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Droit et Logistique

Par Monsieur Rochame Taki


Objectifs pédagogiques
1.Expliquer aux apprenants les éléments de base permettant de
comprendre les questions juridiques que présente la fonction logistique-
transport ;
2.Former les apprenants aux aspects relatifs au contrat de vente surtout
dans son aspect international ;

3.Permettre aux apprenants de cerner la réglementation internationale


(conventions) liée au déplacement des marchandises au-delà des
frontières ;
4.Permettre aux apprenants de cerner juridiquement la totalité de la
chaîne de création d’entreprises.
3 contrats =

= Contrat de vente = au niveau national et


international
= Contrat de transport = niveau national et
international
= Contrat de prestation logistique.
DROIT ET LOGISTIQUE

L a l o g i s ti q u e c ’e s t :

= l ’e n s e m b l e d e s a c ti v i t é s d ’a p p r o v i s i o n n e m e n t

(contrat de vente) , de transport (contrat de

transport), de p r o d u c ti o n et de d i s t r i b u ti o n

(contrat de p r e s t a ti o n l o g i s ti q u e ) entre les

sources de m a ti è r e s premières et le

c o n s o m m a t e u r fi n a l .
Les Axes :

• Le droit de transport ;

• Le contrat de vente internationale ;

• La création d’entreprise.
Axe 1: Droit de Transport

Sous axe 1 : Cadre institutionnel et normatif

Sous axe 2 : Le Contrat du transport ;

Sous axe 3 : Actes du transport ;

Sous axe 4 : Acteurs du transport ;

Sous axe 5 : Actions en matière du transport ;

Sous axe 6: Assurance et transport


Axe 2: Vente Internationale

Sous axe 1 : La vente proprement dite ;

Sous axe 2 : La convention de Vienne (CVIM) sur la vente

internationale

Sous axe 3 : Les Incoterm/ Trade terms


Axe 3 : Création d’entreprise

Sous axe 1 : Aide à la création d’entreprise ;

Sous axe 2 : Statut juridique de mon entreprise ;

Sous axe 3 : Formalités de la création de mon entreprise.


AXE TRANSPORT
Introduction

 Le droit du transport est le droit qui s’applique aux transports, aux clients
et utilisateurs des moyens de transport et aux intermédiaires;
 Les transporteurs peuvent être des transporteurs routiers, des
transporteurs ferroviaires, des transporteurs maritimes ou des transporteurs
aériens;
 L’histoire de l’humanité souligne l’attachement à un mode de transport à
chaque grande période historique :
-Activités maritimes et puis routières = grecs, phéniciens et romains;
-Activités ferroviaires = 19ème siècle /la Grande Bretagne, USA;
-Aviation et aéronautique = 20ème siècle/ USA, EU.
 Le transport est devenu l’expression la plus fréquente de l’activité
commerciale puisqu’il repose sur l’échange et la répartition des richesses.
Introductions (suite)

 L’activité de transport constitue donc à la fois un facteur de progrès et un


critère de développement économique, autant vis-à-vis des personnes que
des marchandises;

 Le transport occupe une place indéniable dans les politiques publiques


menées par les pouvoirs publics et qui visent particulièrement l’amélioration
des modes de transport (TGV, Tram…) et des structures (aéroport, voies
ferrés, routes…) ainsi que les nouvelles techniques de transports notamment
les oléoducs, les gazoducs, navettes spatiales.
Axe : Droit du transport (D.T)
Sous axe 1: Cadre institutionnel et normatif du D.T
Aspect institutionnel (organisation du secteur)

L’organisation des transports repose au Maroc sur des structures


administratives et professionnelles.
1- Le ministère (Département des transports et de la logistique)
 il représente les pouvoirs publics en matière de transport;
 il est l’acteur principal, central et prédominant dans l’organisation du secteur;
 le Ministère est appelé à proposer et à mettre en application les mesures
législatives et réglementaires visant le développement, la coordination et le contrôle
des différents modes de transport.
 Il est investi d’une mission à caractère public et social (transport de voyageurs et de
biens, sécurité routière, délivrance de documents officiels, etc.) ;
 il intervient dans la tarification et la taxation des transports, le contrôle de la
sécurité des moyens de transport, l’organisation des professions de transport,
Sous axe 1: Cadre institutionnel et normatif du D.T
(suite)

Le Ministère a revu sa structure administrative en 2008 en fusionnant les secteurs


de l’équipement et des transports qui étaient représentés par deux Ministères
séparés;

Le terme «logistique» a été intégré dans l’appellation du Ministère depuis


l’avènement du Gouvernement dans sa composition du 10 octobre 2013. Depuis cette
date, il est appelé « Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique »;

L’organisation du Ministère comprend des structures rattachées au Ministre, des


directions centrales et des directions territoriales. Le Ministère exerce la tutelle
technique des établissements publics.
Sous axe 1: Cadre institutionnel et normatif du D.T
(suite)

2- le Conseil Général de l’Equipement, du Transport et de la Logis.


Créé par décret n° 2-06-472 du 4 aout 2008 portant organisation du Ministère de
l’Équipement, du Transport et de la Logistique. Placé sous l'autorité directe du
ministre;
Missions principales :
Il élabore des études et émet des avis sur toute question concernant les
infrastructures relevant du ministère (fonction : analyse/expertise);
Il peut également, de sa propre initiative, formuler toute proposition utile
afférente à l'organisation ou à l'exploitation de ces équipements, ou tendant à
modifier les dispositions législatives et réglementaires s'y appliquant, ou relatives
à l'organisation et au fonctionnement des services propres du ministère ou des
établissements autonomes placés sous la tutelle (fonction consultative).
Sous axe 1: Cadre institutionnel et normatif du D.T
(suite)

3- Les Organismes professionnels


Il s’agit en premier lieu de la Confédération Nationale de Transport Routier; organe
socioprofessionnel dont l’importance reste indéniable pour un secteur comme le
Transport. La mission de cet organisme consiste à:

Encourager et accompagner les entreprises marocaines de transport dans leurs


processus de mise à niveau ; 
Défendre les intérêts professionnels des transporteurs routiers aussi bien au niveau
national qu’international ; 
Etudier les moyens et mesures d’encouragement pour la flotte marocaine ; 
Résoudre tous les problèmes liés à son activité et plus particulièrement dans les
domaines d’ordre économique, sociale, juridique et technique .
Axe : Droit du transport (D.T)
Sous axe 1: Cadre institutionnel et normatif du D.T

Aspect normatif (sources du droit des transports)


Il s’agit de textes de loi (normes) régissant le secteur des transports.
On distingue 2 catégories ce qui suit :

Textes /Normes internes, on distingue :


- Le droit commun du transport (DOC – Code de Commerce);
- Le droit spécial du transport (terrestre, maritime, aérien).

Textes / normes internationales, c-à-d les conventions internationales:


Le droit spécial du transport au Maroc
Te x t e s g é n é r a u x :
 Le Dahir des obligation et des contrats Doc
 Le code de commerce

Te x t e s s p é c i fi q u e s :
 Transport routier : Dahir 12 novembre 1963 + Loi n° 16/99
 Transport maritime : Code de commerce maritime 31 mars 1919
 Transport aérien : Réglementation de l’aéronautique civile Décret 10 juillet
1962
 Transport ferroviaire : la loi 52-03 Réforme de l'organisation et la gestion et
l'exploitation du réseau ferroviaire
 L e s C o n t r a t - t y p e s : ( arrêté du ministère et du transport n° 1744-03 du 23
sept 2003), il s’agit d’un guide pour le transport de marchandise pour compte
d’autrui (19 articles au total) et pour la location de véhicules automobiles de
transport de marchandise avec conducteur (14 articles au total).
Principales Conventions
en matière de transport

 En matière Ferroviaire :
Convention relative aux transports internationaux ferroviaires (COTIF)
signée à Berne le 9 mai 1980.
 
 En matière Maritime :
Convention de Bruxelles du 25 août 1924 Pour l'unification de certaines
règles en matière de connaissement, modifiée par les Protocoles du 23
février 1968 et du 21 décembre 1979 (les Règles de La Haye-Visby);
Convention des nations unies sur le transport des marchandises par mer,
conclue à Hambourg le 31 mars 1978 (les Règles de Hambourg);
Convention des Nations Unies sur le contrat de transport international de
marchandises effectué entièrement ou partiellement par mer (
Règles de Rotterdam).
Principales Conventions
en matière de transport (suite)

En matière aérienne :

Convention pour l'unification de certaines règles relatives au Transport aérien


international, signée à Varsovie, le 12 Octobre 1929 (Convention de Varsovie);
Convention pour l’unification de certaines règles relatives au transport aérien
international, Signée le 28 mai 1999 à Montréal. 

En matière routière :

-Convention sur le contrat de transport international de marchandises par route


(CMR) signée le 19 mai 1956 à Genève;
-Convention douanière relative au transport international de marchandises sous
le couvert de carnets TIR (convention TIR) signée à Genève le 14 novembre 1975.
Dispositions des textes nationaux régissant les transports : Aspects juridiques

Texte commun : le Code de commerce


les articles 443 à 486 (44 articles) du code de commerce :
• Chapitre premier : traitent des dispositions d’ordre générales 2 articles ;
• Chapitre II : concernent le transport des choses (de 445 à 475) qui comprend 32
articles ;
• Chapitre III : relatif au transport des personnes (de 476 à 486) qui comprend 10
articles.
Textes spécifiques:
Routier : la loi 16/99 sur les transports composés d’un Dahir + Arrêté d’application +
decrét.
Ferroviaire : la loi 52-03 relative à l’organisation, la gestion et l’exploitation du réseau
ferroviaire National.
Aérien : décret du 10 juillet 1962 (titre III du 2ème partie= responsabilité)
Maritime : la loi n° 46-12 modifiant et complétant l’annexe n° I du dahir du 31 mars
1919 formant code de commerce maritime. Cette loi a été promulguée par le dahir
n° 1-16-47 du 27 avril 2016 et publiée par le Bulletin Officiel n°6466 du 19 mai 2016.
Les points juridiques traités par la législation de transport

1. Champs d'application

2. Sources, fondements et principes de la responsabilité du transporteur

3. Causes d'exonération de la responsabilité du transporteur (cas excepté)

4. Limites de la responsabilité du transporteur

5. Délai pour agir contre le transporteur

6. Obligations et responsabilités du chargeur

7. Liberté contractuelle / Possibilités de déroger aux dispositions conventionnelles


Sous axe 2 : le contrat de transport
Introduction:

Le contrat de transport constitue de nos jours un outil important pour une


activité commerciale fondamentale pour la distribution des marchandises et la
circulation des hommes (il s’agit d’un instrument);
Le droit des transports reste profondément marqué par le droit commun des
contrats (instrument qui obéit à une réglementation) ;
Le droit commercial marocain réserve une importance de premier ordre au
contrat de transport (contrat commercial) à travers les articles 443 à 486 (44
articles) du code de commerce :
• Chapitre premier : traitent des dispositions d’ordre générales 2 articles ;
• Chapitre II : concernent le transport des choses (de 445 à 475) qui comprend 32 articles ;
• Chapitre III : relatif au transport des personnes (de 476 à 486) qui comprend 10 articles.

Ces dispositions traitent de la conclusion et effets du contrat de transport ainsi


que la responsabilité qui en découle
Schèma légal du contrat de transport

CODE DE COMMERCE : TRANSPORT DES CHOSES


(32 articles )

Formation Exécution Extinction


Art: 445-448 Art : 449-465 Art : 466-475
(4 articles) (18 articles) (10 articles)

Récepti
Définition du contrat de transport, sa conclusion et ses effets

Définition :
Le code de commerce défini le contrat de transport dans son article 443 alinéa premier
comme la convention par laquelle le transporteur s’engage moyennant un prix à faire
lui-même parvenir une personne ou une chose en un lieu déterminé.
2 éléments à retenir :
 Déplacement d’une chose ou une personne d’un point à un autre ;
 En contrepartie d’un prix (contrat onéreux).

Le contrat de transport obéit également aux règles générales du louage d’ouvrage


fixées par les articles 759 à 780 du DOC et aux prescriptions du code de commerce.
Etendue du contrat :
Outre l’obligation principale du transport, entrent, le cas échéant dans le contrat de
transport:
1. le dépôt des objets aux mains du voiturier;
2. Le magasinage à l’arrivée;
3. Le chargement et le déchargement des marchandises.
Définition du contrat de transport, sa conclusion
et ses effets (suite)
Parties du contrat :
Le contrat de transport met en présence 3 personnes:
1. Le voiturier ou le transporteur ;
2. L’expéditeur ;
3. Le destinataire qui bien que ne participant pas à la conclusion du contrat,
acquiert, de par l’existence de ce contrat certains droits.
Caractéristiques du contrat :
le contrat de transport est un contrat :
4. Synallagmatique; c-à-d qui crée des obligations à la charge de toutes les parties;
5. Consensuel; c-à-d qui existe par le seul consentement des parties.
6. Onéreux; c-à-d il repose sur une prestation pécuniaire car il n’y a pas « contrat
de transport » dans le cas d’un transport gratuit.
Définition du contrat de transport, sa conclusion
et ses effets (suite)
Conclusion du contrat (Formation) :
1. Le consentement; on considère que le transporteur se trouve dans une
situation d’offre permanente au public. Ainsi, la remise de la marchandise à
ses services et l’accès au moyen de transport concrétisent le consentement de
l’expéditeur de marchandises et du voyageurs;
2. La capacité; le transporteur doit jouir de la capacité d’exercer le commerce.
l’expéditeur et le destinataire n’ont pas nécessairement la condition de
commerçant et n’agissent pas automatiquement dans le cadre d’une activité
commerciale;
3. L’objet; c-à-d la matière de l’engagement: acheminement de la marchandise et
les paiements du prix du transport .

Sanction des conditions de formation : Nullité ? Dommages et intérêt ou réduction


du prix !!!
Définition du contrat de transport, sa conclusion
et ses effets (suite)

Preuve du contrat :
On prouve le contrat de transport par :
Pour le transport des personnes : billet ticket (indications);
Pour le transport de marchandises : lettre de voiture; feuille de route,
simple récépissé des marchandises.
L’article 447 c.com fixe les mentions que la lettre de voyage doit contenir :
1.Identité de l’expéditeur et du destinataire ;
2.Consistance des marchandises ;
3.Le prix ;
4.Le délai d’exécution;
5.Autres clauses que les parties voudraient y ajouter
Le contrat type : arrêté du ministère et du transport n° 1744-03 du 23 sept
2003 (19 règles qui régissent le contenu de contrat type)
Définition du contrat de transport, sa conclusion
et ses effets (suite)
Effets du contrat :
Effets vis-à-vis du transporteur : Acheminement de l’envoi :
1. L’envoi couvre tout objet corporel, toute marchandise ou tout animal ou homme vivant ou
mort peut faire l’objet d’un contrat de transport;
2. Toutefois, la règle n’est pas absolue/ certaines conditions doivent être respectées
(explosifs, matières dangereuses).
Effets vis-à-vis de l’expéditeur : Payement du prix du transport:
3. Le prix du transport; condition de validité du contrat commercial (tarification, liberté des
prix, offre et demande). Le prix du transport comprend en principe les frais de la
manipulation et la conservation de la marchandise, le péage, les taxes et toute dépense
exigée et déboursée par le transporteur;
4. En principe, il est libre (liberté des prix et de la concurrence);
5. Le prix couvrent le coût réel du service rendu dans les conditions normales d’organisation et
de productivité;
6. Lorsque les parties signent le contrat, elles savent quels éléments sont pris en compte pour
le calcul du prix (le coût du carburants). En conséquence, une entreprise n’est donc pas
autorisée à réclamer une rallonge sous prétexte d’une hausse de carburant. Seule une
augmentation par l’expéditeur de la quantité de marchandise prévues.
Les contrats voisins
qui ne sont pas des contrats de transport

1. Le contrat de transport et le mandat: Le mandat est le contrat par lequel


une personne (le mandant) donne pouvoir à une autre personne (le mandataire)
d’accomplir des actes juridiques en son nom: le mandataire agit pour le compte
de son mandant (engagement indirect).
2. Le contrat de transport et l’auxiliaire de transport: ce dernier peut être
défini comme une personne qui concourt à l’opération de transport sans
toutefois l’exécuter, ni fournir les moyens d’exécution. Il ne déplace pas la
marchandise (transitaire/ agents de handling en trans. aérien). Il s’agit des
mandataires classiques: ils agissent pour le compte de leur client.
3. Le contrat de transport et le commissionnaire de transport: le contrat de
commission porte sur l’organisation du transport. Le commissionnaire ne voit
pas et ne touche pas la marchandise à l’inverse du transporteur. Le
commissionnaire se rapproche du mandataire car il passe des contrats pour son
client mais il agit en son propre nom.
Les contrats voisins
qui ne sont pas des contrats de transport (suite)
1. Le loueur de véhicule avec chauffeur ou sans chauffeur: l’objet du
contrat de location de véhicules sans chauffeur est de fournir un moyen
de transport. Son régime juridique sera la location (DOC). Toutefois, la
location de véhicule avec conducteur pose une difficulté car la question
qui devrait se poser est : es ce que le locataire assume réellement cette
exploitation (critère de l’indépendance du transporteur).
2. Le contrat d’affrètement : il s’agit d’une convention par laquelle l’une
des parties, l’affrèteur, se voit accordé le droit d’utiliser pour un temps
déterminer un moyen de transport (bateau, avion, camion. . .). Ce droit
lui est concédé par le propritaire du moyen de transport, le fréteur.
Ce type de contrat s’appelle dans le domaine maritime : la charte
partie.
Les contrats voisins
qui ne sont pas des contrats de transport (suite)

1. Le contrat de transport et la prestation logistique (transport,


manutention, stockage, conditionnement …) : ce contrat complexe mêle
plusieurs prestations enchevêtrées et une variété de situations
(déplacement de la marchandise et entreposage), quelle activité sera
dominante ? Dépôt ou transport = application de la règle l’accessoire
suit le principal.

 Un seul régime juridique :


Celui de l’opération principale s’appliquera, quel que soit le
moment de survenance du litige.
DÉMONTRER LA NATURE JURIDIQUE DU OU DES CONTRATS AVEC JUSTIFICATION :

1.Monsieur X demande à un voisin partant en vacances de transporter un


carton de vêtements jusque chez sa sœur.
2.Un industriel sous traite à un prestataire la gestion de ses produits finis. Ce
dernier les récupère en sortie de chaine de production, les charges dans ses
véhicules pour les amener sur sa propre plate-forme logistique, les stocke, prépare
les commandes des clients de l’industriel et livre ceux-ci avec ses véhicules.
3.Un industriel réorganise son site de production. Il doit déplacer une presse
industrielle très lourde d’un atelier à un autre. Il fait appel à une entreprise
spécialisée qui devra vérifier les sols sur le parcours de la machine afin de s’assurer
qu’ils supporteront le poids de celle-ci, démontre une partie de la toiture pour en
permettre le passage, fournir une grue et déplacer la presse sur 80 mètres environ.
4.Monsieur x offre à son fils une promenade en montgolfière à l’occasion de son
anniversaire. Il fait appel à une entreprise vendant ce type de prestation.
5.Une entreprise charge des marchandises chez un industriel. Elle les décharge
dans ces locaux, les met en attente et les recharge le soir dans le véhicule d’un
sous-traitant qui les livrera à la destination finale.
S o l u ti o n c a s p r a ti q u e s
1. Il y a bien déplacement d’une marchandise, mais il est à titre gratuit et n’est pas
réalisé par un professionnel, c'est-à-dire quelqu’un tirant principalement son
revenu de cette activité. Il n’y a donc pas de contrat de transport.
2. Il s’agit d’une opération complexe, mêlant : des déplacements et de la logistique.
En cas de litige devant le tribunal compétent, le juge recherchera quelle est la
prestation prépondérante et appliquera le régime du contrat correspondant à
l’ensemble de l’opération. Cette recherche se fera à partir de la volonté des parties
si elle transparait, ou d’éléments factuels : longueur des déplacements (favorisant
le contrat de transport) ou au contraire caractère accessoire du transport (fiable
distance, organisation simple et répétitive) par rapport à la logistique.
3. Il ya certes déplacement de la presse industrielle, mais il ne sera pas possible de le
qualifier de transport. La distance à parcourir est en effet très courte (attention : ce
seul critère ne suffit pas à exclure le contrat de transport) mais aussi le levage et la
préparation de l’opération (vérification des sols, démontage et remontage du toit)
sont prépondérants par rapport au simple déplacement. D’autant plus, que celui-ci
se fait sans quitter l’enceinte de l’entreprise. Il s’agit d’un contrat de manutention,
c'est-à-dire d’entreprise.
Suite : solution
1. Il s’agit d’un contrat de transport de passager : peu importe le mode utilisé
(montgolfière) et le but ludique du déplacement. Il y a bien déplacement,
à titre onéreux et par un professionnel.
2. L’opération mélange un déplacement de marchandise, mais aussi de
manutention et du stockage (mise en attente sur le quai). Mais, à la
différence de la situation précédente (3), il est possible de considérer que
le déplacement est prépondérant par rapport aux autres opérations. La
volonté des parties est claire : Pour l’expéditeur, le but du contrat est de
déplacer. Peu lui importe comment le transporteur va s’organiser pour
atteindre la destination demandée (transbordement, groupage, passage à
quai, sous-traitance…).
3. Il s’agit alors d’un contrat de transport. C’est ce régime juridique qui
s’appliquera à la totalité de l’opération, même si le litige trouve son origine
dans le passage à quai. Le fait que la livraison finale soit faite par un sous-
traitant ne change rien à la qualification juridique du contrat.
Synthèse
Le contrat de transport :
C’est une convention passée entre un expéditeur et un transporteur. Moyennant un prix
convenu, ce dernier s’engage à acheminer dans un délai prévu une marchandise d’un point à un
autre et à la remettre à un tiers.
Il s’agit de contrats régis par les règles des droits nationaux (dahir des obligations et des
contrats le code de commerce+ textes spécifiques)
Dans le domaine international, il faut éviter les conflits entre droits nationaux à propos des
contrats de transport.
C’est ainsi que progressivement des conventions internationales qui fondent un droit
international du transport.
O n c i t e e n p a r ti c u l i e r :
Pour le rail : les règles uniformes concernant le contrat international ferroviaire de
marchandises (RU-CIM), ou convention de Berne (1890)
Pour la route : la convention relative au contrat international de marchandise par route (CMR),
ou convention de Genève (1956)
Pour la voie aérienne : la convention de Varsovie (1929 modifiée en 1955 par le protocole de
Lahaye)
Pour la voie maritime : la convention de Bruxelles (1924) et la convention des Naiona Unies sur
le transport des marchandises par voies maritimes, appelée aussi règle de Hambourg
S o u s a xe n ° 3   : A c t e s s p é c i fi q u e s d e t r a n s p o r t
Chaque type de transport connait des actes spécifiques des actes propres à
sa nature. Les plus connus existent en matière terrestre et maritime. Il s’agit
du.
 Connaissement ;
 et, les différentes lettres de voiture.

Acte spécifique au transport maritime : Le CONNAISSEMENT (B/L)


D é fi n i ti o n : Le connaissement peut être défini comme le titre
représentatif de la marchandise valant essentiellement reconnaissance par le
transporteur de sa prise en charge et ne saurait être par lui-même constitutif
du contrat de transport.
E l é m e n t s d e l a d é fi n i ti o n :
1. C’est d’abord un reçu de marchandise ;
2. Ensuite, il s’agit d’un élément de preuve ;
3. Et enfin, il s’agit d’un titre représentatif de la marchandise.
C o n t e n u : Le connaissement doit fournir des informations précises quant à la
marchandise notamment : Son identification, Sa quantité, Son poids et son
conditionnement, Les noms du chargeur, du transporteur et le nom du destinataire
C o n d i ti o n s d e f o r m e :
- La date = chaque original de connaissement doit être daté;
- La signature = le transporteur doit signer le connaissement.
Les réserves au connaissement :
Le capitaine du navire est autorisé à émettre des réserves s’il sait ou s’il a des
raisons de soupçonner que les indications du chargeur sont inexactes ou encore s’il
n’a pas les moyens suffisants d’effectuer le contrôle;
Les réserves doivent répondre à deux (2) conditions :
- Elles doivent être précises et motivées ;
- Ces réserves doivent être inscrites sur le connaissement.
L’absence totale de réserves vaut présomption de bon état de la marchandise reçu
à l’embarquement, cette présomption est simple, elle peut être combattue par
tout moyen.
Autres documents similaires au connaissement :
- Document émanant de F I ATA ;
- Document N V O C C ;
- Le connaissement avec certification d’assurance incorporé;
- Enfin , le connaissement électronique.  

Actes spécifiques au transport terrestre: La LETTRE DE VOITURE


Le contrat de transport est matérialisé par la lettre de voiture qui forme un
contrat entre l’expéditeur, le voiturier, le destinataire et éventuellement le
commissionnaire.
Le document utilisé en matière de transport routier est la lettre de voiture.
En transport international on parle de Lettre de Voiture-CMR, parfois abrégé
en CMR, le nom de la convention se confondant alors avec celui du
document.
La lettre de voiture comporte un ensemble de mentions obligatoires
Le contenu de la lettre de voiture a été précisé par l’article 11 quater de la loi n°
16-99.

Le document de transport utilisé en trafic ferroviaire est la lettre de voiture CIM

Les actes de transports ont une double fonction (rôles):

- D ’a b o r d a d m i n i s t r a ti v e : c-à-d que ces actes permettent à l’autorité


administrative et de police de contrôler le respect de la règlementation par le
transporteur. Ils sont obligatoires, non pas pour la validité du contrat de
transport, mais sous peine de sanctions administratives.
- E n s u i t e p r o b a t o i r e , c-à-d que ces actes font foi jusqu’à preuve
contraire des modalités d’exécution du contrat. ils ne sont pas nécessaire à la
validité du contrat mais serviront à prouver son contenu
NB:
-Les mentions du documents de transport sont présumées vraies, à
condition qu’elles soient claires et lisibles;
-La preuve est libre contre un commerçant ;
-Le transporteur terrestre ou maritime est un commerçant. Dès lors que le
document de transport est silencieux ou inutilisable, n’importe quelle autre
preuve valable peut venir le contredire.

Exemple: Si un document de transport ne comporte aucune mention concernant,


par exemple, le retour de palettes vides, on peut en déduire que cette obligation
n’incombe pas au transporteur. Mais un autre document (exp. courrier du
transporteur), pourrait servir au donneur d’ordre à prouver que le transporteur a
accepté ce retour d’emballages.
Synthèse : les documents de transport
Les principaux documents sont les suivants :
- Maritime : le connaissement maritime (Bill of lading)
- Aérien : la lettre de transport aérien (LTA)
- Routier : la lettre de voiture (CMR)
- Ferroviaire : lettre de voiture (CIM)
Leur points communs :
 Ils matérialisent le contrat de transport en identifiant l’expéditeur, le transport et la marchandise
;
 Ils attestent la prise en charge de la marchandise et son bon état s’ils sont nets de réserves ;
 Ils prouvent l’expédition de la marchandise
L e s p a r ti c u l a r i t é s d u c o n n a i s s e m e n t m a r i ti m e
C’est un document de transport qui représente en même temps un titre de propriété sur la
marchandise.
Il est émis au minimum en quatre exemplaires originaux et peut prendre les formes suivantes :
- Au porteur ;
- à ordre de X . . .
- À personne dénommée
Sous les deux premières formes il sera transmissible par simple endossement.
Le fait de d »tenir un connaissement maritime à son ordre représente une sécurité importante. Aussi
est-il souvent utilisé dans les crédits documentaires. Cependant il ne faut pas en déduire que le
crédit documentaire ne s’emploie qu’en cas de transport maritime.
Projecti on
h tt p s : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = 8 M b 4 W c E p X S c & i n d e x = 1 2 & l i s t =

FL3E-DgANYUbMps4b3a_c0_Q&t=9s

h tt p s : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = 3 H 1 6 S I H I P H 0

h tt p s : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = Y 5 z - j u n B u k g & t = 2 6 5 s

h tt p s : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = 7 Te N c h C w S l 0 & t = 5 s
S o u s a xe n ° 4 : les intermédiaires du transport
D é fi n i ti o n f o n c ti o n n e l l e :
Ils sont aussi parfois appelés auxiliaires du transport. Il s’agit de prestataires de
service qui servent « d’interface » entre une entreprise et un transporteur.
Les prestations fournis sont extrêmement variées et concernent surtout des
tâches peu ou mal remplies par les transporteurs eux-mêmes.
En fait, les auxiliaires du transport vendent aux entreprises de l’information
Ils représentent pour le transport de marchandises la même utilité que
l’agence de voyage pour le tourisme.

Les principaux intermédiaires sont :


 Le transitaire portuaire ou aéroportuaire ;
 Le commissionnaire agrée en douane ;
 L’affréteur ou agent de fret ;
 Le groupeur .
S u i te
D é fi n i ti o n j u r i d i q u e :
Leur statut juridique peut être celui d’un mandataire ou d’un
commissionnaire.
Mandataire Commissionnaire
S’organise en fonction des instructions
Exécute les ordres de son mandant
de son commettant

Ne choisit pas ses sous-traitants (en A le choix de ses sous-traitants (en


particulier des transporteurs) particulier des transporteurs)

N’est responsable que de ses fautes Est responsable de toutes fautes, les
propres, et non de celles de ses sous- siennes comme celles de ses sous-
traitants traitants

Répond à une obligation de moyen Répond à une obligation de résultat.


Le commissionnaire de transport
I n t r o d u c ti o n :

Le contrat de commission de transport de marchandises est une figure


juridique autonome distincte du contrat de transport même si pendant
longtemps, ils étaient confondus;

La confusion résulte du fait que ces 2 conventions (contrats) ont pour objet
le déplacement d’une marchandise d’un lieu à un autre;

L’utilité de la commission de transport est évidente et ce, dans le cas d’un


transport complexe, notamment international et/ou devant combiner
plusieurs modes de transport;

Le commissionnaire est considéré comme un intermédiaire et un


organisateur pouvant conclure tout contrat nécessaire à la réalisation de sa
prestation.
D é fi n i ti o n :
Le commissionnaire est celui qui organise et fait exécuter, sous sa
responsabilité et en son propre nom, un transport de marchandises selon les
modes de son choix pour le compte d’un commettant;
Sous bassement juridique: Le DOC (contrat du mandat), le Code de
commerce (430-1 à 430-6) et textes spéciaux (Dahir n° 1-63-260 – Décret n°
2.03.169 - Arrêté d’application).
C a r a c t é r i s ti q u e s :
• Le commissionnaire assure une prestation intellectuelle d’organisation
du transport;
• Le commissionnaire est directement responsable de la bonne
exécution du transport. Il est donc débiteur d’une obligation de
résultat.
• Le contrat porte sur le transport de bout en bout ;
• Le commissionnaire est libre du choix des voies et des moyens ou alors
libre du choix du mode de transport .

Le commissionnaire et le transporteur qui sous-traite : peut on considérer


un transporteur qui sous-traite comme commissionnaire de transport ?

L’utilité de la question apparait en cas de litige, quand une des parties


prétend se voir appliquer les règle de la commission car elles lui sont

favorables en l’espèce, ce que va contester l’autre partie en arguant qu’il

s’agit d’un contrat de transport.


La responsabilité du commissionnaire de transport:

1- Responsabilité sur la base de la faute des substitués :

 Le commissionnaire est garant de ses substitués;

 Sa responsabilité vis-à-vis du donneur d’ordre est automatique dès que ce dernier prouve que le

dommage existe et résulte du transport;

 C’est une responsabilité de plein droit indépendante de la faute du transporteur ou du substitué;

 Le commissionnaire ne peut pas être plus responsable que ne l’est pas son substitué, il peut ainsi

« faire remonter » les règles légales applicables au contrat qu’il a passé avec son substitué (les

facteurs d’exonération, les plafonds d’indemnisation);

 Si le commissionnaire est attaqué devant la juridiction compétente comme garant, il peut

bénéficier d’un recours contre le substitué mis en cause, on parle d’action récursoire du

commissionnaire ‫ دعوى االسترداد‬.


2- R e s p o n s a b i l i t é p e r s o n n e l l e :
Le commissionnaire peut aussi être attaqué directement, indépendamment
de ses substitués dans les cas suivants :
Mauvaise interprétation ou mauvaise répercussion des instructions du donneur
d’ordre, Erreur dans le choix du sous-traitant ou dans l’organisation du
transport ; Mauvais remplissage de documents ; Manque d’initiative de sa
part ; Mauvais conseil donné à son client.

Cette responsabilité du fait personnel présente l’avantage d’être


indépendante de celle du substitué. Le commissionnaire ne peut pas, s’il est
attaqué directement et non plus comme garant, faire remonter les règles
spécifiques du contrat de transport passé avec les substitués, telles que les
limites d’indemnisation.

Il ne pourra s’exonérer de cette responsabilité personnelle que dans les


conditions de droit commun c-à-d la force majeure.
Par conséquent le donneur d’ordre (l’expéditeur) a intérêt à rechercher
la faute personnel du commissionnaire afin d’obtenir une réparation
intégrale de son préjudice.
Toutefois, il ne peut pas prétendre au bénéfice de l’action directe en
paiement qui est réservé au seul transporteur.
h tt p s : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = N P 5 V
2RMpBP4

Exercice :
Expliquez quel est l’intérêt pratique de la distinction entre le contrat
de transport et le contrat de commission.
VI- Existence de la responsabilité
du transporteur
L’objectif pédagogique :

DE CONNAITRE L’ÉTENDUE DE LA PRÉSOMPTION DE


RESPONSABILITÉ DU TRANSPORTEUR ET LES
PRINCIPES DE PROCÉDURE PERMETTANT DE
RECHERCHER CETTE RESPONSABILITÉ
Existence de la responsabilité
- Principe de la responsabilité = obligation de résultat du transporteur;
- Responsabilité en cours d’exécution du contrat (phase chargement et
déchargement) ;
- En droit commun (DOC) la mise en œuvre de la responsabilité exige la
réunion de 3 éléments :
1. Dommage : Certain, prouvé par la victime et prévisible lors du contrats;
2. Le fait générateur : La faute commise par le transporteur, elles est présumée
3. Le lien de causalité : à distinguer entre 2 façon de constaté le dommage et
partant établir le lien entre le dommage et le transport :
› Lors de la livraison
› Après la livraison
- Responsabilité à partager (faute de l’expéditeur ou le destinataire);
- Proportion du partage (appréciation du juge)
Exercice de l’action en responsabilité:
Compétence juridictionnelle: le tribunal de commerce ou civil/
Clause attributive de compétence
Partie à l’action : Demandeur / défendeur
Prescription : En règle général c’est 1 an (exception 2 ans aérien)

Moyens d’exonération du transporteur


En droit marocain :
1) Cas fortuit ou force majeure non imputable à la faute du transporteur; 
2) Vice propre des choses elles-mêmes ou par leur nature;
3) Le fait ou les instructions de l'expéditeur ou du destinataire.
La responsabilité de transporteur
En droit international (les Conventions) :

CMR (Genève-Art 17-4) :


- le fait de l'expéditeur ou du destinataire ;
- le vice propre de la marchandise ;
- des circonstances proches de la notion de force majeure au sens français du terme, bien
que cette dernière expression ne soit pas utilisée par les conventions et qu'une autre
formulation lui ait été préférée.

Maritime (Bruxelles et Hambourg):


Conv. Bruxelles définie 17 cas appelés cas exceptés notamment: l'acte de Dieu ; les faits
de guerre ; les faits d'ennemis publics ; la contrainte du prince ; les restrictions de
quarantaine;
Conv. De Hambourg a abondonné la liste de Bruxelles et prévoient que le transporteur
est responsable des pertes et avaries, ainsi que du retard, à moins qu'il n'établisse que
lui-même, ses préposés et ses mandataires ont pris toutes "les mesures qui pouvaient
raisonnablement être exigées pour éviter l'événement et ses conséquences" (art. 5-1).
Conclusion
en cas de perte (totale ou partielle), avarie ou retard :
L’ayant droit victime du dommage doit prouver le dommage et le
contrat de transport. Le lien (la causalité) entre le dommage et le
transport peut être présumé (dommage constaté dans les formes
requises selon le type de transport) ou bien être à prouver par la
victime.
Les formalités constatant le dommage doivent avoir été accomplies
avant l’expiration des délais de forclusion et de prescription. Si toutes
ces conditions sont respectées, le transporteur est présumé
responsable.
Cela est en général assez facile à obtenir lorsque le destinataire a été
normalement diligent lors de la livraison. La balle est ensuite dans le
camp du transporteur. Il doit prouver la réalité du moyen
d’exonération qu’il invoque ainsi que le lien de causalité entre celui-ci
et le dommage.
Synthèse : Responsabilité
1. Sa protée :
 Quand commence-t-elle ?
En principe au moment de la prise en charge de la marchandise, attestée par la signature du document de
transport.
 Quand prend-elle fin ?
A la remise au destinataire attestée par un bon de livraison
 Que couvre-t-elle ?
Le transporteur qui a accepter une marchandise sans réserves a l’obligation de la délivrer en bon état et dans les
délais prévus. Dans le cas contraire il est présumé responsable de l’avarie et/ou du retard.
2. Ses limites :
Les clauses d’exonération de la responsabilité du transporteur
Présumé responsable un transporteur peut invoquer, quel que soit le moyen de transport :
• Un vice propre de la marchandise
• Une faute de l’expéditeur ou du déstinataire
• La force majeure (événement imprévu et irrésistible)
• Les déchets de route (ou freinte)
A ces causes s’joutent pour chaque mode de transport des causes particulières prévues par les conventions
internationales. Elles sont nombreuses pour le transporteur maritime.

3. Les limites financières :


Les conventions internationales prévoient toutes un montant maximum pour les dommages et intérêts qui
pourront être réclamés à un transporteur en cas d’avarie ou de retard. Ils sont exprimes en Droits de tirage
spéciaux (DTS) et donnés pour un kilogramme transporté ou pour un colis.
Assurance du transports
Intro.
•Compte tenu de la responsabilité qui incombe au transporteur une assurance
transport est une absolue nécessité.
•L’initiative de souscrire une assurance en revient au vendeur ou à l‘acheteur selon
l’INCOTERM choisi.
•Les taux de prime sont en général faibles et compris le plus souvent entre 1‰ et 1
% de la valeur assurée.
•Les risques de guerre ou de guerre civile sont assurables moyennant une surprime,
mais ne sont jamais compris dans les polices « tous risques ».

L a D é fi n i ti o n :
Le contrat d’assurance est une convention entre un assureur et un assuré qui
détermine les droits et obligations de chacun et dont l’objet est l’engagement de
l’assureur à fournir une prestation déterminée si le risque que l’on a voulu couvrir
apparaît (indemnisation). Le preneur d’assurance (l’assuré), quant à lui, s’engage à
déclarer correctement le risque qu’il veut couvrir et à payer à l’assureur une prime
déterminée.
P r o j e c ti o n s
h tt p s : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = m
Hl0_6jj_sU

h tt p s : / / w w w . y o u t u b e . c o m / w a t c h ? v = S 6
ob2q9hvF8
Le contrat d’assurance est composé :
 DES CONDITIONS GÉNÉRALES : elles reprennent les conditions, droits et obligations
communes à tous les assurés pour un même produit d’assurance (Habitation, Auto,
Familiale,…) ;

 DES CONDITIONS PARTICULIÈRES : elles reprennent les éléments spécifiques qui

concernent la personne et le risque précis qui est couvert (tarification, montants de


garantie, franchises, coordonnées, adresse du risque, prise d’effet du contrat et
durée etc).

Classification des assurances : o n d i s ti n g u e :

 Assurances de choses, assurances de responsabilité et assurances de frais.

 Assurances à caractère indemnitaire et assurances à caractère forfaitaire.


Les différentes sortes de police sont :

 La police au voyage: destinée pour des expéditions occasionnelles;

 La police à alimenter: destinée pour des expéditions d’objets de même nature,


échelonnées sur une période indéterminée (ex. : pièces nécessaires à un chantier).
Il faut prévenir l’assureur avant chaque expédition (envoi d’un bordereau). La
valeur totale des marchandises et le nombre d’expéditions prévues sont indiqués
dans le contrat;

 La police d’abonnement (ou police flottante): Conclue d’avance pour une période


donnée, elle couvre automatiquement tous les envois d’un même expéditeur. Elle
convient à ceux qui exportent fréquemment des marchandises variées;

 La police tiers chargeur: souscrite pour le compte de leurs clients par


les transporteurs ou les transitaires.
L’As surance mariti me
Les polices d’assurance maritime couvrent les différents risques pouvant affecter
les marchandises :
• l e s a v a r i e s p a r ti c u l i è r e s   ;
• les avaries communes ;
• l e s r i s q u e s d e g u e r r e e t a s s i m i l é s ( c o n v e n ti o n s s p é c i a l e s ) .

En domaine maritime l’assurance du transport prend 2 formules de garantie :


 L’assurance « tous risques » couvre tous les dommages et pertes matériels causés
aux objets assurés pendant le voyage;
 L’assurance « FAP sauf », plus restrictive, garantit les dommages et les pertes
résultant des seuls événements dits « événements majeurs » (naufrage, abordage,
catastrophe naturelle, etc.).
L’Assurance terrestre
L’assurance des marchandises transportées par voie de terre fait l’objet d’un

modèle de contrat d’assurance.

L’assuré peut demander, soit une garantie « tous risques », qui couvre tous les

dommages, y compris les disparitions et les vols, soit une garantie plus restrictive, qui

couvre les conséquences des « événements caractérisés » énumérés dans le contrat

d’assurance de l’entreprise.

Comme en assurance maritime, l’expéditeur a le choix entre une police au voyage,

une police à alimenter, une police d’abonnement ou une police tiers chargeur.

La garantie prend effet lors de la remise de la marchandise au premier

transporteur et cesse à la livraison au destinataire. 


L’ A s s u ra n c e a é r i e n n e
 L’assurance des marchandises transportées par voie aérienne fait l’objet d’une
police adaptée. Cette police garantit « tous risques » les objets acheminés par
avion et par des transports préliminaires ou complémentaires, terrestres ou
fluviaux.

  Le contrat d’assurance est régi par les mêmes dispositions que les autres
assurances de transport de marchandises, mais la garantie cesse à l’expiration
d’un délai de quinze jours à compter de la date d’arrivée de l’avion à l’aéroport
de destination.
 Ce délai peut être prolongé, moyennant convention et surprime spéciales,
jusqu’à l’entrée des marchandises dans les magasins du destinataire.
 
C A S P R AT I Q U E S :
RESPONSABILITÉ EN MATIÈRE DE TRANSPORT

Cas n° 1 : Une société a confié le transport de divers matériels à une


société de transport, qui fait effectuer l’opération par un sous-traitant. Au
cours du transport, le chauffeur est retourné à son domicile en laissant le
véhicule sur la voie publique. Celui-ci a été volé par une personne que le
chauffeur avait hébergée la nuit précédente, et qui dispose de clefs.

Cas n° 2 : un Livreur a stationné son camion à la Courneuve en la fermant


à clé, mais en laissant en raison de la chaleur les vitres entrouvertes sur
environ 8 centimètres. Il a effectué une livraison, mais pendant son absence,
un colis a été dérobé. Les assureurs ayant indemnisé l’expéditeur ont alors agi
contre le transporteur et l’entreprise chargée de la livraison.
C A S P R AT I Q U E S ( s u i t e )

Cas n° 3 : Une société a confié à une société procédant a des livraisons rapides,
un plis renfermant une réponse à un appel d’offres, à déposer au siège d’une
société d’autoroutes. La livraison était garantie pour le lendemain avant 9 h. Mais
le préposé s’est trompé de destinataire, de sorte que la société d’autoroutes n’a
réceptionné le plis que le lendemain à 12h. Soit postérieurement à la clôture de
l’appel d’offres.

Cas n° 4 : Une société avait été chargée de transporter des colis du Maroc en
Italie. Six lettres de voiture CMR avaient été établies. Les colis avaient été
transportés à Milan puis ils ont été confiés à un autre transporteur. C’est au cours
de ce voyage que les colis ont été dérobés avec l’ensemble routier (véhicule).
C a s p r a ti q u e : l a r e s p o n s a b i l i t é
Un industriel doit expédier une machine de 4 tonnes depuis son usine de
Tanger vers un des ses clients à Casablanca. Il demande à un transporteur
routier de déplacer la marchandise. Comme il ne dispose pas des
compétences et moyens nécessaires, il confie la manutention nécessaire au
chargement du véhicule à un prestataire spécialisé. Il sait que son client ne
dispose pas, non plus, des moyens de manutention nécessaires : il
demande expressément au transporteur de s’occuper du déchargement. Le
destinataire, lors de la livraison signale une avarie : la caisse contenant la
machine est défoncée, cette dernière étant abimée, probablement par un
engin de manutention. Par contre, il est impossible de déterminer si cela
est survenu lors du chargement ou du déchargement.

La question : quels sont les différents contrats utilisés dans cette situation ?
Quelles sont les responsabilités des différentes intervenants et quel est leur
fondement ?

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