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Le droit des transports est un droit qui s’applique globalement aux transporteurs, aux
clients et utilisateurs des moyens de transport et aux intermédiaires du domaine du transport. Les
transporteurs sont soit des transporteurs terrestres (routiers et ferroviaires), des transporteurs
aériens ou encore maritimes.
A travers l’histoire, le transport a toujours été pratiqué par l’être humain. En effet, il lui
semble normal et naturel de se déplacer et de déplacer les choses qui l’entourent et qu’il utilise.
Alors, l’histoire de l’humanité évoque souvent des hypothèses de transport dans le temps ou dans
l’espace, et chacune des grandes périodes de l’Histoire se réfère à un mode de transport. Aussi
l’antiquité est-elle marquée, grâce aux Grecs et aux Phéniciens, par l’activité maritime qui petit à
petit va céder sa place à la route. Le XIXe siècle sera marqué notamment par le développement
ferroviaire et le siècle suivant, par l’aviation et l’aéronautique. Il faut préciser que les grandes
guerres mondiales et la guerre froide ont fortement contribué au développement des modes de
transport, notamment dans le domaine aérien.
Le transport, objet principal du contrat, a donc un rôle fondamental tant sur le plan
national que sur le volet international (import/export). Il requiert, de nos jours, des moyens de
transport adaptés et une règlementation générale, autrement dit les conditions générales de toutes
prestations de transport, ainsi que des règlementations particulières propres à chaque type de
transport. En ce sens, le droit des transports recouvre une panoplie de règles nationales et
internationales intéressant à la fois les usagers et les transporteurs, ainsi que les intermédiaires.
Par extension, le droit des transports concerne aussi d’autres sujets aussi importants les
uns que les autres : la responsabilité du transporteur, la sécurité des usagers, l’environnement, le
droit social applicable au droit des transports, le droit douanier, le contentieux routier, etc.
Cette réflexion devra nous permettre de comprendre l’importance du droit des transports
en général, et de sa règlementation du fait qu’il s’agisse d’un droit exercé tant sur le plan national
qu’international. Une question importante émerge, de ce fait, celle de savoir la spécificité du
droit des transports dans la formation du contrat de transport et son exécution.
Afin de pouvoir apporter des éléments de réponse à cette question, il faut, d’abord,
impérativement s’attarder sur la formation du contrat de transport, élément essentiel permettant
d’identifier la particularité de ce droit (I) ; puis nous allons aborder les enjeux du droit des
transports en général, en tant que droit économique (II).
I- La formation du contrat de transport
Avant toute propos, nous devons préciser que le contrat de transport est un contrat
consensuel, mettant donc en cause des parties mais qui implique tout aussi bien des
intermédiaires.
Dans un environnement de plus en plus compétitif, le Maroc a plus que jamais besoin
d’un secteur de transport concurrentiel et dynamique en phase avec les chantiers structurants
engagés et les grandes réformes entamées, par le pays, dans la perspective d’améliorer la
compétitivité et la productivité de son tissu économique.
A l'heure actuelle, 80% des échanges mondiaux sont effectués par voie maritime. Les
transporteurs ont réunis leurs compétences dans les connaissement. Le connaissement a trois
fonctions : c'est une preuve du contrat de transport, c'est une preuve de réception des
marchandises par le transporteur et finalement, c'est une preuve contre le transporteur de l'état et
des caractéristiques des marchandises. Sur le plan international, le contrat de transport est
différent du contrat d'affrètement. La matérialisation du contrat d'affrètement est la charte-partie.
Le transport maritime des marchandises revêt une importance cruciale dans la mesure où il
profite d’un littoral de 3500 km pour assurer le transit de plus de 95% du commerce extérieur à
travers 30 ports. Le port de Casablanca, qualifié de port polyvalent, s’accapare plus du tiers du
trafic global. Celui de Mohammedia (17%) s’est spécialisé dans le trafic pétrolier, celui
d’Agadir (5%) dans les produits de la pêche et les fruits et les légumes. Les ports de Safi (6,5%)
et de Jorn Lasfar (23%) dans les minéraux, celui de Tanger (6,5%) dans le transport des
passagers et de marchandises et le port de Nador dans l’acier, les mines et les industries
agroalimentaires.