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Contrôle qualité

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Chapitre 3 : Le ContrôLe QuaLité :


appLiCation de La statistiQue

I. Introduction
Quel que soit le processus de production, c'est-à-dire quels que soient le niveau de sa
conception, celui de sa maintenance, les matières premières utilisées, les qualifications de la
main d’œuvre, la méthode, etc., il ne sera jamais possible de créer des productions ou des
caractéristiques exactement identiques. Par exemple, le diamètre d’un arbre, le poids des
comprimés d’un médicament, la blancheur d’un papier, etc., varient d’une unité à l’autre.
Une grande variabilité du processus de fabrication entraînera donc des coûts de production
trop élevés à cause des rebuts et affecte la qualité des produits et par conséquent la non-
satisfaction des clients. La réduction de la variabilité du processus constitue la clef
d’amélioration de la qualité. Il est impossible d’améliorer la qualité d’un produit sans
connaître la variabilité.
Les méthodes statistiques permettent d’évaluer la variabilité d’un processus, de comparer
avec les exigences de la clientèle et d’orienter les actions d’amélioration. Elles permettent,
d’une part, d’établir des prévisions, d’autre part, de réduire les coûts de production.

II. Généralité sur le contrôle


II.1. Domaine d’application du contrôle
Les différents types de contrôle les plus courants sont :
II.1.1. Contrôle de la proportion d'individus non conformes par comptage
On procède au comptage du nombre d'individus non conformes dans un (ou des)
échantillon(s) prélevé (s) dans le lot. Ce type de contrôle est appelé : Contrôle par attributs.
II.1.2. Contrôle du nombre moyen de caractères non conformes par unité
On procède au comptage du nombre de caractères non conformes présentés par les individus
de l'échantillon. Un individu peut comporter 0, 1, 2, ...... caractères non conformes. Ce type de
contrôle est également appelé : Contrôle par attributs.
II.1.3. Contrôle de la proportion d'individus non conformes par mesurage

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Sur chacun des individus prélevés dans le lot, on procède au mesurage d'un caractère pour
lequel sont fixées une ou deux limites de tolérance. Les mesures effectuées permettent de
calculer un indice de qualité lié à la proportion d'individus non conformes dans le lot
(individus hors tolérance).

II.2. Le but du contrôle


Le but immédiat du contrôle est de permettre l'application à chaque lot contrôlé de l'une ou
l'autre des décisions suivantes : Acceptation ou Rejet. Lorsqu'elle s'applique à la livraison du
fournisseur, l'expression Rejet doit s'entendre au sens large de "non-acceptation aux
conditions prévues au contrat ".
C'est dans ce contrat que doit être précisé le sort qui sera réservé aux lots rejetés. Quelle que
soit la décision prise, les résultats obtenus lors du contrôle fournissent sur la qualité des lots
contrôlés une information qui peut être exploitée de différentes manières.

II.3. Domaine d’application


1. Le contrôle peut s'appliquer à des lots constitués d'individus de toute nature :
 Composants, matières premières, produits alimentaires.
 Matériels en cours de fabrication.
 Matériels terminés.
 Fournitures en stock.
 Etc.
2. Le contrôle peut être exécuté sur des productions provenant :
 Soit d'organismes extérieurs à l'entreprise, fournisseurs ou sous-traitants.
 Soit de départements de l'entreprise.

Par opposition au contrôle en cours de fabrication, il s'applique à des lots dont une opération
de production est terminée.

S'il est inséré dans une chaîne de production, il n'a pas pour but principal de surveiller le
processus de production, cette fonction est assurée par les cartes de contrôle.

3. Le contrôle peut se situer :


 Lors d'une livraison d'un fournisseur.
 Avant passage d'une opération de production à la suivante.

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 Avant entrée dans le magasin.


 Avant la livraison à un client.

4. Il peut consister :
 Soit à examiner la totalité des individus du lot, c'est le contrôle à 100%. Le contrôle à
100% est celui qui donne théoriquement le plus de garantie. Mais il est généralement
long, onéreux et il ne peut être appliqué lorsqu'il entraîne la destruction des individus
contrôlés. De plus, l'expérience montre qu'une garantie totale est loin d'être obtenue
par un contrôle à 100%, car l'opérateur du contrôle, homme ou machine, n'est jamais
infaillible.
 Soit à n'examiner qu'un nombre d'individus prélevés au hasard dans le lot, c'est le
contrôle sur échantillon ou contrôle par échantillonnage. Il est donc généralement
préférable d'adopter un contrôle par échantillonnage. Il est évident que celui-ci ne
permet pas de connaître exactement la qualité du lot contrôlé. Il n'en donne qu'une
estimation qui est exploitée en termes de décision dans le plan d'échantillonnage.

II.4. Notion fondamentales et notations : Norme NF X 06-003 et NF X 06-004


II.4.1. Lot (population)
Un lot est un ensemble d'individus produits ou fabriqués dans des conditions présumées
uniformes.
D'une façon plus précise un lot est considéré comme homogène lorsqu’aucune cause
identifiable de variation n'est intervenue lors de la production, l'élaboration des individus qui
le composent. Ceux-ci ne sont pas pour autant identiques, mais les différences qu'ils
présentent entre eux ne sont dues qu'à des facteurs incontrôlables ou aléatoires.

II.4.2. Individu
Un individu peut être :

 Un objet concret, par exemple une personne, une pièce mécanique, un produit, un
client, etc.
 Un objet conventionnel, par exemple deux pièces assemblées pour remplir une
fonction.
 Une mesure expérimentale ou une observation (taille, poids, longueur, temps de bon
fonctionnement, temps de réparation, taux de défaillance, etc.)

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 Un évènement : une rencontre sportive, explosion, accident, etc.

II.4.3. Echantillon
Le contrôle s'effectue à partir de prélèvements appelés échantillons quand il difficile, parfois
impossible de mesurer tous les individus de la population. Les individus appartenant à
l'échantillon doivent être prélevés au hasard. Idéalement cette condition est réalisée lorsque
tous les individus du lot étant munis de numéros distincts, les numéros sont déterminés au
moyen d'une table de nombres au hasard ou un procédé équivalent.

II.4.4. Caractère qualitatif et caractère quantitatif


Le ou les caractères contrôlés peuvent être :

 Caractère qualitatif : par exemple l'aspect d'un produit, la présence ou l'absence d'un
caractère non conforme, le résultat d'un contrôle par calibre.
 Caractère quantitatif : par exemple une cote dimensionnelle. Un caractère quantitatif
peut être énoncé en termes de qualité : suivant le résultat de la mesure faite sur la
pièce, celle-ci sera classée conforme ou non conforme.

II.4.5. Variables aléatoires


Dans les études statistiques on utilise deux variables aléatoires : les variables discrètes et les
variables continues.
a. Variables discrètes
Une variable est dite discrète si elle ne peut prendre de valeurs finies dans un intervalle.

Exemple

 Les contrôles de qualité (pièces bonnes ou pièces mauvaises, nombre de défectueux,


nombre de pannes, etc.) sont l’origine de nombreuses variables discrètes.

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 Les composantes essentielles de la qualité d’un produit (fiabilité, maintenabilité,


disponibilité, durabilité, etc.) sont aussi l’origine de nombreuses variables discrètes.
 Variables associées au jeu de dé : six valeurs possibles.

b.Variable continue
Une variable est dite continue si elle peut prendre une valeur dans un intervalle donné entre
une valeur minimale et une valeur maximale.

Exemple

- Mesures physiques (température, temps, cotes, etc)


- Le nombre des valeurs possibles de la variable x de la fonction y=ax+b est infini.

III. Généralités sur la Maîtrise Statistique des Procédés


III.1. Définition d'un processus

Selon la norme ISO 9000 c’est l’ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme
des éléments d’entrés en éléments de sorties

Un processus est la combinaison des éléments suivants :

- Equipements de production et de tests


- Hommes et organisations
- Matière première à transformer
- Méthodes et instructions
- Procédures

Le tout dans un environnement social et économique donné. Il est également caractérisé par

- Une entrée mesurable


- Une valeur ajoutée
- Une sortie mesurable
- Et une répétabilité

III.2. Causes des défauts du produit

Les causes des défauts d'un produit sont à rechercher à l'aide de la méthode des 5M définis
par Ishikawa. (Milieu, Méthode, Machines, Main d'œuvre, Matières).

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III.3. La Maitrise Statistique des Processus (MSP)


III.3.1. L'idée
Le processus est la cause des défauts du produit. C'est le processus qu'il faut maitriser
puisqu'il est instable et a naturellement tendance à se dérégler.
III.3.2. La démarche
L'objectif est de contrôler les paramètres influant du processus. Les différentes étapes vont de
la sensibilisation du personnel à la mise en place des cartes de contrôle.

III.3.3. L'outil
C'est la carte de contrôle, outil simple et efficace, qui est à la base de la MSP.
III.3.4. Le concept
Il faut rechercher sans cesse l'amélioration des performances.

III.3.5. Ce qu'est la MSP


La MSP est un élément de l'Assurance Qualité et un outil d'amélioration continue

Il faut impérativement maîtriser le processus afin de diminuer les coûts de non-qualité qui
sont générés par le processus lui-même.

Les procédés sont conduits par des opérateurs. Le seul outil proposé par la MSP est la carte de
contrôle, qui est simple d'utilisation et à la portée de tout le personnel d'une entreprise.

III.4. Le contrôle du Procédé


Un processus est un ensemble d’activités, et chaque activité unitaire est un procédé.

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Un procédé est un système qui combine plusieurs éléments agissant en même temps pour
l'obtention d'une production de biens ou de services en particulier les 5M définis par Ishikawa
(Main d'Œuvre, Matière, Milieu, Méthodes et Machines).

III.5. Variabilité du procédé


La variabilité du procédé doit être la plus faibles possible. De multiples phénomènes viennent
influencer la qualité du produit, résultant de la combinaison des facteurs des 5M. La Norme
NF X50-020 regroupe en 2 catégories ces causes de variabilité.
III.5.1. Causes Communes ou aléatoires
Ce sont des causes inhérentes au processus lui-même. Exemple :
- Jeux dans les différents éléments de la machine
- Elasticité des organes
- Hétérogénéité de la matière travaillée
- Température de l'atelier
- Erreurs dans le processus de mesure
Les causes aléatoires se caractérisent par :
- Leur nombre très important
- Leurs variations faibles en règle générale
- Leur indépendance les unes des autres
- Par le fait qu'elles sont toujours présentes
- Elles se retrouvent dans toutes les pièces fabriquées ; c'est d'ailleurs pour ces
raisons que la distribution est le plus souvent normale.
Les causes communes ne sont pas identifiables et sont incontrôlables. Elles sont responsables
des variations aléatoires.
Lorsque le PROCESSUS EST STABLE on dit qu'il est SOUS CONTROLE ou qu'il est
MAITRISE. Il n'y a que des causes communes et pas de causes spéciales.

III.5.2. Causes Spéciales ou assignables


Elles ne sont pas inhérentes au processus et il en résulte une dispersion variable dans le temps.
Exemple :
- Cassure d'un outil
- Coupure du courant dans un cycle de chauffe
- Défaillance humaine
- Fuite dans un tuyau sous pression
- Grippage d'un palier
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- Dégel, chaleur ou froid exceptionnel


- Changement d'opérateur
- Lot de matière première défectueux
Ce sont des causes que l'on peut souvent identifier et que l'on peut contrôler. Les causes
spéciales ne concernent que certaines pièces ; elles sont peu nombreuses, mais avec des effets
importants. En principe, les causes spéciales ne durent pas longtemps puisqu'on les élimine au
fur et à mesure qu'elles se présentent. Quand un outil casse, on le remplacera.

III.6. Intérêt de l'outil statistique


Critère économique : Le contrôle est une opération qui coûte cher et n'apporte pas de valeur
ajoutée. On a donc intérêt à diminuer le nombre de pièces à contrôler sans trop diminuer la
fiabilité. C'est ce que permettent les statistiques en donnant la possibilité d'estimer la
population totale à partir d’échantillons.
Critère technique : Les statistiques permettent de réduire le nombre de données à manipuler.
Trois paramètres suffisent pour caractériser une population de plusieurs milliers d'individus
(Forme de la répartition, position, dispersion).

IV. But du Contrôle en cours de Fabrication


Le contrôle en cours de fabrication s'applique à des produits de toute nature : pièces, sous-
ensembles, ensembles terminés. Ce contrôle a pour but de surveiller la fabrication, en
détectant rapidement l'apparition de non-conformes et en s'assurant que les caractères
contrôlés restent STABLES. Il indique le moment où un réglage deviendra nécessaire. Il
s'effectue sur des échantillons de FAIBLE QUANTITE d'individus prélevés les uns à la suite
des autres. Les résultats obtenus, sur un même prélèvement, donnent lieu au calcul d'une
"statistique" telle que moyenne, l’étendue ou écart-type.
 Moyenne

∑ 𝑥
𝑋=
𝑛
Avec n : nombre de mesure et x : la variable mesurée

 Étendue

L'étendue R est la différence entre la valeur maximale et la valeur minimale du caractère


statistique :

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𝑅= 𝑥 −𝑥

 Dispersion autour de la moyenne

Après avoir calculé la moyenne( 𝑋), on peut chercher à savoir de quelle façon les valeurs
s'éloignent de cette moyenne. On crée alors une nouvelle série statistique : la série des écarts.

ei= xi-𝑿

 Écart type

L'écart type est la racine de la variance. On définit l'écart type σ par :

∑𝒏
𝟏 (𝒙𝒊 𝑿)
𝟐
= 𝒏

Soit n la taille du prélèvement c'est-à-dire par exemple 5 pièces :

Les valeurs obtenues 𝑋, R et 𝜎 sont reportées dans l'ordre chronologique, sur une carte dite
"carte de contrôle" et interprétées d'après leur position par rapport à des limites tracées à
l'avance.

Numéro de 1 2 3 4 …
l’échantillon
Moyenne 𝑋 𝑋 𝑋 𝑋 …
Etendue
R1 R2 R3 R4
Ecart type
𝜎 𝜎 𝜎 𝑥

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V. Capabilité Machine et processus


La capabilité est la mesure traduisant le rapport entre la performance réelle d'une machine (ou
procédé) et la performance cible. Une capabilité s'exprime par un chiffre. Elle permet de
mesurer l’aptitude d'un procédé/machine à réaliser des pièces conforme aux spécifications
imposées par le cahier des charges. Le fait d'utiliser un chiffre pour caractériser la capabilité
est fondamental. Un chiffre ne se discute pas, il n'est pas sujet à interprétation. L’étude de
capabilité des processus est une technique essentielle dans l’analyse des données. On peut
l’utiliser pour tous les types de données obtenues à partir d’un processus de production.
Toutefois, l’étude de capabilité du processus est d’abord une technique de recherche, et à ce
titre elle est particulièrement importante dans tous les domaines de l’ingénierie.

V.1. Capabilité d’un processus


Ce terme se rapporte au comportement normal d’un processus qui est dans un état de contrôle
statistique. Dans une fabrication, c’est son aptitude à produire des objets semblables. Il faut
que le contrôle statistique soit maintenu pendant une assez longue période dans des conditions
données. La capabilité du processus peut s’exprimer en pourcentage de défectueux ou avec
une distribution.

La "capabilité" d’un processus n’est pas la même chose que sa "performance", car une
performance comprend toutes sortes de variables supplémentaires et de perturbations
indésirables dans le système de causes. La capabilité est la performance naturelle après
l’élimination des influences extérieures.

V.2. Etude de capabilité de processus

C’est une procédure systématique pour déterminer la capabilité du processus au moyen de


graphiques de contrôle, et pour changer le processus, au besoin, pour obtenir une meilleure
capabilité. Elle doit être poursuivie tant que le problème qui est à l’origine n’a pas été résolu.

La capabilité se calcule pour une caractéristique d’un procédé qui suit une loi normale. La loi
normale est une loi de distribution continue définie par deux paramètres : la moyenne (m) et
l'écart type (σ). La densité de probabilité de la loi normale est donnée par :

1
𝑓(𝑥) = 𝑒
𝜎√2𝜋

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La courbe de cette densité est appelée courbe de Gauss ou courbe en cloche qui répartit les
valeurs des mesures de part et d'autre de la moyenne de façon centrée.

Figure.1 : Courbe de Gauss

 X : moyenne : dans le cas d'une loi normale, la moyenne est confondue avec la médiane

 D : Dispersion

  : écart type

Remarque :

- Plus l’écart-type est faible, plus les valeurs sont regroupées autour de la moyenne.
- Les valeurs sont réparties de façon à peu près symétrique autour de la moyenne.
- 68% des valeurs appartiennent à l’intervalle [ X -  ; X + ]
- 95% des valeurs appartiennent à l’intervalle [ X - 2 ; X +2 ]
- 98% des valeurs appartiennent à l’intervalle [ X - 3 ; X +3 ]

V.2.1. Les indicateurs de capabilité


La capabilité est la mesure établissant le rapport entre la performance réelle d’une machine ou
d’un process et la performance demandée. On l’exprime par le rapport suivant :

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𝑰𝒏𝒕𝒆𝒓𝒗𝒂𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒍é𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆
𝑪𝒂𝒑𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é =
𝑫𝒊𝒔𝒑𝒆𝒓𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒄𝒉𝒊𝒏𝒆

Figure.2 : Différence entre dispersion court terme et dispersion long terme

Il est nécessaire de dissocier 2 types de dispersion :

 La dispersion court terme (machine) notée Dm, observée pendant un très court instant
est liée uniquement à la machine et ses causes aléatoires de variation attribuables au
hasard.
 La dispersion long terme (process) notée Dp, est observée sur le process pendant un
temps suffisament long pour que les 5M (Machine, Méthode, Matière, Main d’œuvre,
Milieu) aient une influence. Ce sont les causes assignables de variation. La différence
entre la capabilité machine et la capabilité process provient uniquement de la manière
d’estimer la dispersion :

𝑰. 𝑻
𝑪𝒎 =
𝑫𝒎

𝑰. 𝑻
𝑪𝒑 =
𝑫𝒑

Avec I.T. = Intervalle de tolérance

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Remarque :

 Si Cp <1 → Le procédé est non capable de fabriquer des pièces conformes


 Si Cp =1 → Le procédé est juste capable
 Si Cp 1 → La capabilité est acceptable

V.2.2. Indicateurs de déréglage Cmk et Cpk

Les premiers indicateurs Cm et Cp ne donnent pas une information suffisante pour affirmer
que l’on ne produit pas de pièces mauvaises. En effet, comme le montre la figure ci-dessous,
il est possible, malgré un Cp acceptable, de produire des pièces hors tolérances.

De nouveaux indicateurs, les indicateurs de déréglage, vont nous permettre de mesurer la


capabilité intrinsèque et le déréglage.

𝑫𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆(𝑴𝒐𝒚𝒆𝒏𝒏𝒆; 𝑳𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒉𝒆


𝒊𝒏𝒅𝒊𝒄𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒅é𝒓é𝒈𝒍𝒂𝒈𝒆 =
𝟏
𝟐 . 𝑫𝒊𝒔𝒑𝒆𝒓𝒕𝒊𝒐𝒏

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𝑻𝒔 − 𝑿 𝑿 − 𝑻𝒊
𝑪𝒑𝒌 = 𝒎𝒊𝒏 ,
𝟑 𝟑

avec :

TS et Ti, respectivement limite supérieure et limite inférieure de la tolérance ; X la moyenne


et σ l’écart-type de la dispersion de la machine.

D’un point de vue théorique, on accepte un lot lorsque le Cp et Cpk sont supérieurs à 1.
Compte tenu de l’incertitude sur nos données et de l’effectif prélevé, une marge de sécurité
représentant jusqu’à 3 écarts types est tolérée.

Un Cp machine pourra avoir comme seuil 2 et son Cpk 1.66 alors qu’un Cp process aura un
seuil de 1.33 et son Cpk 1.

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