 1982. Il devient ainsi
le 2e président du Cameroun. C’est un haut fonctionnaire
relativement jeune, expérimenté, formé dans les meilleures écoles
coloniales françaises qui suscite beaucoup d’espoir chez la grande
majorité de ses concitoyens.

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I. EVOLUTION DU CAMEROUN DE 1982 A
NOS JOURS

1. Du « Renouveau » au putsch manqué :


1982-1984

L’arrivée de Paul Biya semble être une révolution interne au regard


du discours nouveau que tient ce nouveau président qui assure la
volonté à libéraliser l’espace politique, à promouvoir les libertés, la
multiplication des candidatures aux élections quoi que dans le cadre
du parti unique, la lutte contre la corruption, les détournements de
fonds publics et la promotion de la justice sociale. C’est cette
nouvelle visionne rassurante contraire à l’autoritarisme d’Ahidjo qu’il
désigne par l’appellation du « Renouveau ». Ce « Renouveau » est
fondé sur deux principes importants à savoir la rigueur et la
moralisation, la démocratie et le respect des libertés.
Cependant, l’euphorie de la transition était à peine passée quand les
premiers malentendus surviennent entre Paul Biya devenu président
et son mentor démissionnaire. Le problème au départ est celui de la
présence protocolaire entre les deux hommes car Ahidjo resté
président du parti UNC pense être au-dessus de Président de la
République, ce qui semble absurde. Finalement, les choses
s’enveniment entre les deux hommes et le 18 juin 1983, Paul Biya
sans consulter Ahidjo procède à un remaniement ministériel et
écarte les proches de l’ex-président.
Dès lors les évènements s’accélèrent pour aboutir à la tentative de
coup d’état déjoué le 6 avril 1984. Les conséquences sont terribles
pour les proches d’Ahidjo qui est réfugié en France, finalement jugé
et condamné à mort par contumace (en son absence). Désormais, le

7
Président Biya qui avait déjà décidé de démonter pièce après pièce
l’héritage politique d’Ahidjo par les actes politiques importants afin
de marquer son pouvoir, accélère-les reformes. C’est le cas avec
l’évolution administrative du Cameroun qui est passée de 7 provinces
à 10 par décret du Président de la République le 22 aout 1983. La
province du Nord de 1972 est divisée en 3(Nord, Adamaoua,
Extrême-nord) et celle du centre en 2 provinces (le centre et le sud)
tandis que le 4 février 1984 la République Unie du Cameroun devient
République du Cameroun et le stade Amadou Ahidjo rebaptisé stade
omnisport. Les provinces sont abolies en 2008 par décret présidentiel
et deviennent les régions. On note aussi la transformation de l’UNC
en RDPC au congrès de Bamenda de 1985.

2. La difficile ouverture démocratique de


1990 aux crises politiques actuelles au
Cameroun

a. La difficile marche vers la démocratie


Après l’espoir suscité par le discours sur le « Renouveau », les
vieux démons de la répression reprennent pied sur le Cameroun et
la loi sur la subversion de 1962 est ressuscité contre tout opposant
et toute critique contre le pouvoir. C’est le cas d’Albert Mukong,
arrêté et inculpé pour subversion en 1988 pour avoir dans une
interview à la BBC ou il a dénoncé la corruption du régime. C’est
aussi le cas de l’activiste Djeukam Tchameni arrêté la même
année. L’évènement le plus retentissant à lieu en 1990 avec
« l’affaire Yongo Black ». Ce célèbre avocat et ancien bâtonnier et
9 autres personnes sont arrêtées à douala en février 1990 et
accusés d’avoir voulu créer un parti politique. Ceste dans ce
contexte que les militants du RDPC organisent des manifestations

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pour dénoncer la participation vers le multipartisme. Malgré tout
le SDF nait dans le sang à Bamenda en mai 1990. La pression
interne et externe aboutie en novembre 1990 à l’abrogation de la
loi de 62 sur la subversion. Le 19 décembre le Président Biya
promulgue les nouveaux mois sur les libertés, dont une loi sur la
communication sociale, marquant la fin de la censure, et une loi
sur la liberté d’association, donnant la possibilité de créer des
partis politiques.

b. Les villes mortes à la constitution de 1996


Au lendemain des lois sur la liberté, l’opposition, la société civile et
les mouvements étudiants lancent de vastes mots d’ordre de grève
plus connus sous l’appellation de « villes mortes » ; qui appellent à la
démission du Président de la République et demandant une
conférence nationale souveraine pour faire le point sur institutions. A
la place de la conférence nationale souveraine, Paul Biya propose à
ses opposants une rencontre tripartite (Gouvernement-Partis
politiques-Société civile) qui met fin aux villes mortes en octobre
1991 tant dis que les résolutions sont à l’origine de la réforme
constitutionnelle du 18 décembre 1996. La grande nouveauté de
cette constitution est la décentralisation du Cameroun qui n’a jamais
été mis en œuvre jusqu’à nos jours et la limitation du nombre de
mandat présidentiels a deux. Cette dernière disposition a été abrogée
en 2008.

c. Les crises politiques actuelles


Depuis bientôt une décennie, le Cameroun est traversé par une série
de crises justifiée par la non-application de certaines dispositions
constitutionnelles notamment la loi sur la décentralisation qui aurait

9
désamorcé la cris anglophone longtemps latente et qui a dégénère
en rébellion sécessionniste en 2016.
Les crises postélectorales qui se multiplient et nécessite une reforme
consensuelle du code électoral tout comme l’alternance a la tête de
l’état pourrait permettre à la démocratie camerounaise de faire un
pas décisif. Les autres crises sont sécuritaires avec le phénomène
Boko Haram depuis 2014 a l’Extrême-Nord Cameroun et les effets
collatéraux de la crise centrafricaine qui entretiennent l’insécurité
dans l’Est et dans l’Adamaoua.

II. L’ECONOMIE CAMEROUNAISE


DEPUIS 1982 : DU LIBERALISME
COMMUNAUTAIRE AU DSCE

1. Le libéralisme communautaire
Comme Ahidjo a eu son « libéralisme planifié » ou ses plans
quinquennaux théorisés et mise en pratique pour le développement
économique du Cameroun, Paul Biya propose à son arrivée au
pouvoir le « libéralisme communautaire » qu’il définit comme une
philosophie politique et sociale dont la préoccupation centrale est
l’homme, mieux l’individualité de l’homme. Selon l’auteur il est
fondés sur 3 principes cardinaux :
 La liberté d’entreprendre ;
 La fonction régulier d’un Etat démocratique ;
 Le devoir de solidarité ;
Si les programmes économiques d’Ahidjo ont été mis en œuvre et
évalués, l’on ne peut clairement le dire pour le libéralisme
communautaire. Cette situation peut s’expliquer par la grave crise
économique mondiale qui survient dans le monde au milieu des
10
années 80 et atteint le Cameroun en 1986, obligeant le nouveau
gouvernement à recourir au FMI qui le soumet aux PAS (Programme
d’Ajustement Structurel). La transition démocratique difficile des
années 90 peut aussi justifier cette situation mais également, la
corruption consubstantielle du régime qui engloutie de nombreux
milliards des fonds publics puisés directement dans les caisses ou
détrônés dans les projets publics.

2. Des PAS au DSCE (Document de la


Stratégie de Croissance et l’Emploi)
Devant les effets de la crise du milieu des années 80, le Cameroun se
voit obligé de recourir au FMI pour demander de l’aide financière
sous forme de prêt. Le premier prêt de la banque mondiale intervient
en juin 1989 et il est accompagnée nombreuses exigences dont le but
est d’assainir les finances publiques en réduisant le train de vie de
l’Etat : ce sont les PAS qui exigent entre autres la privatisation des
entreprises publiques, la baisse des salaires des fonctionnaires, la
réduction des budgets sociaux… toutes ces mesures s’avèrent
catastrophiques pour les économies africaines en général et
camerounaise en particulier avec l’explosion de la misère et la
dégradation des services sociaux de base. Ces mesures drastiques
censées s’achever en 2006 par l’atteinte du point d’achèvement et
relancer la croissance économique n’ont réellement pas amélioré de
façon significative le quotidien des populations camerounaises.
Toutefois, l’état du Cameroun depuis 2010 a lancé un nouveau
programme économique censé conduire le pays a l’émergence 2035 :
il s’agit du DSCE. Adopté en 2010 par le gouvernement camerounais,
l’évaluation relevé de nombreuses avancées notamment la
réalisation de nombreux projets structurant (le port en eau profonde
de Kribi, le pont sur le Wouri, les barrages Dr Memve’ele, Lom

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Pangar, Mekin, Stades…), toutes fois ces avancées sont assez
modestes pour conduire le Cameroun a l’emergency souhaité.
Le DSCE prévoit une croissance économique régulière d’environ 5,5%
au cours de la décennie 2010-2020 en espérant un taux de 8% autour
de 2024 et à 2 chiffres après 2025.
La première décennie du DSCE est un échec car le Cameroun n’a pu
atteindre le taux de croissance de 5%. La situation de l’économie
mondiale du fait de la COVID19 et les crises politiques internes
doublées à la corruption endémique hypothèquent de façon évidente
de l’émergence 2035.

III. LA VIE SOCIALE AU CAMEROUN SOUS


LE RENOUVEAU

1. L’éducation et la santé
Concernant l’éducation, elle est l’une des réussites du gouvernement
du « Renouveau ». Les effectifs scolarisés augmentent régulièrement
pour un taux d’alphabétisation de 72% en 2018 dont 85% chez les 15-
24 ans. Des lycées ont été créés par certaines à travers le pays. Il en
est de même des universités. D’une seule université publique laissée
par Ahidjo, on est passé à 8 universités d’Etat et une centaines
d’instituts privés. Toutefois, ces valeurs absolues cachent mal des
problèmes tels que l’insuffisance et la qualité des infrastructures, le
sous financement de l’éducation et le manque du personnel
enseignant ou encore le flux de 100 mille apprenants qui quittent
l’école chaque année sans savoir lire ni écrire.
Dans le domaine de la santé, l’Esperance de vie est passée à un peu
plus de 50 ans en 1982 à plus de 58,51 ans en 2017 tandis que le taux
de mortalité néonatale a chuté de 33% en 1991 à 28% en 2014. De
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nombreux hôpitaux de référence ont été construits au Cameroun
depuis 1982 (Hôpital général de Yaoundé, les hôpitaux obstétrique et
pédiatriques de Yaoundé et de Douala, le Centre des Urgences de
Yaoundé, le Centre Hospitalier de Recherche et d’Application en
Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine (CHRACERH…).
Toutes ces performances sont plombées par la corruption, le manque
d’infrastructures, l’absence d’une assurance maladie, la persistance
des grandes pandémies comme le VIH/SIDA et le paludisme.

2. Le sport et la culture
L’histoire du Renouveau est particulièrement riche au plan sportif
depuis 1982 ; Dès 1984, les lions indomptables remportent leur
première CAN en Côte d’Ivoire suivi 4 ans plus tard d’une autre au
Maroc, sans oublier une participation mémorable au mondial 1990
en Italie où ils sont les premiers Africains à atteindre les quarts de
finale : c’est la grande épopée de Milla Roger, Thomas Nkono,
Massing ; Omam Biyick et les autres. Après une bonne décennie de
disette, le Cameroun remporte à nouveau la CAN en 2000 et 2002, et
une médaille d’or aux jeux olympiques en 2002 avec Eto’o, Mboma,
Njitap et autres. La grande épopée olympique s’enchaine en 2004 et
2008 avec les médailles d’or olympique de la célèbre athlète
Françoise Mbango au triple saut. Le dernier tournoi majeur remporté
par le Cameroun est la CAN 2017 Gabon. Au-delà de ces victoires, il
faut noter l’incapacité de Cameroun à organiser une nouvelle CAN en
raison de manque d’infrastructures ou de leur non achèvement (CAN
2019). On peut aussi noter l’absence d’une politique du sport au
Cameroun et les difficultés à mettre sur pied un championnat
professionnel de football.
Au plan culturel, l’on note malheureusement dès 2001, le décès du
célèbre écrivain Mongo Beti, du célèbre conteur et musicologue
Francis Bebey ; la série noire continue avec Severin Cécile Abega et
Jean Marc Ela en 2008 et Ferdinand Oyono en 2010. Le Renouveau

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révèle également quelques grands noms des lettres de la diaspora
dont Leonara Miano qui reçoit en 2006 le Goncourt des lycéens pour
contour du jour qui vient et le prix littéraire de l’Afrique noire en
2011 pour l’ensemble de son œuvre. D’autres révélations sont entre
autres Max Lobe, Hemley Mboum, Patrice Nganang, tous
récipiendaires les prix internationaux.
Dans le domaine musical, l’on note de nombreuses révélations à la
dimension planétaire : Richard Bona, Etienne M’Bappe, Blick Bassy.
L’histoire funeste s’achève le 24 mars 2020 à Melum en France avec
le décès du célèbre Jazzman, Manu Dibango de suite de la covid 19
tandis que la révélation littéraire camerounaise de la décennie Djaili
Amadou, finaliste 2020 du grand Goncourt de France réussit à
décrocher le Goncourt des lycéens 2020.

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CONCLUSION

En 1982, l’arrivée au pouvoir de Paul Biya a suscité beaucoup


d’espoirs très vite déçus. L’on a remarqué une réticence à
démocratiser le régime à travers l’application des lois ou l’adoption
d’un code électoral consentant la nature à faciliter l’alternance et la
limitation des contestations électorales. La crise économique
mondiale a été invoquée pour justifier le bilan économique ce qui est
incontestable mais il faut y ajouter la mal gouvernance qui engloutie
une part essentielle des ressources financières du pays. Toutefois,
l’on a pu noter des problèmes remarquables dans le domaine de
l’éducation et de la santé.

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BIBLIOGRAPHIE

 Les intellectuels camerounais sous le régime Ahidjo (1958-1982) :M


Emagna - Afrika Focus ;
 Trajectoires radiophoniques de la modernité islamique au Nord-
Cameroun (1958–2010) : FAF Kuaté - ZMO-Studien ;
 La décennie Biya au Cameroun : de la grâce à la disgrâce : JT Okala ;
 L'hégémonie ethnique cyclique au nord : A Socpa ;
 Réformes territoriales au Nord-Cameroun. Le lamidat comme modalité
de contrôle sur les communes : JDM Kalniga ;
 Au Cameroun de Paul Biya : P Fanny ;
 Une stabilite politique rare : K Foudouop ;
 Analyse d'un discours politique présidentiel : étude lexicométrique (Paul
Biya, Cameroun, 1982 à 2002) : C Ambomo ;
 L'État stationnaire, entre chaos et renaissance : F Eboko, P Awondo ;

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