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2203gTA

RAY-GRASS
D’ITALIE ET
HYBRIDE
Liste

avantages inconvénients
Ta b l e • Installation facile et rapide. • Pérennité faible : moins de 2 ans pour les
ray-grass d’Italie, environ 3 ans pour les
• Production importante l’année du semis hybrides.
après un semis de printemps.
• Production faible en cas de déficit hydrique.
• Très bonne pousse de printemps.
Index • Remontaison importante pour les ray-
• Exploitation facile, grâce à sa grande sou- grass d’Italie, légèrement moindre pour le
plesse d’exploitation. ray-grass hybride.
• Culture dérobée possible. • Assez sensibles aux rouilles qui provoquent
Glossaire une diminution de rendement et de la
consommation par les animaux.

choix d’une variété


• Variétés non alternatives intéressantes • Différences de rendement faibles entre
pour la pâture après un semis de prin- variétés.
temps.
• Variétés diploïdes à préférer pour l’ensilage
• Variétés alternatives intéressantes pour (teneur en matière sèche plus élevée).
ensilage après un semis de printemps, ou
en culture dérobée (pérennité faible).
• Ray-grass hybrides intéressants pour des
cultures de plus de 24 mois.

INSTITUT TECHNIQUE DES CÉRÉALES ET DES FOURRAGES


8, avenue du Président-Wilson, 75116 PARIS

©Techniques Agricoles 2203g

Document à usage pédagogique


RAY-GRASS D’ITALIE ET HYBRIDE
TA 2203g
l’année d’implantation
• Époques de semis : • Toutefois les semis tardifs (courant octobre) entraînent
Grâce à la facilité d’implantation de ces espèces, le semis une diminution du rendement à la 1re coupe le prin-
peut s’effectuer de mars à octobre. temps suivant.
• Les plantes devraient avoir atteint le stade 4 à 5 feuilles • Le choix dépend de la culture précédente et du climat.
avant la sécheresse ou le froid.

• Mode de semis

Culture pure En association

dose de semis : avec du trèfle violet


• 15 à 20 kg/ha pour les diploïdes (voir les fiches « Associations »)
• 20 à 30 kg/ha pour les tétraploïdes.

•Travail du sol : grande facilité d’implantation, la préparation du lit de


• sol finement émietté en surface (sauf en terre battante) semence peut être moins poussée que pour les autres
et retassé en profondeur. Toutefois, étant donné sa graminées fourragères. Liste

Semis de printemps Semis d’été


Ta b l e
• •Ne travailler qu’un sol parfaitement ressuyé • •Faire un faux semis dès la récolte du précédent (déchaumage
• •Labourer l’hiver ou au printemps selon le type de sol + labour rapide + émiettement + roulage)
• •Reprendre sur 3 à 4 cm en cherchant à obtenir 60 % de terre • •Juste avant le semis, émietter énergiquement pour obtenir
fine et de petites mottes de diamètre inférieur à 1 cm une très forte proportion de terre fine et de mottes de
• •Équiper le tracteur de roues cages ou de pneus jumelés. diamètre inférieur à 1 cm.

• •Placer les semences à profondeur régulière (1 à 3 cm) I n dex


• •Rouler après le semis (cultipacker ou croskillette) sauf en terre battante.

• Protection contre les ravageurs : • Désherbage :


Les plus à craindre sont les limaces grises. Les semis d’été sont plus sensibles au salissement et plus Glossaire
Celles-ci peuvent détruire un jeune semis en quelques difficiles à désherber (graminées adventices en particu-
jours, surtout par temps doux et humide et si le sol est lier).
motteux. Détruire les dicotylédones suffit le plus souvent :
• Surveiller la population en disposant quelques pièges
• Certaines phytohormones de synthèse, du début tallage
en divers points du champ (granulés de métaldéhyde
à la fin montaison de la graminée.
ou de mercaptodimethur) placés le soir sous un sac de
jute, par exemple. Lutter contre les graminées est parfois utile :
• Si le matin suivant il y a au moins 3 ou 4 limaces sous • Semis en sol nu, éthofumézate au tallage de la grami-
un piège, traiter le semis avec ce produit. née.

• Fertilisation azotée (pour phosphore et potasse voir en page 4)


50 unités/ha au semis

• Exploitation l’année d’un semis de printemps


En semis de printemps : les variétés alternatives peuvent Apporter de 50 unités/ha d’azote après chaque exploita-
s’ensiler une première fois, à l’apparition des premiers tion.
épis.
Les variétés non alternatives et hybrides peuvent être
pâturées 2 à 2,5 mois après le semis.
Dans les deux cas, les repousses sont exploitées dès qu’il y
a 20 cm d’herbe.
En semis de fin d’été (septembre), il est quelquefois pos-
sible de faire une exploitation avant l’hiver.

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les années suivantes


• Les ray-grass d’Italie et hybrides sont très faciles à • Leur ensilage est très facile.
exploiter au printemps grâce à leur grande souplesse • En été, la forte remontaison des ray-grass implique une
d’exploitation. exploitation rapide.

• Mode d’exploitation • Fertilisation azotée


1re et 2e exploitations en pâture

• •1er pâturage : le plus tôt possible (à partir de 20 cm de • •Pour la 1re pousse : apporter 60 unités/ha, dès que l’herbe
hauteur d’herbe si le sol porte). reverdit en fin d’hiver.
• •2e pâturage : dès qu’il y a 20 à 30 cm d’herbe. Si hauteur • •Pour la 2e pousse : apporter 50 à 60 unités/ha après le
plus importante, risque de gaspillage. Destiner alors la 1er pâturage.
parcelle pour l’ensilage ou le foin.

1re exploitation en ensilage

• •L’ensilage doit être terminé à l’apparition des premiers • •Pour cette récolte : apporter 100 à 150 unités/ha dès que
épis. Il peut commencer dix à quinze jours avant. l’herbe reverdit en fin d’hiver.

Liste Technique d’ensilage :


coupe fine
• •soit fauche, puis reprise des andains après 24 heures de • •soit coupe directe. L’addition d’un conservateur acidifiant
ressuyage. n’est intéressante qu’en cas de mauvaises conditions
climatiques à la récolte ou pour un ensilage destiné à des
Ta b l e génisses ou des vaches hautes productrices.
Exploitation en foin

Faucher au plus tard 10 à 15 jours après l’apparition des premiers • •apporter alors 80 unités/ha au maximum dès que l’herbe
épis. La coupe à foin peut se faire : reverdit en fin d’hiver.
Index • •sur la 1re pousse • •apporter alors 100 à 120 unités/ha après le déprimage.
• •après un déprimage (exploitation précoce qui ne
supprime pas les épis).
Exploitations en été-automne

Glossaire • Celles-ci doivent être rapides à cause de la • •apporter 80 unités/ha après l’exploitation précédente.
remontaison du ray-grass. • •apporter 50 unités/ha après l’exploitation précédente.
• •pour un ensilage : à l’apparition des premiers épis ; • •dans les régions à hiver doux, on peut apporter 50 unités
• •pour un pâturage : tous les 20 à 25 jours pour par ha après la dernière récolte, si on veut avancer la date
sectionner les épis dans la gaine. de 1re exploitation au printemps suivant.
• La dernière récolte se fait en général courant octobre.

Valeur alimentaire : (à l’état vert)

R.G.I. non alternatif l’année


Ray-grass d’Italie en année de production
du semis de printemps

1er cycle 2e cycle 3e cycle


1re 2e 3e
exploitatio exploitatio exploitatio
n n n épis début fin 5 semaines 6 semaines
feuillu
10 cm épiaison épiaison à tiges feuillu

UFL/kg M.S. 0,96 0,92 0,82 0,99 0,99 0,87 0,78 0,83 0,91

g M.A.T./kg M.S. 184 199 186 191 168 105 80 161 156

INRA 1988

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RAY-GRASS D’ITALIE ET HYBRIDE
TA 2203g
• Fertilisations phosphatée et potassique Exportations en unités/ha-an
• En sol bien pourvu P2O5 K2O
Une production de 10 t/ha-an de matière sèche, selon le
mode d’exploitation et compte tenu des restitutions au Pâtures seulement 50 180
pâturage, exporte des quantités variables. Cependant de
Ensilage (ou foin) puis pâtures 70 270
nombreuses expérimentations montrent que très sou-
vent 160 kg/ha de K2O et 50 kg/ha de P2O5 suffisent à Zéro pâturage 90 360
garantir une bonne production.

• Les besoins peuvent être couverts en partie par des apports organiques
• Le fumier peut s’employer à l’implantation ou en cou- Composition moyenne en unités
verture apportée en hiver sur les prairies implantées. par tonne de produit
• Les apports en lisier sont effectués de préférence au P2O5 K2O N
printemps et en été. Les chiffres ci-contre correspon-
dent à une composition moyenne. Lisier non dilué de porcs 4,0 3,0 3,0

Lisier non dilué de bovins 2,0 5,0 2,0

Fumier de bovins 3,0 7,0 2,0


Liste

• Les apports sous forme d’engrais minéraux seront le complément


Les apports se font : le redémarrage de la végétation.
• au labour avant l’implantation Ta b l e
Dose = Besoins – apports organiques
• les années suivantes, de préférence en fin d’hiver, avant (fumier ou lisier)

• Formes des engrais phosphatés :


I n dex
Le choix se fait en fonction du type de sol. • Scories Thomas : en sol acide de préférence (pH ≤ 7)
• Phospal : en sol neutre (pH = 7) peu calcaire ou cal- Les autres formes (phosphate bicalcique, superphos-
caire (CaCO3 > 10 %) pour l’entretien seulement; phate, polyphosphate) conviennent à tous les types de
jamais en sol très acide (pH < 5,5) sols.
Glossaire

• Autres éléments
Les éléments P et K ne sont pas les seuls en cause. Se baser sur l’analyse de sol de la parcelle avant implanta-
D’autres éléments (Ca, Mg…) peuvent être en quantité tion et sur les conseils de fumure correspondants.
insuffisante dans le sol.

Documents complémentaires à consulter :


Caractéristiques des variétés de plantes fourragères inscrites au catalogue français, ITCF éd. annuelle
Herbicides Fourrages, 1993, dépliant bleu, ITCF - FNAMS - SPV
Valeurs fertilisantes des engrais de ferme, ITCF, 1987
Les graminées fourragères, M. Gillet, Gauthiers-Villars, 1980.
Alimentation des bovins, ovins et caprins, INRA, 1988.

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