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NF EN 1594

mai 2000
AFNOR
Association Française
de Normalisation

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1er juillet 1992 – art. L 122-4 et L 122-5,
et Code Pénal art. 425).
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FA039009 ISSN 0335-3931

norme européenne NF EN 1594


Mai 2000

Indice de classement : M 50-009

ICS : 75.200

Systèmes d'alimentation en gaz


Canalisations pour pression maximale
de service supérieure à 16 bar —
Prescriptions fonctionnelles

E : Gas supply systems — Pipelines for maximum operating pressure over 16 bar —
Functional requirements
D : Gasversorgungssysteme — Rohrleitungen für einen maximal zulässigen
Betriebsdruck über 16 bar — Funktionale Anforderungen
© AFNOR 2000 — Tous droits réservés

Norme française homologuée


par décision du Directeur Général d'AFNOR le 20 avril 2000 pour prendre effet
le 20 mai 2000.

Correspondance La Norme européenne EN 1594:2000 a le statut d'une norme française.

Analyse Le présent document définit les prescriptions fonctionnelles relatives à la conception,


la construction, l’exploitation et la maintenance des canalisations de gaz et s’appli-
que aux canalisations utilisées sous une pression maximale de service supérieure à
16 bar pour le transport terrestre de gaz naturel traité non toxique et non corrosif.

Descripteurs Thésaurus International Technique : alimentation en gaz, distribution de gaz,


canalisation de gaz, canalisation avec pression, gaz naturel, tube en acier, définition,
conception, sécurité, environnement, matériau, caractéristique de construction, sou-
dage, protection contre la corrosion, essai, maintenance, marquage.

Modifications

Corrections

Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55

© AFNOR 2000 AFNOR 2000 1er tirage 2000-05-F


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Alimentation en gaz BNG 234

Membres de la commission de normalisation


Président : M PELLOUX-PRAYER
Secrétariat : MME MOLINIE — BNG

M ANICET CFBP
MLLE AUBERT GDF-DPT
M BEAUFILS CNS
M BERLAND ENTREPOSE
M BISMUTH SM
M BUYER BNPÉ
M CALINAUD SOFREGAZ
M CAUSSARD BRIFFAULT
M CHARBONNEL GSO
M CHIVOT AFNOR
M COLONNA GDF-MNE
M CRETON BNS
M DELEVAL GDF-MNE
M DURANDEAU EDF-GDF
M GERVAIS GDF-DPT
M HEC GDF-DR
M JOFFRE GDF-DR
M JOURDAN AFIR
M KLEIN TREFIMETAUX
M LACROIX ATG
M LAURENS GDF-DPT
M LEFEBVRE GDF-DPT
M LENGLEN UNCP
M LOPPINET TOTAL
M MARCUS GDF-DR
M MEYER GDF-DC
M NOGUERA MINISTERE DE L'INDUSTRIE
M OLIVIER GEOSTOCK
M PELLE GDF-DPT
M PELLOUX-PRAYER GDF-DPT
M PERNOLLET UNM
M PROVOU BNTA
M QUENEHERVE FNCCR
M SCHOEFFTER CAPEB
M SIMON GAZ DE STRASBOURG
M STAROPOLI GDF-MNE
M SUPLY GDF-DPT
M TACHOIRES CFM
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—3— NF EN 1594:2000

Avant-propos national
Références aux normes françaises
La correspondance entre les normes mentionnées aux articles «Domaine d'application» et «Références normati-
ves» et les normes françaises identiques est la suivante :
EN 1776 : NF EN 17776 (indice de classement : M 50-014)
EN 1918-5 : NF EN 1918-5 (indice de classement : M 50-010-5)
EN 10002-1 : NF EN 10002-1 (indice de classement : A 03-001)
EN 10204 : NF EN 10204 (indice de classement : A 00-001)
EN 10208-2 : NF EN 10208-2 (indice de classement : A 49-404-2)
EN 10216-1 : NF EN 10216-1 (indice de classement : A 49-200-1) 1)
EN 10216-2 : NF EN 10216-2 (indice de classement : A 49-200-2) 1)
EN 10216-3 : NF EN 10216-3 (indice de classement : A 49-200-3) 1)
EN 10216-4 : NF EN 10216-4 (indice de classement : A 49-200-4) 1)
EN 10217-1 : NF EN 10217-1 (indice de classement : A 49-201-1) 1)
EN 10217-2 : NF EN 10217-2 (indice de classement : A 49-201-2) 1)
EN 10217-3 : NF EN 10217-3 (indice de classement : A 49-201-3) 1)
EN 10217-4 : NF EN 10217-4 (indice de classement : A 49-201-4) 1)
EN 10217-5 : NF EN 10217-5 (indice de classement : A 49-201-5) 1)
EN 10217-6 : NF EN 10217-6 (indice de classement : A 49-201-6) 1)
EN 10285 : NF EN 10285 (indice de classement : A 49-710) 1)
EN 10286 : NF EN 10286 (indice de classement : A 49-711) 1)
EN 10287 : NF EN 10287 (indice de classement : A 49-705) 1)
EN 10288 : NF EN 10288 (indice de classement : A 49-704) 1)
EN 10289 : NF EN 10289 (indice de classement : A 49-708-1) 1)
EN 10290 : NF EN 10290 (indice de classement : A 49-708-2) 1)
EN 12007-1 : NF EN 12007-1 (indice de classement : M 50-005-1) 1)
EN 12007-3 : NF EN 12007-3 (indice de classement : M 50-005-3)
EN 12068 : NF EN 12068 (indice de classement : A 05-677)
EN 12186 : NF EN 12186 (indice de classement : M 50-016)
EN 12327 : NF EN 12327 (indice de classement : M 50-008)
EN 12583 : NF EN 12583 (indice de classement : M 50-017)
EN 12560-1 : NF EN 12560-1 (indice de classement : E 29-901-1) 1)
EN 12560-2 : NF EN 12560-2 (indice de classement : E 29-901-2) 1)
EN 12560-3 : NF EN 12560-3 (indice de classement : E 29-901-3) 1)
EN 12560-4 : NF EN 12560-4 (indice de classement : E 29-901-4) 1)
EN 12732 : NF EN 12732 (indice de classement : M 50-022) 1)
EN 45004 : NF EN 45004 (indice de classement : X 50-064)
EN 45011 : NF EN 45011 (indice de classement : X 50-071)

1) En préparation.
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NORME EUROPÉENNE EN 1594


EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Mars 2000

ICS : 23.040.01 ; 75.200

Version française

Systèmes d'alimentation en gaz —


Canalisations pour pression maximale de service supérieure à 16 bar —
Prescriptions fonctionnelles

Gasversorgungssysteme — Gas supply systems —


Rohrleitungen für einen maximal zulässigen Pipelines for maximum operating pressure
Betriebsdruck über 16 bar — over 16 bar —
Funktionale Anforderungen Functional requirements

La présente norme européenne a été adoptée par le CEN le 21 octobre 1999.

Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la norme
européenne.

Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Secrétariat Central ou auprès des membres du CEN.

La présente norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version faite
dans une autre langue par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale, et
notifiée au Secrétariat Central, a le même statut que les versions officielles.

Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-
Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse.

CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION

Europäisches Komitee für Normung


European Committee for Standardization

Secrétariat Central : rue de Stassart 36, B-1050 Bruxelles

© CEN 2000 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 1594:2000 F
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Page 2
EN 1594:2000

Sommaire
Page

Avant-propos ...................................................................................................................................................... 6

Introduction ........................................................................................................................................................ 7

1 Domaine d’application ...................................................................................................................... 7

2 Références normatives .................................................................................................................. 10

3 Définitions, symboles et abréviations .......................................................................................... 11

4 Système qualité ............................................................................................................................... 15

5 Sécurité et environnement ............................................................................................................. 15


5.1 Introduction ....................................................................................................................................... 15
5.2 Mesures de sécurité appropriées ...................................................................................................... 16
5.3 Tracé des canalisations .................................................................................................................... 16
5.4 Espacement des robinets de sectionnement .................................................................................... 17

6 Protections contre les surpressions ............................................................................................. 18


6.1 Niveaux de pression .......................................................................................................................... 18
6.2 Fonctionnement normal .................................................................................................................... 18
6.3 Prescriptions pour l'installation des dispositifs de sécurité de pression ............................................ 18
6.4 Canalisations de DP inférieure ou égale à 40 bar et de contrainte circonférentielle inférieure
ou égale à 0,45 Rt0,5 ......................................................................................................................... 18
6.5 Canalisations de DP inférieure ou égale à 24 bar et de contrainte circonférentielle inférieure
ou égale à 0,30 Rt0,5 ......................................................................................................................... 18

7 Conception ...................................................................................................................................... 20
7.1 Généralités ........................................................................................................................................ 20
7.2 Détermination de l'épaisseur de paroi ............................................................................................... 21
7.3 Prescriptions de conception complémentaires .................................................................................. 21
7.4 Analyse des contraintes et déformations .......................................................................................... 23
7.5 Note de conception ........................................................................................................................... 24
7.6 Reconnaissance du terrain et études géotechniques ....................................................................... 25
7.7 Hauteur de couverture ...................................................................................................................... 26
7.8 Fourreaux pour tubes ........................................................................................................................ 26
7.9 Conception d'un poste et d'une station ............................................................................................. 26
7.10 Composants de canalisations ........................................................................................................... 28
7.11 Aptitude au passage de piston racleur .............................................................................................. 29
7.12 Évents ............................................................................................................................................... 29
7.13 Protection contre la corrosion ........................................................................................................... 31

8 Matériaux ......................................................................................................................................... 32
8.1 Prescriptions générales ..................................................................................................................... 32
8.2 Tubes ................................................................................................................................................ 35
8.3 Accessoires ....................................................................................................................................... 35
8.4 Assemblages à brides ....................................................................................................................... 36
8.5 Raccords isolants .............................................................................................................................. 37
8.6 Robinets ............................................................................................................................................ 37
8.7 Revêtements extérieurs et intérieurs ................................................................................................ 37
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Sommaire (suite)
Page

9 Construction .................................................................................................................................... 37
9.1 Généralités ........................................................................................................................................ 37
9.2 Exécution des travaux ....................................................................................................................... 37
9.3 Croisements particuliers .................................................................................................................... 44
9.4 Nettoyage .......................................................................................................................................... 48
9.5 Essais ................................................................................................................................................ 48
9.6 Réception ........................................................................................................................................... 50

10 Conduite et maintenance ................................................................................................................ 50


10.1 Généralités ........................................................................................................................................ 50
10.2 Organisation ...................................................................................................................................... 51
10.3 Procédures de conduite et de maintenance ...................................................................................... 51
10.4 Procédures d'urgence ........................................................................................................................ 52
10.5 Plans et documentation ..................................................................................................................... 52
10.6 Mise en service .................................................................................................................................. 52
10.7 Mise hors service ............................................................................................................................... 52
10.8 Réutilisation d'installations mises hors services ................................................................................ 53
10.9 Maintenance, modification et réparation ............................................................................................ 53
10.10 Abandon des installations .................................................................................................................. 55

Annexe A (informative) Bibliographie .............................................................................................................. 56

Annexe B (informative) Zones d’abaissement ................................................................................................. 57


B.1 Généralités ........................................................................................................................................ 57
B.2 Mode opératoire ................................................................................................................................. 57
B.3 Abaissement lors de la construction .................................................................................................. 57
B.4 Calcul de contrainte ........................................................................................................................... 58
B.5 Surveillance ....................................................................................................................................... 61
B.6 Action à mener en cas de dépassement des valeurs limites ............................................................. 61
B.7 Littérature ........................................................................................................................................... 62

Annexe C (informative) Effondrements miniers .............................................................................................. 63


C.1 Généralités ........................................................................................................................................ 63
C.2 Mode opératoire ................................................................................................................................. 63
C.3 Calcul de contrainte ........................................................................................................................... 63
C.4 Actions à mener en cas de dépassement des valeurs limites ........................................................... 64
C.5 Surveillance ....................................................................................................................................... 64
C.6 Littérature ........................................................................................................................................... 64

Annexe D (informative) Poussée verticale due au gel .................................................................................... 65


D.1 Généralités ........................................................................................................................................ 65
D.2 Mode opératoire ................................................................................................................................. 65
D.3 Calcul de la résistance ....................................................................................................................... 65
D.4 Autres mesures possibles .................................................................................................................. 65
D.5 Littérature ........................................................................................................................................... 66
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Sommaire (suite)
Page

Annexe E (informative) Zones de glissement de terrain ................................................................................ 67


E.1 Généralités ........................................................................................................................................ 67
E.2 Mode opératoire ................................................................................................................................ 67
E.3 Calcul de contrainte .......................................................................................................................... 68
E.4 Actions à mener en cas de dépassement des valeurs limites .......................................................... 68
E.5 Surveillance ....................................................................................................................................... 69
E.6 Littérature .......................................................................................................................................... 69

Annexe F (informative) Zones de séismes ...................................................................................................... 70


F.1 Généralités ........................................................................................................................................ 70
F.2 Mode opératoire ................................................................................................................................ 70
F.3 Calcul de contrainte .......................................................................................................................... 71
F.4 Littérature .......................................................................................................................................... 72

Annexe G (informative) Analyse élastoplastique et à l'état limite ................................................................ 74


G.1 Mode opératoire ................................................................................................................................ 74
G.2 États limites, valeurs limites et estimation ......................................................................................... 74

Annexe H (informative) Paramètres de la mécanique des sols ..................................................................... 82


H.1 Paramètres ........................................................................................................................................ 82
H.2 Étude technique du sol ...................................................................................................................... 83
H.3 Littérature .......................................................................................................................................... 83

Annexe I (informative) Croisements par forage/fonçage .............................................................................. 85


I.1 Généralités ........................................................................................................................................ 85
I.2 Calcul de la résistance ...................................................................................................................... 85
I.3 Littérature .......................................................................................................................................... 88

Annexe J (informative) Niveaux de pulsations et de vibrations admissibles .............................................. 89


J.1 Introduction ....................................................................................................................................... 89
J.2 Pulsations .......................................................................................................................................... 89
J.3 Vibrations du tube ............................................................................................................................. 90
J.4 Effets induits ...................................................................................................................................... 90
J.5 Références ........................................................................................................................................ 90

Annexe K (informative) Niveaux admissibles des vibrations générées par des travaux
ou des explosions ........................................................................................................................... 91
K.1 Généralités ........................................................................................................................................ 91
K.2 Mode opératoire ................................................................................................................................ 91
K.3 Calcul de contrainte .......................................................................................................................... 91
K.4 Littérature .......................................................................................................................................... 92
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Sommaire (fin)
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Annexe L (informative) Calcul de l'épaisseur de paroi des raccords en T et autres dérivations ............... 93
L.1 Introduction ........................................................................................................................................ 93
L.2 Épaisseur de parois ........................................................................................................................... 93
L.3 Limitation de contrainte ...................................................................................................................... 94
L.4 Renforcement .................................................................................................................................... 94

Annexe M (informative) Calcul de l'épaisseur de paroi des fonds bombés ................................................. 97


M.1 Introduction ........................................................................................................................................ 97
M.2 Épaisseur de paroi minimale ............................................................................................................. 98
M.3 Explication : Résistance de la carre (surface de raccordement) ....................................................... 99
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Avant-propos

La présente norme européenne a été élaborée par le Comité Technique CEN/TC 234 «Fourniture de gaz» dont
le secrétariat est tenu par le DIN.
Il existe une série complète de normes fonctionnelles préparées par le CEN/TC 234 «Alimentation en gaz» qui
couvre toutes les parties du système d'alimentation en gaz, depuis le point d'entrée du gaz dans le système de
transport jusqu’au raccord d’entrée des appareils utilisant le gaz comme combustible, que ce soit pour des usages
domestiques, commerciaux ou industriels.
Une liste des normes fonctionnelles pertinentes préparées par le CEN/TC 234 est incluse dans l'article 2 et en
annexe A du présent document.
Le CEN/TC 234 continuera de travailler à la mise à jour régulière de la présente norme en fonction des derniers
développements.
Dans la préparation de la présente norme, il a été supposé que son utilisateur possédait une compréhension de
base sur l’alimentation en gaz.
Les systèmes d’alimentation en gaz sont complexes et l’importance donnée à leur sécurité, tant au niveau de leur
création que de leur utilisation, a conduit au développement de codes de pratique et de manuels d’exploitation
très détaillés dans les pays membres. Ces documents détaillés comprennent des normes reconnues d’ingénierie
gazière, et des exigences spécifiques imposées par la législation des pays membres.
Cette norme européenne a été élaborée dans le cadre du mandat M/017 donné au CEN par la Commission des
Communautés Européennes et l'Association Européenne de Libre Échange.
Le présent document doit être mis en application au niveau national, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en septembre 2000 et les normes nationales en contradiction devront être retirées
au plus tard en septembre 2000.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre ce document en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande,
France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque,
Royaume-Uni, Suède et Suisse.
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EN 1594:2000

Introduction
La présente norme européenne décrit les prescriptions générales fonctionnelles pour les canalisations des systè-
mes d'alimentation en gaz et couvre la gamme de pressions maximales de service (MOP) supérieures à 16 bar
relatives aux conduites en acier. Elle donne des références normatives et informatives relatives aux réseaux ter-
restres de canalisations de gaz. Elle s'applique à leur conception, construction, fonctionnement et aux aspects
relatifs à la sécurité, à l'environnement et à la santé publique, afin de fournir un réseau d’alimentation en gaz sûr.
Les prescriptions de la présente norme sont fondées sur des techniques industrielles en matière de gaz dans les
conditions normalement rencontrées dans l'industrie du gaz. Les prescriptions relatives aux conditions inhabituel-
les ne peuvent être spécifiquement fournies, de même que toutes les informations techniques et de constructions
ne peuvent être prescrites.
La présente norme n'est pas destinée à supplanter les règlements de sécurité industrielle existants s'appliquant
aux zones de travail, dispositifs de sécurité, ainsi qu'aux pratiques sécuritaires de travail.
Il convient que les responsables de la conception, de la construction et de l'exploitation des systèmes d'alimenta-
tion en gaz tiennent compte des principes directeurs donnés dans ce document ainsi que des autres normes per-
tinentes. Il relève de la responsabilité de ces dirigeants et de ces ingénieurs d'appliquer les présentes
prescriptions fonctionnelles, complétées par d'autres pratiques correctes démontrées eu égard aux circonstances
particulières de chaque système d'alimentation en gaz.
Le concepteur, le constructeur ou l'exploitant de réseaux de canalisations est informé que la présente norme ne
constitue pas un manuel de conception ou un code de pratique. D'autres normes nationales ou spécifications
d'entreprises sont nécessaires à la description de ces informations. Il convient que ces normes détaillées soient
alignées sur les principes de base de la présente norme.
Dans l'élaboration de la norme, il a été reconnu que la série de normes européennes correspondantes est incom-
plète. Il est possible de faire référence, le cas échéant, aux normes internationales, nationales ou autres jusqu'à
ce que des normes européennes correspondantes soient disponibles.

1 Domaine d’application
La présente norme s'applique aux canalisations utilisées sous une pression maximale de service (MOP) supé-
rieure à 16 bar pour le transport de gaz naturel traité non toxique et non corrosif conformément à l'ISO 13686 dans
des systèmes d'alimentation en gaz terrestres dont :
— les éléments de canalisations sont en acier non ou faiblement allié ;
— les éléments de canalisations sont réunis par des soudures, des brides ou des assemblages mécaniques ;
— les canalisations ne sont pas situées sur des sites industriels, ou commerciaux en tant que partie intégrante
du procédé industriel, exception faite des canalisations et dispositifs alimentant de tels sites ;
— la température de conception du réseau est comprise entre – 40 °C et 120 °C.
La présente norme européenne ne s’applique pas aux canalisations existantes mises en service avant la publica-
tion de la présente norme, ni aux modifications de ces canalisations existantes.
Les systèmes d’alimentation en gaz couverts par la présente norme commencent après le poste de comptage du
producteur de gaz. La limite fonctionnelle d'un tel système à l'intérieur de la station sera définie cas par cas. D'une
manière générale, elle se situe juste après le premier robinet d’isolement de l'installation.
La présente norme décrit également les prescriptions mécaniques des canalisations des postes sous pression
maximale de service (MOP) supérieure à 16 bar. Les prescriptions relatives au soudage sont décrites dans une
norme d'application spécifique relative au soudage pour les systèmes d'alimentation en gaz EN 12732. Les pres-
criptions fonctionnelles des stations sont mentionnées dans :

EN 1776, Alimentation en gaz — Postes de comptage de gaz naturel — Prescriptions fonctionnelles.

EN 1918-5, Systèmes d’alimentation en gaz — Stockage souterrain de gaz — Partie 5 : Recommandations fonc-
tionnelles pour les installations de surface.
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EN 1594:2000

EN 12186, Postes de détente-régulation de pression de gaz pour le transport et la distribution — Prescriptions


fonctionnelles.

EN 12583, Système d'alimentation en gaz — Stations de compression — Prescriptions fonctionnelles.


La présente norme européenne spécifie les principes de base communs pour les systèmes d'alimentation en gaz.
Il convient que les utilisateurs de la présente norme gardent à l'esprit l'existence éventuelle, dans les pays mem-
bres du CEN, de codes de pratique et/ou normes nationales.
La présente norme européenne est destinée à être appliquée conjointement avec ces normes nationales et/ou
codes de pratique qui détaillent les principes précités.
En cas de conflits liés à des exigences législatives/réglementaires plus restrictives que les prescriptions de la pré-
sente norme, la législation/réglementation nationale aurait la priorité.
La présente norme fait également référence aux normes européennes appropriées et autres normes reconnues
concernant les produits utilisés pour construire et exploiter les systèmes d’alimentation en gaz.
La Figure 1 est une représentation schématique des canalisations de transport de gaz.
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Figure 1 — Représentation schématique des canalisations de transport de gaz au-dessus de 16 bar


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2 Références normatives
Cette Norme européenne comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-
après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publica-
tions ne s'appliquent à cette Norme européenne que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour
les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.

EN 10002-1, Matériaux métalliques — Essai de traction — Chapitre 1 : Méthode d'essai.

EN 10204, Produits métalliques. Types de documents de contrôle.

EN 10208-2, Tubes en acier pour conduites de fluides combustibles — Conditions techniques de livraison —
Partie 2 : Tubes de classe de prescription B.

prEN 10216-1, Tubes sans soudure en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 1 : Tubes en acier non allié avec caractéristiques spécifiées à température ambiante.

prEN 10216-2, Tubes sans soudure en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 2 : Tubes en acier non allié et allié avec caractéristiques spécifiées à température élevée.

prEN 10216-3, Tubes sans soudure en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 3 : Tubes en aciers non allié et allié à grains fins.

prEN 10216-4, Tubes sans soudure en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 4 : Tubes en aciers non alliés et alliés avec caractéristiques spécifiées à basse température.

prEN 10217-1, Tubes soudés en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 1 : Tubes en acier non allié avec caractéristiques spécifiées à température ambiante.

prEN 10217-2, Tubes soudés en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 2 : Tubes soudés électriquement en acier non allié et allié avec caractéristiques spécifiées à tempéra-
ture élevée.

prEN 10217-3, Tubes soudés en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 3 : Tubes en aciers non allié et allié à grains fins.

prEN 10217-4, Tubes soudés en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 4 : Tubes soudés électriquement en aciers non alliés et alliés avec caractéristiques spécifiées à basse
température.

prEN 10217-5, Tubes soudés en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 5 : Tubes soudés à l’arc immergé sous flux de poudre en aciers non alliés et alliés avec caractéristi-
ques spécifiées à température élevée.

prEN 10217-6, Tubes soudés en acier pour service sous pression — Conditions techniques de livraison —
Partie 6 : Tubes soudés a l’arc immergé sous flux de poudre en aciers non alliés et alliés avec caractéristi-
ques spécifiées à basse température.

prEN 10285, Tubes et raccords pour canalisations enterrées et immergées — Revêtements externes triples couche
à base de polyéthylène extrudé.

prEN 10286, Tubes et raccords pour canalisations enterrées et immergées — Revêtements externes triple couche
à base de polypropylène extrudé.

prEN 10287, Tubes et raccords pour canalisations enterrées et immergées — Revêtements externes à base de
polyéthylène par fusion de poudre.

prEN 10288, Tubes et raccords en acier pour canalisations enterrées et immergées — Revêtements externes
double couche à base de polyéthylène extrudé.

prEN 10289, Tubes et raccords en acier pour canalisations enterrées et immergées — Revêtements externes en
résine époxyde ou époxyde modifiée liquides.
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prEN 10290, Tubes et raccords en acier pour canalisations enterrées et immergées — Revêtements externes en
polyuréthane ou polyuréthane modifiée liquides.

EN 12007-1, Systèmes d'alimentation en gaz — Canalisations pour pression maximale de service inférieure ou
égale à 16 bar — Partie 1 : Recommandations fonctionnelles générales.

EN 12007-3, Systèmes d'alimentation en gaz — Canalisations pour pression maximale de service inférieure ou
égale à 16 bar — Partie 3 : Recommandations fonctionnelles spécifiques pour l'acier.

EN 12068, Protection cathodique — Revêtements organiques extérieurs pour la protection contre la corrosion de
tubes en acier enterrés ou immergés en conjonction avec la protection cathodique — Bandes et matériaux rétrac-
tables.

EN 12186, Système d'alimentation en gaz — Poste de détente-régulation de pression de gaz pour le transport et
la distribution — Prescriptions fonctionnelles.

EN 12327, Système d'alimentation en gaz — Essais de pression, modes opératoires de mise en et hors service
des réseaux d’alimentation en gaz — Prescriptions fonctionnelles.

EN 12583, Système d'alimentation en gaz — Stations de compression — Prescriptions fonctionnelles.

prEN 12560-1, Brides et leurs assemblages — Dimensions des joints pour les brides désignés Class — Partie 1 :
Joints plats non métalliques avec ou sans insert.

prEN 12560-2, Brides et leurs assemblages — Dimensions des joints pour les brides désignés Class — Partie 2 :
Joints spirales pour utilisation avec des brides en acier.

prEN 12560-3, Brides et leurs assemblages — Dimensions des joints pour les brides désignés Class — Partie 3 :
Joints non métalliques à enveloppe PTFE.

prEN 12560-4, Brides et leurs assemblages — Dimensions des joints pour les brides désignés Class — Partie 4 :
Joints métalliques ondulés, plats ou striés et joints métalloplastiques pour utilisation avec des brides en acier.

EN 12732, Réseaux d’alimentation en gaz — Soudage des tuyauteries en acier — Prescriptions fonctionnelles.

EN 45004, Critères généraux pour le fonctionnement de différents types d'organismes procédant à l'inspection.

EN 45011, Critères généraux concernant les organismes de certification procédant à la certification des produits
(Guide ISO/CEI 65:1996).

3 Définitions, symboles et abréviations


Pour les besoins de la présente Norme européenne, les définitions suivantes s'appliquent. Les symboles utilisés
dans les formules sont définis au moment de leur utilisation.

3.1
mise en service
activités requises pour remplir de gaz la tuyauterie, les postes, les équipements et leurs raccordements en vue de
les mettre en exploitation

3.2
zone de surveillance
bande de terrain sur laquelle l’exploitant de réseau a le droit de contrôler l’activité

3.3
mise hors service
activités requises pour mettre hors service une tuyauterie de gaz ainsi que les postes, stations, équipements ou
raccordements et les débrancher du système
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3.4
coefficient de conception
fo
coefficient appliqué pour calculer l'épaisseur de paroi ou la pression

3.5
pression de conception
DP
pression qui sert de base aux calculs de conception

3.6
température de conception
température qui sert de base aux calculs de conception

3.7
urgence
situation pouvant compromettre la sécurité de fonctionnement d'un système d’alimentation en gaz et/ou celle de
son environnement, pour laquelle une action urgente est requise

3.8
gaz
combustible gazeux à la température de 15 °C à la pression atmosphérique, (1,013 25 bar absolu)

3.9
réseau de distribution de gaz
réseau de canalisations, enterrées ou hors sol, et tous les équipements nécessaires pour alimenter en gaz les
consommateurs

3.10
distributeur de gaz
organisme public ou privé autorisé à distribuer le gaz aux consommateurs à travers un réseau de distribution de
gaz

3.11
transport de gaz
activité consistant à faire transporter par un réseau de canalisations des quantités importantes de gaz pour ali-
menter des distributeurs ou des clients industriels

3.12
incident
événement inattendu pouvant générer une situation d'urgence. Ceci inclut une fuite de gaz ou une défaillance de
l'installation

3.13
pression en cas d’incident
IP
pression à laquelle se déclenche un dispositif de sécurité en cas d'incident dans un système

3.14
inspection
procédés de mesurage, examen, essai, calibrage ou autres moyens permettant de déterminer l'état des pièces
du système de canalisations ou de l'installation et de les comparer aux prescriptions applicables

3.15
installation
équipements et dispositifs permettant l'extraction, la production, le traitement chimique, le mesurage, la téléges-
tion, le stockage ou le prélèvement du gaz transporté

3.16
température d'installation
température découlant des conditions ambiantes ou de l'installation au cours de la pose ou de l'installation
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3.17
maintenance
combinaison de toutes les actions techniques et administratives associées, destinées à maintenir ou remettre un
élément dans l'état lui permettant d'assurer sa fonction spécifiée

3.18
pression maximale en cas d’incident
MIP
pression maximale de courte durée, limitée par les dispositifs de sécurité, pouvant être atteinte dans un réseau

3.19
pression maximale de service
MOP
pression maximale dans un réseau dans les conditions normales d'exploitation
NOTE «conditions normales d'exploitation» signifient aucun dysfonctionnement des équipement ni perturbation du débit
de gaz.

3.20
prescriptions nationales
prescriptions issues des législations nationales ou de normes nationales plus détaillées ou plus sévères

3.21
canalisations terrestres
canalisations enterrées et/ou aériennes, y compris les tronçons posés dans ou au-dessus des lacs ou des cours
d'eau

3.22
pression de service
OP
pression dans un réseau dans les conditions normales d'exploitation

3.23
température d'exploitation
OT
température dans un réseau dans les conditions normales d'exploitation

3.24
piston
dispositif poussé dans une canalisation par le fluide, pour effectuer diverses opérations internes (dépendant du
type de piston), telles que séparation de fluides, nettoyage ou examen des canalisations

3.25
canalisation
système de tuyauteries comprenant tous les équipements et les postes associés jusqu'au point de livraison. Les
tuyauteries sont en principe enterrées, mais peuvent aussi comporter des tronçons aériens

3.26
composants de canalisation
éléments à partir desquels une canalisation est construite. Les éléments d'une canalisation sont :
— les tubes y compris les coudes formés à froid ;
— les accessoires
EXEMPLE 1 réducteurs, raccords en T formés à chaud, coudes et cintres manufacturés, brides, bouchons, col-
lets à souder, joints mécaniques.
— les montages, élaborés à partir des éléments ci-dessus ;
EXEMPLE 2 collecteurs, séparateurs de liquides, gares de piston racleur, dispositifs de mesurage et de contrôle.
— les matériels annexes
EXEMPLE 3 robinets, joints de dilatation, raccords isolants, régulateurs de pression, pompes, compresseurs.
— les appareils à pression.
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3.27
exploitant de réseau
organisme public ou privé autorisé à concevoir, construire et/ou exploiter et maintenir le système d'alimentation
en gaz

3.28
tuyauterie
ensemble de tubes et d'accessoires

3.29
point de livraison
point de transfert de la propriété du gaz entre le fournisseur et le client
NOTE Ce point peut être un robinet ou le raccord de sortie du compteur.

3.30
préparation à la mise en service
ensemble d’activités, y compris le nettoyage et éventuellement le séchage, effectuées avant la mise en service
des canalisations

3.31
pression
pression relative du fluide dans le système, mesurée dans des conditions statiques

3.32
système de contrôle de la pression
système combinant les fonctions de détente, de régulation, de sécurité de pression et éventuellement d'enregis-
trement de pression et de système d'alarme

3.33
système de régulation de la pression
système garantissant le maintien, dans les limites requises, d'une pression en aval

3.34
système de sécurité de pression
système indépendant du système de détente- régulation de la pression, ne permettant pas à la pression aval de
dépasser une valeur prédéterminée

3.35
remise en service
ensemble des activités requises pour remettre en service une canalisation, et les postes, stations et équipements
associés qui étaient hors service

3.36
croisement particulier
point où la canalisation croise un ouvrage particulier
EXEMPLE : route importante, chemin de fer, rivière, canal, digue.

3.37
poste, station
aménagement ou installation nécessaire à l'exploitation et/ou au fonctionnement des systèmes d'alimentation en
gaz

3.38
essai de résistance mécanique
procédure spécifique permettant de vérifier que la tuyauterie et/ou le poste satisfont aux prescriptions de résis-
tance mécanique
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3.39
pression d'essai de résistance mécanique
STP
pression existant dans un système pendant un essai de résistance mécanique

3.40
pression d’essai
TP
pression à laquelle le système d'alimentation en gaz est soumis pour s'assurer qu'il fonctionne en toute sécurité

3.41
essai d'étanchéité
procédure spécifique destinée à vérifier que la tuyauterie et/ou le poste satisfont aux prescriptions d'étanchéité

3.42
pression d'essai d'étanchéité
pression existant dans un système pendant un essai d'étanchéité

3.43
volume dans les conditions normales
quantité de gaz sec qui occupe un volume de 1 m3, à la pression atmosphérique (1,013 25 bar absolu) et à la
température de 0 °C

3.44
volume dans les conditions standard
quantité de gaz sec qui occupe un volume de 1 m3, à la pression atmosphérique (1,013 25 bar absolu) et à la
température de 15 °C

4 Système qualité
La vie d'une canalisation de transport de gaz peut être divisée en trois phases :
— la conception ;
— la construction et les essais ;
— l'exploitation et la maintenance.
Il convient d'appliquer un système qualité pour les activités de conception, de construction, d'exploitation et de
maintenance en conformité avec la présente norme.
Il peut être fait référence aux normes de la série EN ISO 9000 ou à des systèmes d'assurance de la qualité
équivalents.
Après la mise en service de la canalisation, il convient que son intégrité soit maintenue par un programme préci-
sément défini d’exploitation, de maintenance et de suivi de l’état de fonctionnement (un système de gestion de
l’intégrité de la canalisation).
Du personnel qualifié capable d’évaluer la qualité du travail effectué dans le cadre de la présente norme, doit être
employé dans toutes les phases de conception, de construction, d’essai et d’exploitation.

5 Sécurité et environnement

5.1 Introduction
Différentes mesures concernant la sécurité sont requises pour assurer la sécurité d'une canalisation. Des mesures
adaptées à chaque cas spécifique doivent être adoptées.
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5.2 Mesures de sécurité appropriées


Les mesures possibles permettant de garantir la sécurité lors de la conception, de la construction et de l’exploita-
tion sont listées ci-dessous. Cette liste n'a pas pour objectif d’être exhaustive pas plus qu’il ne sera nécessaire
d’appliquer toutes ces mesures à chaque situation.
Lors du choix des mesures appropriées, les conditions de sécurité et d'environnement existantes au moment de
la construction des canalisations ainsi que celles envisagées dont les détails sont connus doivent être prises en
considération :
— Il est recommandé de définir une zone de surveillance, afin de surveiller les travaux des tiers en vue d'assurer
l'intégrité de la canalisation face à leur interférence.
— Lorsque l'on applique un système de classification par zone, il est recommandé de sélectionner les facteurs
de conception cohérents avec les niveaux de cette classification.
Ce coefficient de conception peut être augmenté si des mesures complémentaires sont prises vis à vis des
tiers (voir 7.2 pour les limites du coefficient de conception).
— Il est recommandé que le tracé de la canalisation soit à une distance appropriée des bâtiments. Il convient de
fixer la distance en fonction des paramètres spécifiques à la canalisation et/ou des prescriptions nationales.
— Pour les canalisations en acier à haute limite d’élasticité, il est recommandé de choisir des propriétés de rési-
lience capables de résister à une propagation rapide de fissures.
— La canalisation doit être à une profondeur supérieure à celle susceptible d'être atteinte par les activités agrico-
les/horticoles normales réalisées dans la zone. Les risques de dommages causés à la canalisation par des
tiers diminueront si une hauteur de remblai supérieure à celle spécifiée en 7.7 est adoptée.
— Des protections mécaniques complémentaires peuvent diminuer les risques de dommage causés par l'activité
des tiers. Les concepteurs doivent choisir avec un soin particulier ces protections afin de minimiser leur
influence sur l'efficacité de la protection cathodique.
— Il est recommandé que le tracé des canalisations soit indiqué par des systèmes de repérage tels que des bor-
nes ou des balises.
— La sécurité des canalisations peut être améliorée par la fréquence des actions de surveillance.

5.3 Tracé des canalisations


5.3.1 Introduction
La sécurité, l'environnement et les considérations techniques sont les facteurs principaux qui doivent guider le
choix du tracé des canalisations.
Le chemin le plus court peut ne pas être le plus approprié. D'autres facteurs, tels que les obstacles physiques et
l'environnement, la sécurité publique, les installations à haute tension, doivent être pris en compte.
Ces facteurs peuvent être classés en deux grandes catégories, les facteurs hors sol (la topographie) et les fac-
teurs souterrains (sous-sol). D'une manière générale, il est pratique de classer les configurations naturelles et les
réalisations faites par l'homme en regard de ces deux grandes rubriques.

5.3.2 Études
Le préliminaire essentiel aux projets de canalisations est de rassembler à partir d’enregistrements, de cartes et
de relevés physiques, toutes les données requises pour la conception, la construction, la sécurité et la fiabilité de
l'exploitation de la canalisation. L'adoption du projet de tracé doit faire l'objet d'une étude avec toutes les informa-
tions disponibles.
Avant l'adoption finale du tracé pour la construction, une étude de terrain doit être réalisée à l'aide, si nécessaire,
de photographies aériennes et d'études portant sur le sol et les eaux souterraines, et d'une analyse des caracté-
ristiques géographiques, géotechniques, topographiques, et environnementales ainsi que des aspects de sécurité
liés aux autres activités à proximité du tracé de la canalisation. L'étude du tracé doit être suffisamment détaillée
et précise pour permettre d'identifier les obstacles pouvant avoir une influence néfaste sur l'installation et l'exploi-
tation des canalisations.
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5.3.3 Impact sur l’environnement


Tout projet de tracé de canalisations doit systématiquement identifier et enregistrer les répercussions possibles
sur l'environnement. Il peut s'avérer nécessaire de détailler l'impact de la canalisation sur l'environnement de
zones sensibles. Parmi les facteurs environnementaux à prendre en compte pour sélectionner le tracé des cana-
lisations et l'emplacement des postes, un soin particulier doit être apporté dans l'identification des effets potentiels
sur :
— les zones naturelles d'une beauté remarquable ;
— les anciens monuments, les sites archéologiques et ornementaux ;
— les ressources naturelles, telles que les zones de captage d'eau, les forêts ;
— la flore et la faune.
Les aspects suivants doivent aussi être pris en considération :
— la réduction du bruit et des vibrations ;
— l'absence d'odeurs et de poussière ainsi que la détérioration de la qualité de l'air.
D'autres considérations s'appliquent aux canalisations passant sous des cours d'eau :
— l'environnement aquatique ;
— le développement des cours d'eau ;
— l’état des cours d'eau.

5.3.4 Nature du sol


Les natures suivantes du sol doivent être prises en considération et étudiées soigneusement au cours de la phase
d'étude du tracé :
— zones d'instabilité géotechnique, y compris les failles et les crevasses ;
— sol mou ou détrempé ;
— corrosivité du sol ;
— roches et sol dur ;
— plaines inondables ;
— zones à haut risque sismique ;
— zones montagneuses ;
— zones de glissement de terrain connues et potentielles, éboulements, tassements de terrain ;
— mines et carrières ;
— zones de remplissage et décharges publiques, y compris les décharges contaminées ou radioactives.
Si l'une de ces natures de sol est suspectée au cours de la durée de vie des canalisations, leur observation doit
être incluse dans le mode de surveillance adopté. Ceci peut inclure le relevé des mouvements locaux de terrain
et des modifications des contraintes sur les canalisations.

5.4 Espacement des robinets de sectionnement


Il est recommandé que les réseaux de canalisations soient constitués de tronçons pouvant être isolés par des
robinets de sectionnement.
Il convient de prendre en considération, dans la détermination de l'espacement des robinets de sectionnement, la
pression de fonctionnement, le diamètre de la canalisation, le temps nécessaire pour atteindre l'emplacement des
robinets, leur utilité en exploitation ainsi que la position des antennes les plus proches et la proximité des autres
robinets.
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6 Protections contre les surpressions

6.1 Niveaux de pression


Les calculs de contrainte et de déformation d'une tuyauterie au cours de la phase de conception doivent être fondés
sur la pression de conception (DP) de la canalisation.
La canalisation doit être soumise à un essai de pression après sa construction et avant son exploitation. La pres-
sion d'essai (TP) doit être choisie selon 9.5.
La pression maximale de service (MOP) ne doit pas dépasser la pression de conception (DP).

6.2 Fonctionnement normal


Un système de contrôle de la pression doit être prévu pour s'assurer que, en fonctionnement normal, la pression
de service en tout point de la canalisation ne dépassera pas la pression maximale de service (MOP) Les dispositifs
de régulation de pression doivent être dimensionnés pour les conditions de fonctionnement normales attendues.
La pression de service continue correspond à la pression maximale de consigne des dispositifs de régulation de
pression. Toutefois, du fait de la précision de ces dispositifs, cette pression peut, lors d'un fonctionnement à, ou
proche de, la pression maximale de service, lui être supérieure d'une valeur qui ne doit pas excéder 2,5 % de la
MOP.

6.3 Prescriptions pour l'installation des dispositifs de sécurité de pression


Dans un système d’alimentation en gaz, les pressions peuvent être réduites ou augmentées à travers un ou plu-
sieurs postes et stations.
En dehors des régulateurs de pression, une attention particulière doit être apportée aux dispositifs de sécurité qui
doivent assurer la protection du tronçon de canalisation aval contre une défaillance du dispositif principal de régu-
lation de pression. Lorsqu'un dispositif de sécurité est installé, il doit agir indépendamment du dispositif principal
de régulation de pression.
Une augmentation accidentelle de la pression est admise pour autant qu'il existe des systèmes automatiques limi-
tant sa valeur à 15 % au-dessus de la pression maximale de service (cette pression maximale en cas d'incident
(MIP) peut être choisie à une valeur plus basse). La durée de ce dépassement de la pression maximale de service
doit correspondre au temps strictement nécessaire à la recherche de la cause du mauvais fonctionnement et au
rétablissement des conditions normales de fonctionnement. Le réglage du ou des dispositifs de sécurité doit inter-
dire tout dépassement de la pression maximale en cas d'incident (voir Figure 2).
L’installation des dispositifs de sécurité de pression pour les systèmes de régulation de pression doit être réalisée
conformément à l'EN 12186, et à l'EN 12583 pour les stations de compression.

6.4 Canalisations de DP inférieure ou égale à 40 bar et de contrainte circonférentielle


inférieure ou égale à 0,45 Rt0,5
Pour les canalisation de pression de conception inférieure ou égale à 40 bar et dont la valeur de la contrainte
circonférentielle à la pression de conception, calculée selon la formule indiquée en 7.2, est inférieure ou égale
à 0,45 fois la limite d'élasticité minimale spécifiée (Rt0,5), l’augmentation de la pression en cas d'incident calcu-
lée en 6.3 peut être choisie jusqu'à + 20 % au-dessus de la pression maximale de service.

6.5 Canalisations de DP inférieure ou égale à 24 bar et de contrainte circonférentielle


inférieure ou égale à 0,30 Rt0,5
Les canalisations dont la pression de conception est inférieure ou égale à 24 bar et dont la valeur de la contrainte
circonférentielle à la pression de conception, calculée selon la formule indiquée en 7.2, est inférieure ou égale à
0,30 fois la limite d'élasticité minimale spécifiée (Rt0,5), peuvent être conçues et exploitées conformément aux
EN 12007-1 et EN 12007-3. Cependant, la construction et les essais doivent être réalisés suivant la présente
norme.
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Figure 2 — Guide pour les systèmes de limitation de pression
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7 Conception
7.1 Généralités
7.1.1 Principes de conception
La conception d'une canalisation doit conduire à un réseau de transport de gaz sûr.
La conception doit prendre en considération tous les problèmes techniques ainsi que les aspects environnemen-
taux et de sécurité.
La conception doit tenir compte de l'échappement contrôlé de gaz ou autres produits pendant la construction, le
fonctionnement ou la maintenance de la canalisation.
Les principes de conception doivent être explicités dans la «note de conception» par des procédures écrites
(voir 7.5).

7.1.2 Base de la conception


7.1.2.1 Canalisation
La canalisation doit être étanche et doit avoir la résistance nécessaire pour supporter en toute sécurité toutes les
forces auxquelles elle est supposée être soumise pendant la construction, les essais et l’exploitation.
La canalisation se compose de tronçons de canalisation (voir exemple 1) ainsi que de stations et de postes (voir
exemple 2). Pendant la phase de conception, ces tronçons de canalisation peuvent être considérés séparément,
à condition que l'interaction des forces entre les parties connectées soit prise en compte.
EXEMPLE 1 Enterrés, immergés, aériens, enterrés sans tranchées.
EXEMPLE 2 De compression, de régulation de pression, de comptage.
Les croisements de voies de chemins de fer, de routes importantes (autoroutes et grandes routes nationales) et
des voies d'eau doivent être conçus en consultation avec les propriétaires et/ou les autorités.
Les croisements de digues ou d'ouvrages protégeant des inondations peuvent nécessiter des mesures supplé-
mentaires afin de prévenir de possibles inondations dans l'arrière pays.

7.1.2.2 Tronçons de canalisation


Les tronçons doivent être soutenus, ancrés ou enterrés de sorte que, pendant sa durée de vie, le tronçon ne bou-
gera pas eu égard à sa position d'installation, à l'exception du déplacement autorisé dû aux contraintes de pres-
sion, aux contraintes thermiques et aux déplacements attendus après installation.
Lorsqu'un tronçon immergé n'est pas enterré, recouvert ou ancré, le poids propre de la canalisation dans toutes
les conditions, qu'elle soit vide, remplie avec le gaz ou le fluide d'essai, doit être tel qu'il garantit une stabilité hori-
zontale et verticale, au cours des phases de construction et de fonctionnement.
NOTE La pression de conception et le diamètre requis pour une canalisation sont déterminés par les prescriptions et les
critères économiques de débit de gaz. Cette détermination ne fait pas partie du domaine d'application de la présente norme.
La conception est initialement fondée sur la pression interne et un facteur de conception afin de déterminer l'épais-
seur de paroi du tronçon. D'autres mesures peuvent s'avérer nécessaires afin d’assurer la protection contre les
endommagements de tiers comme décrit en 5.2.
Lorsqu'un tronçon de canalisation passe par une zone soumise à des conditions de charges externes significati-
ves, il est nécessaire de suivre une méthode de conception plus complète telle que celle présentée au 7.3. Pour
savoir si ces prescriptions complémentaires sont nécessaires, on doit effectuer une analyse des forces attendues
sur le tronçon ou se fonder sur une analyse précédente sur des tronçons comparables.

7.1.2.3 Tuyauterie des postes et stations


Il est recommandé que la résistance à la pression d'une tuyauterie de poste ou de station soit fixée par la sélection
d'un tube et de composants appropriés dans une gamme limitée de pressions.
Dans la mesure où la tuyauterie du poste ou de la station, qu'elle soit enterrée ou aérienne, est souvent soumise
à des forces extérieures dues à la température, aux forces de vibration et de précontrainte supérieures à celles
exercées sur une canalisation de transport, il peut s'avérer nécessaire d'imposer des prescriptions de conception
complémentaires.
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7.2 Détermination de l'épaisseur de paroi


Lorsque des prescriptions de conception complémentaires ne sont pas imposées, l'épaisseur minimale de paroi
pouvant résister à la pression interne est calculée comme suit :
×D
T min = DP
------------------
20r p

avec la prescription :
r p ≤ f o × R t0,5 ( h )
où :
Tmin est l'épaisseur de paroi minimale calculée en millimètres (mm) ;
DP est la pression de conception (bar) ;
D est le diamètre extérieur du tube conforme suivant l'EN 10208-2 en millimètres (mm). Lorsque Di est
préétabli, doit être égal à Di + 2Tmin, Di étant le diamètre intérieur, en millimètres (mm) ;
rp est la contrainte circonférentielle, en newtons par millimètre carré (N/mm2) ;
fo est le coefficient de conception ;
Rt0,5(h) est la limite d'élasticité minimale spécifiée à la température de conception, en newtons par millimètre
carré (N/mm2) ;
Température inférieure ou égale à 60 °C Rt0,5(h) = Rt0,5
Température supérieure à 60 °C la valeur de la limite d’élasticité minimale spécifiée doit être
corrigée en fonction de la température
Rt0,5 est la limite d'élasticité minimale spécifiée à la température ambiante, en Newton par millimètre carré
(N/mm2) (voir EN 10002-1).
Le coefficient de conception maximal (fo) pour la pression interne devant être appliquée pour le tronçon de cana-
lisation considéré est :
— tronçons enterrés, sauf les postes ≤ 0,72 ;
— canalisations dans des tunnels, uniformément supportées ≤ 0,72 ;
— postes ≤ 0,67 a
a avec les prescriptions d’épaisseur de paroi de 7.9.2.

NOTE L'épaisseur de paroi à spécifier conformément à l’EN 10208-2, est l'épaisseur minimale calculée à laquelle est
ajoutée la tolérance minimale spécifiée.

Pour les cintres et les coudes, l’épaisseur minimale de paroi pour résister à la pression interne est calculée
selon 7.10.2.

7.3 Prescriptions de conception complémentaires


7.3.1 Forces
Une canalisation doit être conçue de sorte qu'elle puisse résister aux effets des forces prévisibles exercées sur
elle et provenant de :
— la pression interne ;
— l'ancrage de la canalisation, le trafic routier ou ferroviaire et les charges appliquées lors de la construction et
des essais ;
— la charge due au poids imposée au cours de l'essai hydraulique ;
— le raccordement d'une dérivation ;
— le raccordement d'un composant non soumis à pression ;
— la poussée d'Archimède ;
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— toute autre structure enterrée telle qu’une canalisation, conduite de gaz principale ou de service ;
— les charges liées au climat telles que les inondations, la glace, la neige ou le vent ;
— des zones d'affaissement ;
— des zones d'effondrement minier ;
— des zones à poussée verticale due au gel ;
— des zones de glissement de terrain ;
— des zones de séismes ;
— des zones dans lesquelles il est prévu d'augmenter la hauteur du remblai, digues de terre, etc. ;
— de l’érosion du sol ;
— des sections aériennes.
Le concepteur doit tenir compte de toutes les autres circonstances pouvant exiger le calcul du tronçon de canali-
sation ou de la tuyauterie du poste et/ou de la station, telles que :
— températures des tubes plus élevées et/ou écarts de température importants en relation avec les configura-
tions particulières des tubes ;
— toutes circonstances pouvant entraîner des différences de tassement excessives lors de la construction, dues
aux techniques de construction utilisées ;
— canalisations aériennes supportées localement.
Les calculs comprennent une analyse des charges et mouvements ainsi qu'une analyse des contraintes et
déformations pouvant se produire. Le degré d'implication de chacune de ces phases dans l'analyse dépend de
la complexité de la conception et des paramètres physiques du tronçon de canalisation.
Lorsque l'évaluation montre que des prescriptions de conception complémentaires doivent être imposées au tron-
çon concerné, une méthode d'analyse confirmée doit être utilisée pour déterminer les contraintes et déformations,
ainsi que les effets de toutes les charges sur ce tronçon de canalisation.

7.3.2 Données techniques du sol requises


Lorsque l'on dispose de données suffisantes sur la nature du sol, l'analyse de certains tronçons de canalisations
peut être fondée sur des paramètres types du sol combinés, si nécessaire, à des investigations mécaniques
complémentaires, telles que des échantillonnages ou essais de pénétration de cônes.
Dans le cas de structures particulières et/ou de caractéristiques du sol présentant de grandes variations, ou dans
des situations où des déplacements permanents importants du sol sont susceptibles de se produire, ces paramè-
tres doivent être établis sur la base d'une analyse du sol.

7.3.3 Modèles de structure pour les tronçons de canalisation


Trois modèles différents peuvent être utilisés pour analyser à la fois des tronçons aériens supportés soumis aux
charges typiques liées à leur fonctionnement et des tronçons enterrés, dans le cadre de problème d’interaction
sol/tube :
a) tronçon assimilé à un anneau : ce modèle est utilisé pour le calcul des contraintes et déformations circonféren-
tielles dans la section droite du tube ;
b) tronçon assimilé à une poutre : ce modèle est utilisé pour le calcul des contraintes et déformations longitudi-
nales sur les tronçons de la canalisation. A partir de ce modèle, les forces de réaction perpendiculaires à l’axe
du tube peuvent être utilisées dans le calcul des contraintes et déformations de la section droite du tube ;
c) canalisation assimilée à une coque : la modélisation exacte du comportement du tube est possible par la
méthode d'analyse des éléments finis appliquée à des éléments de coque. Ce modèle peut être utilisé pour
résoudre les problèmes de concentration de contraintes sur des composants tels que raccords en T, coudes,
injecteurs, supports, ou de comportement local des parois du tubes (plis, ovalisation, etc.).
Les interactions sol/tube des canalisations enterrées peuvent être modélisées par la méthode des éléments finis
ou par des méthodes simplifiées.
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7.4 Analyse des contraintes et déformations


7.4.1 Conception élastique pure et élargie

7.4.1.1 Généralités
La méthode de calcul est fondée sur la détermination des contraintes dues aux charges au cours des phases de
construction et de fonctionnement. Les contraintes sont combinées en résultantes de contrainte (rv). Aucune
résultante de contrainte ne doit dépasser la contrainte admissible correspondante.

7.4.1.2 Résultante de contrainte (rv)


L'état de contrainte en tout point est entièrement décrit par les contraintes normales rx, ry, rz, et les contraintes
de cisaillement sx, sy et sz dans un réseau tridimensionnel de coordonnées rectangulaires x, y et z ou par les
contraintes principales r1, r2 et r3 et leurs directions.
La résultante de contrainte est un paramètre considéré comme caractéristique de l'état de contrainte en un point.
Elle peut être calculée soit par l'hypothèse de contrainte de cisaillement, soit par le critère d'élasticité.
Selon l'hypothèse de contrainte de cisaillement, la résultante de contrainte est : rv = rmax – rmin
rmax est la contrainte principale maximale dans l'une des trois directions ;
rmin est la contrainte principale minimale dans l'une des deux autres directions.
Selon le critère d'élasticité de Von Mises/Huber Hencky, la résultante de contrainte est donnée par :

r x + r y + r z – r x r y – r z r x – r y r z + 3  s x + s y + s z
2 2 2 2 2 2
rv =
 
Dans un système bi-axial :

2 2 2
rv = r x + r y – r x r y + 3s

Dans ce cas rz = 0 ou peut être ignoré en valeur absolue par rapport à rx et ry.
Ceci s'applique également aux deux contraintes de cisaillement comparées à la contrainte de cisaillement
considérée.
On peut estimer que les tronçons de canalisation qui n'ont pas d'accessoires, de branchement, etc., sont dans un
état de contrainte bi-axiale.

7.4.1.3 Contraintes admissibles


Dans des conditions de charges où toutes les contraintes sont considérées comme des contraintes primaires, et
le calcul est effectué à l'aide des valeurs caractéristiques des charges, la résultante de contrainte maximale ne
doit pas dépasser la contrainte admissible.
La contrainte admissible est égale à 0,72 Rt0,5 (h)
Température inférieure ou égale à 60 °C Rt0,5 (h) = Rt0,5
Température supérieure à 60 °C la valeur de la limite d'élasticité minimale spécifiée doit être corrigée
en fonction de la température.
Dans des conditions de charges où les contraintes se divisent en contraintes primaires (équilibre direct) et
secondaires (mouvement contrôlé), une contrainte admissible plus élevée peut être utilisée.
Un exemple de cette méthode («conception élastoplastique») est donné à l'annexe G, mais d'autres méthodes
confirmées peuvent être utilisées.
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7.4.2 Conception fondée sur la théorie à l'état limite

7.4.2.1 Généralités
Le mode de calcul est fondé sur la méthode des facteurs (partiels) de charge et des charges de calcul. Les char-
ges de calcul sont obtenues par multiplication des charges correspondantes (caractéristiques) apparaissant au
cours des phases de construction et d'exploitation, par le facteur de charge correspondant.
Le facteur de charge tient compte des incertitudes liées à l'ampleur des charges, à la résistance du matériau et à
la construction.
L'effet des charges de calcul ne doit pas dépasser la valeur limite associée à l'état limite pertinent correspondant.
Dans la conception fondée sur la théorie à l'état limite, une distinction claire doit être établie entre les déformations
contrôlées par les charges et celles contrôlées par déformation.

7.4.2.2 États limites pertinents


Les états limites pertinents sont:
a) contrainte : état limite de dépassement de la contrainte limite.
b) déformation : état limite de dépassement de la déformation limite.
L'évaluation de cette déformation limite doit tenir compte de la présence des imperfections du matériau des
tubes et des joints.
c) limite alternative : état limite où les variations des déformations dues aux charges cycliques sont si importan-
tes que la déformation plastique se produit à chaque inversion de charges (fatigue plastique).
d) fatigue : état limite de rupture due à une mise en charge cyclique dans le temps.
e) résonance et effet vortex : état limite pour des amplitudes vibratoires excessives de la canalisation ou de ses
composants.
Ces amplitudes apparaissent lorsque la fréquence d'excitation coïncide avec la fréquence de résonance de la
canalisation.
Pour les tronçons de canalisations non soutenues localement par sol et exposées aux vagues et aux courants,
il convient d'étudier les possibilités de vibration dues à l'effet vortex et aux autres phénomènes d'instabilité.
f) déformation : l'état limite de déformation excessive pouvant prendre la forme, par exemple, d'une ovalisation
excessive, d'un flambage local, d'une implosion ou d'un flambage complet en flexion de la canalisation.
En général, des déformations excessives de ce type se produiront dans le domaine plastique et consistent donc
principalement en déformations plastiques. Des situations peuvent toutefois se produire, pour lesquelles les
déformations élastiques excessives qui se produisent pourraient avoir un effet dommageable sur la sécurité.
EXEMPLE Grippage de pièces mobiles à faible jeu (robinets) et la déformation des brides qui affecte leur
intégrité.
g) déplacement/stabilité latérale.

7.5 Note de conception


À l’achèvement de la conception, un rapport de conception complet contenant les informations suivantes doit être
produit :
a) une description de la canalisation :
1) données générales relatives au projet, description du réseau mis sous pression, définition des limites de la
canalisation de transport, dispositifs de sécurité ;
2) données relatives au gaz et aux conditions de conception, pression et température de conception, valeurs
des conditions de conception critiques :
— débit massique ;
— masse volumique ;
— viscosité (dynamique).
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b) plans :
1) carte géographique avec, si nécessaire, l'indication des zones couvertes par les cartes individuelles de
tracé du réseau ;
2) cartes de tracé de la canalisation ou plans équivalents ;
3) cartes détaillées et normalisées indiquant les cartes de tracé du réseau auxquelles elles se rapportent ainsi
que toutes les informations nécessaires pour la conception et la construction.

c) données relatives aux composants et aux structures des canalisations :


1) diamètre(s) extérieur(s) ou intérieur(s) ;
2) épaisseur(s) des parois ;
3) tolérances applicables aux épaisseurs de parois ;
4) données correspondantes sur les accessoires, y compris les rayons de cintrage ou toutes autres informa-
tions se rapportant aux éléments de la canalisation (raccords réducteurs, raccords en T, etc.) ;
5) données sur les structures de raccordement et sur les supports qui interfèrent sur les forces et les moments
appliqués aux supports de tuyauteries ;
6) nuance et spécification de l'acier ;
7) épaisseur et type de revêtement ;
8) épaisseur et masse volumique du revêtement de lestage (si nécessaire).

d) informations relatives à la construction (si nécessaire):


1) rayons de flexion élastique permanente ou temporaire appliqués à la canalisation ;
2) pression d'essai, y compris la nature et le poids du fluide utilisé ;
3) température de fonctionnement de l’installation ;
4) spécification des procédures de pose des tronçons de la canalisation, ainsi que toutes données utiles, les
détails de conception et les spécifications de construction ;
EXEMPLE 1
- spécification des procédures de pose des tronçons : tranchées à ciel ouvert (sèches/humides), fonçage,
forage, fonçage horizontal dirigé, percement de tunnel ;
- données, détails de conception et les spécifications de construction : préparation du fonds de la tranchée,
méthode de remblaiement et de compactage de la tranchée.
5) reconnaissance du terrain et données techniques du sol.
EXEMPLE 2 Terrassement, drainage des regards, remise en état de la surface du sol.

7.6 Reconnaissance du terrain et études géotechniques


Le but de la reconnaissance du terrain est de collecter les informations nécessaires à l'établissement d'un rapport
concernant la nature du terrain et des étendues d'eau ainsi que les formes d'agriculture/d'horticulture sur le tracé
des canalisations.
Ces informations constituent le support pour la gestion du terrain et pour des considérations agricoles/horticoles
liées à la construction de la canalisation. Elles permettent aussi de limiter les dommages au maximum.
Le but de l'étude géotechnique est de rassembler les informations nécessaires à l'établissement d'un rapport sur
la gestion des eaux souterraines et sur les aspects de la mécanique des sols liés au tracé de la canalisation (voir
également 5.3.4).
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7.7 Hauteur de couverture


Les canalisations enterrées et leurs gaines de protection doivent, en général, être recouvertes d'un remblai d'une
hauteur minimale de 0,80 m.
Une hauteur de couverture plus faible peut être admise dans le cas de :
— sol rocailleux ;
— lorsque les tubes traversent des fossés ou des cours d'eau.
NOTE Des mesures de protection appropriées peuvent être prescrites.

Une hauteur de couverture augmentée doit être retenue dans les cas suivants :
— possibilité de gel ;
— zones où les travaux agricoles ou horticoles demandent des profondeurs plus importantes ;
— zones sujettes à l'érosion ;
— cours d'eau (navigables). Il convient d'effectuer une étude de profil sur le lit du cours d'eau, et de déterminer
le point le plus profond. Lorsque le cours d'eau est navigable, la canalisation doit être protégée des détériora-
tions possibles par les ancres des navires.

7.8 Fourreaux pour tubes


Afin d’éviter les effets néfastes sur la protection cathodique, il est recommandé d'éviter des croisements sous
fourreau.
Quand un tel dispositif est utilisé, la conception du fourreau doit :
— lui permettre de résister à toutes les charges extérieures ;
— permettre une mise en place facile de la tuyauterie de transport;
— permettre l'application éventuelle d'une protection cathodique sur cette tuyauterie ;
— pouvoir être rendue aussi étanche que possible ou être remplie d'un matériau adapté pour minimiser la circu-
lation d'eau, donc réduire au minimum l'apport d'oxygène ;
— permettre l'installation de supports pour la tuyauterie de transport, en nombre voulu et positionnés à intervalles
réguliers, en particulier aux extrémités, pour éviter un contact entre cette tuyauterie et le fourreau ;
— permettre la mise en place de bagues de support, espacées et calculées en fonction du poids du tube rempli
d'eau et des forces transversales additionnelles générées par les tassements de construction aux points de
transition entre les deux types de pose.

7.9 Conception d’un poste et d’une station


7.9.1 Configuration
Il convient de situer la délimitation entre une canalisation et un poste juste en amont du premier robinet d'arrivée
et juste en aval du dernier robinet de sortie. La clôture de l'enceinte du poste ou les robinets de sectionnement
peuvent aussi être considérés comme la limite du poste.
Les prescriptions applicables à la configuration du poste dépendent de l'environnement et du type de poste. Néan-
moins, chaque poste doit être conçu de telle sorte :
— qu'il puisse (en totalité ou en partie) être facilement mis hors service par simple commande d'un certain nombre
de robinets. Ceci n'est pas nécessaire pour les postes de sectionnement ;
— que leur bon fonctionnement à long terme soit garanti pour toutes les conditions climatiques ;
— qu'ils ne subissent pas de risques liés à des éboulements, des affaissements, de la corrosion ou toute autre
cause ;
— que la maintenance puisse être effectuée sans interrompre le débit du gaz ;
— que le fonctionnement non autorisé des composants soit empêché.
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À l'intérieur des postes, certaines prescriptions concernant l'espacement minimum des composants doivent être
imposées afin de faciliter, par exemple, les opérations de maintenance ou la lutte contre les incendies.
Si les circonstances l'exigent, les postes doivent être clôturés pour interdire des accès non autorisés. Il faut veiller
à prendre des mesures pour faciliter, en cas d'urgence, l'évacuation du personnel du poste ou de la station.
Si les dimensions du poste ou de la station l'exigent, les portes doivent être dimensionnées et construites de
manière à permettre l'accès aisé des véhicules de lutte contre l'incendie et des ambulances.
Si le poste est dans un bâtiment, ce dernier doit être conforme aux prescriptions d'évacuation.
L'installation électrique des postes doit être conforme aux normes européennes appropriées.
Le système d'éclairage électrique doit être conçu de telle sorte que les issues et les zones critiques à l'intérieur et
à l'extérieur du poste, soient parfaitement visibles de nuit ou par temps de brouillard.
La construction des installations électriques dans des zones susceptibles de présenter une atmosphère gazeuse
doit être conforme aux normes européennes appropriées.
Une attention particulière doit être apportée aux mesures de protection contre la foudre. Ces mesures doivent être
conformes aux normes appropriées.
Pour les systèmes de régulation de pression, le schéma retenu doit être conforme à l'EN 12186, et à l'EN 12583
pour les stations de compression.

7.9.2 Composants
Chaque composant d'un poste doit être capable de remplir sa fonction et de satisfaire aux normes en fonction
desquelles il a été conçu.
Il s'agit des composants mécaniques (voir exemple 1), électriques (voir exemple 2), des tuyauteries et des élé-
ments de canalisation (voir exemple 3). Les prescriptions s'appliquant aux brides, joints, boulons, écrous, robinets
et autres accessoires sont définies en 7.10 et à l'article 8.
EXEMPLE 1 Compresseurs et pompes
EXEMPLE 2 Alternateurs, batteries.
EXEMPLE 3 Accessoires, brides, joints, robinets.
L'épaisseur de paroi spécifiée T de la tuyauterie ne doit pas être inférieure aux valeurs mentionnées au Tableau 1
et doit être suffisante pour les charges imposées, y compris la pression interne avec un coefficient de conception
fo ≤ 0,67.

Tableau 1 — Épaisseur de paroi minimale spécifiée

D (mm) ≤ 114,3 168,3 219,1 273 323,9 355,6 406,4 508 610 > 610

T (mm) 3,2 4,0 4,5 5,0 5,6 5,6 6,3 6,3 6,3 1%D

Les composants des postes sont généralement raccordés par des tuyauteries, y compris les tuyauteries d'huile,
de gaz, d'air comprimé et d'eau ainsi que celles pour l'instrumentation, la commande à distance, le gaz combus-
tible et les prélèvements. Toutes ces tuyauteries et leurs éléments associés, robinets, brides, réducteurs, coudes
etc., doivent être réalisés dans un matériau adapté et être capables de résister aux pressions et aux températures
de service maximales et minimales.
Toute l'installation doit satisfaire aux prescriptions de sécurité et de fiabilité du poste concerné.

7.9.3 Interaction avec les tronçons de canalisation terrestres


Lors de la conception des raccordements entre les tronçons de canalisation terrestres et le poste, l'interaction des
tuyauteries doit être prise en compte.
Un calcul de dilatation est exigé pour les lignes de sortie des stations de compression reposant sur de la tourbe
meuble ou des sols argileux.
Il faut tenir compte de toutes les machines génératrices de vibrations ou de pulsations.
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EXEMPLE Pulsations induites par le débit de gaz.


La dilatation et la contraction de la canalisation sous l'action des variations de température et de pression doi-
vent être prises en considération lors de la conception du poste. La canalisation doit, si nécessaire, être ancrée
ou configurée de telle manière que ces variations de température ou de pression ne provoquent pas, dans les
composants, des contraintes supérieures aux niveaux admissibles.
Les composants des postes et des tronçons de canalisation adjacents doivent être conçus de telle manière que
les contraintes générées par des tassement irréguliers restent dans des limites acceptables.

7.10 Composants de canalisations


7.10.1 Généralités
Les règles s'appliquant à la conception des composants de canalisations sont définies dans les paragraphes 7.10.2
à 7.10.8 inclus. L'article 8 décrit les spécifications des matériaux des composants de canalisations.
Les composants doivent être fabriqués dans le même matériau ou dans un matériau équivalent à celui spécifié
pour les tubes.

7.10.2 Cintres et coudes


Les changements de direction des canalisations peuvent être réalisés soit en cintrant les tubes (voir 9.2.8.) soit
en installant des coudes fabriqués en usine.
Pour des cintrages d'un rayon de courbure inférieur à 20 D, la prescription de contrainte circonférentielle maximale
définie en 7.2 doit être transformée en :
à l'intérieur du coude :

2 R – 0,5 D
--------------------------- × r p ≤ f o × R t0,5 ( h )
2R – D
à l'extérieur du coude :

2 R + 0,5 D
--------------------------- × r p ≤ f o × R t0,5 ( h )
2R + D
où :
R est le rayon de courbure de l'axe du coude, en millimètres (mm) ;
D est le diamètre extérieur, en millimètres (mm) ;
rp est la contrainte circonférentielle, en newtons par millimètre carré (N/mm2)a ;
Rt0,5 (h) est la limite d'élasticité minimale spécifiée, en newtons par millimètre carré pour la température de
conception.
Température inférieure ou égale à 60 °C Rt0,5 (h) = Rt0,5
Température supérieure à 60 °C la valeur de la limite d'élasticité minimale doit être corrigée par
rapport à la température
Rt0,5 est la limite d'élasticité minimale spécifiée à la température ambiante en Newton par millimètre carré
(N/mm2) (ref. EN 10002-1) ;
f0 est le coefficient de conception.
a
Pour le calcul de la contrainte circonférentielle, l'épaisseur minimale de paroi après cintrage doit être prise en compte.

7.10.3 Raccords en T
Les raccords en T doivent présenter une résistance suffisante vis à vis de la pression intérieure. L'annexe M décrit
un exemple de méthode de calcul pour l’épaisseur de paroi. Des méthodes de calcul équivalentes peuvent être
utilisées.
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7.10.4 Brides
Les brides doivent être conçues en fonction des conditions d'exploitation, des conditions climatiques et des pres-
sions de service acceptables correspondantes. Les dimensions et la disposition des perçages des brides doivent
satisfaire aux prescriptions des normes applicables.

7.10.5 Fonds bombés


Les fonds bombés doivent présenter une résistance suffisante vis à vis de la pression interne. L'annexe N décrit
un exemple de méthode de calcul pour l’épaisseur de paroi. Des méthodes de calcul équivalentes peuvent être
utilisées.

7.10.6 Boulonnerie
Les boulons et les écrous doivent être conçus conformément à la norme appropriée. Les écrous doivent être posi-
tionnés sur les boulons ou les goujons filetés de telle manière que le filetage apparaisse au-dessus de l'écrou.
Lorsque la boulonnerie est susceptible d'être soumise à des vibrations, les écrous doivent être effectivement
protégés.

7.10.7 Joints d'étanchéité


Les joints d’étanchéité doivent être réalisés dans un matériau compatible avec le gaz transporté dans la canalisa-
tion, et ils doivent résister aux température et pression de service. Ils doivent être conçus en même temps que les
brides et conformément à la partie applicable de l'EN 12560. Les joints contenant de l'amiante ne doivent pas être
utilisés.

7.10.8 Autres accessoires


Les autres accessoires doivent être conçus conformément à la norme appropriée. Leur niveau de contrainte doit
être inférieur ou égal à celui des tubes associés, pour les mêmes conditions de pression et de température.
EXEMPLE Les autres accessoires peuvent être des réducteurs, des raccords isolants.
Il est préférable d'utiliser des raccords isolants plutôt que des brides isolantes.

7.11 Aptitude au passage de piston racleur


Il convient de concevoir une canalisation de façon à permettre les passages initiaux et périodiques de pistons
racleurs. Afin de permettre le passage sûr et efficace du piston, il faut veiller à la variation maximale du diamètre
intérieur du tube ou de l’ovalité admissible, aux rayons de courbure principaux et à la sélection des coudes, des
tés (avec barres guides adaptées si nécessaire) et des autres composants. Les gares de départ et d'arrivée des
pistons doivent être espacées d'une distance compatible avec l’équipement approprié pour le chargement et le
déchargement de poussières, d’eau ou de condensats (voir également Figure 3).

7.12 Évents
Afin de pouvoir dépressuriser un tronçon de canalisation, un dispositif de mise à l'air libre doit être prévu afin d’éva-
cuer le gaz. Un exemple d'un tel dispositif est donné à la Figure 3.
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Figure 3 — Exemple de schéma de sectionnement
sur une canalisation avec possibilité de passage d’un piston racleur
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7.13 Protection contre la corrosion


7.13.1 Généralités
La protection des tronçons de canalisations aériens contre la corrosion atmosphérique doit être assurée par un
revêtement adapté.
La protection des tronçons de canalisations enterrés doit être assurée par un revêtement extérieur et un système
de protection cathodique efficace. Lorsque, pour les parties annexes du tronçon de la canalisation, la protection
cathodique ne sera pas effective ou n'est pas applicable, une attention toute particulière doit être accordée afin
d'éliminer tout défaut de revêtement de ces parties.
Lors de la conception et de la construction des canalisations, les normes européennes relatives aux revêtements
extérieurs et à la protection cathodique doivent être prises en considération dans le choix d'un système de pro-
tection contre la corrosion approprié. Chaque fois que cela est possible, tous les composants de la canalisation
doivent être revêtus en usine avant d'être livrés sur le site.

7.13.2 Revêtement extérieur

7.13.2.1 Revêtement extérieur des canalisations aériennes


Le revêtement extérieur des canalisations aériennes et sa méthode d'application doivent être sélectionnés en
conformité avec les normes européennes appropriées.

7.13.2.2 Revêtement extérieur des canalisations enterrées


Le revêtement extérieur des canalisations enterrées et sa méthode d'application doivent être sélectionnés en
conformité avec les normes européennes appropriées
EXEMPLE prEN 10285, prEN 10286, prEN 10287, prEN 10288, prEN 10289 et prEN 10290.
a) propriétés et adhérence
Les revêtements extérieurs des installations enterrées doivent présenter de bonnes propriétés mécaniques et
électriques en adéquation avec l'environnement (avec le type de sol, par exemple) et avec les conditions
d'exploitation. Le revêtement doit adhérer fermement au substrat en acier et offrir une résistance suffisante au
décollement à proximité des zones où le revêtement est endommagé et doit en outre résister au décollement
cathodique.
b) sélection
Le choix du revêtement doit prendre en compte la température maximale probable du milieu, les températures
climatiques minimales et la méthode de construction.
c) préparation des surfaces en acier et application du revêtement
La préparation des surfaces en acier et l'application du revêtement dans des conditions contrôlées sont néces-
saires à la garantie de résultats optimaux.
d) croisements par forage
La résistance aux détériorations mécaniques et à l’abrasion doit être prise en compte pour le choix du revête-
ment des canalisations mises en place par forage pour des croisements.
EXEMPLE : Croisements avec des routes ou des cours d'eau.
e) revêtement des assemblages sur site
Le revêtement des assemblages doit adhérer d'une manière permanente au revêtement des tubes appliqué
en usine et avec les surfaces en acier. Les considérations décrites de a) à d) et les prescriptions des normes
européennes appropriées doivent être prises en compte lors du choix du matériau et de la méthode d'application.
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7.13.3 Protection cathodique

7.13.3.1 Exigences de base


La canalisation ou la partie de canalisation à protéger doit présenter une continuité électrique et une conductivité
longitudinale satisfaisante.
La protection cathodique doit se faire par un système de courant imposé ou par anodes sacrificielles.

7.13.3.2 Interférences électriques


La canalisation doit être protégée contre les effets des courants vagabonds par des mesures appropriées.
EXEMPLE 1 En provenance de voies ferrées.
Les influences associées à la proximité de câbles de transmission à haute tension doivent être prises en compte.
EXEMPLE 2 Pour la protection de la canalisation et de la sécurité individuelle.

7.13.3.3 Effets défavorables sur les structures enterrées


Le système de protection cathodique doit être conçu et les canalisations installées de manière à réduire les effets
dommageables sur les autres structures métalliques enterrées.

7.13.3.4 Joints isolants


Il convient que les joints isolants soient installés à des emplacements appropriés permettant de confiner la pro-
tection cathodique au système de canalisations.

7.13.3.5 Mise en service


Le système de protection cathodique doit être mis en service le plus tôt possible suivant l’avancement de la
construction de la canalisation. Quand les délais sont inévitables, il convient d'envisager l’utilisation d’une pro-
tection cathodique temporaire telle que des anodes sacrificielles, en particulier dans des zones présentant des
sols corrosifs.

8 Matériaux

8.1 Prescriptions générales


Les tubes et les autres composants de canalisation doivent être conformes aux normes européennes correspon-
dantes.
En l'absence de ces normes ou en cas de normes incomplètes, les caractéristiques doivent faire l’objet d’un
accord entre l'acheteur et le fabricant.
EXEMPLE Caractéristiques telles que propriétés chimiques, mécaniques, dimensions du produit fini, modes de
fabrication ou d'essai.

8.1.1 Matériau de base


Les tubes et les autres composants de canalisation doivent être construits avec de l'acier calmé.
L'acier fabriqué selon le procédé Martin n'est pas utilisé pour les tubes.

8.1.2 Fabrication
Le procédé de fabrication doit être approuvé par l'acheteur ou son représentant.
Si des modifications sont apportées au procédé de fabrication approuvé, une nouvelle approbation doit être
requise.
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8.1.3 Soudabilité

8.1.3.1 Généralités
Les tubes et les autres composants de canalisation à souder doivent pouvoir être soudés de manière fiable dans
les conditions existant sur site (chantier).
Le fabricant doit fournir les renseignements relatifs à la soudabilité du matériau. L'acheteur peut spécifier un essai
de soudabilité s'il estime que ces données sont inadaptées.

8.1.3.2 Tubes
Afin de satisfaire les conditions de 8.1.3.1, le carbone équivalent maximum (CEVmax) doit être conforme à
l'EN 10208-2.

8.1.3.3 Autres composants de tuyauterie


Afin de satisfaire les conditions de 8.1.3.1, le carbone équivalent maximum (CEVmax) ne doit pas dépasser
CEVmax = 0,45 pour des nuances d'acier ayant une limite d'élasticité minimale spécifiée inférieure ou égale
à 360 N/mm2 ;
CEVmax = 0,48 pour des nuances d’acier ayant une limite d'élasticité minimale spécifiée supérieure à 360 N/mm2
sauf accord particulier entre l'acheteur et le fabricant.
Mn % Cr % + Mo % + V % Cu % + Ni %
CEV = C % + --------------- + ---------------------------------------------------- + ---------------------------------
6 5 15
où % représente le pourcentage en poids du contenu de la coulée en:
C Carbone ;
Mn Manganèse ;
Cr Chrome ;
Mo Molybdène ;
V Vanadium ;
Cu Cuivre ;
Ni Nickel.
En outre, à moins que cela ne soit convenu autrement entre l’acheteur et le fabricant, la teneur maximale en car-
bone ne doit pas dépasser 0,21 %.
La teneur en soufre ne doit pas dépasser 0,030 %, et la teneur en phosphore ne doit pas dépasser 0,035 %. La
teneur totale en soufre et phosphore dans l’analyse de la coulée doit être inférieure à 0,050 %.
Dans le cas où un tube est utilisé pour la fabrication de composants de tuyauterie, la composition chimique du
tube doit être conforme à la norme européenne correspondante.

8.1.4 Propriétés mécaniques

8.1.4.1 Énergie de flexion par choc


Les tubes doivent satisfaire au moins aux prescriptions relatives à la résistance aux chocs données dans
l’EN 10208-2. Lorsque le diamètre nominal (DN) des autres composants de canalisation est supérieur à 150, les
valeurs minimales d'énergie de flexion par choc sur une éprouvette Charpy à entaille en V suivantes, doivent être
obtenues pour les matériaux finis comme pour les soudures de fabrication, de la manière suivante :
• 27 Joule (moyenne) 20 Joule (individuel)
pour des coudes et des pièces de forme de nuances d'acier ayant une limite d'élasticité minimale spécifiée
inférieure ou égale à 360 N/mm2 ainsi que pour tous les autres composants ;
EXEMPLE robinets, brides ;
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• 40 Joule (moyenne) 30 Joule (individuel)


pour des coudes et des pièces de forme de nuances d'acier ayant une limite d'élasticité minimale spécifiée
supérieure à 360 N/mm2.
Lorsqu'il est impossible d'obtenir des éprouvettes de taille normale, les valeurs d'énergie de flexion par choc doi-
vent être estimées à partir de la formule suivante :
8 × 10 × KV
KV = ---------------------------------p
Sp

où :
KV représente l'énergie de flexion par choc requise pour l'éprouvette de taille normale, en joules (J) ;
KVp représente l'énergie de flexion par choc mesurée, en joules (J) ;
Sp représente la section de l'éprouvette, en millimètres carrés, mesurée sous l'entaille.
Des éprouvettes de taille réduite, d'une épaisseur supérieure ou égale à 5 mm doivent être prélevées sans apla-
tissement.

8.1.4.2 Température de l'essai de flexion par choc


La température normalisée des essais de flexion par choc des tubes et composants de la canalisation est de 0 °C.
Pour les installations où une température de conception inférieure est nécessaire, un essai de flexion par choc à
une température inférieure à 0 °C doit être retenu par l’acheteur et le fabricant.

8.1.4.3 Propriétés de traction


Les propriétés de traction des tubes doivent être conformes à l'EN 10208-2.
Pour les autres composants de la canalisation, autres que ceux en acier moulé, l'allongement à la rupture de
l'éprouvette de traction proportionnelle suivant l'EN 10002-1 doit être d'au moins 18 %. Pour les composants en
acier moulé, l’allongement minimum est d'au moins 15 %.
Le rapport entre la limite d'élasticité et la charge de rupture ne doit pas dépasser 0,90.

8.1.4.4 Dureté des soudures


La dureté des soudures de fabrication des tubes et des composants de la canalisation ne doit pas dépasser
350 points de dureté Vickers HV10 en tout point, y compris dans les zones affectées thermiquement (ZAT).

8.1.5 Certificats de réception

8.1.5.1 Fabrication sous un système qualité complet


Les tubes et les autres composants de la canalisation de toutes tailles fabriqués avec un système de qualité com-
plet, par exemple l'EN ISO 9002, approuvé par et soumis à un contrôle régulier des autorités compétentes, doivent
être livrés avec le certificat de réception 3.1 B de l'EN 10204, à moins que le 3.1 A ou 3.1 C ou 3.2 soit spécifié
par l’acheteur.
Le fabricant doit, sur demande, présenter les certificats qui démontrent, à la satisfaction de l'acheteur, qu'un sys-
tème de qualité approuvé est utilisé.

8.1.5.2 Fabrication sans système qualité complet


Lorsque le diamètre nominal des tubes et des autres composants de canalisation est supérieur à DN 200 ou s'ils
sont réalisés en acier de limite d'élasticité minimale spécifiée supérieur à 360 N/mm2 et s’ils ne sont pas fabriqués
selon 8.1.5.1, un certificat de réception 3.1 C suivant l'EN 10204 doit être fourni, à moins que le 3.2 soit spécifié
par l’acheteur. Les certificats de réception 3.1 B peuvent être délivrés pour des tubes et composants de canalisa-
tions de DN ou de limite d'élasticité spécifiée inférieurs.
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8.1.5.3 Composants de petite taille


La tuyauterie d'instrumentation, les instruments, les accessoires soudés et composants similaires fabriqués en
grande série, peuvent être fournis avec un certificat d'essai conforme au niveau 2.2 de l'EN 10204 quand il est
impossible de leur apposer le numéro d’identification du produit.

8.1.6 Autres types ou nuances d’acier


Des nuances ou des types d'acier autres que ceux spécifiés dans les normes citées en référence dans l'article 8,
peuvent également être utilisés lorsque leur aptitude a été approuvée, par exemple par un organisme de contrôle
agréé dans ce but conformément à l'EN 45004 ou l'EN 45011. Il est recommandé de prendre ces normes pour
guide lors de la définition des propriétés des matériaux.
Les prescriptions de 8.1.1 à 8.1.5 doivent être respectées.

8.2 Tubes
Les tubes doivent être conformes à l’EN 10208-2.
Pour les dimensions non couvertes par l’EN 10208-2, un accord concernant les prescriptions supplémentaires doit
être établi entre l'acheteur et le fabricant.
EXEMPLE Prescriptions telles que valeurs minimales d'énergie de flexion par choc.
Pour les installations où des matériels de plus petite dimension sont nécessaires, leur conformité à toute partie
applicable des prEN 10216 ou prEN 10217 peut être spécifiée par l’acheteur.
EXEMPLE Installations telles que postes de détente et de régulation.

8.3 Accessoires
8.3.1 Généralités
Sont considérés comme accessoires :
— les cintres et coudes ;
— les raccords en T et en Y ;
— les réductions ;
— les fonds bombés ;
— les pièces de transition ;
— les dérivations ;
— les pièces associées ;
fabriqués en usine.
Lorsque les propriétés de traction spécifiées des accessoires de tuyauterie ne satisfont pas aux prescriptions mini-
males de la nuance concernée, les conditions sont considérées comme remplies si le produit de la limite réelle
d’élasticité par l'épaisseur mesurée de la paroi est égal ou supérieur au résultat obtenu avec les valeurs minimales
spécifiées. Ce produit doit être obtenu par essai.
La valeur minimale de résistance à la flexion par choc doit être conforme aux prescriptions de 8.1.4.1.
Le procédé de fabrication doit être soumis à un essai de qualification de la procédure de fabrication.

8.3.2 Fabrication

8.3.2.1 Cintrage des tubes


Lorsque des tubes soudés longitudinalement sont utilisés, il convient de positionner la soudure à proximité de l'axe
neutre.
La procédure de fabrication doit être approuvée par le fabricant et l’acheteur. Quand la procédure met en œuvre
un traitement à chaud, il convient de prendre en considération l’effet du procédé sur les propriétés du matériau.
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8.3.2.2 Dérivations
Raccords en T et Y sont fabriqués en usine :
— à partir d’un tube avec des accessoires soudés ou d’un tube avec des sorties extrudées. Lorsque l’on utilise
des tubes soudés, il faut veiller à ce que l’ouverture n’interfère pas avec le cordon de soudure du tube ;
— par forgeage avec des sorties soudées ou extrudées.

8.3.2.3 Réductions
Les réductions sont fabriquées :
— par expansion ou réduction d’un tube ;
— par forgeage ;
— par extrusion.

8.3.2.4 Fonds bombés


Les fonds bombés sont fabriqués par forgeage.

8.3.3 Dimensions et tolérances


Les dimensions et tolérances doivent être conformes aux normes européennes applicables sauf autres spécifica-
tions de l’acheteur.

8.3.4 Préparation des extrémités


La préparation des extrémités, y compris les chanfreins, doit être conforme à la norme européenne appropriée,
sauf autres spécifications de l’acheteur.

8.3.5 Essais
Le contrôle des propriétés mécaniques doit être effectué après avoir complètement achevé le formage et les opé-
rations de traitement thermique. Les éprouvettes d’essai doivent être prélevées sur des accessoires complémen-
taires ou sur des chutes. Le contrôle des soudures, fait d’après la procédure de soudage approuvée pour le
procédé de fabrication, sur une plaque échantillon distincte, peut être utilisé pour vérifier les propriétés mécani-
ques des cordons de soudure longitudinaux. La plaque échantillon doit subir le même traitement thermique que
l’accessoire.
Les accessoires doivent, pour les essais, être divisés en lots. Chaque lot doit être constitué d'accessoires de
mêmes dimensions, provenant de la même coulée et ayant subi un traitement thermique équivalent.
La conformité du traitement thermique doit être prouvée par des essais de dureté.

8.3.6 Marquage
Tous les accessoires doivent être marqués à l'extérieur par un estampage à faible contrainte faisant apparaître :
— le nom ou le symbole du fabricant ;
— le numéro d'identification ou le numéro de série ;
— le poinçon de l'inspecteur.

8.4 Assemblages à brides


Les brides doivent être désignées par classe. Les brides, les joints d'étanchéité et la boulonnerie doivent être
conformes aux normes européennes appropriées.
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8.5 Raccords isolants


8.5.1 Essai type
Les assemblages par accouplements isolants et les assemblages à brides isolants doivent être soumis à des
essais de type.

8.5.2 Essai de résistance mécanique


Tous les raccords isolants doivent subir un essai hydraulique à une pression au moins égale à 1,5 fois la pression
de conception pendant au moins 5 min. Les méthodes d'obturation qui consistent à appliquer une compression
axiale aux extrémités ne doivent pas être utilisées pour cet essai.
La séquence des cycles d'essai hydraulique doit faire l'objet d'un accord entre l'acheteur et le fabricant.

8.5.3 Essai électrique


Tous les raccords isolants doivent être soumis, en condition sèche, à une tension minimale de 2 000 V courant
alternatif (50 Hz) pendant 1 min. Il ne doit y avoir ni effet couronne ni claquage de l'isolant.
Après l'essai hydraulique, la résistance en condition sèche ne doit pas être inférieure à 0,1 MΩ sous une tension
minimale de 500 V courant continu.

8.6 Robinets
Les robinets doivent être soumis à des essais de type et doivent être conformes aux prescriptions des normes
européennes appropriées.

8.7 Revêtements extérieurs et intérieurs


Les revêtements des tubes et, lorsque c'est nécessaire des autres composants de canalisation doivent être con-
formes aux prescriptions des normes européennes appropriées.

9 Construction

9.1 Généralités
Les travaux de construction liés aux canalisations doivent être effectués conformément à la législation en vigueur
dans le pays concerné et dans la région où est construit l'ouvrage.
Les travaux doivent être conduits de façon à garantir la sécurité des travailleurs et des tiers, ainsi que la protection
des biens.
Du personnel compétent, capable d'évaluer la qualité des travaux relevant du domaine d'application de la pré-
sente norme, doit être employé pour la surveillance et l'exécution du projet de construction. Les maîtres d'œuvre
désignés par l'opérateur doivent posséder la qualification nécessaire à l'exécution des travaux. L'opérateur doit
constater par lui-même que les qualifications nécessaires sont réelles.

9.2 Exécution des travaux


Les travaux ne peuvent débuter qu'après l'obtention des servitudes requises pour la piste de travail.
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9.2.1 Balisage du chantier


La piste de travail doit être balisée et l'axe du tracé de la canalisation en projet doit être matérialisé par des piquets.
Les ouvrages enterrés ou aériens sont repérés (panneaux, marquage au sol, etc.) indiquant l'emplacement, la
nature, la profondeur et les caractéristiques de l'ouvrage.
Il convient d'installer des barrières gabarits à 10 m minimum de part et d'autre des lignes électriques aériennes
croisées par la piste de travail.
Le réseau de repérage doit être conservé en bon état pendant toute la durée des travaux.

9.2.2 État des lieux


Un état des lieux initial doit être effectué avant le début de tous travaux. Les constatations contradictoires doivent
être établies par les parties concernées sous forme de procès-verbaux.
Les procès-verbaux doivent inclure les exigences des exploitants/propriétaires des parcelles de terrain pendant
la durée des travaux et comporter tous les détails utiles pour la remise en état du chantier après les travaux et
pour les indemnisations des exploitants/propriétaires.

9.2.3 Emprise des travaux


La largeur de la piste de travail doit être définie avant le début des travaux. Elle est déterminée en fonction de
l'importance des travaux, de la nature des terrains, du type de culture et des contraintes locales liées à l'environ-
nement.
S'il y a lieu, la piste doit être clôturée, notamment dans les terres de pâture afin d'éviter que le bétail ne s'égare.
Tout abattage d'arbres sur la piste de travail doit être effectué selon les accords passés avec les propriétaires, les
exploitants et les autres personnes concernées.
Si la résistance du terrain est insuffisante, une voie de roulement doit être construite sur la piste de travail pour
permettre l'acheminement des matériaux et des matériels le long du tracé de la canalisation.

9.2.4 Séparation de la terre végétale


Avant l'exécution des tranchées, la terre végétale doit être soigneusement retirée et mise à part pour permettre,
lors du remblai, la reconstitution initiale du terrain.
La terre végétale ne doit pas être mélangée avec la terre retirée des tranchées.
La largeur et la profondeur de la terre végétale doivent être définies, en fonction de la nature des terrains, lors de
l'étude du projet.

9.2.5 Tranchées
La profondeur de la tranchée doit être déterminée de telle sorte que la hauteur de recouvrement du tube soit con-
forme aux plans et documents réalisés pendant les phases de conception et d’études. Cette profondeur doit tenir
compte de l'apport éventuel d'une quelconque protection.
EXEMPLE 1 Protection par utilisation de matériaux de protection, mise en place d'un dispositif de lestage, pré-
sence d’un réseau de drainage.
La largeur de la tranchée doit être déterminée en fonction de la profondeur afin d'éviter toute instabilité. Elle doit
permettre une mise en place aisée de la canalisation sans entraîner de détériorations du revêtement extérieur.
Les parois des tranchées peuvent être verticales, talutées ou évasées selon leur profondeur, leur largeur et la
nature du terrain et du sol. Si nécessaire, en particulier en cas d'intervention humaine dans la fouille, la tranchée
doit être étayée.
Il est recommandé que le fond de fouille soit plat, et exempt de toute aspérité ou de tout objet pouvant endomma-
ger la canalisation ou son revêtement extérieur. Si nécessaire, la canalisation doit être protégée par des moyens
appropriés.
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EXEMPLE 2 Protection par sable et/ou protection mécanique.


Lorsque des soudures doivent être réalisées en fond de fouille, la largeur et la profondeur des tranchées doivent
être augmentées et maintenues sans eau pour faciliter les opérations de soudage et garantir la sécurité des tra-
vailleurs.
Toutes les précautions doivent être prises pendant l'exécution de la tranchée pour assurer la sécurité et éviter
d'endommager les structures enterrées.
Il convient d'effectuer si possible à sec les travaux d'excavation, de déplacement de terre et de remblais, en
employant si nécessaire des dispositifs d'assèchement.
Une étude doit être menée pour déterminer la procédure de dénoyage ainsi que la quantité et la qualité des eaux
évacuées.
Des précautions doivent être prises pour éviter un effet de drainage dans les tranchées à fortes pentes.
Lorsque les fouilles sont exécutées sous des chaussées ou sous des trottoirs, les dégradations apportées au revê-
tement doivent être réduites au minimum et les spécifications des services concernés doivent être respectées.
Quand des explosifs sont utilisés, ils doivent être stockés et utilisés conformément à la législation locale en
vigueur. Ils peuvent, dans certains cas, nécessiter une autorisation préalable. A cet effet, un plan de tir détaillé
doit être établi.
La traversée de zones drainées et irriguées doit provoquer le moins de gêne possible aux utilisateurs des réseaux
de drainage et d'irrigation.
Le choix des équipements et des méthodes de travail associées doit être effectué en fonction de la nature des
terrains et des règles de sécurité.

9.2.6 Croisements et proximité d'ouvrages enterrés (câbles et tubes)


Les travaux de terrassement effectués à proximité d'un ouvrage enterré doivent faire l'objet d'un accord avec le
propriétaire de l'ouvrage. Des précautions particulières doivent être prises pour éviter tout dommage à cet
ouvrage. Si la nature de ces dernières l'exige, l'excavation doit être effectuée manuellement.
Les interférences causées par le système de protection cathodique de la canalisation sur les câbles électriques
ou autres structures métalliques proches, doivent être réduites au minimum en prenant les mesures adéquates.
Cependant, la distance entre une structure enterrée existante et la canalisation en construction doit être conforme
à la réglementation nationale, au rapport de conception et aux prescriptions du propriétaire.
Des distances inférieures peuvent être autorisées à condition que des mesures supplémentaires soient prises
pour éviter l'endommagement de la structure enterrée existante et de la canalisation en construction.

9.2.7 Manutention et bardage


La manutention, le transport, le stockage, la distribution et le bardage des tubes et accessoires doivent être effec-
tués avec le plus grand soin afin de ne pas endommager les tubes, le revêtement extérieur et les chanfreins des
tubes. Les matériels employés doivent présenter la résistance nécessaire, être en nombre suffisant et réalisés à
partir de matériaux souples. La manutention avec un aimant nécessite la vérification du magnétisme résiduel. Si
du magnétisme résiduel persiste, les problèmes pouvant survenir en cas de soudage à l’arc doivent être pris en
considération.
EXEMPLE 1 Matériels tels qu'élingues ou sangles.
Lors du stockage, les tubes doivent être protégés contre la corrosion, isolés du sol et, si nécessaire, être séparés
les uns des autres à l'aide de moyens adéquats.
EXEMPLE 2 Cales de bois, sacs de sable.
Des mesures doivent être prises pour assurer la stabilité des dispositifs de stockage des tubes et les empêcher
de rouler.
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9.2.8 Cintrage

9.2.8.1 Cintrages élastiques


Le rayon de courbure autorisé des cintrages élastiques obtenus par déflexion dépend de la nature des matériaux
et de la taille des tubes et doit être spécifié lors de la phase de conception.

9.2.8.2 Cintrage sur chantier


Les tubes peuvent être cintrés à froid sur le chantier pour respecter le tracé de la canalisation et l'étude topogra-
phique. Ce travail ne doit être entrepris que par des opérateurs qualifiés, à l'aide de matériel approprié.
Il est recommandé que le rayon minimal de courbure des coudes cintrés réalisés sur chantier soit de :
• 20 fois le diamètre extérieur pour les tubes de diamètre nominal DN inférieur à 200 ;
• 30 fois le diamètre extérieur pour les tubes de diamètre nominal DN compris entre 200 et 400 ;
• 40 fois le diamètre extérieur pour les tubes de diamètre nominal DN supérieur ou égal à 400.
Le cintrage ne doit pas occasionner de détérioration du tube ou du revêtement. La tolérance d'ovalisation doit être
de 2,5 % du diamètre extérieur du tube. Si des plis apparaissent, les profondeurs de défaut admissibles ne doivent
pas dépasser 0,01 fois la distance séparant deux sommets de plis consécutifs.
Si nécessaire, il convient de placer une plaque gabarit en acier doux dans les tubes cintrés sur le chantier, pour
vérifier la conformité avec les prescriptions susmentionnées. La dimension des calibres dépendra des caractéris-
tiques des tubes et de leurs différentes tolérances admissibles. Une autre méthode de contrôle appropriée peut
être utilisée.
Pour les tubes cintrés à froid, un essai de cintrage doit être effectué avant de débuter les travaux.
La soudure des tubes soudés longitudinalement doit être positionnée près de la zone neutre. Aucune soudure cir-
culaire n'est admise sur un coude. De même, un tube comportant une soudure circulaire ne doit pas être cintré.
Une partie droite d'au moins 0,5 m de diamètre doit être conservée à chaque extrémité d'un coude. Au besoin, il
est conseillé d'utiliser un mandrin.
Des tubes à soudure hélicoïdale peuvent être utilisés pour le cintrage sur chantier.

9.2.8.3 Cintrage en usine


Pour les cintres fabriqués en usine, se reporter aux articles 7 et 8.

9.2.9 Soudage et vérification des soudures


Le soudage des canalisations doit être effectué conformément à l'EN 12732 et aux modes opératoires approuvés.
Il doit être réalisé par des opérateurs correctement formés et qualifiés.
La vérification des soudures circonférentielles des réseaux de canalisations doit être effectuée conformément aux
prescriptions de la norme de soudage choisie et, sauf autorisation pour les soudures de piquage des tronçons
d'essai, avant l'essai de pression.
Le pourcentage minimum des soudures devant être vérifiées est défini dans l'EN 12732. En particulier, toutes les
soudures doivent être vérifiées par méthode non destructive appropriée dans le cas de zones habitées, de cons-
tructions spéciales, des tronçons aériens ou des soudures de piquage des tronçons d’essai.
Les soudures doivent satisfaire aux critères de réception spécifiés dans l'EN 12732 appliquée au soudage pour
la méthode de contrôle choisie. Les soudures qui ne satisfont pas à ces critères doivent être soit réparées et
réexaminées, si cela est autorisé, soit retirées.
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9.2.10 Revêtement extérieur


Pour le revêtement des tubes et des accessoires, se reporter également aux articles 7 et 8.
Le choix du système et de la méthode d'application doit être conforme à l'une des normes suivantes :
— prEN 10285 ;
— prEN 10286 ;
— prEN 10287 ;
— prEN 10288 ;
— prEN 10289 ;
— prEN 10290 ;
— EN 12068 ;
— et autre norme européenne appropriée.

9.2.10.1 Préparation des surfaces, conditions d'application


La surface des soudures réalisées sur le chantier doit être parfaitement sèche, débarrassée de tous dépôts, puis
nettoyée conformément aux spécifications.
Les extrémités des revêtements réalisés en usine doivent être chanfreinées avant de procéder à l'application du
revêtement sur le chantier. Celle-ci doit être réalisée conformément aux spécifications et/ou aux instructions du
fabricant.

9.2.10.2 Revêtement des soudures et des parties non revêtues des tubes
Différentes techniques sont possibles en fonction des revêtements appliqués en usine ou existants, tels que :
— revêtement par bandes
Les bandes doivent être posées en hélice avec le recouvrement spécifié. Elles doivent déborder sur le revête-
ment posé en usine. En cas d'utilisation d'une machine, celle-ci ne doit pas détériorer le revêtement.
— manchon thermorétractable
Ce manchon est mis en place après chauffage du tube et du revêtement situé à proximité.
— application d'une couche de résine époxy liquide ou collée par fusion
Lorsque les tubes sont revêtus d'époxy en usine, la zone à enduire et le revêtement adjacent doivent être
chauffés avant l'application.
— application d'un revêtement hydrocarboné, pour les tubes revêtus en usine de produits de liaison
hydrocarbonés.
Dans tous les cas, la compatibilité du produit mis en œuvre et du revêtement des tubes doit être vérifiée. Le revê-
tement appliqué doit déborder suffisamment sur celui mis en usine.

9.2.10.3 Réparation d'un revêtement


Après élimination de la partie du revêtement détériorée, les défauts doivent être réparés par un système compa-
tible avec le système de revêtement original et possédant les mêmes caractéristiques.

9.2.10.4 Revêtement des robinets, des accessoires et des points de connexion de la protection
cathodique
Le revêtement des robinets, des accessoires et des points de connexion de la protection cathodique enterrés doit
être adapté et garantir la compatibilité et la continuité avec le revêtement des tubes enterrés.
Cette opération peut être effectuée en atelier ou sur le chantier. En atelier, les accessoires peuvent être revêtus
par utilisation de l'une des méthodes suivantes :
— moulage de produits hydrocarbonés ou de résines époxy ;
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— pulvérisation de couches de résines époxy ou de produits polyuréthane, composés en grande partie d'un émail
de goudron de houille ;
— immersion dans une résine époxy fluidifiée ou dans un bain de polyamide en poudre.
Sur le chantier, ce type de protection par revêtement nécessite des produits s'adaptant facilement à la géométrie
des accessoires. Les matériaux suivants peuvent être employés :
— matériaux hydrocarbonés liants, appliqués par moulage ou par revêtement à l'aide d'un mat de surface impré-
gné de fibres de verre ;
— revêtement combiné avec un mastic. Le taux de recouvrement doit être d'au moins 50 % afin d'obtenir une dou-
ble couche en tous points ;
— traitements à froid à base de résine polymérisable (par exemple : époxy).
Les points d'attache des câbles de la protection cathodique doivent être protégés à l'aide de produits hydrocarbo-
nés, d'un revêtement de bitume appliqué à chaud, de polyéthylène préformé et de revêtements adhésifs ou sys-
tèmes de revêtement protecteur avec produits de charge.

9.2.10.5 Contrôles
Le contrôle de la continuité du revêtement des tubes et le revêtement des joints doivent être effectués au détecteur
(balai électrique) dont la tension doit être réglée en fonction des caractéristiques du revêtement des tubes et des
soudures. Le détecteur doit être utilisé après avoir soulevé le tube et avant de le descendre dans la tranchée. La
vitesse de passage de l'appareil doit être adaptée à la bonne détection des défauts. Ces derniers doivent être
réparés immédiatement après leur détection, conformément aux prescriptions du 9.2.10.3. Chaque réparation doit
être ensuite contrôlée au détecteur.
Les essais des composants revêtus sur site, doivent être réalisés conformément aux spécifications des normes
appropriées.

9.2.10.6 Protection mécanique


En certains points du tracé, déterminés lors de la conception faisant suite au rapport d'étude ou pendant les tra-
vaux, le revêtement doit être protégé mécaniquement contre les atteintes extérieures. Le choix de la protection
doit tenir compte du type du revêtement des tubes et des soudures. Ce type de protection ne doit pas nuire à la
performance du système de protection cathodique.
EXEMPLE Il est possible d'utiliser des enrobages en sable, feutre ou coquilles de béton.

9.2.10.7 Zones rocheuses


Dans les zones rocheuses, le revêtement des tubes doit être protégé convenablement par un remblai en sable,
en terre meuble, en composé de matériaux broyés et/ou par la mise en place de protections mécaniques.
L'emploi de sables salins, de matériaux concassés à arêtes vives, de scories ou de mâchefers sulfureux est inter-
dit. Il convient d'utiliser des sables salins uniquement en prenant les précautions nécessaires.

9.2.11 Mise en fouille


Le fond de fouille doit être construit de manière à garantir un support uniforme à la canalisation.
Une attention particulière doit être prise pour s'assurer que les parois et le fond de fouille sont exempts d'aspérités
ou de tout objet susceptible d'endommager le revêtement.
Immédiatement avant la mise en fouille de la canalisation, l'intégralité du revêtement doit être vérifiée et tous les
défauts doivent être réparés.
L'équipement utilisé pour la mise en fouille ne doit pas endommager le tube et son revêtement. Le tube doit être
inspecté là où un tel équipement a été en contact avec la canalisation.
Une attention particulière doit être prise pour s'assurer que la canalisation n'est pas soumise à un excès de
contrainte pendant le levage ou la mise en fouille, et que, ensuite, elle ne demeure pas sous contrainte.
Il convient d’envisager une installation sous eau (flottaison et affaissement du tronçon de la canalisation) dans des
zones à sols très meubles et/ou dans des zones où le pompage ne peut être pratiqué.
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9.2.12 Lestage, ancrage


La canalisation doit être lestée ou ancrée, si nécessaire, dans les zones où elle risque de remonter par poussée
hydrostatique de la nappe phréatique.
Les dispositifs de lestage peuvent être des systèmes d'ancrage, un enrobage continu en béton réalisé sur le chan-
tier ou en atelier, des poids en béton appliqués, un remblai en sable ou argile avec ou sans géotextile ou tout autre
système équivalent.
Les remblais des tranchées situées dans des terrains en pente doivent être stabilisés à l'aide de dispositifs appro-
priés pour éviter le drainage.
EXEMPLE Sacs de sable, murets.

9.2.13 Raccordements
Les raccordements doivent être effectués de telle sorte que, après soudage, la tuyauterie subisse le moins de
contrainte possible.
Les soudures de raccordement doivent être soumises à des contrôles conformément à l'EN 12732 avant de leur
appliquer le revêtement, lequel doit être vérifié au «balai électrique» avant la mise en fouille.

9.2.14 Remblaiement
La position de la canalisation dans la fouille doit faire l'objet d'un relevé topographique avant le remblaiement.
Afin d'éviter toute détérioration éventuelle du tube et du revêtement, il convient de déverser un pré-remblai sur les
tubes immédiatement après la mise en fouille de la canalisation. Il est recommandé que ce pré-remplai soit
exempt de matériaux risquant d'endommager le revêtement du tube.
EXEMPLE Matériaux tels que pierres ou béton.
Le remblaiement doit être effectué le plus tôt possible, totalement ou partiellement, après la mise en fouille, de
manière à éviter tout dégât.
Si cela est spécifié, il convient de signaler la présence de la canalisation par un grillage avertisseur normalisé de
couleur jaune placé à un minimum de 0,30 m au-dessus du tube.
D'une manière générale, le remblaiement est réalisé de manière mécanique. Dans les zones drainées, des pres-
criptions particulières doivent être appliquées.
Le remblaiement des chaussées, trottoirs, accotements, berges etc., doit être effectué avec des matériaux per-
mettant d'assurer la stabilité de ces ouvrages.
Si un compactage est nécessaire, en particulier pour des travaux en agglomération ou pour des tracés de cana-
lisations sur des routes ou trottoirs du domaine public, il doit être effectué avec des moyens appropriés ne pré-
sentant aucun risque pour la canalisation.

9.2.15 Remise en état


Les terrains occupés pendant les travaux doivent être remis dans leur état initial, le plus rapidement possible après
le remblaiement des tranchées.
Les accès aux propriétés, les clôtures, les fossés, les murs de soutènement, les réseaux d'irrigation et autres
ouvrages divers doivent être remis en état conformément aux accords passés lors de l'état des lieux initial.
Les bornes cadastrales déplacées lors des travaux doivent être remises en place par les soins d'un géomètre
expert.
Les talus et terrains en pente doivent être reconstitués à l'aide, si nécessaire, de dispositifs de fixation de remblai
empêchant l'érosion des matériaux.
La réfection des trottoirs, chaussées, berges, accotements, etc. doit être réalisée en accord avec les autorités
concernées.
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9.2.16 Repérage
La position de la canalisation doit être clairement indiquée par tout moyen approprié.
EXEMPLE Borne de couleur jaune, balises de signalisation, panneaux indicateurs, etc.
Ces dispositifs de repérage doivent être solidement ancrés, de manière à assurer leur maintien permanent. Dans
les zones sous surveillance aérienne, le repérage doit être suffisamment visible pour indiquer la position de la
canalisation.

9.2.17 État final des lieux en présence des propriétaires et des utilisateurs
À l'issue de la remise en état et du repérage, les lieux des travaux doivent faire l'objet d'une inspection finale
contradictoire en présence des parties concernées.

9.3 Croisements particuliers


9.3.1 Généralités
Les croisements particuliers doivent être approuvés par les autorités concernées.
Ces croisements doivent être conformes aux dispositions techniques applicables au domaine public, à la régle-
mentation en vigueur et aux règles de l’art habituelles.
Les croisements peuvent être effectués, en tranchées, à ciel ouvert, avec mise en place éventuelle d'une protec-
tion par gaine ou dalle, ou ils peuvent être faits sans tranchée.

9.3.2 Traversées de routes et chemins en tranchées à ciel ouvert


Les traversées en tranchées à ciel ouvert des routes asphaltées ou des chemins doivent être effectuées avec
découpe préalable de la surface sur la totalité de la largeur ou suivant des sections, selon l'accord obtenu des
autorités concernées. Si des fourreaux sont nécessaires, ils doivent reposer sur une assise stable.

9.3.3 Traversées sans tranchée


De nombreuses techniques et méthodes peuvent être appliquées pour des traversées sans tranchée ouverte de
voies ferrées, de routes ou de cours d'eau etc.
Selon les conditions du sol et de la géohydrologie, la technique appropriée peut être sélectionnée parmi les métho-
des suivantes :
— excavation (mécanique ou manuelle) ;
— forage à la boue ;
— creusement par déplacement ;
— battage ;
— microtunnelage ;
— forage dirigé (voir 9.3.6).
Pour réaliser le passage du tube, les caractéristiques des différents procédés doivent être considérées afin de
décider de la technique à utiliser :
— procédé de forage du trou ;
— étayage nécessaire pour le front de taille ;
— étayage nécessaire pour le trou de forage ;
— mise en place du tube ;
— extraction de la terre ;
— possibilité de correction de l'orientation.
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Les différents paramètres impliqués dans ces processus sont indiqués dans le Tableau 2.

Tableau 2 — Paramètres généraux de traitement des techniques sans tranchée

1 2 3 4 5 6
Forage du trou Étayage du front Étayage du trou Insertion Extraction Correction
de taille de forage du tube du sol de l'orientation
Options Options Options Options Options

A
Forage — Pas d'étayage — Pas d'étayage — Statique — Via le tube — Oui
mécanique
— Hydraulique — Hydraulique — Dynamique
ou manuel
— Pneumatique — Mécanique
— Mécanique

B
Forage par jet — Hydraulique — Hydraulique — Dynamique — Via le tube — Oui

C
Creusement — Mécanique — Hydraulique — Dynamique — Sur le sol — Oui
par déplacement environnant

D
Battage — Aucun — Mécanique — Dynamique — via le tube — Non

E
Microtunnelage — Mécanique — Mécanique — Dynamique — Par le tube — Oui
avec le réseau
— Hydraulique — Hydraulique
de transport

Les conséquences sur le sol environnant et sur les ouvrages croisés dépendent fortement de la méthode retenue.
Il convient d'opter pour la combinaison procédé/méthode de contrôle la plus appropriée à la canalisation installée,
aux objets croisés et à leur environnement.
La Figure 4 montre les techniques de base.
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Figure 4 — Panorama de quelques-unes des techniques utilisées pour les traversées


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9.3.4 Prescriptions relatives aux fourreaux


Les fourreaux peuvent être constitués de différents matériaux selon 7.8.
Ils doivent être rectilignes, plats et, s'ils sont en acier, soudés sans bavures intérieures. Leurs extrémités ne doi-
vent pas présenter d'arêtes vives.
Avant d'insérer le tube de la canalisation dans sa gaine, il doit être équipé de colliers supports isolants (voir 7.8).
L'opération d'insertion du tube commence après examen de son revêtement et le nettoyage de l'intérieur de la
gaine. Le tube doit être introduit de manière progressive et contrôlée. Il doit être maintenu en ligne avec la gaine
afin d'éviter tout contact avec cette dernière. Si nécessaire, d'autres précautions doivent être prises.
EXEMPLE Sacs de sable ou de ciment empilés, blocs de béton.
La bonne exécution des travaux peut être vérifiée par une inspection visuelle et des mesures d'isolement électrique.

9.3.5 Traversées d'étendues d'eau importantes en souilles


Si les caractéristiques du terrain en fond de souille sont de nature à laisser craindre des risques de poinçonne-
ment, les inégalités doivent être éliminées par des matériaux d'apport en fond de souille. Ces derniers sont déver-
sés et le nivellement par la drague est effectué immédiatement avant la mise en souille du tube. La profondeur de
la souille doit prendre en compte cet apport de matériaux afin de maintenir la hauteur de recouvrement minimale.
La descente en fond de souille doit se faire de manière progressive et régulière afin d'éviter des chocs éventuels,
des contraintes anormales et toute déformation du tube.
Dès que le tube est mis en fouille et qu'il repose temporairement sur ses extrémités, sa profondeur et son aligne-
ment doivent être vérifiés.
Après sa mise en place, le tube ne doit être soumis à aucune contrainte permanente inacceptable.
En attente des raccordements, un dispositif d'obturation assurant l'étanchéité de la canalisation doit être posi-
tionné à chaque extrémité.
Après enlèvement des divers dispositifs utilisés lors de la mise en place, la souille et les fouilles doivent être entiè-
rement remblayées, les profils du lit, des berges et des terrains environnants soigneusement reconstitués.
Le remblaiement avec les différents matériaux doit se faire conformément aux instructions définies pour les profils
longitudinaux et latéraux.
Les talus des berges doivent être consolidés par tout dispositif approprié.
L'étanchéité des berges doit être rétablie. Les terrains et l'ensemble des ouvrages situés dans l'emprise des tra-
vaux doivent être remis dans un état identique à celui constaté avant les travaux.
La canalisation doit être soumise aux essais spécifiés en 9.5.

9.3.6 Forage dirigé


Avant d'entamer les travaux, un rapport doit être établi et doit préciser les points suivants :
— l'emprise totale des travaux ;
— le profil de la rampe de lancement, y compris la position des appuis et l'espacement des engins de levage ;
— la valeur de la force de traction sur la canalisation en début, en cours et en fin de forage ainsi que la vitesse
d'avancement ;
— le profil théorique du forage.
L'état initial des lieux doit s'appliquer à l'ensemble des terrains sélectionnés pour l'exécution de forages, la cons-
truction et la mise en place de la canalisation.
Il convient de retirer la terre végétale de la zone sélectionnée et de la stocker séparément.
L'emprise et les points de départ et d'arrivée du forage doivent être délimités par des piquets.
Toutes les soudures doivent faire l'objet de contrôles non destructifs conformément à l'EN 12732.
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Le tronçon de canalisation doit être placé sur des supports permettant son déplacement lors de l'opération de trac-
tion. Ces appuis doivent être conçus de façon à ne pas endommager le revêtement des tubes.
Sauf spécification contraire, il est recommandé de fixer le rayon minimal à 1 000 DN.
De plus, les contraintes longitudinales doivent rester inférieures à celles permises lors de la conception.
Avant l'installation du tube, un essai d'isolement du revêtement doit être effectué au balai électrique.
Le forage du trou pilote doit suivre rigoureusement le profil théorique prédéterminé. L'écart toléré doit être inférieur
à 2 m latéralement et à 1 m verticalement.
Toutes les précautions doivent être prises pour éviter de répandre de la boue de forage sur la zone de travail.
Les paramètres retenus pour calculer l'effort de traction et la pression de la boue pendant l'installation doivent être
enregistrés en permanence.
Pendant l'opération, la canalisation doit être obstruée à ses deux extrémités jusqu'à son raccordement.
Après les travaux, le site doit être remis en état suivant 9.2.15. En particulier, la boue de forage doit être retirée
avant la remise en place de la terre végétale.
Un dossier de fin des travaux doit être établi, qui doit préciser notamment :
— le profil longitudinal de l'ouvrage, avec la valeur des rayons de courbure ;
— les mesures effectuées pendant le forage de pression et débit de la boue, force de traction, coordonnées
x-y-z de la tête de forage, et toute autre statistique pertinente.

9.4 Nettoyage
Avant la mise en service et les essais, la propreté et, si nécessaire, l'ovalisation de la canalisation doivent être
vérifiées.
Le nettoyage des tronçons de canalisation doit être effectué avec un piston racleur.
Le nettoyage et, si nécessaire, la vérification de l'ovalisation des tubes remblayés doivent être exécutés par plu-
sieurs passages du piston racleur.
La vitesse d'avancement du racleur doit être contrôlée et surveillée à l'aide d'un manomètre.
Pour éviter l'introduction de corps étrangers, les tronçons doivent, avant et après les essais, être munis de dispo-
sitifs d'obturation.

9.5 Essais
9.5.1 Généralités
Les essais de pression doivent démontrer la résistance et l'étanchéité de la canalisation. Ils doivent être effectués
conformément aux articles applicables de l'EN 12327.

9.5.2 Préparation des essais


En principe il est recommandé d'utiliser de l'eau comme fluide d'essai.
Cette eau doit être propre, éventuellement additionnée d'un inhibiteur de corrosion.
Le remplissage de la canalisation doit être effectué à l'aide des pistons racleurs, afin d'éviter la formation de
poches d'air.
En principe, il convient d'effectuer les essais après remblaiement approprié de la tranchée pour éviter l'influence
des variations de température. Si la température du sol à proximité immédiate des tubes est inférieure à 2 °C, de
l'antigel doit être ajouté.
Lorsque l'opération de remplissage est achevée, il est conseillé d'attendre une stabilisation de l'eau dans les tron-
çons. Les pressions hydrauliques à maintenir, l'emplacement et les caractéristiques des appareillages de mesure
doivent être définis avant le commencement de l’essai.
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EXEMPLE Appareils de mesure tels que thermomètres, manomètres à piston.


Les appareillages de mesure doivent être étalonnés périodiquement. Les instruments d'enregistrement des pres-
sions doivent être sous abri.

9.5.3 Essai de résistance à la pression


La durée minimale de l'essai de résistance doit être de 15 min.
L'essai de résistance doit être effectué, en débutant à une pression réelle d'au moins 0,15 fois la pression de
conception (DP) au-dessus de la pression maximale en cas d'incident (MIP) à un point du tronçon de canalisa-
tion soumis à l'essai.
En aucun point du tronçon de canalisation soumis à l'essai, la pression réelle de l'essai de résistance ne doit être
inférieure à 0,05 fois la DP au-dessus de la MIP au début de l'essai.
La pression d'essai de résistance ne doit pas dépasser la pression qui entraîne une plastification généralisée.
Pendant l'essai, le contrôle de la pression ne doit pas indiquer une baisse significative.
L'essai peut être réalisé pendant la période de stabilisation préalable à l'essai d'étanchéité.
Il est recommandé d'effectuer l'essai avec des moyens hydrauliques. L'air ou un gaz inerte est un moyen d'essai
acceptable en prenant les mesures de sécurité appropriées et en limitant le produit pression par volume.
EXEMPLE Pression réelle pour l'essai de résistance au début de l'essai :
a) lorsque MIP = 1,15 MOP et MOP = DP, alors :
— dans les zones planes, la pression réelle doit être ≥ 1,30 DP ;
— dans les zones montagneuses, la pression réelle doit être en un point ≥ 1,30 DP et en aucun point ≤ 1,20 DP ;
b) lorsque MIP = 1,10 MOP et MOP = DP, alors :
— dans les zones montagneuses, la pression réelle doit être en un point ≥ 1,25 DP et en aucun point ≤ 1,15 DP.

9.5.4 Essai d'étanchéité


L'essai d'étanchéité peut être combiné à l'essai de résistance.
La pression d'étanchéité ne doit pas être supérieure à la pression de résistance. Au départ de l'essai d'étanchéité,
la pression ne doit pas être inférieure à DP.
La durée de l'essai dépend des caractéristiques de l'ouvrage et de la précision des instruments de mesure. Elle
ne doit pas être inférieure à 24 h. Cette durée peut être réduite pour des volumes (d'eau) inférieurs à 20 m 3 et
pour des tronçons non recouverts pouvant être soumis à un examen visuel complet.
Il est recommandé d'effectuer un essai hydraulique. L'air ou un gaz inerte est un moyen d'essai acceptable, sous
réserve que des mesures de sécurité appropriées soient prises et que le produit pression par volume soit limité.
Dans ce cas, une pression d’essai appropriée doit être utilisée.
Avant d'effectuer l'essai d'étanchéité, il faut vérifier que la quantité d'air contenu dans la canalisation est suffisam-
ment faible pour ne pas influer sur les résultats.
La canalisation est considérée comme étanche si le mesurage des températures et des pressions montre que le
volume du fluide d'essai reste constant pendant toute la durée de l'essai.

9.5.5 Essais préalables


Les tubes et ses accessoires doivent être soumis à des essais préalables dans les conditions suivantes :
— lorsque les essais ne peuvent pas être réalisés après la mise en place de ces composants dans des sous-
ensembles à intégrer dans une installation existante ;
— lorsqu'ils doivent être mis en place à proximité immédiate d'une installation en service qui ne peut être protégée
des éventuelles défaillances lors de l'essai ;
— lorsque l'on considère que les conséquences d'une défaillance liée à l'essai justifient un essai préalable.
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9.5.6 Vidange
Lorsque les essais sont satisfaisants, la canalisation doit être vidangée.
Un piston racleur doit être utilisé jusqu'à ce que la vidange de la canalisation soit satisfaisante.

9.6 Réception
9.6.1 Relevé de pose
Au fur et à mesure de l’avancement des travaux, la position de la canalisation doit être repérée et reportée sur les
plans.
Un dossier d’archives rassemblant les documents (plans, notes de calcul, carnet de soudures, etc.) permettant de
repérer et de caractériser la canalisation, doit être constitué à la fin des travaux.

9.6.2 Pré-mise en service


La pré-mise en service de l’ouvrage doit intervenir avant l’introduction du gaz naturel pour exploitation normale.
La canalisation ne doit pas être mise en service avant que l’installation ne soit terminée, soumise à l’essai, net-
toyée et, éventuellement, raccordée à un réseau principal.
Si nécessaire, le séchage par piston racleur peut être complété par un séchage par le vide, soufflage à l’air sec
ou toute autre méthode adaptée.
Si l’exploitation de l’ouvrage ne peut commencer rapidement après la pré-mise en service, la canalisation doit être
remplie d’un fluide afin de la protéger contre la corrosion interne.

9.6.3 Réception et documentation


La réception de la canalisation doit intervenir après les opérations de pré-mise en service lors d’une inspection
finale et contradictoire des lieux et lors de la remise du dossier final de construction, y compris les archives, les
plans de construction, les spécifications et tous documents liés à la conception et à la construction qui doivent être
transférés à l’exploitant de réseau.

10 Conduite et maintenance

10.1 Généralités
10.1.1 Stratégie
L'exploitant de réseau est responsable de la mise en place de procédures pour la conduite et la maintenance des
installations. Le but de ces procédures est de veiller à ce que le système transporte le gaz en toute sécurité, éco-
nomiquement et sans interruption de fourniture.
Néanmoins, le fonctionnement des installations peut être influencé par la fiabilité de chacun des composants, et/
ou par l'exploitation et la maintenance de la canalisation. Afin d'obtenir un niveau de performance élevé, toutes
les précautions nécessaires doivent être prises pour :
— assurer un fonctionnement fiable des installations ;
— surveiller l'état des ouvrages ;
— mettre en œuvre une maintenance efficace, en toute sécurité ;
— mettre en œuvre les mesures indispensables en situation d'urgence ou d'incident.
Ces précautions et dispositions doivent être intégrées dans le système de management.
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10.1.2 Sécurité et environnement


Toutes les opérations de conduite et de maintenance des installations doivent s'effectuer dans des conditions de
sécurité telles que les répercussions éventuelles sur l'environnement soient minimisées. Ces opérations doivent
aussi satisfaire aux exigences des réglementations nationales appropriées.
Toutes les précautions utiles doivent être prises pour assurer la sécurité du personnel et du public, la protection
des installations et d'une manière générale la protection de l'environnement.

10.2 Organisation
Concernant la maintenance et la conduite des installations, l'organisation retenue doit être telle qu'en premier lieu
les ressources correspondent aux besoins (moyens matériels et humains). Cet équilibre entre ressources et
besoins doit être optimisé de façon à assurer la mission de transport en minimisant les coûts. Ces objectifs peu-
vent être atteints de différentes manières, dépendant de la stratégie de l'exploitation de réseau. En ce qui con-
cerne l'organisation mise en œuvre pour les fonctions d'exploitation et de maintenance d'un réseau, les
prescriptions minimales sont les suivantes :
— diagramme organisationnel :
L'exploitant de réseau doit tenir à jour un diagramme de son organisation en termes de management et de
maintenance.
— responsabilités :
L'exploitant de réseau doit identifier les personnes responsables et leur(s) délégué(s) dans chaque domaine
d'activité, y compris, s'il y a lieu, la délivrance des autorisations de travail.
— formation du personnel :
Le personnel concerné doit être familiarisé et avoir accès aux procédures d’exploitation. L'exploitant de réseau
doit veiller à ce que le personnel soit suffisamment formé pour assurer les fonctions de conduite et de mainte-
nance des installations en toute sécurité.
— organisation d'intervention :
L'exploitant de réseau doit prévoir dans son organisation une structure d'intervention, disponible en perma-
nence, et susceptible de corriger les défaillances du réseau. Elle doit pouvoir aussi gérer de manière efficace
et responsable les situations d'urgence et les incidents.
Cette structure doit disposer des matériels, de l'équipement et des outils adaptés pour répondre efficacement
aux situations d'urgence et aux incidents.
Le personnel doit disposer de moyens de communication fiables en tout lieu où il est susceptible d'intervenir.

10.3 Procédures de conduite et de maintenance


L'exploitant de réseau doit apporter les informations nécessaires à une gestion et à un fonctionnement fiables du
réseau de transport, sous forme de règles, d'instructions, de modes opératoires, inclus dans les procédures
d'exploitation. Ces procédures font partie intégrante d’un système de management et doivent être revues réguliè-
rement de façon à garantir une efficacité optimale, et modifiées si nécessaire.
Ces informations doivent inclure au minimum :
— les conditions de fonctionnement des installations ;
EXEMPLE : Pression, température, qualité du gaz.
— les limites de fonctionnement et les tolérances associées ;
— les procédures applicables au(x) Centre(s) de Contrôle ;
— les procédures concernant les autorisations de travail ;
— les procédures et les fréquences applicables aux opérations d'inspection et d'entretien des installations ;
— la description des matériels en place, les schémas, les cartes et toutes les instructions générales applicables ;
— les prescriptions issues de la législation en vigueur ou les recommandations faites par les organismes de tutelle.
Des procédures distinctes doivent être établies pour les activités particulières.
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10.4 Procédures d'urgence


En cas d'urgence, toute mesure nécessaire doit être prise sans délai pour corriger la défaillance ou pour rétablir
les installations ou l'environnement proche à un niveau de sécurité satisfaisant. Les défaillances potentielles et
les procédures à suivre dans ces configurations doivent être prévues dans les procédures d'urgence, en particulier
en cas d'incident.
Pour cette raison, chaque exploitant de réseau doit disposer d'un plan d'urgence écrit indiquant les procédures et
les instructions au personnel d'exploitation et de maintenance concerné. Ce plan doit, au minimum, contenir les
informations suivantes :
— une liste des personnes, services, et correspondants internes ou externes à avertir en cas d'incident ;
— les instructions définissant les responsabilités en cas d'incident ;
— les procédures à mettre en œuvre pour limiter les conséquences de fuites, pour contrôler les situations dan-
gereuses et pour réparer les dommages occasionnés ;
— les procédures permettant d'alerter la cellule d'intervention ou un contractant spécialisé, et de disposer des
matériels et équipements d'intervention ;
— une liste du matériel d'urgence et des équipements nécessaires pour limiter les fuites et effectuer la réparation.
Les procédures d'urgence doivent être revues régulièrement et modifiées, si besoin est.
Si une fuite est suspectée ou confirmée, des actions doivent être entreprises sans délai afin d'éviter ou de limiter
la migration du gaz ou plus généralement les risques sur l'environnement.
Les fuites de gaz doivent être immédiatement signalées à tous les acteurs destinataires de cette information et
mentionnés dans les procédures d'urgence, s'il y a danger pour le public.
La cause de l'incident doit être recherchée, et toutes les précautions prises sans délai pour éviter que ne se repro-
duise l'incident. L'ensemble de ces informations ainsi que la méthode de réparation mise en œuvre doivent être
consignés dans un rapport d'incident.

10.5 Plans et documentation


Les plans et la documentation nécessaires au réseau doivent être constamment mis à jour.
Les comptes-rendus relatifs aux activités de maintenance et aux situations d'urgence doivent être archivés durant
une période fixée par l'opérateur et/ou la législation.

10.6 Mise en service


La mise en service doit être réalisée conformément à l'EN 12327. En plus, la nécessité de sécher la canalisation
avant ou pendant la mise en service doit être particulièrement prise en considération.
La mise en service doit s'effectuer de telle manière qu'il ne subsiste aucun mélange air/gaz ou simplement d'air
dans les installations. La pression de gaz dans les installations doit ensuite être progressivement augmentée,
sous contrôle, jusqu'à la valeur requise pour leur fonctionnement.
Après installation et à l'issue d'une période d'attente suffisante pour permettre la polarisation des canalisations, le
fonctionnement de la protection cathodique doit être vérifié.

10.7 Mise hors service


La mise hors service doit être réalisée conformément à l'EN 12327. Les tronçons de canalisation qui ne sont pas
exploités durant une longue période doivent, si nécessaire, être mis hors service.
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10.8 Réutilisation d'installations mises hors services


La réutilisation d’installations mises hors services doit être réalisée conformément à l'EN 12327. Préalablement,
ou au cours de la remise en service de ce type d'ouvrage, il est primordial de contrôler toutes les opérations effec-
tuées. Ceci concerne en particulier les opérations de soudage, la vérification de l'étanchéité des installations, le
contrôle de l'état du revêtement et de la protection cathodique.
Durant la mise en gaz et la mise en service, la pression ne doit pas dépasser la limite autorisée, les manœuvres
des vannes doivent suivre le mode opératoire prévu dans une consigne et être effectuées en coordination avec
le Centre de Contrôle ou l'agent responsable de l'opération.

10.9 Maintenance, modification et réparation


10.9.1 Généralités
L'exploitant doit établir des modes opératoires relatifs à la maintenance, la réparation ou la modification des
installations.
Ces travaux ne doivent être effectués que par ou sous le contrôle du personnel autorisé, désigné par des autori-
sations de travail.
Les fréquences d'entretien des installations doivent être fixées par le propriétaire ou l'exploitant, en fonction de
son appréciation de l'état des installations ou de conditions particulières, en respectant les exigences légales.
D'autres facteurs peuvent intervenir tels qu'une configuration locale spécifique ou des risques de dommages
particuliers.
Tous les accessoires essentiels à une exploitation sûre du système doivent être contrôlés, entretenus et vérifiés
de façon à les maintenir en état et à garantir leur bon fonctionnement.
EXEMPLE Robinets de sectionnement, clapets, dispositifs de sécurité.
Au cours des travaux d'entretien, l'exploitant doit veiller à préserver les autres canalisations ou câbles, situés à
proximité des installations.

10.9.2 Gestion du maintien en état des ouvrages


Un contrôle continu de l'état des canalisations doit être effectué, en effectuant au besoin l'enregistrement de para-
mètres intrinsèques :
a) contrôle de la zone de surveillance :
Le tracé de la canalisation doit être vérifié périodiquement pour vérifier la situation et le repérage de la canali-
sation. Toute activité de tiers à proximité immédiate du tracé et pouvant causer des dommages aux canalisa-
tions doit faire l'objet d'un traitement particulier.
Les ouvrages doivent être eux-mêmes contrôlés, si le contrôle du tracé révèle des constructions ou la proximité
d'activités susceptibles de compromettre la sécurité des ouvrages ou des équipements de surface ou s'il est
constaté des fuites ou des dégâts sur les installations. Dans ce cas, les mesures d'urgence adéquates doivent
être mises en œuvre sans délais.
b) absence de fuite sur les installations :
Les fuites de gaz doivent être vérifiées régulièrement. La fréquence et la procédure doivent dépendre du risque
de fuite et de ses conséquences.
c) composants de canalisations :
Le fonctionnement des composants et des réseaux de contrôle associés essentiels doit être régulièrement
contrôlé. Les défaillances identifiées doivent être corrigées sans délais.
d) protection contre la corrosion :
Les dispositifs de protection contre la corrosion concernant les installations souterraines ou aériennes doivent
être régulièrement contrôlés pour s'assurer qu'ils remplissent leur fonction, en particulier pour les ouvrages
soumis à des «courants vagabonds». Tout défaut du réseau de protection cathodique doit être corrigé après
que sa cause a été clairement établie.
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e) contrôle de la pression d'exploitation :


Pour des raisons de sécurité, la pression d'exploitation doit être enregistrée en des points représentatifs de la
canalisation.

10.9.3 Exécution de travaux de modification ou de réparation d'ouvrages


Au cours de ces travaux, une attention particulière doit être apportée à la nécessité de se prémunir contre la for-
mation de mélanges explosibles. En cas de doute, les précautions appropriées doivent être prises pour protéger
les personnes et les biens.
Les opérations de soudage, découpage, meulage, etc. ne peuvent être effectuées sur une canalisation en service
que si les conditions d'exploitation, la conception des installations et la nature des matériaux utilisés le permettent
en toute sécurité.
Les travaux terminés, le réseau de protection contre la corrosion (revêtement, protection cathodique) doit être
remis en service.

10.9.4 Travaux impliquant la coupe de canalisations


Au préalable, les mesures techniques adéquates visant à éviter une éventuelle inflammation incontrôlée doivent
être mises en œuvre.
De plus, lors d'opérations de raccordement par exemple, le tronçon de canalisation concerné doit être isolé,
dépressurisé, et, au besoin purgé. Une attention particulière sera apportée à s'assurer qu'il n'y a pas de fuite de
gaz dans la portion purgée.

10.9.5 Travaux sur des canalisations en service


Dans ces situations, incluant toute opération de chauffage, il convient de prendre les précautions nécessaires
pour éviter les fuites ou autres risques spécifiques.
Si le mode opératoire choisi n'est pas compatible avec la pression d'exploitation normale, celle-ci devra être dimi-
nuée jusqu'au niveau requis et maintenue dans cet état durant les travaux.

10.9.6 Activités de maintenance spécifiques


Certains tronçons du système de canalisations nécessitent des opérations de maintenance particulières en cer-
tains points. D'autres points sont identifiés en relation avec leur environnement proche qui requiert une conception
spécifique.
Ces points spécifiques sont par exemple :
— les traversées aériennes ;
— les traversées sous-fluviales ;
— les passages en fourreau
EXEMPLE 1 : sous chaussée, sous voie ferrée ou autre ;
— les zones d'affaissement ou de glissement de terrain ;
— les zones d'effondrement minier.
a) Traversées aériennes : L'objectif des actions de maintenance est de vérifier :
- l'état de la protection mécanique de la traversée ;
- l'état de la peinture ou du revêtement de la canalisation ;
- l'état du système de supportage.
EXEMPLE 1 : stabilité, intégrité, peinture de protection.
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Les activités de maintenance et leur fréquence doivent être définies de façon à permettre de vérifier intégrale-
ment les parties aériennes de canalisation. En particulier, une attention particulière doit être apportée à la zone
de transition air/sol, susceptible de présenter des corrosions.
Les actions de maintenance et leur fréquence doivent être adaptées aux conditions atmosphériques.
EXEMPLE 2 : bord de mer, zone industrielle.
b) Traversées sous fluviales
L'objectif des actions de maintenance est de vérifier :
- la stabilité du lit et des berges de la rivière ;
- l'érosion de rives et les dépôts d'alluvions ;
- l'état de la canalisation et de sa couverture.
Les opérations d'entretien doivent permettre de vérifier le niveau bathymétrique de la rivière. Il faut aussi
connaître des événements tels que les crues et leurs conséquences sur les berges.
Il est recommandé que la surveillance et la maintenance mises en œuvre soient définies en relation avec les
autorités nationales ou locales (de surveillance des cours d'eau) ou avec l'autorité délivrant l'autorisation de
passage.
c) Passage en fourreau
L'objectif des actions de maintenance est de vérifier :
- l'état du fourreau (mouvement du sol) et éventuellement celui de la canalisation ;
- l'absence de contact électrique entre le fourreau et le tube.
d) Zones d’affaissement ou de glissement de terrain
Si les contrôles sur le terrain ou les études prouvent que certaines portions de canalisation peuvent être sou-
mises à des contraintes supplémentaires à cause d'un affaissement ou d'un glissement de terrain, des contrô-
les spécifiques visuels doivent être mis en œuvre, et, au besoin, la canalisation ou le sol seront instrumentés.
Ces contrôles doivent permettre de ne pas dépasser les contraintes admissibles.
e) Zones d’effondrement minier
Pour les installations situées dans ces secteurs, l'exploitant doit prendre des mesures spécifiques pour évaluer
régulièrement l'influence de ces phénomènes sur les installations. Si des répercussions préjudiciables aux
ouvrages sont prévisibles, l'exploitant doit déterminer les actions à entreprendre, en relation avec un expert du
domaine minier.

10.10 Abandon des installations


Afin d'éviter que les canalisations ou tronçons abandonnés deviennent une cause de danger ou de nuisance, ils
doivent être séparés du réseau en service et purgés. Ces tronçons abandonnés peuvent être rendus inertes ou
remplis d'un gaz inerte ou d'un produit adapté.
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Annexe A
(informative)
Bibliographie

Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [A]!!!

EN 1776, Alimentation en gaz — Postes de comptage de gaz naturel — Prescriptions fonctionnelles.

EN 1918-5, Systèmes d'alimentation en gaz — Stockage souterrain de gaz — Partie 5 : Recommandations fonc-
tionnelles pour les installations de surface.

EN ISO 9001, Systèmes qualité — Modèle pour l'assurance de la qualité en conception, développement, produc-
tion, installation et prestations associées.

EN ISO 9002, Systèmes qualité — Modèle pour l'assurance de la qualité en production, installation et prestations
associées.

EN ISO 9003, Systèmes qualité — Modèle pour l'assurance de la qualité en contrôle et essais finals.

EN ISO 9004-1, Management de la qualité et éléments de système qualité — Partie 1 : Ligne directrices.

EN 12007-2, Systèmes d'alimentation en gaz — Canalisations pour pression maximale de service inférieure ou
égale à 16 bar — Recommandations fonctionnelles spécifiques pour le polyéthylène (MOP jusqu'à et y compris
10 bar).

EN 12007-4, Systèmes d'alimentation en gaz — Canalisations pour pression maximale de service inférieure ou
égale à 16 bar — Partie 4 : Recommandations fonctionnelles spécifiques pour la rénovation.

EN 12279, Installations de détente régulation de gaz faisant partie des branchements de bâtiment.

ISO 13686, Gaz naturel — Désignation de la qualité.


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Annexe B
(informative)
Zones d’abaissement

Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [B]!!!

B.1 Généralités
Les zones d'abaissement sont caractérisées par la présence de couches holocènes sous les canalisations.
Un tronçon de canalisation peut être soumis à des abaissements lorsqu'il traverse une surélévation reposant sur
des couches molles. L’abaissement dépend de l'épaisseur, de la profondeur et du type des couches molles ainsi
que de la hauteur et de l'âge de la charge. Le processus de consolidation peut prendre plusieurs années (argile,
tourbe).
EXEMPLE Une surélévation peut être un enrochement de route ou une digue.
Toute recharge ultérieure et/ou élargissement de l'élévation ou encore diminution du niveau de la nappe phréati-
que, indique le début d'un nouveau processus de consolidation.
Les abaissements de zones surélevées reposant sur des couches molles, provoquent des contraintes importantes
dans les zones de transition vers la partie surélevée ou dans celles de transits entre les points fixes (par exemple
postes) et le terrain naturel.

B.2 Mode opératoire


Il convient d'identifier, le long du tracé général, les tronçons de canalisation susceptibles de traverser des abais-
sements.
EXEMPLE Traversées de digues et zones surélevées.
Il est recommandé que les informations suivantes soient disponibles :
— la géotechnique générale, la présence, la nature, les propriétés, la profondeur et l'épaisseur des couches molles ;
— l'hydrogéologie générale ainsi que les données piézométriques ;
— les informations de l'administration/des autorités locales concernant les affaissements.
Il convient que les abaissements différentiels pour les croisements soient estimés à partir de l'information dispo-
nible. En cas de doute, il est recommandé d'effectuer des essais de consolidation sur des échantillons de sol
représentatifs.
L'affaissement des couches peut être calculé à l'aide de formules classiques (littérature [1], [2] et [3]).

B.3 Abaissement lors de la construction


Il est recommandé, outre les abaissements de consolidation, de tenir compte des abaissements dus à la cons-
truction. Ces deux types d'abaissement sont provoqués par les modifications du sol et par l'utilisation de différen-
tes méthodes de construction :
— Dans le cas de croisement par forage/fonçage, l'abaissement est abrupt au point de transition du forage vers
la tranchée à ciel ouvert. Le tube placé dans la tranchée sera davantage conforme aux abaissements des
ouvrages que le tube foré/foncé. La différence d'affaissement est appelée X.
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— Lorsque les canalisations reposent dans une tranchée à ciel ouvert, on peut estimer qu'en raison du traitement
inégal du sol le long de la tranchée, il existe des différences d'abaissement de construction. Pour les calculs,
l'on suppose que l'abaissement de construction augmente progressivement de 0 à X cm sur une distance L,
puis retombe à 0. Le calcul repose alors sur une distance égale à 2 L.
— Les valeurs X dépendent du type de sol (argile/tourbe ou sable et du niveau de consolidation/compactage),
des méthodes de construction (sèche, humide) et du diamètre de la canalisation.
Les valeurs X peuvent être sélectionnées dans la référence [4].
Si un vide important se produit pendant l'excavation pour la canalisation, les valeurs de X retenues pour un
abaissement de construction sont augmentées de la valeur du vide.
EXEMPLE Dans le cas d'un croisement par forage/fonçage.
— Il convient que la longueur L soit comprise entre 20 m et 50 m. Entre ces valeurs, L (exprimée en mm) peut
être calculée à partir de la formule :

4×E×I
L = 10 × 4 ---------------------
D × kV

où :
D est le diamètre extérieur, en millimètres (mm) ;
I est le moment d'inertie de la canalisation, en millimètres à la puissance quatre (mm4) ;
E est le module d'élasticité du matériau de la canalisation, en newtons par millimètre carré (N/mm2) ;
kV est le module de réaction verticale du sol, en newtons par millimètre cube (N/mm3) .

E×k
r b = 0,02 × X × ---------------V-
T nom
Q r = 0,03 × X × D × k V
Q z = 0,0004 × X × D × k V

où :
rb est la contrainte longitudinale de flexion, en newtons par millimètre carré (N/mm2) ;
Qr est la réaction du sol, en newtons par millimètre (N/mm) (Figure B.2) ;
Qz est la charge d’abaissement, en newtons par millimètre (N/mm) (Figure B.2) ;
Tnom est l’épaisseur de paroi nominale, en millimètres (mm).

B.4 Calcul de contrainte


L'analyse réalisée sur les tronçons de canalisations enterrées peut prendre l'une des deux formes suivantes :
— calcul de contrainte conformément au modèle de la poutre (B.4.1) ;
— calcul de contrainte simplifié (B.4.2).

B.4.1 Interaction entre la tuyauterie considérée comme une poutre et le sol


La tuyauterie se comporte comme une poutre lorsque le sol subit un affaissement ou lorsqu’il se produit un abais-
sement de construction (Figure B.1).
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Figure B.1 — Tuyauterie considérée comme une poutre

Lorsqu'un abaissement se produit sous une canalisation, le sol situé au-dessus de la canalisation, en fonction de
la rigidité du tronçon, la forcera à suivre partiellement ou en totalité cet affaissement.
La charge requise pour obtenir cette transformation est appelée «charge d’abaissement» ( Qz). Elle n'est pas
transmise directement (par moments et forces tangentiels dans la paroi de la tuyauterie) vers le sol situé sous la
tuyauterie, mais vers les zones d'appui à gauche et à droite de la zone d'abaissement.
Ceci crée, dans la tuyauterie, des moments de flexion le long de l'axe longitudinal et des forces transversales. Des
forces de traction peuvent également être générées dans le sens axial (effet de caténaire).
Dans les zones de stratification, des réactions du sol plus importantes apparaissent pour contrer la charge
d'abaissement.
Les amplitudes de la charge d'abaissement et des réactions du sol sont limitées par la valeur de l'abaissement,
la rigidité des tubes et celle du sol.
La limite supérieure de la charge d'abaissement Qz est égale à la somme des limites supérieures de la pression
du sol agissant sur la tuyauterie (pression passive du sol) et du poids de la canalisation (Qp + Qw).
Tant que Qz est inférieur à la pression neutre Qn du sol, outre le transfert indirect de Qz (comme indiqué à la
Figure B.2) vers les zones de stratification (Qr dans la Figure B.2), le reste de la charge (Qn + Qw – Qz) est trans-
mis directement vers le sol situé sous la canalisation.
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Figure B.2 — Charge d'abaissement et réaction du sol

Il convient d'effectuer les calculs de contrainte, conformément à 7.3 et 7.4, avec les données correspondantes du
sol, y compris les coefficients de contingence selon le Tableau G.1.
Le coefficient de contingence lié aux abaissements de consolidation (valeur moyenne) est égal à 1,5 si la prévision
de l'abaissement repose sur deux échantillons représentatifs. Si elle repose sur trois échantillons représentatifs
de chaque couche compressible du sol, il est égal à 1,3. Lorsque le taux de l'abaissement est contrôlé par rapport
à des indicateurs fixes, la valeur du coefficient de contingence peut être 1,1. Si la géotechnique de la zone et la
variation des propriétés mécaniques du sol sont connues, il n'est pas nécessaire que la valeur de ce facteur
dépende du nombre d'échantillons. Il est recommandé de préciser si les abaissements prévus sont des valeurs
moyennes ou des valeurs caractéristiques (voir également annexe G, paragraphe G.1).

B.4.2 Méthode de calcul simplifiée


À partir des résultats des recherches antérieures, les calculs peuvent être évités pour certains tronçons de cana-
lisation (sous réserve d'un certain nombre de conditions). Il suffit de calculer la contrainte circonférentielle due à
la pression interne, conformément à 7.2, en prenant :
a) pour les tronçons normaux f0 = 0,72 ;
b) pour les intersections avec les voies de circulation, les fossés, les canaux et les cours d'eau sans digues :
- pour des fouilles à ciel ouvert f0 = 0,67 ;
- pour des forages/fonçages f0 = 0,55.
La méthode de calcul simplifiée peut être utilisée si les conditions suivantes sont remplies :
— rapport D/Tmin :
Rt0,5 = 480 N/mm2 D/Tmin ≤ 106 ;
Rt0,5 = 415 N/mm 2
D/Tmin ≤ 92 ;
Rt0,5 = 360 N/mm2 D/Tmin ≤ 80 ;
Rt0,5 = 240 N/mm 2
D/Tmin ≤ 70.
— hauteur du remblai sur la canalisation : maximum 2,5 m. Les prescriptions concernant cette hauteur ne sont
pas applicables s'il peut être prouvé que la contrainte totale inter granulaire sur la partie supérieure de la tuyau-
terie est inférieure ou égale à 65 kN/m 2 ;
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— épaisseur nominale de la paroi du tronçon supérieure ou égale à 4,78 mm ;


— abaissement dû à la consolidation : inférieur ou égal à 100 mm. Il convient que cet abaissement augmente
progressivement de 0 à sa valeur maximale puis revienne à 0, sur une distance minimale de 2 × 20 m. En
l'absence de mesures particulières, l'abaissement dû à la construction ne dépasse pas les valeurs attendues
pour la construction normale d'une canalisation ;
— la canalisation ne traverse pas les plans de fracture potentielle ou les zones d'effondrement miniers ;
— le tronçon de canalisation concerné ne comprend pas de cintres < à 20 D ;
— il est recommandé que la différence maximale entre la température d'installation et les températures maximale
ou minimale ne dépasse pas 35 °C.
La plage des températures se situe entre – 40 °C et + 60 °C. En présence de poussées verticales provoquées par
le gel, se reporter à l'annexe D.
Lorsque la canalisation comporte des cintres inférieurs à 20 D, les critères complémentaires ou alternatifs suivants
s'appliquent :
— en présence de cintres horizontaux, la différence maximale entre la température d'installation et les tempéra-
tures maximale ou minimale ne dépasse pas 20 °C (au lieu de 35 °C) pour des diamètres ≤ 300 mm ;
— la distance minimale entre des cintres horizontaux de diamètre D < à 450 mm est de 2,0 m.
Lorsque les croisements sont réalisés au moyen de forages ou de fonçages dans des puits de construction avec
des cintres de diamètre inférieur à 20 D, les critères complémentaires ou alternatifs suivants s'appliquent :
— calcul de l'épaisseur de la paroi des cintres comme indiqué en 7.10.2 avec, comme pour les croisements,
f0 = 0,55 ;
— rapport D/Tmin (tuyauterie droite) :
Rt0,5 = 480 N/mm2 D/Tmin ≤ 81 ;
Rt0,5 = 415 N/mm2 D/Tmin ≤ 70 ;
Rt0,5 = 360 N/mm2 D/Tmin ≤ 61 ;
Rt0,5 = 240 N/mm2 D/Tmin ≤ 57.
— Lorsque D < 450 mm le coude est positionné du côté du chantier par rapport au puits.

B.5 Surveillance
Lorsque la situation le nécessite dans des circonstances telles que la surélévation de digues ou l'abaissement de
la nappe phréatique ou le déplacement d'un croisement (en raison d'un affaissement) ou lors d'un abaissement
important, il est recommandé de vérifier régulièrement cet abaissement et de le comparer à la valeur estimée lors
des investigations géotechniques.

B.6 Action à mener en cas de dépassement des valeurs limites


En cas de dépassement des valeurs limites les actions suivantes peuvent être effectuées :
— pendant la phase de conception :
- pré-charger la bande/zone considérée avant la construction, pour obtenir un pré-abaissement ;
- en cas de zones surélevées éviter, dans la mesure du possible, l'entassement des supports ;
— pendant/après l'installation :
- déterrer et soulever le tronçon de canalisation, placer puis compacter de la terre sous la canalisation ;
- remplacer, dans le remblai, la terre par un matériau plus léger afin de diminuer l'affaissement.
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B.7 Littérature
[1] K. Terzaghi, R.B. Peck: «Soil Mechanics in Engineering Practrice», John Wiley & Sons Inc., New York, 1948.
[2] H.F. Winterkorn, Hsai-Yang: «Foundation Engineering Handbook», Van Nostrand Reinhold, New York, Lon-
don,1975.
[3] A.W. Koppejan: «A Formula combining the Terzaghi Load — Compression Relationship and the Buisman
Secular Time Effect», Proc. Second Congress of the International Society for Soil Mechanics and Foundation
Engineering, 1948.
[4] H.J.A.M. Hergarden: «Enkele geotechnische aspecten bij de aanleg van leidingen — Some geotechnical
aspects of pipeline construction» (in Dutch), March 1992, Report CO-322680/7, Delft Geotechnics.
[5] D.Poulus: «Elastic solutions for soil and rock mechanics», John Wiley & Sons Inc., New York, 1974.
[6] C. Desai: «Numerical methods in geotechnical engineering», McGraw-Hill, Book company, New York, 1976.
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Annexe C
(informative)
Effondrements miniers

Init numérotation des tableaux d’annexe [C]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [C]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [C]!!!

C.1 Généralités
L'affaissement de la surface du sol se produit lorsque des matériaux sont retirés des couches souterraines comme
pendant l'exploitation d'une mine en longues tailles.
L'affaissement maximal est inférieur à la hauteur du gîte du fait d'une part, de la rupture de la couche supérieure
qui, en s'affaissant, crée un vide, diminuant d'autant le volume de matériaux requis pour remplacer ceux qui ont
été enlevés et, d'autre part, du fait du «retrait» des matériaux sur les bords de la zone exploitée. Ce «retrait» pro-
voque l'extension de la zone d'affaissement.
Les canalisations enterrées épousent ces mouvements dans la plage de leurs tolérances, du fait que les modifi-
cations des pressions de couverture et la valeur du coefficient de frottement entre la surface de la tuyauterie et la
terre de remblayage modifient la composante latérale de la pression exercée par le sol.

C.2 Mode opératoire


Il est recommandé d'identifier les projets d'exploitations minières le long du tracé général de la canalisation.
Il convient de mettre à disposition les informations suivantes :
— étendue de l'exploitation minière (c'est-à-dire largeur, profondeur, épaisseur) et orientation par rapport à la
canalisation ;
— détails géologiques ;
— durée du programme de l'exploitation minière ;
— exploitations minières précédentes. Il convient de prendre en considération les niveaux de contraintes rési-
duelles dus aux mouvements antérieurs du sol.
À partir des informations disponibles, il est recommandé d'évaluer les conséquences des opérations d'exploitation
minière prévues (affaissement du sol et déplacements horizontaux).
Il convient d'identifier les contraintes qui freinent les mouvements relatifs du tuyau et du sol.

C.3 Calcul de contrainte


Il est recommandé que la conception soit effectuée conformément à 7.3 et à 7.4 en utilisant les données pertinentes.
Il convient d'évaluer les contraintes résiduelles dues aux charges ou affaissements antérieurs et il peut être néces-
saire de les ajouter. Il est recommandé de déterminer les contraintes résultantes de compression et de traction,
pour la totalité du tronçon de canalisation, jusqu'à un point situé au-delà de la zone d'exploitation minière.
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C.4 Actions à mener en cas de dépassement des valeurs limites


Lorsque les valeurs limites sont ou risquent d'être dépassées pendant les opérations d'exploitation minière, cer-
taines actions sont possibles:
— remplacement de la terre de remblayage par des matériaux à faible coefficient de frottement ;
— utilisation de coudes ou de joints de dilatation ;
— nouvelle définition de la géométrie de la canalisation ;
— mise à ciel ouvert de grandes longueurs de canalisation pendant la durée de l'exploitation minière afin d'éviter
aux tubes les mouvements du sol qui sont à l'origine des problèmes. Il est recommandé de ne considérer cette
opération que comme une mesure à court terme du fait des problèmes d'environnement et de sécurité et des
conséquences des changements de température de service de la canalisation ;
— modification de données d'exploitation ;
— mesurage et découpage des déformations pour relâcher la pression.

C.5 Surveillance
Lorsque les activités minières entraînent des conséquences sur les canalisations ou sur les postes, il est
recommandé de maintenir un contact fréquent avec la compagnie minière.
Il est important de connaître avec précision la situation d'un tronçon en regard des contraintes subies par la
canalisation.
Lorsque des niveaux de contraintes élevés sont prévus, il convient, du fait des incertitudes des opérations minières,
de les mesurer aux points de fortes contraintes et de surveiller les mouvements du sol afin de prévoir les consé-
quences des opérations minières.

C.6 Littérature
[1] B.N. Whittaker, D.J. Reddish: «Subsidence — Occurence, Prediction and Control», Development in Geo-
technical Engineering 56, Elsevier, 1989.
[2] Subsidence Engineer's Handbook, National Coal Board, Second (revised) Edition Mining Department (U.K.),
1985.
[3] D.R. Cole, N.C. Rogers: «Mining operational experience», presented to the «Midlands Gas Association»,
1985.
[4] G. Drasdo: «Auswirkungen des untertägigen Bergbaus auf Wasserleitung», 3 R International, 30 (1991),
Heft, April.
[5] R. Hüning, H. Geissmain: «Uberlegungen zum Einsatz von Gasdruckleitungen aus PE-hart in Bergsen-
kungsgebieten», gwf-gas/erdgas 120 (1979), Nr. 4, S. 197/200.
[6] H. Geilenkeuser: «Untersuchungen über die Bewegung von Rohrleitungen in Erde unter dem Einfluss
von äusseren Kräften», Gesammelte Berichte aus Betrieb und Forschung der Ruhrgas Aktiengesells-
chaft, Nr. 11, 1962.
[7] W. Kiwitt: «Über das Verhalten von erdverlegten Rohrleitungen unter akuter Bergbaueinwirkung». Disserta-
tio, Technische Universität Clausthal, 1973.
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Annexe D
(informative)
Poussée verticale due au gel

Init numérotation des tableaux d’annexe [D]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [D]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [D]!!!

D.1 Généralités
Ce phénomène se produit lorsque la température au niveau d'un tronçon de canalisation est inférieure à 0 °C,
dans la mesure où le sol est susceptible de geler.
EXEMPLE 1 Température du gaz inférieure à 0 °C ou pénétration du gel dans le sol sur une profondeur supé-
rieure à la hauteur du remblaiement.
Des gonflements différentiels le long d'une canalisation produisent des contraintes :
— aux croisements où la pénétration du gel est la plus forte, tout comme le long d'un chemin forestier où une
poussée verticale irrégulière peut se produire lors de la fonte des neiges ;
— essentiellement variables selon les caractéristiques du sol ;
— de transition entre les supports fixes et les sections normales.
EXEMPLE 2 En avant et en arrière des postes et stations.
La charge est due à l'augmentation du volume et à la rigidité du sol gelé. Cette augmentation peut être simulée
par la représentation de la force provoquée par le gel (profil d'affaissement négatif).

D.2 Mode opératoire


Il convient de déterminer la sensibilité du sol au gel à partir d'une étude géotechnique. Il est recommandé de définir
la poussée verticale qui en résulte au niveau du tube, à partir d'un modèle approprié.
EXEMPLE Littérature [2].
Il convient d'indiquer les propriétés du sol en condition gelée et non gelée.
Il est recommandé de préciser si la poussée verticale due au gel est une valeur caractéristique ou une valeur
moyenne.

D.3 Calcul de la résistance


Il convient que cette étude soit réalisée selon 7.3 et 7.4. Il est recommandé que les réactions du milieu du modèle
de calcul le long du tronçon de canalisation représentent la situation pour un sol gelé et non gelé.

D.4 Autres mesures possibles


Lorsque la résistance du tronçon de canalisation ne peut pas satisfaire aux critères requis, il est recommandé
d'utiliser d'autres techniques pour contrer les effets du gel ou pour annuler le mécanisme qui le provoque:
— remplacement sélectif de la terre ;
— modification de la composition du sol par mélange ;
— assèchement ;
— isolation du sol afin de diminuer les effets du gel ou de les déplacer vers un emplacement moins critique.
NOTE Il peut être nécessaire de considérer d'autres mécanismes d'action du gel tels que le dégel et le regel.
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D.5 Littérature
[1] «Soil mechanics for road engineers», Department of the Environment, Transport and Road Research Labo-
raty, Her Majesty's Stationary Office, London 1952, Tenth impression 1974.
[2] J.F. Nixon: «Pipeline frost heave predictions using the segregation potential frost heave method», Procee-
dings 6th International Conference on Subsea Mechanics and Arctic Engineering, Houston, 1987.
[3] L.E. Carlson, J.F. Nixon: «Subsoil investigation of ice lensing at the Calgary, Canada, frost heave test facility»,
Can. Geotech. J., vol 25, 1988 pp. 307-319.
[4] «A ground freezing tests facility», 1992, Geotechnical Science Laboratories Carleton University, Ottawa,
Canada.
[5] Nymann: «Thaw settlement analysis for buried pipelines in permafrost», Pipelines in adverse environments 2.
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Annexe E
(informative)
Zones de glissement de terrain

Init numérotation des tableaux d’annexe [E]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [E]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [E]!!!

E.1 Généralités
Les glissements de terrain sont des mouvements pouvant être déclenchés par la diminution de la résistance au
cisaillement du sol ou par des secousses sismiques.
Il est peu probable que des canalisations puissent résister aux déformations importantes associées à de forts glis-
sements de terrain en translation et en rotation. Il est cependant possible de calculer ces déformations lorsque
l'instabilité provoque des éboulements et des glissements de faible importance.
Les glissements de terrain se caractérisent par l'étendue et la profondeur des zones concernées ainsi que par la
vitesse et la direction du mouvement. Actuellement, la classification de Varnes (référence [1]) reste la référence
pour les mouvements dus uniquement à la pesanteur.
Certaines configurations peuvent être particulièrement dangereuses en raison de la présence de points fixes pré-
sentant une concentration de contraintes générée par les déplacements de la canalisation lors des glissements
de terrain. Les coudes et autres contraintes des canalisations donnent lieu à des niveaux de flexibilité différents
qui peuvent provoquer l'obstruction et même la rupture des coudes.
EXEMPLE Si la canalisation est parallèle à la direction du glissement de terrain, le coude en aval (souvent à
proximité du croisement avec une rivière ou une voie de circulation) est le point le plus critique.

E.2 Mode opératoire


Il convient que les programmes de quantification des risques de glissement de terrain impliquent l’identification et
la recherche des zones présentant des signes de mouvement tout autant que les pentes potentiellement instables.
Les photographies aériennes fournissent une aide appréciable pour l'identification de zones ayant fait l'objet des
déplacements récents. L'imagerie infrarouge constitue souvent un complément d'informations appréciable.
Mis à part les signes géomorphologiques typiques des mouvements du sol, il convient de prendre en considéra-
tion, lors de l'étude géotechnique, tous les autres éléments non géologiques, pouvant indiquer une certaine acti-
vité de glissement, afin de fournir :
— la profondeur et l'étendue du glissement de terrain ;
— le vecteur de déplacement (vitesse et direction du mouvement) ;
— la variation du niveau de la couche intermédiaire ;
— le niveau de la nappe phréatique ;
— les paramètres géotechniques du sol.
EXEMPLE 1 Fissures des bâtiments ou des voies de circulation, piquets et arbres tordus.
Il est recommandé de déterminer la position de l'axe du tube par rapport au mouvement, sa position dans le glis-
sement et les paramètres géométriques (en particulier les coudes horizontaux et verticaux). Il convient que des
études de stabilité de pente soient réalisées en présence de signes d'instabilité potentielle dans les zones sismiques.
EXEMPLE 2 Zone de rupture, zone intermédiaire ou zone d'empilage.
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E.3 Calcul de contrainte


La valeur de la contrainte de la tuyauterie dépend de la largeur du glissement de terrain, de l'amplitude et de la
direction du mouvement, de la résistance au cisaillement du sol, du coefficient de frottement entre la tuyauterie et
le sol ainsi que de la profondeur à laquelle se trouve la tuyauterie.
L'angle d'incidence entre le tube et le mouvement du sol est très important car il peut entraîner des modes de
défaillance du tube différents et conduire éventuellement à des types d'analyse différents.
Les effets dynamiques du glissement peuvent être ignorés.
Pour calculer les contraintes et déformations d'un tube, il est possible de l'associer au sol situé à proximité immé-
diate et de l'idéaliser dans un modèle structural puis d'analyser un tronçon spécifique ou l'intégralité du réseau.
Les charges à l'intérieur du glissement de terrain peuvent être définies sous la forme de charges réparties, de
déplacements imposés ou par la description de conditions intermédiaires.
À l'extérieur du glissement de terrain, le sol a tendance à freiner les déplacements du tube (voir littérature [3]).
Dans de telles conditions, l'interaction sol/tube joue un rôle déterminant.
Dans l'analyse des interactions sol/tube, il convient de choisir une formule permettant de calculer les forces tout
autant que les contraintes appliquées par le sol sur la canalisation.
La valeur des contraintes et forces appliquées sur la canalisation, est une fonction non linéaire de la valeur du
déplacement relatif entre le sol et le tube. Dans le cas d'un glissement de terrain transversal, la charge due au sol
provoque des déplacements latéraux, c'est-à-dire des déplacements perpendiculaires à l'axe longitudinal du tube
qui peuvent devenir très importants (voir littérature [4]).
Dans ce cas, la théorie relative aux mouvements de flexion de faible amplitude d'une poutre, est généralement
inadaptée.
L'analyse précise des conséquences entraînées par des déplacements transversaux importants du sol, s'appuie
sur l'application d'un mode de calcul prenant en compte le comportement non linéaire de la canalisation et la théo-
rie relative au comportement non linéaire du sol pour des déplacements importants.
Il est possible pour ce type d'analyse d'utiliser la technique des éléments finis, associée à des modèles simplifiés
d'interaction.
Dans le cas de glissement longitudinal de terrain, c'est-à-dire lorsque l'axe longitudinal de la canalisation est paral-
lèle au glissement du sol, les forces de frottement entre le sol et la canalisation génèrent un champ de contraintes
axiales.
La canalisation peut alors être sérieusement comprimée. Deux sortes de déformation sont possibles :
— la canalisation peut se libérer du sol et se déformer vers le haut, comme une poutre ;
— la canalisation peut se déformer comme une coquille et présenter des gondolements et des rides sur sa paroi.
Il est recommandé d'effectuer le calcul de contrainte conformément à 7.4, en prenant les données adéquates du sol.

E.4 Actions à mener en cas de dépassement des valeurs limites


Lors de la conception d'une canalisation, il convient de tenir compte du fait que les chances de conserver l'intégrité
de la canalisation sont meilleures en cas de contrainte de traction ; ces chances sont réduites de manière signifi-
cative quand la canalisation est soumise à une contrainte de compression sévère (voir littérature [5]).
Dans tous les cas, les actions possibles pouvant entraîner une diminution de l'état de contrainte d'une canalisation
sont :
— une réduction des forces latérales générées par le sol en contrôlant le type de matériaux de remblaiement, le
compactage et la hauteur du remblai au-dessus de la canalisation ;
— une diminution des forces de frottement longitudinales comme indiqué ci-dessus, associée à un contrôle du
revêtement de la canalisation ;
— favoriser au maximum les glissements de la canalisation en éliminant les points d'ancrage dans la zone située
de part et d'autre du glissement de terrain ;
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EXEMPLE 1 Les points d'ancrage peuvent être, entre autres, des coudes, des raccords en T, des vannes.
— éviter de donner à la canalisation des formes géométriques particulières favorisant la concentration de
contraintes élevées.
Lorsque les opérations de surveillance montrent que les contraintes sont proches des valeurs limites ou qu'elles
augmentent régulièrement, certaines actions d'atténuation possibles sont :
— le creusement d'une tranchée autour du tronçon pour diminuer les contraintes qui lui sont appliquées ;
— la coupe du tronçon pour éliminer la contrainte ;
— la stabilisation du sol avec des travaux adaptés et/ou l'installation d'un réseau d'assèchement (voir littérature [3]).
EXEMPLE 2 Renforcement de la pente par murets, béton armé, remblais renforcés.

E.5 Surveillance
Selon l'état de la zone traversée, les mesures à prendre peuvent aller du simple examen visuel périodique à la
surveillance au moyen d'instruments à la fois dans la zone et sur la canalisation.
Dans des zones instables, les méthodes de surveillance reposent sur deux problèmes fondamentaux :
— installations de l'instrumentation (jauges de contrainte) en des points stratégiques. Il est recommandé de sur-
veiller en particulier les tronçons dans lesquels des contraintes élevées sont prévisibles ainsi que les points de
fortes concentrations de contraintes ;
— détermination des valeurs limites admissibles qui, en cas de dépassement, nécessitent l'application de mesures
d'atténuation. Dans ce cas, il est important de connaître avec précision la position de construction par rapport
aux contraintes initiales de la canalisation.
Il convient d'utiliser des inclinomètres pour mesurer les déplacements et les sens de déplacement, et des piézo-
mètres pour contrôler le niveau d'eau.

E.6 Littérature
[1] D.J. Varnes: «Slope movement types and processes-Landslide analysis and control», Special report 176,
Nat. Acad. of Scienes, Washington, 1978.
[2] Venzi, Mallardi: «Control of pipeline subjected landslides», 15th World gas conference, Lausanne, Switzerland,
June 1982.
[3] Kennedy, Nymann, Audibert: «Analysis of buried pipelines for seismic-induced ground distortions», ASME
4th National congress on pressure vessel and piping technology ; Portland, Oregon, June 1983.
[4] Yeh: «Landslide effects to buried pipelines», Numerical methods in geomechanics, Innsbruck, 1988.
[5] Bea, Aurora: «Design of pipelines in mudslide areas», Journal of petroleum technology, November 1983.
[6] J.H. Greenwood, M.B. Bukovansky, G. Major: «Line-monitoring instruments prove effective for western U.S.
areas subject to landslides», Oil & Journal, Feb. 17, 1986, pp. 68-73.
[7] A. Olcese, C. Vescovo, M. Badaline, P. Baldelli, G. Palloni: «Monitoring of risk areas along pipelines in Italy»,
Interpraevent, Bern, 1992.
[8] G.Stella, A. Olcese: «The Italian experience in crossing the Alps and Appennines», 18 th World Gas Confe-
rence, Berlin, 1991, IGU/C3-91.
[9] Cuscunà, Dallatorre, Bolzoni: «Controllo di metanodotti in aree instabili per mezzo di estensimetri a corde
vibranti : influenza della geometria della tubazione» 6° Congresso Nationale del Associazione Italiana Prove
Non Distruttive Milano, 1990 (Italian version).
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Annexe F
(informative)
Zones de séismes

Init numérotation des tableaux d’annexe [F]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [F]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [F]!!!

F.1 Généralités
Sur terre, les conséquences des tremblements de terre sur des canalisations sont :
— des mouvements vibratoires du sol dus aux ondes de propagation sismiques (secousses) ;
— des mouvements permanents du sol, comprenant la formation de failles, une liquéfaction, des glissements de
terrain.
Les secousses du sol représentent une préoccupation essentielle lors de la conception de tronçons de canalisa-
tions aériennes.
Le comportement des canalisations enterrées face à des ondes sismiques est fortement influencé par les dépla-
cements importants et permanents du sol. Les secousses ne provoquent pas de contraintes sérieuses dans des
conduites droites enterrées, sauf à proximité de l'épicentre ou dans les zones de forte amplitude sismique. Les
coudes et les raccords en T sont plus vulnérables.

F.2 Mode opératoire


Si l'activité sismique le justifie, il peut être nécessaire de réaliser une étude pour quantifier les risques sismiques.
Les phases principales de l'analyse des risques sismiques sont illustrées à la Figure F.1.

Identification
et description Lois d'atténuation
des sources sismiques

Analyse
des risques sismiques

Mouvements Mouvements
vibratoires du sol permanents du sol
sur le site sur le site

Figure F.1 — Analyse des risques sismiques

L’identification et la description des sources sismiques potentielles au voisinage du site, impliquent des investiga-
tions géologiques et sismologiques ainsi que l'analyse des données historiques concernant les séismes.
Il est recommandé que l'identification des caractéristiques des sources sismiques, des conditions géologiques et
géotechniques, de l'atténuation site/source, soit intégrée dans les modèles de probabilités et de détermination afin
d'obtenir la mesure de l'intensité sismique sur le site (voir littérature [1]).
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F.3 Calcul de contrainte


F.3.1 Mouvements vibratoires du sol (secousses)
En fonction du type d'analyse, les approches suivantes peuvent être utilisées pour définir les critères sismiques
(voir littérature [2] et [3]) :
— spectres de réponse : Ils indiquent la probabilité de dépasser des valeurs de mouvements du sol pendant
certaines durées.
— cartes sismiques régionales : Elles représentent l'intensité des secousses correspondant à la réponse
considérée, en se basant sur leurs caractéristiques sismologiques et géologiques.
— historiques des mouvements du sol : Ils sont utilisés pour l'analyse. Il est recommandé d'utiliser plusieurs
historiques réels ou synthétiques. Il convient que ces historiques soient représentatifs des secousses suppo-
sées se produire sur le chantier et présentent la même intensité générale et la même fréquence.
L'analyse des réponses sismiques des canalisations et des équipements auxiliaires posés sur le sol, repose sur
trois méthodes classiques (voir littérature [2]) :
— une approche avec des charges quasi-statiques (code type) ;
— une approche modale du spectre de réponse ;
— une analyse historique.
Si les canalisations posées sur le sol couvrent des distances relativement importantes, il convient de prendre en
considération les variations dans le temps des ondes sismiques. Les différents points de support le long du tracé
sont soumis à des stimulations différentes en phase et en amplitude.
En ce qui concerne les canalisations posées sur des ponts, il est recommandé d'effectuer deux analyses :
— conception des ponts pour résister aux effets du tremblement de terre ;
— conception de la canalisation d'une manière similaire à celle appliquée aux canalisations aériennes.
Les caractéristiques de contrainte et d'amortissement du sol à proximité des canalisations enterrées montrent que
l'amplification dynamique ne joue pas un rôle important dans la réponse sismique de la canalisation. En consé-
quence, la charge sismique peut être considérée comme une charge pseudo-statique.
Les effets induits par les ondes sismiques de déformation élastique sur une canalisation enterrée peuvent être
évalués par des approches analytiques simplifiées ou par des méthodes numériques (voir littérature [2], [3] et [4]).
Il convient que le choix de la modélisation appropriée repose sur le type et l'importance de la canalisation à concevoir
ainsi que sur la qualité des données géotechniques pouvant être obtenues. Les méthodes simplifiées sont géné-
ralement valables pour les calculs préliminaires. Lorsque les résultats de cette étude suggèrent que des précautions
particulières seront requises pour garantir des performances acceptables, ou lorsque la canalisation est trop impor-
tante ou trop complexe, il est recommandé d'envisager des méthodes d'analyse plus rigoureuses.
Les canalisations droites enterrées peuvent être considérées comme fixées de manière rigide au sol qui les
entoure. Il n'y a aucun déplacement relatif entre la tuyauterie et le sol, ainsi les deux reçoivent les mêmes
contraintes, c'est-à-dire le «champ libre» de déformation du sol (voir littérature [3]). Lorsque, comparée à un
sol mou, la tuyauterie apparaît comme très rigide, l'approche ci-dessus peut conduire à une conception de
tubes traditionnelle. Une analyse de l'interaction sol/tube est alors importante. Il convient également de consi-
dérer ce type d'interaction dans l'analyse des canalisations enterrées comportant des coudes et des raccords
en T. Dans tous les cas, il est recommandé que les valeurs des contraintes/déformations conformes à 7.4 ne
soient pas dépassées.

F.3.2 Mouvements permanents du sol


Les conséquences des mouvements permanents du sol sur les conduites enterrées sont évaluées de la manière
suivante :
— localisation des zones de risques géotechniques ;
— estimation des schémas probables de déplacements du sol ;
— détermination des contraintes et déformations des canalisations par modélisation de l'interaction sol/tube.
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L'analyse de l'interaction sol/tube nécessite l'application d'une procédure pouvant prendre en compte le compor-
tement non linéaire du sol entourant le tube, les conséquences des déplacements importants et le comportement
non élastique des tubes.
Les procédures analytiques applicables aux tubes droits sont présentées en littérature [2], [4] et [5]. Lorsque la
configuration des canalisations est complexe (par exemple tridimensionnelle), l'analyse informatisée par éléments
finis est une méthode utile. La canalisation est idéalisée sous la forme d'une poutre (voir littérature [2]) ou d'une
enveloppe (voir littérature [6]). L'interaction sol/tube est modélisée à l'aide de méthodes simplifiées.
Il est recommandé que le déplacement prévu ne conduise pas à un dépassement des valeurs de contraintes/
déformations du tube selon 7.4.

F.3.3 Actions à mener en cas de dépassement des valeurs limites


Au cours de la phase de conception, il est recommandé que l'ingénieur prenne en compte les recommandations
suivantes afin d'éviter un dépassement des valeurs admissibles/limites :
Pour les canalisations aériennes :
— doter les canalisations de joints et connexions ductiles.
Pour les canalisations enterrées :
— éviter de croiser des sols pouvant provoquer une amplification importante des ondes sismiques et présentant
une discontinuité horizontale entre sols durs et sols mous ;
— positionner la canalisation dans un fossé surdimensionné entouré d'un remblai granulaire de cohésion faible/
moyenne ;
— réduire la résistance de frottement entre le sol et le tube ;
— sélectionner, pour le croisement d'une faille, un alignement du tube tel que toute compression est évitée ;
— ne pas positionner d'éléments d'ancrage (raccords en T, coudes prononcés, brides) de part et d'autre de la
faille, dans la zone d'ancrage.

F.4 Littérature
[1] Cornell: «Engineering seismic risk analysis», Bulletin of seismological society of America, Vol 58, 1968.
[2] Commitee on gas and liquide fuel lifelines: «Guidelines for the seismic design of oil and gas systems», ASCE,
New York, 1984.
[3] St. John, Zahrah: «A seismic design of underground structures», Tunnelling and underground space techno-
logy, vol. 2, N. 2. 1987.
[4] O'Rourke, Grigoriu, Khater: «Seismic response of buried pipeline», Pressure vessel and piping technology,
A decade of progress, 1985.
[5] L.R.L. Wang, Y.H. Yeh: «A refined seismic analysis and design of buried pipeline for fault movement»,
E.E.S.D., vol. 12, pp. 75-96, January, February, 1985.
[6] Tawfik, O'Rourke: «Analysis of pipelines under large soil deformation», Cornell Geotechnical Engineering,
Ithacas, New York, 1986.
[7] M. Aiqbal, E.D. Goodling jr.: «Seismic design of buried piping» — 2nd ASCE 6 Special conference on struc-
tural design of nuclear plant facilities — New orleans, December, 1974.
[8] N.M. Newmark: «Pipeline design to resist large fault displacements», Proc. of the 1st U.S.N.C.E.E., EERJ,
Oakland, California, 1975.
[9] R.P. Kennedy Chow, Williamson: «Fault Movement effects on buried oil pipeline», Transportation Eng. Jour-
nal of ASCE, vol. 103, no. TE5, 1977.
[10] R.P. Kennedy, A.C. Darrow, S.A. Short: «General considerations for seismic design of oil pipeline system»,
A.S.C.E., C.S.K.L.E.G., Los Angeles, 1977.
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[11] Toki, Fukumori, Sako, Tsubakimoto: «Recommended practice for earthquake resistant design of high
pressure gas pipelines», International symposium on lifeline earthquake Engineering. The fourth congress
on pressure vessel and piping technology, Portland, Oregon, June 19-24, 1983, edited by Teoman Ariman,
University of Tulsa, ASME.
[12] Saito, Nishio, Katayama: «Recommanded practice for earthquake resistant design of medium and low
pressure gas pipeline», Earthquake behaviour and safety of oil gas storage facilities, buried pipelines and
equipment, vol. 77, 1983.
[13] C.L. Taylor, L.S. Cluff: «Fault displacement and ground deformation associated with surface faulting»,
A.S.C.E., C.S.K.L.E.G., Los Angeles, 1977.
[14] S. Tkada: «Earthquake resistant design of underground pipelines», New Delhi, 1977.
[15] J.B. Berril: «Building over faults : a procedure for evaluating risk», E.E.S.D., vol. 11, no.3, pp. 427-436, May,
June, 1983.
[16] A.S. Kiremidjian: «Reliability of structures subjected to differential fault slip», E.E.S.D., vol. 12, no. 5,
pp. 603-618, September, October, 1984.
[17] J.A. Whitelaw, D.W. Reppond: «Design for buried pipeline can reduce seismic hazards», Oil & Gas Journal,
October 17, 1988, pp. 62-70.
[18] Hindy, Novak: «Earthquake response underground pipelines», earthquake engineering and structural dyna-
mics, vol. 7, 1979.
[19] N. Nishio, A. Hamura, T. Sase: «Effect of ground conditions on seismic deformation in buried pipelines»,
1989 International Gas Research Conference.
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Annexe G
(informative)
Analyse élastoplastique et à l'état limite

Init numérotation des tableaux d’annexe [G]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [G]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [G]!!!

G.1 Mode opératoire


En général, seuls l'état limite de contrainte et la limite élastique alternative sont pris en compte dans l'analyse élas-
toplastique. Dans l'analyse à l'état limite, tous les états limites doivent être pris en compte.
Les charges de calcul, fondées sur les charges caractéristiques, sont utilisées dans les calculs de contraintes et
de déformations de l'analyse élastoplastique et de l'analyse à l'état limite.
Les valeurs caractéristiques des charges sont des valeurs pour lesquelles la probabilité de surcharge est infé-
rieure à environ 5 %.
EXEMPLE 1 Pression interne, charges dues au sol, affaissement, charges thermiques.
Les propriétés caractéristiques du matériau de la canalisation sont telles que la probabilité d'obtenir des valeurs
réelles plus faibles est inférieure à environ 5 %.
EXEMPLE 2 Limite d'élasticité, résistance à la traction.
Les valeurs caractéristiques des paramètres du sol sont obtenues en multipliant ou divisant les valeurs moyennes
par les coefficients de contingence indiqués dans le Tableau G.1.
Les charges caractéristiques sont ensuite multipliées par les facteurs de charge indiqués dans le Tableau G.2
pour obtenir les charges de calcul.

G.2 États limites, valeurs limites et estimation


G.2.1 Généralités
Les charges de calcul permettent de déterminer les contraintes, les déformations et toute autre valeur caractéri-
sant les différents états limites. Il convient que ces valeurs calculées ne soient pas supérieures aux valeurs limites
associées aux états correspondants indiqués en G.2.4. Pour les canalisations, le terme «état limite» peut être
défini comme «la condition dans laquelle la canalisation est présumée être hors service ou présenter un manque
de sécurité».
Les états limites fondamentaux peuvent être différenciés comme suit:
— état limite de rupture;
— état limite de déformation.
Pour des considérations pratiques et de conception, l'état limite fondamental de rupture a été divisé en états limi-
tes associés (en G.2.4 a), b), c), d), e)). L'état limite de déformation est traité en f) et g).

G.2.2 Critères d'estimation des analyses basées sur la théorie de l'élasticité


Lorsque l'analyse repose sur la théorie de l'élasticité, l'état limite de contrainte est généralement le facteur décisif
de l'estimation. La contrainte élastique minimale spécifiée à la température de conception (Rt0,5 (h)) est considérée
comme la valeur limite de contrainte.
Dans certains cas toutefois, les autres états limites peuvent jouer un rôle. En principe, il convient que tous les états
limites considérés en G.2.4 soient inclus dans l'estimation.
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G.2.3 Critères d'estimation des analyses basées sur la théorie de l'état limite
Lorsque l'analyse repose sur la théorie de l'état limite, il convient de calculer les contraintes, déformations et autres
valeurs pour les états limites traités en G.2.4. Il convient que ces valeurs calculées ne soient pas supérieures aux
valeurs limites indiquées en G.2.5.

G.2.4 États limites appropriés


Les différents états limites appropriés sont (voir également 7.4.2.2) :
a) contrainte : état pour lequel la contrainte limite est dépassée.
b) déformation : état pour lequel la contrainte de déformation est dépassée.
c) limite élastique cyclique : état pour lequel chacune des inversions des charges appliquées donne lieu à une
déformation plastique du matériau (fatigue plastique).
d) fatigue: état limite de rupture provoqué par la répétition des charges cycliques dans le temps.
e) résonance et effets vortex: état limite pour des sollicitations excessives de la canalisation ou de ses
composants.
Les sollicitations se produisent lorsque la fréquence d'excitation coïncide avec la fréquence propre de la
canalisation.
Lorsque des tronçons de canalisation ne reposent pas sur le sol, et qu'ils sont exposés aux vagues et aux cou-
rants, il est recommandé d'effectuer une étude sur la possibilité de vibrations provoquée par l'effet vortex et
par d'autres phénomènes d'instabilité.
f) déformation : état limite de déformation pouvant se traduire par exemple sous la forme d'une ovalisation
excessive, d'un gauchissement local, d'une implosion ou d'une flexion générale de la canalisation.
D'une manière générale, de telles déformations se produisent dans le domaine plastique et constituent donc
principalement des déformations plastiques. Certaines situations peuvent cependant faire apparaître une
déformation élastique excessive contraire à la sécurité.
EXEMPLE grippage de pièces mobiles à faible tolérance (soupape), déformation de brides compromettant
leur intégrité.
g) déplacement/stabilité latérale

G.2.5 Valeurs limites


Les valeurs limites données ci-après se rapportent aux estimations obtenues avec la théorie de l'élasticité, en sup-
posant que l'acier peut subir une certaine déformation plastique et que les résultats sont atteints par application
de la théorie de l'état limite. Lorsqu'une valeur limite dépend du choix de l'approche théorique employée, ceci est
indiqué.
a) contrainte : La valeur limite de la contrainte circonférentielle est égale à Rt0,5 (h). La formule donnant sa valeur
est :
pc × Dg
r = ------------------
-
20 T min

où :
r est la contrainte circonférentielle, en newtons par millimètre carré (N/mm2) ;
pc est la pression de calcul (pression de conception multipliée par le facteur de charge, en bar) ;
Dg est le diamètre moyen du tube, en millimètres (mm) ;
Dg est égal à D – Tmin si D est prédéfini ;
Dg est égal à Di + Tmin si Di est prédéfini ;
D est le diamètre extérieur conforme à l'EN 10208-2, en millimètres (mm) ;
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Di est le diamètre intérieur, en millimètres (mm) ;


Tmin est l'épaisseur minimale de paroi, en millimètres (mm).
NOTE Conformément à l'EN 10208-2, l'épaisseur de paroi à spécifier est l'épaisseur minimale calculée plus la tolérance
négative.

Dans des réseaux à deux ou trois axes, la valeur limite de la résultante de contrainte, calculée conformément
à la formule de Huber-Hencky et Von Mises ou à l'hypothèse de contrainte de cisaillement, est aussi égale à
Rt0,5 (h).
À des températures de service élevées, les valeurs de résistance élastique suivantes s'appliquent :
— Températures inférieures ou égales à 60 °C Rt0,5 (h) = Rt0,5 ;
— Températures supérieures à 60 °C la valeur de la température de la résistance élastique mini-
male spécifiée est à corriger en fonction de la température.
Pour compenser les effets de la plasticité lorsque l'analyse repose sur la théorie de l'élasticité, les coefficients
de correction de contrainte, du Tableau G.5, peuvent être appliqués à l'état limite de contrainte.
b) déformation : Si l'analyse de la canalisation de transport repose sur la théorie de l'élasticité ou utilise des coef-
ficients de correction de contraintes (méthode élasto-plastique) la déformation peut être ignorée.
Lorsqu'il peut être démontré que la déformation réelle est supérieure à 0,5 %, cette valeur haute peut être uti-
lisée comme valeur limite. Dans la détermination de la déformation, il convient de tenir compte de la ductilité
du matériau de base, des soudures et de toutes les imperfections qu'elles peuvent contenir.
NOTE Pour les estimations des états limites de rupture, se reporter à la documentation suivante :
Généralités :
[1] PD 6493: 1991 «Guidance on methods for assessing the acceptability of flaws in fusion welded structures», British
Standards Institution.
Documentation traitant des canalisations :
[2] S.J. Garwood, A.A. Willoughby, P. Rietjens: «The application of CTOD methods for safety assessment in ductile pipe-
line steels», Conference on Fitness for Purpose Validation of Welded Constructions, November, 1981, London.
[3] J. Spiekhout: «Fitness-for-Purpose Assessment of Weld Flaws-Application of Various Fracture Mechanics Codes»,
Welding Journal, September, 1988.
Les résultats des recherches récentes peuvent être utilisés pour l'estimation.
c) limite d'élasticité cyclique : La valeur de la limite d'élasticité cyclique est subordonnée à la possibilité d'ins-
crire les variations de contraintes dans l'ellipse d'élasticité (critère d'élasticité de Huber-Hencky et Von Mises).
Pour les limites d'élasticité cyclique, l'hypothèse de contrainte de cisaillement peut être utilisée de la manière
suivante : la valeur limite de la demi différence maximale entre deux des trois principales contraintes pendant
un cycle de charge est égale à Rt0,5(h).
d) fatigue : Il convient d'appliquer les résultats des recherches récentes pour l'analyse de fatigue.
e) résonance et effets vortex : La fréquence propre de la canalisation est comparée aux fréquences d'excitation.
Il est possible d'éviter les oscillations en concevant la canalisation de telle manière que sa fréquence fonda-
mentale soit en dehors de la bande des fréquences d'excitation et que les vibrations d'ordre supérieur (harmo-
niques) soient évitées.
f) déformation : quatre types de déformation peuvent être définis : ovalisation, gauchissement en flexion, implo-
sion et gauchissement local.
NOTE Pour les valeurs limites, se reporter à :

A.M. Gresnigt : «Plastic design of buried steel pipelines in settlement areas», HERON, Volume 31, 1986, no. 4.
g) déplacement/stabilité latérale : Il convient que la canalisation soit supportée, ancrée ou enterrée de telle
manière que, quelles que soient les conditions, elle ne puisse se déplacer par rapport à son emplacement ini-
tial, sauf lorsque cela est provoqué par des charges de pression, des charges thermiques et des mouvements
prévus après l'installation.
Si une canalisation sous-marine n'est pas enterrée, recouverte, ou ancrée, il est recommandé que son propre
poids, qu'elle soit vide, remplie avec le produit ou avec le produit d'essai, garantisse une stabilité horizontale
et verticale pendant la construction et la phase d'exploitation.
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G.2.6 Coefficient de contingence, facteurs de charge et de correction de contrainte


Se reporter au Tableau G.1 pour les coefficients de contingence applicables aux paramètres du sol.

Tableau G.1 — Coefficients de contingence des paramètres du sol,


comparés à une valeur moyenne

Paramètre Facteurs

Pression neutre du sol 1,1

Pression passive du sol 1,1

Module de réaction latérale(kl)


— pour le sable et l'argile 1,3
— pour la tourbe 1,4

Capacité portante maximale


— pour le sable et l'argile 1,2
— pour la tourbe 1,5

Pression horizontale passive du sol (angle de contact = 180°) et résistance horizontale


neutre du sol (angle de contact = 120°)
1,2 a
— pour le sable
1,4
— pour l'argile
1,5
— pour la tourbe

Frottement du sol 1,4

Déplacement relatif requis pour un frottement maximum du sol (élasticité de frottement) 1,4

Module de réaction de frottement (kw) 1,7 b

a Ces coefficients de contingence reposent en partie sur le mode d'installation actuel des canalisations.
b Le frottement du sol (w) et le déplacement d donnent la constante de stratification de frottement
kw = w/d pour laquelle le coefficient de contingence est égal à 1,7.

Les paramètres du sol se rapportent à des valeurs moyennes. En fonction de la situation, ils sont être multipliés
ou divisés par le coefficient de contingence. Fondamentalement, ceci signifie que les combinaisons critiques haut/
haut, haut/bas, bas/haut et bas/bas de k1 et de kw sont déterminées. Dans la plupart des cas, il suffit de calculer
la combinaison haut/haut, sauf pour les petits diamètres. Les combinaisons haut/bas ou bas/haut sont des impos-
sibilités physiques.
Se reporter au Tableau G.2 pour les facteurs de charges dépendant du type de charges.
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Tableau G.2 — Charges, facteurs de charge partielle

Charges caractéristiques Facteurs de charges

Phase
Phase opérationnelle
de construction

Canalisations Canalisations Postes


Postes

Pression interne

— permanente 1,39 1,50

— en cas d'incident 1,21 1,30

Pression externe 1,10 1,39 1,50

Poids propres
— composants de canalisations
— revêtement (corrosion, poids, isolation) 1,10 1,50
— produits contenus
— flottabilité

Charges du sol 1) 2) 1,50 1,50

Charges dues au trafic 1,50 1,50

Variations de température 1,25 1,25

Déformations forcées

— affaissement différentiel
— irrégularités des tranchées
— déformation au cours du forage horizontal 1,10 1,50
dirigé
— halage des croisements

Flexions élastiques 1,10 1,50

Charges météorologiques

— vent
— neige 1,10 1,20
— glace, gel, dégel

Charges de construction 1,10

NOTE 1 Charges du sol déterminées par avance, appliquant les coefficients de contingence selon
le tableau G.1
NOTE 2 Le facteur de charge du module de la réaction secondaire et de la constante de
stratification par frottement est de 1,0.
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Tableau G.3 — Combinaison des contraintes


pour obtenir des résultantes propres aux analyses élasto-plastiques

Contrainte résultante associée


Catégorie de contrainte État de contrainte
à évaluer (voir Tableau G.5)

Contrainte sur la membrane primaire Σ pm r 1


v
Contrainte de flexion primaire Σ pb a

Contrainte sur la membrane secondaire Σ sm a

Contrainte de flexion secondaire Σ sb a

Contrainte primaire totale Σ pm + Σ pb r 2


v
Contrainte totale sur la membrane Σ pm + Σ sm r 3
v
Résultante des contraintes primaires
et secondaires, à l'exclusion de la contrainte
maximale Σ r = Σ pm + Σ pb + Σ sm + Σ sb r 4
v
Contrainte maximum secondaire Σ sa b

Contrainte totale Σ t = Σ r + Σ sa b

a Ces états de contrainte n'ont aucune signification individuelle dans l'évaluation avec la théorie de l'élasticité.
b Ces états de contrainte correspondent uniquement à l'évaluation de l'état limite de fatigue. Pour les tubes droits et les
coudes lisses, ils n'ont pas besoin d'être analysés séparément lorsque le contrôle de la fatigue est effectué selon G.2.5d.

Le Tableau G.4 indique les catégories qui jouent un rôle dominant dans le processus d'évaluation d'un certain
nombre de situations courantes.
Le Tableau G.5 donne brièvement la procédure d'évaluation de l'analyse élasto-plastique.
Une contrainte agissant sur un même point au même moment et dans la même direction peut généralement être
combinée.
Les contraintes composites et la contrainte résultante rv dérivée sont obtenues par combinaison des catégories
de contrainte (Tableau G.3).
Afin de pouvoir prendre en compte la nouvelle répartition possible des contraintes dues à l'état plastique du maté-
riau, les valeurs calculées par application de la théorie d'élasticité, sont divisées par les coefficients de correction
de contrainte estimés en fonction des valeurs correspondant aux états limites (Tableau G.5).
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Tableau G.4 — Catégorisation et qualification


des contraintes relatives aux composants et aux critères de charge originaux

Critères Tronçon
Charge Contraintes
et interaction tube/sol de canalisation

cat. axiale tang.

Pression interne/externe flexion p m m


droite p m+b m+b*

Pression des poids propres Ne suit pas l’affaissement du sol ou le flexion p m+(b) b
profil de la tranchée ou de la portée droite p m+b b*

Suit l'affaissement du sol ou le profil de la flexion s m+(b) b


tranchée droite s m+b b*

Charges du sol Suit l'affaissement du sol ou le profil de la flexion p (b) b


(transmission directe) tranchée droite p (b) b

Charges dues au trafic flexion p (b) b


(transmission directe) droite p (b) b

Variations de température flexion s m n/a


droite s m+b b*

Déformation imposée : Ne suit pas l'affaissement du sol ou le flexion p m+(b) b


profil de la tranchée ou de la portée droite p m+b b*
— affaissement différentiel
— irrégularités de tranchées Suit l'affaissement du sol ou le profil de la flexion s m+(b) b
tranchée ou de la portée droite s m+(b) b

— flexions élastiques droit s m+(b) b

Charges météorologiques La canalisation suit le profil de la tranchée flexion s m+(b) b


droite s m+b b*

Portée flexion p m+(b) b


droite p m+b b*

NOTE 1 Les composants entre () sous le titre «axial» sont générés par la contrainte de contraction latérale par flexion
tangentielle.
NOTE 2 Les concentrations de contrainte au niveau des supports discrets ne sont pas incluses dans le tableau ci-dessus.

* Ce tableau fait uniquement référence aux contraintes correspondantes. Pour une explication et une analyse détaillées
des contraintes en flexion, se référer au Code ASME des Chaudières et récipients sous pression, section III, division I,
sous-section NB.
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Tableau G.5 — Évaluation des états limites


pour l'analyse élasto-plastique, et facteurs de correction des contraintes

Charges de calcul = charge caractéristique × facteur partiel de charge (voir tableau G.2)

Calcul — Calcul des anneaux — > contrainte circonférentielle (rp)


— Calcul des poutres *) — > forces et moments

Contraintes de calcul Combinaisons des contraintes et contraintes résultantes (voir Tableau G.3)

Évaluation

Contrainte résultante Facteur de correction Contrainte limite


des contraintes

rp (contrainte circonférentielle) 1,0

rv1 (pm) 1,0

rv2 (pm + pb) 1,5 Rt0,5 (h)

rv3 (pm + sm) 1,5

rv4 (pm + pb + sm + sb) 1,5

a Le calcul des poutres peut être fondé sur l'épaisseur de paroi spécifiée conformément à l'EN 10208-2 au lieu de
l'épaisseur minimale de paroi.
Rt0,5 limite d'extension minimale spécifiée à 20 °C.
Rt0,5 (h) limite minimale d'extension à h °C.
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Annexe H
(informative)
Paramètres de la mécanique des sols

Init numérotation des tableaux d’annexe [H]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [H]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [H]!!!

H.1 Paramètres
Selon le domaine de l'analyse, différents paramètres techniques liés au sol peuvent être utilisés :
a) analyse des charges appliquées sur la canalisation en raison du sol (en condition de repos) :
- pression d'équilibre au sol dans le plan vertical ;
- pression d'équilibre au sol dans le plan horizontal.
Ces charges agissent sur le tube en l'absence de tout déplacement relatif entre le tube et le sol, ou lorsque les
mouvements dans le plan vertical ou horizontal sont négligeables.
b) analyse de l'interaction entre le tube et le sol :
- pression passive du sol dans le plan vertical ;
- résistance de portée maximale dans le plan vertical ;
- résistance de portée maximale dans le plan horizontal ;
- pression réactive du sol dans le plan horizontal ;
- résistance maximale de frottement ;
- rigidité du sol.
Il y a interaction (échange d'actions) entre la canalisation et le sol, lorsque la canalisation s'oppose, même légè-
rement, à tout mouvement du sol ou lorsqu'elle se déplace à cause des charges qu'elle subit.
Pression d'équilibre au sol dans le plan vertical : Cette pression est égale au poids de la colonne de sol située
au-dessus de la canalisation (voir littérature [1]).
Pression d'équilibre au sol dans le plan horizontal : Cette pression est égale à la pression d'équilibre dans le
plan horizontal multipliée par le coefficient de pression exercée par le sol au repos (voir littérature [1]).
Pression passive du sol dans le plan vertical : Cette charge agit sur la partie supérieure de la canalisation lors-
que cette dernière ne peut pas suivre les mouvements verticaux du sol dirigés vers le bas ou ne peut les suivre
que partiellement.
Elle représente aussi la limite supérieure de résistance pour des déplacements vers le haut de la canalisation (voir
littérature [2], [3] et [4] pour des terrains sablonneux et littérature [5] pour des terrains argileux).
Résistance de portée maximale dans le plan vertical : Cette valeur représente la résistance maximale s'oppo-
sant à des mouvements de la canalisation dirigés vers le bas. C'est la charge nécessaire pour provoquer l'effon-
drement du sol sous toute la largeur de la canalisation (voir littérature [6]).
Résistance de portée maximale dans le plan horizontal : Lorsque la canalisation se déplace dans le plan hori-
zontal, perpendiculairement à son axe longitudinal, la pression de contact latérale sur le sol passe de la pression
d'équilibre à la valeur de résistance latérale maximale dans le plan horizontal. C'est la charge nécessaire pour
provoquer l'effondrement du sol situé sur la partie latérale de la canalisation et sur toute la largeur de cette der-
nière (voir littérature [7] pour des terrains sablonneux et littérature [5] pour des terrains argileux).
Le sable durci présente ce type de réaction, mais sur des sols compressibles, une augmentation de la contrainte
horizontale provoque un tassement du sol qui annule pratiquement l'action/réaction initiale. La pression maximale
au sol dans le plan horizontal est déterminée par la résistance de portée maximale dans ce même plan.
EXEMPLE argile, tourbe.
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Pression au sol réactive dans le plan horizontal : C’est la pression minimale au sol lorsqu’une canalisation
enterrée s'éloigne de son emplacement (voir littérature [1]).
Résistance de frottement maximale : C'est la résistance maximale opposée par une canalisation enterrée lors
de déplacements parallèles à son axe longitudinal ou en rotation (voir littérature [5], [8] et [9]).
Rigidité du sol : C'est la réaction du sol opposée aux déplacements d'une canalisation (coefficient de réaction du
sol). Elle peut être considérée comme le module tangent au diagramme de déplacement de la force (voir littérature
[10] et [11]). (Le coefficient de réaction du sol dépend principalement du module d'élasticité du sol et du diamètre
de la canalisation).

H.2 Étude technique du sol


Le but de l'étude technique du sol est de déterminer les propriétés ayant un rapport avec l'analyse de la résistance
du sol. Il est conseillé de tenir compte des différentes sources d'incertitude dont les deux principales sont :
— Des inspections réalisées sur un nombre limité de points le long de l'axe de la canalisation, alors que les pro-
priétés du sol entre ces points peuvent être différentes.
— Des analyses de sol impliquant une déduction des paramètres mécaniques requis pour l'analyse de la canali-
sation, à partir de sondages et d'échantillonnages du sol. Il convient que le mode d'échantillonnage et les
modèles utilisés dans ce but tiennent compte des incertitudes.
Dès lors, il est recommandé de considérer les résultats des études techniques du sol comme des valeurs moyen-
nes. En fait, les paramètres techniques peuvent être supérieurs ou inférieurs à ceux obtenus lors de l'étude tech-
nique du sol. En effet, l'analyse de la canalisation devant se baser sur des valeurs caractéristiques de charge et
sur les propriétés des matériaux, il convient que la moyenne des paramètres techniques du sol soit multipliée ou
divisée par des coefficients de contingence pour obtenir ces valeurs caractéristiques (voir tableau G.1).
Il convient de préciser, dans le procès verbal de l'étude technique du sol, si ces coefficients de contingence ont
été pris en compte.

H.3 Littérature
[1] Terzaghi: «Fundamentals of soil mechanics», John Wiley and Sons, New York, 1966.
[2] Clarke: «Buried pipelines», McLaren and Sons, London 1967.
[3] M.G. Spangler: «Soil Enginnering», International Textbook Company, Scranton, 1951.
[4] Trautmann, O'Rourke, Kulhawy: «Uplift froce-displacement response of buried pipe», Journal of geotechni-
cal engineering, vol. III, N. 9, September 1985.
[5] ASCE: «Guidelines for the seismic design of oil and gas pipelines», New York, 1984.
[6] J. Brinch Hansen «A revided and extended formula for bearing capacity», Bulletin No. 28, Danish Geotech-
nical Institute, Copenhagen, 1970, pp. 5-11.
[7] Trautmann, O'Rourke: «Lateral force-displacement reponse of buried pipe», Jounral of geotechnical engi-
neering, vol. III, N. 9, september 1985.
[8] J.G. Potyondy: «Skin friction between various soils and construction materials», Geotechnique X1, no. 4.
[9] I. Littleton: «An experimental study of the adhesion between clay and steel», J. of Terramechanics vol. 13 no. 4.
[10] Audibert, Nymman: «Soil restraint against horizontal motion of pipes», Journal of geotechnical engineering
division, vol. 103, N. GT 10, October 1977.
[11] Thomas: «Discussion of soil restraint against horizontal motion of pipes», Journal of geotechnical enginee-
ring, Vol. 10, N. GT 9, September 1978.
[12] S. Timoshenko and J.N. Goodier: «Theory of elasticity», McGraw-Hill.
[13] B.B. Broms: «Coefficient of lateral subgrade reaction», Journal of soil mechanics and foundation division,
September 1936 and March 1964.
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[14] J. Brinch Hansen: «The ultimate resistance of rigid piles against transversal forces», Danish Geotechnical
Institute, Bulletin 12, Copenhagen, 1961.
[15] A. Kêzdi: «Erddrucktheorien», Springer Verlag, 1962.
[16] Vesic: «Breakout resistance of objects embedded in ocean bottom», Journal of the Soil Mechanics and Foun-
dations Division, ASCE, vol. 97, N. SM9, September 1971.
[17] Rowe, Davis: «the behaviour of anchor plates in sand», Geotechnique, vol. 32, N.1, March 1982.
[18] Ovesen: «Anchor slab, calculation methods and model testes», danish Geotechnical Institute, Bulletin 16,
Copenhagen, 1964.
[19] Matyas, Davis: «Prediction of the vertical earth loads on rigid pipes», Journal of Geotechnical Engineering,
ASCE, vol. 109, N.2, February 1983.
[20] H.J.A.M. Hergarden, A.H. Rol: «Grondonderzoek gedrag buisleiding in klei-onderzoek uitgevoerd th Keste-
ren in 1984 — behaviour of pipeline in clay-tests carrieds out in Kesteren 1984» (in Dutch), Delft Geotech-
nics, report CO-272040/75.
[21] Selvadurai, Lee, Todeschini, Somes: «Lateral soil resistance in pipe/soil interaction», Proceedings of the
conference on pipelines in adverse environments II, ASCE, edited by M.B. pickell, San Diego, California,
1983.
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Annexe I
(informative)
Croisements par forage/fonçage

Init numérotation des tableaux d’annexe [I]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [I]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [I]!!!

I.1 Généralités
Les points importants pour la sélection d'un type de forage (pour les types de forage voir «croisements sans tran-
chées» à l'article 9 et pour toute information complémentaire, littérature [1]) sont :
— la réalisation des puits de construction ;
— la mise en place d'un réseau de drainage ;
— la possibilité de suintement sur un tronçon de canalisation ;
— la situation géotechnique à l'emplacement du croisement ;
— la précision souhaitable de l'installation ;
— les affaissements ou recouvrements admissibles provoqués par la construction du croisement ;
— les aspects concernant l'environnement.
Il convient de calculer la pression de boue permise en fonction de l'épaisseur du remblai, pour les méthodes de
forage utilisant des boues pour l'érosion du sol ainsi que pour l'enlèvement et le transport des déblais, conformé-
ment aux prescriptions de littérature [2].

I.2 Calcul de la résistance


I.2.1 Forage directionnel horizontal
Il est recommandé d'analyser les phases suivantes lors de la conception d'une canalisation :
a) prédisposition de la rampe de lancement: avant l'opération de tirage, la canalisation est en-dehors du trou
de forage et sa configuration lui permet d'y pénétrer. Pendant cette phase, il n'existe qu'un moment de pliage
dû à la courbure de la caténaire et au poids de la canalisation.
Il est recommandé de vérifier l'élasticité de la canalisation.
b) opération de retrait: au cours de cette phase, la canalisation est retirée du trou de forage. Les forces suivan-
tes doivent être évaluées :
- le moment de pliage dû à la courbure du trou ;
- les forces de frottement entre la canalisation et la boue de forage ;
- les forces de frottement à l'intérieur du trou, aux points de réaction du sol ;
- les contraintes dues à la réaction du sol.
Il est recommandé de calculer la contrainte résultante et de vérifier le comportement élastique de la canalisation.
c) conditions de fonctionnement : au cours de cette phase, les forces exercées sur la canalisation sont :
- le moment de flexion dû à la courbure du trou ;
- la pression interne du gaz ;
- la différence de température subie par la canalisation entre les conditions de mise en place et de fonc-
tionnement ;
- les charges statiques (voir 7.3.1) ;
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La pression verticale exercée par le sol sur le sommet de la canalisation peut être calculée pour différentes
conditions de mise en place (voir littérature [3] et [4]) ;
- les charges dynamiques (voir 7.3.1) ;
La pression verticale exercée par le sommet de la canalisation peut être calculée au moyen de l'analyse de
Boussinesq et Newmark (voir littérature [5]). Les coefficients d'impact doivent être inclus.
Les effets suivants doivent être combinés pour le calcul de la résultante de contraintes :
— les effets longitudinaux calculés sur la totalité de la canalisation ;
— les effets calculés sur une coupe transversale de la canalisation.
Il convient de ne pas dépasser les valeurs de contrainte/de formation données en 7.4.
Les effets de la pression du sol dans la section de croisement de la canalisation peuvent être obtenus par l'analyse
suivante. Il est recommandé d'effectuer cette analyse au point le plus profond du forage.
Le moment de flexion maximum exercé sur la paroi inférieure de la tuyauterie et dû à la pression verticale du sol
est :
MQ = 0,069 × q x D2
où :
MQ est le moment de flexion, en millimètres newtons (N.mm) ;
q est la réaction verticale du sol au sommet du tube pour des charges statiques et dynamiques, en newtons
par millimètre carré (N/mm2) ;
D est le diamètre extérieur du tube conformément à l' EN 10208-2, en millimètres (mm).
La flexion élastique du tube dans le trou crée une réaction du sol qr. Le moment de flexion maximum exercé sur
la paroi inférieure du tube dû au sol est :
M q = 0,041 × qr × D2
r

qr = y × Ko
où :
2
×M×k
y = 0,322
--------------------------------------
Ko × D
E×I
M = -----------
R
Ko × D
k = -----------------  mm 
4 –4
4E × I  

où :
qr est la réaction du sol, en newtons par millimètres carrés (N/mm2) ;
Ko est le module d'une réaction secondaire, en newtons par millimètres cubes (N/mm3) ;
R est le rayon de courbure, en millimètres (mm) ;
I est le moment d'inertie, en millimètres à la puissance quatre (N/mm4) ;
E est le module d'élasticité, en newtons par millimètre carré (N/mm2).
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Lors de l'opération de flexion (en général pour des profondeurs de sol supérieures à 8 × B1, mais aussi à de moins
grandes profondeurs), l'hypothèse de la charge du sol neutre est conservative. Dans ce cas, la charge verticale
du sol peut être réduite de la manière suivante (voir littérature [4], [6], [7] et [8]).

B 1 ×  c' – c ⁄ B 1  – K × h × tan U ⁄ B 1


q = ------------------------------------------ ×  1 – e 
K – tan U  
dans laquelle :
B1 = 0,5 D + D × tan (45° – 0,5 U) ≥ r
où :
q est la charge verticale réduite du sol sur la tuyauterie, en newtons par millimètre carré (N/mm2) ;
D est le diamètre extérieur de la tuyauterie, en millimètres (mm) ;
R est le rayon du trou de forage, en millimètres (mm) ;
K est le coefficient de pression horizontale du sol ( K = 1 – sin U) ;
h est la profondeur du trou de forage en dessous de la surface, en millimètres (mm) ;
c est le facteur de cohésion, en newtons par millimètre carré (N/mm2) (si c > B1 × c' utiliser c = B1 × c') ;
U est l'angle de résistance au cisaillement, en degrés (°) ;
c' est le poids unitaire du sol, en newtons par millimètre cube (N/mm3).
Dans des sols compressibles tels que la tourbe et l'argile molle, la formule n'est valable qu'immédiatement après
la construction. Les contraintes de cisaillement vertical initiales (frottement positif) qui réduisent la charge verticale
du sol sur le tube, diminuent du fait de l'affaissement (consolidation) des colonnes de sol adjacentes, provoqué
par le même frottement (ici négatif).
Le frottement maximal positif/négatif disponible découle de la formule suivante :
Fmax = (h × c' – q) × 2B1
Le frottement réel non corrigé disponible est :
F max
F ru = --------------------------------------------------------------------------
-
B1 × ( 3 H – 2 h ) × a
1 + -----------------------------------------------------------------
 F max 
2 C × H ×  --------------------- - + d d
 2 B1 × k v 

où :
H est l'épaisseur de la couche de sol compressible ;
a est le coefficient sans dimension, a = ln (h/href) avec href = 1 m ;
C est l'indice de compression ;
kv est le coefficient de réaction du sol du mélange bentonite/sol après durcissement, en newtons par millimètre
cube (N/mm3) ;
dd est le déplacement relatif entre les colonnes de sol, nécessaire pour le plein développement des frottements.
Le facteur de correction est : fc = 0,9.
Le frottement disponible réellement corrigé découle de l'expression : Fr = Fru × fc.
Après consolidation, la charge résultante du sol est :

 h × c' × 2 B – F 
 1 r
q = -----------------------------------------------
2 B1
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La pression de support horizontale est :


qh = [tan2 (45° – 0,5 U) × q – 2c × tan (45° – 0,5 U)] sin 60°
où :
qh est la pression de support horizontale, en newtons par millimètre carré (N/mm2).
Cette pression de support horizontale n'est valable qu'en l'absence de pression interne. Les autres méthodes per-
mettant de réduire la charge verticale du sol peuvent être déduites de littérature [6].

I.2.2 Croisement au moyen de forage/fonçage


Au cours de la conception, il convient d’analyser les phases suivantes :
a) poussage : pendant cette phase, la tuyauterie (ou la protection) est poussée dans le sol.
Les forces actives sont :
- la poussée ;
- le moment de pliage dû à la courbure éventuelle du trou de forage.
b) mise en place : il convient de concevoir le tube (protection) pour qu'il résiste aux charges superposées
suivantes :
- pression et température de conception ;
- poids morts ;
- charges actives ;
- moment de pliage dû à la courbure éventuelle du trou de forage.
Lorsque les critères donnés en annexe B (sous B.4.2) relatifs aux zones d'affaissement ne sont pas satisfaits, il
est recommandé d'effectuer les calculs en prenant en compte les affaissements de constructions aux extrémités
du forage comme mentionné en B.3. L'angle de support des forages peut être de 120°. Voir en outre 7.8 pour les
moyens de protection.

I.3 Littérature
[1] D. Stein, K. Möllers, R. Bielecki: «Microtunnelling», Erts & Sohn, Berlin, 1989.
[2] H.J. Luger, H.J.A.M. Hergarden: «Directional drilling in soft soil : Influence of mud pressures», No-Dig 88.
[3] Clarke: «Buried pipelines», MaLaren and Sons, London, 1967.
[4] K. Terzaghi: «Theoretical soil mechanics», 2nd edition 1944, page 194-202.
[5] Taylor: «Fundamentals of soil mechanics», John Wiley and Sons, New York, 1948.
[6] Giovanni Falchi Delitala: «Calcolo dei rivestimenti delle gallerie (calcul des revetements de tunnels)», Vitali
& Ghianda, Genova, 1982.
[7] P. Meyers: «Review of a calculation method for earth pressure on pipelines installed by directional drilling»,
report CO-341850/4, March 1993, Delft Geotechnics.
[8] P. Meyers, R.A.J. de Kock: «A calculation method for earth pressure on directionally drilled pipelines»,
Pipeline technology conference, Ostend, 1995.
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Annexe J
(informative)
Niveaux de pulsations et de vibrations admissibles

Init numérotation des tableaux d’annexe [J]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [J]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [J]!!!

J.1 Introduction
La détérioration d'une canalisation est souvent due à des contraintes cycliques provoquées par des pulsations de
pression du gaz et par des vibrations. Dès lors, il convient, dans la phase de conception, de tenir compte des sour-
ces correspondantes et de rechercher, calculer ou prévoir le niveau des pulsations et celui des vibrations. Les
recherches et calculs sont en général très compliqués, mais, de nos jours, les programmes informatiques et les
simulations techniques permettent de résoudre ce problème. En outre, il existe certaines règles généralement
acceptées, qui peuvent permettre à l'ingénieur d'éviter l'apparition des phénomènes pulsatoires et vibratoires les
plus sévères.

J.2 Pulsations
J.2.1 Généralités
Les pulsations sont provoquées par des écoulements turbulents, des compresseurs et des dispositifs de réduction
de pression.
Un phénomène d'écoulement dynamique très important est le phénomène de «pulsations induites par l'écoule-
ment». Il convient que les règles de conception permettant d'éviter l'apparition de ce type de pulsations dans des
réseaux de canalisation s'inspirent de littérature [1], [2] et [3].
Il convient que les compresseurs, en particulier les compresseurs à piston, soient conçus de telle manière que les
niveaux de pulsations soient inférieurs à une certaine limite. Dans ce but, des études de simulation dynamique
sont actuellement réalisées.

J.2.2 Niveaux de pulsations admissibles


J.2.2.1 Sécurité
Les formules des niveaux de pulsations admissibles sont indiquées dans littérature [4] et [8].

J.2.2.2 Mesurage du débit de gaz


Les formules permettant de calculer les erreurs des débitmètres à diaphragme provoquées par des pulsations de
l'écoulement sont données par exemple dans littérature [9] et [10].
Les formules permettant de calculer les erreurs des débitmètres volumétriques provoquées par des pulsations de
l'écoulement peuvent découler de littérature [11], [12] et [13].
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J.3 Vibrations du tube


J.3.1 Généralités
Des problèmes graves se produisent lorsque la fréquence propre d'un réseau de canalisations est très proche de
(ou égale à) la fréquence d'excitation provenant, par exemple, des compresseurs à pistons ou des pulsations
induites par l'écoulement. Il convient de calculer les fréquences «auto-entretenues» des réseaux de canalisations
simples à supports uniques à partir des formules standards (littérature [7]). Pour des réseaux plus complexes, il
convient d'utiliser des programmes informatiques, reposant en général sur la méthode des éléments finis, pour
déterminer les fréquences «auto-entretenues» et les niveaux de vibrations.

J.3.2 Critères applicables aux niveaux des vibrations


Les critères de vibrations découlant des mesures de champ sont indiqués dans littérature [4]. Il est recommandé
de consulter également littérature [5] et [6].

J.4 Effets induits


Dans le cas de conduites enterrées, les effets secondaires induits sont la liquéfaction ou le compactage de sols
sablonneux.

J.5 Références
[1] J.C. Bruggeman, A. Hirschberg, M.E.H. van Dongen, A.P.J. Wijnands, J. Gorter: «Self-sustained aero-
acoustic pulsations in gas transport systems : experimental sudy of the influence of closed side branches»,
Journal of sound and vibration (1991), (1503), 371-393.
[2] J. Gorter: «Flow induced pulsations in gas transport systems», International Gas Research Conference,
Tokyo, Japan, 6-9 November 1989.
[3] J.C. Bruggeman: «Flow induced pulsations in pipe systems», Thesis, University Eindhoven, The Nether-
lands, 26 June 1987.
[4] W.W. von Nimitz: «Reliability and performance assurance in the design of reciprocating compressor and
pump installations», Proceedings of the 1974 Purdue
[5] J.A. Wachel and W.W. von Nimitz: «Ensuring the reliability of subsea gas compression systems», Journal of
Petroleum Technology, November 1981.
[6] J.C. Wachel and C.L. Bates: «Techniques for controlling piping vibrations ans failures», ASME publication
76-Pet-18.
[7] J.P. den Hartog: «Mechanical vibrations», McGraw-Hill Book Company, 1956.
[8] «Reciprocating compressors for general refinery services», API Standard 618; third edition, February 1986.
[9] C.R.Sparks: «A study of pulsation effects on orifice metering of compressible flow», Proceedings of ASME
Flow measurement symposium, September 1966.
[10] V.P. Head: «A practical pulsation threshold for flowmeters», Transactions of ASME, vol. 1472, October 1956.
[11] J.A Bonner: «Pulsation effects on turbine meters», Pipe Line Industry, March 1977.
[12] A. Haalman: «Pulsation errors in turbine flowmeters», Control Engineering, May 1965.
[13] R.J. Mckee: «Detection of pulsation effects in turbine meter gas flow measurements», International Gas
Research Conference, Orlando, Florida, November 1992.
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Annexe K
(informative)
Niveaux admissibles des vibrations générées
par des travaux ou des explosions

Init numérotation des tableaux d’annexe [K]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [K]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [K]!!!

K.1 Généralités
Les travaux réalisés à proximité des canalisations peuvent entraîner des répercussions sur des canalisations du
fait des vibrations du sol.
Ces travaux peuvent être entre autres :
— le battage de pieux ;
— l'installation ou le retrait de palplanches ;
— l'utilisation d'explosifs ;
— l'utilisation de vibreurs pour des études sismiques ;
— le compactage du sol par vibration (sable), ou par concassage (argile) ;
— les déflagrations.
Les effets résultants peuvent être :
— des effets directs provoqués par les vibrations du sol ;
— des effets induits tels que la liquéfaction ou le compactage de sols sablonneux ou l'affaissement de sols argileux.

K.2 Mode opératoire


Il convient de recueillir les données pouvant être utilisées pour l'analyse, se rapportant à ces types de travaux.
Il est recommandé de vérifier les aspects géotechniques.
NOTE Dans le cas de remblais d'éboulement retenant de grandes quantités d'eau, un phénomène induit de liquéfaction
peut se produire.

K.3 Calcul de contrainte


Il convient d'ajouter l'augmentation de la contrainte longitudinale et circonférentielle due aux effets des vibrations,
aux contraintes calculées conformément à 7.4 (à la pression d'exploitation). Pour la détermination de l'augmentation
admissible des contraintes, il est recommandé de prendre en compte la condition du tronçon de la canalisation.
Dans le cas d'explosions, les contraintes peuvent être calculées conformément à littérature [1].
Pour des déflagrations dans un sol rocheux, se reporter à littérature [2] et [3].
Il est possible, à partir d'essais, de développer un critère spécifique à un site particulier.
Dans le cas de recherches sismiques au moyens de vibreurs, il convient d'éviter les basses fréquences (≤ 18 Hz).
En l'absence d'analyse détaillée, la distance minimum entre les vibreurs et les canalisations est de 10 m.
Dans le cas de sol ou de roches gelés, cette distance minimale de 10 m peut être insuffisante. Il convient alors de
la déterminer par analyse (par exemple le type d'analyse indiqué à l'annexe F) ou par des moyens d'essais du site
(voir par exemple littérature [4]).
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Figure K.1 — Distance admissible pour le battage de pieux

Il est recommandé, pour des battages de pieux, d'utiliser la Figure K.1. L'amplitude maximale admissible pour le
tronçon de canalisation considéré découle de l'annexe J «Pulsations et niveaux de vibrations admissibles». Lors-
que des distances inférieures sont requises, il est conseillé de développer un critère spécifique au site en tenant
compte des différentes couches du sol ainsi que de la différence entre l'amplitude des vibrations transmises par
le sol et l'amplitude des vibrations appliquées au tronçon de canalisation.

K.4 Littérature
[1] E.D. Esparza, P.S. Westine, A.B. Wenzel: «Pipeline response to buried explosive detonations — Vol 1 and
Vol 2», American Gas Association, Arlington (Va), USA, August, 1981.
[2] E.D. Esparza: «Pipeline response to blasting in rock», AGA Project PR 15-712, September 1991, (American
Gas Association, Arlington (VA), USA).
[3] D.A. Clark: «Relationships between pipe stress, ground particle velocity and scale factors in blasting dolo-
mite», 2nd Conference on Explois., Soc. Expl. Eng. — 1976, Louisville, USA.
[4] G.P. Tschebotarioff: «Foundations, retaining and earth structures», Second Edition, McGraw-Hill
Kogakuska, (clause 15 «Soil vibrations and foundation design. Vibratory piledriving»).
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Annexe L
(informative)
Calcul de l'épaisseur de paroi
des raccords en T et autres dérivations

Init numérotation des tableaux d’annexe [L]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [L]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [L]!!!

L.1 Introduction
Cette annexe donne une méthode de calcul des raccords en T et autres dérivations.
Il est possible d'utiliser d'autres méthodes avec un facteur de sécurité d'au moins 1,5 par rapport à la déformation
plastique générale.
EXEMPLE
— détermination expérimentale de la pression de calcul à partir de résultats d'essais hydrauliques ;
— calculs par la méthode des éléments finis, des contraintes et déformations.

L.2 Épaisseur de parois


Il convient d'utiliser l'équation suivante pour calculer l'épaisseur minimale Tmin de la paroi :

DP × D
T min = ------------------
-
20 z × r
où :
Tmin est l'épaisseur de paroi minimale calculée, en millimètres (mm) ;
DP est la pression de conception, en bar ;
Do est le diamètre extérieur de la partie droite, en millimètres (mm) ;
r est la contrainte nominale de conception, en newtons par millimètre carré (N/mm2) ;
z est le facteur de réduction de contraintes donné par l'équation :

D A
z = ----------- × --------------------
T min 2 A p + A
dans laquelle :
Ap est la surface sur laquelle s'exerce la pression, en millimètres carrés (mm2) ;
A est la surface de renforcement, en millimètres carrés obtenue à partir de l'équation :

r r2
A = A o + -----1- × A 1 + k × ------ × A 2
r r
dans laquelle :
A0 est la surface de la section en millimètres carrés (mm2) du matériau dont la contrainte de conception est au
moins égale à celle de la paroi standard ;
A1 est la surface de la section en millimètres carrés (mm2) du matériau dont la contrainte de conception r1 est
inférieure à la contrainte de conception r de la paroi standard, en millimètres carrés ;
A2 est la surface de la section en millimètres carrés (mm2) du matériau de renfort avec un facteur de renforce-
ment k et une contrainte de conception r2.
EXEMPLE Pour le facteur k, se référer à S. SCHWAIGERER: «Rohrleitungen — Theorie und Praxis», Springer-
Verlag 1967 — page 330.
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L.3 Limitation de contrainte


Il convient que la limitation de contrainte soit la suivante :
— Les valeurs de r, r1 et r2 ne doivent pas dépasser 0,67 Rt0,5 pour le matériau concerné (paroi standard, paroi
de branchement, renforcement).
où Rt0,5 est la limite d'élasticité minimale spécifiée (N/mm2) ;
— r2 / r doit être inférieur ou égal 1.
La Figure L.1 indique les surfaces Ap et A. La valeur de A peut être calculée à l'intérieur des frontières indi-
quées sur cette Figure.
NOTE Les surfaces de forme irrégulières peuvent être déterminées par mesurage (par exemple planimétrie). Comme le
montre la figure, l'emplacement des lignes de partage est déterminé par le diamètre et l'épaisseur de paroi correspondants.

Dans le cas d'épaisseur de paroi décroissante, l'emplacement précis des lignes de partage de la Figure L.1 ne
peut être déterminé que par expérimentation et par approximation. Toutefois, dans un but de simplicité, il suffit de
déterminer les lignes de partage sur la base des diamètres et des épaisseurs de paroi minimum et des branche-
ments.
Les valeurs de H et L de la Figure L.1 b) peuvent être calculées à l'aide des formules suivantes :

H = 1,25 T 2  D i2 + T 2
* * *

T  D i + T 
* * *
L =

où :
H est la hauteur pour les besoins du calcul, en millimètres (mm) ;
L est la longueur pour les besoins du calcul, en millimètres (mm) ;
*
T2 est l'épaisseur de paroi du branchement, en millimètres (mm) ;
*
D i2 est le diamètre intérieur du branchement, en millimètres (mm) ;
T* est l'épaisseur de paroi du tube, en millimètre (mm) ;
*
Di est le diamètre intérieur du tube, en millimètre (mm).

L.4 Renforcement
Les dimensions des parois et des renforts sont «conformes aux formules» c'est-à-dire que les dimensions sont
conformes aux plans ou aux tables correspondantes diminuées des tolérances de fabrication. Il convient que le
matériau de renforcement soit effectivement collé à la paroi.
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Figure L.1a

Les lignes de séparation sont indiquées par  - - -.

Figure L.1b
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Figure L.1c

Figure L.1d

Figure L.1 — Détermination des surfaces A et Ap


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Annexe M
(informative)
Calcul de l'épaisseur de paroi des fonds bombés

Init numérotation des tableaux d’annexe [M]!!!


Init numérotation des figures d’annexe [M]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [M]!!!

M.1 Introduction
Cette annexe présente une méthode de calcul des fonds bombés. D'autres méthodes peuvent être utilisées sous
réserve d'emploi d'un facteur de sécurité d'au moins 1,5 pour la contrainte générale. Ces méthodes peuvent être :
— expérimentales (détermination de la pression de construction à partir des résultats d'essai de résistance
mécanique) ;
— un calcul par éléments finis des contraintes et déformations.
Pour la détermination de l'épaisseur de paroi Tmin d'une extrémité semi-ellipsoïde (extrémités hémisphériques,
torisphériques et ellipsoïdes avec Tmin ≤ 0,2 D et ri1 ≥ 0,05 ri2) en se basant sur une extrémité torisphérique, les
équations donnant l'épaisseur de paroi des surfaces de raccordement et de la partie centrale de l'obturateur sont :

r i1 = --- ( D – 2 T min ) × 1 + k 1 –  1 – k 1 × 1 + k 1


1 2 2
4

dans laquelle :
Tmin est l'épaisseur minimale calculée après emboutissage, en millimètres ;
D est le diamètre extérieur de l'extrémité, en millimètres ;
ri1 est le rayon de carre, en millimètres.

r i2 = --- ( D – 2 T min ) × 1 + k 1 –  1 – k 1 × 1 + k 1


1 2 2
4

dans laquelle :
ri2 est le rayon intérieur de la calotte sphérique en millimètres dans laquelle (voir Figure M.1) :
2 ( h e – T min )
k 1 = -------------------------------
-
D – 2 T min

dans laquelle :
he est la profondeur, en millimètres.

Figure M.1 — Carre et rayon de carre


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M.2 Épaisseur de paroi minimale


L'épaisseur de paroi de la surface de raccordement et de la partie centrale ne doit pas être inférieure à 4 mm.
L'épaisseur de la partie centrale du fond bombé ne doit pas être plus faible que celle requise de la surface de
raccordement. Elle peut toutefois lui être supérieure.

M.2.1 Épaisseur de paroi de la surface de raccordement pour une pression donnée


L'épaisseur de paroi minimale Tmin est calculée à partir de l'expression :
DP × D × C 1 × C 2
T min = ---------------------------------------------
-
20 C 3 × r

dans laquelle :
DP est la pression de conception, en bar ;
r est la contrainte nominale de conception, en newtons par millimètre carré ;
C1 voir ci-dessous ;
C2 voir ci-dessous ;
C3 la plus petite des valeurs C 1 et de 2, en prenant pour la contrainte de conception r = Rt0,5 dans laquelle
Rt0,5 est la limite d'élasticité minimale spécifiée en newtons par millimètre carré.
Les facteurs C1 et C2 dépendent de l'épaisseur de paroi (T est déterminé par évaluation et écart).

 r i1  T 
1,125 ×  1,6 – lg 100 ----- ×  1 – --------------
ri1  r i2  1,1 r i1
si 0,05 ≤ ----- ≤ 0,30 : C 1 = 10
ri2

EXEMPLE 1

T min
----------- = 0,30
r i1
C 1 = 3,1
r i1
----- = 0,10
r i2

  
T  × lg r----i1-
– 0,264 ×  0,68 +  2,3 – -------------
 - 
r i1  1,1 r i1 ri2
 
si 0,3 ≤ ----- ≤ 0,1 : C 1 = 10
r i2

EXEMPLE 2 :

T min
----------- = 0,20
r i1
C 1 = 0,975
r i1
----- = 0,50
r i2

 T  + 0,1574 × ln 2  1 + T 
C 2 = 1 + 0,306 × ln  1 + -----  -----
 r i1  r i1
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M.2.2 Calcul de l'épaisseur de paroi de la partie centrale du fond bombé pour une pression
donnée
L'épaisseur de paroi minimale Tmin est calculée à partir de l'expression :
2DP × r i2
T min = -----------------------
-
40r – DP
en prenant pour contrainte de conception r = 0,67 Rt0,5.

M.3 Explication : Résistance de la carre (surface de raccordement)


Sur et à proximité de la carre (surface de raccordement) d'un fond bombé, des contraintes de flexion et de pic se
produisent en plus des contraintes appliquées au fond bombé. Les conditions sont les suivantes :
— il est recommandé que les contraintes totales appliquées au fond bombé à l'obturateur soient limitées pour évi-
ter une déformation plastique globale ;
— pour les contraintes combinées (contrainte totale et contrainte de flexion), il est permis de dépasser une fois
la limite élastique. Ceci ne provoque pas une déformation générale du fond bombé mais conduit à une détente
pour donner un système de contrainte résiduelle de compensation. Le critère devient alors la plage de con-
trainte et non son amplitude absolue. S'il est limité au double de la limite élastique, une déformation plastique
(locale) ne se produira pas plus d'une fois.
La plage de contrainte re est déterminée par :
DP × D × C 1 × C 2
r e = ---------------------------------------------
-
20 T
Dans cette équation, les contraintes totales et de flexion sont incluses dans C1 ; la contrainte de crête locale est
incluse dans C2.
Pour des valeurs faibles de C1, la contrainte totale prédomine, et, en conséquence, la première condition de
conception prévaut.
Pour des valeurs élevées de C1, la contrainte de flexion prédomine et, en conséquence, la deuxième condition de
conception prévaut.
La contrainte combinée de conception f est choisie comme suit :

r = R t0,5 × C 1 ≤ 2 R t0,5

Pour la plage indiquée, les valeurs de C1 tirées de l'équation ci-dessus sont basées sur les mesurages de
contraintes des fonds bombés publiés dans le document :
W.B. Carlson, J.D. Mc Kean: Cylindrical pressure vessels : stress systems in plain cylindrical shells and in plain
end pierced drumheads. Proc. Inst. Mech. eng. 169 (1955): 12 pp 269 — 294.
Dans cette plage, la surface de raccordement vers la partie centrale du fond bombé est de première importance.
Pour :
r i1
----- = 1 (hémisphère)
r i2

C1 peut théoriquement être dérivé ; ici, la transition vers la partie raccordée (d'épaisseur égale) de la coquille est
de première importance.
Dans la zone intermédiaire :
ri1
0,30 < ----- < 1
ri2
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aucune valeur fiable n’est connue. Il est clair que les valeurs de C1 présentent une discontinuité lorsque les tran-
sitions entre la surface de raccordement et la partie centrale du fond bombé ont la même importance. Par mesure
de précaution, et en l'absence de données complémentaires, cette discontinuité peut être placée à :
r i1
----- = 0,30
r i2

Par approximation, les fond bombés semi-elliptiques peuvent être assimilés à un calotte sphérique avec carre (sur-
face de raccordement) lorsque le rapport des axes est égal à 2:2:1 basé lui aussi sur des mesures de contraintes.
Il peut être aussi supposé que pour d'autres valeurs de rapport d'axes, l'approximation dans la plage T/D > 0,005
est suffisamment conforme aux calculs de contraintes reposant sur la théorie d'élasticité.
Le coefficient de concentration de contrainte C2 est dérivé de la théorie des barres à très faible rayon de courbure.

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