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Seminaire Fin 121400
Seminaire Fin 121400
EPIGRAPHE
Carbonnier
~ II ~
DEDICACE
A nos camarades de promotion.
~ III ~
REMERCIEMENTS
Au seuil de notre travail, qu’il nous soit permis de témoigner
notre gratitude aux autorités de l’Université Officielle de Mbujimayi et
particulièrement celles de la Faculté de Droit.
Notre profonde gratitude s’adresse particulièrement Monsieur le
Chef de Travaux Evariste KAYEMBA, qui a accepté de nous encadrer
dans le cadre de ce cours malgré ses multiples charges.
4
INTRODUCTION
I. PRESENTATION DU SUJET
La socialisation des risques a entrainé un accroissement constant du
poids de l'indemnisation.
Dans une perspective de rationalisation, la question se pose,
notamment celle du cercle des victimes admises à obtenir une
indemnisation.
Alors que les systèmes etrangers adoptent une conception très
restrive de la notion des victimes par ricochet. Le droit congolais ne
pose aucune précision permettant de limiter cette notion et savoir qui
est réellement victime par ricochet, et par conséquent susceptible d'être
indemnisée en tant que telle.
La présente étude essaie tant soit peu d'étudier les mécanismes de
limitation du cercle des victimes par ricochet et d’en proposer des
solutions pour le Droit congolais.
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
II.1 Problématique
La problématique est définie comme la partie de l’introduction qui
pose le problème traité dans le travail sous forme d’un questionnement,
sans se réduire à cette interrogation, elle est toute organisation littéraire
autour de celle-ci.1
En effet, l’article 258 du code civil congolais livre III qui pose le
principe de réparation d'un préjudice causé à autrui, ne fait pas une
distinction entre victime directe et victime par ricochet. Alors que la
difference ne découle pas de cette loi, la jurisprudence l’a faite entre
victime directe et victime par ricochet
La victime directe est la personne qui subit immédiatement les
préjudices d'une faute d'une autre personne, et la victime par ricochet
est celle qui subit les répercussions des préjudices subis par la victime
directe.
1
DINDUNGWA IBANDA,M., comment élaborer un travail de fin de cycle ? Edition Médias Paul, Kinshasa,
2008, p.31.
5
Dans ce sens, qui peut être victime par ricochet et avoir droit à une
indemnisation ? Autrement-dit, jusqu'à quelle limite le juge doit
indemniser une personne comme victime par ricochet ? Est-ce toute
personne qui prétend avoir subi un préjudice qui découle de la
disparition de la victime directe ?
Telle est la question qui fera l'objet de la présente étude.
II.2. Hypothèses
L’hypothèse est définie comme la proposition de réponses aux
questions que l’on se pose à propos de l’objet de recherche.2Autrement
dit, elle est l’idée ou la pensée que l’on veut défendre ou démontrer
comme thèse tout au long du travail. Par rapport à la problématique, elle
est la réponse directe à l’interrogation principale, tout en étant la thèse
à défendre ou à démontrer.3
Nos hypothèses peuvent alors être reformulées comme suit :
La réparation d'un préjudice doit être limitée par des principes de
justice équitable.
La disparition d'un être cher provoque de l'émoi, de la désolation
auprès de tous ceux qui la connaissent pendant qu'elle était en vie, ce
n'est pas pour cela qu'on doit indemniser tout ce monde.
Nous pensons que, seules les personnes qui justifient d'un lien de
droit avec la victime directe doivent être indemnisées, et elles doivent
venir par groupe pour éviter plusieurs allocations des dommages et
intérêts et plusieurs condamnations pour la même cause.
Le lien doit être compris en deux sens:
Le lien de famille
Le lien d'obligation
IV. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix sur ce sujet n’est donc pas un fait du hasard, il se
justifie non seulement par une curiosité scientifique qui a animé notre
esprit, mais aussi suite au constat que nous avons fait sur les problèmes
de la qualité et de l’indemnisation des victimes par ricochet.
2
MULUMBATI NGASHA, Manuel, de sociologie générale, Ed Africa, Lubumbashi, 1980, p.22.
3
DINDUNGWA IBANDA, M., Op.cit., p.41.
6
6
Serge GUINCHARD et Thierry DEBARD, Op. cit., p. 887.
7
Idem.
9
8
LUTUMBA WA LUTUMBA.G. Le droit civil :les obligations, UOM, 2020-2021. P.285
10
1. Les demandeurs
L’action civile appartient à la partie lésée par l’infraction. Ainsi,
il peut s’agir de la victime directe de l’infraction, de ses héritiers et,
dans certains cas, les associations auxquelles la victime appartenait. Les
demandeurs doivent justifier de la capacité et de l’intérêt à ester en
justice. Ces deux notions seront analysées dans les lignes qui suivent.
11
2. Lesdéfendeurs
L’action civile est exercée essentiellement contre ceux qui ont
participé à l’infraction. Mais puisqu’elle vise la réparation, elle va
s’adresser aux héritiers du délinquant et à ses garants.
La mort du délinquant n’éteint pas l’action civile. Cette dernière peut
s’exercer contre ses héritiers tant pour obtenir réparations des
dommages causés par l’infraction commise par le de cujus que pour
obtenir des restitutions.
Les garants du délinquant sont ceux que la loi désigne pour répondre
des dommages qu’il aura causés à autrui. Il s’agit notamment de ses
parents, de ses maîtres et commettants. Ils portent le nom de civilement
responsable.
9
Loi no 87-010, article 211 .
10 o
Loi n 015-2002, article 244.
11
Loi no 04/002, article 15.
12
B. L’intérêt
L’intérêt peut être défini comme « le profit, l’utilité ou l’avantage
que l’action est susceptible de procurer au plaideur »14. Il peut donc être
soit moral, soit pécuniaire, soit encore à la fois moral et pécuniaire.
L’intérêt doit être d’abord légitime, ensuite né et actuel et enfin
personnel et direct.
L’intérêt légitime signifie qu’il doit être sérieux, positif, concret et
fondé sur un droit. C’est dans l’appréciation de la légitimité de l’intérêt
que le juge constate l’usage à bon escient ou l’abus du droit de saisir la
justice. L’on notera par exemple qu’une partie qui a obtenu satisfaction
au premier degré n’a pas d’intérêt à former appel contre la décision qui
lui est favorable.
La nécessité d’un intérêt né et actuel voudrait que l’intérêt existe au
moment où la demande est formulée et permet d’éviter principalement
l’engorgement des tribunaux par des actions préventives15. Les actions
préventives n’existent pas encore en Droit congolais.
L’obligation d’un intérêt personnel et direct, quant à elle, vise la
limitation de l’immixtion dans les affaires personnelles d’autrui.
Néanmoins, il peut se faire que certaines personnes (physiques ou
morales) soient admises à agir en justice pour la défense d’un intérêt
qui ne leur est pas personnel. Cet intérêt qui ne leur est pas propre peut
être un intérêt général, un intérêt collectif ou l’intérêt d’autrui16.
12
Loi no 004/2001, article 3.
13
Idem, article 5.
14
G. Cornu (sous la direction de), Vocabulaire juridique, association Henry Capitant, PUF, 1998, Vo Intérêt.
15
C Robin, Procédure civile, Magnard-Vuibert, 2012, p 54 et s.
16
L. Cadiet et E Jeuland, Manuel de droit judiciaire privé, 8eme édition, LexisNexis, 2013, p 276 et s.
13
14
Dans cette partie, nous allons étudier les limites posées par la doc-
trine et la jurisprudence qui aident à indemniser les victimes par rico-
chet.
Nous allons les analyser, les critiquer et proposer s’il échet les nouvelles
limites en tenant compte de nos réalités.
19
§1. Principes
jurisprudentiels et doctrinaux d’indemnisation des
victimes par ricochet.
Il faut bien être conscient que vouloir prouver que l'on est une
victime par ricochet permet uniquement d'obtenir réparation, quel que
soit son préjudice. Par conséquent, et tout comme la définition
l'indique, il faut réussir à prouver qu'il existe une victime immédiate et
évidement que la victime présumée médiate ait un lien de droit avec
celle-ci. Par principe, pour qu'il existe bel et bien une victime médiate
qui demande réparation de son préjudice, il fallait forcément une vic-
time immédiate.
En effet, il arrive que le dommage porte préjudice à plusieurs personnes
autres que la victime elle-même, c'est l'hypothèse du préjudice par rico-
chet. Il faut d'abord être conscient que le préjudice est la conséquence
du dommage matériel (perte d'un bien, d'une situation professionnelle
corporelle, blessure) ou moral (souffrance, atteinte à la considération,
au respect de la vie privée) subi par une personne par le fait d‘un tiers.
Le terme est employé au particulier pour exprimer la mesure de ce qui
doit être réparé : on parle de préjudice réparable.
les proches d'une victime peuvent être de deux ordres, les uns subissent
dans leur propre corps (déficit fonctionnel permanent, souffrances en-
durées) et les autres résultant du rapport à l'autre (préjudice d'affection)
et c'est le cas en l'espèce. La victime ressentait un manque de l'autre, et
ce manque pourrait exister sans les conséquences pathologiques. La
Cour de cassation en conclut qu'en réparant l'un et l'autre la Cour d'ap-
pel n'avait pas réparé deux fois le même préjudice. Ici fut la dernière
innovation majeure en matière de victime par ricochet.
Dès à présent peuvent demander réparation les victimes par rico-
chet avec lesquelles la victime partageait sa vie et son affection (concu-
bin, pacsé, fiancé.). Cette décision semble alors plus souple que les dé-
cisions classiques, mais il reste encore une nuance à faire. Pour que la
concubine obtienne réparation, il faut nécessairement qu'elle parvienne
à prouver un concubinage stable et légal, par légal il faut entendre que
les relations adultères ne peuvent pas encore faire l'objet d'une indem-
nisation. On ne peut pas encore considérer ce type de personne comme
une victime par ricochet
CONCLUSION
Notre travail a porté sur « la victime par ricochet et l’action
civile devant les juridictions répressives. Au terme de ce dernier, nous
avons dégagé quelques observations et fait des suggestions.
Dans le premier chapitre, nous avons énoncé les notions
générales sur la victime au sens général du droit et celles de l’action
civile.
Le second chapitre a porté sur une étude qui a consisté à faire
une analyse juridique et technique des limites pour savoir qui peut venir
intenter une action en justice pour être indemnisée.
En effet, les pratiques judiciaires étrangères ont posé des
conditions pour savoir qui peut être indemnisées comme victime par
ricochet.
Après l’évolution des choses, cette condition a connu un
chamboulement et a été mise dans les oubliettes par les pratiques
judicaires pour les raisons liées à leurs mœurs.
De notre part, pour limiter efficacement la chaine des victimes par
ricochet, nous avons prévu l’introduction expresse du lien de droit en
Droit congolais avec toutes les conditions vues ci-haut.
Telle est la quintessence du présent travail avec l’espoir d’avoir
rencontré tant soit peu l’attente de notre lecteur sur la question.
25
BIBLIOGRAPHIE
EPIGRAPHE ............................................................................................................................................... I
DEDICACE................................................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... III
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 4
PRESENTATION DU SUJET........................................................................................................................ 4
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES.......................................................................................................... 4
II.1 Problèmatique ............................................................................................................................... 4
II.2. Hypothèses ................................................................................................................................... 5
CHOIX ET INTERET DU SUJET ................................................................................................................... 5
DELIMITATION DU SUJET......................................................................................................................... 6
Délimitation temporelle ...................................................................................................................... 6
Délimitation spatiale ........................................................................................................................... 6
METHODES ET TECHNIQUES DE TRAVAIL................................................................................................ 6
Méthodes ............................................................................................................................................ 6
Techniques .......................................................................................................................................... 7
DIFFICULTES RENCONTREES .................................................................................................................... 7
SUBDIVISION DU TRAVAIL ....................................................................................................................... 7
CHAPITRE PREMIER : LES NOTIONS GENERALES SUR LA VICTIME ET L’ACTION CIVILE .......................... 8
SECTION 1. LES NOTIONS DE LA VICTIME EN DROIT ........................................................................... 8
§1. Définition et sortes des victimes .................................................................................................. 8
1. Définition ..................................................................................................................................... 8
2. Sortes des victimes ...................................................................................................................... 9
2.a Les victimes passives : .............................................................................................................. 9
2.B. LES VICTIMES ACTIVES : ................................................................................................ 10
SECTION 2. L’ACTION CIVILE ............................................................................................................. 10
§1. Les parties à l’action civile ........................................................................................................... 10
1. Les demandeurs ........................................................................................................................ 10
2. Les défendeurs .......................................................................................................................... 11
§2. Les conditions de recevabilité de l’action civile .......................................................................... 11
A. La capacité ............................................................................................................................. 11
B. L’intérêt ................................................................................................................................. 12
CHAPITRE DEUXIEME : L’INDEMNISATION DES VICTIMES PAR RICOCHET DEVANT LES JURIDICTIONS
REPRESSIVES EN DROIT CONGOLAIS : ANALYSE DES LIMITES ET PERSPECTIVES .................................. 14
SECTION 1. LES VICTIMES PAR RICOCHET EN DROIT CONGOLAIS..................................................... 14
§1. Définition et sortes .................................................................................................................. 14
§2. Sortes des victimes par ricochet.................................................................................................. 14
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