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Droit du tourisme

Introduction :

I- Fondements sociaux.
Le tourisme est tributaire d’une dynamique historique qui s’est manifestée par l’institution des
droits sociaux et l’instauration du principe de la libre circulation des personnes.
a) Droit au Loisir :
Ce droit s’est développé en marge des évolutions qu’a connues le droit social à travers le monde.
Dés 1919 en effet, et avec l’institution de la journée de 8 heures, les fondations de l’édifice du temps
libre étaient fermement posées en France, sur le double plan de la limitation de la durée de la journée
de travail et sur celui du repos hebdomadaire.
Après la deuxième guerre mondiale, le mouvement en faveur du temps libre s’intensifie et
s’oriente vers une revendication de périodes de temps libre de plus en plus longues à l’échelle de la
semaine (weekend) et à l’échelle de la vie (retraite).
Cette volonté de bénéficier de temps libre résulte de plus en plus d’une aspiration à un nouveau
mode de vie où le loisir joue un rôle de plus en plus important. Après « le droit au repos », le ((droit
au loisir» devient une revendication syndicale qui oriente les formes mêmes de la réduction du temps
de travail. Le loisir devient un élément capital du mode de vie social, relevant de surcroît du droit
social.
Au Maroc, cette évolution a débuté dès 1936 avec les premières réglementations concernant les
salaires et la durée du travail, le congé annuel, le repos hebdomadaire, ainsi que les congés payés et
les congés maladie.
b) Liberté de circulation des personnes :
Cette Liberté a débuté par un processus de reconnaissance réglementaire pour s’épanouir à travers
l’évolution des mécanismes de mobilité et le développement des moyens de financement.
c) Démocratisation des moyens et réseaux de communication :
L’avènement du tourisme est également tributaire de l’essor qu’ont connu les moyens de
transport et les modes de financement du voyage.
Le train a été un instrument de la démocratisation du tourisme (le passage du tourisme de classe au
tourisme de masse) et l’avion en a été l’élément de mondialisation. La généralisation des « charters » et
la dérégulation des transports aériens ont fortement contribué à la baisse des prix.
La circulation des flux touristiques a contribué à la recomposition de l’organisation des flux
d’information et de communication, c’est à dire de toutes les opérations indispensables à la mise à
disposition des produits touristiques.

d) Le financement du voyage :
L’encouragement pour le départ en vacances a été stimulé par la conception de différents modes
de transaction et de paiement. À ces modes de paiement s’ajoutent les techniques de transaction
élaborées par les pratiques professionnelles et dont la plus importante est le bon d’échange «
Voucher », qui joue le rôle de reconnaissance de la part de l’agence de voyages d’un service payé dû
à l’hôtelier.
Au Maroc, le développement des instruments électroniques de règlement des transactions a permis une
liberté de mouvement et de décision certaine du touriste. Ce mode de paiement continue à progresser
parallèlement au développement de la bancarisation et à la mise en place par les établissements de crédit
de l’infrastructure nécessaire. Au demeurant, la création à brève échéance d’un « centre monétique
interbancaire », en vue d’assurer l’interbancarité des différentes cartes bancaires pour en faciliter
l’usage, est de nature à renforcer cette évolution.

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II- Fondements économiques :
L’importance économique du tourisme est déterminante aussi bien au niveau des balances de paiement
nationales qu’à l’échelle des échanges transfrontaliers.

a) Tourisme, facteur de développement national :


Sur le plan national, le tourisme a été déclaré secteur prioritaire dans les différents plans de
développement économique et social du Royaume, élaborés depuis 1965, sans, il est vrai, de
conséquences majeures sur sa croissance.
b) Tourisme, facteur d’expansion internationale :
Le tourisme s’impose au fil du temps comme un phénomène majeur de l’économie mondiale.
Le tourisme international est l’activité portant le plus de bénéfices à l’exportation, et c’est un facteur
important dans la balance des paiements de nombreux pays.

III- Caractères généraux du droit du tourisme.


Le tourisme tend à se faire prévaloir d’un statut juridique qu’il faut déceler dans le corps des textes
réglementant ses différentes activités. Si la prétention est légitime, la caractéristique qui le définit relève
des questions que nous allons essayer d’élucider par le biais de deux impératifs d’ordre juridique: la
définition et la délimitation de la matière d’une part, et l’analyse de ses sources d’autre part.

I. Définition de la matière : Les critères de définition


L’opportunité d’un droit du tourisme soulève au niveau de sa définition des interrogations quant à ses
critères et ses composantes.
La discipline juridique à laquelle est soumis le tourisme est problématique. Existe-il un droit du
tourisme ? En cas de réponse affirmative, quels sont ses caractéristiques et ses aspects fondamentaux ?
La question ne cesse d’interpeller les juristes intervenant dans des contextes différents, de par
notamment l’actualité que soulève son émergence entretenue par des gestations jurisprudentielles et par
les exégèses doctrinales qui la supportent.

Au niveau national, l’hésitation est vite franchie dans la mesure où la tendance générale est d’attribuer
ce qualificatif disciplinaire de Droit à toute activité disposant d’un nombre suffisant de textes juridiques
dédiés à son organisation et à sa réglementation.
En fait, si l’existence d’une organisation juridique du tourisme est bien effective depuis quelque temps,
son champ d’application est néanmoins limité à la réglementation de l’organisation administrative et
professionnelle de ce secteur, sans pour autant s’intéresser au touriste,
Si on peut tenter une définition du droit du tourisme, dans le contexte juridique national, on peut le
définir comme l’ensemble des règles de droit dont l’objet et la raison d’être est le tourisme. Il se
définit dès lors par son objet, qui constitue par conséquent le critère primordial de définition, et non pas
le seul.

II. Droit du tourisme, un droit composite :


Si on ne peut prétendre à l’autonomie de cette discipline c’est parce que ce droit empruntera ses aspects
fondamentaux à diverses disciplines : au droit administratif (contentieux, expropriation pour cause
d’utilité publique, acte administratif unilatéral, fonction publique), au droit civil (formation et exécution
des contrats, responsabilité civile), au droit pénal (qualification d’action et d’omission), au droit
commercial (constitution de société, certaines conventions entre professionnels).
En somme, le droit du tourisme s’avère un droit composite dans lequel se juxtaposent les règles du droit
public et celles du droit privé, le droit interne et le droit international (droit aérien et droit de transport).
Sa particularité essentielle est l’alignement du droit interne sur le droit international. Ainsi, le droit de la
responsabilité du transporteur tend dans les diverses législations nationales à reprendre les dispositions
de la convention de Varsovie.

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I- Rapports contractuels entre les prestataires de service :


Ils portent cependant d’une part, sur l’organisation de voyages, qui met en relation l’agent de voyages et
le tour opérateur et d’autre part, sur les contrats liant l’organisateur de voyages aux prestataires de
service.
1- Rapports entre agences de voyages et tour-opérateurs :
La relation juridique entre l’agent de voyages et le tour opérateur est matérialisée dans certains cas par
le contrat de représentation.

1.1- Cadre réglementaire.


Une agence de voyage est toute personne physique ou morale qui, de manière habituelle, à titre
lucratif et à l’exclusion de toute autre activité, se livre ou apporte son concours aux activités
suivantes :
 L’organisation de voyages ou séjours individuels ou collectifs ou la vente des produits de cette activité,
 La prestation des services pouvant être fournis à I occasion de voyages ou de séjours notamment la
réservation et la délivrance de titres de transports, la location pour le compte de sa clientèle, de moyens de
transports, la réservation de chambres dans des établissements d’hébergement touristiques, la délivrance
de bons d’hébergement et / ou de restauration.
 La prestation des services liée à l’accueil touristique, notamment l’organisation de circuits, de visites de
villes, sites ou de monuments, le service de guides et d’accompagnateurs de tourisme,
 La production ou la vente de forfaits touristiques, la réalisation des opérations liées à l’organisation de
congres ou de manifestations similaires, ainsi qu’aux activités touristiques liées aux sports, à la chasse, à
la pêche, à la montagne et aux manifestations artistiques et culturelles.

La législation marocaine interdit à toute agence de voyages établie hors du Maroc d’exercer sur le
territoire marocain sans s’être assurée au préalable le concours d’une agence de voyages locale titulaire
d’une licence, pour l’organisation de circuits, excursions et manifestations touristiques

Cette obligation n’est plus explicite ; elle est toutefois de rigueur si on combine les articles 1 et 3 de la
loi portant statut des agences de voyages. Le premier définit l’activité d’agent de voyages et le second
interdit à quiconque d’exercer cette activité s’il n’est pas titulaire d’une licence délivrée à cet effet par
l’administration de tutelle, après avis du comité technique consultatif et selon les modalités fixées par
voie réglementaire.
De ce fait, aucune agence étrangère ne peut exercer directement sur le territoire national en traitant avec
les prestataires de services locaux (hôteliers, transporteurs, guides...); elle doit nécessairement passer par
une agence de voyages agréée.
Sur le plan national, si la distinction entre agence organisatrice de voyages (grossiste) et agence
intermédiaire (détailliste) n’est pas évoquée par la réglementation précitée parce qu’elle n’a pas cours
dans la pratique, le besoin pour une agence de se faire représenter se fait par le biais d’une succursale.

À ce titre, toute agence de voyages titulaire d’une licence définitive peut, sur autorisation administrative,
ouvrir une ou plusieurs succursales devant offrir, pour son compte exclusif, les prestations d’agent de
voyages telles que définies par le statut. Ces succursales, qui n’ont ni personnalité juridique ni
patrimoine propre, sont exploitées sous la responsabilité de l’agence principale.

L’ouverture d’une succursale est soumise, sur certains points d’organisation relatifs au directeur et au
local, aux mêmes conditions administratives que l’agence mère.

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1.2- Régime juridique.

La relation entre tour opérateur (TO) étranger et agence réceptive nationale peut être définie
comme étant une relation professionnelle par laquelle le TO, organisateur de voyages confis à
l’agence réceptive locale l’exécution d’un programme de voyages à forfait préétabli. Selon cette
démarche, la fabrication et la vente du voyage est l’œuvre du tour opérateur ; l’agence réceptive
le représente auprès des prestataires de services locaux.

Le concept de représentation définit la nature juridique du contrat liant l’organisateur de voyages au


représentant local, l’agent réceptif, qui fait que la relation entre les deux est identique, sur le plan
pratique et professionnel, à la relation liant un mandant à un mandataire.

La qualité de mandat découle essentiellement d’une situation juridique d’intermédiaire.


«La Convention du contrat de voyage» définit l’intermédiaire comme étant toute personne qui,
habituellement, «s ‘engage à procurer à une autre, moyennant un prix, soit un contrat
d’organisation de voyages, soit une ou des prestations isolées permettant d‘accomplir un voyage ou
un séjour quelconque...

L ‘intermédiaire pourra donc procurer à son client tantôt une prestation isolée (exécutée par un tiers)
lui permettant de faire un voyage ou un séjour et pour laquelle il délivrera des billets de transport, des
bons de restauration ou de logement, etc... Tantôt un voyage ou un séjour entièrement organisé par un
autre agent de voyages qui, lui, exerce la fonction d‘organisateur. L ‘intermédiaire de voyages est un
mandataire soit du voyageur, soit du prestataire de services ou de l‘organisateur de voyages.»

Les activités du mandataire se limitent à fournir au client les prestations contractées pour lui par le tour
opérateur et ne pourra en conséquence organiser lui-même le voyage ou en modifier les composantes où
même le programme, voire même la qualité des services (catégorie d’hôtels...). La responsabilité des
conséquences qui peuvent découler du voyage engage le tour opérateur vis-à-vis des clients. Cette
responsabilité est étendue pour le TO dans la convention internationale sur le contrat de voyages et la
réglementation européenne qui s’y est conformée.

La responsabilité du mandataire ne pourra être engagée vis-à-vis des clients ou des fournisseurs de
l’agence de voyages qu’en cas de dépassement de son mandat.
Dans la pratique, les principaux TO étrangers ne font dans ce cadre de représentation que proposer aux
agences réceptives des conventions ou des normes de collaboration. Ces formules régissent les
différents rapports entre l’organisateur et le réceptif D’autres TO évitent ce procédé, préférant rétribuer
leur représentant par des commissions en dehors de toute convention écrite.

Les relations entre TO et agences de voyages marocaines ne posent généralement pas de problèmes
juridiques, tant à propos de la conclusion des contrats de collaboration que de l’exécution de ces
contrats. Pratiquement, le TO se contente de négocier le prix des services offerts en dehors de toute
convention écrite. L accords sont exécutés selon les usages ; ils sont perçus comme des « gentlemen’s
agreements » dont les tenants et les aboutissants sont contrôlés par le TO.

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2- La nature des contrats liant l’agent de voyages aux


transporteurs.
Les rapports de l’agent de voyages avec le transporteur portent sur tous les modes de transports : aérien,
terrestre et maritime. Ils sont matérialisés par la conclusion de contrats qui ne sont pas nécessairement
similaires.
A. Contrat d’accréditation.
Cette formule organise le plus souvent les rapports de l’agent de voyages avec les transporteurs aériens
et maritimes. Le contrat liant l’agent de voyages à l’Office national des chemins de fer semble relever
du secret professionnel. Nous n’avons pas pu y accéder.
A- Rapport de l’agent de voyages avec le transporteur aérien.
Les relations juridiques entre les compagnies aériennes et les agences de voyages sont régies par le
contrat de vente dont les clauses sont édictées et définies par l’IATA1.
1- Le contrat de vente.
Pour faire partie de ce contrat, l’agence de voyages doit se faire agréer. L’IATA a imposé à cet effet des
règles de procédures d’agrément rigoureuses, ce qui nous amène à relever les, formalités qui
conditionnent cet agrément d’une part, et les conditions générales du contrat de vente d’autre part.

Le contrat de vente
Pour faire partie de ce contrat, l’agence de voyage doit se faire agréer.
L’agrément Les conditions générales du contrat de vente
- Les agence de voyages ne peuvent émettre - la conclusion des contrats de vente est limitée
des titres de transports pour le compte des aux seules agences de voyage agréées.
compagnies aériennes qu’au terme d’un - deux modalités sont envisagées :
contrat d’agence de ventes (passager)  Le transporteur aérien, membre de
soumise à accréditation par l’IATA et l’IATA, remet à l’agent un certificat
inscrite sur la liste des agents par une d’agrément l’autorisant à le représenter
compagnie. Les demandes d’agrément, conformément aux conditions de contrat
formulées par les agences de voyages ;
candidates, sont agréées par le bureau de  Le transporteur aérien notifie à
l’IATA. l’agence de voyages la déclaration de
- Pour être agréée, l’agence doit satisfaire représentation.
aux conditions rigoureuses applicables dans la
conférence de trafic dans laquelle est localisé
l’établissement commercial qui sollicite
l’agrément.
- Au Maroc, l’agence de voyages doit
satisfaire aux conditions fixées par l’IATA
relatives à la capacité financière (nécessité d’un
bilan équilibré pour des agences ayant plus d’un
an d’existence) et de sécurité des locaux où
seraient délivrés les titres de transport

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L’IATA (International Air Transport Association) ou en français Association Internationale des Transporteurs Aériens a été créée en
1945 à Cuba. C’est une organisation commerciale qui regroupe de nombreuses compagnies aériennes volontaires (Lesquelles
correspondent à 94% du trafic mondial), et originaires de tous pays du monde entier. Son siège est installé à Montréal (Canada) . Elle

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défend les intérêts des compagnies aériennes mondiales, 5


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Droits de l’agent agréé Obligations de l’agent agréé


- Etre dédommagé, de la part du - Respect des tarifs : les AV sont
transporteur, de tout préjudice ou dommage responsables de toutes les sommes exigibles de
comme de tout manquement de transport à la la clientèle dès qu’ont été émis les titres du
suite de la vente effectuée par l’Agence. transport.
- Droit à une commission : 1% des ventes des - Rôle de dépositaire vis-à-vis des transporteurs
billets de transport. : en cas de liquidation judiciaire d’une AV, les
- - Des frais de service : sommes exigibles de la clientèle ne font pas
Classes Haute Basse l’objet d’une saisie de la part des créanciers de
contribution contribution l’AV.
Classe Autres
Zone F/C/Y/D/J classes
Niveau
économique
Domestique 120 dirhams 60 dirhams
/Maroc TTC TTC
International 720 dirhams 360 dirhams
/Europe/ TTC TTC
IATA

B- Le contrat d’accréditation maritime :


Le contrat d’accréditation liant l’agent de voyage à l’armateur est constitué de stipulations relatives à
l’objet, aux conditions de ventes de billets, aux modes de rémunération de l’agent contractuel et aux
conséquences dues à un litige.

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C- Le Contrat d’affrètement :
Définition  C’est une convention par laquelle une compagnie aérienne (fréteur) s’engage,
moyennant une rémunération, à mettre à la disposition d’une personne, d’un groupe
de personnes ou d’une organisation de voyages (affréteur), un aéronef.
 Il peut porter sur tout ou partie de l’avion, avec ou sans équipage, ou sur un
voyage, avec ou sans prestation touristique.
 Un contrat type par lequel le fréteur impose des conditions semblables à
tous ceux qui contractent avec lui ;
 Les types de contrat d’affrètement se différencient selon la nature des parties
en présence et selon la cause de contrat, soit à exécuter un vol déterminé, soit à
Régime juridique

effectuer pendant un certain temps des vols selon les conditions contenues dans le
contrat pour une destination particulière.
 Le fréteur se réserve le droit de résilier le contrat en cas de non-respect
par l’affréteur (agence de voyages) des obligations qui lui incombent.
 Le contrat d’affrètement au voyage a pour objet d’une part, une
prestation de transport qui reste à la charge du fréteur et d’autre part,
l’obligation de mettre à la disposition de l’affréteur un avion ou un nombre
déterminé des sièges dans un avion.
Pratiques
L’affrète  L’affrètement partagé : affrètement portant sur un avion, dont
-ment la capacité est par ailleurs affrétée par un ou plusieurs autres affréteurs.
de bloc  L’affrètement partiel : porte sur une certaine partie d’avion par ailleurs
siège
exploitée sur une ligne régulière.

 Affrètement « inclusive tour » : proposer un tarif forfaitaire à des


voyages qui transporteraient un nombre minimum e passagers par vol ;
L’affrètement par la réalisation d’un voyage à forfait

le voyage ayant un but touristique établi à l’avance dans tous ses détails
(Itinéraire, hébergement, transport, excursion…..) et ce en moyen d’une
publicité appropriée et payée en totalité avant le début du voyage.

 Affrètement total : porte sur des itinéraires de services réguliers


pour des voyageurs ayant acheté un voyage à forfait dans lequel le billet
d’avion représente généralement le tiers du coût.
 Remarque : Voyage à forfait (ou forfait touristique)
C’est la prestation : Résultant de la combinaison préalable d’un moins deux
opérations portant respectivement sur le transport, le logement ou d’autres
services touristiques non accessoires au transport ou au logement, et
représentant une part significative dans le forfait, Dépassent vingt-quatre heures
ou incluant une nuitée, et vendue à un prix tout compris.
 L’Affrètement partiel : porte sur une partie des sièges sur des
vols réguliers.

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D- Le contrat du transport terrestre


 Rapport contractuel qui peut exister entre l’agent de voyage et l’autocariste, et
Définition
qui généralement porte sur la mise à disposition de l’autocar avec son chauffeur.
Nature  Le contrat est régi par le Décret des Obligations et des Contrats (DOC), mais son
juridique contenu est largement supplétif pour les deux parties, qui sont libres de définir,
comme
elles l’entendent, le contenu de leur accord.
 Indiquer sur le contrat l’identité du transporteur et de l’organisateur de voyages.
 Les parties peuvent indiquer au besoin les noms des personnes responsables de
l’exécution du contrat : le nom du guide fourni par l’organisateur du voyage avec
Procédures de l’indication si ce guide est autorisé à effectuer des modifications au programme en cours
forme de route.
 Le contrat est fait en deux exemplaires dont chacune des parties contractantes reçoit un
exemplaire.
 Tous les changements ou suppléments au contrat exigent, pour être valables,
qu’ils soient faits par écrit et d’un commun accord.
Exécution du contrat
 Livrer l’autocar et ses accessoires (compteur kilométrage, tableau de bord, nombre
de places suffisants……) et de les entretenir pendant la durée du contrat en état de
service à leur destination
 Le transporteur est tenu vis-à-vis de l’AV de tous les vices et défauts de l’autocar
loué qui en diminue sensiblement la jouissance ou le rendent impropre à l’usage d’après
sa nature ou d’après le contrat.
 la conduite et la garde de l’autocar appartiennent au transporteur qui répond de la
Obligations à la
compétence du conducteur en rapport avec les tâches qui lui incombent en vertu du
charge du
contrat.
transporteur
 Il est responsable aux infractions concernant les prescriptions relatives au temps (date
de départ et d’arrivé), au temps de conduite et de repos, ainsi que celles du code de la
circulation routière.
 Le carburant, les lubrifiants et matériaux nécessaires au bon fonctionnement de
l’autocar sont fournis par le transporteur pendant toute la durée de la mise à disposition à
l’organisation de voyages.
 Il devrait s’absenter d’opposer sur ou dans l’autocar la publicité d’une activité
faisant concurrence à l’organisateur de voyage.
 Payer le prix de la location de l’autocar fixé par le contrat ou à défaut par l’usage local.
 Payer les frais du parking et des péages (autoroute par exemple).
 Utiliser l’autocar sans excès ni abus suivant la destination qui lui a été donnée par le
contrat et Il ne doit pas retenir l’autocar loué, soit à raison des dépenses faites à l’autocar,
soit du chef d’autres créances qu’il pourrait avoir contre l’autocariste.
 Une fois l’autocar mis à sa disposition, l’AV assume vis-à-vis des touristes, usagers de
l’autocar, une responsabilité civile qui découle de l’usage de l’autocar, due aux
conséquences qui peuvent se produire ou découler de l’état du véhicule. Cette
responsabilité est à sa charge autant qu’il s’agit d’un voyage à forfait à charge pour lui de
Obligations de se retourner contre l’autocariste pour demander réparation.
l’organisateur  L’AV ne répond pas de la détérioration provenant de l’usage normal et ordinaire de
de voyages l’autocar, une chose fortuite ou de force majeure non imputable à sa faute ou de l’état
de vétusté ou des réparations qui incombent à l’autocariste.
 Il est responsable des dégradations, autres que l’usure normale, subies par l’autocar
en raison d’un comportement des voyageurs ou de son guide ou du fait de l’utilisation
d’un itinéraire en mauvais état par le guide au cours du voyage.
 Le guide est le représentant de l’organisateur de voyages en cas d’absence d’un
représentant officiel de l’agence.
 Le conducteur, représentant du transporteur, suivra les instructions du guide pour autant

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qu’elles ne mettent pas en cause sa responsabilité de conducteur et ne risquent pas de causer


des dommages à l’autocar.

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3- Le contrat hôtelier

Le contrat hôtelier qui régit les rapports contractuels entre les deux partenaires, agent de voyages et
hôtelier, a été réglementé aussi bien au niveau national qu’international. On s’intéressera dans cette
partie, à l’étude de la réglementation nationale.
La fédération nationale de l’industrie hôtelière et la fédération nationale des agences de voyages ont
signé une convention le 15 mars 2001, qui vient remplacer la convention signée le 15 septembre 1987.
Cette convention a pour objectif de fournir un guide utile aux hôteliers et agents de voyages dans le but
de promouvoir harmonieusement leur relation et d’éviter d’éventuels malentendus ou litiges. Elle est
destinée à réglementer les contrats dits hôteliers entre agents de voyages et hôteliers marocains.
La convention procède à une définition du groupe considéré comme étant celui constitué d’au moins 15
personnes, arrivant et quittant l’hôtel ensemble, et formant une entité ainsi considérée par l’hôtelier et
l’agent de voyages.
La convention a un caractère supplétif et complémentaire. Elle s’applique lorsqu’aucun contrat n’est
intervenu entre les parties, de même qu’à toute disposition ne figurant pas dans un contrat.
Le « contrat hôtelier » est un contrat selon lequel l’hôtelier convient avec l’agent de voyages de
fournir des prestations hôtelières à un prix donné à un voyageur client de l’agent de voyages.
Cette relation s’établit par l’acte de réservation

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III - Clauses importantes :


a- Annulation-généralités
Les conditions et délais d’annulation totale ou partielle du contrat hôtelier ainsi que le montant de
l’indemnité éventuellement due en cas d’annulation tardive doivent être conclus au moment de la
confirmation. L’hôtelier doit clairement définir sa politique d’annulation pour la période
demandée. Toute annulation doit être faite par un écrit daté (lettre recommandée, fax, télex
identifié, courrier électronique/e-mail).
b- Délai d’annulation :
i- Un groupe2 entier (100%) peut être annulé valablement jusqu’à 30 jours avant l’arrivée prévue ;
 Un maximum de 50% de la réservation initiale peut être annulé au moins 21 jours avant
l’arrivée prévue ;
 Un maximum de 25% de la réservation initiale peut être annulé au moins 14 jours avant
l’arrivée prévue.
Les annulations faites en dehors des délais ci-dessus donneront droit à l’hôtelier aux
compensations suivantes : A un montant fixé à l’avance ;
 En l’absence d’un tel accord, aux deux tiers (2/3) du prix des services commandés (minimum
une nuit par client annulé) ;
 En cas d’annulation dans les trois (3) jours ou moins avant la date d’arrivée prévue, aux trois-
quarts (3/4) des services commandés.
ii- Un client individuel est celui qui ne peut bénéficier des conditions accordées à un groupe.
Sauf conditions contractuelles, les périodes minimales d’annulation que l’agent de voyages doit
respecter pour prévenir l’hôtelier sont :
 14 jours avant la date d’arrivée, en basse saison
 30 jours avant la date d’arrivée, en haute saison.
Sauf conditions contractuelles contraires, les annulations notifiées après les dates limites
mentionnées ci-dessus donneront lieu aux compensations suivantes :
 Pour tout séjour d’une (1) ou deux (2) nuit en haute ou basse saison : à l’équivalent
des services commandés pour un séjour d’une nuit,
 Pour tout séjour de 3 nuits ou plus en basse saison : à l’équivalent des services
commandés pour un séjour d’une nuit,
 Pour tout séjour de 3 nuits ou plus en haute saison : à l’équivalent des services commandés
pour un séjour de 3 nuits
c- Réservations garanties et non Garanties – No-show
 Réservations non garanties
L’acceptation d’une réservation par l’hôtelier l’oblige à mettre à la disposition des clients les chambres
jusqu’à 18 heures du jour de l’arrivée, sauf accord spécifique.
 Réservations garanties
La garantie donnée par le client ou l’agent de voyages est constituée par le paiement en espèces, chèque
ou carte de crédit, (ou, pour l’agent de voyages, par une garantie formelle indiquée sur le document de
réservation (voucher)
 No-show
Si le client n’arrive pas avant 18 heures cela constitue un « no-show ». Dans ce cas, les conditions
relatives aux annulations hors délai sont applicables (Articles 14 à 16).
 Mise à disposition des chambres
L’hôtelier doit tenir les chambres réservées à la disposition des clients à partir de 15 heures le jour de
l’arrivée et jusqu’à 18 heures le même jour, à moins que la réservation soit garantie ou qu’une
arrivée tardive ait été spécifiée. Le client doit libérer, la chambre au plus tard à midi du jour du
départ.

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Un groupe est constitué d’au moins quinze (15) personnes arrivant et quittant l’hôtel ensemble formant une entité ainsi12

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considérée par l’hôtelier et l’agent de voyages.

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IV - L’application de ce Code de Pratiques donnera lieu à l’utilisation des termes


suivants dans la signification donnée ci-dessous :

 Acompte : Selon la volonté des parties, le montant préalable demandé par l’hôtelier
(acompte) peut prendre la forme d’arrhes, de dépôt de garantie, ou droit de réservation (fee).

 Arrhes : (Déposit) le terme «arrhes » a le sens de : indemnité forfaitaire non remboursable


en cas de résiliation du contrat par la faute de celui qui a payé les arrhes, et remboursable au
double si c’est par la faute de celui qui les a reçues.

 Dépôt de garantie : (Déposit) Versement anticipé d’une partie du prix par l’agent de
voyages à l’hôtelier, qui viendra en déduction du montant total de la facture ou devra être
restitué en cas d’annulation régulière du contrat hôtelier.

 Droit de réservation (fee) : Somme préalablement versée par l’agent de voyages à


l’hôtelier, qui sera déduite de la facture de l’hôtel mais ne sera pas remboursée en cas
d’annulation.

 Agent de voyages : Toute personne physique ou morale qualifiée telle par les dispositions de
la loi N° 31.96 portant statut des agences de voyages et qui a notamment comme activité de
réserver des chambres et autres services dans des établissements hôteliers.

 Bon d’échange (voucher) : Document par lequel un agent de voyages s’engage à payer à un
hôtelier des prestations fournies à son client. Ces prestations, et éventuellement leur valeur,
devront être mentionnées sur le bon d’échange. La copie d’un bon d’échange peut aussi
servir de reconfirmation. Il est recommandé de faire figurer les logos des 2 Fédérations sur le
voucher.

 Contrat hôtelier : Contrat par lequel un hôtelier s’engage envers un agent de voyages à
fournir au client de ce dernier des prestations hôtelières.

 Hôtel : Sont considérés comme hôtels les établissements d’hébergement qualifiés tels par
la législation du pays.

 Services hôteliers : Sont considérés comme services hôteliers : chambres, petits


déjeuners, autres repas, salles de réunion ou de réception etc.

 Tarif d’hôtel : Liste des prix des différents services fournis par l’hôtel, séparément
ou conjointement, publiée officiellement à l’intention des clients.

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IV-Les relations contractuelles entre les professionnels du tourisme et les clients

Section 1 : le contrat de voyage


Les rapports contractuels entre l’AV et le client ont fait l’objet d’une réglementation particulière,
avec la convention internationale relative aux contrats de voyages.
La convention distingue deux catégories d’AV. Celles qui organisent des voyages à forfait qui seront
proposés aux clients, généralement sous forme de catalogue, et celles qui revendent des voyages qu’elles
n’organisent pas et qui servent également d’intermédiaire dans la vente de billets de transport ou de
réservation d’hôtels.

I. Notion :
Il est considéré comme agent de voyages, toute personne physique ou morale qui, de manière
habituelle, à titre lucratif et à l’exclusion de toute autre activité, se livre ou apporte son concours aux
activités suivantes :
 l’organisation de voyages ou de séjours individuels ou collectifs ou la vente des produits de
cette activité ;
 la prestation de services pouvant être fournis à l’occasion de voyages ou de séjours, notamment
la réservation et la délivrance de titres de transports, la location pour le compte de sa clientèle, de
moyens de transports, la réservation de chambres dans des établissements d’hébergement
touristique, la délivrance de bons d’hébergement et/ou de restauration ;
 la prestation de services liés à l’accueil touristique, notamment l’organisation de circuits, de
visite de villes, de sites ou de monuments historiques, le service de guides et d’accompagnateurs
de tourisme ;
 la production ou la vente de forfaits touristiques, la réalisation des opérations liées à
l’organisation de congrès ou de manifestation similaires, ainsi qu’aux activités touristiques liées
aux sports, à la chasse, à la pêche, à la montagne et aux manifestations artistiques et culturelles, dès
lors que toutes ces opérations incluent tout ou partie des prestations prévues aux a), b) et c) du
présent article.

1. Aptitude à conclure le contrat de voyage


L’exercice de l’activité d’AV est soumis à la délivrance d’une licence. Les opérations énumérées ci-
dessus doivent, lorsqu’elles entrent dans un forfait, faire l’objet d’un contrat dont la conclusion est
préalablement précédée par une information détaillée sur le contenu des prestations proposées, leurs
prix, les modalités de règlement, les conditions d’annulation du contrat, ainsi que les conditions de
franchissement des frontières.
Le contrat conclu entre l’agent de voyages et le client doit comporter toutes indications relatives aux
noms et adresses de l’organisateurs, de l’agent de voyages, du garant et de l’assureur, à la description
des prestations fournies, aux droits et obligations réciproques des parties en matière notamment de prix,
de calendrier, de modalités de paiement et de révision éventuelle des prix, d’annulation du contrat et
d’information du client avant le début du voyage ou du séjour.

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