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L’éclairage public est un facteur clé de la surconsommation d'énergie des villes : en 2017 ce-dernier
représente 11% des consommations communales. [6] Nous avons décidé d’étudier le phénomène de
phosphorescence : ce domaine de recherche qui stagnait depuis la découverte d’un unique matériau
phosphorescent, a connu un élan d’innovation vers 1995.
En combinant l’utilisation de lampadaires et de signalisations phosphorescentes, on pourrait
envisager une réduction de la consommation énergétique, soit une amélioration écologique, mais
également sécuritaire au travers de marquages routiers. De nouveaux matériaux, nettement plus
performants, offrent aujourd’hui des possibilités plus larges et permettent d’envisager ces
applications dans nos villes.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Phosphorescence Phosphorescence
Spectroscopies d'émission Emission spectroscopy
Peinture Paint
CaAl2O4:Eu2+, Nd3+ CaAl2O4:Eu2+, Nd3+
Cinétique de désexcitation De-excitation kinetics
Bibliographie commentée
Un matériau soumis à un rayonnement électromagnétique d’énergie adaptée peut passer dans
un état électroniquement excité. Il peut alors se désexciter de diverses manières. Quand la
désexcitation passe par une relaxation radiative et que l’excitation n’est pas d’origine thermique, on
parle de luminescence.
La phosphorescence est un phénomène de luminescence qui se distingue de la fluorescence
1
notamment par le temps d’émission. [1]
Jusqu’en 1995, le seul matériau phosphorescent connu était ZnS:Cu+, qui n’émet qu’une faible
intensité de lumière durant une courte durée, ce qui rendait le phénomène de phosphorescence
inintéressant. Avec la découverte en 1995 du luminophore SrAl2O4:Eu2+, Dy3+, B3+, un
nouveau matériau bien plus performant, avec des durées de phosphorescence de l’ordre de la dizaine
d’heures, d’autres matériaux alternatifs similaires ont été synthétisés et ont permis le
développement de nombreuses applications. Un des principaux domaines est celui de la peinture,
avec des entreprises telles que StardustColors qui proposent les pigments sous forme de peinture
liquide ou aérosol. [1]
Un premier enjeu est la synthèse de ces nouveaux pigments. Diverses méthodes existent déjà :
pour n’en citer que deux, la méthode de combustion permet la synthèse d’oxydes et de phosphores
et s’appuie sur l’utilisation d’un four afin d’atteindre des températures allant jusqu'à 1400°C, tandis
que la méthode sol-gel permet la formation d’oxydes à des températures plus basses. Le gel se forme
lors du retrait des ions et de l’eau après la réaction ou lors du chauffage. [5] Les conditions sont
souvent drastiques - températures de l’ordre de 1300°C et manipulations sous atmosphère inerte - et
le coût des terres rares présentes - l’Europium(II), mais aussi le Dysprosium(III), le Néodyme(III),
ou le Terbium(III) - n’est pas négligeable. Réussir à obtenir ces pigments plus facilement et à
moindre coût est une réelle première épreuve. [2]
2
Finalement, le temps d’excitation a également son importance : en attendant suffisamment
longtemps, on permet à tous les pièges présents de se remplir avant le début de l’émission. Ce
temps est plus court avec une lampe UV qu’avec le rayonnement UV solaire de puissance plus
faible. [1]
Problématique retenue
Quels paramètres faut-il prendre en compte pour optimiser le phénomène de phosphorescence
? Comment faciliter la synthèse des pigments pour ensuite les incorporer à une peinture ? Les
conditions extérieures en ville permettent-elles l’utilisation de ces peintures dans la signalisation
routière ?
Objectifs du TIPE
1. Synthétiser un pigment phosphorescent.
2. Inclure le pigment dans un liant afin de former une peinture utilisable en extérieur.
3. Comparer notre peinture avec une peinture industrielle de StardustColors composée d’un
pigment similaire au nôtre.
3
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DOT
[1] Septembre et Octobre 2022 : Choix du sujet, achat d'une peinture industrielle, choix du
pigment à synthétiser et du protocole à suivre, commande des réactifs
[2] 09.11.22 : Prise en main du spectrophotomètre et élaboration d'un protocole de mesures
[3] 16.11.22 : Etude de l'influence du matériau-support et de la présence d'une sous-couche de
peinture blanche, première étude cinétique de l'intensité
[4] 23 et 30.11.22 : Premières synthèses de pigments phosphorescents
[5] 14.12.22 : Comparaison de notre produit et de la peinture industrielle achetée
[6] Janvier et Févier 2023 : Etude de l'influence de la température, comparaison avec un modèle
théorique
[7] Mars 2023 : Etude de la dégradation de divers échantillons de peinture soumis aux conditions
extérieures
[8] Mars 2023 : Tracé d'un spectre en longueurs d'onde du pigment synthétisé à l'aide d'un
spectrofluorimètre
4
14352 BRESSAN Lili
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Photocatalyse hétérogène heterogeneous photocatalysis
Dépollution Depollution
Réaction d’oxydo-réduction Oxydation-reduction reaction
Dioxyde de titane Titanium dioxide
Spectrophotométrie Spectrophotometry
Bibliographie commentée
La photocatalyse hétérogène est un procédé d’oxydation avancé qui repose sur l’excitation d’un
semi-conducteur par un rayonnement lumineux. Celle-ci conduit à l’accélération de la photoréaction
grâce à des réactions entre des paires électron/trou et les produits organiques adsorbés à la surface
du semi-conducteur. [3] En effet, d’après la théorie des bandes, lorsqu’un semi-conducteur absorbe
une lumière de longueur d'onde supérieure ou égale à l'énergie de sa bande interdite; un électron (e-
), site de réduction (caractérisé par le niveau le plus bas en énergie de la bande de conduction), est
éjecté de la bande de valence vers la bande de conduction en générant simultanément un trou (h+),
site d’oxydation (caractérisé par le niveau le plus haut de la bande de valence). D’un point de vue
thermodynamique, les composés absorbés peuvent être photoréduits par les électrons de la bande de
conduction, s’ils possèdent un potentiel rédox plus positif que le potentiel de la bande de valence et
photooxydés par les trous de la bande de valence, si leur potentiel redox est plus négatif que celui
de la bande de valence. [1] Ainsi, les trous h+ réagissent avec les donneurs d’électrons tels que
H2O, les anions OH- et les produits organiques R adsorbés à la surface du semi-conducteur en
5
formant les radicaux OH• et R•. Les électrons (e-) quant à eux, réagissent avec des accepteurs
d’électrons tels que le O2 pour former des radicaux superoxydes O2 •- et par la suite H2O2. [2][3]
Le dioxyde de titane est le semi-conducteur le plus utilisé en photocatalyse hétérogène car il offre le
meilleur compromis entre efficacité, stabilité et coût. Il existe sous trois formes cristallines :
anatase, rutile et brookite. Seules les deux premières formes ont une activité photocatalytique,
l’anatase étant la plus active.
La dégradation photocatalytique des molécules peut se faire selon deux mécanismes différents : la
réaction directe de la molécule adsorbée avec la paire (e- /h+ ) par une réaction d’oxydoréduction
ou bien la réaction de la molécule avec un radical ou une espèce oxygénée formée lors de la réaction
de l’eau et de l’oxygène adsorbées avec la paire (e- /h+). [2] [3]
Les principaux facteurs influençant la photocatalyse hétérogène sont les suivants: la concentration
en catalyseur, la concentration initiale du polluant, le pH, le flux lumineux, la structure cristalline,
la taille des particules, la composition aqueuse, l’oxygène dissous, la température et le débit.
Pour une faible concentration du catalyseur, la vitesse initiale de dégradation du polluant est
directement proportionnelle à celle-ci. Pour de grandes concentrations, la solution devient opaque et
un effet d’écran apparaît, ce qui empêche la pénétration de la lumière et diminue le rendement de
la réaction. Par ailleurs, l’influence cinétique de la concentration en polluant suit généralement le
modèle de Langmuir-Hinshelwood. [3]
En 1921, Carl Renz a été le premier à mettre en évidence la photoactivité du dioxyde de titane, en
remarquant le changement de couleur du TiO2 irradié par de la lumière naturelle. En 1972, les
chimistes Fujishima et Honda ont démontré la décomposition de l’eau par photocatalyse à la
surface d’électrode de TiO2.
Problématique retenue
L’objectif de ce travail est d’étudier les propriétés photocatalytiques du TiO2 et de mettre en
évidence l’influence de différents paramètres dans l’espoir de développer une technique efficace pour
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lutter contre la pollution en ville.
Objectifs du TIPE
Pour répondre à la problématique retenue j’ai décidé de faire le suivi cinétique par
spectrophotométrie de la dégradation d’un polluant, le bleu de méthylène (souvent trouvé dans les
eaux rejetées par l’industrie textile). Mon but premier est de trouver la concentration en TiO2 la
plus efficace afin d’optimiser le procédé. J’aimerais également pouvoir évaluer l’impact de différents
paramètres notamment la concentration en polluant, l’intensité lumineuse, le pH, ou encore la
température, afin de déterminer les avantages et les limites de la photocatalyse hétérogène.
DOT
[1] Début septembre 2022: choix du sujet ; entretien avec un étudiant à l'ESPCI qui faisait une
thèse sur la photocatalyse hétérogène; et recherche documentaire.
[2] 5 octobre 2022: établissement du spectre d'absorption et de la courbe d'étalonnage du bleu de
méthylène.
[3] 12 octobre 2022: mise en évidence d'une photoréaction à l'aide d'une solution témoin
[4] Début novembre 2022-Fin décembre 2022: étude de l'influence de la quantité de catalyseur en
faisant varier la masse de TiO2.
[5] Problème rencontré: mauvaise séparation des phases. Recherche de solutions: 1) Tentative de
filtration sur célite (échec). 2) Essai de différents paramétrages pour la centrifugation.
[6] Début janvier 2023- Début mars 2023: étude de l'influence de la concentration en polluant en
7
faisant varier la concentration de bleu de méthylène. [Dilutions éventuelles avant la mesure de
l'absorbance pour rentrer dans le domaine de Beer-Lambert]
[7] Début mars 2023 - Début avril 2023: étude cinétique avec la détermination de la vitesse initiale
en fonction de la concentration initiale en Bleu de méthylène.
8
14332 BRUNOT-MUELLER Samuel
Les enjeux actuels se tournent beaucoup vers l’impact de l’homme sur la planète et la pollution
atmosphérique notamment. Étant intéressés par la chimiluminescence en général, nous nous
sommes renseignés sur le phénomène et avons découvert par hasard la description d’une réaction
chimiluminescente détectant des oxydes d’azotes.
Le thème de la ville évoque tristement celui de la pollution notamment de l’air. L’utilisation
abondante de véhicules motorisés dans les grandes métropoles pose de nombreux problèmes comme
l’émission importante d’oxydes d’azote. Étant nocifs pour la santé humaine, il est important de
mesurer et contrôler leur concentration dans l’air.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
oxydes d'azote nitrogen oxides
analyse quantitative quantitative analysis
chimiluminescence chemiluminescence
pollution pollution
gaz gas
Bibliographie commentée
Les oxydes d’azote (NOx) sont des gaz polluants nocifs. D’après l’OMS, une exposition annuelle à
une concentration supérieure à 40 μg/m3 a des effets néfastes pour la santé tels qu'une réduction de
la fonction respiratoire, une augmentation dans l’apparition de maladies pulmonaires et dans un
risque élevé de cancer de poumon [1]. Leur émission est majoritairement due à la combustion de
carburant par les véhicules motorisés, notamment ceux à moteur diesel. Leur taux atmosphérique
doit donc être contrôlé, surtout dans les grandes métropoles. Plusieurs mesures pour limiter leur
émission ont été prises dans de nombreux pays comme l’obligation d’utiliser des pots catalytiques
sur les voitures qui permettent de diminuer les émissions en réduisant les NOx en diazote [2].
Pour assurer ce contrôle de la qualité de l’air plusieurs méthodes ont été mise en place pour la
mesure du taux de dioxyde d’azote (NO2), on en distingue principalement 3 types: les méthodes
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électrochimiques ( par variation dans les propriétés électriques que les NOx induisent sur certains
matériaux), spectroscopiques ( avec des outils standards tels que la chromatographie des gaz ou la
spectroscopie de masse) et, finalement les méthodes optiques basées sur la chimiluminescence. Il en
existe 2 principalement, réaction avec l’ozone avec réduction préalable du dioxyde d’azote (NO2) en
oxyde d’azote (NO) et, celle qui nous intéresse, le dosage par le luminol [3].
La méthode qui nous intéresse ici consiste à faire réagir du dioxyde d’azote (NO2) avec du luminol
(ou 3-aminophthalhydrazide), composé organique chimiluminescent courant, utilisé aussi
notamment dans la criminalistique pour détecter des taches de sang [5]. La dispositif de mesure est
très précis : il permet de détecter des concentrations de NO2 jusqu’à la partie par trillion (ppt). Ce
procédé a par exemple été utilisé dans le cadre d’une étude du département de physique de
l’atmosphère du MIT sur la qualité de l’air dans la mégalopole de Mexico City [6]. Dans un
réacteur à taille réduite, Le NO2 présent dans l’air est mis à réagir à l’interface avec une solution
aqueuse basique de luminol et les photons émis par chimiluminescence sont détectés par une série
de photodiodes utilisés avec des tubes photomultiplicateurs [7]. Le traitement du signal lumineux
enregistré permet de remonter directement au taux de NO2 dans l’air.
Problématique retenue
Comment est-il possible de faire un suivi du niveau de NO2 atmosphérique à travers une méthode
chimiluminescente ? Quels sont les avantages et inconvénients de celle-ci par rapport aux autres
méthodes utilisées ?
Objectifs du TIPE
1 - Comprendre et mettre en œuvre la réaction chimiluminescente de détection du dioxyde d’azote
par le luminol à échelle réduite pour appliquer une méthode de mesure de NO2 atmosphérique
2 - Analyser grâce à du traitement d’image / mesure d’intensité lumineuse l’évolution de la
concentration en NO2 pour obtenir des résultats quantitatifs et émettre une appréciation sur
l’efficacité de la méthode
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health#:~:text=Dioxyde%20d%27azote%20(NO2)&text=La%20valeur%20de%2010%20%CE%BCg,a
zote%20gazeux%20sur%20la%20sant%C3%A9.*
[2] Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail : Impact des
technologies sur les émissions NO2 de véhicules diesel, et santé : Saisine n°2006-009,ISBN 978-2-
11-098515-6
[3] Jun Wang, Wei Zhang, Rui Cao, Xiangyu You, Hong Lai : Analysis of Nitrogen Dioxide in
Environment : Advances in Bioscience and Biotechnology, 2016, 7, 278-288
[4] Mark M. Richter : Electrochemiluminescence (ECL) : Chemical Reviews 2004 104 (6), 3003-
3036 DOI: 10.1021/cr020373d
[5] Bluestar Forensic : Amélioration de la détection du sang à l’aide de luminol dans la
criminalistique : https://www.bluestar-forensic.com/fr/actualites/amelioration-de-la-detection-du
sang-luminol-dans-la-criminalistique/
[6] E. J. Dunlea, S. C. Herndon , D. D. Nelson , R. M. Volkamer, F. San Martini et al : Evaluation of
nitrogen dioxide chemiluminescence monitors in a polluted urban environment : Atmospheric
Chemistry and Physics,7, 2691–2704, 2007
[7] W. W. Sluis , M. A. F. Allaart , A. J. M. Piters , and L. F. L. Gast : The development of a nitrogen
dioxide sonde : Atmospheric Measurement Techniques, 3, 1753–1762, 2010
DOT
[1] Septembre - Octobre 2022 : Mise en place d’un premier protocole expérimental, premières
expérience échouées, recherche d’optimisation de la réaction
[2] Fin Octobre 2022 : Première expérience réussie, conclusion sur les points du protocole à
garder et les améliorations à apporter
[3] Novembre - Décembre 2022 : Études sur la réaction et sur l’influence des différents paramètres
[4] Janvier - Février 2023 : Recherche d’une méthode de mesure permettant d’avoir des résultats
exploitables, les différents essais n’aboutissant pas
[5] Mars 2023 : Mesures réussies à l’aide appareil photographique en vu de traitement d’image,
répétition de l’expérience
[6] Mai 2023 : Analyse des résultats, estimation des incertitudes et conclusion sur l’efficacité de la
méthode
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28201 DA CONCEICAO Matthias
La revalorisation des déchets apparaît comme un enjeu important pour la vie dans un monde
développé durablement. Ainsi le fait d’utiliser la chimie pour aller d’un déchet organique comme les
carapaces de crustacés jusqu’à un dépolluant comme le chitosane est intéressant.
Le traitement des eaux usées afin de les utiliser sainement dans le réseau hydraulique urbain est
essentiel. Pour cela, plusieurs techniques peuvent être mises en place dont une permettant
l’extraction des métaux lourds par complexation grâce au chitosane produit à l’aide de carapaces de
crustacés.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Dépollution Decontamination
Chitosane Chitosan
Complexation Complexation
Médicaments Drugs
Métaux lourds Heavy metals
Bibliographie commentée
Les exosquelettes des crustacés sont formés d’un biopolymère, la chitine. Ce dernier est
l’un des plus synthétisé du monde du vivant. Cependant son utilisation n’est pas aussi
intense que sa production naturelle. Des recherches scientifiques sont alors menées afin
d’étudier ses propriétés et sa potentielle utilité. Cela a conduit à l’obtention pour la
première fois en 1859 du chitosane [1] qui est obtenu par désacétylation de la chitine par
de l’hydroxyde de sodium par exemple avec au préalable des étapes de déminéralisation,
déprotéination et dépigmentation de ce réactif. Ces deux polymères peuvent alors être
différenciés par leur degré de désacétylation. [3]
Le chitosane obtenu permet plusieurs réactions. L’une d’elle est la complexation en
solution aqueuse des ions métalliques tels que le cuivre (II). Cette réaction est de plus
favorisée thermodynamiquement grâce à des effets chélatants de la part des ligands
constitués par le chitosane. [2] Des expériences ont alors permis d’étudier l’influence de
paramètres tels que la masse de chitosane ou la concentration en ions métalliques dans la
12
solution sur l’efficacité de la complexation de ces ions. Il a alors été observé que plus la
masse de chitosane est grande moins il reste d’ions en solution et que plus la solution est
concentrée plus l’extraction est efficace. [3]
Il a également été prouvé que le chitosane permet d’extraire de l’eau d’autres molécules
telles que certains produits pharmaceutiques et perturbateurs endocriniens. Son efficacité
a même été comparée à d’autres potentiels dépolluants. Par exemple, durant les trois
premières heures de réaction, le chitosane permet d’éliminer 13 pourcents de la
céfopérazone, un antibiotique, tandis que la cellulose n’est pas efficace au cours de cette
durée. [4]
De plus, la pollution des eaux représente un enjeu pour la vie en société en raison, par
exemple, des maladies qu’elle peut apporter. Et cette pollution est bien réelle. Par
exemple, au Sénégal la concentration en zinc dans les effluents d’un service de radiologie
se jetant en mer est d’environ 315 μg/L tandis les normes de l’OMS pour cet élément est
de 200μg/L. Des produits pharmaceutiques se retrouvent également dans l’eau.[5] Ainsi,
le chitosane qui permet d’extraire une partie de ces éléments de l’eau peut s’envisager
comme une solution pour la dépollution des eaux.
Problématique retenue
Notre sujet a donc pour but de répondre aux questions suivantes : Comment revaloriser
les déchets issus de la pêche ? Comment s’en servir pour améliorer la qualité de l’eau ?
L’enjeu est de voir les différentes possibilités qu’offre le chitosane, ainsi que les limites de
son utilisation.
Objectifs du TIPE
Les objectifs du TIPE sont tout d'abord la compréhension des différentes étapes du passage des
carapaces de crustacé au produit utilisable et efficace qu'est le chitosane. Puis l'observation de son
effet sur la concentration en métaux lourds dans les eaux en observant son action dans une solution
de cuivre (II). Enfin, l'objectif est l'étude des différents paramètres influant sur l'efficacité de
l'extraction des polluants tels que la masse de chitosane introduite et la concentration en cuivre.
13
établissements de santé de Dakar :
https://www.ajol.info/index.php/ijbcs/article/download/149106/138607
DOT
[1] Début 2021 : choix du sujet
[2] Printemps 2022 : Extraction de la chitine des carapaces et transformation de cette dernière en
chitosane
[3] Septembre/Octobre 2022 : Discussion et mise en commun des résultats et avancées avec mon
nouveau binôme
[4] Novembre/Décembre/Janvier 2022 : Différentes expériences sur l'efficacité du chitosane sur
une solution de cuivre(II) : une première série à masse de chitosane constante puis une autre à
concentration en cuivre(II) constante
[5] Février/Mars 2022 : Expérience pour mesurer l'efficacité du chitosane sur un médicament, le
diclofénac
14
13401 DELMAS Iris
Les ferrofluides possèdent des propriétés étonnantes; mais outre l’aspect ludique de leur hérissement
à l’approche d’un aimant, ces propriétés sont également utiles dans de nombreux domaines. Nous
avons donc cherché à comprendre comment leur structure particulière leur donnait ces propriétés.
Il est aujourd’hui difficile d’imaginer la ville et sa banlieue sans ses immeubles et ses voitures.
L’industrie automobile est ainsi une industrie active au sein de laquelle naissent sans cesse de
nouvelles innovations technologiques, telles que des amortisseurs s’adaptant à la situation grâce aux
fluides magnéto-rhéologiques et notamment aux ferrofluides.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Nanoparticules Nanoparticles
Ferrofluides Ferrofluids
Amortisseurs Shock absorbers
Rhéologie Rheology
Potentiel Zeta Zeta potential
Mots-clés (ETAPE 2)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Ferrofluides Ferrofluids
Nanoparticules Nanoparticles
Potentiel Zêta Zeta potential
Amortisseurs Shock absorbers
Rhéologie Rheology
Bibliographie commentée
Un fluide magnéto-rhéologique (fluide MR) est une suspension colloïdale de nanoparticules ou
microparticules magnétiques dans un solvant, souvent organique. Ces fluides sont de plus une
source d’intérêt historique : une des premières synthèses a été réalisée en 1779, attribuée à Gowin
15
Knight. Cette synthèse visait à synthétiser un composé analogue à un fluide magnéto-rhéologique
appelé ferrofluide. Cependant, la première synthèse à proprement parler n’a été effectuée qu’en
1963 par Stephen Papell, ingénieur de la NASA, dans le but de créer un carburant qui resterait
dans son réservoir même sans gravité. Un ferrofluide est donc une suspension de nanoparticules
ferreuses, généralement de la magnétite Fe3O4 ou de la maghémite Fe2O3.[1]
Le fluide en lui-même n’est pas aimanté. En effet, les particules possèdent un moment magnétique
mais celui-ci change d’orientation à chaque instant avec leur mouvement désordonné. Cependant,
lorsque celui-ci est placé dans un champ magnétique, les spins s’orientent ce qui ordonne les
particules selon les lignes de champ.[2] Ceci est facilement mis en évidence : la surface du fluide se
hérisse, dessinant les lignes de champ, à l’approche d’un aimant assez fort, c’est-à-dire de l’ordre du
Tesla. C’est cette réorganisation qui donne ainsi au fluide des propriétés différentes selon le champ
magnétique dans lequel il est placé.
Une des propriétés remarquables des fluides MR est la variation de sa viscosité lorsqu’il est soumis
à un champ magnétique. Les particules, désormais polarisées, donnent au fluide des propriétés
viscoplastiques, ce qui s’oppose à l’écoulement du fluide. Ainsi, des amortisseurs à piston peuvent
gagner une plus grande flexibilité : le piston se déplaçant dans un fluide plus visqueux, il rencontre
une plus grande résistance à son mouvement et il y a ainsi une plus grande dissipation d’énergie. [3]
[4] [5] L’amortisseur peut ainsi être adapté selon la situation, et ceci à distance. Cette technologie
peut alors être très utile dans le cas de la construction parasismique, où elle permet d’encaisser les
vibrations pour le bâtiment, et dans le domaine automobile.[5]
Toutefois, pour que cette technologie soit intéressante, il faut pouvoir garantir que le fluide
conserve ses propriétés magnétiques dans le temps. Or une suspension colloïdale est un système
instable : bien que la faible taille des particules assure que l’agitation des particules l’emporte sur la
gravité qui les fait s’agglomérer au fond du récipient, les forces attractives de Van der Waals
l’emportent à faible distance. Cette première agglomération crée une particule plus grosse, exerçant
une plus grande force d’attraction sur les autres particules, ce qui les fait coaguler et finalement
perdre leurs propriétés magnétiques. [6] Il est alors essentiel de stabiliser le fluide MR en
garantissant que les nanoparticules se repoussent. Cela peut être fait de deux façons : soit par
l’ajout d’un tensioactif, comme par exemple l’acide oléique [7] on parle alors de ferrofluide surfacté;
soit par l’ajout de contre-ions qui assureront une répulsion électrostatique entre les nanoparticules.
Ceci peut être caractérisé par la mesure du potentiel Zêta, défini comme la différence de potentiel
entre la surface de la particule et celui des ions qui l’entourent. Plus ce potentiel est haut, plus la
répulsion électrostatique sera forte et donc le fluide stable. [8][6]
Cette technologie a déjà fait ses preuves : en effet, plusieurs marques de voitures bien connues en
font usage, autant pour des modèles de luxe que des voitures accessibles à un plus grand panel de
consommateurs. Par exemple, Audi, avec la technologie Magnetic Ride, Porsche ou Ferrari
l’utilisent depuis maintenant plusieurs années. [1][5]
Problématique retenue
Comment peut-on synthétiser un ferrofluide suffisamment stable pour être utilisé dans une
automobile, dont l’espérance de vie est de plusieurs années?
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Objectifs du TIPE
Effectuer deux synthèses de ferrofluide stabilisés selon deux méthodes différentes.
Comparer deux méthodes de synthèse.
Caractériser la stabilité du ferrofluide synthétisé.
DOT
[1] Septembre- Mi-octobre — Lecture des publications [1], [6] et choix de poursuivre sur les
ferrofluides. Recherche d’applications, choix des amortisseurs et lecture des publications [3], [4] et
[5]. Recherche de protocoles de synthèse.
[2] Mi-octobre — Premier essai de synthèse selon le protocole [7]. Échec : les particules ont
coagulé car nous avons mis trop de temps à stabiliser la suspension. Meilleure prise en main des
étapes de la synthèse pour les tentatives suivantes.
[3] Novembre-Décembre — Deuxième essai de synthèse selon le même protocole. Recherche et
mise en place d’une autre synthèse pour obtenir des ferrofluides citratés. Questionnements sur la
quantité de citrates à utiliser et la stabilité de la suspension. Choix de la caractériser à l’aide du
potentiel Zêta.
[4] Janvier — Orientation du sujet vers les véhicules plutôt que les structures antisismiques.
Tentatives de prise de contact avec des marques de voitures qui utilisent des ferrofluides dans leurs
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amortisseurs qui n’ont pas abouties.
[5] Février — Prise de contact avec l’ESPCI pour mesurer le potentiel Zêta de nos échantillons.
Premiers échanges sur le fonctionnement du zetamètre et prise de rendez-vous pour nos mesures.
Constat de l’évaporation du solvant de notre premier produit : choix de nous concentrer sur les
ferrofluides citratés.
[6] Mars — Choix de refaire une synthèse de ferrofluides citratés pour pouvoir comparer des
échantillons qui ont été conservés des durées différentes. Mesure des potentiels Zêta et des tailles de
particule à l’ESPCI avec l’aide de Raquel Da Costa et Antoine Brezault.
[7] Avril — Tentative d’interprétation des valeurs de potentiel Zêta non conformes à la théorie.
Proposition de titrage des ions citrates, rejetée par manque de temps.
[8] Mai — Mise en forme et interprétation des résultats. Tracé des courbes et calculs
d'incertitudes sur les mesures.
18
11105 EZEGHIAN Anastasia
La corrosion du fer
Sous l’action de l’eau et de l’air, le fer de diverses infrastructures de toutes sortes – bâtiments,
ponts, avions, navires – se corrode. L'étude de la corrosion, notamment en bord de mer où celle-ci
est accentuée, permet de répondre à des problématiques concrètes telles que la préservation de ces
infrastructures.
En effet, cette corrosion est à l’origine d’une détérioration importante de ces monuments,
notamment dans les villes, ce qui engendre un problème à la fois économique, sécuritaire mais aussi
environnemental. Ainsi, comprendre et maîtriser ce phénomène chimique est essentiel.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Corrosion Corrosion
Fer Iron
Oxydoréduction Oxydo-reduction
Protection cathodique Cathodic protection
Passivation Passivation
Bibliographie commentée
Depuis la révolution industrielle, qui marqua le développement de la production du fer et de ses
alliages, le recours à ce métal s’est largement répandu, que ce soit en architecture ou pour des
créations artistiques. Du Grand Palais à la Tour Eiffel, en passant par des portails et autres
constructions, on constate que le fer est omniprésent. Il apporte des avantages indéniables, mais sa
fragilisation par la corrosion se révèle être un problème de taille.
La corrosion consiste en une réaction chimique d’oxydation, qui altère le matériau. Dans le cadre
du fer, ce phénomène est caractérisé par la rouille, trahissant la présence d’ions Fe(III). Si pour
d’autres métaux, tels que l’aluminium ou le cuivre, la corrosion entraîne l’apparition d’une couche
protectrice, elle dégrade en revanche les nombreuses infrastructures qui contiennent du fer. L’enjeu
est d’autant plus important que l’oxydant est souvent le dioxygène de l’atmosphère ou l’eau. En
milieu humide, la corrosion électrochimique est donc fortement accélérée. [1] Les coûts à la fois
économiques, sécuritaires et écologiques des réparations s’élèvent à des dizaines de milliards d’euros
19
par an. Ainsi, en analysant les diverses méthodes de protection du fer, il serait possible de réduire
considérablement ces coûts.
Cette corrosion peut avoir lieu de différentes façons. Bien que le métal puisse se corroder de
manière uniforme, la corrosion différentielle est la plus courante, car due à une hétérogénéité du
métal ou de la solution qui crée des piles locales sur l’objet. Une partie du fer se corrode et se
transforme en anode locale alors qu’une autre partie est le siège d’une réduction de l’eau ou du
dioxygène - cathode locale -. On crée ainsi une pile court-circuitée. C’est ce qui est rencontré
lorsque les canalisations traversent des milieux plus ou moins aérés, comme le sable et l’argile : la
zone avec un déficit de dioxygène, proche de l’argile, va se corroder, mettant en exergue le
phénomène de corrosion par aération différentielle. [2]
D’autre part, cette usure est aussi aggravée dans certaines situations : les constructions en fer des
stations balnéaires sont plus susceptibles de rouiller, de par la présence d’eau salée, dont les ions
catalysent les réactions d’oxydo-réduction en favorisant le transport des charges. Les milieux acides
(dont un exemple pourrait être les pluies acides, favorisées dans les zones polluées) amplifient
également la corrosion. Mesurer, par différents dosages, l’évolution temporelle de la corrosion du
fer, donc de la concentration en ions Fe(II) qui vont ensuite réagir pour former les ions Fe(III) plus
stables en milieu oxygéné, permet une approche quantitative du problème. En outre, une analyse de
l’intensité de corrosion du fer et de l’aspect cinétique de cette réaction, que l’on sait favorisée
thermodynamiquement, apporte une compréhension du phénomène nécessaire à la recherche de
méthodes pour pallier ces difficultés. [3] [4]
Un autre aspect de l’étude de la corrosion du fer est la protection de ce métal, autrement que par
l’usage de peintures antirouilles, dont la composition contient trop souvent des composés nocifs. Il
est par exemple possible de créer une couche protectrice sur le fer en le plongeant dans un acide
fort : c’est la passivation. [5] [6]
De plus, mettre à proximité un métal plus réducteur va induire la corrosion de ce dernier, ce qui va
protéger le fer, qui devient lieu de la réduction. La protection par anode sacrificielle, qui forme une
pile dont la cathode est le métal à protéger, est ainsi couramment utilisée. De la même manière, on
peut protéger par courant imposé, qui résulte en la création d’un électrolyseur utilisant un courant
pour forcer la réduction au niveau du fer. [3] [5] [7]
Nous avons donc étudié les causes de la corrosion avant de nous intéresser aux méthodes usuelles
pour la combattre.
Problématique retenue
La corrosion du fer étant un enjeu majeur dans le monde d’aujourd’hui, il est nécessaire d’analyser
l’origine de ce phénomène afin de mieux le maîtriser dans la ville de demain.
Ainsi, par quels moyens peut-on appréhender puis ralentir le processus naturel de corrosion du fer ?
Objectifs du TIPE
Afin d’analyser le phénomène de corrosion, nous mesurerons, chaque semaine, par diverses
méthodes, la concentration en ions Fe(II) dans des solutions où sont immergées des plaques de fer.
Ainsi, je réaliserai des titrages colorimétriques de ces ions, tout en utilisant, en parallèle, des outils
numériques en vue d’évaluer les incertitudes.
20
Dans un second temps, nous chercherons à confronter l’efficacité de différentes méthodes de
protection. Pour cela, je m’intéresserai tout particulièrement à la protection par anode sacrificielle.
Nous finirons par une une analyse plus théorique en traçant des courbes Intensité-Potentiel
pertinentes grâce à un potentiostat.
DOT
[1] Début septembre, recherches bibliographiques afin de mettre en évidence le phénomène de
corrosion. Réalisation d’expériences qualitatives sur les facteurs de corrosion.
[2] Début octobre, élaboration des protocoles expérimentaux de différents titrages des ions Fe(II)
des solutions dans lesquelles des plaques de fer se sont oxydées. Réalisation des mesures en octobre
et novembre, où nous nous spécialisons chacune dans une méthode de titrage différente.
[3] Début décembre, études sur la manière dont la corrosion a réellement lieu. Modélisation du
phénomène de corrosion différentielle (clou dans l’agar-agar).
[4] De décembre à janvier, sélection de plusieurs méthodes de protection du fer à tester.
Visualisation de la protection par passivation du fer dans l’acide nitrique fumant, et de celle par
anode sacrificielle en zinc. Protocole puis expérience pour protéger une plaque de fer par
électrozingage.
[5] Début février, réalisation du montage du diagramme d’Evans avec du matériel abordable
(multimètres, boîte AOIP, etc.) et réalisations de diagrammes Fe/Zn puis Fe/Cu. Premières
difficultés dans la prise de mesures dues au manque de précision des boîtes AOIP.
[6] Prise en main du potentiostat Origalys et du logiciel associé OrigaMaster début mars, afin de
diminuer les incertitudes sur les prochaines mesures. Étude des premières courbes obtenues, dont le
potentiel de Flade.
[7] En mars, réalisation des diagrammes d’Evans dans le cas du fer non protégé ainsi que du fer
protégé. Étape chronophage due à des mesures refaites plusieurs fois pour ajuster certains
paramètres, dont l’acidité et la salinité de l’électrolyse.
21
[8] Fin mars à avril : exploitation des résultats et recherches pour comprendre ce qui semblait être
une incohérence sur les courbes et révélait en fait une oxydation du zinc et pas du fer. Réponse à
la problématique.
22
15592 GAY--CORTIJO Titouan
Le photochromisme est un phénomène intriguant, découvert pour la première fois grâce aux
lunettes à teintes variables d'un camarade. Le tipe est l'occasion d'en faire l'étude. La volonté d'en
faire un lien avec l'enjeu énergétique et climatique explique le fait d'appliquer ce phénomene au
vitrage.
En réduisant la nécessité d'utiliser des appareils de régulation thermique ,en particulier des
climatiseurs, le vitrage photochrome est un réel atout pour diminuer la consommation énergétique
des villes, tout en améliorant le confort de ses habitants les jours de fort ensolleillement.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
photochromisme photochromism
vitrage glazing
chimie organique organic chemistry
Spectroscopie Spectroscopy
Orbitale atomique Atomic orbital
Bibliographie commentée
Le photochromisme est une transformation réversible entre deux isomères A et B ayant des spectres
d’absorption différents. Le passage d’une forme à l’autre se caractérise alors par un changement de
couleur de l’espèce, suite à l’absorption d’un rayonnement électromagnétique appartenant au
spectre d’absorption du composé. On parle de réactions dans le sens aller (A->B) et dans le sens
retour (B->A).
Bien que le photochromisme soit une transformation réversible, le composé peut perdre certaines de
ses propriétés photochromes au cours du temps ou suite à des irradiations prolongées. On parle de
fatigue du composé. [1][2]
Les composés photochromes peuvent être distingués en deux catégories:
- Les composés de type P, lorsque la réaction retour a lieu seulement par voie photochimique.
- Les composés de type T, lorsque la transformation retour peut se faire spontanément sans
irradiation grâce à l’agitation thermique.
23
Les composés photochromes sont divers, ils peuvent être inorganiques ou organiques et se
différencient par le type de transformation chimique à l'origine des modifications structurales et
spectrales de la molécule. [1][2]
Problématique retenue
Il s'agit d'étudier les caracteristiques de la réaction photochrome d'un point de vue cinétique,
thermodynamique et orbitalaire, puis d'en exhiber une application concrète à un vitrage.
Objectifs du TIPE
Une première approche du photochromisme sera faite grâce à la synthèse d'un composé et
d'observation qualitative de ce dernier. S'en suivra une étude quantitative de composés
photochromes plus facilement exploitables afin de mesurer leurs caracteristiques cinétiques et
thermodynamiques. Une analyse du mécanisme photochrome d'un point de vue orbitalaire sera
24
également proposée. Enfin, nous tenterons de mettre en évidence le potentiel de régulation
lumineuse et à forciori thermique du vitrage photochrome. Une modélisation
informatique permettra d'évaluer les effets concrets de l'usage d'un tel vitrage.
DOT
[1] Identification d'un photochrome à synthétiser: le DTSIB, commande des réactifs nécessaires à
la synthèse
[2] Synthèse du DTSIB, identification du composé et de évaluation de sa pureté
[3] tentative d'étude du DTSIB par spectrophotométrie sous forme solvaté puis solide
[4] étude du 6-NO2-BIPS par spectrophotométrie
25
11596 GLOAGUEN Yuna
La corrosion du fer
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Corrosion Corrosion
Fer Iron
Oxydoréduction Oxidation-reduction
Protection cathodique Cathodic protection
Passivation Passivation
Bibliographie commentée
Depuis la révolution industrielle, qui marqua le développement de la production du fer et de ses
alliages, le recours à ce métal s’est largement répandu, que ce soit en architecture ou pour des
créations artistiques. Du Grand Palais à la Tour Eiffel, en passant par des portails et
autres constructions, on constate que le fer est omniprésent. Il apporte des avantages indéniables,
mais sa fragilisation par la corrosion se révèle être un problème de taille.
La corrosion consiste en une réaction chimique d’oxydation, qui altère le matériau. Dans le cadre
du fer, ce phénomène est caractérisé par la rouille, trahissant la présence d’ions Fe(III). Si pour
d’autres métaux, tels que l’aluminium ou le cuivre, la corrosion entraîne l’apparition d’une couche
protectrice, elle dégrade en revanche les nombreuses infrastructures qui contiennent du fer. L’enjeu
est d’autant plus important que l’oxydant est souvent le dioxygène de l’atmosphère ou l’eau. En
milieu humide, la corrosion électrochimique est donc fortement accélérée. [1] Les coûts à la fois
économiques, sécuritaires et écologiques des réparations s’élèvent à des dizaines de milliards d’euros
26
par an. Ainsi, en analysant les
diverses méthodes de protection du fer, il serait possible de réduire considérablement ces coûts.
Cette corrosion peut avoir lieu de différentes façons. Bien que le métal puisse se corroder de
manière uniforme, la corrosion différentielle est la plus courante, car due à une hétérogénéité du
métal ou de la solution qui crée des piles locales sur l’objet. Une partie du fer se corrode et se
transforme en anode locale alors qu’une autre partie est le siège d’une réduction de l’eau ou du
dioxygène - cathode locale -. On crée ainsi une pile court-circuitée. C’est ce qui est rencontré
lorsque les canalisations traversent des milieux plus ou moins aérés, comme le sable et l’argile : la
zone avec un déficit de dioxygène, proche de l’argile, va se corroder, mettant en exergue le
phénomène de corrosion par aération différentielle. [2]
D’autre part, cette usure est aussi aggravée dans certaines situations : les constructions en fer des
stations balnéaires sont plus susceptibles de rouiller, de par la présence d’eau salée, dont les ions
catalysent les réactions d’oxydo-réduction en favorisant le transport des charges. Les milieux acides
(dont un exemple pourrait être les pluies acides, favorisées dans les zones polluées) amplifient
également la corrosion. Mesurer, par différents dosages, l’évolution temporelle de la corrosion du
fer, donc de la concentration en ions Fe(II) qui vont ensuite réagir pour former les ions Fe(III) plus
stables en milieu oxygéné, permet une approche quantitative du problème. En outre, une analyse de
l’intensité de corrosion du fer et de l’aspect cinétique de cette réaction, que l’on sait favorisée
thermodynamiquement, apporte une compréhension du phénomène nécessaire à la recherche de
méthodes pour pallier ces difficultés. [3] [4]
Un autre aspect de l’étude de la corrosion du fer est la protection de ce métal, autrement que par
l’usage de peintures antirouilles, dont la composition contient trop souvent des composés nocifs. Il
est par exemple possible de créer une couche protectrice sur le fer en le plongeant dans un acide
fort : c’est la passivation. [5] [6]
De plus, mettre à proximité un métal plus réducteur va induire la corrosion de ce dernier, ce qui va
protéger le fer, qui devient lieu de la réduction. La protection par anode sacrificielle, qui forme une
pile dont la cathode est le métal à protéger, est ainsi couramment utilisée. De la même manière, on
peut protéger par courant imposé, qui résulte en la création d’un électrolyseur utilisant un courant
pour forcer la réduction au niveau du fer. [3] [5] [7]
Nous avons donc étudié les causes de la corrosion avant de nous intéresser aux méthodes usuelles
pour la combattre.
Problématique retenue
La corrosion du fer étant un enjeu majeur dans le monde d’aujourd’hui, il est nécessaire d’analyser
l’origine de ce phénomène afin de mieux le maîtriser dans la ville de demain.
Ainsi, par quels moyens peut-on appréhender puis ralentir le processus naturel de corrosion du fer ?
27
Objectifs du TIPE
Afin d’appréhender le phénomène de corrosion, nous mesurerons l’évolution des ions Fe(II) dans des
solutions d’acide et d’eau salée. Je réaliserai plusieurs dosages par spectrophotométrie, avant de
comparer l’efficacité et l’intérêt de cette méthode par rapport à d’autres procédés réalisés par mon
trinôme.
Nous analyserons ensuite le problème plus précisément en utilisant un potentiostat. Puis, nous
comparerons l’efficacité de différentes protections. Je ferai une protection par passivation. Nous
réaliserons ensuite des diagrammes d’Evans pour voir les évolutions des intensités de corrosion
selon la présence (ou non) de protection.
DOT
[1] Début septembre, recherches bibliographiques afin de mettre en évidence le phénomène de
corrosion. Mise en place d’expériences qualitatives sur les facteurs de corrosion.
[2] Début octobre, élaboration des protocoles expérimentaux de différents titrages des ions Fe(II)
de solutions dans lesquelles des plaques de fer se sont oxydées. Réalisation des mesures en octobre
et novembre, où nous nous spécialisons chacune dans une méthode de titrage différente.
[3] Début décembre, études sur la manière dont la corrosion a réellement lieu. Modélisation du
phénomène de corrosion différentielle (clou dans l’agar-agar).
[4] De décembre à janvier, sélection de plusieurs méthodes de protection du fer à tester.
Visualisation de la protection par passivation du fer dans l’acide nitrique fumant, et de celle par
anode sacrificielle en zinc. Protocole puis expérience pour protéger une plaque de fer par
électrozingage.
[5] Début février, réalisation du montage du diagramme d’Evans avec du matériel abordable
(multimètres, boîte AOIP, etc.) et obtention de diagrammes Fe/Zn puis Fe/Cu. Premières
difficultés dans la prise de mesures dues au manque de précision des boîtes AOIP.
[6] Prise en main du potentiostat Origalys et du logiciel associé OrigaMaster début mars, afin de
28
diminuer les incertitudes sur les prochaines mesures. Étude des premières courbes obtenues, dont le
potentiel de Flade.
[7] En mars, réalisation des diagrammes d’Evans dans le cas du fer non protégé ainsi que du fer
protégé. Étape chronophage due à des mesures refaites plusieurs fois pour ajuster certains
paramètres, dont l’acidité et la salinité de l’électrolyse.
[8] Fin mars à avril : exploitation des résultats et recherches pour comprendre ce qui semblait être
une incohérence sur les courbes et révélait en fait une oxydation du zinc et pas du fer. Réponse à
la problématique.
29
12538 LEVESQUE Rémi
Afin de limiter la consommation énergétique des ménages dans le contexte actuel de crise
écologique et énergétique, nous nous sommes intéressés aux capteurs de température permettant de
contrôler efficacement le chauffage d’une pièce. Les pigments thermochromiques constituent une
solution simple et élégante.
Maintenir la chaleur d’une pièce dans une gamme de température est particulièrement important en
milieu urbain pour répondre à des objectifs de sobriété énergétique plus stricts. D’autre part, ce
contrôle est primordial pour la conservation de nombreux produits alimentaires et d'œuvres d’arts
(tableaux).
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Thermochromie Thermochromy
Température Temperature
Spectrophotométrie UV- U V - v i s i b l e
Visible spectrophotometry
Capteur Sensor
Complexe Complex
Bibliographie commentée
Maintenir un lieu à une température visée est une nécessité dans de nombreux domaines, tels que la
conservation et la maturation de nourriture ou encore la protection d’œuvres d’art, notamment des
tableaux. De plus, la crise énergétique actuelle a rendu la gestion du chauffage des habitations plus
importante. Des thermomètres sont dès lors obligatoirement utilisés.
Les complexes de cobalt sont employés depuis plusieurs années pour répondre à cette demande de
capteurs thermiques. En effet, ces complexes ont des propriétés thermochromiques (changement de
couleur lors de variations de température) qui peuvent être utilisées afin de détecter et évaluer
l’évolution de la température d’un lieu. Nous nous concentrerons ici sur l’équilibre entre un
complexe de cobalt tétraédrique chloré et un complexe de cobalt octaédrique hydraté sur une
échelle de température assez ordinaires, de 0 à 30°C. [1,2]
30
L’étude thermodynamique de la réaction liant les deux complexes en solution met en évidence
l’impact de la température sur la composition de la solution contenant les complexes, et donc de sa
couleur. [1,3,4] L’eau étant un réactif de la réaction, il est nécessaire de se placer dans un solvant
non aqueux (acétone ici), et de choisir une concentration en eau pertinente pour observer le
changement de couleur dans la gamme de température souhaitée. Nous observons alors qu’à basses
températures, la solution paraît complètement rose clair, et que l’augmentation de la température
la fait successivement passer au violet et au bleu. [1,2,3,4]
Enfin, la concentration en eau étant un paramètre dont dépend l’état d’équilibre de la solution, les
complexes de cobalt peuvent également être utilisés pour des capteurs d’hygrométrie, de manière
analogue aux thermomètres. [2,5]
Problématique retenue
Comment évaluer la température à l’aide d’un capteur au cobalt pour contrôler et adapter le
chauffage d’une pièce ?
Objectifs du TIPE
Dans un premier temps, j’étudierai l’influence de la concentration des réactifs et de la température
sur la couleur d’une solution contenant les deux complexes. Puis je déterminerai la composition
finale de la solution utilisée dans le thermomètre permettant de contrôler des températures autour
de 19°C. Après avoir déterminé les coefficients d’absorption molaire des deux complexes, j’étudierai
cet équilibre au travers ses grandeurs thermodynamiques et les structures orbitalaires et
cristallographiques des composés. Enfin, je réaliserai un thermomètre au cobalt et le testerai en
conditions réelles pour observer les performances et contraintes concrètes de ce capteur.
31
Nonaqueous Solvents and on Filter Paper : Journal of chemical education, vol.68, p.779- 780,
Septembre 1991
[3] Vu D. Nguyen et Kurt R. Birdwhistell : Microwave Mapping Demonstration Using the
Thermochromic Cobalt Chloride Equilibrium : Journal of chemical education, vol.91, p.880-882,
21 avril 201
[4] Michael J. DeGrand, M. Leigh Abrams, Judith L. Jenkins, et Lawrence E. Welch : Gibbs Energy
Changes during Cobalt Complexation: A Thermodynamics Experiment for the General Chemistry
Laboratory : Journal of chemical education, vol.88,p.634- 636, 03 mars 2011
[5] Christian Schramm, Angelika Kitzke and Richard Tessadri : Cobalt chloride based humidity
sensor attached to sol-gel modified cellulosic material : Christian Schramm, Angelika Kitzke and
Richard Tessadri, Cellulose Chemistry and Technology, Volume 51 (3-4) (2017)
DOT
[1] Septembre - Recherche bibliographique d’abord sur les pigments thermochromiques, qui nous a
mené sur les complexes de cobalt et leur usage dans les thermomètres.
[2] Début Octobre - Début des expériences avec l’étude de l’influence de la concentration de
chaque complexe sur la couleur de la solution.
[3] Mi Octobre - Première détermination des coefficients d’absorption molaires des deux
complexes pour les études thermodynamiques futures.
[4] Début Novembre - Détermination de la proportion eau/acétone idéale pour que la solution ait
un changement de température vers 20°C, souhaité pour le thermomètre.
[5] Novembre à Décembre - Etude des courbes d’absorbance obtenues par spectrophotométrie et
leur évolution avec la température. L’utilisation d’un spectrophotomètre thermostaté a été
nécessaire pour minimiser les changements de températures involontaires.
[6] Décembre à Janvier - Seconde détermination des coefficients d’absorption molaires en
favorisant la formation d’un complexe. Nous n’avons pas réussi à obtenir des résultats corrects
avec ces nouvelles solutions à cause des nouvelles proportions eau/acétone et de la concentration
en complexe difficilement mesurable.
[7] Février - Exploitation des courbes et écriture du programme informatique pour l’étude
thermodynamique, à partir des premiers coefficients d’absorption molaires; et fabrication du
thermomètre et premières observations.
[8] Fin Février à Mars - Prises de photographies pour créer une échelle de teintes de la solution
en fonction de la température pour faciliter l’utilisation du thermomètre; et réflexions sur les
limites du thermomètre.
32
13687 MARCELINO Maximilien
En observant des gouttes d'eau perler au contact d'une feuille de lotus, nous avons été fasciné par
le phénomène de superhydrophilie nanométrique. Cela nous a motivé à confectionner des surfaces
hydrophiles, ce qui nous a amené à synthétiser des couches minces de TiO2, non seulement
hydrophiles mais également dépolluantes.
Les villes ne cessent de se densifier et de s'accroitre. Pour répondre à la demande de logements, de
nombreux immeubles sont construits. Ces derniers sont souvent recouverts de grandes baies vitrées,
salies par la pollution. L'installation de vitres auto-nettoyantes pourrait donc limiter et faciliter leur
nettoyage.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Photocatalyse Photocatalysis
Méthode sol-gel Sol-gel method
Couche mince de TiO2 Titanium film
Spectroscopie UV Uv Spectroscopy
Hydrophilie Hydrophilicity
Mots-clés (ETAPE 2)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Photocatalyse Photocatalysis
Méthode sol-gel Sol-gel method
Couche mince de TiO2 Titanium film
Spectroscopie UV-visible UV-visible spectroscopy
Hydrophile Hydrophilic
Bibliographie commentée
Le dioxyde de titane s’est avéré, au cours de ces dernières années, être une espèce chimique
33
possédant de nombreuses propriétés remarquables trouvant des applications dans divers domaines
variés comme dans les textiles, les cosmétiques, les pigments. Il est également utilisé en tant que
photocatalyseur, dans des réactions de traitement de polluants [3]. Cette dernière propriété est
particulièrement intéressante pour confectionner des surfaces auto-nettoyantes [6]. De fait, le
caractère semi-conducteur du dioxyde de titane lui confère des propriétés photocatalytiques, le
rendant dépolluant et capable de dégrader des salissures [4]. Ayant une bande interdite assez élevée
de 3,2 eV, ce qui correspond à l’é n ergie apporté e par un rayonnement de longueur d’onde
inférieureà 380 nm, il est absorbant dans le domaine de l’UV [2]. Une fois le dioxyde de titane
soumis à des rayonnements UV, comme ceux du soleil par exemple, il se trouve alors photoactivé,
c’est-à-dire qu’un électron se trouvant dans sa bande de valence va passer dans sa bande de
conduction grâce à l’énergie fournie par le rayonnement ; il se forme en parallèle un trou h+ dans la
bande de valence. Les couples é l ectrons-trous formé s peuvent donner lieu à des ré a ctions
d’oxydoréduction, avec le dioxygène et l’eau de l’air permettant la formation de radicaux très
réactifs [2,3]. Ces derniers réagissent avec les composés organiques environnants, et induisent des
ruptures dans les chaînes organiques. Appliqué en couches minces, et exposé aux UV, le TiO2 opère
donc une catalyse hétérogène des réactions de dépollution.
Une autre caractéristique qui rend la couche de dioxyde de titane intéressante est sa capacité
hydrophile photo-induite [1] : de fait sous éclairage UV la couche de TiO2 confère au verre des
proprié t é s hydrophiles. En effet, le TiO2 agit comme un tensioactif, il modifie la tension
superficielle à l’interface eau/verre, se traduisant par une chute de l’angle de mouillage et facilitant
la glisse des gouttes sur une fenêtre par exemple. On parle même parfois de super hydrophilie
photo-induite lorsque l’angle de contact est inférieur à 5° [1]. Ce phénomène est toutefois encore
mal expliqué aujourd’hui, il semblerait mê m e que le TiO2 synthé t isé constitue une surface
amphiphile, hydrophile le jour et hydrophobe dans le noir [1]. Ces propriétés singulières permettent
de maximiser le rinçage des verres, et d’accroître leurs propriétés autonettoyantes.
34
Problématique retenue
Comment exploiter et caractériser l’activité photocatalytique du dioxyde de titane dans le but de
réaliser des verres autonettoyants ?
Objectifs du TIPE
Le but de ce TIPE est de réaliser des couches minces de TiO2 aux propriétés photocatalytiques, par
trempage d’un verre dans une solution de précurseurs. Cette solution sera préparée par voie sol-gel,
et le trempage sera réalisé par dip-coating. Ce dernier doit être uniforme, sans quoi les dépôts ne
seront pas exploitables.
Afin de mettre en lumière les propriétés photocatalytiques de TiO2, nous allons volontairement
polluer nos lames par dépôt de rhodamine, (ou bleu de méthylène) et observer la dégradation des
produits par spectroscopie UV.
Nous souhaitons enfin constater l’hydrophilie des lames, par mesure de l’angle de mouillage.
35
DOT
[1] Fin septembre : ancrage du sujet, et recherche de documentation sur la synthèse de vitres
autonettoyantes
[2] Octobre : découverte de la méthode sol-gel et premières manipulations
[3] Novembre : amélioration de la synthèse des couches minces, recherche d’un meilleur montage
expérimental suites aux nombreux échecs
[4] Début décembre : premières plaques traitées avec succès
[5] Janvier : prise de contact avec Lorraine Youssef, et mise en place des tests de dépollution
[6] Février : vérification de l’action dépolluante des plaques obtenues via divers tests
[7] Début Mars : validation du caractère hydrophile photo-induit des verres traités via des mesures
d’angles de mouillage
36
23817 MARÉCHAL Anthony
Avec la ratification de l’eau potable, et les cents communes françaises ayant subit des coupures
d’eau en 2022, le sujet du traitement de l’eau nous paraissait essentiel. L’utilisation du chitosane
nous a interpellé par le peu de matières premières qu’elle demande et l’accessibilité de sa
réalisation.
Une eau contenant trop de métaux lourds peut conduire à des problèmes neurologiques. Son
traitement afin de l’utiliser dans le réseau hydraulique urbain est alors essentiel. Plusieurs
techniques peuvent être mises en place dont une permettant l’extraction des métaux lourds par
complexation grâce au chitosane, produit à partir de crustacés.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Dépollution Decontamination
Chitosane Chitosan
Complexation Complexation
Médicaments Drugs
Métaux lourds Heavy metals
Bibliographie commentée
Les exosquelettes des crustacés sont formés d’un biopolymère, la chitine. Ce dernier est l’un des
plus synthétisé du monde du vivant. Cependant son utilisation n’est pas aussi intense que sa
production naturelle. Des recherches scientifiques sont alors menées afin d’étudier ses propriétés et
sa potentielle utilité. Cela a conduit à l’obtention pour la première fois en 1859 du chitosane [1] qui
est obtenu par désacétylation de la chitine par de l’hydroxyde de sodium par exemple avec au
préalable des étapes de déminéralisation, déprotéination et dépigmentation de ce réactif. Ces deux
polymères peuvent alors être différenciés par leur degré de désacétylation. [3]
Le chitosane obtenu permet plusieurs réactions. L’une d’elle est la complexation en solution
aqueuse des ions métalliques tels que le cuivre (II). Cette réaction est de plus favorisée
thermodynamiquement grâce à des effets chélatants de la part des ligands constitués par le
chitosane. [2] Des expériences ont alors permis d’étudier l’influence de paramètres tels que la masse
37
de chitosane ou la concentration en ions métalliques dans la solution sur l’efficacité de la
complexation de ces ions. Il a alors été observé que plus la masse de chitosane est grande moins il
reste d’ions en solution et que plus la solution est concentrée plus l’extraction est efficace. [3]
Il a également été prouvé que le chitosane permet d’extraire de l’eau d’autres molécules telles que
certains produits pharmaceutiques et perturbateurs endocriniens. Son efficacité a même été
comparée à d’autres potentiels dépolluants. Par exemple, durant les trois premières heures de
réaction, le chitosane permet d’éliminer 13 pourcents de la céfopérazone, un antibiotique, tandis que
la cellulose n’est pas efficace au cours de cette durée. [4]
De plus, la pollution des eaux représente un enjeu pour la vie en société en raison, par exemple, des
maladies qu’elle peut apporter. Et cette pollution est bien réelle. Par exemple, au Sénégal la
concentration en zinc dans les effluents d’un service de radiologiese jetant en mer est d’environ 315
μg/L tandis les normes de l’OMS pour cet élément est de 200μg/L. Des produits pharmaceutiques
se retrouvent également dans l’eau.[5] Ainsi, le chitosane qui permet d’extraire une partie de ces
éléments de l’eau peut s’envisager comme une solution pour la dépollution des eaux.
Problématique retenue
Notre sujet a donc pour but de répondre aux questions suivantes : Comment revaloriser les déchets
issus de la pêche ? Comment s’en servir pour améliorer la qualité de l’eau ? L’enjeu est de voir les
différentes possibilités qu’offre le chitosane, ainsi que les limites de son utilisation
Objectifs du TIPE
Étudier l'influence de différents facteurs (concentration en cuivre, masse de chitosane, pH) sur
l'efficacité de la complexation du chitosane avec les ions Cuivre II.
Elaborer un protocole pour mettre en évidence l'adsorption des produits pharmaceutiques par le
chitosane, puis le mettre en œuvre et analyser le rendement.
Discuter de la potentielle utilisation de ce produit à l'échelle d'une ville, et présenter les difficultés
rencontrées.
38
DOT
[1] mai-juin 2022 : choix du sujet autour du traitement des eaux usées. Aucune expérience encore
mise en place.
[2] septembre 2022 : association avec mon nouveau binôme. Le sujet se précise : utilisation du
chitosane. Période de documentation pour mieux connaître cette molécule et son fonctionnement.
[3] octobre 2022 premières expériences avec le chitosane et des ions métalliques. Nous
manipulerons environ un mois.
[4] novembre/décembre 2022 : recherche de nouvelles approches du chitosane avec des expériences
réalisable. Idée de purifier l’eau de la Seine rapidement éliminée car les concentrations en métaux
lourds sont trop faible pour les appareils de mesure dont nous disposons. Le choix s’oriente donc
vers la dépollution des médicaments dans l’eau.
[5] janvier 2023 : création d’un protocole expérimentale afin de mettre en évidence l’adsorption du
diclofenac par le chitosane. Lors de l’expérimentation, on se rend compte que le protocole doit être
revu, pour des raisons de solubilité du diclofenac.
[6] février/début mars 2023 : réalisation des expériences avec le diclofenac
[7] fin février/mars 2023 : exploitation des données expérimentales
[8] mars/avril 2023 : réalisation du diaporama
39
11522 PECCI Noémie
En observant une feuille de lotus recouverte d'eau, nous avons pu remarquer que les gouttes ne
s’étalaient pas mais restaient sphériques.
C'est alors que nous nous sommes intéressés aux phénomènes d'hydrophobie et d'hydrophilie.
Durant nos recherches, des vitres singulières ont retenu notre attention, ce sont les vitres auto-
nettoyantes.
Les villes ne cessent de se densifier et de s’accroître. Pour répondre à la demande de logements, de
nombreux immeubles sont construits. Ces derniers sont souvent recouverts de grandes baies vitrées,
salies par la pollution. L’installation de vitres auto-nettoyantes pourrait donc limiter et faciliter le
nettoyage.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Photocatalyse Photocatalysis
Méthode sol-gel Sol-gel method
Couche mince de TiO2 Titanium film
Spectroscopie UV Uv Spectroscopy
Hydrophilie Hydrophilicity
Mots-clés (ETAPE 2)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Photocatalyse Photocatalysis
Méthode sol-gel Sol-gel method
Couche mince de TiO2 Titanium film
Spectroscopie UV-visible UV-Visible Spectroscopy
Hydrophile Hydrophilic
40
Bibliographie commentée
Le dioxyde de titane s’est avéré, au cours de ces dernières années, être une espèce chimique
possédant de nombreuses propriétés remarquables trouvant des applications dans divers domaines
variés comme dans les textiles, les cosmétiques, les pigments. Il est également utilisé en tant que
photocatalyseur, dans des réactions de traitement de polluants [3]. Cette dernière propriété est
particulièrement intéressante pour confectionner des surfaces auto-nettoyantes [6]. De fait, le
caractère semi-conducteur du dioxyde de titane lui confère des propriétés photocatalytiques, le
rendant dépolluant et capable de dégrader des salissures [4]. Ayant une bande interdite assez élevée
de 3,2 eV, ce qui correspond à l’énergie apportée par un rayonnement de longueur d’onde inférieure
à 380 nm, il est absorbant dans le domaine de l’UV [2]. Une fois le dioxyde de titane soumis à des
rayonnements UV, comme ceux du soleil par exemple, il se trouve alors photoactivé, c’est-à-dire
qu’un électron se trouvant dans sa bande de valence va passer dans sa bande de conduction grâce à
l’énergie fournie par le rayonnement ; il se forme en parallèle un trou h+ dans la bande de valence.
Les couples électrons-trous formés peuvent donner lieu à des réactions d’oxydoréduction, avec le
dioxygène et l’eau de l’air permettant la formation de radicaux très réactifs [2,3]. Ces derniers
réagissent avec les composés organiques environnants, et induisent des ruptures dans les chaînes
organiques. Appliqué en couches minces, et exposé aux UV, le TiO2 opère donc une catalyse
hétérogène des réactions de dépollution.
Une autre caractéristique qui rend la couche de dioxyde de titane intéressante est sa capacité
hydrophile photo-induite [1] : de fait sous éclairage UV la couche de TiO2 confère au verre des
propriétés hydrophiles. En effet, le TiO2 agit comme un tensioactif, il modifie la tension
superficielle à l’interface eau/verre, se traduisant par une chute de l’angle de mouillage et facilitant
la glisse des gouttes sur une fenêtre par exemple. On parle même parfois de super hydrophilie
photo-induite lorsque l’angle de contact est inférieur à 5° [1]. Ce phénomène est toutefois encore
mal expliqué aujourd’hui, il semblerait même que le TiO2 synthétisé constitue une surface
amphiphile, hydrophile le jour et hydrophobe dans le noir [1]. Ces propriétés singulières permettent
41
de maximiser le rinçage des verres, et d’accroître leurs propriétés autonettoyantes.
Problématique retenue
Comment exploiter et caractériser l’activité photocatalytique du dioxyde de titane dans le but de
réaliser des verres autonettoyants ?
Objectifs du TIPE
Afin de répondre à la problématique, nous avons réalisé une couche mince de dioxyde de titane par
voie sol-gel, en l’appliquant sur une couche de verre préalablement nettoyée par « dip coating ».
Nous avons ensuite cherché à la caractériser et à l’exploiter.
Afin d’observer les propriétés photocatalytiques de TiO2, nous avons utilisé notre couche mince et
y avons appliqué un film de rhodamine par « spin-coating » , dans le but d’observer la dégradation
de ce composé par spectroscopie UV.
Finalement, la dernière propriété que nous avons cherché à mettre en évidence est l’hydrophilie de
notre couche mince de TiO2.
42
SACLAY, préparée à “Université Paris-Sud”, 1er octobre 2015
DOT
[1] Septembre : Choix du sujet et documentation sur la synthèse de couches minces
[2] Octobre : Premières manipulations et précisions apportées au sujet
[3] Novembre : Amélioration du protocole sol-gel, premiers tests de caractérisations et premiers
échecs
[4] Début décembre : Nouvelle phase de recherche et de documentation
[5] Janvier : Prise de contact avec Loraine Youssef, post doctorante, et dernière fabrication de la
solution sol-gel
[6] Février : Dépôt de la solution sur plaque, recuit, caractérisation des plaques
[7] Mars : Dernière manipulation avec les tests d'hydrophilie des plaques
43
18620 PELLEGRINELLI Anna
Le photochromisme a sucsité mon interet lorsque j’ai vu des lunettes utilisant ce procédé changer
de couleur. Par ailleurs, le photochromisme peut être utilisé dans la recherche notamment en
biologie. Il est donc intéressant de comprendre ce phénomène aux diverses applications.
Le photochromisme peut également être utilisé pour les vitrages de bâtiments. La variation de
teinte permet ainsi de contrôler les flux lumineux et thermiques entrant, ce qui peut, dans une
certaine mesure, participer à la réduction des consommations énergétiques des villes.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Chimie organique Organic chemistry
Photochromisme Photochromism
Vitrage Gazling
Spectrophotométrie Spectrophotometry
Cinétique Kinetic
Bibliographie commentée
Le photochromisme est une transformation réversible entre deux isomères A et B ayant des spectres
d’absorption différents. Le passage d’une forme à l’autre se caractérise alors par un changement de
couleur de l’espèce suite à l’absorption d’un rayonnement électromagnétique appartenant au spectre
d’absorption du composé. On parle de réaction dans le sens aller (A->B) et dans le sens retour (B-
>A).
Malgré le fait que le photochromisme soit une transformation réversible, le composé peut perdre
certaines de ses propriétés photochromes au cours du temps ou suite à des irradiations prolongées.
On parle de fatigue du composé. [1][2]
Les composés photochromes peuvent être distingués en deux catégories:
- Les composés de type P, lorsque la réaction retour a lieu seulement par voie
photochimique.
- Les composés de type T, lorsque la transformation retour peut se faire spontanément
44
sans irradiation grâce à l’agitation thermique.
Les composés photochromes sont divers, ils peuvent être inorganiques ou organiques et se
différencient par le type de transformation chimique à l'origine des modifications structurale et
spectrale de la molécule. [1][2]
Le photochromisme est un phénomène présent dans la nature, notamment chez des plantes ou
encore dans le système de vision chez les humains. Aujourd’hui diverses applications existent déjà,
dans la recherche en biologie par exemple, mais également dans des produits commerciaux tels que
les verres de lunettes. [1]
Les matériaux photochromes peuvent également être utilisés pour le vitrage intelligent ou
dynamique c'est-à-dire pour des verres dont les propriétés varient selon des paramètres ou à la
demande. Le verre photochromique se teinte selon la quantité d'UV qui le traverse. Ainsi, ils
présentent plusieurs avantages notamment une meilleure régulation thermique des bâtiments:
-En hiver, les verres s'éclaircissent pour laisser passer la lumière et ainsi la chaleur, ce qui
permet de chauffer la pièce.
-En été , les verres s’assombrissent et absorbent alors la lumière et sa chaleur, ce qui les
empêchent de pénétrer dans la pièce.
Problématique retenue
A travers la synthèse d’un composé photochrome et d'études cinétique et thermodynamique, nous
essayerons de déterminer dans quelle mesure le photochromisme peut être appliqué au vitrage
intelligent.
45
Objectifs du TIPE
Nous chercherons dans un premier temps à synthétiser un composé photochrome, puis nous
réaliserons une étude cinétique et thermodynamique de la transformation. Enfin, nous essayerons de
comparer les effets d'un verre photochromique par rapport à un verre ordinaire.
DOT
[1] Septembre-Octobre 2022 - Recherches bibliographiques sur les composés photochromes.
[2] Novembre-Décembre 2022 - Élaboration d'un protocole pour synthétiser un composé
photochrome. Puis réalisation de plusieurs synthèses de DTSIB et caractérisations du produit
obtenu.
[3] Janvier 2023 - Élaboration d'un protocole pour l'étude cinétique.
[4] Février 2023 - Plusieurs essais d'étude cinétique avec le DTSIB qui n'ont pas abouti.
Recherche d'un nouveau composé photochrome pour étudier la cinétique d'une réaction retour.
[5] Mars 2023 - Réalisation de l'étude cinétique de la réaction retour avec le 6-NO2-BIPS.
[6] Avril 2023 - Élaboration et réalisation d'une expérience qualitative d'application du DTSIB sur
du verre .
46
14063 POMMIER Antonin
Peu coûteux, facile à fabriquer et résistant dans le temps, le béton est le deuxième matériau le plus
utilisé par l’homme derrière l’eau, principalement dans la construction. Nous allons nous intéresser
à sa résistance aux principales contraintes physico-chimiques qu’il peut subir ainsi qu’à son respect
des normes environnementales actuelles.
Aujourd’hui en France, plus de 80% des habitations sont construites à l’aide du béton. Notamment,
on estime que 150 millions de m3 de béton seront nécessaires pour le projet du Grand Paris à
l’horizon 2024. Ce matériau est donc au cœur des préoccupations pour l’aménagement urbain du
présent et du futur.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
béton concrete
ciment ciment
isolation isolation
compression compression
dioxyde de carbone carbon dioxyde
Bibliographie commentée
Chaque année sont produits mondialement 6 milliards de m3 de béton, matériau utilisé
universellement dans le domaine de la construction. A partir du Ier siècle av. JC, les Romains
utilisaient pour leurs bâtiments un mélange de granulats, de liant, de chaux vive et d’eau qui peut
être assimilé au premier béton connu. Le béton tel qu’on le connaît aujourd’hui est utilisé depuis le
début du XIXème siècle avec l’industrialisation de la fabrication du ciment.
Le béton est un mélange de ciment, de sable, de graviers et d’eau. On distingue différents types de
bétons (béton haute performance, béton prêt à l’emploi, béton armé…) qui varient par leurs
compositions et les additifs utilisés, régulés par des normes internationales. Ces normes définissent
des coefficients qui caractérise les bétons. Parmi ceux-ci, deux sont particulièrement déterminants :
le rapport E/C, qui correspond à la masse d’eau utilisée divisée par la masse de ciment, compris en
47
général entre 0,45 et 0,65, et la résistance à la compression C X/Y où X et Y correspondent à la
compression que peuvent subir des bétons sans se briser, en MPa. Celle-ci varie entre 10 et 115
MPa pour les bétons les plus performants et est maximale à partir de 28 jours après formation du
béton. [1],[2]
Le ciment le plus utilisé aujourd’hui est le ciment de Portland. Ce dernier est fabriqué en chauffant
à 1 450 °C un mélange d’argile (silico-aluminate) et de calcaire (carbonate de calcium). La réaction
de décomposition thermique du carbonate de calcium CaCO3 → CaO + CO2 se produit. Au
contact de la silice, l’oxyde de calcium réagit selon la réaction 3CaO + SiO2 → (CaO)3SiO2.
Finalement, le silicate tricalcique s’hydrate pour former le béton selon : (CaO)3SiO2 + 3H2O =
2Ca(OH)2 + [CaO, SiO2, H2O]. [3]
Dans ce TIPE, nous nous intéresserons à des bétons légers de résistance théorique de 20-25 MPa
environ.
Outre la résistance à la compression, le béton doit respecter un cahier des charges précis. En effet,
de par son utilisation dans les fondations de la plupart des bâtiments, le béton se doit de résister
aux conditions extérieures (variations de température importantes, gel, pluies acides…). De plus,
afin d’assurer le confort des individus, il se doit aussi d’être un bon isolant sonore et thermique.
En réagissant avec des gaz polluants présents dans l’atmosphère (SO2, NO2) l’eau de pluie forme
des acides et s’en retrouve acidifiée (acide sulfurique, acide nitrique et acide nitreux). De par la
présence d’éléments basique dans sa composition (Ca(OH)2), le béton est sensible à l’acidité et
donc à ces pluies acides. La réaction acido basique qui a lieu entraîne une perte de masse et de
résistance et une augmentation de la porosité du béton, ce qui peut être suivi expérimentalement.
[4],[5] Chap11.7. Le béton est considéré comme un matériau poreux car il possède des alvéoles d’air
au sein de sa structure. On peut mesurer sa porosité en comparant la masse d’un béton sec et celui
d’un béton trempé dans l’eau pendant 48h. [6] Cependant, une porosité trop importante peut
engendrer un risque de fissure du béton si celui-ci est soumis à un gel sévère. [5] Chap11.3,4
Pour assurer une bonne isolation thermique, le béton se doit d’avoir une conductivité thermique de
l’ordre 10-1 à 10-2 W.m-1.K-1, qui permet de remonter à la résistance thermique du matériau. Pour
ce qui est de l’isolation sonore, celle-ci peut être quantifiée par l’impédance acoustique du béton
obtenue par mesure du coefficient de réflexion d’une onde plane sonore à sa surface. [7]
Dans un contexte de réchauffement climatique et de volonté de réduire les émissions de gaz à effet
de serre, le béton apparaît comme un matériau polluant rejetant 600 à 900 kg CO2 dans
l’atmosphère par tonne de ciment de Portland formé. On réfléchit donc à la création de bétons
écologiques décarbonés, comme le béton de chanvre et l’utilisation de l’hydroxyde de sodium avec
les silico-calcaires. [8],[9].
Problématique retenue
48
Quelles sont les caractéristiques physico-chimiques d'un béton ? Quelles techniques permettent
d'optimiser celles-ci afin de mieux faire face aux différents enjeux environnementaux actuels?
Objectifs du TIPE
– mesurer pour chaque béton l'isolation thermique, l'isolation sonore via une mesure de
l'impédance acoustique, la résistance au gel, et à l'acidité
49
DOT
[1] Septembre-octobre 2022: recherche bibliographique sur les différents types de béton existants
aujourd'hui, leurs utilisations ainsi que les enjeux autour du béton. On choisit de s’intéresser à un
béton dit classique avec du sable, de l'eau, des graviers et du ciment, qui sera comparé à des bétons
plus respectueux des normes environnementales actuelles.
[2] Octobre 2022: nous étudierons les caractéristiques physico-chimiques suivantes pour comparer
les bétons: la porosité, la masse volumique, la résistance à des substances acides, la résistance
thermique et l'isolation acoustique.
[3] Octobre-novembre 2022: réalisation de différents moules conçus spécifiquement pour chaque
expérience. Les différents bétons sont coulés dans chaque moule, et nous les ferons sécher pendant
28 jours.
[4] Novembre 2022: établissement d'un protocole pour conjecturer la résistance d'un béton à
l'acidité. Chaque béton sera trempé 24 heures dans des solutions de pH inférieur à 7 et on
comparera, après séchage à l'étuve, les masses de chaque bloc avant et après l'opération.
[5] Décembre-janvier 2022: application du protocole ci-dessus à 10 reprises. En parallèle, on
réalise des mesures de la conductivité et de la résistance thermiques de chaque échantillon grâce à
un appareil spécialisé. On mesure également la porosité de chaque béton en comparant les masses
de blocs avant et après trempage 48 heures dans l'eau. On remonte également aux masses
volumiques. Afin d'estimer les incertitudes liées à ces mesures, nous avons réalisé un programme
Python pour les estimer par la méthode de Monte-Carlo.
[6] Février 2023: recherche et établissement d'un protocole permettant de mesurer l'impédance
acoustique ainsi que les coefficients de réflexion et d'absorption sonores du béton. On réalisera
pour cela la méthode dite du doublet microphonique en envoyant des ondes sonores dans un tube
fermé sur un échantillon de béton.
[7] Mars 2023: Mise en œuvre du protocole, nous nous sommes cependant contenté d'une étude
qualitative de nos résultats car la mesure des paramètres que nous souhaitions réaliser s'est avérée
être trop complexe.
50
15417 ROSSEEUW Théo
Afin de limiter la consommation énergétique des ménages dans le contexte actuel de crise
écologique et énergétique, nous nous sommes intéressés aux capteurs de température permettant de
contrôler efficacement le chauffage d’une pièce. Les pigments thermochromiques constituent une
solution simple et élégante.
Maintenir la chaleur d’une pièce dans une gamme de température est particulièrement important en
milieu urbain pour répondre à des objectifs de sobriété énergétique plus stricts. D’autre part, ce
contrôle est primordial pour la conservation de nombreux produits alimentaires et d'œuvres d’arts
(tableaux).
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Thermochromie Thermochromy
Température Temperature
Spectrophotométrie UV- U V - v i s i b l e
Visible spectrophotometry
Capteur Sensor
Complexe Complex
Bibliographie commentée
Maintenir un lieu à une température visée est une nécessité dans de nombreux domaines, tels que la
conservation et la maturation de nourriture ou encore la protection d’œuvres d’art, notamment des
tableaux. De plus, la crise énergétique actuelle a rendu la gestion du chauffage des habitations plus
importante. Des thermomètres sont dès lors obligatoirement utilisés.
Les complexes de cobalt sont employés depuis plusieurs années pour répondre à cette demande de
capteurs thermiques. En effet, ces complexes ont des propriétés thermochromiques (changement de
couleur lors de variations de température) qui peuvent être utilisées afin de détecter et évaluer
l’évolution de la température d’un lieu. Nous nous concentrerons ici sur l’équilibre entre un
complexe de cobalt tétraédrique chloré et un complexe de cobalt octaédrique hydraté sur une
échelle de température assez ordinaires, de 0 à 30°C. [1,2]
51
L’étude thermodynamique de la réaction liant les deux complexes en solution met en évidence
l’impact de la température sur la composition de la solution contenant les complexes, et donc de sa
couleur. [1,3,4] L’eau étant un réactif de la réaction, il est nécessaire de se placer dans un solvant
non aqueux (acétone ici), et de choisir une concentration en eau pertinente pour observer le
changement de couleur dans la gamme de température souhaitée. Nous observons alors qu’à basses
températures, la solution paraît complètement rose clair, et que l’augmentation de la température
la fait successivement passer au violet et au bleu. [1,2,3,4]
Enfin, la concentration en eau étant un paramètre dont dépend l’état d’équilibre de la solution, les
complexes de cobalt peuvent également être utilisés pour des capteurs d’hygrométrie, de manière
analogue aux thermomètres. [2,5]
Problématique retenue
Comment évaluer la température à l’aide d’un capteur au cobalt pour contrôler et adapter le
chauffage d’une pièce ?
Objectifs du TIPE
Premièrement, j’observerai l’influence de la concentration en eau et en complexe de cobalt ainsi que
de la température sur la couleur de la solution. Cela me permettra d’élaborer une solution
changeant de couleur à la température souhaitée (20°C). Estimer les coefficients d’absorption
molaire des complexes sera nécessaire pour calculer les constantes thermodynamiques de l’équilibre
mis en jeu. Une étude orbitalaire et cristallographique des complexes me permettra d’expliquer la
différence de couleur observée. Enfin, je mettrai cela en pratique en élaborant un thermomètre à
l’aide de complexes de cobalt et observerai son efficacité.
52
Nonaqueous Solvents and on Filter Paper : Journal of chemical education, vol.68, p.779- 780,
Septembre 1991
[3] Vu D. Nguyen et Kurt R. Birdwhistell : Microwave Mapping Demonstration Using the
Thermochromic Cobalt Chloride Equilibrium : Journal of chemical education, vol.91, p.880-882,
21 avril 201
[4] Michael J. DeGrand, M. Leigh Abrams, Judith L. Jenkins, et Lawrence E. Welch : Gibbs Energy
Changes during Cobalt Complexation: A Thermodynamics Experiment for the General Chemistry
Laboratory : Journal of chemical education, vol.88,p.634- 636, 03 mars 2011
[5] Christian Schramm, Angelika Kitzke and Richard Tessadri : Cobalt chloride based humidity
sensor attached to sol-gel modified cellulosic material : Cellulose Chemistry and Technology,
Volume 51 (3-4) (2017), p273-282
DOT
[1] Septembre - Recherche bibliographique d’abord sur les pigments thermochromiques, qui nous a
mené sur les complexes de cobalt et leur usage dans les thermomètres.
[2] Début Octobre - Début des expériences avec l’étude de l’influence de la concentration de
chaque complexe sur la couleur de la solution.
[3] Mi Octobre - Première détermination des coefficients d’absorption molaires des deux
complexes pour les études thermodynamiques futures.
[4] Début Novembre - Détermination de la proportion eau/acétone idéale pour que la solution ait
un changement de température vers 20°C, souhaité pour le thermomètre.
[5] Novembre à Décembre - Etude des courbes d’absorbance obtenues par spectrophotométrie et
leur évolution avec la température. L’utilisation d’un spectrophotomètre thermostaté a été
nécessaire pour minimiser les changements de températures involontaires.
[6] Décembre à Janvier - Seconde détermination des coefficients d’absorption molaires en
favorisant la formation d’un complexe. Nous n’avons pas réussi à obtenir des résultats corrects
avec ces nouvelles solutions à cause des nouvelles proportions eau/acétone et de la concentration
en complexe difficilement mesurable.
[7] Février - Exploitation des courbes et écriture du programme informatique pour l’étude
thermodynamique, à partir des premiers coefficients d’absorption molaires; et fabrication du
thermomètre et premières observations.
[8] Fin Février à Mars - Prises de photographies pour créer une échelle de teintes de la solution
en fonction de la température pour faciliter l’utilisation du thermomètre; et réflexion sur les limites
du thermomètre.
53
11877 ROUCHE Coline
La corrosion du fer
Sous l’action de l’eau et de l’air, le fer de diverses infrastructures de toutes sortes – bâtiments,
ponts, avions, navires – se corrode.
Cette corrosion est à l’origine d’une détérioration importante de ces monuments, notamment dans
les villes, ce qui engendre un problème à la fois économique, sécuritaire mais aussi environnemental.
Ainsi, comprendre et maîtriser ce phénomène chimique est essentiel.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Corrosion Corrosion
Fer Iron
Oxydo-réduction Oxidation-reduction
Protection cathodique Cathodic protection
Passivation Passivation
Bibliographie commentée
Depuis la révolution industrielle, qui marqua le développement de la production du fer et de ses
alliages, le recours à ce métal s’est largement répandu, que ce soit en architecture ou pour des
créations artistiques. Du Grand Palais à la Tour Eiffel, en passant par des portails et autres
constructions, on constate que le fer est omniprésent. Il apporte des avantages indéniables, mais sa
fragilisation par la corrosion se révèle être un problème de taille.
La corrosion consiste en une réaction chimique d’oxydation, qui altère le matériau. Dans le cadre
du fer, ce phénomène est caractérisé par la rouille, trahissant la présence d’ions Fe(III). Si pour
d’autres métaux, tels que l’aluminium ou le cuivre, la corrosion entraîne l’apparition d’une couche
protectrice, elle dégrade en revanche les nombreuses infrastructures qui contiennent du fer. L’enjeu
est d’autant plus important que l’oxydant est souvent le dioxygène de l’atmosphère ou l’eau. En
milieu humide, la corrosion électrochimique est donc fortement accélérée. [1] Les coûts à la fois
économiques, sécuritaires et écologiques des réparations s’élèvent à des dizaines de milliards d’euros
par an. Ainsi, en analysant les diverses méthodes de protection du fer, il serait possible de réduire
considérablement ces coûts.
54
Cette corrosion peut avoir lieu de différentes façons. Bien que le métal puisse se corroder de
manière uniforme, la corrosion différentielle est la plus courante, car due à une hétérogénéité du
métal ou de la solution qui crée des piles locales sur l’objet. Une partie du fer se corrode et se
transforme en anode locale alors qu’une autre partie est le siège d’une réduction de l’eau ou du
dioxygène - cathode locale -. On crée ainsi une pile court-circuitée. C’est ce qui est rencontré
lorsque les canalisations traversent des milieux plus ou moins aérés, comme le sable et l’argile : la
zone avec un déficit de dioxygène, proche de l’argile, va se corroder, mettant en exergue le
phénomène de corrosion par aération différentielle. [2]
D’autre part, cette usure est aussi aggravée dans certaines situations : les constructions en fer des
stations balnéaires sont plus susceptibles de rouiller, de par la présence d’eau salée, dont les ions
catalysent les réactions d’oxydo-réduction en favorisant le transport des charges. Les milieux acides
(dont un exemple pourrait être les pluies acides, favorisées dans les zones polluées) amplifient
également la corrosion. Mesurer, par différents dosages, l’évolution temporelle de la corrosion du
fer, donc de la concentration en ions Fe(II) qui vont ensuite réagir pour former les ions Fe(III) plus
stables en milieu oxygéné, permet une approche quantitative du problème. En outre, une analyse de
l’intensité de corrosion du fer et de l’aspect cinétique de cette réaction, que l’on sait favorisée
thermodynamiquement, apporte une compréhension du phénomène nécessaire à la recherche de
méthodes pour pallier ces difficultés. [3] [4]
Un autre aspect de l’étude de la corrosion du fer est la protection de ce métal, autrement que par
l’usage de peintures antirouilles, dont la composition contient trop souvent des composés nocifs. Il
est par exemple possible de créer une couche protectrice sur le fer en le plongeant dans un acide
fort : c’est la passivation. [5] [6]
De plus, mettre à proximité un métal plus réducteur va induire la corrosion de ce dernier, ce qui va
protéger le fer, qui devient lieu de la réduction. La protection par anode sacrificielle, qui forme une
pile dont la cathode est le métal à protéger, est ainsi couramment utilisée. De la même manière, on
peut protéger par courant imposé, qui résulte en la création d’un électrolyseur utilisant un courant
pour forcer la réduction au niveau du fer. [3] [5] [7]
Nous avons donc étudié les causes de la corrosion avant de nous intéresser aux méthodes usuelles
pour la combattre.
Problématique retenue
La corrosion du fer étant un enjeu majeur dans le monde d’aujourd’hui, il est nécessaire d’analyser
l’origine de ce phénomène afin de mieux le maîtriser dans la ville de demain.
Ainsi, par quels moyens peut-on appréhender puis ralentir le processus naturel de corrosion du fer ?
Objectifs du TIPE
La finalité de mon TIPE est de mesurer l’influence de certains facteurs sur la corrosion du fer, de
protéger le fer de la corrosion par différentes méthodes et de comparer ces méthodes avec celles
utilisées dans le bâtiment.
55
fer dans de l’acide ou dans de l’eau salée. De plus, j’accompagnerai les résultats d’une simulation de
Monte-Carlo afin de vérifier leurs validités. Ensuite, je testerai des méthodes de protection du fer et
jugerai de leurs efficacités relatives.
DOT
[1] Début septembre, recherches bibliographiques afin de mettre en évidence le phénomène de
corrosion. Réalisation d’expériences qualitatives sur les facteurs de corrosion.
[2] Début octobre, élaboration des protocoles expérimentaux de différents titrages des ions Fe(II)
des solutions dans lesquelles des plaques de fer se sont oxydées. Réalisation des mesures en octobre
et novembre, où nous nous spécialisons chacune dans une méthode de titrage différente.
[3] Début décembre, études sur la manière dont la corrosion a réellement lieu. Modélisation du
phénomène de corrosion différentielle (clou dans l’agar-agar).
[4] De décembre à janvier, sélection de plusieurs méthodes de protection du fer à tester.
Visualisation de la protection par passivation du fer dans l’acide nitrique fumant, et de celle par
anode sacrificielle en zinc. Protocole puis expérience pour protéger une plaque de fer par
électrozingage.
[5] Début février, réalisation du montage du diagramme d’Evans avec du matériel abordable
(multimètres, boîte AOIP, etc.) et réalisations de diagrammes Fe/Zn puis Fe/Cu. Premières
difficultés dans la prise de mesures dues au manque de précision des boîtes AOIP.
[6] Prise en main du potentiostat Origalys et du logiciel associé OrigaMaster début mars, afin de
diminuer les incertitudes sur les prochaines mesures. Étude des premières courbes obtenues, dont le
potentiel de Flade.
[7] En mars, réalisation des diagrammes d’Evans dans le cas du fer non protégé ainsi que du fer
protégé. Étape chronophage due à des mesures refaites plusieurs fois pour ajuster certains
paramètres, dont l’acidité et la salinité de l’électrolyse.
[8] Fin mars à avril : exploitation des résultats et recherches pour comprendre ce qui semblait
être une incohérence sur les courbes et révélait en fait une oxydation du zinc et pas du fer.
56
Réponse à la problématique.
57
13752 SANCHEZ ABARCA Eduardo
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
oxydes d'azote nitrogen oxides
analyse quantitatif quantitative analysis
chimiluminescence chemiluminescence
pollution pollution
gaz gas
Bibliographie commentée
Les oxydes d’azote (NOx) sont des gaz polluants nocifs. D’après l’OMS, une exposition annuelle à
une concentration supérieure à 40 μg/m^3 a des effets néfastes pour la santé tels qu'une réduction
de la fonction respiratoire, une augmentation dans l’apparition de maladies pulmonaires et dans un
risque élevé de cancer de poumon [1] [2].
Leur émission est majoritairement due à la combustion de carburant par les véhicules motorisés,
notamment ceux à moteur diesel. Leur taux atmosphérique doit donc être contrôlé, surtout dans les
grandes métropoles. Plusieurs mesures pour limiter leur émission ont été prises dans de nombreux
pays comme l’obligation d’utiliser des pots catalytiques sur les voitures qui permettent de diminuer
les émissions en réduisant les NOx en N2 [3].
58
Pour assurer ce contrôle de la qualité de l’air plusieurs méthodes ont été mise en place pour la
mesure du taux de dioxyde d’azote (NO2), on en distingue principalement 3 types: les méthodes
électrochimiques ( par variation dans les propriétés électriques que les NOx induisent sur certains
matériaux), spectroscopiques ( avec des outils standards tels que la chromatographie des gaz ou la
spectroscopie de masse) et, finalement les méthodes optiques basées sur la chimiluminescence. Il en
existe 2 principalement, réaction avec l’ozone avec réduction préalable du dioxyde d’azote (NO2) en
oxyde d’azote (NO) et, celle qui nous intéresse, le dosage par le luminol [4].
La méthode qui nous intéresse ici consiste à faire réagir du dioxyde d’azote (NO2) avec du luminol
(ou 3-aminophthalhydrazide), composé organique chimiluminescent courant, utilisé aussi
notamment dans la criminalistique pour détecter des taches de sang [6]. La dispositif de mesure est
très précis : il permet de détecter des concentrations de NO2 jusqu’à la partie par trillion (ppt). Ce
procédé a par exemple été utilisé dans le cadre d’une étude du département de physique de
l’atmosphère du MIT sur la qualité de l’air dans la mégalopole de Mexico City [7]. Dans un
réacteur à taille réduite, Le NO2 présent dans l’air est mis à réagir à l’interface avec une solution
aqueuse basique de luminol et les photons émis par chimiluminescence sont détectés par une série
de photodiodes utilisés avec des tubes photomultiplicateurs. Le traitement du signal lumineux
enregistré permet de remonter directement au taux de NO2 dans l’air [8].
Problématique retenue
Comment est-il possible de faire un suivi du niveau de NO2 atmosphérique à travers une méthode
chimiluminescente ? Quels sont les avantages et inconvénients de celle-ci par rapport aux autres
méthodes utilisées ?
Objectifs du TIPE
1-Comprendre et mettre en œuvre la réaction chimiluminescente de détection du dioxyde d’azote
par le luminol à échelle réduite pour appliquer une méthode de mesure de NO2 atmosphérique.
2 -Analyser, grâce à du traitement d’image ou par mesure de l’intensité lumineuse émise au cours
de la réaction, l’évolution de la concentration en NO2 pour obtenir des résultats quantitatifs et
émettre une appréciation sur l’efficacité de la méthode.
59
[2] Latza, Ute, Silke Gerdes, and Xaver Baur : Effects of Nitrogen Dioxide on Human Health:
Systematic Review of Experimental and Epidemiological Studies Conducted Between 2002 and
2006. : International journal of hygiene and environmental health 212.3 (2009): 271–287
[3] Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail : Impact des
technologies sur les émissions NO2 de véhicules diesel, et santé : Saisine n°2006-009,ISBN 978-2-
11-098515-6
[4] Jun Wang, Wei Zhang, Rui Cao, Xiangyu You, Hong Lai : Analysis of Nitrogen Dioxide in
Environment : Advances in Bioscience and Biotechnology, 2016, 7, 278-288
[5] Mark M. Richter : Electrochemiluminescence (ECL) : Chemical Reviews 2004 104 (6), 3003-
3036 DOI: 10.1021/cr020373d
[6] Bluestar Forensic : Amélioration de la détection du sang à l’aide de luminol dans la
criminalistique : https://www.bluestar-forensic.com/fr/actualites/amelioration-de-la-detection-du-
sang-luminol-dans-la-criminalistique/
[7] E. J. Dunlea, S. C. Herndon , D. D. Nelson , R. M. Volkamer, F. San Martini et al : Evaluation of
nitrogen dioxide chemiluminescence monitors in a polluted urban environment : Atmospheric
Chemistry and Physics,7, 2691–2704, 2007
[8] W. W. Sluis , M. A. F. Allaart , A. J. M. Piters , and L. F. L. Gast : The development of a nitrogen
dioxide sonde : Atmospheric Measurement Techniques, 3, 1753–1762, 2010
DOT
[1] Septembre - Octobre 2022: Mise en place d’un premier protocole expérimental, des expériences
successives de façon à déterminer les conditions optimales de réaction suite à plusieurs échecs.
[2] Fin Octobre 2022: Première expérience réussi, conclusion sur les points du protocole a garder
et les améliorations et modifications à apporter.
[3] Novembre - Décembre 2022: Mise en place du protocole expérimental définitif, obtention de
résultats mesurables
[4] Janvier - Février 2023: Recherche d’une méthode de mesure permettant d’avoir des résultats
exploitables. Les différents essais n’aboutissent pas
[5] Mars 2023: Succès dans les mesures en utilisant un appareil photographique et du traitement
d’image, mise en place d’un protocole de mesure et répétitions des expériences pour avoir un
nombre suffisant de mesures.
[6] Mai 2023: Analyse des résultats, estimation des incertitudes et conclusion sur la validité de la
méthode.
60
13206 SCHLACHET--LÉPINAY Juliette
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Photocatalyse hétérogène Heterogeneous photocatalysis
Dépollution Depollution
Réaction d’oxydo-réduction Oxydation-reduction reaction
Dioxyde de titane Titanium dioxide
Spectrophotométrie Spectrophotometry
Bibliographie commentée
La photocatalyse hétérogène est un procédé d’oxydation avancé qui repose sur
l’excitation d’un semi-conducteur par un rayonnement lumineux. Celle-ci conduit à
l’accélération de la photoréaction grâce à des réactions entre des paires électron/trou et les
produits organiques adsorbés à la surface du semi-conducteur. [3] En effet, d’après la théorie
des bandes, lorsqu’un semi-conducteur absorbe une lumière de longueur d'onde supérieure
ou égale à l'énergie de sa bande interdite; un électron (e-), site de réduction (caractérisé par
le niveau le plus bas en énergie de la bande de conduction), est éjecté de la bande de
valence vers la bande de conduction en générant simultanément un trou (h+), site
d’oxydation (caractérisé par le niveau le plus haut de la bande de valence). D’un point de vue
thermodynamique, les composés adsorbés peuvent être photoréduits par les électrons
de la bande de conduction, s’ils possèdent un potentiel rédox plus positif que le potentiel de
la bande de valence et photooxydés par les trous de la bande de valence, si leur potentiel
redox est plus négatif que celui de la bande de valence. [1] Ainsi, les trous h+ réagissent avec
61
les donneurs d’électrons tels que H2O, les anions OH- et les produits organiques R adsorbés
à la surface du semi-conducteur en formant les radicaux OH• et R•. Les électrons (e-) quant
à eux, réagissent avec des accepteurs d’électrons tels que le O2 pour former des radicaux
superoxydes O2 •- et par la suite H2O2. [2][3]
Ce processus catalytique peut se décomposer en cinq étapes:
- La migration diffusionnelle des réactifs de la phase fluide vers la surface du
catalyseur;
- L’adsorption des réactifs ;
- Les réactions de surface ;
- La désorption des produits de réaction ;
- La migration diffusionnelle des produits vers la phase fluide. [4]
Le dioxyde de titane est le semi-conducteur le plus utilisé en photocatalyse hétérogène car il
offre le meilleur compromis entre efficacité, stabilité et coût. Il existe sous trois formes
cristallines : anatase, rutile et brookite. Seules les deux premières formes ont une activité
photocatalytique, l’anatase étant la plus active.
La dégradation photocatalytique des molécules peut se faire selon deux mécanismes
différents : la réaction directe de la molécule adsorbée avec la paire (e- /h+ ) par une
réaction d’oxydoréduction ou bien la réaction de la molécule avec un radical ou une espèce
oxygénée formée lors de la réaction de l’eau et de l’oxygène adsorbées avec la paire (e- /h+).
[2] [3]
Les principaux facteurs influençant la photocatalyse hétérogène sont les suivants: la
concentration en catalyseur, la concentration initiale du polluant, le pH, le flux lumineux, la
structure cristalline, la taille des particules, la composition aqueuse, l’oxygène dissous, la
température et le débit.
Pour une faible concentration du catalyseur, la vitesse initiale de dégradation du polluant est
directement proportionnelle à celle-ci. Pour de grandes concentrations, la solution devient
opaque et un effet d’écran apparaît, ce qui empêche la pénétration de la lumière et diminue
le rendement de la réaction. Par ailleurs, l’influence cinétique de la concentration en
polluant suit généralement le modèle de Langmuir-Hinshelwood. [3]
En 1921, Carl Renz a été le premier à mettre en évidence la photoactivité du dioxyde de
titane, en remarquant le changement de couleur du TiO2 irradié par de la lumière naturelle.
En 1972, les chimistes Fujishima et Honda ont démontré la décomposition de l’eau par
photocatalyse à la surface d’électrode de TiO2.
Aujourd’hui, la photocatalyse est essentiellement utilisée pour l'élimination de
micro-organismes, le traitement des eaux ou bien encore la purification de l’air par
dégradation des composés organiques volatiles.
Problématique retenue
L’objectif de ce travail est d’étudier les propriétés photocatalytiques du TiO2 et de mettre en
évidence l’influence de différents paramètres dans l’espoir de développer une technique
efficace pour lutter contre la pollution en ville.
62
Objectifs du TIPE
Je souhaiterais étudier les principales caractéristiques de la photocatalyse hétérogène en
prenant comme modèle de polluant le bleu de méthylene.
Je cherche à mettre en évidence le caractère photocatalytique de cette réaction en
comparant les suivis cinétiques par spectrophotométrie de réactions menées sous différents
types d'éclairage.
Je souhaite également étudier l'influence de la concentration en catalyseur sur la cinétique
de la réaction ainsi que sur son rendement.
Enfin, j'aimerais montrer que la cinétique de la dégradation d'un composé par photocatalyse
suit le modèle de Langmuir-Hinshelwood en étudiant l'influence de la concentration en bleu
de méthylene sur la vitesse de dégradation.
DOT
[1] Début septembre 2022 : choix du sujet (La photocatalyse hétérogène au service de la
dépollution), recherche documentaire, étude théorique et mise en relation avec le thème "la ville".
[2] Octobre 2022 : obtention du spectre d'absorbance et de la courbe d'étalonnage du bleu de
méthylène, choisi comme modèle de polluant. Mise en évidence de la nature photocatalytique de la
dégradation du bleu de méthylène (au moyen d'une expérience témoin).
[3] Automne 2022 : constatation de la difficulté de la séparation des phases liquide et solide.
Recherche de solutions : 1) tentative de filtration sur célite (échec) 2) paramétrage de la
centrifugation
[4] Hiver 2022 : étude de l'influence de la masse en catalyseur sur le rendement photocatalytique
(mesure du rendement par spectrophotométrie), mise en évidence d'un "effet d'écran".
[5] Janvier-Mars 2023 : modélisation cinétique de la dégradation du bleu de méthylène : tentative
de validation du modèle de Langmuir-Hinshelwood. Etude de l'influence de la concentration en
catalyseur sur la vitesse de dégradation, tracé de l'isotherme de Langmuir-Hinshelwood. Certaines
63
expériences ont nécessité des dilutions pour se situer dans le domaine de Beer-Lambert.
64
23785 TENAILLON Johan
Peu coûteux, facile à fabriquer et résistant dans le temps, le béton est le deuxième matériau le plus
utilisé par l’homme derrière l’eau, principalement dans la construction. Nous allons nous intéresser
à sa résistance aux principales contraintes physico-chimiques qu’il peut subir ainsi qu’à son respect
des normes environnementales actuelles.
Aujourd’hui en France, plus de 80% des habitations sont construites à l’aide du béton. Notamment,
on estime que 150 millions de m3 de béton seront nécessaires pour le projet du Grand Paris à
l’horizon 2024. Ce matériau est donc au cœur des préoccupations pour l’aménagement urbain du
présent et du futur.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
béton concrete
ciment cement
isolation isolation
compression compression
dioxyde de carbone carbon dioxyde
Bibliographie commentée
Chaque année sont produits mondialement 6 milliards de m3 de béton, matériau utilisé
universellement dans le domaine de la construction. A partir du Ier siècle av. JC, les Romains
utilisaient pour leurs bâtiments un mélange de granulats, de liant, de chaux vive et d’eau qui peut
être assimilé au premier béton connu. Le béton tel qu’on le connaît aujourd’hui est utilisé depuis le
début du XIXème siècle avec l’industrialisation de la fabrication du ciment.
Le béton est un mélange de ciment, de sable, de graviers et d’eau. On distingue différents types de
bétons (béton haute performance, béton prêt à l’emploi, béton armé...) qui varient par leurs
compositions et les additifs utilisés, régulés par des normes internationales. Ces normes définissent
des coefficients qui caractérise les bétons. Parmi ceux-ci, deux sont particulièrement déterminants :
le rapport E/C, qui correspond à la masse d’eau utilisée divisée par la masse de ciment, compris en
65
général entre 0,45 et 0,65, et la résistance à la compression C X/Y où X et Y correspondent à la
compression que peuvent subir des bétons sans se briser, en MPa. Celle-ci varie entre 10 et 115
MPa pour les bétons les plus performants et est maximale à partir de 28 jours après formation du
béton. [1],[2]
Le ciment le plus utilisé aujourd’hui est le ciment de Portland. Ce dernier est fabriqué en chauffant
à 1 450 °C un mélange d’argile (silico-aluminate) et de calcaire (carbonate de calcium). La réaction
de décomposition thermique du carbonate de calcium CaCO3 → CaO + CO2 se produit. Au
contact de la silice, l’oxyde de calcium réagit selon la réaction 3CaO + SiO2 → (CaO)3SiO2.
Finalement, le silicate tricalcique s’hydrate pour former le béton selon : (CaO)3SiO2 + 3H2O =
2Ca(OH)2 + [CaO, SiO2, H2O]. [3]
Dans ce TIPE, nous nous intéresserons à des bétons légers de résistance théorique de 20-25 MPa
environ.
Outre la résistance à la compression, le béton doit respecter un cahier des charges précis. En effet,
de par son utilisation dans les fondations de la plupart des bâtiments, le béton se doit de résister
aux conditions extérieures (variations de température importantes, gel, pluies acides...). De plus,
afin d’assurer le confort des individus, il se doit aussi d’être un bon isolant sonore et thermique.
En réagissant avec des gaz polluants présents dans l’atmosphère (SO2, NO2) l’eau de pluie forme
des acides et s’en retrouve acidifiée (acide sulfurique, acide nitrique et acide nitreux). De par la
présence d’éléments basique dans sa composition (Ca(OH)2), le béton est sensible à l’acidité et
donc à ces pluies acides. La réaction acido basique qui a lieu entraîne une perte de masse et de
résistance et une augmentation de la porosité du béton, ce qui peut être suivi expérimentalement.
[4],[5] Chap11.7. Le béton est considéré comme un matériau poreux car il possède des alvéoles d’air
au sein de sa structure. On peut mesurer sa porosité en comparant la masse d’un béton sec et celui
d’un béton trempé dans l’eau pendant 48h. [6] Cependant, une porosité trop importante peut
engendrer un risque de fissure du béton si celui-ci est soumis à un gel sévère. [5] Chap11.3,4
Pour assurer une bonne isolation thermique, le béton se doit d’avoir une conductivité thermique de
l’ordre 10-1 à 10-2 W.m-1.K-1, qui permet de remonter à la résistance thermique du matériau. Pour
ce qui est de l’isolation sonore, celle-ci peut être quantifiée par l’impédance acoustique du béton
obtenue par mesure du coefficient de réflexion d’une onde plane sonore à sa surface. [7]
Dans un contexte de réchauffement climatique et de volonté de réduire les émissions de gaz à effet
de serre, le béton apparaît comme un matériau polluant rejetant 600 à 900 kg CO2 dans
l’atmosphère par tonne de ciment de Portland formé. On réfléchit donc à la création de bétons
écologiques décarbonés, comme le béton de chanvre et l’utilisation de l’hydroxyde de sodium avec
les silico-calcaires. [8],[9].
Problématique retenue
66
Quelles sont les caractéristiques physico-chimiques d'un béton ? Quelles techniques permettent
d'optimiser celles-ci afin de mieux faire face aux différents enjeux environnementaux actuels?
Objectifs du TIPE
– fabrication de deux à trois bétons de constitutions variables
– mesurer pour chaque béton l'isolation thermique, l'isolation sonore via une mesure de l'impédance
acoustique, la résistance au gel et à l'acidité
– fabriquer un béton plus respectueux des normes environnementales et du contexte écologique
actuel : le béton de chanvre (tout en s'assurant des ses bonnes performances)
DOT
[1] Septembre-Octobre 2022 : recherche bibliographique sur les différents types de bétons existants
aujourd'hui, leurs utilisations ainsi que les enjeux autour du béton. On choisit de s'intéresser à un
67
béton dit classique avec du sable, de l'eau, des graviers et du ciment, qui sera comparé à des bétons
plus respectueux des normes environnementales actuelles.
[2] Octobre 2022 : nous étudierons les caractéristiques physico-chimiques suivantes pour comparer
les bétons : la masse volumique, la porosité, la résistance à l'acidité et au gel, l'isolation thermique
et l'isolation acoustique.
[3] Octobre-Novembre 2022 : réalisation des différents moules conçus spécifiquement pour chaque
expérience. Les différents bétons sont coulés dans chaque moule, et nous les ferons sécher pendant
28 jours.
[4] Début Novembre 2022 : mesure des porosités et des masses volumiques, établissement du
protocole de mise en évidence de la résistance à l'acidité, ainsi que de l'expérience de mise en
évidence de la résistance au gel.
[5] Fin Novembre-Janvier 2023 : mise en place des expériences pour le gel et l'acidité. Mesure des
conductivités et de la résistance thermique des différents bétons. Estimations des incertitudes par la
méthode de Monte Carlo.
[6] Février 2023 : recherche et établissement d'un protocole permettant de mesurer l'impédance
acoustique ainsi que les coefficients de réflexion et d'absorption sonore du béton. On utilisera pour
cela la méthode du doublet microphonique, en envoyant dans un tube fermé des ondes sonores se
réfléchissant sur un échantillon de béton.
[7] Mars 2023 : mise en œuvre du protocole, nous nous sommes cependant contentés d'une étude
qualitative de nos résultats car la mesure des paramètres que nous souhaitions réaliser s'est avérée
être trop complexe.
68
14050 ZANKER Jules
Nous avons décidé d’étudier la phosphorescence, domaine qui stagnait depuis la découverte d’un
unique matériau phosphorescent, ZnS:Cu+, avant de connaitre un élan d’innovation à partir de la
fin du XXe siècle. De nouveaux matériaux plus performants offrent aujourd’hui des possibilités plus
larges et permettent d’envisager de multiples applications en ville.
Très coûteux en énergie, l'éclairage public représente en 2017 11% de la consommation d’énergie du
patrimoine des communes, d’après la Banque des Territoires. [6] Une signalisation à base de
peintures phosphorescentes pourrait permettre une réduction de la consommation en énergie, mais
aussi une hausse de la sécurité en ville.
Mots-clés (ETAPE 1)
Mots-Clés (en français) Mots-Clés (en anglais)
Phosphorescence Phosphorescence
Spectroscopies d’émission Emission spectroscopy
Peinture Paint
CaAl2O4:Eu2+, Nd3+ CaAl2O4:Eu2+, Nd3+
Cinétique de désexcitation De-excitation kinetics
Bibliographie commentée
Un matériau soumis à un rayonnement électromagnétique d’énergie adaptée peut passer dans un
état électroniquement excité. Il peut alors se désexciter de diverses manières. Quand la
désexcitation passe par une relaxation radiative et que l’excitation n’est pas d’origine thermique, on
parle de luminescence.
Jusqu’en 1995, le seul matériau phosphorescent connu était ZnS:Cu+, qui n’émet qu’une faible
intensité de lumière durant une courte durée, ce qui rendait le phénomène de phosphorescence
inintéressant. Avec la découverte en 1995 du luminophore SrAl2O4:Eu2+, Dy3+, B3+, un
nouveau matériau bien plus performant, avec des durées de phosphorescence de l’ordre de la dizaine
d’heures, d’autres matériaux alternatifs similaires ont été synthétisés et ont permis le
développement de nombreuses applications. Un des principaux domaines est celui de la peinture,
avec des entreprises telles que StardustColors qui proposent les pigments sous forme de peinture
liquide ou aérosol. [1]
Un premier enjeu est la synthèse de ces nouveaux pigments. Diverses méthodes existent déjà : pour
n’en citer que deux, la méthode de combustion permet la synthèse d’oxydes et de phosphores et
s’appuie sur l’utilisation d’un four afin d’atteindre des températures allant jusqu'à 1400°C, tandis
que la méthode sol-gel permet la formation d’oxydes à des températures plus basses. Le gel se forme
lors du retrait des ions et de l’eau après la réaction ou lors du chauffage. [5] Les conditions sont
souvent drastiques - températures de l’ordre de 1300°C et manipulations sous atmosphère inerte - et
le coût des terres rares présentes - l’Europium(II), mais aussi le Dysprosium(III), le Néodyme(III),
ou le Terbium(III) - n’est pas négligeable. Réussir à obtenir ces pigments plus facilement et à
moindre coût est une réelle première épreuve. [2]
Les différents paramètres influant sur la phosphorescence sont notamment la profondeur de piège,
la température du milieu et le temps d’excitation.
La température a par définition une influence sur la durée de désexcitation : plus celle-ci est élevée,
plus l’énergie thermique apportée aux électrons pour pouvoir se libérer du piège est grande, et plus
la désexcitation sera rapide.
La profondeur des pièges est également un facteur à considérer. Un piège plus profond implique une
70
luminescence plus longue mais aussi une intensité initiale plus faible. ZnS:Cu+ par exemple possède
des pièges de profondeur 0,5 eV qui permettent de dégager une grande intensité pendant une durée
de 30min environ. SrAl2O4:Eu2+, Dy3+, B3+ au contraire a des pièges de profondeur 0,7-0,8 eV
qui permettent une intensité lumineuse faible mais quand même 100 fois au-dessus du seuil de
perception de l'œil humain, pendant une durée d’une dizaine d’heures. [1]
Problématique retenue
Quels paramètres prendre en compte pour l’optimisation d’une peinture phosphorescente ?
Comment faciliter la synthèse des pigments pour ensuite les incorporer à une peinture ? Les
conditions extérieures en ville permettent-elles l’utilisation de ces peintures dans la signalisation
routière ?
Objectifs du TIPE
1. Synthétiser un pigment phosphorescent.
2. Inclure le pigment dans un liant afin de former une peinture utilisable en extérieur.
3. Comparer notre peinture avec une peinture industrielle de StardustColors composée d’un
pigment similaire au nôtre.
71
http://www.youtube.com/watch?v=EWLgeBVY-08&sns=em
[5] N. Thejo Kalyani, Abhilasha Jain, S. J. Dhoble : Persistent phosphors for luminous paints: A
review : The Journal of Biological and Chemical Luminescence
[6] Banque des territoires : Dépenses énergétiques des collectivités : les consommations des
bâtiments toujours en hausse : banquedesterritoires.fr
DOT
[1] Septembre et Octobre 2022 : Choix du sujet, achat d'une peinture industrielle, choix du
pigment à synthétiser et commande des réactifs
[2] 09/11/22 : Prise en main du spectrophotomètre et élaboration du dispositif de mesure
[3] 16/11/22 : Etude de l'influence des différents matériaux
[4] 23,30/11/22 : Synthèse d'un pigment phosphorescent
[5] 14/12/23 : Comparaison du pigment synthétisé avec la peinture industrielle
[6] Janvier et Février 2023 : Etude de l'influence de la température et comparaison avec des
modèles théoriques
[7] Mars 2023 : Etude de la dégradation des différents échantillons de peinture
[8] Mars 2023 : Tracé d'un spectre en longueurs d'onde du pigment synthétisé à l'aide d'un
spectrofluorimètre
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