Intérêt du voyage= débat Lieux-communs : « c’est le Voyager au XVIIIe, réelle
ancien aux réponses variées. voyage qui nous fait, le découverte d’un monde chemin est la destination… » inconnu. On apprend en voyageant L’auteur cherchait un sens à Le prêtre se trouve confronté Ici la destination n’est qu’un parfois plus sur soi-même sa vie, il l’a trouvé dans le à une tentation qui risque de décor : les touristes sont les que sur les contrées voyage, qui le définit remettre en cause sa sujets de leur propre photo, rencontrées. désormais. vocation. Il risque de se qui n’est destiné qu’à eux découvrir différent. seuls. Voyage comme « polissage L’auteur cherche à visiter le L’aumônier n’a pas vocation Aucun moyen de moral ». Dans ce cas le monde entier, curieux de à apprendre quoi que ce soit « rencontrer l’autre » et voyageur sait ce qu’il tout et prêt à se laisser mais bien plutôt à propager encore moins de « polissage cherche à apprendre (ex changer voir « écrire » par le sa religion, sa civilisation. Dès moral » : les tour operator Anacharsis) ou du moins se voyage, comme une simple lors la proposition qui lui est évitent soigneusement de trouve capable de retenir ce page blanche offerte. faite n’est pas pour lui la mélanger les groupes, et qui lui est profitable découverte de l’autre, ça l’attrait réel pour la moralement, ce qui risque de n’être qu’un civilisation qu’évoquent ces l’épanouit. combat moral, une tentation célèbres ruines semble léger à laquelle il doit résister. lorsqu’on voit l’occupation de ces touristes. Selon l’Abbé Gros de Beplas Etre touriste, c’est s’adonner Le débat philosophique lancé On peut supposer le groupe le voyage éduque à des activités non par Orou pourrait changer du second plan en train (étymologie proche : « sortir productives mais l’aumônier, ou non… D’un d’écouter un guide, auquel de soi » contre « se mettre enrichissantes. autre côté cette vision des cas les voyageurs auront en chemin » pour voyager). tahitiens prouve plutôt que glanés ici quelques les européens n’en ont rien connaissances (qui ne appris. nécessitent pas de voyager cela dit). Selon B.L. de Muralt, les L’auteur exige le respect L’aumônier risque de ne plus L’illustration de la perte de voyages sont une perte de pour ce qui est son rêve et savoir qui il est, de ne plus temps semble ici parfaite : temps et éloignent les qui en vaut bien un autre : oser reprendre son « état » quel intérêt pour un touriste hommes de leurs devoirs passer sa vie à voyager. s’il cède… De même la asiatique de passer son (patrie). relation du voyage ici faite temps à prendre des photos cherche à déstabiliser le de groupes avec des lecteur occidental, interroger compatriotes inconnus dans la pertinence de ses valeurs des lieux réduits à une et acquis moraux… dimension symbolique voire décorative ? Les voyages servent à flatter Le touriste est souvent Le voyage de Bougainville La photographie semble le la vanité, révélant des dédaigné… vu comme un avait entre autres buts la point culminant du voyage, hommes « fat » (prétention être mou et disgracieux. Cela gloire de l’explorateur. Il ce qui permettra de prouver absurde d’avoir « fait » procède d’une honte de soi l’obtiendra par la relation la réussite sociale qu’il l’Italie). lorsque l’on se sent soi- d’un paradis perdu avec de représente. Ces touristes même le naïf, stupide et « bons sauvages » dans un auront ainsi « fait » la Grèce. maladroit dont on aime se « état de nature »… Vision moquer. fallacieuse : si les tahitiens offraient leurs femmes, c’était pour éviter la mort et l’esclavage, par peur d’envahisseurs plus puissants qu’eux. Rousseau considère que Le tourisme, un cours de La « philosophie » présentée Le tourisme de masse voyager revient à lire le géographie (terreau des comme « tahitienne » est en semble être une lecture « livre-monde », expérience sciences humaines) à réalité totalement commune du livre monde qui ne peut se remplacer par l’échelle 1 selon l’auteur qui occidentale. Bougainville (et dans une classe dissipée et la lecture de simples livres de voyage pour vérifier la surtout Diderot extrapolant peu attentive (que géographes. véracité des atlas. Ainsi le sur ses récits) débat des retiendront ils de la Grèce ?) fleuve est plus beau que son tabous de sa culture en tracé sur une carte. plaquant ses préjugés sur les tahitiens, il n’a rien compris du pays qui l’a accueilli. Selon Rousseau, le voyage Organisation naïve et L’ethnocentrisme occidental L’organisation ne vise ici qu’à doit être soigneusement mathématique : 5 mois de sa est cause du malentendu, il « faire » un maximum de organisé dans un but vie dans chacun des pays du met en péril la réussite lieux remarquables. pédagogique pour être globe. Pas de « programme » pédagogique du voyage… Et profitable. si ce n’est de « vivre » les l’intégrité physique des pays habités. tahitiennes. Les voyages permettent de « sous les cartes, les Dans ce cas, c’est raté ! Peu crédible sur cette parfaire la connaissance de hommes ». photo… l’homme. Le voyage entrepris sans L’auteur a cet art et à Bougainville n’avait pas cet L’art de penser ici appliqué « l’art de penser » n’apporte désormais du « plomb dans art : il a vu ce qu’il souhaitait impliquerait la fuite éperdue rien. la cervelle ». voir et non ce qui était : la par le touriste de ses Il faut pour rendre profitable Il a ce recul sur soi, cette réalisation de fantasmes semblables ! un voyage apprendre « l’art humilité qui lui permet de érotiques occidentaux. Le côté moutonnier des de bien voyager », c’est-à- profiter des voyages. Il ne se Aucune distance chez touristes met à mal tout dire penser, prendre de la voit pas plus qu’il n’est Bougainville et Diderot qui espoir de voir dans leur distance avec soi-même, (explorateur, conquérant) utilisent le peuple découvert voyage une réflexion cherche à s’instruire. mais s’accepte comme pour nourrir un débat personnelle… touriste. franco-français sur le libertinage. On voyage encore en dépit Voyager est nécessaire à En dépit ou à cause de la La connaissance ici reçue de la connaissance l’auteur pour s’assurer de la « connaissance » : Ce aurait pu être apprise sur rapidement accessible de véracité des atlas. Les cartes « malentendu » sur Tahiti wikipedia… tous les lieux de la terre et ne sont que des appels, des risque d’enthousiasmer de l’impact violent pour la invitations, l’essentiel est d’y beaucoup d’autres planète de nos aller. « voyageurs » européens… déplacements… On voyage aujourd’hui pour L’auteur est parti à Le dépaysement provoqué Le dépaysement doit être l’expérience d’un l’aveuglette, une expérience par les mœurs locales difficile dans un groupe « changement d’espace- riche en surprise, sans supposées est parfait, mais compact de concitoyens… temps », dépaysement qui routine. factice… Le voyageur semble pourrait nous améliorer. donc enfermé en lui-même, entre son quotidien et ses rêves, qui n’existent que par lui. Partir pour guérir, du pèlerin Voyager pour chercher un Voyage pour la gloire, Voyager pour se divertir, au curiste en passant par la sens à sa vie… Inventer sa l’exploration et la conquête. pour asseoir un statut social. recherche d’un remède au place à chaque pas. spleen… Quels qu’ils soient, nos Le voyage est le but de la vie voyages d’agrément en de l’auteur, sa grande œuvre disent long sur qui nous qui le définit. sommes. Les voyages d’agréments Découvrir la « chair » de la Les hommes de Bougainville Le concept du tour operateur sont autant d’occasions de se géographie, mettre des se seraient ils « défoulés » à offre aussi peu de liberté et défouler, de s’exprimer, de sensations sur des mots… Tahiti, encouragés par les de maitrise du temps qu’un se réapproprier notre temps, supposées mœurs légères visiteur de disneyland peut ils nous donnent une des habitantes ? en avoir… Une destination sensation de liberté. Dixit le n’est plus qu’une suite sociologue J-D Urbain. compacte d’attraction faite au pas de course. L’auteur veut actionner son L’explorateur est l’exact Le voyage ne se justifie que « mouvement perpétuel », et inverse : il part d’un endroit par le retour triomphal du considère le monde comme pour y revenir avec la touriste qui pourra prouver sa maison et les villes connaissance, voire, en photo à l’appui qu’il a réussi traversées comme des conquérant, pour ses vacances. victoires. Il ne sera plus que transformer d’autres voyageur, sans réelle endroits à l’image du sien. attache. L’auteur se languit du voyage, il compare la visite d’autres contrées a une « drogue dure ». Il y investit toute son énergie et ses ressources.
Quel pouvoir a le voyage sur nous ?
I. Le voyage peut nous transformer…
a) Le voyage nous éduque b) Le voyage change nos vies
II. …Si on s’y prépare.
a) Une éducation au voyage est nécessaire… b) … Sous peine de passer à côté de l’essentiel.
III. Le voyage nous redéfinit.
a) Nos voyages nous racontent… b) …Et c’est parfois tout ce qu’on leur demande. Pb : pourquoi voyager ? Voyager, est ce se transformer ? Voyager, est-ce laisser le monde nous instruire ?
I Oui
II : Non
Lignes :
-Vision du voyage
-voyager, se découvrir soi-même
-voyager dans le but de changer, de devenir meilleur.
-voyager pour apprendre
-le voyage n’est que perte de temps et de sens du devoir.
-Le voyage n’est que vanité
-Voyager, c’est lire le « livre-monde ».
-Réussir un voyage suppose de l’organiser intelligemment.
-De l’art de bien voyager
-Quel sens au voyage lorsque toute connaissance est accessible facilement ?
-Voyager pour être dépaysé…
-Diverses raisons de partir
-Nos voyages nous racontent
-Voyager pour profiter de la liberté
-Partir et revenir, ou pas !
-Addiction au voyage
Pb : voyage-t-on pour lire le monde ?
Constat : D’une manière ou d’une autre, les voyages nous éduquent.
Causes : le voyage a toujours pour ambition première la découverte…
Conséquences : …mais le bilan est souvent contrasté.