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UNIVERSITÈ HASSAN II

ENTREPRENDRE À L'INTERNATIONAL

Parcours : Actuariat et Finance

Projet de fin d'études

Pour l’obtention du diplôme


de Licence

Thème

La GESTION DU RISQUE DES IMPORTATIONS À L'INTERNATIONAL

Encadré par : Sara Elouadi et Taoufik Samsari

Réalisé par : Salwa Rhazi

Filière : Mqass

Promotion : 2018-2019
RAPPORT DE STAGE

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RAPPORT DE STAGE

DÉDICACE
Je dédie ce travail :

À mes très chers Parents, nulle dédicace ne pourrait exprimer ma profonde


affection pour tous leurs sacrifices, amour et leur soutien durant tout mon cursus
scolaire.

À mon frère pour son soutien et l’affection qui m’a apporté.

À mes chères cousines, Fatima RHAZI et Oumaima Elkhatib.

À mes professeurs de la filière MQASS, pour leur formation et leur effort pour
nous offrir une meilleure formation, et spécialement mon encadrante Sara
ELOUADI.

À toutes les copines Oumaima TAMOUCH, Yasmine OUMMISSA, Rania


TAWAFI, Hajar ETTAYA, avec qui j’ai passé des moments agréables.

Et à tous qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

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RAPPORT DE STAGE

Remerciements

Je tiens, tout d’abord, à remercier ma tutrice de mémoire, Sara ELOUADI de


m’avoir accordé de son temps pour discuter ensemble du sujet de ce projet de fin
d'étude.

Je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute ma reconnaissance


au personnel de la société IDFS pour leur accueil sympathique et leur
coopération professionnelle tout au long de ce mois, ainsi pour l’expérience
enrichissante et pleine d’intérêt qu’elles m’ont fait vivre au sein de la société
IDFS.

Je voudrais exprimer ma reconnaissance à mon tuteur de stage Monsieur


Taoufik SAMSARI, pour m’avoir intégré rapidement au sein de l’entreprise et
m’avoir accordé toute sa confiance ; pour le temps qu’elle m’a consacré tout au
long de cette période, sachant répondre à toutes mes interrogations sans rien
cacher. Il m’a beaucoup appris et a partagé ses connaissances dans le domaine
de la finance.

Je souhaite remercier mes parents sans qui je ne serais pas où je suis en ce


moment. Je remercie aussi toutes les autres personnes qui m’ont aidée, soutenue
et conseillée dans ce travail.

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RAPPORT DE STAGE

Sommaire

Introduction

Partie I : Economie générale d'importation...........................................................................7

I. CHAPITRE 1 : DÉFINITION DES CONCEPTS.................................................................9

Section 1.01 Importation des marchandises :............................................................9

Section 1.02 Les différentes techniques de paiement à l’import....................................9

Section 1.03 Les Incoterms :...............................................................................10

II. CHAPITRE 2 : PROCÉDURES DES DÉDOUANEMENTS D'IMPORTATION DES


MARCHANDISES .......................................................................................................................14

Section 2.01 Les missions de la douane :................................................................14

Section 2.02 LES REGIMES ECONOMIQUES EN DOUANE :..............................................16

Section 2.03 Le système douanier BADR................................................................17

Partie II : La gestion de risque liée à une importation de l'entreprise IDFS...................20

III. CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE D'IDFS..................................................21

Section 3.01 La Présentation..............................................................................21

Section 3.02 Les codes régimes utilisés par IDFS......................................................25

Section 3.03 Les incoterms utilisés par IDFS :..........................................................28

IV. CHAPITRE 4 : L'APPRÉCIATION DES RISQUES ET SPÉCIFITÉS LIÉS À UNE


OPÉRATION D'IMPORTATION .................................................................................................32

Section 4.01 La maitrise de risque lors du choix de l'incoterm:....................................32

Section 4.02 La maîtrise des risques de dédouanement à l'import................................34

Section 4.03 Étude de cas..................................................................................38

Les annexes....................................................................................................... 44
Tables des matières.....................................................................................53

Bibliographie.............................................................................................55

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RAPPORT DE STAGE

Introduction
La mondialisation est le processus d’ouverture de toutes les économies nationales sur un
marché devenu planétaire, elle est favorisé par l’interdépendance entre les hommes, la
déréglementation, la libéralisation des échanges, la délocalisation de l’activité, la fluidité des
mouvements financiers, le développement des moyens de transports, de télécommunication…

Les importateurs et exportateurs sont confrontés à de nombreux risques dans la gestion de


leurs opérations de commerce international. Ces risques ne doivent pas constituer un frein
pour le développement commercial de l’entreprise, mais nécessitent une identification et un
positionnement précis pour être intégrés dans la politique de sécurisation de l’entreprise et
dans ses coûts et prix.

Afin de limiter l’impact de ces risques ou réduire économiquement leurs impacts potentiels,
les entreprises doivent mettre en place une véritable stratégie de gestion des risques couverts
par des instruments adaptés.

L’entreprise doit connaitre parfaitement les outils de règlement internationaux, afin d’adapter
le meilleur choix possible, en fonction du pays importateur, voire de l’importateur lui-même.
En effet, un mauvais choix peut engendrer des conséquences financières et commerciales
néfastes pour la firme exportatrice.

Cependant, le choix de notre thème nous a conduit à choisir l’entreprise IDFS 


(INTERNATIONAL DUTY FREE SHOP) comme organisme d’accueil en raison de sa
disposition d’un service import/export actif et réglementaire, et de ses transactions étrangères
auxquelles elle est confrontée à de différents risques, par conséquent, IFDS utilise divers
techniques de couvertures internes et externes.

Face à la complexité des risques et les nombreuses contraintes qui entourent la concrétisation
des opérations commerciales extérieures, nous allons travailler la problématique suivante:
Comment l'entreprise IDFS analyse ses opérations à l''international et gère ses risques des
importations?

Pour aborder un tel sujet, nous avons opté pour la méthodologie suivante :

En divisant le travail en deux parties, une partie théorique basée sur une recherche
bibliographique (ouvrages, revues, mémoires, des documents et des sites Internet,…etc.).
Cette partie est subdivisée en deux chapitres, elle s'ouvrira par une présentation générale du
monde d'importation, ensuite on va entamer la définition et le dédouanement des
marchandises.

Il se poursuivra par une partie pratique, en effectuant un stage au niveau de l’entreprise IDFS
pour une durée de deux mois, nous allons examiner la gestion de risque des problèmes

7
RAPPORT DE STAGE

envisagés par l'entreprise IDFS, ainsi que la couverture de ses risques, et se terminera par
l'analyse d'une étude de cas d'un fournisseur Allemand.

Partie I : Economie générale d'importation

Introduction

Le commerce international est l'ensemble des opérations d'achat et de vente de


marchandises entre les pays. Ces opérations trouvent leur origine dans l'antiquité, mais
l'essor de l'échange moderne s'est accentue vers la fin de la seconde guerre mondiale en
évoluant à un rythme rapide.

Avec la libéralisation du commerce, les importations sont libres d'importer les


marchandises à l'exception de ceux qui sont prohibées ou soumises à des mesures
restrictives. Suite à l'opération d'importation, les marchandises sont soumises à un régime
douanier dès leurs arrivés sur le territoire douanier. Ainsi, dans le cadre d'échanges
internationaux, on utilise principalement les incoterms, qui répondent à certains enjeux de
la gestion commerciale.

Nous allons donc, dans un premier temps, présenter la définition d'importation des
marchandises. Ensuite, exposer les procédures des dédouanements d'importation. Enfin,
présenter les incoterms utilisés à l'international avec toutes ses caractéristiques.

8
RAPPORT DE STAGE

I. CHAPITRE 1 : DÉFINITION DES


CONCEPTS

Introduction

L’importation demeure toutefois importante pour avoir accès à des marchandises qui ne se
produisent pas dans le pays ou dont la qualité est inférieure. Par ailleurs, toujours dans une
logique d’équilibre, en important des produits moins chers, la consommation est favorisée, ce
qui fait développer l’économie.

Avant d’aborder le fond de notre travail, il est utile et impérieux pour nous d’en définir les
principaux concepts de base afin de mieux comprendre le sujet. C'est pour cette raison que
nous tenons à repartir le travail en commencer par définir le processus d'importation et de
dédouanement des marchandises.

Section I.1 Importation des marchandises :

Quant aux effets juridiques du transit, l'article 130-2 [ CITATION Dir07 \l 1036 ] 1 précise que
sauf dispositions contraires, les marchandises expédiées en transit, bénéficient de la
suspension des droits et taxes, prohibitions et autres mesures économiques, fiscales ou
douanières applicables à ces marchandises.

L’importation est l’entrée sur le territoire assujettie de marchandises en provenance de


l’étranger ou de zone franche.

A l’importation, les marchandises seront admises en suspension des droits et taxes et vérifiés
suivant les règles applicables aux marchandises déclarés sous le régime de l’entrepôt dit
d’exploitation.

L’importation de ces marchandises devra être effectuée sous couvert d’une déclaration
d’entrée en entrepôt à l’appui de laquelle sera présenté un engagement d’importation.

Pour acheminer cette marchandise a l'étranger, il est important de suivre un bon


acheminement :

 Le groupage : il consiste à collecter des colis en vue de constituer un conteneur ou un


camion donné.
 L'emballage de la marchandise : c'est la mise en sac, en place ou la reconstitution des
colis avariés.

1
[ CITATION Dir07 \l 1036 ]

9
RAPPORT DE STAGE

 Etiquetage de la marchandise : c'est le marquage pour la reconnaissance des colis à


destination. Il est différent du marquage d'origine qui est soumis à une
réglementation.
 Déclaration de la marchandise : il s'agit de l'accomplissement des formalités des
douanières.
 Le pointage : c'est la vérification physique de la liste de colisage.
 La surveillance : c'est la surveillance de la marchandise en vue de la protéger contre le
vol ou contre les intempéries.
 L'entreposage : il s'agit de la mise en entrepôt des marchandises.
 La livraison : elle consiste à mettre la marchandise à disposition de l'importateur ou a
l'exportateur ou autre ayant droit après toutes les formalités.

Section I.2 Les différentes techniques de paiement à l’import

Open account : l’importateur français règle son fournisseur étranger après expédition selon
un des moyens de paiement négociés (virement Swift et plus rarement chèque ou traite).

Remise documentaire : L’importateur doit aller lever les documents auprès de la banque
présentatrice (généralement son banquier). Ce dernier lui remet les documents contre
paiement immédiat ou acceptation d’une traite. Grâce aux documents (entre autre le bill of
lading en maritime), l’importateur peut prendre la marchandise au port.

Crédit documentaire : c’est l’engagement irrévocable d’une banque, la banque émettrice,


généralement celle de l’acheteur, de payer à vue ou à usance un bénéficiaire (le fournisseur
étranger) une certaine somme contre présentation de documents conformes aux termes et
conditions du crédit. L’engagement est limité dans le temps.

[ CITATION Ghi08 \l 1036 ]2

Section I.3 Les Incoterms :

Commercer à l'international implique un langage codifié et des termes contractuels précis


entre les différents partenaires internationaux. Les incoterms apportent un cadre, mais surtout
codifient des droits et devoirs permettant de sécuriser les transactions entre vendeurs et
acheteurs. Selon le terme choisi, chacun connait ses obligations et celles de l'autre partie.

2
Ouvrage écrit par Ghislaine Legrand et Hubert Martini (2008) a Paris sous le titre '' La gestion des
opérations import/ export ''

10
RAPPORT DE STAGE

(a) Définition

InCoTerms. Il s'agit d'une abréviation anglo-saxonne de l'expression «International


Commercial Terms», signifiant «termes du commerce international» et traduite en français
par «C.I.V.» ou «conditions internationales de vente». 
Les Incoterms résultent d'une codification des modalités d'une transaction commerciale mise
en place par la Chambre de Commerce Internationale. Chaque modalité est codifiée par trois
lettres et est indissociable du lieu de livraison auquel elle s'applique.

Le but des Incoterms est de fournir une série de règles internationales pour l’interprétation des
termes commerciaux les plus couramment utilisés en commerce extérieur. Ces termes
définissent les obligations du vendeur et de l'acheteur lors d'une transaction commerciale, le
plus souvent internationale, mais qui peut également s'établir entre des opérateurs nationaux
ou communautaires. Ils concernent essentiellement les obligations des parties à un contrat de
vente, en ce qui concerne la livraison de la marchandise vendue, la répartition des frais et des
risques liés à cette marchandise, ainsi que la charge des formalités d'export et d'import. 
 Tableau récapitulatif des règles incoterms 2010 : voir annexe 1

Les « Incoterms » vont clarifier les points suivants :

 Situer le point critique du transfert des risques du vendeur à l'acheteur dans le


processus d'acheminement des marchandises (risques de perte, détérioration, vol des
marchandises) permettant ainsi à celui qui supporte ces risques de prendre ses
dispositions notamment en terme d'assurance.
 Indiquer qui, du vendeur ou de l'acheteur, doit souscrire le contrat de transport
 Répartir entre les deux les frais logistiques et administratifs aux différentes étapes du
processus
 Préciser qui prend en charge l'emballage, le marquage, les opérations de manutention,
de chargement et de déchargement des marchandises ou l'empotage et le dépotage des
conteneurs ainsi que les opérations d'inspection
 Fixer les obligations respectives pour l'accomplissement des formalités d'exportation
et/ou d'importation, le règlement des droits et taxes d'importation ainsi que la
fourniture des documents.

(b) L’utilisation des Incoterms

 Préciser le contrat de vente :

Il existe 11 Incoterms retenus par la CCI. Pour utiliser les Incoterms 2010, il convient de le
préciser clairement dans le contrat de vente en indiquant : « la règle Incoterms choisie y
compris le lieu désigné, suivie de l’Incoterm 2010 ».

 Choisir la règle Incoterms appropriée :

11
RAPPORT DE STAGE

Le choix de l’Incoterm fait partie intégrante de la négociation commerciale. Il doit être fait en
fonction des capacités organisationnelles de l’entreprise, du moyen de transport utilisé, du
niveau de service qu’elle souhaite apporter à son client ou avoir de son fournisseur, ou bien
encore en fonction des habitudes du marché, et des pratiques de la concurrence, etc.…
L’Incoterm choisi doit être adapté aussi bien aux marchandises à expédier qu’au mode de
transport à utiliser.

 Spécifier le lieu ou le port avec précision :

Pour une application optimale des Incoterms, les parties au contrat sont appelés à désigner le
lieu ou le port avec une précision maximale : ex, FCA 25 Rue Saint Charles, Bordeaux,
France, Incoterms 2010.

Il y a lieu de souligner ici que pour certains Incoterms comme CPT, CIP, CFR, CIF le lieu
désigné n’est pas le même que le lieu de livraison : il s’agit du lieu de destination
jusqu’auquel le transport est payé (puisque les frais de transport sont acquittés par le vendeur,
selon les cas, il peut néanmoins exiger un endroit plus proche que le port du client).

Pour préciser le lieu de destination finale de la marchandise, il convient de mentionner


l’endroit précis afin d’éviter toute ambiguïté. [ CITATION Dil \l 1036 ]
3

 Les autres précautions à prendre :

L’utilisation des Incoterms nécessite certaines précautions à prendre tels que :

 La bonne connaissance de la signification de chaque Incoterm et son sigle


 L’emploi des variantes des Incoterms avec précision afin d’éviter les confusions qui
pourraient naître de leur mauvaise interprétation (ex : FOB USA)

(c) Les plus utilisés par les entreprises

 EXW ou Ex-Works (A l’usine) : L’acheteur est en charge du transport et en supporte


les risques jusqu’à la destination finale. L’acheteur paie également les formalités et
d’exportation et d’importation ainsi que les droits et taxes. Le vendeur pour sa part, ne
s’occupe que de l’emballage de la marchandise.
 FCA ou Free Carrier (Franco transporteur) : Avec cette formule, le vendeur remet la
marchandise à un transporteur choisi et payé par l’acheteur. Le transfert de risques est
actif lors de la remise des marchandises entre le vendeur et le transporteur. Le vendeur
paie les formalités, les frais d’exportation, les droits et les taxes.  L’acheteur, quant à
lui, prend à sa charge le transport jusqu’à la destination finale ainsi que les formalités
à l‘import.
 CPT ou Carriage Paid To (Port payé jusqu’à) : Le vendeur prend en charge les frais
de transport maritime jusqu’au port de destination. Le transfert de risque se fait

3
Dilan.LOTH "l’essentiel des techniques du commerce international" publico, paris, 2009, p14

12
RAPPORT DE STAGE

lorsque les marchandises sont mises à disposition du premier transporteur. Les frais
d’assurance sont pris en charge par l’acheteur.
 CIP ou Carriage and Insurance Paid To (Port payé, assurance comprise, jusqu’à) :
Dans le cas de ce terme commercial, il s’agit des mêmes modalités que pour le CPT.
Cependant, le vendeur doit fournir à l’acheteur une police d’assurance couvrant le
risque de perte et de dommage sur la marchandise.
 DDP ou Delivered Duty Paid (Rendu droits acquittés) : Le vendeur livre les
marchandises au lieu de destination prévu dans le contrat (prêtes pour le
déchargement) et s’acquitte des frais de douanes, des droits et des taxes en douane.
L’acheteur, pour sa part, prend en charge uniquement les frais de déchargement.

[ CITATION Moh11 \l 1036 ]4

4
L'économiste
Article écrit par Mohamed AZMANI du Commerce international

13
RAPPORT DE STAGE

Conclusion

Les entreprises n’hésitent pas à faire appel à un cabinet de juristes internationaux. La tendance
actuelle du commerce international se concrétise par le fait que l'acheteur est déchargé de tout
souci de logistique. Cela valorise la position de l'importateur. Il est nécessaire de bien
négocier les termes du contrat lors d'une première expédition et surtout dans le cas des pays à
risque où un crédit documentaire comme moyen de paiement sera conseillé.

14
RAPPORT DE STAGE

II. CHAPITRE 2 : PROCÉDURES DES DÉDOUANEMENTS


D'IMPORTATION DES MARCHANDISES

Introduction :

Depuis des décennies, le Maroc a fait de la politique d'ouverture un choix irréversible dicté
par une volonté inflexible de développer son économie, de tirer le meilleur parti de la
libéralisation des échanges et de bénéficier des opportunités qu'elle offre afin de se
positionner sur de nouveaux marchés et d'accroître la compétitivité des entreprises nationales.
La Douane accompagne cette orientation nationale qui, plus qu'un choix devient un impératif
pour le développement social et économique engagé par le pays.

L’ADII5 veille à ce que les importations d’une même marchandise (même origine, même
valeur, etc.…) acquittent les mêmes droits et taxes quel que soit l’importateur ou le bureau
d’importation. L’équité fiscale implique également une lutte contre la contre bande et la
fraude sous ses formes.

Dans ce chapitre, on va présenter les missions de la douane, les régimes économiques de la


douane au Maroc et le système douaner BADR utilise par l'entreprise IDFS.

Section II.1 Les missions de la douane :

(a) Promotion de l’investissement :

L’ADII contribue au développement économique du Maroc. Son intervention dans la


promotion de l’investissement revêt plusieurs aspects dont on cite en particulier :

 l’application des dispositions relatives aux avantages fiscaux accordés aux matériels,
outillages et biens d’équipements importés.
 La promotion des régimes économiques en douane, notamment l’admission
temporaire pour perfectionnement actif et l’entrepôt industriel franc.
 La simplification des procédures de dédouanement.

5
ADII : L’administration des douanes et des impôts indirects
15
RAPPORT DE STAGE

(b) La protection des consommateurs :

La mission de protection des consommateurs figure aujourd’hui, parmi les principales


missions de l’ADII.

Cette dernière est chargée d’appliquer un certain nombre de réglementations en matière du


contrôle de fraude alimentaires, sanitaires et phytosanitaire, du respect des normes
industrielles et qualitatives obligatoires et de lutte contre la contrefaçon.

L’intervention de l’ADII au niveau de ces contrôles ne se traduit pas nécessairement par la


vérification physique. Lorsqu’un document atteste de la réglementation, et qu’il est produit
par l’opérateur, la vérification physique ne s’impose pas automatiquement.

(c) La protection de l’économie nationale :

Avec le démantèlement tarifaire, la protection de l’économie nationale intervient d'avantage à


travers la maîtrise des règles d’origine et la lutte contre le dumping. Le développement des
accords tarifaires bilatéraux et multilatéraux fait l’origine de la marchandise, l'une des
conditions essentielles pour l’octroi des avantages prévus par les dits accords.

De même une attention particulière est accordée à la valeur des marchandises importées pour
prévenir toute action de dumping pouvant porter préjudice à la production nationale.

(d) L’équité fiscale :

L’ADII veille à ce que les importations d’une même marchandise (même origine, même
valeur, etc.…) acquittent les mêmes droits et taxes quel que soit l’importateur ou le bureau
d’importation. L’équité fiscale implique également une lutte contre la contre bande et la
fraude sous ses formes.

[ CITATION YAT10 \l 1036 ]6

6
Mémoire par Sékou YATTASSAYE
Procédure de dédouanement des marchandises à l'importation

16
RAPPORT DE STAGE

Section II.2 LES REGIMES ECONOMIQUES EN DOUANE :

Elément important dans la promotion des importations, les Régimes Economiques en


Douanes (R.E.D) couvrent 4 fonctions économiques principales :

 Le stockage;
 La transformation;
 L'utilisation;
 La circulation.

Ils permettent notamment :

 L'entreposage des marchandises sous douane;


 La transformation des matières premières et demi-produits dont les produits
compensateurs sont destines a l'exportation;
 L'exportation des marchandises pour réparation, complètement d'ouvraison, utilisation
ou exposition;
 L'utilisation sur le territoire national de matériels provenant de l'étranger pour la
production de biens destines a l'exportation, ou pour la réalisation des grands travaux;
 Le transit des marchandises d'un bureau douanier à un autre

Ils sont bénéficier l'entreprise d'importants avantages tels que:

 la suspension des droits et taxes dont sont passibles les marchandises ;


 la levée des prohibitions et restrictions commerciales à l’exception des prohibitions
absolues;
 exception faite du régime de l’exportation temporaire pour perfectionnement passif,
tous les autres régimes économiques en douane ne modifient en rien l’application
normale de la réglementation du contrôle des changes.

Les opérations souscrites sous régimes économiques en douane doivent, sauf dérogation, être
couvertes par une garantie représentée, soit par la consignation d’un montant fixé par
l’Administration auprès du receveur des douanes, soit par la caution bancaire ou toute autre
forme de caution dûment agréée.

Ces opérations donnent lieu à la souscription de déclarations acquit-à-caution comportant,


outre la déclaration de marchandises, l’engagement du soumissionnaire et de sa caution à
satisfaire aux engagements souscrits. [ CITATION Pol \l 1036 ]7

7
douane.gouv.fr
Auteur : Politique du dédouanement
Les régimes douaniers particuliers

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RAPPORT DE STAGE

Section II.3 Le système douanier BADR

(a) Définition

Le système BADR (Base Automatisée des Douanes en Réseau) est le nouveau système de
dédouanement en ligne des marchandises au Maroc tant à l’importation qu’à l’exportation. Il
prend en charge la totalité des procédures douanières tout en intégrant des concepts nouveaux
tels l’anticipation et l’interactivité avec l’opérateur.

Avec BADR, la douane vise à assurer une meilleure maîtrise de la gestion et une plus grande
efficacité des contrôles des opérations de dédouanement.

Il constitue le pilier sur lequel s’appuie le concept de dédouanement électronique.

(i) Les catégories d’opérateurs économiques desservis par BADR


Les utilisateurs de BADR, pour la création et l’enregistrement des déclarations, sont:

Les consignataires maritimes et aériens, les dépoteurs et les exploitants MEAD pour la
phase de mise en douane (déclarations sommaires).
Les transitaires et les opérateurs déclarants pour la phase de conduite en douane
(déclarations en détail).
Les transporteurs pour les états de chargement.

(ii) Les services dématérialisés couverts par BADR


BADR s’inscrit dans le droit fil de la logique e-administration offrant à l’opérateur plus d’une
trentaine d’opérations à réaliser à domicile, dont :

la souscription de la déclaration en douane


la possibilité d’établir un devis estimatif des droits et taxes
la consultation du tarif intégré l’édition de la fiche de liquidation (facture) par Echange
de Données Informatisé (EDI)
l’édition de la quittance par EDI
le paiement électronique des droits et taxes
l’édition du certificat de décharge des comptes sous régimes économiques en douane
l’édition de la mainlevée
la consultation en temps réel de l’état d’avancement du circuit de la déclaration

(iii) Les modalités d’accès à BADR


Le système BADR est accessible selon les modes décrits ci-après :

Internet : Il permet à son utilisateur de bénéficier, à moindre coût, de divers avantages :


disponibilité, mobilité, ergonomie, convivialité, utilisation des équipements et logiciels
standards,...

18
RAPPORT DE STAGE

Échange de Données Informatisé : Il s’agit d’une technique d’échange de données


numériques, commerciales et administratives, structurées selon des messages pré-établis et
normalisés entre deux ou plusieurs partenaires dont les systèmes d’information sont conçus
indépendamment, en utilisant un moyen de télécommunication et des standards agréés sur le
plan international. L’accès à ce mode est offert aux utilisateurs de BADR à travers le Réseau à
Valeur Ajoutée.

(b) Intégration du réseau électronique douanier mondial grâce à BADR

Le lancement de BADR dans sa version complète, le 5 janvier 2009, vient jalonner un long
processus de modernisation du système d’information de l’Administration des Douanes et
Impôts Indirects, auquel ont participé sur plusieurs années tous les douaniers. Émanation du
schéma directeur informatique, le projet BADR répondait à l’exigence de doter notre pays
d’un système de dédouanement à l’état de l’art, à même d’accompagner le développement
accéléré du commerce extérieur et d’en anticiper les évolutions à venir. Un système en phase
avec les normes internationales pour une douane du 21ème siècle. Avec le système BADR, la
douane marocaine pourra désormais intégrer le réseau de douane électronique grâce à :

 l'informatisation de la quasi-totalité du circuit de dédouanement ;


 d'énormes possibilités pour assurer l’échange d’information avec nos partenaires ;
 développement d’autres types de contrôle reposant essentiellement sur l’information et
le renseignement (contrôles a priori et a posteriori);
 des capacités informationnelles et techniques importantes pour développer davantage
la gestion des risques.
[ CITATION htt \l 1036 ]8

8
Direction Générales des douanes et droit indirects, novembre 2007
Dilan.LOTH "l’essentiel des techniques du commerce international" publico, paris, 2009, p14

Incoterms 2010, règle officielle CCI, interprétation des termes commerciaux, publication CCI N° 600, paris, 2007, p 45
Pedro. Corinne, "commerce international», 6éme édition, DUNOD, paris, 2002, p61

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RAPPORT DE STAGE

Conclusion

Depuis des décennies, le Maroc a fait de la politique d'ouverture un choix irréversible dicté
par une volonté inflexible de développer son économie, de tirer le meilleur parti de la
libéralisation des échanges et de bénéficier des opportunités qu'elle offre afin de se
positionner sur de nouveaux marchés et d'accroître la compétitivité des entreprises nationales.
La Douane accompagne cette orientation nationale qui, plus qu'un choix devient un impératif
pour le développement social et économique engagé par le pays.

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RAPPORT DE STAGE

Partie II : La gestion de risque liée à une


importation de l'entreprise IDFS

Introduction

On évoque de plus en plus au sein des entreprises la notion de gestion des risques.

L'objectif du processus de gestion des risques est de définir les dangers en fonction de leur
incidence, d’évaluer les niveaux de risque selon leur probabilité et leur incidence, et ensuite
de choisir et d’appliquer des mesures d’atténuation. Pendant l’ensemble du processus, il
convient d’établir une communication bilatérale et de suivre les mesures déployées pendant le
processus de gestion des risques ainsi que l’organisation chargée de la mise en œuvre. Le
processus de gestion des risques commence par l'identification des dangers et des risques qui
y sont associés.

Aujourd’hui, le département de gestion de risque à un rôle de plus en plus indispensable dans


le développement des nouveaux produits et le bon fonctionnement des entreprises. C’est la
raison pour laquelle il est important de bien savoir le maitriser, notamment grâce à
l’utilisation des nouvelles technologies et de solutions adaptées.

L’objectif de la gestion de risque au sein de l'entreprise IDFS est de permettre aux


entreprises d’améliorer la communication avec leurs différents fournisseurs, de mettre en
place et partager des méthodes, des termes métiers et des informations avec eux. Ainsi,
l'entreprise dispose d’une meilleure connaissance de chacun des fournisseurs afin d’optimiser
les flux d’échanges.

Cette partie constitue un outil complet qui regroupe la description de l'entreprise IDFS et les
tâches effectués en ce stage.

Ainsi, elle nous permettra de savoir les différents risques a l'importation international avec la
gestion de ces risques.

Nous souhaitons enfin que cette partie finie par une analyse d'un cas qu'on va étudier.

21
RAPPORT DE STAGE

III. CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE D'IDFS

Introduction

Ce chapitre décrit la société IDFS sous différents angles.

INTERNATIONAL DUTY FREE SHOPS est


une multinational basée sur Casablanca, spécialisée
dans la vente des produits de la haute gamme hors
taxe, ses shops sont situés aux aéroports du Maroc.

Section III.1 La Présentation

(a) Définition du terme IDFS

Dans tous les pays dans le monde, le prix de vente d’une marchandise se calcule ainsi : prix
de revient + taxes + marge commerciale de la boutique.

Les boutiques duty free peuvent, « en théorie », vendre les marchandises à un prix inférieur au
prix habituel sans rogner leur marge commerciale étant donné qu’elles ne sont pas soumises à
la TVA et aux autres taxes du pays où elles se trouvent. Dans la pratique, c’est loin d’être
toujours le cas. D’une part, les boutiques duty free paient un loyer élevé à l’aéroport, ce qui se
répercute sur le prix de revient des marchandises. D’autre part, de nombreuses boutiques ont
un positionnement « luxe », et profitent de l’absence de taxes pour gonfler leur marge
commerciale. Malgré tout, acheter en duty free à l’aéroport permet souvent de faire quelques
bonnes affaires.

(b) La mission d'IDFS

Son engagement est d’offrir aux voyageurs une expérience de shopping exclusive et
incomparable avant leur départ << LAST GOOD BUY BEFORE YOU FLY >>

Ils apprécient leur cohésion et le travail d’équipe. Ils sont transparents. Ils se soutiennent
mutuellement. Leur objectif est le bien commun.

22
RAPPORT DE STAGE

Ils s’engagent à l’excellence dans les produits et les services offerts sur mesure à nos clients.
Ils répondent constamment aux tendances du marché et aux besoins des clients dans un
marché concurrentiel en pleine évolution.

Ils sont un organisme en plein essor des cultures mixtes avec des forces communes pour être
accueillant et innovant.

(c) La vision d'IDFS

Leur vision est qu’IDFS soit un organisme d’une classe mondiale dans la Région africaine sur
le domaine de vente aux voyageurs. Notre
objectif est d’être le choix préféré des
voyageurs pour leurs besoins de shopping.
Ils fourniront à ses clients une expérience
constante de l’environnement de vente
dans tous nos magasins, en leur donnant
une sensation meilleure et durable du
Maroc tout en combinant cela avec la
commodité des temps modernes.

Pour atteindre cet objectif, nous visons à


devenir une entreprise axe sur la
performance qui cultive les collaborateurs dynamiques qui incarnent leurs valeurs
fondamentales et élaborent la richesse de plus de 25 ans d’expérience. Ils vont continuer à
développer et à adopter des processus qui leur permettent d’être a l’écoute de l’environnement
des affaires en évolution.

Exploiter et combiner tous cela permettront à IDFS de livrer en permanence une expérience
de qualité supérieure à nos clients, résultant en la maximisation des valeurs actionnariales.

(d) Les valeurs d'IDFS

LES VALEURS EXPRIMANT LE POTENTIEL INDIVIDUEL:

1. L’intégrité
2. Le dévouement
3. La flexibilité
4. L’orientation de service
5. La patience et la determination
6. L’amour et passion envers le travail
7. La foie en dieu

23
RAPPORT DE STAGE

VALORISATION DU TRAVAIL AVEC LES AUTRES:

1. Le professionnalisme
2. Le travail d’équipe et la coopération

LES VALEURS AXEES SUR LES RESULTATS:

1. Le pouvoir et la responsabilisation
2. L’engagement a l’excellence
3. L’attitude

(e) Fiche technique

Entreprise International Duty Free Shop


Capital: 100 000 MAD

Ville Casablanca
Pays Maroc
Secteur d'activité Luxe, cosmétiques
Adresse Aéroport Nouasser, Zone Fret-
CASABLANCA
Effectif 260 employés
Services Import/ Export
Forme juridique S.A.R.L
Téléphone 0522974343
Site Web www.idfsmaroc.com

9
Tous ces informations sont fournis par mon tuteur de stage.
24
RAPPORT DE STAGE

(f) Les taches effectuées en stage :

- Le contrôle des factures reçus par les fournisseurs;

- Conception des dossiers ( calcul de quantités et prix net des marchandises et l'enregistrer
dans Portnet );

- Contrôle de transfert de devise avec Portnet;

- Contrôle des détails des factures jusqu’à validation des paiements par la banque (incoterm,
transport, assurance…).

Section III.2 Les codes régimes utilisés par IDFS

Le département chargé de la relation avec les fournisseurs lors de l'importation dont j'effectue
mon stage, il gère trois fonctions :

 le contrôle des marchandises des le jour de la commande jusqu'a leurs arrivées;


 après cela vient le rôle des gents qui assurent la livraison des marchandises aux
aéroports;
 on finit, par le suivi de la vente de ces marchandises.

Pour l'application, l'entreprise IDFS utilise :

Le «régime de l'entrepôt de douane» : le régime douanier en application duquel les


marchandises importées sont stockées sous contrôle de la douane dans un lieu désigné à cet
effet (entrepôt de douane) sans paiement des droits et taxes à l'importation.

En détaillant cela, nous allons présenter le code de régime appliqué dans chaque niveau :
L'importation, la livraison et la vente.

(a) Pour l’importation : Régimes économiques en douane RED 

(i) Définition :

Aux termes de l'article 144 du Code des Douanes, « le régime de l'entrepôt de stockage
permet de placer, pour une durée déterminée, dans des établissements soumis au contrôle de
l'Administration des Douanes, des marchandises en suspension des droits, taxes et
prohibitions ou autres mesures économiques, fiscales ou douanières.

Le vocable entrepôt recouvre à la fois le local et le régime :

25
RAPPORT DE STAGE

 en tant que régime douanier, c'est le régime juridique sous lequel les marchandises
peuvent être placées sous couvert d'une déclaration ;
 en tant que local, c'est le lieu agrée par l'Administration dans lequel sont stockées
des marchandises, en attente de bénéficier d'un autre régime douanier autorisé.

Sauf dispositions contraires, la mise en entrepôt a pour effet de suspendre, pendant toute la
durée de l'entreposage, l'application des droits de douane, taxes, formalités du commerce
extérieur et autres mesures économiques, fiscales ou douanières auxquelles sont soumises les
marchandises (Art 144-2 CD).

Les marchandises sont juridiquement considérées comme si elles étaient hors du territoire
douanier.

A leur sortie d'entrepôt, elles sont traitées comme si elles arrivaient du pays d'où elles ont été
importées.

Enfin, les marchandises en entrepôt ne bénéficient pas de la clause transitoire stipulée par
l'article 19 du Code des Douanes.

(ii) Effet juridique :

037-ENTREPOT PRIVE PARTICULIER (EPP)

L’entrepôt privé particulier (EPP) est un régime économique douanier conçu pour appuyer les
entreprises locales en permettant à son bénéficiaire d’importer et de stocker, en suspension
des droits et taxes à l’importation (DTI), dans un local agréé, des marchandises en rapport
avec son activité et pour son usage exclusif en attendant de leur assigner un autre régime
douanier autorisé (mise à la consommation, admission temporaire, réexportation).

A l’heure actuelle, l’on recense près d’une quarantaine d’entreprises qui sont détenteurs
d’agréments d’EPP normaux et deux sociétés pour l’EPP Duty free shop tel qu’il est précisé
dans le bulletin d’information du ministère des Finances et du Budget. L’EPP Duty free shop
peut être accordé aux exploitants de magasins hors taxes situés uniquement dans les zones
sous douanes des aéroports et dont les marchandises éligibles sont strictement destinées aux
voyageurs en partance pour l’étranger.

Au moment du dédouanement, les marchandises importées sous le régime de l’entrepôt privé


particulier, sont suspendues de paiement des droits et taxes à l’importation pendant un délai
règlementaire de deux ans, procurant ainsi au titulaire de ce régime un avantage significatif en
matière de trésorerie. Parmi les bénéficiaires, on peut citer les sociétés concessionnaires de

26
RAPPORT DE STAGE

véhicules neufs qui ne s’acquittent des DTI que lorsqu’ils en trouvent des acheteurs sans
toutefois excéder le délai limite de 2 ans.

(b) Pour La livraison: Cession et transfert sous RED :

(i) Définition :

Cession de propriété :

Les marchandises placées en entrepôt peuvent être cédées par l'entrepositaire à une personne
tierce personne. Cette facilité tend à satisfaire l'une des fonctions économiques de base du
régime de l'entrepôt qui est de faciliter la commercialisation des produits entreposés en
permettant leur vente hors Douane.

Recensement :

Durant leur séjour en entrepôt, l'entrepositaire doit pouvoir présenter les marchandises à toute
réquisition du service des Douanes.

Afin de vérifier la présence effective des produits non déclarés en sortie d'entrepôt et de
constater d'éventuels enlèvements irréguliers ou encore substitutions des marchandises, le
service des Douanes doit procéder, au moins une fois par an, à des recensements.

(ii) Effet juridique :

080- Mutation et entrée en entrepôt  :

Les marchandises constituées en entrepôts peuvent être transférées, dans un entrepôt de la


même catégorie ou de catégorie différente sous réserve dans ce dernier, qu'elles y soient
autorisées.

(c) Pour la vente : Définition de Mise à la consommation (MAC)

(i) Définition :

Régime douanier qui implique que le paiement des taxes nationales (notamment la TVA) a été
effectué, que les documents exigibles au regard de la réglementation nationale ont été produit
et donc que la marchandise est totalement dégagée de ses obligations vis à vis de la fiscalité
nationale. A partir de ce moment, la marchandise peut-être commercialisée sur le territoire.

27
RAPPORT DE STAGE

En principe la MAC est effectuée en même temps (ou parfois juste après) la mise en libre
pratique (MLP) qui libère la marchandise de ses obligations vis à vis de la douane
communautaire.

(ii) Effet juridique :

075- Exportation en suite d'EPP

Cela permet de faire sortir certains produits en suspension des droits et taxes pour l’usage
personnel des personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc. C’est l’opération parallèle
à l’exportation temporaire.

[ CITATION Rég19 \l 1036 ]10

Section III.3 Les incoterms utilisés par IDFS :

Les Incoterms utilisés par « IDFS » sont respectivement :

 FOB: Free On Board « named port of shipment » / Chargé à Bord (CAB) en français «
port d’embarquement convenu ».
 FCA : (Free Carrier / Franco-Transporteur, lieu de livraison convenu)

(a) Le terme FOB: Free On Board


Vendeur

Il doit mettre la marchandise à disposition au port d’embarquement désigné, à bord du navire


choisi par l’acheteur et accomplir les formalités de douane à l’exportation, s’il y a lieu.
Sous un contrat de type FOB, le vendeur remplit son obligation de livraison quand la
marchandise est à bord du navire au port d’embarquement désigné ou, dans le cas des ventes
successives, le vendeur se procure les marchandises ainsi livrées aux fins de leur transport
jusqu’au lieu de destination désigné et indiqué dans le contrat de vente.

Acheteur

Il choisit le navire, paye le fret maritime et l’assurance et s’occupe des formalités à l’arrivée.
Il supporte aussi tous les frais et risques de perte ou de dommage que peut courir la
marchandise à partir du moment où elle a été livrée.

Variante

régime particulier : l'entrepôt douanier publié le jeudi 28 février 2019


10

Page de la royaume du Maroc Ministère de l'industrie, de l'investissement, du commerce et


de l'économie numérique
28
RAPPORT DE STAGE

Pour information, la « mise à FOB » : est la terminologie utilisée par les transitaires pour
indiquer que les opérations préalables à la mise à bord ont été effectuées y compris, si
nécessaire, les opérations de dédouanement export. L’ensemble de ces opérations représente
un coût, à payer par le vendeur, appelé parfois frais de mise à FOB. Le « FOB STOWED »
et/ou le « FOB STOWED and TRIMMED » (FOB arrimé et équilibré ou FOB arrimé) est une
variante. Le vendeur prend en charge la totalité des frais supportés par la marchandise au port
d’embarquement. Il faut cependant préciser dans le contrat où se situe le transfert des risques.
Le vendeur doit, le cas échéant, fournir à l’acheteur en temps utile, voire l’assister pour
obtenir tout document ou information relative à la sécurité nécessaire pour l’exportation et/ou
l’importation de ses marchandises et/ou pour leur transport jusqu'à leur destination finale. Les
documents fournis et/ou l’assistance prêtée sont aux frais et risques de l’acheteur.

Ce tableau présente la répartition des frais et des risques entre l’exportateur et


l’importateur :
Libellés FOB Frais Risques

Emballage V V

Pré-acheminement V V

Douane export V V

Manutention transport V V
principal (chargement)

Transport principal A A

29
RAPPORT DE STAGE

Libellés FOB Frais Risques

Assurance transport A A

Manutention transport A A
principal (déchargement)

Douane import A A

Post-acheminement A A

(b) Le terme FCA : Free Carrier

Vendeur

Si la livraison s'effectue dans les locaux du vendeur, c'est le vendeur qui fait le chargement de
la marchandise emballée convenablement sur le véhicule fourni par l’acheteur, (précisez «
FCA locaux du vendeur »). Le dédouanement export est à la charge du vendeur.

Acheteur

L'acheteur choisit le mode de transport et le transporteur avec lequel il conclut le contrat de


transport et paie le transport principal. Le transfert des frais et des risques se fait au moment
où le transporteur prend en charge la marchandise. Les parties doivent convenir du lieu de
remise des marchandises (terminal du transporteur ou locaux du vendeur). Le vendeur doit, le
cas échéant, fournir à l’acheteur en temps utile, voire l’assister pour obtenir, tout document ou
information relative à la sécurité nécessaire pour l’exportation et/ou l’importation de ses

30
RAPPORT DE STAGE

marchandises et/ou pour leur transport à leur destination finale. Les documents fournis et/ou
l’assistance prêtée sont aux frais et risques de l’acheteur.

Variante

"FCA locaux du vendeur"


Cet Incoterm a été officialisé par la révision 2000 des Incoterms : il incombe alors au vendeur
de charger les marchandises.

Précision géographique

Plus encore que dans les autres Incoterms, en FCA, on précisera avec soin le lieu convenu :
"FCA (Le Havre)" n’est pas suffisant si l’exportateur est situé au Havre. Est-ce "FCA (usine
Le Havre)" ou "FCA (entrepôt de groupage du transitaire X Le Havre)" ou même "FCA (quai
N° X du port du Havre)" ? Si la livraison s'effectue à un autre endroit que les locaux du
vendeur, par exemple remise à un terminal de transport (routier, ferroviaire, aérien ou
maritime), le vendeur acheminera la marchandise jusqu'à ce terminal, mais ne sera pas
responsable du déchargement du véhicule. Le déchargement incombera à celui qui
réceptionne la marchandise sur ce terminal de transport. Préférez FCA à FOB, si le transport
s’effectue en conteneur ou par navire roulier.

Ce tableau présente la répartition des frais et des risques entre l’exportateur et l’importateur.

[ CITATION Inc \l 1036 ]11

Libellés FCA Frais Risques

Emballage V V

11
Incoterms 2010, règle officielle CCI, interprétation des termes commerciaux, publication CCI N°
600, paris, 2007,p 45

31
RAPPORT DE STAGE

Libellés FCA Frais Risques

Pré-acheminement V V

Douane export V V

Manutention transport principal A A


(chargement)

Transport principal A A

Assurance transport A A

Manutention transport principal A A


(déchargement)

Douane import A A

Post-acheminement A A

Conclusion

Malgré son jeune âge, cette société parvient à se tenir en bonne place dans un domaine dans
lequel la concurrence en souvent agressive. Cela est du à des accords de partenariat conclus
avec certaines entreprises du même secteur d'activités.

32
RAPPORT DE STAGE

IV. CHAPITRE 4 : L'APPRÉCIATION DES RISQUES ET


SPÉCIFITÉS LIÉS À UNE OPÉRATION D'IMPORTATION

Introduction

Entreprendre à l’international, c'est s'ouvrir à de nombreuses opportunités. Mais s'aventurer


sur ce marché, c'est aussi s'exposer à d'autres risques, pouvant entraîner des pertes financières
conséquentes. 

Un risque est un événement néfaste. Tout futur est par nature incertain et tout projet comporte
des incertitudes, le risque est donc un évènement toujours présent dans le mouvement de la
vie pour les particuliers ou les entreprises et pour l’ensemble de l’économie. Il est
indissociable du progrès. Il n’y a pas d’entreprise sans incertitude donc sans risque. Le profit
et le risque vont de pair.

Les principaux risques envisages par l'entreprise IDFS sont :

Le non respect du délai d'approvisionnement par le fournisseur;

Le non respect du délai de mise en marché;

Une mauvaise qualité du produit importé;

L’absence de garantie technique et de services après ventes;

Une mauvaise situation financière du fournisseur, et impossibilité d'honorer aux engagements


conclus;

Une perturbation, voir interruption des opérations courantes;

Les litiges avec le fournisseur étranger.12

Section IV.1 La maitrise de risque lors du choix de l'incoterm:

Le choix de l'Incoterm a des répercussions sur le choix du mode de transport, de l'emballage


de l'assurance, de financement, de dédouanement et de calcul du prix de revient et l'arbitrage
se fait essentiellement en faveur du meilleur qui présente un minimum de risque et une
meilleure qualité. Pour cela il faut étudier les avantages et les inconvénients de chaque moyen
mis en œuvre par l'importateur.

12
André MARCHAL, « Marketing achat », Edition Ellipses, France, 2007. p25.

33
RAPPORT DE STAGE

Aussi, outre le choix de l'Incoterm, certaines situations peuvent présenter des risques non
calculées au début de l'opération.

(a) La compatibilité de l'Incoterm avec l'emballage


L'emballage des marchandises pour le transport international est toujours à la charge du
vendeur quelque soit l'Incoterm choisi, sauf usage contraire de la profession. Il doit être

Adapté au voyage prévu. Ainsi si l'acheteur organise le transport, il doit informer le vendeur
du mode de transport qui sera utilisé. Si l'acheteur exige un emballage plus élaboré, le
vendeur est en droit de répercuter le surcoût sur son prix de vente.

(b) La compatibilité de l'Incoterm choisi avec le mode de transport


Avant de choisir l'Incoterm approprié, l'importateur doit d'abord définir le mode de transport
qu'il compte utiliser pour acheminer sa marchandise. Cette opération nécessite de la part de
l'importateur une bonne compréhension des caractéristiques du produit à importer, des délais
de livraison, du coût de transport et des autres avantages et inconvénients de chaque mode de
transports.

Pour cela, nous présentons en annexe 3 les principaux avantages et inconvénients des modes
de transport.

De même, pour choisir l'Incoterm selon le mode de transport convenu, l'importateur doit
déterminer cas par cas les avantages et les inconvénients d'un tel choix. Pour cela, nous
présentons en annexe 4 un tableau synoptique retraçant les principaux avantages et
inconvénients des Incoterms par mode de transport.

(c) La compatibilité de l'Incoterm avec le contrat d'assurance


Le choix de l'Incoterm n'exonère pas l'importateur de couvrir les marchandises importées par
une assurance et ce quelque soit le type d'Incoterm retenu.

En effet, le législateur Tunisien a institué par l'article 30 de la loi 80-88 du 31/12/1980 une
assurance obligatoire pour couvrir les marchandises importées

(d) La compatibilité de l'Incoterm choisi avec le contrat de financement


Il est fréquent que les opérations d'importation soient couvertes par une technique de
paiement: le crédit documentaire ou lettre de crédit.

Le recours au crédit documentaire nécessite une parfaite connaissance des documents


afférents au déplacement de la marchandise limitant ainsi les risques de non réalisation.

L'acheteur devra adapter son choix d'Incoterm afin de le rendre compatible avec le
crédit documentaire. En effet, tous les Incoterms incluant le transport principal à la

Charge de l'acheteur (EXW, FAS, FCA, FOB) sont à exclure si un crédit documentaire est
prévu.

34
RAPPORT DE STAGE

Même si les Incoterms C sont parfaitement adaptés au crédit documentaire, il convient de


prendre des précautions concernant les ventes CFR et CIF qui prévoient un connaissement
maritime éventuellement négociable. La marchandise peut ainsi être revendue en cours de
transport. Dans ce cas, les connaissements libellés "à ordre de" (to order) sans mention de
destinataire ou "au porteur" (blank endorsed) ne doivent pas être utilisés. Il faudra privilégier
un connaissement à ordre de la banque émettrice qui l'endossera au nom du destinataire réel
après paiement ou une lettre de transport maritime.

(e) La compatibilité de l'Incoterm choisi avec la réglementation douanière


Les Incoterms indiquent qui du vendeur ou de l'acheteur qui réalisera les opérations de
dédouanement (voir annexe 2).

Toute marchandise, avant de quitter ou d'être introduite dans un territoire, doit subir les
formalités de dédouanement réalisées par les autorités douanières.

Les Incoterms 2000 ont prévu que, sauf dans le cas d'une vente à l'usine (EXW), ce soit
toujours le vendeur qui réalise les opérations de dédouanement en sortie de son territoire et
que l'acheteur effectue ces formalités dans le pays de destination (sauf dans le cas d'une vente
DDP). Il est donc conseillé de se renseigner sur les pratiques douanières dans les pays des
fournisseurs dans le cas d'une vente à l'usine afin d'éviter un blocage de la marchandise dans
la douane. En effet, certains pays interdisent aux importateurs d'un autre pays d'effectuer eux
même les formalités douanières à l'exportation.

Il est à préciser que le choix de l'Incoterm a un impact sur la détermination de la valeur en


douane. En effet, en fonction de l'Incoterm utilisé, il conviendra d'ajouter ou de retrancher les
frais de transport/assurance. Ceci est le travail du déclarant en douane pour l'entreprise qui
sous-traite ses déclarations douanières.

(f) La détermination du prix de revient du produit importé selon l'Incoterm


Trop souvent les importateurs s'enthousiasment avec les premières propositions
déposées par les fournisseurs sans véritablement intégrer tous les coûts qu'une telle

opération va générer. Une analyse complète devrait prendre en compte les coûts et les frais à
la charge de l'importateur selon l'Incoterm choisi.

Dans la plupart des cas, le vendeur veille à répercuter les frais de transport, assurance et
douane qu'il est amené à prendre en charge, en le majorant parfois.

Si l'importateur choisit d'organiser le transport principal, il devrait être en mesure de calculer


le coût d'un tel choix. Nous présentons dans l'annexe 5 les tarifs de transport international.

[ CITATION Ped \l 1036 ]13

13
Pedro. Corinne, "commerce international», 6éme édition, DUNOD, paris, 2002, p61

35
RAPPORT DE STAGE

Section IV.2 La maîtrise des risques de dédouanement à l'import

Dédouaner la marchandise ne vaut pas dire payer les droits et taxes y afférents, mais plutôt
c'est l'accomplissement de toutes les formalités douanières pour l'affectation d'un régime
douanier à la dite marchandise et ce même en l'absence de paiement de droit de douane.

Réussir le dédouanement de la marchandise au moindre coût, impose à l'importateur une


appréciation des risques afin de prendre les dispositions les plus adaptées visant à améliorer la
procédure de dédouanement.

(a) L'appréciation des risques douaniers

L'appréciation des risques douaniers passe inéluctablement par une bonne identification des
dits risques que pourra subir l'importateur suite au non respect des procédures douanières.

Les éventuels risques sont les suivants:

 mauvaise évaluation des droits de douanes ce qui peut hausser le coût du produit;

 infraction à la législation douanière et contentieux douaniers ce qui peut engendrer des


sanctions mettant fin à l'activité de l'importateur;

 blocage de la marchandise à la douane ce qui retardera la livraison;

 défaut dans l'accomplissement de la déclaration en détail (Origine, espèce tarifaire,


valeur etc.);

 pertes financières;

 mauvaise optimisation de la gestion douanière;

 dépassement du délai de staries.

Ces risques peuvent avoir un impact dangereux sur la continuité d'exploitation de


l'importateur si le volume d'importation est important et si la concurrence sur le marché local
est accentuée.

(b) La gestion des risques douaniers

Bien que la réglementation douanière reste toujours le domaine des spécialistes à savoir le
commissionnaire en douane, nous présentons les mesures à mettre en œuvre par l'importateur
pour concevoir un cadre de maîtrise des risques afin d'éviter les risques ci- dessus énumérés.

36
RAPPORT DE STAGE

(i) L'optimisation de la réglementation douanière

Pour maximiser sa profitabilité, l'importateur cherchera à choisir les solutions les plus
adéquates au besoin de son entreprise en optimisant les réglementations douanières. Pour ce
faire, il doit être entouré d'un bon commissionnaire en douane et connaître les rouages des
procédures de dédouanement et de paiement de la dette douanière.

Il devra tirer profit des avantages accordés par la réglementation douanière à savoir:

 les procédures simplifiées;

 les régimes suspensifs (les régimes de transit, les régimes de l'entrepôt, le régime

de l'admission temporaire);

 le crédit d'enlèvement,

(ii) La sécurisation des pratiques douanières

Hier, anticiper les réglementations douanières, permettait simplement de minimiser les risques
juridiques, financiers et fiscaux.

Aujourd'hui, et plus encore demain, ne pas anticiper signifie pour l'entreprise de renoncer aux
nombreuses mesures de simplification et de facilitation du commerce international.

Savoir anticiper sur la scène du commerce international et se donner les moyens de le faire,
est plus que jamais à l'ordre du jour pour l'entreprise.

Structurer son activité internationale et son organisation va devenir ainsi une vraie source
d'économies en temps et en trésorerie ; l'ignorer conduira à des délais de dédouanement plus
longs, générateurs de coûts plus élevés qui impacteront directement la profitabilité de
l'entreprise.

La sécurisation des pratiques douaniers passe, à notre avis, par:

 l'utilisation de la technique de l'audit douanier préventif: cette technique est fortement


recommandée afin d'identifier et de quantifier les risques douaniers.

 la formation des acteurs de la chaîne logistique: cette action a pour objectif de susciter
les bons réflexes douaniers et ce par la mise en place de cycles de formations et
d'outils d'aide à la décision

37
RAPPORT DE STAGE

 la contractualisation: cette action permet d'éviter les conflits entre l'entreprise et son
commissionnaire en douane et ce par une définition des droits et obligations des
parties et par la rédaction de clauses juridiques

Le rôle du commissionnaire en douane - personne physique ou entreprise - consiste


généralement en trois fonctions principales:

il est responsable des opérations légales en acquittant notamment l'ensemble des


droits et taxes liés aux démarches douanières;

il est garant, mais aussi conseiller de la bonne application des réglementations de


dédouanement (taxes, impôts);

il surveille l'ensemble des formalités de douane et peut intervenir pour régler les
différends ou dénouer les points de blocage éventuels.

la minimisation des risques contentieux: pour minimiser les risques contentieux, il


convient à l'importateur de:

sécuriser le classement tarifaire;

contrôler l'assiette de la valeur en douane;

maîtriser la notion d'origine;

se conformer à la législation du commerce extérieur tunisien;

vérifier que les règles de sécurité sont respectées.


14
[ CITATION htt1 \l 1036 ]

14
(Finance de marché)

38
RAPPORT DE STAGE

Section IV.3 Étude de cas

(a) - Les principales informations :

Cas d'un manque des marchandises.

Mode de paiement : à l'avance

Incoterm choisi : FOB European Port

Conditions de livraison : Free on Board

Mode de transport : par voie maritime

Désignation commerciale de la marchandise : Produits alimentaires

Validité : du 15/11/2018 au 15/05/2019

(b) - Illustration :

La société IDFS a commandé 1038.74 kg du chocolat avec une quantité de 328 pièces à un
prix net égal à 8145,68 EUR. Chez un fournisseur Allemand, chargé d'une entreprise
agroalimentaire allemande AUGUST STORCK. Cette dernière produit notamment les
Werther's Original, l'entreprise se classe en 2014 à la dixième place des plus gros fabricants et
chocolats au monde (2272 de millions de chiffre d'affaires en dollar américain) [ CITATION
wik \l 1036 ]15

(c) - Les étapes de cette importation :

Dans ce cas, l’exportateur dédouane la marchandise à l’export et livre la marchandise à bord


du bateau. Le transfert des frais et des risques se fait au passage du bastingage dans le port de
départ. L’acheteur choisit le transporteur, paie le fret, dédouane à l’arrivée et effectue le post-
transport. Suite à cela une interrogation s'impose : Quel est le déroulement pratique de cette
opération ?

En premier lieu, l'entreprise IDFS négocie les termes du contrat avec le fournisseur et celui-ci
lui envoie la facture pro forma16. Sur la base de cette facture, l'entreprise cliente établit de
façon électronique le titre d'importation qu'il soumet à sa banque a travers PortNet pour

15
Les informations concernant l'entreprise AUGUST STORCK depuis wikipedia
16
une facture proforma est un devis provisoire présente sous forme de facture. c'est un document
purement informatif, il n'a aucune valeur comptable ou légal. Elle présente les conditions générales
de vente et le prix des marchandises.

39
RAPPORT DE STAGE

domiciliation (préparation d'importation). Après cela, vient le rôle de l'agent maritime qui va
établir de façon électronique les formalités relatives au voyage en précisant le navire, la
cargaison, l'operateur de manutention.

En deuxième lieu, une fois la marchandise arrivée, la compagnie maritime en avise le


propriétaire par un avis d'arrivée. L'importateur effectue l'échange auprès de la compagnie
maritime qui délivre de façon électronique le BAD (Bon a délivré). Ensuite, toute
marchandise entrant sur le territoire marocain doit faire objet d'une déclaration en douane,
c'est pour cela que cette étape sera consacrée au dédouanement de la marchandise.

En dernier lieu, vient le contrôle de la marchandise, suivi par l'enlèvement de la marchandise


par le transitaire, après vérification, le vérificateur autorise la marchandise à sortir.

voir les documents : annexe 3

(d) - Les étapes du transport :

La première partie : donne des informations sur le navire transporteur, le transporteur,


l'expéditeur, le destinataire, le port d'embarquement et le port de déchargement.

La deuxième partie : concerne le nombre de conteneurs, le tonnage et le nombre de


colis transportent.

La dernière partie : quant à elle, fait mention de tout éventuel frais engendre par le
transport de la marchandise.

(e) - Élaboration du problème envisagé par l'entreprise :

Après l'arrivée de la marchandise, l'entreprise IDFS se trouve devant un manque de deux


quantités des gaufrettes Knoppers17, son prix s'élève à 36,00 EUR dont il est déjà payé par
l'importateur. Face a cela, l'entreprise a fait une déclaration directe au fournisseur pour régler
ce problème.

(f) - Résolution :

Le fournisseur allemand a envoyé l'avoir de la quantité manquante, avec les nouveaux


documents de la commande justifiés avec un nouveau prix net de 8109,68 EUR.

(g) - Recommandation :

17
Knoppers est une marque de sandwichs à la gaufrette fourrée au nougat et à la crème au lait,
produite par August Storck KG.

40
RAPPORT DE STAGE

Dans ce cas, c'était la faute du fournisseur. Supposant alors que la marchandise manquante
était volée ou disparue, quels sont les techniques de couverture utiles pour l'entreprise IDFS ?

Les techniques de couvertures commerciales :

(i) Le crédit documentaire « crédoc ».

Le crédit documentaire est l'engagement d'une banque de payer un montant défini au


fournisseur d'une marchandise ou d'un service, contre la remise, dans un délai déterminé, de
documents énumérés qui prouvent que les marchandises ont été expédiées ou que les
prestations ou services ont été effectués.

L'objet de ces documents est de justifier l'exécution correcte des obligations de l'exportateur.
Ces documents seront ensuite transmis par la banque à l'acheteur contre remboursement, pour
que ce dernier puisse prendre possession de la marchandise.

La technique du crédit documentaire répond donc à une double exigence :

o Faire bénéficier l'exportateur d'un engagement bancaire émanant de la banque de


l'importateur, et distinct du paiement effectif de l'importateur (la banque s'engage à
payer, même si l'importateur éprouve une quelconque difficulté à le faire) ;
o Donner l'assurance à l'importateur que le paiement par sa banque ne sera effectué
que si le vendeur peut montrer qu'il a correctement exécuté ses propres obligations
contractuelles

Le crédit documentaire peut se présenter sous plusieurs formes ; révocable ou irrévocable,


notifié ou confirmé.
LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE RÉVOCABLE

Dans ce cas de figure, le banquier est en mesure de se rétracter avant l’expédition des
marchandises. L’exportateur est alors exposé à ce risque tant qu’il n’a pas envoyé ses
marchandises. D'un point de vue pratique, le crédit révocable n’est pas souvent utilisé.
C’est un moyen rapide de rapatriement de fonds exploité dans les transactions entre sociétés
mères et filiales.
LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE IRRÉVOCABLE 

Dans ce cas de figure, le banquier ne peut en aucun cas (sauf accord entre toutes les parties)
revenir sur son engagement. L’exportateur a l’assurance formelle d’être payé par le banquier
de l’importateur sauf en cas de non-respect d’une des clauses du contrat.
LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE NOTIFIÉ

41
RAPPORT DE STAGE

Seul le banquier de l’importateur est engagé. L’exportateur est protégé contre le risque de
non-paiement seulement. Il ne bénéficie donc d’aucune garantie en cas de risque politique,
catastrophique ou de non transfert.

LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE CONFIRMÉ 

Le banquier de l’importateur n’est pas le seul engagé mais il est conforté par un autre
banquier dans le pays de l’exportateur. Tout exportateur qui respecte la totalité de ses
engagements est assuré d’être payé.

(ii) La lettre de crédit stand-by

La lettre de crédit stand-by garantit les obligations d’un acheteur de payer des marchandises
ou des services.

Elle consiste en l’engagement irrévocable d’une banque d’indemniser son bénéficiaire


lorsque le donneur d’ordre s’avère défaillant.

Les lettres de crédit stand-by sont utilisables contre la remise de certains documents.

o Avantage

Elle est plus souple et plus simple à mettre en place

o Inconvénient

La lettre de crédit standby n'est pas un moyen de paiement et ne couvre pas le client contre
une livraison non conforme comme le fait le crédoc.

.[ CITATION Sar18 \l 1036 ]18

18
Le cours du finance international, présentée par : Mme Sara ELOUADI. Le 10/12/2018.
42
RAPPORT DE STAGE

Conclusion
Le risque est inhérent à l'entreprise et constitue même son essence. Créer une
entreprise revient déjà à prendre un risque, la survie et la pérennité de l'entreprise n'est jamais
assuré quel que soit sa taille.

Importateurs et exportateurs sont confrontés à de nombreux risques dans la gestion de


leurs opérations de commerce international. Ces risques ne doivent pas constituer un frein
pour le développement commercial de l’entreprise mais nécessitent une identification et un
positionnement précis pour être intégrés dans la politique de sécurisation de l’entreprise et
dans ses coûts et prix.

43
RAPPORT DE STAGE

Conclusion générale
Dans ce travail on a traité les aspects théoriques portant sur l'explication des sujets
touchant les opérations d’approvisionnement de matières ou de marchandises provenant de
l’extérieur du territoire national. Ce qui nous a amené à s’intéresser aux différentes sphères du
commerce international, du marketing d’achat, da logistique du transport et du dédouanement
en plus des moyens de financement et de paiements. De même, et pour concrétiser les
connaissances théoriques, on est conduit à l’étude pratique d’une opération d’importation au
sein de l’entreprise IDFS.

L’achat de l'étranger oblige les entreprises à respecter les règles, les normes, les
techniques du commerce international et faire face aux exigences de l’économie mondiale
moderne et ouverte. Ainsi, la maitrise de ces exigences internationales permet à l’entreprise
de se procurer une position avantageuse sur le marché local et ainsi développer sa stratégie
d’internationalisation.

L'entreprise qui s'intéresse aux marchés étrangers est confrontée à un grand nombre
d'inconnues. D’abord, un environnement législatif, monétaire, administratif et financier
complexe, aussi des partenaires souvent inconnus pour leur sérieux, leur situation financière
et leur respect des engagements qu'ils prennent, en plus d’un éloignement géographique et
culturel rendant les relations commerciales des plus compliquées.

Tout achat est impérativement devancé par un besoin en approvisionnement, que se


soit pour la production ou pour la commercialisation. L’expression des besoins, fait
générateur du processus d’achat, nécessite une vision globale des objectifs de l'entreprise et
doit pouvoir répondre aux attentes spécifiques de ses différents départements.

Le choix du mode de transport et de l'incoterm adéquat à la transaction, la police


d'assurance pour couvrir les marchandises des aléas auxquels sont exposées et les autres
conditions d’achat et de vente, sont des choix qui nécessitent des négociations entre le
vendeur et l’acheteur. L’accord résultant sert de contrat contenant les engagements de
chacune des parties.

44
RAPPORT DE STAGE

Les annexes
a) Annexe 1 : Les codes de régime

b) Annexe 2 : Les incoterms

c) Annexe 3 : Les documents concernant l'étude de cas

45
RAPPORT DE STAGE

a. Les codes de régime douanier

46
RAPPORT DE STAGE

47
RAPPORT DE STAGE

b. Tableau explicatif des incoterms

Le tableau suivant récapitule les différents Incoterms et leurs règles.

Chaque Incoterm a différentes conditions quant à la prise en charge de l'assurance, du


déchargement ou encore de l'acheminement.

Les cases jaunes correspondent à des coûts à la charge du vendeur, quant aux cases roses,
elles correspondent à des coûts à la charge de l'acheteur.19

19
Image provenant du site de la Douane française
48
RAPPORT DE STAGE

c. Les documents de l'étude de cas

 La première facture fournis par le fournisseur contient le nom, le code et le prix


de chaque article commandé avec le total net que l'entreprise IDFS a payé. 20

20
Ces documents sont fournis par mon tuteur de stage
49
RAPPORT DE STAGE

50
RAPPORT DE STAGE

 Ce document représente l'avoir de l'article manquant Knoppers après la


réclamation faite par l'entreprise.

51
RAPPORT DE STAGE

 La facture définitive avec le nouveau prix : Il s’agit du document le plus utilisé dans
les échanges internationaux. La facture définitive concrétise d’une manière définitive,
la transaction commerciale internationale.

52
RAPPORT DE STAGE

Tables des matières :

Partie I : Economie générale d'importation...........................................................................

I. CHAPITRE 1 : DÉFINITION DES CONCEPTS.................................................................8

Section 1.01 Importation des marchandises :...............................................................8

Section 1.02 Les différentes techniques de paiement à l’import.......................................9

Section 1.03 Les Incoterms :...................................................................................9


(a) Définition.................................................................................................... 9
(b) L’utilisation des Incoterms...........................................................................10
(c) Les plus utilisés par les entreprises....................................................................11

II. CHAPITRE 2 : PROCÉDURES DES DÉDOUANEMENTS D'IMPORTATION DES


MARCHANDISES .......................................................................................................................14

Section 2.01 Les missions de la douane :..................................................................14


(a) Promotion de l’investissement :........................................................................14
(b) La protection des consommateurs :.................................................................15
(c) La protection de l’économie nationale :..............................................................15
(d) L’équité fiscale :.......................................................................................15

Section 2.02 LES REGIMES ECONOMIQUES EN DOUANE :.................................................16

Section 2.03 Le système douanier BADR...................................................................17


(a) Définition.................................................................................................. 17
(i) Les catégories d’opérateurs économiques desservis par BADR.................................17
(ii) Les services dématérialisés couverts par BADR...................................................17
(iii) Les modalités d’accès à BADR....................................................................17
(b) Intégration du réseau électronique douanier mondial grâce à BADR..........................18

Partie II : La gestion de risque liée à une importation de l'entreprise IDFS...................20

III. CHAPITRE 3 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE D'IDFS..................................................21

Section 3.01 La Présentation.................................................................................21


(a) Définition du terme IDFS................................................................................21
(b) La mission d'IDFS.......................................................................................21
(c) La vision d'IDFS............................................................................................ 22
(d) Les valeurs d'IDFS......................................................................................22
(e) Fiche technique........................................................................................23
(f) Les taches effectuées en stage :.......................................................................24

Section 3.02 Les codes régimes utilisés par IDFS.........................................................24


(a) Pour l’importation : Régimes économiques en douane RED........................................24
(i) Définition :.............................................................................................. 24

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RAPPORT DE STAGE
(ii) Effet juridique :.......................................................................................25
(b) Pour La livraison: Cession et transfert sous RED :................................................26
(i) Définition :.............................................................................................. 26
(ii) Effet juridique :........................................................................................ 26
(c) Pour la vente : Définition de Mise à la consommation (MAC)......................................26
(i) Définition :.............................................................................................. 26
(ii) Effet juridique :........................................................................................ 27

Section 3.03 Les incoterms utilisés par IDFS :.............................................................27


(a) Le terme FOB: Free On Board...........................................................................27
(b) Le terme FCA : Free Carrier..........................................................................29

IV. CHAPITRE 4 : L'APPRÉCIATION DES RISQUES ET SPÉCIFITÉS LIÉS À UNE


OPÉRATION D'IMPORTATION .................................................................................................32

Section 4.01 La maitrise de risque lors du choix de l'incoterm:.......................................32


(a) La compatibilité de l'Incoterm avec l'emballage.....................................................33
(b) La compatibilité de l'Incoterm choisi avec le mode de transport..............................33
(c) La compatibilité de l'Incoterm avec le contrat d'assurance........................................33
(d) La compatibilité de l'Incoterm choisi avec le contrat de financement........................33
(e) La compatibilité de l'Incoterm choisi avec la réglementation douanière.....................34
(f) La détermination du prix de revient du produit importé selon l'Incoterm.......................34

Section 4.02 La maîtrise des risques de dédouanement à l'import...................................35


(a) L'appréciation des risques douaniers..................................................................35
(b) La gestion des risques douaniers....................................................................35
(i) L'optimisation de la réglementation douanière...................................................36
(ii) La sécurisation des pratiques douanières..........................................................36

Section 4.03 Étude de cas.....................................................................................38


(a) - Les principales informations :.........................................................................38
(b) - Illustration :.......................................................................................... 38
(c) - Les étapes de cette importation :....................................................................38
(d) - Les étapes du transport :...........................................................................39
(e) - Élaboration du problème envisagé par l'entreprise :...........................................39
(f) - Résolution :.............................................................................................. 39
(g) - Recommandation :......................................................................................39
(i) Le crédit documentaire « crédoc ».................................................................40
(ii) La lettre de crédit stand-by..........................................................................41

Les annexes....................................................................................................... 44

Bibliographie...................................................................................................... 55

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RAPPORT DE STAGE

Bibliographie

(s.d.). Récupéré sur • Ministère du Commerce Extérieur - Site web : www.mce.gov.ma.

(s.d.). Récupéré sur www.mce.gov.ma.

(s.d.). Récupéré sur http://www.fimarkets.com/ (finance de marché).

AZMANI, M. (2011). Commerce international. L'economiste .

dedouanement, P. d. (s.d.). Les regimes douaniers particuliers. p. douane.gouv.fr.

Dilan.LOTH "l’essentiel des techniques du commerce international" publico, paris, 2009,


p14 . (s.d.).

Direction Générales des douanes et droit indirects, novembre 2007. (s.d.).

ELOUADI, S. (2018, 12 10). Finance international. Casablanca, Actuariat et finance, MAroc.

Incoterms 2010, règle officielle CCI, interprétation des termes commerciaux, publication
CCI N° 600, paris, 2007,p 45 . (s.d.).

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Martini, G. L. (2008). Gestion des operations import/export. Paris: Dunod.

Pedro. Corinne, "commerce international», 6éme édition, DUNOD, paris, 2002, p61. (s.d.).

Régime particulier : l'entrepôt douanier. (s.d.). Consulté le 2019

wiki. (s.d.).

YATTASSAYE, S. (2010). Precédure de dedouanement des marchandises à l'importation.


MALI: ESGIC.

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