Vous êtes sur la page 1sur 10

2240TA

LA RÉCOLTE ET LA
CONSERVATION DU FOIN
par
Gildas CABON
et
Marc MOSNIER
Ingénieurs à l’Institut Technique des Céréales et Fourrages (ITCF)

SOMMAIRE
Section 1. – Récolte du foin (1 à 23)
I. Nécessité de la récolte de fourrages (1)

Liste II. Procédés de la récolte du foin (2 et 3)


III. Époque de la récolte (4 à 6)
A. Variation de la valeur nutritive des fourrages en fonction du stade de coupe (4).
Ta b l e B. Autres intérêts d’une récolte précoce (5)
C. A quel stade récolter le foin ? (6)

IV. Pertes au cours du fanage (7 à 12)


Index A. Respiration (8)
B. Manipulations des fourrages (9)
C. Lessivage (10)
D. Exposition au soleil (11)
Glossaire E. Attaques de micro-organismes (12)

V. Conduite du fanage au sol (13 à 23)


A. Démarrage du chantier (14)
B. Fauche (15)
C. Fanage proprement dit (16 et 17)
D. Ramassage (18 à 23)
1. Remorques autochargeuses (19)
2. Ramasseuses presses à ballots (20)
3. Ramasseuses presses à grosses balles (21)
4. Ramasseuses emmeulonneuses (22 et 23)

Section 2. – Conservation du foin (24 à 36)


I. Dégradation des foins humides (25 et 26)
II. Comment limiter la dégradation des foins humides (27)
III. Séchage des foins par ventilation (28 à 36)
A. Principe du séchage par ventilation (29)
B. Description d’une installation (30)
C. Utilisation d’une installation (31 à 35)
D. Conclusions (36)

©Techniques Agricoles 2240

Document à usage pédagogique


LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN
TA 2240
INDEX ALPHABÉTIQUE
Acide propionique, 27. Fauche, 15. Récolte, 1.
Andainage, 17. Faucheuse, 34. Respiration, 8.
Fenaison, 2.
Balles, 31. Salage, 27.
Fourrage en vrac, 31.
Séchage, 29.
Capteurs solaires, 30, 35.
Lessivage, 10. Stade de récolte, 6.
Conservation, 24.
Pertes, 7. Valeur alimentaire, 4.
Dessication, 17.
Ventilateurs, 30.
Ramassage, 9, 18.
Éclateuse, 34. Ventilation, 2, 24, 28, 31.
Ramasseuses-presses, 20, 21.
– verticale, 30.
Fanage, 13, 17, 34. Réchauffage, 30.

BIBLIOGRAPHIE
– Institut Technique des Céréales et Fourrages (ITCF) : Station de La Gaillère, 44370 Varades

Liste

Ta b l e

I n dex

Glossaire

Document à usage pédagogique


2240TA LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN

Section 1 : Récolte du foin


I. NÉCESSITÉ DE LA RÉCOLTE DE FOURRAGES Dans ces deux procédés, le fourrage commence par être
fauché et exposé à l’air et au soleil. Il est étalé, retourné et
1.– Quel que soit l’intérêt du pâturage sous l’aspect de la
mis en andains jusqu’à ce qu’il parvienne au degré de des-
valeur alimentaire ou du point de vue économique, il
sication souhaité. A l’état vert, le fourrage renferme 75 à
n’est pas applicable pendant toute l’année. Pour nourrir
85 % d’eau. Le fanage réduit cette proportion à 15 ou 20 %.
le bétail en hiver, pour compléter son alimentation d’été
Dans le cas de la ventilation, on fane au sol jusqu’à 40 %
et pour tirer parti de la forte production d’herbe au prin-
environ, l’eau excédentaire étant éliminée artificiellement.
temps, il faut avoir recours à des fourrages conservés.
Cette nécessité est d’autant plus marquée que les perfor- III. ÉPOQUE DE LA RÉCOLTE
mances des animaux sont élevées et que leurs besoins ali-
mentaires sont réguliers ne suivant pas en cela la réparti-
tion saisonnière de la production végétale. A. Variation de la valeur nutritive des four-
rages en fonction du stade de coupe
La récolte et la conservation des fourrages sont donc des
composantes essentielles des exploitations d’élevage, au 4.– La figure 1, établie d’après les tableaux de la valeur
même titre que la conduite des cultures fourragères ou alimentaire des fourrages, donne une idée de la variation
des troupeaux. de la valeur alimentaire en fonction du stade végétatif.
Liste Plus le stade est avancé, plus la proportion de feuilles est
II. PROCÉDÉS DE RÉCOLTE DU FOIN faible dans la plante. Comme les feuilles sont les organes
2.– Nous nous attachons ici à la récolte des fourrages les plus riches, la valeur alimentaire moyenne de la plante
sous leur présentation traditionnelle, le foin, sans abor- baisse. De plus, la quantité et la richesse des feuilles dimi-
der l’ensilage (cf. fasc. 2250), ou la déshydratation artifi- nuent au profit des organes reproducteurs. En consé-
Ta b l e cielle. quence une récolte tardive, même si elle donne des four-
rages abondants et volumineux, ne laisse à ceux-ci
Nous pouvons distinguer deux types de fenaison. qu’une valeur alimentaire très faible (composition chi-
D’abord la fenaison entièrement naturelle, soumise aux mique, digestibilité, ingestibilité).
aléas climatiques d’un bout à l’autre de la dessication.
Ensuite la fenaison complétée par un séchage complé-
Index
mentaire par ventilation en grange. B. Autres intérêts d’une récolte précoce
La fenaison naturelle a longtemps été le seul mode de 5.– Outre la meilleure valeur alimentaire des fourrages récol-
récolte et de conservation des fourrages. C’est encore le tés, la récolte précoce est intéressante pour diverses raisons :
mode le plus répandu en France. Il se rencontre dans – la manutention concerne un moindre volume de
Glossaire toutes les régions et sa présence s’explique chez beaucoup fourrage ;
d’agriculteurs : – plus tôt les prairies sont dégagées de la première
– ceux qui n’ont pas encore franchi le pas d’autre mode pousse, plus les repousses ont le temps de bien s’établir
de récolte ; avant la période de sécheresse estivale ;
– ceux qui ne peuvent passer à un autre mode de récolte à – si la récolte se fait chaque fois avant la maturité des
cause de la petite taille de leur exploitation ou de leur grains, les espèces médiocres ou les mauvaises herbes
production ; ne peuvent proliférer ;
– ceux qui n’ont pas besoin de fourrages de très bonne – seule la récolte précoce permet de valoriser les progrès
valeur alimentaire, par exemple en élevage extensif de techniques entrepris sur l’exploitation (fumure, sélec-
vaches allaitantes ; tion, mécanisation…).
– ceux qui réussissent à faire du foin de bonne qualité
grâce au climat favorable de leur région ou au décalage C. À quel stade récolter le foin ?
de la récolte(déprimage, foin de seconde coupe, fanage 6.– D’une façon générale, il est conseillé de récolter le
accéléré…). foin avant la floraison, car la valeur alimentaire se
Ce mode de récolte des fourrages est souvent associé à dégrade ensuite (énergie, matières azotées, matières
d’autres, par exemple : ensilage de la 1re coupe, fanage au minérales, vitamines). Il est possible, si l’on bénéficie de
sol des regains. conditions de séchage favorables, d’effectuer la récolte à
3.– La fenaison partielle, complétée par une ventilation un stade plus précoce.
séchante, est une technique au point permettant d’obte- Comme la fenaison au sol est commandée par les condi-
nir un foin de très bonne qualité. tions météorologiques, il faut étaler dans le temps la
Depuis qu’elle bénéficie de la possibilité d’une mécanisa- récolte : on ne peut donc tout faucher au moment le plus
tion intégrale des manutentions à la ferme, sa vulgarisa- favorable. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas hési-
tion s’est accentuée. Toutefois, le coût de cette technique ter à commencer très tôt la fenaison, pour que toutes les
en investissements et en énergie limite son développe- parcelles de l’exploitation soient récoltées à temps.
ment en France à des productions intensives pour les- Cette pratique a aussi l’avantage d’étaler la pointe de tra-
quelles l’ensilage est déconseillé (gruyère, ovins). vaux occasionnée par la récolte des fourrages.

Document à usage pédagogique


LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN
TA 2240
Prairie demi-montagne
Dactyle Fétuque élevée Ray-Grass italien Luzerne
(Auvergne)
Stade Fourrage
UF MAD UF MAD UF MAD UF MAD UF MAD

Fourrage vert 0,87 114 0,76 85 0,87 63 0,89 102 0,83 159
Foin ventilé 0,76 87 0,67 59 0,74 39 0,82 91 0,68 129
Début épiaison ou Foin séché au sol :
bourgeonnement – beau temps 0,76 87 0,66 59 0,74 39 0,82 91 0,67 123
– pluie : < 10 j. 0,72 81 0,64 54 0,71 34 0,77 85 0,60 118
– pluie : > 10 j 0,68 76 0,61 49 0,66 29 0,73 81 – –

Fourrage vert 0,65 58 0,61 56 0,66 25 0,67 53 0,69 122


Foin ventilé 0,60 47 0,57 47 0,61 15 0,63 44 0,63 118
Foin séché au sol :
Floraison
– beau temps 0,60 47 0,57 47 0,61 15 0,63 44 0,62 112
– pluie : < 10 j. 0,59 41 0,55 41 0,60 10 0,61 38 0,55 107
– pluie : > 10 j 0,56 37 0,53 37 0,57 3 0,58 33 0,55 107

Fig. 1. – Variation de la valeur nutritive (UFL-MAD en g/kg de MS) de quelques fourrages


(d’après « Tables de la valeur nutritive des fourrages » in I.N.R.A. 1988. Alimentation des bovins, ovins et caprins)

IV. PERTES AU COURS DU FANAGE D. Exposition au soleil


7.– Pendant la période de séchage au sol, le fourrage Liste
11.– L’exposition prolongée au soleil décolore également
subit inévitablement des pertes de diverses natures. le foin qui devient verdâtre ou blanchâtre. En effet, les
L’analyse de leurs causes permettra, dans la mesure du pigments chlorophylliens sont oxydés à la lumière. Cette
possible, de les limiter. oxydation affecte également les autres pigments, en par-
ticulier le carotène, ou provitamine A. La coloration du Ta b l e
A. Respiration foin donne une bonne idée a priori de la teneur en cette
8.– Après la fauche, tant que la plante conserve une teneur vitamine, dont le foin est très appauvri par rapport au
en eau supérieure à 35 ou 40 %, elle survit et continue à fourrage sur pied. Par contre l’exposition au soleil amé-
respirer. Les enzymes respiratoires prélèvent dans le con- liore la teneur en vitamine D.
tenu cellulaire des glucides solubles totalement digestibles, I n dex
qui sont complètement dégradés et non renouvelés.
E. Attaques de micro-organismes
La plante peut ainsi perdre jusqu’à 10 % de sa matière sèche.
12.– A partir du moment où la plante est morte, et tant
B. Manipulations des fourrages que l’humidité du foin est supérieure à 18 et même 15 %,
le fourrage constitue un substrat pour le développement Glossaire
9.– Au cours du séchage, ou du moins pour son ramas-
sage, le foin subit nécessairement des opérations mécani- plus ou moins rapide de micro-organismes : bactéries,
ques. Quand le fourrage est encore humide (plus de 50 % levures et champignons microscopiques.
d’eau) sa manipulation ne provoque des pertes qu’en Ce développement peut commencer au champ si le
rendant irrécupérables au sol les brins trop courts. Plus séchage se prolonge au-delà de 2 ou 3 jours par suite de
les organes des plantes se dessèchent plus ils deviennent conditions météorologiques défavorables. Il se produit
cassants et le brassage du fourrage a pour effet de les bri- au stockage comme nous le verrons plus loin si l’humi-
ser. Les feuilles sont ainsi les organes les plus sensibles, dité résiduelle est supérieure à 15 %.
notamment celles des légumineuses.
Les pertes augmentent avec la fréquence des retourne- En définitive, les pertes sont toujours élevées quand le
ments et l’agressivité des machines utilisées. Elles peu- fanage est mené à son terme au sol. En prairie naturelle,
vent s’élever à 15 % pour les graminées et jusqu’à 20 % pour un chantier désormais classique (fauche rotative,
pour les légumineuses. fanage à toupie et pressage en ballots « moyenne
densité »), la perte globale de matière sèche s’élève à 25 %
C. Lessivage par beau temps et à 35 % par temps médiocre. Pour les
légumineuses, il faut rajouter 5 à 10 % de pertes supplé-
10.– La pluie constitue la principale cause de variation mentaires. De plus, le foin récolté a une valeur nutritive
des pertes en fanage. Celles-ci sont d’autant plus impor- moindre que le fourrage vert de départ.
tantes que la pluie tombe sur des fourrages plus riches et
dont la dessication est plus avancée. Immédiatement
après la fauche, la pluie n’occasionne pratiquement pas
de perte, mais quand les cellules sont mortes, au bout de V. CONDUITE DU FANAGE AU SOL
24 ou de 48 h, la moindre pluie entraîne les matières
solubles, qui se trouvent être les plus digestibles. 13.– Pendant toute la durée du fanage, l’agriculteur est
Ces pertes s’élèvent jusqu’à 15 ou 25 %. En outre, les fourra- amené à prendre une série de décisions, quelques fois
ges lessivés prennent une coloration terne, jaunâtre, témoin délicates, afin de minimiser les pertes de valeur nutritive
de la disparition ou de la dégradation des chlorophylles. de son fourrage.

Document à usage pédagogique


2240TA LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN

A. Démarrage du chantier – par la suite, on effectuera un fanage à chaque fois que


l’on constatera une nette différence d’humidité au tou-
14.– Lorsque les plantes sont parvenues au stade de végé-
cher entre le dessus et le dessous de la nappe de four-
tation propice, le fanage doit commencer dès que les con-
rage (une à trois fois par jour) ;
ditions atmosphériques sont favorables, c’est-à-dire si,
pendant la journée, la température dépasse 15 °C et – afin de ne pas aggraver les pertes « mécaniques », le
l’hygrométrie descend au-dessous de 60 %. La décision fanage doit être plus doux dès que l’humidité des
de démarrage du chantier repose sur le pronostic que de feuilles est inférieure à 40 %, c’est-à-dire dès qu’elles
telles conditions dureront pendant quelques jours. sont cassantes ;
L’habitude du climat local (observations du temps, baro- – quand les tiges sont encore un peu souples, mais qu’on
mètre…) et les prévisions météorologiques aident à ne peut plus en extraire de jus par pression, le foin est
prendre cette décision ; mais par mesure de sécurité, il bon à être andainé en vue du ramassage.
vaut mieux étaler la fenaison en 5, 6 voire 10 chantiers
successifs. Ainsi, une ondée imprévue n’altèrera qu’une Cette procédure peut prendre de deux à cinq jours, en
petite partie de la récolte. juin et en l’absence de pluie.
Des exemples de diagrammes de dessication sont donnés
B. Fauche à la figure 2.
15.– En théorie, il serait préférable de faucher après la Dans des régions à forte rosée, ou à climat très incertain,
disparition de la rosée, celle-ci représentant un poids il peut être intéressant de rassembler le foin en andain le
d’eau pouvant atteindre le quart du poids de fourrage soir pour l’étaler à nouveau le matin après la disparition
Liste vert. Lorsqu’elle est incorporée dans les andains, elle de la rosée.
retarde le séchage. En fait, on constate qu’il ne faut pas
attendre que l’herbe de graminée soit très sèche, sous Il arrive malheureusement souvent que la pluie perturbe
peine de s’attirer des ennuis à la fauche. le fanage. Si ce n’est qu’une averse passagère, elle retar-
dera la dessication et obligera à passer plus souvent la
Ta b l e Les faucheuses alternatives ou rotatives « passent mieux » faneuse. Si le mauvais temps s’installe, le fourrage perdra
dans l’herbe légèrement humide. Il y a moins de bourra- irrémédiablement une grande partie de sa valeur ; au
ges et la coupe est plus nette, à une hauteur inférieure. De retour du beau temps, le démarrage d’un nouveau chan-
toute façon, l’eau superficielle « emprisonnée » dans le tier est prioritaire ; le sauvetage du foin lessivé (fanage,
fourrage est la plus facile à évaporer et le retard occa- andainage, ramassage) n’intervient qu’ensuite.
Index sionné n’est que très faible.
Il est donc normal de faucher le matin ; l’emploi du con- D. Ramassage
ditionnement est intéressant si l’on s’appuie sur des don-
nées météorologiques fiables ; il permet de réduire de 1 18.– Sauf quelques exceptions de plus en plus rares, les
ou 2 jours la durée du fanage. foins sont ramassés mécaniquement après andainage. La
Glossaire machine de ramassage comprend toujours un ramasseur
C. Fanage proprement dit d’andains (pick-up) à peignes ou à fléaux ; on peut dis-
tinguer les matériels suivants :
16.– Il n’y a pas de méthode absolue de fanage : sa réali-
sation varie suivant la nature du fourrage, le climat et
l’objectif de la fenaison. 1. Remorques autochargeuses
Pour des foins très tardifs, des regains ou de la luzerne de 19.– Elles laissent le foin en vrac. Elles sont particulière-
deuxième coupe, récoltés en été par très beau temps, il est ment bien adaptées à la technique de ventilation
quelquefois possible de ne pas effectuer d’opération sup- séchante, quand la manutention à la ferme est résolue :
plémentaire de fanage, en particulier si la fauche a été griffe et pont roulant, tours à foins à chargement pneu-
exécutée par une faucheuse conditionneuse andaineuse. matique, etc.
Cette situation peut aussi se rencontrer pour des fourra-
ges destinés à la ventilation en grange, rentrés entre 30 et 2. Ramasseuses presses à ballots
50 % de teneur en eau résiduelle. 20.– Elles se subdivisent en presses de basse densité qui
17.– En général, il est nécessaire de travailler le foin entre compriment très peu de fourrage (50 à 80 kg/m3) et en
la fauche et le ramassage ; il s’agit du fanage proprement presses de moyenne densité. Celles-ci comprennent toute
dit et de l’andainage. une gamme (80 à 160 kg/m 3 ) dont la caractéristique
On entend par andainage la mise en lignes du fourrage et commune est la forme régulière, parallélépipédique, des
par fanage la dispersion du foin sur toute la surface de la ballots formés. Les ballots sont manutentionnés à la
prairie. main, ou mécaniquement. Il n’existe pratiquement pas
Comment procéder ? de ramasseuses-presses de haute densité (plus de 160 kg/
– il semble opportun d’effectuer un fanage énergique m3). Cette densité était atteinte par des presses à poste
dans les deux heures qui suivent la fauche, sauf si le ter- fixe, fonctionnant derrière les batteuses de céréales, ou
rain est gorgé d’eau ; pour du foin destiné à l’expédition.
– si le temps est beau, un deuxième fanage énergique peut Les ballots de foin sec de basse densité pèsent de 6 à 15 kg
suivre en milieu d’après-midi le jour même de la fauche ; ceux de moyenne densité de 12 à 25 kg.

Document à usage pédagogique


LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN
TA 2240

Humidité % S.H.

90

80

70

60

Liste

50

Ta b l e

40

I n dex
30

Glossaire
20

10
Durée en
heures

9 12 15 18 21 3 6 9 12 15 18 21 3 6 9 12 15 18 21 0
0 0
1er jour 2e jour 3e jour

Légende Eclateur Essai 6 - 1961


Fanage classique Essai 7 - 1961
Essai 7 - 1962
Essai 6 - 1963
Essai 7 - 1963

Fig. 2. – Courbes de dessication (source CNEEMA-ITCF)

Document à usage pédagogique


2240TA LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN

3. Ramasseuses presses à grosses balles plein air. Ces meules ont une faible densité (environ
21.– On distingue chronologiquement deux types, dans 60 kg/m3).
l’ordre de leur apparition sur le marché :
23.– La décision de ramasser le foin est quelquefois déli-
– les presses à balles cylindriques, couramment appelées cate à prendre. On peut donner quelques indications :
presses à balles rondes ;
– les presses à grosses balles parallélépipédiques. – par beau temps, le ramassage à basse densité a intérêt à
Les premières confectionnent des balles dont la largeur être précoce (humidité résiduelle de 30 %). Le foin
est prédéterminée par la dimension de la machine continuera à sécher en paquets en plein air (ballots,
(1,50 m, 1,20 m, 0,90 m) et dont le diamètre peut être grosses balles ou meules) ;
soit modulé dans le cas des presses à chambre variable, – le ramassage à moyenne densité ne devrait concerner
soit pré-défini comme chez les presses à chambre fixe,
que du foin sec (20 % d’humidité) sinon les pertes en
avec des dimensions allant de 90 cm à 1,80 m.
conservation se substituent largement aux pertes
Les densités varient beaucoup selon les réglages mais mécaniques évitées ;
aussi en fonction de l’humidité du fourrage et de la
vitesse d’avancement sur l’andain : elles évoluent entre – si le temps est menaçant, le ramassage s’impose dès
80 kg et 110 kg de matière sèche par m3. 30 % de l’humidité résiduelle :
Quant aux presses à balles parallélépipediques, les A cette humidité, les grosses balles cylindriques peuvent
dimensions peuvent atteindre 2,50 m x 1,25 m x 1,25 m rester dehors. La pluie leur causera des dommages limités
Liste pour les plus grosses, avec des densités de l’ordre de 150 à
en surface, et en tout état de cause la dégradation de
160 kg de matière sèche par m3. l’intérieur serait plus grave sous l’abri. Il vaut mieux
presser en grosses balles jusqu’à la pluie plutôt que de
4. Ramasseuses emmeulonneuses s’interrompre pour les rentrer. Les balles cylindriques
Ta b l e 22.– Elles confectionnent en vrac pressé des meules rec- supportent de passer dehors quelques semaines en fin de
tangulaires dont le sommet bombé permet le stockage en printemps ou en été.

Index

Glossaire

Document à usage pédagogique


LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN
TA 2240
Section 2 : Conservation du foin
24.– La stabilisation du foin n’est possible que lorsque les Il peut retarder le stockage définitif, en espérant qu’un
micro-organismes qui le peuplent ne peuvent plus se déve- stockage intermédiaire moins dense permette au foin de
lopper. Cette condition n’est complètement réalisée que perdre son humidité dans un endroit aéré.
lorsque la teneur en eau n’excède pas 14 %. Au-delà de cette Le salage des fourrages (10 à 20 kg de sel par tonne) est une
teneur, le foin subit des dégradations. Il est possible pratique ancienne, qui peut redonner quelque appétence à
d’essayer de limiter ces dégradations, mais il est plus radical du foin dégradé. Le sel, s’il est bien réparti, modifie la flore
de compléter le séchage ; c’est le but de la ventilation des microbienne et diminue l’intensité des fermentations.
fourrages.
Des produits connus pour leurs propriétés fongistatiques
et pour leur innocuité sur les animaux ont été essayés
I. DÉGRADATION DES FOINS HUMIDES comme conservateurs de foins humides. C’est le cas de
25.– La première manifestation tangible des dégrada- l’acide propionique et de l’ammoniaque. Malgré quel-
tions que subit le fourrage réside dans son échauffement ques résultats de laboratoire intéressants, ils ne sont pas
pendant les premiers jours de stockage. Cet échauffe- passés dans la pratique agricole.
ment est causé par des micro-organismes ; il a plusieurs Des produits commerciaux à base d’acides organiques et
conséquences fâcheuses : de substances aromatiques, incorporés au moment du
– tout d’abord, il peut être la cause d’inflammation spon- ramassage n’évitent pas la dégradation du foin. Tout au
Liste
tanée, si des fourrages sont stockés à plus de 25 % plus, déplacent-ils l’équilibre des micro-organismes vers
d’humidité. Le tas s’échauffe jusqu’à environ 70 °C, des espèces qui échauffent moins la masse de foin et sont
température à laquelle se produit la volatilisation de moins visibles à l’ouverture des tas. L’incorporation de
certaines substances inflammables. Si le tas n’est pas tous ces additifs n’est jamais réalisée de façon suffisam-
aéré, ces substances peuvent prendre feu spontané- ment homogène pour que l’efficacité soit partout assurée. Ta b l e
ment. De tels incendies sont heureusement rares :
– l’échauffement est le signe de l’activité métabolique des III. SÉCHAGE DES FOINS PAR VENTILATION
micro-organismes qui consomment de la matière 28.– Il n’y a donc pas à l’heure actuelle de technique qui
organique digestible. La valeur énergétique des fourra- permette de conserver toute sa valeur alimentaire à du
ges s’en trouve donc diminuée ; foin humide. En revanche, l’usage de la ventilation, en I n dex
– l’échauffement favorise des réactions de Maillard, c’est- séchant le fourrage conduit à ce résultat. C’est une tech-
à-dire des combinaisons de sucres et d’acides aminés nique qui est apparue dans les années 1930 aux U.S.A. et
aboutissant à des composés indigestibles bruns. La a été adaptée après 1945 dans différents pays d’Europe.
digestibilité de la matière organique résiduelle, et prin- En France, le CNEEMA et l’ITCF ont travaillé à sa mise
cipalement de la fraction azotée est donc diminuée. Glossaire
au point entre 1960 et 1970.
26.– La présence de moisissures diminue l’appétence des
foins ; certaines espèces sont même suspectes de toxicité A. Principe du séchage par ventilation
pour l’homme et pour les animaux, dès lors qu’elles sont
29.– Il consiste à faire passer une masse d’air suffisam-
en quantité importante.
ment sec à travers le foin. Cet air se charge de l’eau rési-
L’échauffement d’un tas de foin jusqu’à une température duelle contenue dans le fourrage.
de 40 ou de 45 °C peut être considéré comme normal dans • Processus de séchage :
les conditions habituelles de récolte des fourrages. Au bout
d’une semaine la température redevient proche de la tem- Il se crée une zone d’échange à la base du tas de foin.
pérature ambiante, et la teneur en eau a diminué, sauf sur Cette zone a pour limite inférieure le niveau où l’humi-
la couche supérieure où l’eau s’est condensée. dité du fourrage est en équilibre avec l’air, selon le
schéma de la figure 3.
Par contre, un échauffement plus important devrait être Teneur en eau du fourrage
évité. Quand on soupçonne un échauffement anormal dans (% M.H.)

un tas de foin, il convient de contrôler la température ; il 50

existe pour cet usage des sondes thermométriques. Si la


40
température du tas dépasse 60 °C, il faut l’aérer en le dépla-
çant partiellement ou totalement. Au dessus de 90 °C, cette 30
manœuvre ne doit être faite qu’après avoir prévenu les
pompiers, car le risque d’incendie est très fort. 20

10
II. COMMENT LIMITER LA DÉGRADATION
DES FOINS HUMIDES ? 20 40 60 80 100
Humidité relative de l'air
(% H.R.)
27.– Quand l’éleveur est acculé à ramasser du foin avant Graminées (16-17% de sucres solubles)
Légumineuses (7-8% de sucres solubles)
sa dessiccation complète, son souci est de limiter les
dégradations si cela est possible. Fig. 3. – Équilibre humidité relative de l’air/fourrage

Document à usage pédagogique


2240TA LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN

La limite supérieure est le niveau où le fourrage commence • Vitesse de séchage :


à sécher. L’épaisseur de la zone d’échange dépend de la Le débit des ventilateurs, les caractéristiques de l’air
nature du végétal, de son humidité, de l’hygrométrie, de la insufflé (réchauffé ou non) et l’humidité du fourrage
température et de la vitesse de l’air. La zone d’échange pro- déterminent la vitesse de séchage et donc le rythme du
gresse lentement vers le haut du tas. Tant que la zone chargement des aires de ventilation.
humide existe, le rendement du séchage est maximal, il
faut donc charger régulièrement le haut du tas (fig. 4). Compte tenu des dégradations des foins tant qu’ils sont
humides, il convient d’adopter une durée de séchage qui
n’excède pas 4 jours.
air saturé

Fourrage
à l'humidité

Couche de fourrage
initiale
Air se chargeant d'eau
Fourrage
en train
de sécher
Air chaud

Liste Fourrage
Air réchauffé sec

Air ambiant Ventilateur


Ta b l e Air sec

Fig. 4. – Principe de séchage

B. Description d’une installation arrive par une gaine de ventilation disposée soit latérale-
Index 3 0 . – Un e i n s t a l l a t i o n d e v e n t i l a t i o n com p or te ment le long de l’un des côtés de l’aire, soit en position
essentiellement : centrale. La liaison entre celle-ci et le ventilateur est réali-
– un ventilateur ; sée par un manchon en forme de tronc de cône ou de
– un réchauffeur ; tronc de pyramide appelé divergent et dont les caractéristi-
– un système de répartition de l’air dans le fourrage. ques de réalisation doivent permettre de récupérer une
Glossaire partie de la pression dynamique fournie par le ventilateur
• Le ventilateur est caractérisé par sa courbe débit-pression et de la transformer en pression statique (celle qui sert à
qui permet d’orienter le choix vers tel ou tel type : centri- vaincre les obstacles s’opposant à la circulation de l’air).
fuge à forte pression, ou axial (hélicoïde), à fort débit
d’air. Les plus perfectionnés de ces derniers possèdent Les côtés du tas doivent être protégés par un bardage en
des pales à orientation préréglable qui permettent une feuilles de plastique, par exemple afin d’obliger l’air à remon-
plus grande souplesse d’emploi et une meilleure adapta- ter jusqu’en haut de celui-ci en évitant les fuites latérales.
tion au type d’installation à équiper. Bien entendu les différents modules du système de répar-
• Le réchauffage est destiné à diminuer l’humidité rela- tition sont calculés de façon à permettre le meilleur écou-
tive de l’air – de 20 à 25 points (ou %) afin d’améliorer sa lement possible de l’air.
capacité d’évaporation. Il est indispensable pour assurer
le plein emploi de l’installation et faire face aux varia- C. Utilisation d’une installation
tions d’hygrométrie dues aux changements climatiques 31.– La ventilation des fourrages peut se concevoir soit
comme à l’alternance des jours et des nuits, et il peut comme une pratique systématique, soit comme une solu-
s’effectuer à partir d’appareils fonctionnant au fuel, au tion de dépannage en cas de conditions atmosphériques
gaz ou à l’électricité. Plus récemment l’utilisation de défavorables. Son indépendance vis-à-vis de celle-ci
l’énergie solaire par le biais de capteurs de toiture à effet repose sur son degré de sophistication et en particulier
de corps noir ou de serres-capteurs, a retenu l’attention sur l’existence ou non de tel ou tel moyen de réchauffage
en raison de sa disponibilité. susceptible de modifier efficacement les caractéristiques
• Le système de ventilation est destiné à assurer une bonne hygrométriques de l’air ambiant. On distingue donc dans
diffusion de l’air en tous points de la masse de fourrage. l’ordre croissant de performance, les installations :
Avec le temps et l’expérience, un seul type de ventilation – sans réchauffage, soumises intégralement aux aléas
s’est imposé en France : la ventilation verticale où la cir- climatiques ;
culation de l’air se fait de bas en haut à partir d’un faux – avec réchauffage par capteur solaire, pleinement effica-
fond à caillebotis. ces de jour et par beau temps, inopérantes la nuit ;
Celui-ci doit être situé à 40 cm du sol au moins et s’arrêter – avec réchauffage par générateur d’air chaud, opération-
à 70 cm des limites de l’aire de ventilation. Le flux d’air nelles en toutes conditions.

Document à usage pédagogique


LA RÉCOLTE ET LA CONSERVATION DU FOIN
TA 2240
• Dans le cas le plus fréquent du fourrage en vrac, l’équipe- vitesse de dessiccation au champ doivent être utilisées
ment de manutention de l’aire de ventilation est primordial pour valoriser au mieux les périodes de beau temps – ou
pour assurer un chargement rapide et une bonne réparti- sans pluie – disponibles à l’époque de la récolte. L’éclatage
tion du fourrage. Sur ce dernier point, les transports pneu- du fourrage à l’aide d’une faucheuse éclateuse et la prati-
matiques répondent bien à cette préoccupation mais la que de fânages répétés dès le premier jour doivent permet-
manutention mécanique, par griffe et pont roulant ou bras tre d’atteindre l’humidité limite de chargement sur l’aire
articulé, a tendance à prévaloir en raison de sa polyvalence, de ventilation – fixée à 50 % – en deux jours. Toute pro-
car elle autorise à la fois les opérations de chargement et de longation de ce séjour au sol, en cas de beau temps, doit
reprise, voire de distribution, du fourrage. être envisagée pour réduire les quantités d’eau à évaporer
• La ventilation des balles peut s’envisager pour le type et améliorer ainsi les performances de l’installation (fig. 5).
moyenne densité dont l’humidité n’excède pas 30 %, à Humidité initiale (Hi) en % Quantité d’eau à enlever (Q) en kg
partir des mêmes aires que pour le vrac. Mais il s’agit là de 60 1 125
solutions de secours où les problèmes de manutention ne
55 889
sont pas résolus et le rendement diminué en raison d’iné-
50 700
vitables passages préférentiels de l’air entre les balles.
45 545
• La ventilation des balles cylindriques, elle, est obligatoi-
40 416
rement mécanisée en raison du poids et du volume uni-
35 308
taire de celles-ci. Elle ne peut se pratiquer que sur une
installation de ventilation spécifique composée d’une 30 214

gaine percée d’orifices de diamètre très inférieur à celui Fig. 5. – Quantité d’eau enlevée par tonne de
Liste
fourrage en fonction de l’humidité initiale
des balles à traiter qui sont disposées sur leur face plane
au-dessus de chacun d’eux. L’on ne peut ventiler ainsi 35.– La ventilation des fourrages est donc une arme quasi
que des fourrages peu humides (30 % d’eau) dont on absolue contre la mauvaise qualité des foins rentrés humi-
veut éviter la détérioration en cours de conservation. des, à condition de bénéficier d’un système de réchauffage Ta b l e
32.– La conduite de l’installation est l’utilisation opti- artificiel susceptible d’être mis en œuvre en cas de néces-
male des moyens de séchage disponibles en fonction des sité. Son utilisation peut être soit systématique, pour
conditions climatiques du moment et des caractéristi- accroître les performances de l’installation, soit occasion-
ques du fourrage à traiter. nelle, lorsque l’hygrométrie de l’air est insuffisante pour
La bonne utilisation de l’installation passe par le respect assurer la stabilisation du foin à 15 % d’humidité.
I n dex
des contraintes de fonctionnement mécanique qui ont Les capteurs solaires sont susceptibles d’introduire une
présidé à sa conception et à sa réalisation. En particulier, économie d’énergie intéressante en augmentant les perfor-
le fourrage ne devra pas dépasser 40 à 50 % d’humidité et mances et, dans une certaine mesure, la durée d’utilisation
les apports quotidiens maximaux se limiteront aux quan- des installations en phase diurne. Mais ils demeurent trop
tités retenues lors des calculs. dépendants vis-à-vis des conditions d’insolation pour Glossaire
33.– Le contrôle de l’humidité du fourrage au charge- assurer à tout coup le niveau de dessiccation nécessaire à
ment de l’aire peut donc s’effectuer soit à l’aide d’étuves une bonne conservation. Ils constituent une aide au
portatives qui permettent une bonne précision, soit séchage dont le prix de revient doit être mis en balance
empiriquement, au toucher et à la vue. Le comptage des avec les avantages techniques escomptés.
remorques et l’estimation – ou la mesure – de leur poids,
peuvent aussi être réalisés. D. Conclusions
Indispensable pour la bonne gestion du système est la 36.– La ventilation à la ferme ne se rencontre que dans les
connaissance de l’humidité relative de l’air de séchage. zones où l’alimentation des vaches laitières passe obligatoi-
On la calcule à l’aide d’un psychromètre – combinaison rement par le foin. C’est le cas des régions de l’Est central de
d’un thermomètre sec et d’un thermomètre humide – la France où la production laitière est vouée à la fabrication
afin de déterminer l’opportunité de la mise en œuvre du de fromages à pâte cuite sensibles aux ferments butyriques
réchauffage artificiel en cours de ventilation. On sait, en que propage et multiplie la conservation par ensilage.
effet, que l’on ne peut sécher du fourrage de prairie natu-
relle jusqu’à l’humidité de stabilisation de 15 % lorsque En dehors de ces secteurs géographiquement limités, on
l’hygrométrie de l’air est supérieure à 60-65 % et que la ne rencontre la ventilation en grange que sporadiquement.
durée de séchage de chaque apport ne doit pas dépasser Le foin séché au champ constitue encore l’essentiel des
quatre jours pour ménager la qualité du fourrage. Aussi fourrages secs distribués. Sa qualité, généralement très
le choix d’un fonctionnement permanent ou intermit- moyenne, est la résultante d’un hasard climatique plus ou
tent de tout ou partie de l’installation sera-t-il guidé par moins heureux. Son utilisation va des animaux à faibles
des critères tant techniques qu’économiques tels que : la besoins : vaches allaitantes, génisses, aux vaches laitières
présence ou l’absence de moyen de réchauffage, l’humi- où il est concurrencé de plus en plus fortement par
dité du fourrage, le volume et la fréquence des apports, l’ensilage qui le remplace avantageusement.
en regard des conditions climatiques du moment. D’importantes quantités de foin sont donc encore réali-
34.– L’humidité du fourrage ramassé revêt une impor- sées sans que les améliorations possibles des techniques
tance particulière pour le bon fonctionnement de l’instal- de récolte constituent pour autant une garantie de qua-
lation et les techniques de préparation visant à accélérer sa lité pour celui-ci.

10

Document à usage pédagogique

Vous aimerez peut-être aussi