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La NOM
Prénom transformation digitale au service de la
gestion
Stage effectué du ……… des connaissances.
au ………
Mémoire
Etablissement
La digitalisation des outils, méthodes et processus de
travail permet-elle d’améliorer la gestion de connaissances
au sein d’Air France-KLM ?
Elie MAHFOUZ
Apprentissage effectué du 27/09/2018 au 30/08/2019
Air France-KLM
Rapport d’Activités
CONSIGNES
Ce document n’est pas confidentiel. Le mémoire pourra être diffusé
sans restriction.
Entreprise
Date et signature
Air France
Le 01/09/2019
Isabelle Cerruti
Remerciements
Je souhaite remercier, dans un premier temps, toutes les personnes qui de près
ou de loin m’ont apporté assistance dans la rédaction de ce mémoire.
C’est à partir de ce constat-là, que nous nous sommes penchés sur l’impact de la
transformation digitale sur la manière dont l’entreprise de transport aérien Air France
gère ses connaissances. La transformation digitale est en fait un néologisme adapté du
terme anglais « digital transformation », qui définit la généralisation et l’utilisation en
masse des technologies d’info-télécommunication (combinaison de l’informatique et
des télécoms) et leurs usages (Brynjolfsson et McAfee, 2014). Cette transformation
https://trends.google.fr/trends/explore?q=digital%20transformation&date=20
05-01-01%202019-08-13#TIMESERIES
Cette transformation est récente mais bien présente aujourd’hui dans toutes les
organisations, privées comme publiques, tout le monde est dans le couloir du digital,
ne pas l’être serait un sérieux handicap concurrentiel et une entrave aux processus
informationnelles internes et externes (Autissier, Johnson et Moutot, 2014).
Dans un premier temps, nous avons donc étudié les fondations d’une
transformation digitale et comment implanter cette dernière au sein d’une entreprise.
Dans la seconde partie nous avons fait un focus sur le processus de transformation au
sein d’Air France. Et en dernière partie, nous avons étudié, à travers plusieurs
entretiens et des observations internes, l’impact de cette « digitalisation » au sein d’Air
France.
1
ARPAnet : Advanced Research Projects Agency Network. Premier réseau dédiée au transfert de paquets de
données créé en 1966 par la DARPA (Defense Advanced research Agency), une agence du département de la
Défense des États-Unis spécialisée dans la recherche et développement de nouvelles technologies (Hauben, 2007).
2 Responsive : Dont la conception vise à offrir une consultation confortable sur des plateformes de tailles et de
types très différentes (Baturay et Birtane, 2013).
3
Mobiquité : ce terme, né de la fusion entre mobilité et ubiquité, a été inventé par Xavier DALLOZ et correspond
au concept d’ATAWADAC (AnyTime, AnyWhere, AnyDevice, AnyContent) qui décrit la capacité de pouvoir se
connecter en s’affranchissant des contraintes de temps, de lieux et de plateformes par les usagers (Badillo, 2009).
Par exemple, des chercheurs du MIT Media Lab ont analysés en temps réel,
grâce au système de localisation des téléphones, l’afflux de clients sur le parking de
Macy’s durant le Black Friday (Kumar, 2016). Ils ont ainsi pu évaluer les ventes avant
même que Macy’s ait pu faire le bilan de sa journée. L’usage intelligent du big data
permet d’améliorer considérablement la performance d’une entreprise, que ces
données proviennent de l’externe ou de l’interne.
En effet, les outils numériques utilisés par les employées d’une entreprise
génèrent un nombre de données importants sur les habitudes de ces utilisateurs. Celles-
ci servent aux entreprises prestataires de ces outils pour les améliorer et les rendre plus
performants, voir même en créer de nouveaux si un besoin est détecté. Les entreprises
qui utilisent ces outils peuvent elles aussi avoir accès à certaines données sur leurs
employées. Par exemple, sur Slack4 il est possible de voir le taux de participation de
chaque employé par espace de travail, ou encore sur Yammer il est possible d’analyser
les mots-clés récurrents présents sur le réseau. De fait, l’entreprise peut, à travers ces
outils, analyser les comportements de ses employés et ainsi améliorer ses processus.
Par ailleurs, ces outils permettent aussi une certaine centralisation des données et
informations échangées, ce qui facilite grandement la gestion des connaissances au
sein de l’entreprise et de ses entités.
1.1.4 La centralisation
4 Slack : Plateforme de communication collaborative organisé en canaux correspondant aux thèmes de discussions.
1.2 Implantation
1.2.1 Gouvernance / L’humain et la vision commune au centre
Les employés vont utiliser ces outils au quotidien, il est donc primordial de les
placer au centre de cette démarche, l’enjeu est de faire attention à ne pas perdre ses
collaborateurs en route. En effet, il est important de les accompagner et de les
acculturer durant toute la phase de transition. D’après Desanctis et Poole (1994), ils
doivent être accompagnés par des éléments organisationnels au sein d’une logique
adaptative tel que des projets ou des lieux d’expérimentations, qui représentent à la
fois des moyens et des vecteurs de cette transformation digitale.
Une fois qu’ils se seront appropriés les nouveaux outils, ils accompagneront eux
même les nouveaux collaborateurs dans l’adoption et la maîtrise du numérique. Ces
employés deviennent donc, les co-constructeurs des outils qu’ils utilisent (Orlikowski,
1992).
1.2.2 RH / Formation
Il est important que les RH soient formés en premier afin qu’ils soient capables
de sélectionner les bons profils qui correspondront à cette culture du digitale, et
parallèlement, d’être capable de proposer des formations et un accompagnement
adéquat aux employés déjà présent, dans l’entreprise.
Leur rôle est clé puisque ce sont eux qui mettront en place les leviers qui
permettront l’adoption et la maitrise des outils digitaux et des nouvelles méthodes de
collaborer qui gravitent autour de ces outils.
Ces outils permettent de travailler de manière très agile et ne sont donc pas
forcément en adéquation avec les vieux processus et certaines anciennes hiérarchies
très verticales à plusieurs niveaux. Il faut donc adapter l’organisation tout entière
autour de ces outils, c’est à dire dans un premier temps apporter un peu plus
d’horizontalité dans celle-ci. Puis casser les silos entre les différents services et
départements, apprendre à être multidisciplinaire, hybrider les savoirs, responsabiliser
les salariés, mettre l’accent sur le collaboratif, automatiser les systèmes, manager par
la confiance, etc.
Une fois ces principes compris et inculqués par l’organisation, il sera plus facile
aux employés de collaborer, de partager des informations et d’utiliser les outils
digitaux de manière optimale, ce qui impactera positivement leurs méthodes de travail.
L’intégration des outils nécessite des compétences techniques pour les rendre
opérationnels, mais aussi assurer un suivi et une assistance en cas d’incident technique.
La mise en place d’un service IT5 est donc primordiale afin d’assurer dans un premier
temps l’opérabilité des outils, de manière à réduire un maximum l’impact des incidents
sur les processus de travail des employés, en les résolvants le plus vite possible. Dans
un deuxième temps, veiller à améliorer de manière continue ces outils afin d’éviter ces
incidents techniques éventuels. Il est aussi important que l’équipe IT échange avec les
Une fois les outils implémentés, il est possible de collecter des métadonnées,
générées par ces outils eux-mêmes (cf. 1.1.3. Le Big Data), sur la manière dont sont
utilisés ces derniers par les employés. Collecter et analyser ces métadonnées permet
de comprendre comment les utilisateurs se sont appropriés ces outils dans leur
environnement de travail et ainsi repérer des optimisations potentielles qui pourraient
donc résulter à une modification des outils ainsi qu’à une évolution de la façon dont
ils sont utilisés. Cette analyse de données doit être croisée avec une remontée terrain
direct d’expérience utilisateur afin d’avoir une interprétation solide du résultat
escompté.
La DF est donc au service des métiers, ses actions ont vocation à être exécutées
pour, avec et par les métiers et non sans eux ou à leur place. L’entité est composée de
5 services :
6Design thinking : discipline qui implique d’utiliser la sensibilité et les méthodes d’un designer afin de croiser les
besoins des consommateurs avec ce qui est techniquement faisable et rentable (Brown, 2008).
L’avantage de ces ambassadeurs, outre le fait qu’il est facile et rapide de les
former, c’est qu’ils sont d’une part, répartis partout dans l’entreprise et d’autre part, ils
aspirent confiance à leurs collaborateurs qui pourraient être réfractaires à faire évoluer
leurs méthodes de travail. Leur impact sur la transformation de l’entreprise est notable
puisqu’ils permettent d’initier, ne serait-ce que les bases du digitale, partout dans
l’entreprise pour ensuite donner le relai à la « Brigade du Digitale » qui fournira une
formation plus poussée.
Ces « Digital Officers » qui forment la brigade sont donc eux aussi des salariés
terrains chez Air France, qui dédient une partie de leur emploi du temps au sein de
cette brigade avec l’accord de leurs managers respectifs. Ce choix de composer
l’équipe de salariés terrain travaillant à temps partiel chez Air France est motivée par
la conviction que ces personnes-là, seront mieux à même de comprendre les
problématiques et la culture de leurs collègues, ce qui leur permettra de trouver la
méthodologie d’apprentissage et les outils qui conviendront de manière optimale aux
équipes auprès desquelles ils interviennent.
Pour toute intervention, la brigade intervient sur les deux piliers majeurs de la
transformation digitale, les outils et les nouvelles façons de travailler. Ainsi, la brigade
agit à la fois sur le plan technologique et culturel permettant aux équipes de créer une
synergie de productivité et une efficacité du partage d’informations. La brigade peut
ainsi intervenir auprès de n’importe quelle équipe au sein d’Air France, cela peut se
faire via une sollicitation des équipes ou une initiative de la brigade elle-même. Par
exemple, celle-ci vise à intervenir auprès de personnes clés, tel que les assistant.e.s,
qui se trouvent à la fois très proche de leur patron et à la fois au milieu de leurs équipes.
Les employés Air France n’ont pas l’habitude de ce type d’intervention puisque
de tout temps ils assistaient à des formations « classiques », très scolaires, où ils étaient
assis dans une salle prévue à cet effet avec un formateur qui leur transmettait son
savoir. Cette infantilisation a donc résulté à créer une certaine zone de confort ainsi
qu’une certaine idée de ce à quoi une formation doit ressembler qui est toujours ancrée
dans la culture de l’entreprise et dans l’esprit des salariées. Les méthodes agiles et
novatrices de la DF ne sont donc pas toujours bien vues côté salariés, puisqu’ils
bouleversent leur modèle et leur fait sortir de leur zone de confort.
7Flex office : désigne des bureaux qui ne sont attribuées à personnes et où n’importe qui peut s’y installer. Très
courant dans les « Open space » (Danielsson, Bodin, 2008).
Par ailleurs, un des autres problèmes en interne est celui des « Digital
Champions ». Tout d’abord n’importe qu’elle salarié AFKL peut s’inscrire à la
formation et recevoir le titre sans réel suivi de ses compétences en la matière. Dans un
second temps, il est très difficile pour la DF de maintenir l’engagement sur le long
terme de ses salariées à cause d’un grand manque de reconnaissance de la part de
l’entreprise.
En effet, les processus RH n’ont pas été adaptés pour ces salariés volontaires.
De fait, ni leurs nouvelles compétences, ni leurs actions ne sont valorisées. Il est donc
important que les RH considèrent réellement ces « Digital Champions » et leurs
accordent un crédit temps, à l’image des « Digital Officers » qui forment la brigade,
ce qui leurs permettraient d’une part d’avoir une reconnaissance et d’autre part
d’allouer plus d’énergie et de temps à aider leurs équipes ou départements à
s’acculturer au digital.
Le problème majeur reste celui de la politique de l’entreprise, qui n’est elle aussi
pas encore parfaitement bien adaptée à ces ambitions de transformation digital. AFKL
s’est procuré une myriade d’outils collaboratifs Office 365 (20 au total) via sa licence
Microsoft et seulement très peu d’entre eux sont utilisés. De surcroit, seul l’outil de
messagerie Outlook est obligatoire à l’utilisation. Il est donc très difficile pour la
brigade de faire adopter et de former les équipes sur ces différents outils. Ainsi, sans
une politique qui appuie la transformation digitale derrière, la DF risque de ne pas
pouvoir remplir une partie de ses objectifs. Il est donc primordial, comme vu plus haut
(cf. Gouvernance / L’humain et la vision commune au centre & RH / Formation), de
miser sur le capital humain en chérissant les employés et non la transformation elle-
même et surtout que le top management soit impliqué et ait une réelle volonté de
Source : https://dionhinchcliffe.com/2017/05/05/when-it-comes-to-digital-
transformation-change-agents-matter-most/
8Collecticiel ou Groupeware en anglais, désigne les logiciels qui permettent à un groupe de personnes de travailler
ensemble, de s’échanger des documents et de communiquer à distance via le réseau internet (Comtet, 2006).
Source : Alavi, M., & Leidner, D. E. (2001). Knowledge management and knowledge
management systems: Conceptual foundations and research issues. MIS quarterly, 107-136.
Étant donné le manque de consensus entre les experts et les multiples définitions
de la connaissance, nous pouvons nous référer à la définition de Nonaka (1994) et
Huber (1991) :
Des études sur les outils numériques tels que LotusNotes (toujours utilisé chez
Air France sur certains marchés internationaux) ont démontré que ces derniers ont eu
un impact très faible sur la gestion des connaissances en entreprise (Vandenbosch and
Ginzberg, 1997). En effet, les membres qui avaient pour habitude de communiquer
régulièrement et fréquemment avant l’implantation de LotusNotes ont toujours
continué de le faire après son implantation. De même que ceux qui communiquaient
rarement ont toujours continué de le faire après l’implantation de l’outil. Ainsi, l’outil
en soi ne suffit pas, il faut une stratégie derrière et acquérir une culture collaborative
de partage de l’information qui accompagnera les outils. La conception de ces derniers
et des systèmes d’informations doit se baser aussi sur ce principe-là de synergie, ainsi
que par une compréhension des enjeux et de la nature même de la gestion de
connaissance.
Nous nous sommes donc penchés sur ce flux de données, informations puis
connaissances du département du Pilotage Économique d’AFKL. Comme vu
précédemment, les données sont des éléments bruts, elles sont agrégées et traitées
avant de devenir de l’information activable, une fois cette information activée,
compilée et assimilée, elle devient alors une connaissance qui permettra de prendre
une décision éclairée.
C’est à travers 3 entretiens ainsi que mon expérience professionnelle, que j’ai pu
observer et analyser l’impact des outils digitaux, et du travail collaboratif qui en
découle, sur le cheminement de ce flux via différentes étapes et différentes entités au
sein du département Pilotage Économique.
3.2.1 Données
Dès lors qu’un billet d’avion AFKL est vendu, que ce soit depuis le site internet
officiel, une agence de voyage ou un point de vente physique, les données de ce billet
sont enregistrées dans le logiciel « Sirax » (1) qui agrègent toutes les données des
billets émis AFKL. Une fois qu’un billet émis a été consommé, c’est-à-dire que le
client a effectué son vol, les données relatives à ce billet sont stockées dans « Sirax »
sont copiées dans une base de données que l’on appelle « l’Univers Source » (2). Le
cheminement est le même pour les données des billets des partenaires d’AFKL qui
n’utilisent pas Sirax mais leur propre outil. En parallèle, les données sont aussi copiées
depuis « Sirax » dans un autre outil, le « Joint Flown » (3), qui permet aux experts
métiers d’avoir une tendance de la recette commerciale AFKL.
Les données ainsi copiées dans le « DWH » sont rangées par univers et prêtes à
être exploitées. Celles-ci sont envoyées directement sur les plateformes « Qlickview »
et « Sword » (6) qui sont des tableaux de bord que les experts métiers utilisent pour
leurs analyses. Les « DWH » intègre « Business Object », un outil d’analyse de
données qui permet de répondre à des demandes très spécifiques se situant en dehors
du champ des capacités des outils mis à disposition aux experts métiers.
Ce processus à travers lequel transite les données semble être à l’image d’AFKL,
très puissant mais manque d’agilité et de souplesse, caractéristiques inhérentes de la
plupart des grands groupes. Un projet du service IT est en cours de test, il consistera à
3.2.2 Informations
Chaque article peut donc permettre une redirection vers un autre élément de
quelque nature que soit, il y aussi la possibilité d’interagir dans l’article grâce à des
commentaires ou des réactions, un peu à la manière des réseaux sociaux. Il y est
également possible d’y stocker des documents dans chaque article que les lecteurs vont
pouvoir télécharger ou bien permettre une redirection vers le document sur SharePoint
pour une consultation.
Il est par ailleurs très facile de trouver les informations que l’on cherche, grâce
à un système de mots clés qui permet de faire émerger des éléments correspondants à
notre requête de manière efficace. L’outil est devenu donc un hub d’informations pour
Le seul défaut est qu’il soit difficile à prendre en main aux premiers abords, ce
que je peux confirmer puisque j’ai eu à travailler dessus aussi durant mon
apprentissage. Une fois cette étape passée, il est facile de naviguer et d’échanger les
informations souhaitées. Mme. ZEPCHI m’a affirmé que toutes les équipes de ventes,
les entreprises partenaires et les agences de voyages étaient satisfaites de l’outil et de
la manière dont l’information circule. Le succès de cet outil n’est pas seulement lié à
ses capacités techniques, mais aussi grâce à l’état d’esprit de travail collaboratif et
agile de l’équipe de Mme. ZEPCHI qui a été formé à ces méthodes.
L’équipe de Mme. ZEPCHI est même allé plus loin, jusqu’à se créer une page
rien que pour eux, où ils stockent et se partagent tous leurs documents d’équipe,
remplaçant ainsi l’outil de gestion de document SharePoint. Tout leur travail de gestion
et de partage de l’information est donc centralisé sur i-share. Non seulement l’équipe
a correctement adopté et compris les nouveaux outils et méthodes de travail inhérents
à la transformation digitale de l’entreprise, mais elle est allée jusqu’à surfer sur cette
vague de la transformation pour muer une nouvelle fois et intégrer de manière plus
3.2.3 Connaissances
Une des techniques mise en place pour récolter les informations nécessaires à
cette l’élaboration de la politique est une étude qualitative annuelle d’une trentaine de
questions (ouvertes pour la plupart) envoyé à tous les marchés, soit environ 1200
personnes ciblées ayant des postes très différents. Pour faire cela, l’équipe utilise
l’outil Interview, un questionnaire très puissant qui leur permet donc de sonder de
manière très précise l’intégralité de cette population. En effet, le questionnaire est
personnalisé selon le poste occupé du répondant, l’entité auquel il appartient, la zone
géographique où il se trouve, etc. Les questions diffèrent aussi en fonction des
réponses apportées au fur et à mesure que l’on avance dans le questionnaire. Ceci
permet ainsi d’affiner l’information pour pouvoir l’exploiter correctement. De plus,
pour chaque question, une variable y est assignée aussi pour pouvoir faciliter son
exploitation.
Au-delà de cela, l’outil est aussi un vecteur d’information pour les marchés eux-
mêmes, dans la mesure où le questionnaire véhicule des informations à travers chaque
question. Les répondants vont ainsi pouvoir prendre connaissance d’attributs ou
d’informations concernant la politique firme qu’ils auraient pu manquer.
Avant que cet outil ne soit utilisé, Mme. CORMIER devait récupérer
l’information, par mail ou par téléphone, auprès de chaque responsable d’une zone
géographique couvrant plusieurs marchés. Ces responsables sont des « Distribution
Manager », ils sont au nombre de 7 et chacun d’entre eux s’occupent d’une zone
couvrant plusieurs pays. Ainsi, chaque pays leur faisait remonter leur problématique
que lui-même faisait remonter à Mme. CORMIER.
D’après les observations que nous avons pu faire et les entretiens avec les
différents collaborateurs chez Air France, nous pouvons remarquer tout d’abord les
efforts mis en place par la compagnie pour intégrer ces nouveaux outils digitaux et ces
nouvelles méthodes collaboratives qui les accompagnent. Par ailleurs, il est difficile
d’évaluer le retour sur investissement de ces efforts de manière tangible, il n’y a ni
chiffres, ni graphiques ou calcul possible dans la mesure où la connaissance est une
notion très abstraite et ne peut être convertie en quelconque mesure. Nous pouvons
dire cependant, que depuis l’implantation de ces nouveaux outils, cela facilite
grandement le travail de nombreux collaborateurs dans la mesure où l’information est
fluidifiée, centralisée et facilement atteignable via des outils comme « i-share » ou
« interview » qui permettent donc aux employés de construire et d’affiner leurs
connaissance terrains.
Il faut donc miser sur l’humain mais pas seulement, la technologie arrive en
second plan mais est aussi très importante. Nous l’avons vu pour ce qui est du
traitement de données chez Air France, cela prend 2 mois entre la création et
l’utilisation effective des données. Il faut impérativement raccourcir le processus à
l’aide d’outil de Big Data ultra performant.
Pour finir, il est primordial que la politique de l’entreprise soutienne et soit dans
une position d’impulsion de cette transformation digitale, afin de permettre une
libéralisation du potentiel de la DF d’une part, et de donner le rythme et la couleur aux
reste de l’entreprise d’autre part, car si une entreprise veut réellement se transformer
en profondeur, tout le monde doit avoir envie de s’y mettre et de s’engager.
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Résumé :
Savoir créer, capter, gérer, assimilier et faire évoluer correctement un capital de connaissances
est une capacité sine qua non pour la survie d’une entreprise au XXIe siècle. Cette gestion des
connaissances est donc une des principales priorités pour la compagnie aérienne Air France qui
innove dans ce domaine depuis plusieurs années.
Nous avons donc étudié l’impact des nouvelles technologies de l’information et de
communication ainsi que la culture de travail autour de cette vague du « digital » qui pousse les
entreprises à se réorganiser et à revoir leur processus de gestion de connaissances.
.
Abstract :
Knowing how to create, capture, manage, assimilate and improve correctly a knowledge asset
is a must have ability for the sake of nowadays companies. This knowledge management is
therefore one of the main priorities for the airline company Air France who constantly innovates
in that fields for many years. We studied the impact of the new information and communication
technologies as well as the new ways of working that comes with it on the way companies
manage their knowledge.