Le pré-RAVel,mode d’emploi 1/4

Q uelques chiffres : il existe en Wallonie environ 1000 km de lignes

ferroviaires désaffectées. 250 km ont déjà été aménagés en chemins
pour les usagers non motorisés. Il reste donc 750 km en attente.
Chaque année, la Région wallonne en aménage quelque 20 km dans le cadre
des budgets du RAVeL. Certaines lignes pourraient donc attendre 10, 20 ou 30
ans !

Une solution intermédiaire : le pré-RAVeL

Nous en définissons ici le principe et le mode d’emploi. Une précision toutefois : les paragraphes qui suivent
sont un résumé schématique d’une démarche idéale. Suivant les situations locales, le processus peut être
sensiblement différent.

1. Pré-RAVeL, définition et conditions

Pour ne pas attendre la réalisation d’un RAVeL sur une ancienne ligne de chemin de fer, les communes, les
intercommunales ou les parcs naturels peuvent entamer un pré-RAVeL, c’est-à-dire :
1. le défrichage minimum
2. le rétablissement des écoulements
3. l’amélioration éventuelle de la surface pour permettre le passage, au moins, des piétons, des VTC et des cavaliers.

2. Deux cas peuvent se présenter :

1. la ou les communes est ou sont propriétaire(s) de l’ancienne ligne. Elle(s) a (ont) alors toute liberté pour
l’aménagement d’un pré-RAVeL dans les limites de la législation. Un contact avec la Région wallonne et
une étude préalable ne sont cependant pas inutiles.
2. la SNCB est toujours propriétaire de l’ancienne ligne (le cadastre permet de le déterminer). Rappelons
qu’une convention lie la SNCB à la Région wallonne qui a la priorité pour louer les anciennes lignes en
vue du RAVeL.

2.1. Dans ce deuxième cas :

(1) soit la commune décide d’agir seule. Elle peut louer la ligne à la SNCB (la SNCB ne vend plus de section de
ligne, sauf avec l’accord exprès de la Région wallonne). La SNCB considérera la commune comme un
locataire parmi les autres. Il n’y aura pas de tarif préférentiel. Le problème des autres locataires (particuliers
ayant loué une parcelle pour leur jardin, par exemple), peut rester entier et handicaper la continuité.
(2) soit la commune décide de demander l’aide de la Région wallonne . Dans ce cas, la Région peut, sous
certaines conditions :
a) intervenir auprès de la SNCB pour déferrage si la ligne est hors service mais encore ferrée ;
b) louer la ligne à la SNCB par bail emphytéotique (la SNCB mettra alors fin aux autres locations sur
la ligne elle-même ce qui garantit la continuité ; elle peut maintenir les locations sur les parcelles
latérales à la ligne) ;
c) la mettre à la disposition de la commune pour un pré-RAVeL via une convention ;
d) restaurer les ouvrages d’art qui le nécessitent ;
e) sécuriser les traversées de voiries régionales ;
f) éventuellement racheter l’une ou l’autre parcelle qui aurait été vendue et qui handicaperait la
continuité.

Chemins du Rail, Gare de Namur boite 27 à 5000 Namur – Tél et fax (0)81 65.75.96
E-mail : cdrail@skanet.be Compte : 068-2168179-62
Le pré-RAVel,mode d’emploi 2/4
La Région wallonne demandera, dans ce cas :

• à être tenue au courant des travaux prévus et de leur avancement ;

• à pouvoir s'assurer que les travaux prévus vont dans le sens d'un futur RAVeL ;
• à ce que la commune s'engage à accepter l'aménagement d'un RAVeL définitif le moment venu.
NB : dans le cadre d’un projet pré-RAVeL mis en route par une commune, la Région wallonne ne prendra pas
en charge, sauf cas particulier : les études préalables, le défrichage, les écoulements, l’aménagement de la
surface. Elle ne prend ces points en charge que dans le cas d’un RAVeL définitif.

3. Modalités pratiques
La commune qui souhaite l’intervention de la Région wallonne doit adresser un courrier à : M. Michel Herfurth,
inspecteur général, IG 15, CAMET, bd. du Nord 8 à 5000 Namur avec copie à M. Dominique Debatty,
coordinateur de la cellule RAVeL, DGATLP,rue des Brigades d’Irlande 1, 5100 Jambes. Le courrier signalera que
la commune a pris la décision d’investir dans un pré-RAVeL sur la ligne désaffectée n° xx de…. à…. et qu’elle
demande l’intervention de la Région sur les points a) à f) mentionnés ci-dessus ou sur une partie d’entre eux.
Rien n’oblige la Région à répondre positivement. Mais la demande a d’autant plus de chance d’être prise en
compte :
• si elle émane de préférence de plusieurs communes adjacentes situées sur la même ligne plutôt
que d’une commune isolée ;
• si elle concerne une ligne dont la fonction de mobilité locale, surtout urbaine et suburbaine, est
évidente ; la place faite aux piétons et au vélo peut être déterminante.
• si la ou les communes montrent que la ligne ou la section de ligne concernée se raccorde à ou
complète de façon cohérente le réseau RAVeL.

4. Une étude bien utile

La ou les commune(s) concernée(s) aura (auront) intérêt à demander une petite étude de faisabilité. Dans le
cadre d’un pré-RAVeL, il n’est pas utile de réaliser une étude sophistiquée et chère avec esquisses
architecturale, coupe en travers, etc., mais de privilégier une étude très pratique. Cette étude permettra
d’inventorier les problèmes réels et les travaux à réaliser, d’en évaluer le coût et de réserver les sommes
nécessaires au budget de l’année suivante. L’étude permet aussi de répondre de façon efficace aux objections
classiques (la ligne est vendue… le pré-RAVeL sera impossible parce qu’il manque un pont…).
Cette étude peut être menée par le service des travaux, par une association ou par un bureau d’études. Il
peut être utile de la faire suivre par un comité d’accompagnement composé de représentants :
• de la ou des commune(s) concernée(s) ;
• du MET (direction territoriale concernée+ information à M. M. Herfurth) ;
• de la DGATLP, cellule RAVeL ;
• du groupe ou de l’association préRAVeL s'il ou elle existe.

5. Le rôle des citoyens et des associations

La ou les communes (s) sera (seront) les acteurs principaux d’un pré-RAVeL. Si elle est sollicitée, la Région
wallonne ne traitera qu’avec une ou des communes, voire une intercommunale. Mais les citoyens actifs peuvent
jouer leur rôle.
Quelques conditions d’un succès possible :
• créer un groupe pour susciter la création d’un pré-RAVeL et soutenir le projet jusqu’à bonne fin. Ce
groupe n’aura de préférence aucune connotation politique, philosophique ou religieuse (mais rien
n’empêche le mouvement d’être mis en route par des personnes engagées dans la politique
locale) ;
• inviter les associations locales dont les buts sont proches : clubs : de marcheurs
de cyclistes
scouts
groupes de jeunesse.
• organiser une action de sensibilisation publique (exposition, récolte de signature, balade,…) ;
• contacter un échevin qui, par ses responsabilités, son intérêt ou ses goûts, peut être sensible à
l’intérêt d’un pré-RAVeL ;
• prendre contact avec un groupe préRAVeL d’une autre commune et lui demander son aide ou son
témoignage

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• organiser une réunion avec les associations concernées et, si possible, les autorités communales ;
réserver les réunions publiques pour plus tard, lorsque le projet est suffisamment consolidé ;
• demander à la commune de s’engager dans le projet pré-RAVeL. Suivre le projet avec courtoisie et
fermeté ;
• proposer une participation des associations à l’aménagement et à l’entretien du pré-RAVeL, par
exemple par l’organisation de « journées d’entretien » coordonnées entre la commune et les
bénévoles.
L’ASBL Chemins du Rail se tient à la disposition des personnes et des communes qui souhaiteraient lancer
un projet RAVeL sur leur ligne. En échange, elle leur demandera de rejoindre notre association et d’aider si
possible par la suite d’autres groupes en formation._

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Table des matières

1. Pré-RAVeL, définition et conditions......................................................................................1
2. Deux cas peuvent se présenter :..............................................................................................1
2.1. Dans ce deuxième cas :...................................................................................................1
3. Modalités pratiques.................................................................................................................2
4. Une étude bien utile................................................................................................................2
5. Le rôle des citoyens et des associations..................................................................................2

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