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Projet de thèse de doctorat: CREATION ET MANAGEMENT D’ENTREPRISES DE


TOURISME AUTOUR DES US ET COUTUMES : UNE APPLICATION AUX «
FUNERAILLES CAMEROUNAISES »

Thesis · October 2013

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DONGMO TEMGOUA Bertrand


University of Douala
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1
UFR INGENIERIE DU TOURISME, DU BATIMENT ET DES SERVICES

CREATION ET MANAGEMENT D’ENTREPRISES DE TOURISME


AUTOUR DES US ET COUTUMES :

UNE APPLICATION AUX « FUNERAILLES CAMEROUNAISES »

Projet de thèse de doctorat en Sciences de Gestion rédigé par

Bertrand DONGMO TEMGOUA

Sous la codirection internationale de :

Pr. Cécile CLERGEAU ALLAIN DES BEAUVAIS

Professeur des Sciences de Gestion, Directrice du


Département Tourisme de l’UFR-ITBS de l’Université
d’Angers.

Pr. Roger TSAFACK NANFOSSO

Professeur titulaire d’économie à la FSEG de


l’Université de Yaoundé II, Chevalier des palmes
académiques françaises.

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
2

SOMMAIRE

Introduction …………………………………………………………………………...3

1. Tourisme des us et coutumes, base d’émergence d’une dynamique entrepreneuriale


locale structurante ? …………………………………………………………………...5

1.1. Tourisme, us et coutumes et développement économique……………………..…5

1.2. Tourisme, us et coutumes et dynamique entrepreneuriale……………………….10

2. Objet, questions de recherche et problème…………………………………………12

2.1. Objet de recherche………………………………………………………….….…12

2.2. Questions de recherche……..…………………………………………………….13

2.3. Hypothèses de recherche…………………………………………………………16

3. Méthode d’analyse………………………………………………………………….17

Bibliographie………………………………………………………………...………..18

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
3

INTRODUCTION

Les entreprises créent sans cesse de nouveaux produits, ou de nouveaux services


comme les iphones, ipad, les clés USB, les porte monnaies électroniques, le
covoiturage,…Comme le soulignait déjà Stiglitz en 20001, la structure de la
consommation s’est profondément modifiée ces soixante dernières années,
impactant sans nul doute sur les déterminants de l’entreprenariat et de la création
d’entreprises, les déterminants des choix de produits et services à offrir, les
déterminants des processus de production qui intègrent de plus en plus l’impact sur
l’environnement, etc. A la base de la création d’entreprises, les entrepreneurs
anticipent généralement des profits à terme. Ils tiennent compte entre autres de la
dynamique des besoins exprimés ou ressentis, de l’environnement des affaires et de
toutes les externalités positives susceptibles de favoriser la viabilité et surtout, la
pérennité de l’entreprise.

Au regard de la célérité dans les « changements et les généralisations des


comportements »2 dans la société actuelle, l’entrepreneur pourrait s’assimiler à un
radar scrutant en permanence l’horizon, en quête de nouveaux filons inhérents aux
dynamiques sociales qui engendrent inlassablement de nouveaux besoins à
satisfaire. Il y irait sans doute de sa créativité, de sa capacité à innover c’est-à-dire à
prendre des risques, dans un environnement a priori propice mais incertain, offrant
néanmoins des « facteurs de conjoncture »3 favorables4 à la création d’une nouvelle
entreprise. Il contribuerait par la même occasion à l’émergence ou au
développement d’un pôle d’activités offrant des produits et services homogènes.

1
Joseph E. Stiglitz, Principes d’économie moderne, 2ème édition, De Boeck s.a. 2000, Paris, Bruxelles.
2
Tributaire entre autres des medias et des TIC, de l’interconnexion des marchés, du développement des réseaux
sociaux, bref de la matérialisation d’un village planétaire où l’information circule en permanence à grande
vitesse.
3
Nous entendons par facteurs de conjoncture l’ensemble des éléments qui concourent à une situation donnée.
4
Mesures incitatrices mises en place : fiscalité, subventions, autres appuis sectoriels…

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
4

Sous le prisme de ce qui précède, un zoom en Afrique Centrale, plus précisément


au Cameroun5 révèle l’existence d’une niche fort opportune à la création
d’entreprises de tourisme et à la structuration d’un pôle marchand d’activités. En
effet, au Cameroun comme dans d’autres pays du continent, de nombreux us et
coutumes subsistent, bravant non sans contraintes l’usure du temps, le brassage de
cultures, l’uniformisation des pensées, des savoirs, des savoir-faire et des savoir-
être. D’ailleurs, Janine MOLLE (2008)6 affirme que : « par ce que le monde
fusionne de plus en plus, quelques événements (p.ex. les traditions) doivent
disparaître pour que l’individu soit plus proche des autres citoyens du monde ».
Loin d’éteindre les traditions, l’ensemble de ces contraintes auraient surtout eu
pour corolaire de favoriser de nouveaux comportement afin d’adapter les pratiques
traditionnelles aux exigences d’un monde en perpétuelle mutation, qui se
modernise sans cesse à l’occidentale7.

Pour Janine MOLLE (op.cit), comme tous les états africains, le Cameroun se trouve
au fil du temps et pense qu’il faudrait s’adapter à l’Occident, ce qui constitue un
grand problème pour les tribus. On voudrait bien garder ses traditions pendant
qu’on veut être « moderne ». Par ailleurs, du fait de la démographie, des
déplacements engendrés souvent par l’émergence de grandes villes8 comme Douala
et Yaoundé ou par l’émigration et autres motifs de déplacement hors des régions
d’origine, l’obligation de respect de certaines traditions a depuis quelques années
favorisé le développement d’une forme singulière de tourisme intra national, qui
prend une ampleur considérable au fil des ans : « le tourisme des us et coutumes ».

5
Pays situé au fond du Golfe de Guinée, un peu au-dessus de l’équateur entre les 2ème et 13ème degrés de
latitude nord et les 9ème et 16ème degrés de longitude est.
6
Janine Molle, Felina Baessler, Traditions et religions au Cameroun, 2008
7
Le modèle de développement de la plupart des pays notamment africains y compris le Cameroun est calqué sur
le modèle occidental.
8
L’on peut les situer avant le début des années d’indépendance, la construction du pont sur le Wouri
l’accroissement de l’exode rural vers les villes industrielles et administratives…

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
5

1. Tourisme des us et coutumes, base d’émergence d’une dynamique


entrepreneuriale locale structurante ?

1.1. Tourisme, us et coutumes et développement économique

Le tourisme est aujourd’hui intégré dans toutes les problématiques de croissance et


de développement économique et social des pays. Considéré par l’O.M.T comme la
première industrie au monde9, le tourisme constitue sans conteste, pour les pays, un
axe stratégique de stimulation de la croissance soutenue et du développement. Dans
leur ouvrage intitulé Economie et politique du tourisme, Huguette DURAN, Pierre
GOUIRAND, Jacques SPINDLER (1994) affirment qu’en tant qu’animateur, le
tourisme peut aussi être réanimateur et régulateur régional. Ils soulignent
néanmoins que l’aménagement touristique du territoire, la situation touristique pôle
de réanimation, doivent être pensés avec soin car les aspects négatifs incontestables
peuvent facilement l’emporter sur les aspects positifs, sous forme d’altération des
activités traditionnelles, support d’un milieu structurel. D’où la nécessité de plans
touristiques bien élaborés.

D’ailleurs, C’est dans ce sens que Louis Dupond (2002)10 déclare : « Le tourisme
est indéniablement un puissant facteur de développement économique, dont
l’importance varie évidemment selon le potentiel touristique de chaque pays et ses
possibilités économiques dans d’autres domaines. En effet, le fait pour un pays de
disposer d’attraits touristiques n’implique pas que le tourisme soit la meilleure
solution par rapport à d’autres formes de développement économiques. Au niveau
de chaque pays il importe d’évaluer les coûts pour l’économie nationale en termes
d’investissement, des dépenses en termes d’importation qu’il implique. »

Quand bien même l’importance du secteur du tourisme serait plus qualitative que
quantitative, François Vellas (2001) affirme qu’il peut jouer un rôle de catalyseur

9
Louis DUPONT, « Contribution à l’étude des dimensions économiques du tourisme et des voyages »,
L’Harmattan, 2000.
10
Louis DUPONT, « Contribution à l’étude des dimensions économiques du tourisme et des voyages »,
L’Harmattan, 2002.

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
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de l’ensemble des stratégies de développement économique et social, notamment


dans les pays les moins avancés, à travers : i) les infrastructures de base (électricité,
eau…) ; ii) les infrastructures de transports (aérien avec notamment les aéroports,
routiers…) ; iii) les infrastructures environnementales (traitement des déchets et des
eaux usées…) iv) les infrastructures de communications (Téléphone cellulaire,
Internet….) ; v) les infrastructures de santé (Hôpitaux…) ; vi) les infrastructures
culturelles (valorisation du patrimoine historique et artistique)…De toute évidence,
le tourisme constitue pour la majorité des pays, un élément majeur de leurs
politiques de développement. Cela semble vrai aussi bien pour les pays développés
que pour les pays en développement.

Toutefois, comme le précise François VELLAS (2002)11 Il est utile de savoir sur
quel déterminant du tourisme international il faut agir pour contribuer à atteindre
les objectifs envisagés dans les domaines de l’emploi, de la balance des paiements,
ou pour concevoir et réaliser une politique globale de développement économique
dans tous les états où le tourisme représente une part importante du PNB. Déjà en
2001, il dégageait six points principaux qui peuvent être mis en exergue pour
déterminer les modèles de spécialisation et de développement touristique. Il s’agit :
i) des dotations touristiques ; ii) des coûts comparatifs dans le secteur touristique ;
iii) des conditions de la demande touristique nationale, régionale et internationale ;
iv) les politiques commerciales ; v) des politiques sociales et culturelles ; des
politiques de l’environnement.

Depuis quelques années en effet, la relation entre tourisme et développement a pris


un tour nouveau, centré sur le développement durable et l'écotourisme : « Les pays
en développement utilisent le tourisme pour leurs plans de développement. »
(FABRY Nathalie12). Selon Wadii ALOUI13, Le tourisme joue un rôle moteur dans

11
François Vellas, « Economie et Politique du Tourisme International », Economica, 2002.
12
Fabry Nathalie, « Tourisme et développement », in Mondes en développement, n°125, 2004, 125 P.
13
Wadii ALOUI, « Le tourisme facteur de croissance économique de long terme : analyse des séries temporelles
pour le cas de la Tunisie », sous la direction de, FSEGT, 2009-2010.

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
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le développement économique de la Tunisie, comme une des principales


destinations14 touristiques du bassin méditerranéen en raison de sa contribution à la
couverture du déficit de la balance commerciale et à la résolution du problème du
chômage. Il affirme par ailleurs que le poids relatif des revenus en devises
étrangères a systématiquement corrigé les déséquilibres commerciaux tunisiens
depuis les années 1970. Au Maroc, Le secteur du tourisme ne déroge pas à cette
logique d’autant plus qu’il revêt une importance particulière sur le plan
macroéconomique (7,5%15 du PIB, 6,6% de la population active occupée et 14,8%
des recettes de la balance des paiements en 2010) (Source : Ministère de
l’Economie et des Finances/Direction des Etudes et des Prévisions Financières,
avril 2011).

Tout cela justifie l’élan actuellement observé au Cameroun qui, appuyé par ses
principaux bailleurs de fonds multilatéraux, en l’occurrence la Banque Mondiale, a
mis sur pieds des programmes visant à se doter des meilleurs atouts pour devenir
une véritable destination touristique. Au rang de ces programmes, le PCFC
(Programme de Compétitivité des Filières de Croissance) accorde une place
essentielle au financement des activités liées au développement du tourisme. Cette
réalité sociopolitique constitue un facteur de conjoncture favorable à
l’entreprenariat dans le secteur du tourisme au Cameroun. Toutefois, le choix de
la forme de tourisme prédisposant le mieux à des investissements efficients semble
nécessaire, et impose une démarche des plus avisées de la part des différentes
parties impliquées.

S’agissant des différentes formes de tourisme, sa définition et surtout sa perception,


qui varient en fonction des pays et selon divers paradigmes, laissent libre cours à
une multitude de formes, du moment que celles-ci s’accommodent des éléments

14
Précisons que l’analyse d’ALOUI se situe avant la grande crise sociopolitique dite du « printemps arabe ».
15
Pour les besoins de comparaison, sauf indication, la source de données privilégiée serait celle homogénéisée
du World Travel and Tourism Council. Selon les données provisoires du compte satellite du tourisme, cette part
est de 6,8% en 2009.

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caractéristiques recensés dans sa définition au sens de l’OMT16. Ainsi, il n’est pas


rare qu’un même pays ou une même région soit dépositaire de plusieurs formes de
tourisme différentes : le tourisme balnéaire, le tourisme de montagne, le tourisme
rural, le tourisme urbain, le tourisme culturel, le tourisme religieux, le tourisme
d’affaires, le tourisme durable, le tourisme de découverte économique, le tourisme
de la santé…

Si l’on peut admettre qu’un pays, en l’occurrence le Cameroun, puisse disposer de


toutes ces formes, il s’avère toutefois difficile d’affirmer qu’elles contribuent toutes
au même titre et suivant les mêmes proportions à l’économie nationale. Il se pose
dès lors un problème d’hiérarchisation objective préalable, à notre sens, à la mise
en œuvre d’une politique globale de développement touristique efficiente.
L’établissement d’une hiérarchie des formes existantes de tourisme dans un pays,
ou des formes potentielles, pourrait constituer un élément fondamental dans la
répartition des ressources et dans la prise de décisions rationnelles des acteurs
concernés. Ainsi, un accent serait mis sur la ou les forme(s) réunissant le mieux les
conditions préalables à la réussite du développement par le tourisme.

A la lumière des six points énumérés par VELLAS (op.cit) il s’avère possible, sur
le plan méthodologique, de proposer, au regard des différentes formes de tourisme
potentielles ou existantes au Cameroun, celle(s) la(les) mieux à même de garantir à
moyen et long terme le développement touristique du territoire ainsi qu’une offre
de spécialisation internationale. Par ailleurs, à défaut d’une analyse visant à classer
par ordre hiérarchique les différentes formes de tourisme, les six points de
VELLAS pourraient permettre de mesurer, pour une forme quelconque, son
importance relative.

16
Le tourisme comprend les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et séjours dans des
lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une
année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l'exercice d'une activité rémunérée dans le
lieu visité.

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A l’observation, l’on se rend à l’évidence qu’il existe une forme assez particulière
de tourisme local au Cameroun, basé sur un phénomène socioculturel. Ce tourisme
relève plus précisément des traditions et des coutumes qui ont su résister aussi bien
à l’usure du temps qu’au brassage des cultures : il s’agit « des funérailles ». Le
dictionnaire Larousse définit les funérailles comme des « cérémonies solennelles
organisées pour rendre les honneurs à la dépouille de quelqu’un ». Il s’agit là de la
perception commune des funérailles, sauf qu’au Cameroun cette expression revêt
une toute autre signification. L’expression « funérailles » y désigne des festivités
suivant un protocole traditionnel bien défini, à forte intensité folklorique, dans une
atmosphère emprunte d’une grande jovialité, organisées en l’honneur d’un défunt
quelques temps et parfois très longtemps après ses obsèques. Ces festivités
symboliseraient la levée officielle du deuil, une sorte de dernier hommage rendu au
(x) défunt(s) qui retourne(nt) définitivement à la « poussière ».

Les funérailles, se justifiant par les exigences de la coutume chez les bamilékés,17
sont comme d’autres cérémonies de même importance, comme le « Nsi 18»,
fortement ancrées non seulement dans les régions19 de l’Ouest et du Nord-ouest
d’où elles puisent leurs origines, mais aussi du Littoral et du Centre qui abritent une
forte colonie de personnes appartenant à ce groupe ethnique. Au-delà de leurs
aspects rituels et sacrés, au-delà de leurs manifestations folkloriques et festives, les
funérailles sont à la base d’une véritable dynamique économique soutenue par un
ensemble d’acteurs tournés vers des prestations qui, mises ensemble, relèvent du
secteur du tourisme : les transports, l’hébergement, la restauration, l’animation
culturelle, sportive, la détente, la découverte…Par ailleurs, d’autres secteurs
comme celui du textile, de l’artisanat, de l’agroalimentaire… sont mis à

17
Les Bamilékés sont un peuple d'Afrique centrale établi au Cameroun (Province de l'Ouest), dans la région
du Grassland où vivent également les Bamouns et les Tikars, proches d'eux par leurs ancêtres communs, leurs
structures sociales voisines et leurs langues. Selon Anne DEBEL (2011) c'est le plus grand groupe ethnique du
pays.
18
Cérémonie des jumeaux.
19
Le Cameroun compte 10 régions administratives.

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10

contribution, au cours des funérailles qui mobilisent des milliers de personnes


venant de divers horizons du pays voire de l’étranger20, pendant toute la période
que dure la « saison des funérailles »21. Il semble opportun de qualifier ce
phénomène social de « funérailles camerounaises » tant sa singularité se dégage de
l’acception universelle et surtout que, dans ce pays, l’expression funérailles ne
laisse aucune équivoque : il ne s’agit pas d’obsèques.

En outre, on pourrait à juste titre appeler cette forme de tourisme se développant


bon an mal an autour des us et coutumes, « tourisme des us et coutumes ». Ce
phénomène aurait le mérite de remettre en question d’une part, l’assertion selon
laquelle il n’existe pas de tourisme local au Cameroun ou qu’il n’en existerait que
très peu et, d’autre part, le fait que l’expansion du tourisme est souvent attribué au
développement économique et industriel des nations (Delphine Roussel, 2008)22.
Par ailleurs, un autre fait marquant à notre sens apparaît être le passage d’une
économie non marchande basée jadis sur des échanges en nature vers une économie
marchande en plein essor, faisant de plus en plus appel à des prestataires spécialisés
dans l’offre des produits de tourisme : transport de masse, hébergement,
restauration, loisirs… A l’état embryonnaire certes, il semble s’être développé
depuis quelques temps de micro-entreprises familiales, souvent créées à
l’improviste, pour satisfaire une demande de plus en plus exprimée par les
différents acteurs impliqués lors des funérailles camerounaises.

1.2. Tourisme, us et coutumes et dynamique entrepreneuriale

Les motivations, les objectifs et les attentes des organisateurs, participants et autres
acteurs des funérailles semblent avoir changé, intégrant d’autres considérations. Il
se pourrait que ce qui était hier un événement obligatoire certes, mais à forte

20
En tant que cérémonie relevant de la coutume, même les personnes expatriées se sentent elles aussi le devoir
de participer aux funérailles de leurs proches en fonction du lien de filiation les unissant.
21
La saison des funérailles correspond en général à la grande saison sèche qui va de novembre à mars.
22
Delphine ROUSSEL, Innovation territorialisée et nouvelles dynamiques touristiques : la valorisation des
ressources spécifiques, l’Harmattan, 2008/2-N° 7, pages 78 à 91

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connotation symbolique aussi bien dans le fond que sur la forme, davantage un
devoir de mémoire, se soit mué en instrument de positionnement et de rapport de
force pour les acteurs impliqués. Il sera par exemple dit d’une cérémonie de
funérailles qu’elle a été réussie lorsque des « démonstrations d’opulence » ont
prédominé tout au long des festivités. Pour de nombreux participants, le plus
important, à savoir le respect des rituels suivant les formes prédéfinies issues du
legs ancestral, cède à l’opportunité de se faire remarquer et de se forger une image
au sein de la communauté. Le gigantisme ferait désormais partie intégrante des
funérailles. Les uns et les autres s’y préparent longtemps à l’avance. Toutes les
catégories sociales s’y adonnent à cœur joie, même si de temps à autres s’élèvent
des voix fustigeant les funérailles, qui seraient devenues une véritable source
d’appauvrissement des individus au profit du paraître. Cela ne serait pas l’apanage
des seuls riches, puisque les personnes pauvres épargneraient pendant des années,
se privant parfois des biens élémentaires pour pouvoir à échéance, réaliser des
funérailles « réussies23.

L’intégration de la nouvelle dynamique de besoins des acteurs et


l’instrumentalisation des événements traditionnels relevant des coutumes, feraient
des us et coutumes un facteur d’expansion de l’offre touristique dans une région ou
un pays. Ce qui favoriserait le développement et la création de nouvelles
entreprises vouées à la satisfaction des besoins exprimés. Les échanges de biens,
l’entraide, laissent de plus en plus la place à une demande de biens et services
marchands : propriétés individuelles transformées en cases d’hôtes, motels, les
restaurations, locations de tentes, de chaises, de véhicules, de couverts… Il devient
rare d’obtenir une prestation sans dépenser de l’argent, comme cela fut de mise à

23
La réussite des funérailles implique de plus en plus un nombre importants de participant y compris des hautes
personnalités traditionnelles, politiques et économiques que les hôtes se doivent de recevoir suivant les honneurs
dus. Il est important que toutes les personnes y participant se restaurent, s’abreuvent à leur convenance. Bien
plus, les médias audio visuels doivent relayer les festivités à l’échelle nationale…

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
12

une époque où les individus, mus par un élan de solidarité, s’organisaient pour
apporter une assistance, désintéressée, aux principaux organisateurs de funérailles.

Si l’on peut admettre que la création d’entreprises relève de la réorganisation des


formes sociales, avec l’essor des nouveaux objectifs, des nouveaux comportements
et besoins des acteurs des funérailles, la création de structures commerciales
proposant des prestations de tourisme tend en effet à se multiplier. Même si tout
semble encore à l’état embryonnaire, il y a lieu de se rendre compte de la
dynamique entrepreneuriale qui existe d’ores et déjà autour de cet événement.

2. Objet, questions de recherche et problème

2.1. Objet de recherche

Au regard de l’analyse qui précède, plusieurs champs d’étude se dégagent. On


pourrait s’interroger sur pourquoi et le comment du passage d’une économie non
marchande, caractérisée par des échanges de services en nature et des dons, à une
économie marchande, caractérisée par une demande de prestations répondant à des
exigences précises, notamment pécuniaires. Aussi, il s’emble important d’en savoir
plus afin de mieux cerner le phénomène étudié dans le cadre du présent projet. En
outre, dans un contexte marqué par le souci de « croissance et d’emploi »24, il nous
semble opportun de voir comment cette niche, aujourd’hui constituée et encore
sous exploitée, pourrait générer un pôle important d’activités commerciales menées
par des entreprises de tourisme qui se créent ou se développent au mieux.

Dès lors, il nous apparaît intéressant de nous appesantir, à titre de contribution à la


recherche, sur ce créneau qui pourrait constituer l’une des pièces importantes du
« puzzle de la croissance et du développement économique et social », basé entre
autres sur l’optimisation des possibilités touristiques du Cameroun. Aussi, serait-il

24
Au Cameroun, la politique économique et sociale actuelle est orientée vers les objectifs de croissance et
d’emploi. (voir DSCE : Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi).

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
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judicieux pour nous, tout d’abord, d’apporter un éclairage sur cette forme assez
singulière de « tourisme des us et coutumes », car essentiellement généré par les
besoins de la tradition et des coutumes ancestrales propres à un groupe ethnique
donné. Ensuite, par l’analyse des faits il serait intéressant de voir comment
s’effectue la transition d’une économie non marchande vers une économie
marchande dans le cas des prestations de tourisme. Aussi, nous proposons-nous de
travailler principalement sur la création et le management d’entreprises de tourisme
autour des us et coutume en partant des « funérailles camerounaises » comme
terrain d’application.

2.2. Questions de recherche

Rappelons que notre recherche porte sur une forme de tourisme qui se pratique au
Cameroun depuis les années d’émergence des grandes villes25, en l’occurrence
Douala, Yaoundé… Elle concerne au premier chef, des personnes physiques vivant
en dehors de leurs régions d’origine, mais qui de façon périodique retournent en
masses vers ces régions où villages pour motifs de coutumes, notamment pour
l’organisation des funérailles26, en l’honneur d’un défunt auquel elles sont
attachées, la plupart du temps par des liens de parenté. Les funérailles génèrent un
important mouvement économique et financier, qui impacte non seulement sur la
région concernée, mais aussi et surtout sur l’ensemble de l’économie nationale. De
par son ampleur, le tourisme des us et coutumes peut constituer un creuset aussi
bien pour le développement touristique de la région que pour le développement
économique et social de l’ensemble du pays.

En conséquence, la réflexion sommaire que nous avons menée jusqu’ici nous


suggère une piste que nous voulons explorer dans un élan constructiviste, à travers

25
L’on peut situer, avant le début des années d’indépendance, avec la construction du pont sur le Wouri et
l’accroissement de l’exode rural vers les villes industrielles et administratives…
26
Une même personne pouvant être concernée par plusieurs funérailles au cours de la même saison.

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
14

le thème suivant : « Création et management d’entreprises de tourisme autour


des us et coutumes : une application aux funérailles Camerounaises »

2.2.1. Questionnement préalable

Chaque année, de nombreuses entreprises se créent dans le monde. Qu’elles soient


innovantes ou non, elles doivent faire face à des contraintes structurelles,
conjoncturelles, managériales…tout en poursuivant des objectifs de productivité,
de rentabilité et surtout de pérennité. Dans un environnement en perpétuelle
mutation et dans le cas des entreprises de tourisme, notamment des us et coutumes,
de nombreuses questions se posent tout naturellement, à savoir :

- Quels facteurs principaux concourent à la création d’entreprises de tourisme


autour des us et coutumes ? Comment se créent-elles ? Suivant quels
processus ? Quelles en sont les formes appropriées ? Comment sont-elles
administrées? Quels modèles d’organisations et quelles stratégies de
développement envisagées ou envisageable ?

- Quel est le marché réel et potentiel pour les entreprises qui se créent autour
des us et coutumes, en l’occurrence autour des funérailles camerounais ?

- Quelles sont les caractéristiques de l’offre et de la demande ?

- Quel impact ce pôle d’activité est-il susceptible de créer sur le


développement de la localité, en termes d’emploi, d’infrastructure, de
formation, et de bien-être économique et social ?

Il s’agit là d’autant de questions auxquelles notre recherche devrait permettre


d’apporter des réponses où des pistes d’explications, en vue d’une meilleure
compréhension de la dynamique entrepreneuriale autour des funérailles
Camerounaises. Au-delà de cette multitude d’interrogations, il y a lieu de se poser
une question fondamentale, base du problème que nous nous proposons de résoudre
dans le cadre de notre travail de recherche à titre : i) de contribution à la science, ii)

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
15

de contribution au développement du tourisme au Cameroun, iii) de contribution à


la prise de décisions efficientes des agents économiques constitués d’entrepreneurs,
d’investisseurs et autres professionnels de l’industrie du tourisme.

2.2.2. Problème, question centrale

Depuis l’approche néo-classique de la firme, la remise en cause de celle-ci par


BAUMOL, SIMON, LIEBENSTEIN, CHANDLER, CYERT ET MARCH27
jusqu'à l’émergence de l’économie industrielle, la théorie des firmes et des
organisations apporte sans nul doute des éclairages aux questions classiques sur la
création de l’entreprise et de son management. Aussi, les théories existantes
devraient-elles être applicables aux entreprises de tourisme. L’on considère
généralement l’expansion du tourisme, et par conséquent des entreprises du secteur,
comme étant la conséquence du développement économique et industriel des
nations. Il est possible que les théories existantes sur la création et le management
d’entreprises de tourismes s’appuient sur ce postulat qui, dans le cadre de notre
étude, peut être remis en cause. En effet, nous constatons, dans notre analyse, que
l’expansion du tourisme s’explique par des motifs autres que la croissance
économique et industrielle de la région.

Dès lors, dans ce contexte de transition caractérisé par le passage d’une


économie non marchande vers une économie marchande basée sur les us et
coutumes, quels sont les déterminants majeurs de la création d’entreprises de
tourisme et quel management efficient pour leur assurer rentabilité et
pérennité ?

27
Cités par Alexandre PELLATON, Support de cours sur la théorie des firmes, I.A.E Montpelier, Master 1
commun, année 2006/2007.

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
16

2.3. Hypothèses de recherche

La réponse aux questions qui précèdent, notamment à la question centrale, ne nous


semble pas évidente, ni facile. Toutefois nous partirons d’une hypothèse centrale
autour de laquelle graviterons quelques hypothèses périphériques.

2.3.1. Hypothèse centrale

La « dynamique des besoins » serait le déterminant majeur de la création


d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes et justifierait le modèle
d’organisation et de management approprié. En d’autres termes, les nouveaux
motifs de satisfaction exprimés ou perçus chez les acteurs des funérailles
camerounaises constitueraient l’élément fondamental dans la prise de décision de
créer des entreprises de tourisme viables.

Cette hypothèse centrale pourrait être sous-tendue par deux autres hypothèses.

2.3.2. Première hypothèse périphérique

L’instrumentalisation des us et coutumes pour le positionnement social serait à


l’origine de nouveaux besoins à satisfaire et justifierait le prix à payer. En d’autres
termes, le fait que les gens soient prêts à utiliser les funérailles pour exhiber leurs
signes extérieures de richesses engendre de nouveaux besoins à satisfaire qui
demandent des prestataires qualifiés.

2.3.3. Deuxième hypothèse périphérique

Le model d’organisation et le management efficient des entreprises de tourismes


créées autour des us et coutumes dépendraient fortement des réalités culturelles
locales. En d’autres termes l’organisation et la gestion des entreprises créées autour
des funérailles doivent s’adapter à la façon de penser et de faire des acteurs locaux.

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
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Notre dessein est de parvenir, à partir de ces hypothèses, à proposer des éléments
concrets et utiles à l’avancée de la science dans le domaine. A cet effet, il
conviendrait d’utiliser une méthode appropriée.

3. Méthode d’analyse

Constructiviste, notre approche intégrera une démarche à la fois descriptive,


quantitative, qualitative et même interprétative. Elle sera basée sur la réalisation des
questionnaires, entretiens et l’observation des :

- Organisateurs des funérailles principalement dans les régions de l’Ouest et


du Nord Ouest. Le choix de ces régions se justifiant a priori par le fait
qu’elles sont les plus dépositaires de la grande tradition des funérailles
camerounaises.

- Invités aux festivités ;

- Prestataires de services impliqués dans la chaîne de réalisation des


funérailles : Transporteurs, restaurateurs, hébergeurs, animateurs, brasseurs,
épiciers, agriculteurs…

- Structures d’accompagnement médiatiques : presse, radio et tv…

Nous procéderons préalablement à une analyse bibliographique, dans l’optique de


cerner au mieux le champ théorique de notre recherche. Bien entendu, nous
espérons, dans la mesure du possible28, prendre part à des débats, rencontres
scientifiques, ateliers, colloques et forums portant sur les aspects importants
développés dans notre thématique organisés ici et là.

28
Il faudra à cet effet trouver le moyen de financer convenablement.

B D Temgoua, Création et management d’entreprises de tourisme autour des us et coutumes : une application aux funérailles camerounaises, ISTB-Université d’Angers, 2012
18

4. Bibliographie

4.1. Bibliographie utilisée

4.1.1. Ouvrages généraux

Joseph E. Stiglitz, Principes d’économie moderne, 2ème édition, De Boeck s.a.


2000, Paris, Bruxelles.

4.1.2. Livres et ouvrages spécifiques


Delphine ROUSSEL, Innovation territorialisée et nouvelles dynamiques
touristiques : la valorisation des ressources spécifiques, L'Harmattan | Marché et
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2002.
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Joël Raboteur, Introduction à l’économie du tourisme, Société et économies


insulaires L’Harmattan, 2000.

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tourisme, Librairie Générale du Droit et de Jurisprudence, Paris, 1994.
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L’Harmattan, 2002.

Marcus Ndongmo, Michel Kouam, Les funérailles en pays bamiléké. Quelles


significations aujourd’hui ? Éditions des Presses de l’UCAC, 20…

4.1.3. Revues et articles


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ruraux et logiques d’acteurs », Economie rurale, N° 320 (novembre –décembre
2010)
Ch. Demen Meier, « Tourisme essai de définition » EHL-FORUM, N°5, Switzer
land, Février 2005.
Christine Pluss, « Le tourisme peut-il vraiment aider les pays pauvres ? » Sommet
tourisme, décembre 2001.

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organisations, l’Harmattan, 2008/2-n°7, page 78 à 91.
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François Vellas, Les conditions préalables à la réussite du développement,
CEREST, Université de Toulouse, France, 2001.
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4.1.4. Thèses et Mémoires


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au sein du renouveau théorique, ILERI, Master 2007
Noureddine Haddad, Les déterminants du choix stratégique des entreprises
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Chandelle Mutezintare , Les facteurs de succès d'une entreprise de tourisme au
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4.1.5. Sites internet


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http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourVoc.htm

http://www.planetere.org/bulletin/2009/pdf-doc/Cameroun-touristique.pdf

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http://www.vepik.de/Projekte/Traditions%20et%20religions%20au%20Cameroun.
pdf

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4.2. Bibliographie potentielle, non exhaustive

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