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~I~

EPIGRAPHE

Il faut réparer le mal, faire qu’il


semble n’avoir été qu’un rêve.

Carbonnier
~ II ~

DEDICACE
A nos camarades de promotion.
~ III ~

REMERCIEMENTS
Au seuil de notre travail, qu’il nous soit permis de témoigner
notre gratitude aux autorités de l’Université Officielle de Mbujimayi et
particulièrement celles de la Faculté de Droit.
Notre profonde gratitude s’adresse particulièrement Monsieur le
Chef de Travaux Evariste KAYEMBA, qui a accepté de nous encadrer
dans le cadre de ce cours malgré ses multiples charges.
4

INTRODUCTION
I. PRESENTATION DU SUJET
La socialisation des risques a entrainé un accroissement constant du
poids de l'indemnisation.
Dans une perspective de rationalisation, la question se pose,
notamment celle du cercle des victimes admises à obtenir une
indemnisation.
Alors que les systèmes etrangers adoptent une conception très
restrive de la notion des victimes par ricochet. Le droit congolais ne
pose aucune précision permettant de limiter cette notion et savoir qui
est réellement victime par ricochet, et par conséquent susceptible d'être
indemnisée en tant que telle.
La présente étude essaie tant soit peu d'étudier les mécanismes de
limitation du cercle des victimes par ricochet et d’en proposer des
solutions pour le Droit congolais.
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
II.1 Problématique
La problématique est définie comme la partie de l’introduction qui
pose le problème traité dans le travail sous forme d’un questionnement,
sans se réduire à cette interrogation, elle est toute organisation littéraire
autour de celle-ci.1
En effet, l’article 258 du code civil congolais livre III qui pose le
principe de réparation d'un préjudice causé à autrui, ne fait pas une
distinction entre victime directe et victime par ricochet. Alors que la
difference ne découle pas de cette loi, la jurisprudence l’a faite entre
victime directe et victime par ricochet
La victime directe est la personne qui subit immédiatement les
préjudices d'une faute d'une autre personne, et la victime par ricochet
est celle qui subit les répercussions des préjudices subis par la victime
directe.

1
DINDUNGWA IBANDA,M., comment élaborer un travail de fin de cycle ? Edition Médias Paul, Kinshasa,
2008, p.31.
5

Dans ce sens, qui peut être victime par ricochet et avoir droit à une
indemnisation ? Autrement-dit, jusqu'à quelle limite le juge doit
indemniser une personne comme victime par ricochet ? Est-ce toute
personne qui prétend avoir subi un préjudice qui découle de la
disparition de la victime directe ?
Telle est la question qui fera l'objet de la présente étude.
II.2. Hypothèses
L’hypothèse est définie comme la proposition de réponses aux
questions que l’on se pose à propos de l’objet de recherche.2Autrement
dit, elle est l’idée ou la pensée que l’on veut défendre ou démontrer
comme thèse tout au long du travail. Par rapport à la problématique, elle
est la réponse directe à l’interrogation principale, tout en étant la thèse
à défendre ou à démontrer.3
Nos hypothèses peuvent alors être reformulées comme suit :
La réparation d'un préjudice doit être limitée par des principes de
justice équitable.
La disparition d'un être cher provoque de l'émoi, de la désolation
auprès de tous ceux qui la connaissent pendant qu'elle était en vie, ce
n'est pas pour cela qu'on doit indemniser tout ce monde.
Nous pensons que, seules les personnes qui justifient d'un lien de
droit avec la victime directe doivent être indemnisées, et elles doivent
venir par groupe pour éviter plusieurs allocations des dommages et
intérêts et plusieurs condamnations pour la même cause.
Le lien doit être compris en deux sens:
 Le lien de famille
 Le lien d'obligation
IV. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix sur ce sujet n’est donc pas un fait du hasard, il se
justifie non seulement par une curiosité scientifique qui a animé notre
esprit, mais aussi suite au constat que nous avons fait sur les problèmes
de la qualité et de l’indemnisation des victimes par ricochet.
2
MULUMBATI NGASHA, Manuel, de sociologie générale, Ed Africa, Lubumbashi, 1980, p.22.
3
DINDUNGWA IBANDA, M., Op.cit., p.41.
6

Ce sujet a un double intérêt :


Sur le plan scientifique : ce travail dans ses limites, apporte une
certaine contribution au débat scientifique aussi sensible sur la limite de
l’indemnisation des victimes par ricochet.
Sur le plan social : ce travail avec des solutions qu’il apporte peut aider
à savoir qui est victime par ricochet et qui peut venir saisir le juge pour
obtenir indemnisation afin d’éviter aux juridictions l’encombrement
des dossiers et aider la population à savoir, si elle a la qualité d’une
victime par ricochet ou non pour lui éviter la perte de temps devant les
juridictions.
V. DELIMITATION DU SUJET
La circonscription de la question afférente à la présente
réflexion est une opération importante.
V.A. Délimitation temporelle
Le présent travail ne s’occupe de la période allant de 2000 à 2023.
Le choix de cette période se justifie par le fait que le jugement trouvé
par nous varient ^pendant cette période.
V.B. Délimitation spatiale
Le travail couvrira l’étendue de la république démocratique du Congo
dans le sens que certaines données à notre possession ne viennent pas
de notre milieu de résidence.
METHODES ET TECHNIQUES DE TRAVAIL
Méthodes
Le mot « Méthode » revêt plusieurs sens. Dans le cadre de ce
travail, nous allons outrepasser cette polémique tout en nous ralliant à
Pirette Rongere qui la définie comme étant la procédure particulière
appliquée à l'un ou l’autre stade de la recherche4, Et à PINTO et
GRAWITZ qui, à leur tour, la définissent comme un ensemble
d’opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à
étudier les vérités qu’elle poursuit, les vérifie et les démontre5.
C'est dans ce sens que nous avons retenu, d’une part la méthode
exégétique qui consiste dans l’interprétation des certains textes des lois
4
RONGERE P, Méthode des Sciences Sociales, Paris, Dalloz, 1971, p. 18
5
PINTO, R. et GRAWITZ, M., Méthodes de recherches en sciences sociales, Dalloz, Paris, 1971, P. 124.
7

régissant la réparation des préjudices causés à autrui, et d’autre part, la


méthode dialectique qui nous a permis de comprendre et expliquer les
contradictions persistantes entre les différentes écoles doctrinales sur la
question d’indemnisation des victimes par ricochet.
Techniques
Les techniques sont les moyens utilisés pour la collecte des
données. Pour cette fin, nous avons recouru à la technique documentaire
qui nous a permis la consultation, la lecture et l’analyse des divers
documents ayant trait à notre travail dans le but d’avoir les
renseignements nécessaires à notre sujet de recherche.
VI. DIFFICULTES RENCONTREES
Dans le cadre du présent travail, nous avons rencontré des
difficultés liées à la rareté des documents et ouvrages d’une part,à
l’accès difficile aux données et la contrainte du temps endéans lequel
sa rédaction est faite d’autre part.
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail porte sur deux
chapitres dont le premier est consacré aux notions générales sur la
victime et l’action civile et le second s’appesantit sur l’indemnisation
des victimes par ricochet devant les juridictions répressives en droit
congolais : analyses des limites et perspectives.
8

CHAPITRE PREMIER : LES NOTIONS GENERALES SUR LA


VICTIME ET L’ACTION CIVILE
La responsabilité civile étant transmissible par le fait de
l’incapacité ou la mort de la victime directe, le droit a prévu un
mécanisme de la réparation des victimes indirectes d’un fait d’un auteur
principal prédécédé.
Le présent chapitre portera tour à tour sur les notions de la victime
en général en droit et aussi que l’étude juridique de l’action civile.
SECTION 1. LES NOTIONS DE LA VICTIME EN DROIT
Tout fait préjudiciable d’une personne engendre automatiquement
une ou plusieurs victimes qui, selon le Droit, doivent être indemnisées
pour ces préjudices subis.
Afin de bien comprendre cette notion de la victime, la présente
section aura deux paragraphes de longueurs inégales, le premier portera
sur la définition et sortes des victimes par ricochet et le deuxième
portera sur les conditions d’admissibilité d’une victime par ricochet.

§1. Définition et sortes des victimes


1. Définition
Le code pénal ni les lois civiles ne fournissent aucune définition
sur le concept victime.
Mais le Conseil de l’Europe définit la victime au sens pénal
comme :
« La personne qui a subi un préjudice, y compris une atteinte à
son intégrité physique ou mentale, une souffrance morale ou une
perte matérielle, directement causée par des actes ou omissions qui
enfreignent la législation d’un Etat »6.
La victime pénale est donc celle qui dispose d’une action civile
ou pénale en réparation de son préjudice parce qu’elle a
personnellement souffert du dommage directement causé par
l’infraction7.

6
Serge GUINCHARD et Thierry DEBARD, Op. cit., p. 887.
7
Idem.
9

La victime apparait généralement comme un être sympathique


puisque c’est elle qui subit l’infraction.
Sur le plan civil, les lois en cette matière ne fournissent aucune
définition de ce qu’il faut entendre par victime. La doctrine la définit
comme une personne qui a subi la faute8.
La victime est alors cette personne physique ou morale qui a
subi un préjudice découlant d’une faute qu’il faut réparer.
2. Sortes des victimes
Nous avons deux sortes des victimes ayant en leur sein plusieurs
types des victimes à savoir : Victimes passives et victimes actives.
2.a Les victimes passives :
Dans le cas des victimes passives, on n’arrive pas à trouver une attitude
psychologique ou un comportement de la victime qui ait conduit l’au-
teur de l’infraction à choisir spécifiquement telle victime. Dans cette
catégorie on retrouve la plupart des victimes qui peuvent être sous clas-
sées en :
 Premièrement, victimes accidentelles : victimes qui se
trouvent, par hasard, au mauvais endroit et au mauvais
moment (ex : passants concernés dans une fusillade).
Dans ce cas-là, il n’y a pas de relations entre victime et délinquant.
 Deuxièmement, victimes préférentielles : victimes
choisies par le délinquant, en fonction de son rôle, de sa
situation économique ou de circonstances spécifiques (ex
: prise d’otage pour extorsion).

 Troisièmement, victimes symboliques : le délinquant


s’adresse à une catégorie, à un groupe ou à une idéologie
(ex : victimes du terrorisme).
 En dernier lieu, victimes transversales : quand le dé-
linquant n’arrive pas à attaquer la victime qu’il avait dé-
signée, l’action s’avère adressée à des personnes à lui
proches (ex : membres de sa famille dans la vengeance
de la mafia).

8
LUTUMBA WA LUTUMBA.G. Le droit civil :les obligations, UOM, 2020-2021. P.285
10

2.B. LES VICTIMES ACTIVES :


 Tout d’abord, victimes pour leur profession : victimes
choisies en fonction de leur métier (ex : délinquant qui
décide de tuer un agent de police).
 Puis, victime qui agresse : victime qui répond à l’action
du délinquant (ex : légitime défense ou état de nécessité).
 Ensuite, victime provocatrice : victime qui subit la vio-
lence pour avoir suscité exaspération ou colère d’une
autre personne qui va répondre en commettant une in-
fraction.
 Mais aussi, Victime inconsciemment provocatrice
: victime qui adopte un comportement provocateur non
intentionnel qui peut se voir être considérée comme une
expression de dynamique psychologiques hostiles (ex :
délits de famille ou entre amis).
 Enfin, Victime consentante : victime qui accepte son
statut de victime imposé par le délinquant (euthanasie
sollicitée).

SECTION 2. L’ACTION CIVILE

L’action civile est l’action en réparation du dommage causé par


une infraction. Elle vise l’obtention des dommages-intérêts, la
restitution des choses (détournées, saisies comme pièce à conviction et
placées sous la main de justice), la remise des choses en l’état où elles
se trouvaient avant l’infraction, le remboursement des frais occasionnés
par la procédure judiciaire.

§1. Les parties à l’action civile


L’action civile oppose les demandeurs aux défendeurs.

1. Les demandeurs
L’action civile appartient à la partie lésée par l’infraction. Ainsi,
il peut s’agir de la victime directe de l’infraction, de ses héritiers et,
dans certains cas, les associations auxquelles la victime appartenait. Les
demandeurs doivent justifier de la capacité et de l’intérêt à ester en
justice. Ces deux notions seront analysées dans les lignes qui suivent.
11

2. Lesdéfendeurs
L’action civile est exercée essentiellement contre ceux qui ont
participé à l’infraction. Mais puisqu’elle vise la réparation, elle va
s’adresser aux héritiers du délinquant et à ses garants.
La mort du délinquant n’éteint pas l’action civile. Cette dernière peut
s’exercer contre ses héritiers tant pour obtenir réparations des
dommages causés par l’infraction commise par le de cujus que pour
obtenir des restitutions.
Les garants du délinquant sont ceux que la loi désigne pour répondre
des dommages qu’il aura causés à autrui. Il s’agit notamment de ses
parents, de ses maîtres et commettants. Ils portent le nom de civilement
responsable.

§2. Les conditions de recevabilité de l’action civile


A. La capacité
La capacité d’ester en justice est requise de tout demandeur sous
peine de nullité. En principe, tout être vivant est capable d’exercer ses
droits9. Exceptionnellement, la loi rend incapables les mineurs d’âge
non émancipés638 ainsi que les mineurs d’âge émancipés, les majeurs
dont les facultés mentales sont durablement altérées par une maladie,
une infirmité ou un affaiblissement dû à l’âge (exclusivement pour
majeurs).

Les syndicats enregistrés10 et les partis politiques


11
enregistrés jouissent de la personnalité juridique qui consacre leur
capacité d’ester en justice. Il en est de même des associations sans but

9
Loi no 87-010, article 211 .
10 o
Loi n 015-2002, article 244.
11
Loi no 04/002, article 15.
12

lucratif (ASBL) auxquelles le Ministre de la Justice octroie la


personnalité juridique12 ou qui l’obtiennent de plein droit.13

B. L’intérêt
L’intérêt peut être défini comme « le profit, l’utilité ou l’avantage
que l’action est susceptible de procurer au plaideur »14. Il peut donc être
soit moral, soit pécuniaire, soit encore à la fois moral et pécuniaire.
L’intérêt doit être d’abord légitime, ensuite né et actuel et enfin
personnel et direct.
L’intérêt légitime signifie qu’il doit être sérieux, positif, concret et
fondé sur un droit. C’est dans l’appréciation de la légitimité de l’intérêt
que le juge constate l’usage à bon escient ou l’abus du droit de saisir la
justice. L’on notera par exemple qu’une partie qui a obtenu satisfaction
au premier degré n’a pas d’intérêt à former appel contre la décision qui
lui est favorable.
La nécessité d’un intérêt né et actuel voudrait que l’intérêt existe au
moment où la demande est formulée et permet d’éviter principalement
l’engorgement des tribunaux par des actions préventives15. Les actions
préventives n’existent pas encore en Droit congolais.
L’obligation d’un intérêt personnel et direct, quant à elle, vise la
limitation de l’immixtion dans les affaires personnelles d’autrui.
Néanmoins, il peut se faire que certaines personnes (physiques ou
morales) soient admises à agir en justice pour la défense d’un intérêt
qui ne leur est pas personnel. Cet intérêt qui ne leur est pas propre peut
être un intérêt général, un intérêt collectif ou l’intérêt d’autrui16.

12
Loi no 004/2001, article 3.
13
Idem, article 5.
14
G. Cornu (sous la direction de), Vocabulaire juridique, association Henry Capitant, PUF, 1998, Vo Intérêt.
15
C Robin, Procédure civile, Magnard-Vuibert, 2012, p 54 et s.
16
L. Cadiet et E Jeuland, Manuel de droit judiciaire privé, 8eme édition, LexisNexis, 2013, p 276 et s.
13
14

CHAPITRE DEUXIEME : L’INDEMNISATION DES


VICTIMES PAR RICOCHET DEVANT LES JURIDICTIONS
REPRESSIVES EN DROIT CONGOLAIS : ANALYSE DES
LIMITES ET PERSPECTIVES
SECTION 1. LES VICTIMES PAR RICOCHET EN DROIT
CONGOLAIS
§1. Définition et sortes
En effet, la victime étant définie dans sa compréhension
générale, situons-la alors dans son sens restreint de la victime par
ricochet d’une infraction.
Il faut noter que la victime par ricochet est la personne qui a subi
les conséquences des préjudices subis par la victime directe.
Il faut signaler que l’existence de la victime par ricochet est
conditionnée à la présence d’une victime directe décédée suite à ces
préjudices.
Les définitions de ces deux notions étant épuisées, parlons alors
des sortes des victimes par ricochet.
§2. Sortes des victimes par ricochet
La loi ne fait aucune distinction entre les victimes. La doctrine
classifie ces dernières en deux sortes : victime par ricochet
économique et victimes par ricochet d’affection.
2.A. Les victimes par ricochet économiques
Parmi ces victimes, nous trouverons celles qui sont proches de
la victime directe et celles qui sont liées à la victime directe d’un lien
d’affaire.
2.A. 1. Les victimes par
ricochet proche de la victime directe
Ce sont des personnes qui avaient les subsides et la mort de cette
personne entraine la rupture du lien d’entraide financier entre la
victime principale et ces victimes par ricochet.
La doctrine considère que si la victime directe était en vie, elle
devrait demander seule l’indemnisation pour continuer de prendre
soin de ses proches, c’est ce que la doctrine donne comme fondement
de l’action civile de ces victimes proches de la victime directe.
15

Ce préjudice économique peut affecter des époux séparés de


fait, car, autant que le mariage n’est pas encore dissout, il existe un
devoir de secours entre époux et aussi une obligation de contribuer
aux charges du ménage.
A ce titre, l’époux pourrait parfaitement réclamer réparation au
titre d’un préjudice économique par ricochet. Il faut que l’époux
survivant établisse qu’il était dans une situation de besoin et qu’il ne
pourra plus activer ses droits contre l’époux décédé.
La question qui suscite débat en doctrine est celle de savoir si,
une personne qui vivait dans le concubinage avec l’autre peut venir
réclamer la réparation des préjudices résultant de la mort de son
concubin.
La jurisprudence française est divisée, nous allons dans la partie
consacrée aux conditions d’admissibilité d’une victime par ricochet,
étudier ce cas et donner notre point de vue.
2.A.2.Victimes économiques en relation d’affaire avec la victime
directe
Le créancier peut voir disparaitre son débiteur et ne plus
récupérer son argent parfois.
En effet, il n’y a pas d’hostilité de principe à l’invocation d’un
préjudice par ricochet en tant qu’associé, employer etc… mais de ce
fait, il est très rare de voir le juge accepter d’indemniser des personnes
en relation d’affaire avec le décédé, cette position est prise par le fait
qu’un lien d’obligation ne disparait pas d’un seul fait de la mort du
débiteur principal, car, ses héritiers seront tenus de payer ses dettes.
Il sied de noter que, cette position nous semble injuste, dans le
sens que, s’il y a déshérence successorale, les créanciers risquent de
perdre leurs dus du fait qu’en matière de succession, celui qui renonce
à une succession, ne peut pas être poursuivi en paiement des dettes,
surtout avec la nouvelle technique de l’acceptation en concurrence de
l’actif net.
Nous pensons qu’au vu de ce qui précède, faire justice serait de
donner aussi la possibilité aux créanciers d’avoir une action en
16

réclamation de leurs créances en cas d’impossibilité de recouvrer


leurs parts auprès des héritiers.
2.2 Victimes d’affection
Les victimes morales, aussi connues sous le nom des victimes
d’affection, font référence à la souffrance émotionnelle engendrée par
la perte d’un être cher.
Cette notion vise à indemniser les proches qui ont subi une perte
à cause du décès de la victime directe.
Ceci inclut l’impact pathologique avéré que le décès peut avoir
sur certains proches. Certains considèrent un préjudice moral comme
le prix de la vie, c’est un préjudice difficile à évaluer et à indemniser.
Dans ce sens, comment évaluer la douleur d’un mari qui a perdu
sa femme, d’un enfant qui a perdu sa mère, ou des parents qui ont
perdu un enfant ? Une tâche si hardie pour le juge.
Cependant, certaines personnes abusent et se prétendent
affectées dans leur sentiment, alors qu’en réalité les sentiments ne
sont peut-être pas si forts que cela.
Ceci a suscité un débat tant au cœur de la première moitié du
siècle, mais la jurisprudence n’a cessé d’indemniser. Avec le temps,
la jurisprudence a voulu mettre des limites, endiguer les flots des
pleureurs. Désormais, il n’y a plus des limites d’ordre juridique à la
réparation du préjudice d’affection. Cela ne veut pas dire que le juge
alloue des indemnités à toute personne qui arrive devant les tribunaux.
Il exige des preuves.
§3 Conditions d’admissibilité de la victime par ricochet
Pour avoir la qualité de la victime par ricochet, la jurisprudence
soutenue par la doctrine énumère : l’existence d’un dommage certain,
actuel qui sont les conditions génériques pour la réparation du
dommage de toute victime.
Au-delà de ces conditions, nous avons les conditions
essentiellement particulières qui sont :
 L’existence d’une victime immédiate ;
 Un préjudice certain et personnel ;
17

 L’existence d’un lien de droit.

2.a. L’existence d’une victime immédiate


Pour obtenir réparation de son préjudice par ricochet, la victime
médiate doit être en mesure de prouver l’existence d’une victime
immédiate.
A défaut, on ne saurait pas parler des préjudices par ricochet
dans la mesure où il serait privé de sa cause : le préjudice immédiat.
2.b. L’existence d’un préjudice certain et personnel
Pour être réparable, le préjudice par ricochet doit présenter les
mêmes attributs que le préjudice immédiat. Autrement dit, il doit être
certain et actuel.
En effet, la preuve de cette condition incombe à la victime
conformément au principe du droit de la preuve : actori incumbit
probatio.
2.c L’exigence d’un lien de droit
Après avoir estimé en 1863 qu’il n’était pas nécessaire que la
victime immédiate et la victime médiate soient unies par un lien de
droit pour que le préjudice par ricochet soit réparable, la chambre
criminelle de la cour de cassation française a radicalement changé la
position dans l’arrêt du 12/02/1937. Dans cette dernière décision, la
cour de cassation a jugé que « le demandeur d’une indemnité
délictuelle doit justifier, non d’un dommage quelconque mais de la
lésion certaine d’un intérêt légitimement protégé ».
L’adoption de cette position par la cour de cassation a conduit
le juge de fond à débouter systématiquement les victimes par ricochet
de leurs demandes de réparation dès lors qu’elles ne justifiaient pas
d’un lien de droit avec la victime directe.
La position adoptée par la Cour de cassation en 1937 a finalement
été abandonnée dans un célèbre arrêt Dangereux rendu en date du 27
février 1970 par la chambre mixte.
Dans cet arrêt, la Cour de cassation censure la Cour d’appel qui
avait débouté une demanderesse de son action en réparation du préju-
dice subi suite au décès de son concubin.
18

La haute juridiction rompt avec la jurisprudence antérieure en ju-


geant que, « en subordonnant ainsi l’application de l’article 1382 à une
condition qu’il ne contient pas, la Cour d’appel a violé le texte sus-
visé ».
Dorénavant, il n’est donc plus nécessaire pour la victime par rico-
chet de justifier d’un lien de droit avec la victime immédiate afin d’ob-
tenir réparation de son préjudice.
La Cour de cassation a, certes, dans l’arrêt Dangereux abandonné
l’exigence du lien de droit entre la victime immédiate et la victime mé-
diate.
Elle a néanmoins subordonné la réparation du préjudice par ricochet
subi par la concubine à deux conditions :
 Le concubinage doit être stable ;
 Le concubinage ne doit pas être délictueux.
Ainsi, au regard de l’arrêt Dangereux, si la concubine avait entre-
tenu une relation adultère avec la victime immédiate, le caractère délic-
tueux de cette relation aurait fait obstacle à la réparation de son préju-
dice.

La Cour de cassation a très vite infléchi sa position en jugeant que


l’existence d’une relation adultère entre la victime immédiate et la vic-
time médiate ne faisait pas obstacle à la réparation du préjudice par ri-
cochet.

SECTION 2. DE L’INDEMNISATION DES VICTIMES PAR


RICOCHET DEVANT LES JURIDICTIONS REPRESSIVES

Dans cette partie, nous allons étudier les limites posées par la doc-
trine et la jurisprudence qui aident à indemniser les victimes par rico-
chet.
Nous allons les analyser, les critiquer et proposer s’il échet les nouvelles
limites en tenant compte de nos réalités.
19

§1. Principes
jurisprudentiels et doctrinaux d’indemnisation des
victimes par ricochet.

La doctrine, appuyée par la jurisprudence étrangère, mettent en


place une condition sine qua non qui pourrait nous permettre de limiter
les nombres des victimes par ricochet.
La seule condition qui pose un débat en doctrine est le lien de droit qui
doit unir la victime immédiate et la victime médiate.
En effet, la loi permettait initialement la réparation des victimes
par ricochet qui étaient en général les personnes ayant un lien de parenté
avec la victime immédiate. Parmi elles, on trouve le conjoint, les en-
fants, les descendants (petits enfants), les ascendants (père, mère,
grands-parents) et d'autres collatéraux comme les gendres, beaux-pères,
belles-sœurs et beaux-frères, etc. Ces deux conditions constituent une
base propre et concise pour déterminer si une victime peut être consi-
dérée comme une victime par ricochet ou non, mais elles ne suffisaient
pas.

Il faut bien être conscient que vouloir prouver que l'on est une
victime par ricochet permet uniquement d'obtenir réparation, quel que
soit son préjudice. Par conséquent, et tout comme la définition
l'indique, il faut réussir à prouver qu'il existe une victime immédiate et
évidement que la victime présumée médiate ait un lien de droit avec
celle-ci. Par principe, pour qu'il existe bel et bien une victime médiate
qui demande réparation de son préjudice, il fallait forcément une vic-
time immédiate.
En effet, il arrive que le dommage porte préjudice à plusieurs personnes
autres que la victime elle-même, c'est l'hypothèse du préjudice par rico-
chet. Il faut d'abord être conscient que le préjudice est la conséquence
du dommage matériel (perte d'un bien, d'une situation professionnelle
corporelle, blessure) ou moral (souffrance, atteinte à la considération,
au respect de la vie privée) subi par une personne par le fait d‘un tiers.
Le terme est employé au particulier pour exprimer la mesure de ce qui
doit être réparé : on parle de préjudice réparable.

La Cour de cassation, au lieu de rejeter le deuxième chef de pré-


judice invoqué, est venue préciser que parfois les préjudices subis par
20

les proches d'une victime peuvent être de deux ordres, les uns subissent
dans leur propre corps (déficit fonctionnel permanent, souffrances en-
durées) et les autres résultant du rapport à l'autre (préjudice d'affection)
et c'est le cas en l'espèce. La victime ressentait un manque de l'autre, et
ce manque pourrait exister sans les conséquences pathologiques. La
Cour de cassation en conclut qu'en réparant l'un et l'autre la Cour d'ap-
pel n'avait pas réparé deux fois le même préjudice. Ici fut la dernière
innovation majeure en matière de victime par ricochet.
Dès à présent peuvent demander réparation les victimes par rico-
chet avec lesquelles la victime partageait sa vie et son affection (concu-
bin, pacsé, fiancé.). Cette décision semble alors plus souple que les dé-
cisions classiques, mais il reste encore une nuance à faire. Pour que la
concubine obtienne réparation, il faut nécessairement qu'elle parvienne
à prouver un concubinage stable et légal, par légal il faut entendre que
les relations adultères ne peuvent pas encore faire l'objet d'une indem-
nisation. On ne peut pas encore considérer ce type de personne comme
une victime par ricochet

En effet, longtemps admis en droit Français et belge, le lien de


droit a vu sa force rejetée par la cour de cassation.
Dans l’arrêt présenté de manière large ci-haut, l’évolution de ce prin-
cipe est retracée et voici la synthèse de la position de la cour :

« attendu que ce texte, ordonnant que l'auteur de tout fait ayant


causé un dommage à autrui sera tenu de le réparer, n'exige pas, en cas
de décès, l'existence d'un lien de droit entre le défunt et le demandeur
en indemnisation; attendu que l'arrêt attaque, statuant sur la demande
de la dame x... en réparation du préjudice résultant pour elle de la mort
de son concubin paillette, tue dans un accident de la circulation dont
dangereux avait été juge responsable, a infirme le jugement de pre-
mière instance qui avait fait droit a cette demande en retenant que ce
concubinage offrait des garanties de stabilité et ne présentait pas de
caractère délictueux, et a déboute ladite dame x... de son action au seul
motif que le concubinage ne crée pas de droit entre les concubins ni à
leur profit vis-à-vis des tiers; qu'en subordonnant ainsi l'application de
l'article 1382 a une condition qu'il ne contient pas, la cour d'appel a
violé le texte susvisé;
21

Par ces motifs :


Casse et annule l'arrêt rendu entre les parties par la cour d'appel
de paris, le 16 octobre 1967 ; remet, en conséquence, la cause et les
parties au même et semblable état ou elles étaient avant ledit arrêt et,
pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Reims, a ce
désignée par délibération spéciale prise en la chambre du conseil »
Désormais, le lien de droit n’est pas une condition en France et en bel-
gique indispensable pour la réparation des victimes par ricochet.

En république démocratique du Congo, les jugements consultés


par nous, laissent croire au fait que les juridictions retiennent le lien de
droit comme condition indispensable pour allouer à quelqu’un les dom-
mages et intérêt.
Sous – R.P 11.154/ 11.155/ 11.156 en cause le ministère public et
partie civile contre Mputu Muteba et consorts dite affaire des kimban-
guistes au tribunal de grande instance de kinshasa/ kalamu pour géno-
cide, la juridictions s’est prononcée en ce sens :

« Concernant la dame (…), le tribunal note que ses prétentions


n'ont pas été étayées en l’espèce par des preuves soit-elle physique ou
médicale de plaie lui causée par les prévenus et ce surtout qu'elle n'a
pas comparu en personne. Le tribunal recevra son action civile et la
dira non fondée ; et par conséquent, l'en déboutera. Quant à l'action
civile du sieur (…), le tribunal, par le fait que la mort de son fils n'est
pas intervenue, à la paroisse où les prévenus ci-dessus reconnus cou-
pables ont eu à opérer, mais par contre par arme à feu après pillage du
sous commissariat NKULU dans la commune de Selembao, la dira
aussi recevable et non fondée ; et par conséquent l'en déboutera. Par
contre, l'action civile de l'église Kimbanguiste sera reçue et déclarée
fondée. Ses biens tant mobiliers qu'immobiliers ayant subi la destruc-
tion et le pillage de la part des prévenus coupables.
Ainsi, il lui sera alloué la somme de huit mille dollars américains,
fixés ex aequo et bono, à titre de dommages et intérêts, à lui payer in
solidum par les prévenus retenus coupables ci-dessus identifiés. L'ac-
tion civile de (…) sera aussi dite recevable et fondée, le décès de son
jeune frère par lapidation étant reconnu par quelques-uns des préve-
nus, et condamnera, en conséquence, les prévenus reconnus coupables,
22

ci-dessus identifiés, de lui payer, in solidum la somme de quinze mille


dollars américains fixés ex aequo et bono, à titre des dommages et in-
térêts ».

Dans cet arrêt, la juridiction a retenu comme victime, que les


gens non seulement qui justifient d’un préjudice, mais surtout d’un
lien de Droit.
§2. Propositions des limites d’indemnisation des victimes par
ricochet
Partant de ce qui précède, il faut noter que les droits étrangers
ont aboli la condition de lien de Droit entre la victime immédiate et
celle médiate.
A cet effet, en Droit français, une concubine peut venir
demander réparation des préjudices encourus de la disparition de son
concubin.
En Droit congolais par contre où les relations sexuelles hors
mariage sont prohibées entre partenaires, il est inconcevable qu’on
alloue à une personne qui ne justifie pas un lien de Droit avec la
victime directe des dommages et intérêts, cela constituerait une
turpitude qui sera retenue à charge de la personne qui vient en justice
pour réclamer cette réparation.
C’est pourquoi, pour délimiter efficacement la chaine des
victimes par ricochet, nous proposons l’introduction de la condition
du lien de Droit en RDC, ceci est motivé par le fait que cette condition
nous aide d’éliminer toutes les autres personnes qui seraient frustrées
par la mort de la victime directe. Il est bien vrai que la mort d’une
personne provoque de la désolation auprès de ceux qui ont connu le
décédé de son vivant, cela ne justifie pas le fait que tous doivent venir
demander réparation pour préjudices d’affection. C’est dans ce sens
que la maman qui vendait régulièrement des pains à la personne
décédée peut venir demander réparation en justice pour la perte d’un
client fidèle, ce qui est inadmissible, car, avec cette allure, tout le
village ou quartier risque de venir demander réparation.
C’est pourquoi, pour limiter tous ces désordres, nous proposons
l’admission de la condition de lien de Droit qui permettra désormais
23

aux juges d’écarter toutes les autres actions introduites en dehors de


cette condition. Et donc, il ne suffit pas d’avoir subi un préjudice,
mais, il faut être capable pour demander une réparation, et la capacité
dans ce sens consiste à avoir un lien de Droit avec la victime directe.
Le lien droit peut être de famille ou d’obligation.
Le lien juridique est de famille, lorsqu’il unit les membres d’une
même famille élargie, et ces membres seront obligés de venir en
réparation tous. Sera dès lors déclarée irrecevable pour cause du motif
non bis in idem, l’action émise par un membre de famille après que le
juge ait alloué les dommage et intérêts à certains membres de famille.
Le lien juridique d’obligation est celui qui unit les créanciers à
la personne décédée qui avait la qualité du débiteur.
En effet, les créanciers n’auront un droit de venir demander
réparation qu’à condition où il surviendrait l’impossibilité de
recouvrer leur créance auprès des héritiers. Cette impossibilité peut
être due au fait de la succession, dans le cas où les héritiers acceptent
la succession en concurrence de l’actif net, dans ce cas, les créanciers
peuvent introduire une action en justice contre l’auteur de la mort
pour la réparation du débiteur.

Ains nos propositions se résument en ce sens :


 L’introduction du lien de droit comme condition de réparation
de tout préjudice causé par à une victime par ricochet.
 Le lien de droit peut être de famille ou d’obligation
24

CONCLUSION
Notre travail a porté sur « la victime par ricochet et l’action
civile devant les juridictions répressives. Au terme de ce dernier, nous
avons dégagé quelques observations et fait des suggestions.
Dans le premier chapitre, nous avons énoncé les notions
générales sur la victime au sens général du droit et celles de l’action
civile.
Le second chapitre a porté sur une étude qui a consisté à faire
une analyse juridique et technique des limites pour savoir qui peut venir
intenter une action en justice pour être indemnisée.
En effet, les pratiques judiciaires étrangères ont posé des
conditions pour savoir qui peut être indemnisées comme victime par
ricochet.
Après l’évolution des choses, cette condition a connu un
chamboulement et a été mise dans les oubliettes par les pratiques
judicaires pour les raisons liées à leurs mœurs.
De notre part, pour limiter efficacement la chaine des victimes par
ricochet, nous avons prévu l’introduction expresse du lien de droit en
Droit congolais avec toutes les conditions vues ci-haut.
Telle est la quintessence du présent travail avec l’espoir d’avoir
rencontré tant soit peu l’attente de notre lecteur sur la question.
25

BIBLIOGRAPHIE

I. TEXTES LEGAUX ET CONSTITUTIONELS


1. Constitution de la R.D.C. telle que modifiée
par la loi n° 11/002 du 20 Janvier 2011 portant
révision de certains articles de la Constitution
de la R.D.C. du 18 Février 2006, J.O.R.D.C.,
52ème année, n° spécial, 5 Février 2011, p.5.
2. La loi portant code civil congolais livre III
3. La loi n°087-007 du 01/ aout 1987 telle que
modifiée et compltée par la loi du 15/07/2016
portant code de la famille de la république
démocratique du Congo
4. La loi n°58-83 du 21 avril 1983 portant code
de procédure civile, commercial
5. Décret du 06 Août 1959 portant code de
procédure pénale tel que modifié et complété
par la loi n°15/024 du 31 Décembre 2015,
J.O.R.D.C., 57ème année, Première partie,
numéro spécial, Kinshasa, 29 Février 2016,
pp.19 -31
OUVRAGES
1. KAZADI BENGANKUNA KANYINDA.C, les
fondamentaux du droit pénal général congolais,
éd EUE, 2020.
2. Ngoto ngoie N. l’essentiel du droit pénal
congolais, ed.PUC, kinshasa, 2018.
3. Lutumba wa lutumba. G. le droit civil : les
obligations. PUC. Kinshasa.2020.
4. Carbonier.J , Droit civil les obligations, Paris,
PUF, 2004.
2
27

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ............................................................................................................................................... I
DEDICACE................................................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... III
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 4
PRESENTATION DU SUJET........................................................................................................................ 4
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES.......................................................................................................... 4
II.1 Problèmatique ............................................................................................................................... 4
II.2. Hypothèses ................................................................................................................................... 5
CHOIX ET INTERET DU SUJET ................................................................................................................... 5
DELIMITATION DU SUJET......................................................................................................................... 6
Délimitation temporelle ...................................................................................................................... 6
Délimitation spatiale ........................................................................................................................... 6
METHODES ET TECHNIQUES DE TRAVAIL................................................................................................ 6
Méthodes ............................................................................................................................................ 6
Techniques .......................................................................................................................................... 7
DIFFICULTES RENCONTREES .................................................................................................................... 7
SUBDIVISION DU TRAVAIL ....................................................................................................................... 7
CHAPITRE PREMIER : LES NOTIONS GENERALES SUR LA VICTIME ET L’ACTION CIVILE .......................... 8
SECTION 1. LES NOTIONS DE LA VICTIME EN DROIT ........................................................................... 8
§1. Définition et sortes des victimes .................................................................................................. 8
1. Définition ..................................................................................................................................... 8
2. Sortes des victimes ...................................................................................................................... 9
2.a Les victimes passives : .............................................................................................................. 9
2.B. LES VICTIMES ACTIVES : ................................................................................................ 10
SECTION 2. L’ACTION CIVILE ............................................................................................................. 10
§1. Les parties à l’action civile ........................................................................................................... 10
1. Les demandeurs ........................................................................................................................ 10
2. Les défendeurs .......................................................................................................................... 11
§2. Les conditions de recevabilité de l’action civile .......................................................................... 11
A. La capacité ............................................................................................................................. 11
B. L’intérêt ................................................................................................................................. 12
CHAPITRE DEUXIEME : L’INDEMNISATION DES VICTIMES PAR RICOCHET DEVANT LES JURIDICTIONS
REPRESSIVES EN DROIT CONGOLAIS : ANALYSE DES LIMITES ET PERSPECTIVES .................................. 14
SECTION 1. LES VICTIMES PAR RICOCHET EN DROIT CONGOLAIS..................................................... 14
§1. Définition et sortes .................................................................................................................. 14
§2. Sortes des victimes par ricochet.................................................................................................. 14
28

2.A. Les victimes par ricochet économiques ................................................................................. 14


2.A. 1. Les victimes par ricochet proche de la victime directe ...................................................... 14
2.A.2.Victimes économiques en relation d’affaire avec la victime directe ................................... 15
2.2 Victimes d’affection ................................................................................................................. 16
§3 Conditions d’admissibilité de la victime par ricochet................................................................... 16
2.a. L’existence d’une victime immédiate ..................................................................................... 17
2.b. L’existence d’un préjudice certain et personnel .................................................................... 17
2.c L’exigence d’un lien de droit .................................................................................................... 17
SECTION 2. DE L’INDEMNISATION DES VICTIMES PAR RICOCHET DEVANT LES JURIDICTIONS
REPRESSIVES ...................................................................................................................................... 18
§1. Principes jurisprudentiels et doctrinaux d’indemnisation des victimes par ricochet. ............ 19
§2. Propositions des limites d’indemnisation des victimes par ricochet ...................................... 22
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 24
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 25
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................ 27

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