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Introduction :
I- Fondements sociaux.
Le tourisme est tributaire d’une dynamique historique qui s’est manifestée par l’institution des
droits sociaux et l’instauration du principe de la libre circulation des personnes.
a) Droit au Loisir :
Ce droit s’est développé en marge des évolutions qu’a connues le droit social à travers le monde.
Dés 1919 en effet, et avec l’institution de la journée de 8 heures, les fondations de l’édifice du temps
libre étaient fermement posées en France, sur le double plan de la limitation de la durée de la journée
de travail et sur celui du repos hebdomadaire.
Après la deuxième guerre mondiale, le mouvement en faveur du temps libre s’intensifie et
s’oriente vers une revendication de périodes de temps libre de plus en plus longues à l’échelle de la
semaine (weekend) et à l’échelle de la vie (retraite).
Cette volonté de bénéficier de temps libre résulte de plus en plus d’une aspiration à un nouveau
mode de vie où le loisir joue un rôle de plus en plus important. Après « le droit au repos », le ((droit
au loisir» devient une revendication syndicale qui oriente les formes mêmes de la réduction du temps
de travail. Le loisir devient un élément capital du mode de vie social, relevant de surcroît du droit
social.
Au Maroc, cette évolution a débuté dès 1936 avec les premières réglementations concernant les
salaires et la durée du travail, le congé annuel, le repos hebdomadaire, ainsi que les congés payés et
les congés maladie.
b) Liberté de circulation des personnes :
Cette Liberté a débuté par un processus de reconnaissance réglementaire pour s’épanouir à travers
l’évolution des mécanismes de mobilité et le développement des moyens de financement.
c) Démocratisation des moyens et réseaux de communication :
L’avènement du tourisme est également tributaire de l’essor qu’ont connu les moyens de
transport et les modes de financement du voyage.
Le train a été un instrument de la démocratisation du tourisme (le passage du tourisme de classe au
tourisme de masse) et l’avion en a été l’élément de mondialisation. La généralisation des « charters » et
la dérégulation des transports aériens ont fortement contribué à la baisse des prix.
La circulation des flux touristiques a contribué à la recomposition de l’organisation des flux
d’information et de communication, c’est à dire de toutes les opérations indispensables à la mise à
disposition des produits touristiques.
d) Le financement du voyage :
L’encouragement pour le départ en vacances a été stimulé par la conception de différents modes
de transaction et de paiement. À ces modes de paiement s’ajoutent les techniques de transaction
élaborées par les pratiques professionnelles et dont la plus importante est le bon d’échange «
Voucher », qui joue le rôle de reconnaissance de la part de l’agence de voyages d’un service payé dû
à l’hôtelier.
Au Maroc, le développement des instruments électroniques de règlement des transactions a permis une
liberté de mouvement et de décision certaine du touriste. Ce mode de paiement continue à progresser
parallèlement au développement de la bancarisation et à la mise en place par les établissements de crédit
de l’infrastructure nécessaire. Au demeurant, la création à brève échéance d’un « centre monétique
interbancaire », en vue d’assurer l’interbancarité des différentes cartes bancaires pour en faciliter
l’usage, est de nature à renforcer cette évolution.
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II- Fondements économiques :
L’importance économique du tourisme est déterminante aussi bien au niveau des balances de paiement
nationales qu’à l’échelle des échanges transfrontaliers.
Au niveau national, l’hésitation est vite franchie dans la mesure où la tendance générale est d’attribuer
ce qualificatif disciplinaire de Droit à toute activité disposant d’un nombre suffisant de textes juridiques
dédiés à son organisation et à sa réglementation.
En fait, si l’existence d’une organisation juridique du tourisme est bien effective depuis quelque temps,
son champ d’application est néanmoins limité à la réglementation de l’organisation administrative et
professionnelle de ce secteur, sans pour autant s’intéresser au touriste,
Si on peut tenter une définition du droit du tourisme, dans le contexte juridique national, on peut le
définir comme l’ensemble des règles de droit dont l’objet et la raison d’être est le tourisme. Il se
définit dès lors par son objet, qui constitue par conséquent le critère primordial de définition, et non pas
le seul.
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La législation marocaine interdit à toute agence de voyages établie hors du Maroc d’exercer sur le
territoire marocain sans s’être assurée au préalable le concours d’une agence de voyages locale titulaire
d’une licence, pour l’organisation de circuits, excursions et manifestations touristiques
Cette obligation n’est plus explicite ; elle est toutefois de rigueur si on combine les articles 1 et 3 de la
loi portant statut des agences de voyages. Le premier définit l’activité d’agent de voyages et le second
interdit à quiconque d’exercer cette activité s’il n’est pas titulaire d’une licence délivrée à cet effet par
l’administration de tutelle, après avis du comité technique consultatif et selon les modalités fixées par
voie réglementaire.
De ce fait, aucune agence étrangère ne peut exercer directement sur le territoire national en traitant avec
les prestataires de services locaux (hôteliers, transporteurs, guides...); elle doit nécessairement passer par
une agence de voyages agréée.
Sur le plan national, si la distinction entre agence organisatrice de voyages (grossiste) et agence
intermédiaire (détailliste) n’est pas évoquée par la réglementation précitée parce qu’elle n’a pas cours
dans la pratique, le besoin pour une agence de se faire représenter se fait par le biais d’une succursale.
À ce titre, toute agence de voyages titulaire d’une licence définitive peut, sur autorisation administrative,
ouvrir une ou plusieurs succursales devant offrir, pour son compte exclusif, les prestations d’agent de
voyages telles que définies par le statut. Ces succursales, qui n’ont ni personnalité juridique ni
patrimoine propre, sont exploitées sous la responsabilité de l’agence principale.
L’ouverture d’une succursale est soumise, sur certains points d’organisation relatifs au directeur et au
local, aux mêmes conditions administratives que l’agence mère.
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La relation entre tour opérateur (TO) étranger et agence réceptive nationale peut être définie
comme étant une relation professionnelle par laquelle le TO, organisateur de voyages confis à
l’agence réceptive locale l’exécution d’un programme de voyages à forfait préétabli. Selon cette
démarche, la fabrication et la vente du voyage est l’œuvre du tour opérateur ; l’agence réceptive
le représente auprès des prestataires de services locaux.
L ‘intermédiaire pourra donc procurer à son client tantôt une prestation isolée (exécutée par un tiers)
lui permettant de faire un voyage ou un séjour et pour laquelle il délivrera des billets de transport, des
bons de restauration ou de logement, etc... Tantôt un voyage ou un séjour entièrement organisé par un
autre agent de voyages qui, lui, exerce la fonction d‘organisateur. L ‘intermédiaire de voyages est un
mandataire soit du voyageur, soit du prestataire de services ou de l‘organisateur de voyages.»
Les activités du mandataire se limitent à fournir au client les prestations contractées pour lui par le tour
opérateur et ne pourra en conséquence organiser lui-même le voyage ou en modifier les composantes où
même le programme, voire même la qualité des services (catégorie d’hôtels...). La responsabilité des
conséquences qui peuvent découler du voyage engage le tour opérateur vis-à-vis des clients. Cette
responsabilité est étendue pour le TO dans la convention internationale sur le contrat de voyages et la
réglementation européenne qui s’y est conformée.
La responsabilité du mandataire ne pourra être engagée vis-à-vis des clients ou des fournisseurs de
l’agence de voyages qu’en cas de dépassement de son mandat.
Dans la pratique, les principaux TO étrangers ne font dans ce cadre de représentation que proposer aux
agences réceptives des conventions ou des normes de collaboration. Ces formules régissent les
différents rapports entre l’organisateur et le réceptif D’autres TO évitent ce procédé, préférant rétribuer
leur représentant par des commissions en dehors de toute convention écrite.
Les relations entre TO et agences de voyages marocaines ne posent généralement pas de problèmes
juridiques, tant à propos de la conclusion des contrats de collaboration que de l’exécution de ces
contrats. Pratiquement, le TO se contente de négocier le prix des services offerts en dehors de toute
convention écrite. L accords sont exécutés selon les usages ; ils sont perçus comme des « gentlemen’s
agreements » dont les tenants et les aboutissants sont contrôlés par le TO.
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Le contrat de vente
Pour faire partie de ce contrat, l’agence de voyage doit se faire agréer.
L’agrément Les conditions générales du contrat de vente
- Les agence de voyages ne peuvent émettre - la conclusion des contrats de vente est limitée
des titres de transports pour le compte des aux seules agences de voyage agréées.
compagnies aériennes qu’au terme d’un - deux modalités sont envisagées :
contrat d’agence de ventes (passager) Le transporteur aérien, membre de
soumise à accréditation par l’IATA et l’IATA, remet à l’agent un certificat
inscrite sur la liste des agents par une d’agrément l’autorisant à le représenter
compagnie. Les demandes d’agrément, conformément aux conditions de contrat
formulées par les agences de voyages ;
candidates, sont agréées par le bureau de Le transporteur aérien notifie à
l’IATA. l’agence de voyages la déclaration de
- Pour être agréée, l’agence doit satisfaire représentation.
aux conditions rigoureuses applicables dans la
conférence de trafic dans laquelle est localisé
l’établissement commercial qui sollicite
l’agrément.
- Au Maroc, l’agence de voyages doit
satisfaire aux conditions fixées par l’IATA
relatives à la capacité financière (nécessité d’un
bilan équilibré pour des agences ayant plus d’un
an d’existence) et de sécurité des locaux où
seraient délivrés les titres de transport
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L’IATA (International Air Transport Association) ou en français Association Internationale des Transporteurs Aériens a été créée en
1945 à Cuba. C’est une organisation commerciale qui regroupe de nombreuses compagnies aériennes volontaires (Lesquelles
correspondent à 94% du trafic mondial), et originaires de tous pays du monde entier. Son siège est installé à Montréal (Canada) . Elle
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C- Le Contrat d’affrètement :
Définition C’est une convention par laquelle une compagnie aérienne (fréteur) s’engage,
moyennant une rémunération, à mettre à la disposition d’une personne, d’un groupe
de personnes ou d’une organisation de voyages (affréteur), un aéronef.
Il peut porter sur tout ou partie de l’avion, avec ou sans équipage, ou sur un
voyage, avec ou sans prestation touristique.
Un contrat type par lequel le fréteur impose des conditions semblables à
tous ceux qui contractent avec lui ;
Les types de contrat d’affrètement se différencient selon la nature des parties
en présence et selon la cause de contrat, soit à exécuter un vol déterminé, soit à
Régime juridique
effectuer pendant un certain temps des vols selon les conditions contenues dans le
contrat pour une destination particulière.
Le fréteur se réserve le droit de résilier le contrat en cas de non-respect
par l’affréteur (agence de voyages) des obligations qui lui incombent.
Le contrat d’affrètement au voyage a pour objet d’une part, une
prestation de transport qui reste à la charge du fréteur et d’autre part,
l’obligation de mettre à la disposition de l’affréteur un avion ou un nombre
déterminé des sièges dans un avion.
Pratiques
L’affrète L’affrètement partagé : affrètement portant sur un avion, dont
-ment la capacité est par ailleurs affrétée par un ou plusieurs autres affréteurs.
de bloc L’affrètement partiel : porte sur une certaine partie d’avion par ailleurs
siège
exploitée sur une ligne régulière.
le voyage ayant un but touristique établi à l’avance dans tous ses détails
(Itinéraire, hébergement, transport, excursion…..) et ce en moyen d’une
publicité appropriée et payée en totalité avant le début du voyage.
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3- Le contrat hôtelier
Le contrat hôtelier qui régit les rapports contractuels entre les deux partenaires, agent de voyages et
hôtelier, a été réglementé aussi bien au niveau national qu’international. On s’intéressera dans cette
partie, à l’étude de la réglementation nationale.
La fédération nationale de l’industrie hôtelière et la fédération nationale des agences de voyages ont
signé une convention le 15 mars 2001, qui vient remplacer la convention signée le 15 septembre 1987.
Cette convention a pour objectif de fournir un guide utile aux hôteliers et agents de voyages dans le but
de promouvoir harmonieusement leur relation et d’éviter d’éventuels malentendus ou litiges. Elle est
destinée à réglementer les contrats dits hôteliers entre agents de voyages et hôteliers marocains.
La convention procède à une définition du groupe considéré comme étant celui constitué d’au moins 15
personnes, arrivant et quittant l’hôtel ensemble, et formant une entité ainsi considérée par l’hôtelier et
l’agent de voyages.
La convention a un caractère supplétif et complémentaire. Elle s’applique lorsqu’aucun contrat n’est
intervenu entre les parties, de même qu’à toute disposition ne figurant pas dans un contrat.
Le « contrat hôtelier » est un contrat selon lequel l’hôtelier convient avec l’agent de voyages de
fournir des prestations hôtelières à un prix donné à un voyageur client de l’agent de voyages.
Cette relation s’établit par l’acte de réservation
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Un groupe est constitué d’au moins quinze (15) personnes arrivant et quittant l’hôtel ensemble formant une entité ainsi12
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Acompte : Selon la volonté des parties, le montant préalable demandé par l’hôtelier
(acompte) peut prendre la forme d’arrhes, de dépôt de garantie, ou droit de réservation (fee).
Dépôt de garantie : (Déposit) Versement anticipé d’une partie du prix par l’agent de
voyages à l’hôtelier, qui viendra en déduction du montant total de la facture ou devra être
restitué en cas d’annulation régulière du contrat hôtelier.
Agent de voyages : Toute personne physique ou morale qualifiée telle par les dispositions de
la loi N° 31.96 portant statut des agences de voyages et qui a notamment comme activité de
réserver des chambres et autres services dans des établissements hôteliers.
Bon d’échange (voucher) : Document par lequel un agent de voyages s’engage à payer à un
hôtelier des prestations fournies à son client. Ces prestations, et éventuellement leur valeur,
devront être mentionnées sur le bon d’échange. La copie d’un bon d’échange peut aussi
servir de reconfirmation. Il est recommandé de faire figurer les logos des 2 Fédérations sur le
voucher.
Contrat hôtelier : Contrat par lequel un hôtelier s’engage envers un agent de voyages à
fournir au client de ce dernier des prestations hôtelières.
Hôtel : Sont considérés comme hôtels les établissements d’hébergement qualifiés tels par
la législation du pays.
Tarif d’hôtel : Liste des prix des différents services fournis par l’hôtel, séparément
ou conjointement, publiée officiellement à l’intention des clients.
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I. Notion :
Il est considéré comme agent de voyages, toute personne physique ou morale qui, de manière
habituelle, à titre lucratif et à l’exclusion de toute autre activité, se livre ou apporte son concours aux
activités suivantes :
l’organisation de voyages ou de séjours individuels ou collectifs ou la vente des produits de
cette activité ;
la prestation de services pouvant être fournis à l’occasion de voyages ou de séjours, notamment
la réservation et la délivrance de titres de transports, la location pour le compte de sa clientèle, de
moyens de transports, la réservation de chambres dans des établissements d’hébergement
touristique, la délivrance de bons d’hébergement et/ou de restauration ;
la prestation de services liés à l’accueil touristique, notamment l’organisation de circuits, de
visite de villes, de sites ou de monuments historiques, le service de guides et d’accompagnateurs
de tourisme ;
la production ou la vente de forfaits touristiques, la réalisation des opérations liées à
l’organisation de congrès ou de manifestation similaires, ainsi qu’aux activités touristiques liées
aux sports, à la chasse, à la pêche, à la montagne et aux manifestations artistiques et culturelles, dès
lors que toutes ces opérations incluent tout ou partie des prestations prévues aux a), b) et c) du
présent article.
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