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Pour expédier une marchandise, l'opérateur a le choix entre la route, le chemin de fer et plus

marginalement, la voie d’eau càd la voie fluviale, la voie navigable. Lorsqu'il s'agit de destinations
plus lointaines, le choix se résume au transport maritime ou aérien.

TRANSPORT ROUTIER
Faisant partie du transport terrestre à côté des transports ferroviaire et fluvial, le transport
routier, est, de loin, le mode terrestre principal pour le transport de marchandises ; on parle alors
du système de Transport Routier de Marchandises (TRM), dont le contrat est constaté, d’un point
de vue documentaire, par une lettre de voiture.

1. Les avantages :
Il est plébiscité par les donneurs d’ordres de manière que la route assure 90% du trafic entre les
usines des fournisseurs et les distributeurs.
Les raisons sont tout d’abord d’ordre économique, étant donné que le transport routier ne coûte
quasiment rien si on le rapporte à la valeur des produits transportés, et ce du fait qu’il utilise des
infrastructures déjà existantes, à savoir les routes et les autoroutes. Le transport routier est donc
relativement onéreux, comparé au prix à la tonne-kilomètre (une tonne déplacée sur un kilomètre)
du transport fluvial, maritime ou même ferroviaire.
Ensuite, les avantages essentiels du transport routier résident dans :
 Sa grande souplesse en ce qui concerne les quantités.
Il est, en effet, envisageable à partir de n’importe quel point du territoire, et s’adapte à
n’importe quel jour et horaire, ainsi que les itinéraires peuvent être variés.
De surcroît, il permet des programmes à la commande.
On peut également choisir son véhicule, compte tenu de l’espace dont il faut disposer.
En outre, pour des transports déterminés, on trouve des véhicules spécialisés, comme par
exemple les bennes, les camions frigorifiques, les camions de transfert de farine avec
déchargement pneumatique, etc.
 Sa Flexibilité en ce qui concerne les destinations, de manière qu’il offre la possibilité de réaliser
des expéditions (services de livraison) en porte-à-porte sans ou avec un minimum de rupture de
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charge pour les camions complets, et constitue souvent la prestation complémentaire
indispensable (post et pré-acheminement) des autres moyens de transport, par exemple,
maritime, aérien, ferroviaire.
 Son accessibilité à toute région.
 Sa rapidité relative à l’échelon national, mais également sa possibilité, dans les relations avec
les pays voisins, d’être concurrentiel de l’avion.
 Sa possibilité d’être associé avec le transport ferroviaire dans le cadre d’un transport combiné
rail-route, dit encore ferroutage.
 Son appropriation à la pratique de la conteneurisation.
 la sécurité pendant le transport ainsi que la facilité pendant les opérations de chargement à la
sortie même des ateliers de production, et de déchargement au seuil même des entrepôts.

2. Les inconvénients :
Toutefois, ce mode de transport routier présente quelques inconvénients tels que :
 la saturation des circuits de sorte qu’il comporte des risques d’engorgement lors des heures de
pointe, et des restrictions à la circulation aux fins de semaine à cause des départs en vacances.
 la fréquence des risques inhérents à ce mode de transport, à savoir les accidents et surtout les
vols notamment dans les parkings. De ce fait, le coût de l’assurance est relativement élevé.
 son inaptitude aux transports de masse.
 Sa soumission aux aléas climatiques et atmosphériques: verglas, neige, brume.

3. Corpus juridique national :


Pour ce qui est de l’environnement réglementaire et institutionnel du système de TRM, celui-ci est
régi par plusieurs textes législatifs et réglementaires, dont on tient à citer en particulier, le Dahir
n° 1-63-260 du 12 Novembre 1963 relatif aux transports par véhicules automobiles sur routes, tel
que modifié et complété par la loi n° 16-99, promulguée par le dahir n° 1-00-23 du 15 Février 2000,
et entrée en vigueur le 13 Mars 2003.

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En fait, cette réforme a eu tant de points positifs non négligeables sur le secteur du TRM,
consacrant en gros la libéralisation de ce système et débouchant par-là l’orientation du Maroc vers
l’économie du marché notamment :
 La mise en place d’un système concurrentiel, et ce par l’abolition du monopole d’affrètement
dévolu à l’Office National des Transports (ONT), ainsi que la libéralisation du système de
tarification (tarification libre), de manière qu’il existe désormais une Tarification routière de
référence (TRR), qui n’a qu’un objectif indicatif. Par conséquent, les transporteurs sont libres de
fixer leurs tarifs, et la formation des prix se fait suivant la loi de l’offre et de la demande. La
concurrence est très vive, de sorte que les prix proposés sont, en général, inférieurs à ceux de la
tarification de référence.
 la professionnalisation du secteur par l’introduction des critères qualitatifs d’accès à la
profession (honorabilité, aptitude professionnelle, capacité financière) ainsi que la création, à
côté de la profession de transporteur, de nouveaux métiers, tels que commissionnaire de
transport et loueur des véhicules.
 l’encouragement de l’initiation privée par le décontingentement de l’offre du transport, ainsi
que la régularisation du secteur informel qui, à la différence du formel prenant le sens
d’organisation et législation, prend le côté nocturne mais serviable des choses.

4. Modes d’exploitation du TRM :


La législation marocaine nuance juridiquement et généralement deux modes d’exploitation du
transport routier de marchandises :
 Le transport privé dit « pour compte propre » est celui effectué par un industriel déplaçant lui-
même ses propres produits, ou un commerçant pour ses besoins personnels, en ce sens qu’ils
utilisent leurs véhicules, propres ou pris régulièrement en location, pour notamment des
livraisons à leurs clients, étant donné que ce mode est le plus souple pour l’organisation de
tournées de livraison ou pour des petites livraisons fréquemment urgentes, ou encore pour les
approvisionnements en provenance de leurs fournisseurs.
Le transport en compte propre n’est ainsi qu’une activité annexe à l’activité principale de
l’entreprise. De ce fait, il n’est pas réglementé sur le plan national.
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 Le transport public dit « pour compte d’autrui » est celui effectué par des transporteurs
professionnels, personnes morales ou physiques, et dont c’est le métier, qui, inscrits au registre
des transporteurs, prennent en charge des marchandises qui ne leur appartiennent pas, mais
qui appartiennent aux usagers, càd aux consommateurs du service public de « transport ».
Le transport professionnel est donc tout ce qui n’est pas transport pour compte propre.
Contrairement au transport en compte propre, qui n’est, en règle générale, utilisé que pour les
relations courtes, le transport pour compte d’autrui est le principal moyen employé pour les
relations sur des distances assez longues et les transports internationaux. En effet, il est difficile
à un industriel ou commerçant d’utiliser ses propres véhicules pour ce genre de déplacement
pour la simple raison qu’il ne pourrait pas trouver de fret de retour. Le chargeur sous-traite alors
l’acheminement auprès d’un transporteur qui lui-même fait exécuter le transport par un des
prestataires propriétaires de leurs moyens de transport, et tend par-là à devenir l’organisateur
d’un réseau d’artisans ; cet émiettement est dû en fait à un système de sous-traitance en
cascade.
Le transport pour compte d’autrui s’est beaucoup développé, de manière que, même si le
nombre de véhicules de transport privé est plus important que celui des véhicules de transport
public, ce dernier représente maintenant environ deux tiers du transport routier, et c’est cette
évolution qui a généré l’émergence d’une véritable profession constituée d’une multitude
d’artisans.

TRANSPORT INTERNATIONAL ROUTIER


Comme en transport intérieur, le mode routier est le principal mode de transport
international terrestre.
Effectué avec le franchissement d’une frontière, le transport international routier est un autre
mode de transport venant se placer sur le marché du commerce extérieur du Maroc à côté du
transport maritime.

En fait, l’existence de multiples droits nationaux pose de délicats problèmes d’interprétation dès
qu’il s’agit d’un transport entre deux ou plusieurs pays. Ce constat a conduit à la négociation de
conventions internationales consacrées au rail, à la voie d’eau et, en l’occurrence, à la route.
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1. La Convention CMR :
Le contrat de transport routier international de marchandises est régi et réglementé par un texte
unique d’ordre public, la Convention relative au contrat de transport international de
marchandises par route (CMR1 pour Convention Marchandises Route), établie à Genève
le 19 Mai 1956, et entrée en vigueur le 2 Juillet 1961 et à laquelle le Maroc a adhéré
le 23 Février 1995.
OBJECTIF :
La CMR a été signée par une multitude d’États sur les 3 continents Asiatique, Européen et Africain,
dont le Maroc. De ce fait, en tant que convention sur le transport international de marchandises
par voie routière, la CMR constitue un élément d’harmonisation et d’uniformisation juridique
internationale pour les transports routiers de marchandises.
Elle a pour objet de régler d’une manière uniforme les conditions du contrat de transport, «
particulièrement en ce qui concerne les documents utilisés pour le transport et la responsabilité du
transporteur2 ». Toutefois, la convention internationale n’envisage pas le chargement ou le
déchargement. La manutention dépend du contrat de transport ou bien des lois et coutumes du
pays de départ ou de destination.
Ainsi, les transports routiers internationaux relèvent impérativement de la CMR. A noter à cet
égard que les contrats-types, réglementés par l’arrêté du MET, ne régissent les trafics intérieurs,
sauf convention dérogatoire. Si telle est la volonté des parties, le déplacement des marchandises
dans la circonscription nationale peut être réalisé sous couvert de la CMR.

CHAMP D’APPLICATION :
Etant largement inspirée de la Convention de Berne (dite CIM3) qui concerne le transport
ferroviaire international des marchandises par chemins de fer, et dont la première version date de
1890, la convention dite « CMR » s’applique en effet à la quasi-totalité des transports
internationaux par route (à l’exception des transports postaux (courrier), des transports funéraires
et des déménagements) à titre onéreux, au départ ou à destination d’un pays l’ayant ratifiée,

1
C’est également le nom que l’on donne à la lettre de voiture internationale routière.
2
Dans la CMR, le transporteur est également présumé responsable, mais il est exonéré dans les cas «exceptés».
3
Convention internationale concernant le transport des marchandises par chemins de fer (CIM).
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même si le pays expéditeur ou destinataire n’y est pas partie, et empruntant le territoire d’au
moins un autre Etat adhérent, et a vocation de régir aussi les transports combinés. Elle s’applique
dès le départ d’un transport international.

LETTRE DE VOITURE INTERNATIONALE :


Pour ce qui est du document matérialisant ce transport, il n’y a pas de document type mais l’Union
Internationale des Transports Routiers (IRU4 pour International Road transport Union), en
collaboration avec la Chambre de Commerce Internationale (CCI), a proposé et mis au point un
modèle sous les auspices de l’ONU pour l’uniformiser sous l’intitulé de la lettre de voiture
internationale que l’habitude a nommé tout simplement « CMR » (International Consignment
Note).

Elle est théoriquement émise par l’expéditeur. Les commissionnaires de transport se chargent très
souvent de sa rédaction, mais les chauffeurs peuvent également le faire et sont réputés agir pour le
compte de l’expéditeur.

Ledit document est établi en au moins 3 exemplaires originaux signés par le transporteur et
l’expéditeur au moment de l’émission, plus un certain nombre de copies éventuelles : pour
l’expéditeur, le destinataire, le transporteur et la souche à conserver par le transporteur.

Cette lettre de voiture, non négociable (La CMR n’est pas un document négociable), peut être
utilisée pour le crédit documentaire (elle est utilisable pour le crédit documentaire).

Document du transport international routier, c’est un reçu de la marchandise et une preuve du


contrat, mais son absence ou son irrégularité n’entache pas la validité du contrat qui demeure, de
toute façon, soumis à la Convention internationale.

L’attestation de prise en charge ou Forwarder’s Certificate of Receipt (FCR) atteste la prise en


charge de la marchandise par le commissionnaire de transport, agréé FIATA (Fédération
Internationale d’Associations de Transitaires et Assimilés). Elle est souvent établie en cas de
groupage notamment lorsque l’exportateur ne maîtrise pas le transport international.

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Représente l’ensemble de la profession routière à travers le monde.
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2. La Convention TIR :
La convention TIR (Transit International Routier) peut s’appliquer à la place de la convention CMR.
La Convention TIR relative au Transport International Routier de marchandises sous couvert des
carnets TIR est entrée en vigueur au Maroc le 30 Septembre 1983. Ce système TIR offre un système
international de contrôle se substituant aux procédures nationales traditionnelles tout en assurant
une protection aussi efficace des recettes de chaque Etat à travers lequel transitent les
marchandises.

TRANSPORT MARITIME
Figurant parmi les transports OVERSEA à côté du transport aérien, le transport de marchandises
par mer reste un vecteur essentiel et vital du commerce international et y est devenu de plus en
plus un mode d'acheminement privilégié, grâce notamment à la révolution de la conteneurisation
qui a permis à ce mode de transport de se maintenir à la première place, et d’assurer aujourd’hui
encore plus de 70 % des échanges mondiaux en valeur. Le développement du transport maritime
est étroitement lié à celui du commerce international.

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