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TD2 Transmission de la Chaleur 2023

Chapitres 2 et 3 – Rayonnement Thermique


I. Calculer 1) la puissance thermique rayonnée par une table de surface 1m² à la
température de 27°C. La table est supposée se comporter comme un corps noir.
Calculer alors 2) la longueur d’onde pour laquelle la puissance émise est maximale. 3)
Reprendre la première question en supposant l’émissivité moyenne de la table,
considérée comme un corps gris, égale à 0,4

Solution
1) Calcul de la puissance rayonnée
L’émittance (puissance rayonnée par unité de surface) de la table, considérée comme un corps noir,
ne dépend que de la température. On peut donc appliquer la loi de Stefan-Boltzmann :
𝐸𝑏 = 𝜎𝑇 4
Où :
𝑊
𝜎 = 5.670 ∙ 10−8
𝑚2 . 𝐾 4
La température en Kelvin sera :
𝑇 = 27 + 273.15 = 300𝐾
Donc :
𝑊
𝐸𝑏 = 5.670 ∙ 10−8 ∙ (300.15)4 = 460
𝑚2
Par conséquence la puissance rayonnée est :
𝑊
𝑄̇𝑏 = 𝐸𝑏 ∙ S = 460.20 ∙ 1𝑚2 = 460 𝑊
𝑚2
2) Calcul de la longueur d’onde pour la puissance maximale
La puissance maximale qu’un corps peut émettre est celle d’un corps noir qui se trouve à la même
température. Dans ces conditions il est donc possible d’appliquer la loi de Wien qui met en relation la
longueur d’onde de la puissance maximale avec sa température :
𝜆𝑚𝑎𝑥 𝑇 = 2898 𝜇𝑚 𝐾
2898 𝜇𝑚 𝐾
𝜆𝑚𝑎𝑥 = = 9.66𝜇𝑚 ≈ 10𝜇𝑚
300 𝐾
3) Calcul de la puissance rayonnée pour une émissivité de 0.4
Par définition, l’émissivité est le rapport de l’émittance du corps réel et l’émittance du corps noir
𝐸(𝑇)
𝜀(𝑇) =
𝐸𝑏 (𝑇)
En connaissant l’émittance de la table considérée comme un corps noir et l’émissivité, il est possible
de déterminer l’émittance du corps gris :
𝐸 = 𝜀 ∙ 𝐸𝑏
𝑊
𝐸 = 0.4 ∙ 460.20 = 184
𝑚2
Par conséquence la puissance rayonnée est :
𝑊
𝑄̇ = 𝐸 ∙ S = 184.07 ∙ 1𝑚2 = 184 𝑊
𝑚2
II. Calculer pour une ampoule à incandescence dont le filament est à une température de
2500K 1) le rapport entre la puissance émise dans le visible (400 nm à 760nm) et la
puissance totale rayonnée. On suppose que le filament rayonne comme un corps noir.
2) Même question pour une lampe à halogène dont le filament est à 3700 K (une lampe
à halogène est une lampe à incandescence dont l’ampoule est remplie d’un gaz
halogène ce qui augmente sa durée de vie par rapport à une lampe à incandescence
classique)

Solution
1) Calcul de la fraction émise dans le visible pour une lampe à incandescence

Afin de prendre en compte les effets du spectre il faut raisonner par bande d’émission
𝜆 𝜆
∫0 2 𝐸𝜆,𝑏 𝑑𝜆 − ∫0 1 𝐸𝜆,𝑏 𝑑𝜆
𝐹(𝜆1 →𝜆2 ) = = 𝐹(0→𝜆2 ) − 𝐹(0→𝜆1 ) = 𝑓𝜆2 − 𝑓𝜆1
𝜎𝑇 4
On calcule la fonction d’émission d’un corps noir correspondantes aux longueurs d’onde du visible :

𝜆1 𝑇 = (0.40 𝜇𝑚)(2500 𝐾) = 1000𝜇𝑚 𝐾


𝜆2 𝑇 = (0.76 𝜇𝑚)(2500 𝐾) = 1900𝜇𝑚 𝐾
A travers le tableau il est donc possible de déterminer les fonctions :

𝑓𝜆1 = 0.000321

𝑓𝜆2 = 0.053035

C’est à dire que 0.03% de la radiation est émise à des longueurs d’onde inferieures à 0.4 𝜇𝑚 et que
5.3% de radiation est émise à des longueurs d’onde inferieures à 0.76 𝜇𝑚.

Donc la fraction dans la bande du visible est :

𝐹(𝜆1 →𝜆2 ) = 𝑓𝜆2 − 𝑓𝜆1

𝐹(𝜆1 →𝜆2 ) = 0.053035 − 0.000321 = 0.0527135

Donc environ le 5% de radiation est émise dans le spectre du visible, le restant 95% est émis dans la
zone de l’infrarouge sous forme de « lumière invisible » et donc que de la chaleur.

2) Calcul de la fraction émise dans le visible pour une lampe halogène

𝜆1 𝑇 = (0.40 𝜇𝑚)(3700 𝐾) = 1480 𝜇𝑚 𝐾


𝜆2 𝑇 = (0.76 𝜇𝑚)(3700 𝐾) = 2812 𝜇𝑚 𝐾
A travers le tableau on obtient :

𝑓𝜆1 = 0.007790

𝑓𝜆2 = 0.227897

C’est à dire que 0.7% de la radiation est émise à des longueurs d’onde inferieures à 0.4 𝜇𝑚 et que
23% de radiation est émise à des longueurs d’onde inferieures à 0.76 𝜇𝑚.

𝐹(𝜆1 →𝜆2 ) = 𝑓𝜆2 − 𝑓𝜆1

𝐹(𝜆1 →𝜆2 ) = 0.227897 − 0.007790 = 0.220107

Donc environ le 22% de radiation est émise dans le spectre du visible, ce qui démontre une meilleure
efficience de la lampe par rapport à la lampe à incandescence.

Aujourd’hui ces deux types d’ampoules sont interdites à la vente dans toute l’Union Européenne (les
magasins ont cependant le droit d’épuiser leurs stocks). Les lampes fluocompactes et les LED , qui
émettent de la lumière par des principes tout autres que le rayonnement thermique, les ont
remplacées avantageusement .
III. Un panneau solaire thermique de 1.5 x 4.5 m² est installé horizontalement sur le toit
d’une maison. La température moyenne de la surface exposée est de 37.7 °C. Cette
dernière a une émissivité de 0.9. 1) Déterminer le flux de chaleur échangé par
convection et par radiation durant une journée à climat ambiant (température de l’air
21°C ; température du ciel 10 °C). Le coefficient de convection est de l’ordre de
14.2 W/m²°C

Solution
Les hypothèses que l’on fait sont :
• Régime permanent
• L’émissivité et le coefficient de convection sont constants et uniformes
• Les températures de la surface exposée, de l’ambient et du ciel sont constantes

𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙 = 10C 𝑄̇

𝑇∞ = 21C
Panneau
solaire
Tp = 37.7C
La surface totale du panneau solaire est :
𝑆 = 1.5 ∙ 4.5 = 6.75 𝑚²
Les flux thermiques (vers le panneau) échangés par convection et rayonnement sont :
𝑄̇𝑐𝑜𝑛𝑣 = ℎ ∙ 𝑆 ∙ (𝑇∞ − 𝑇𝑝 )
𝑄̇𝑐𝑜𝑛𝑣 = 14.2 ∙ 6.75 ∙ (21 − 37.7) = −1600.70 𝑊
Pour le calcul de la puissance nette due au rayonnement il faut raisonner sur les échanges entre le
ciel et le panneau. On essaye de se réduire à une équation se basant sur les deux températures des
surfaces :

Si le panneau est la surface 1 et le ciel représente la surface 2, la puissance nette échangée, est par
définition égale à :
𝑄̇21 = 𝑄̇2→1 − 𝑄̇1→2
Avec 𝑄̇1→2 puissance qui quitte la surface 1 et rejoint la surface 2. Et 𝑄̇2→1 , puissance qui quitte la
surface 2 et rejoint la surface 1.
Pour la définition des facteurs de forme, ces deux puissances sont :
𝑄̇1→2 = 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝐽1
𝑄̇2→1 = 𝐹21 ∙ 𝑆2 ∙ 𝐽2
On explicite maintenant les deux radiosités.
La radiosité 𝐽1 est, par définition :
𝐽1 = 𝐸1 + 𝜌𝐺
Comme le panneau a une certaine émissivité, son émittance peut s’écrire :
𝐸1 = 𝜀 ∙ 𝐸𝑏,1 = 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4
D’autre part l’éclairement sur la surface du panneau est donnée par la radiosité de la surface 2. Le
ciel, peut se considérer comme un corps noir et donc sa radiosité est donnée que par son émittance :
4
𝐽2 = 𝐺 = 𝐸𝑏,𝑐𝑖𝑒𝑙 = 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
Donc la radiosité de la surface 1 est donné par :
4
𝐽1 = 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4 + 𝜌 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
Puisque la surface du panneau est opaque, on peut écrire :
1=𝜌+𝛼 → 𝜌 = 1−𝛼
Pour la loi de Kirchhoff nous avons aussi que :
𝛼=𝜀
Donc :
𝜌 =1−𝜀
Si on le met dans l’équation de la radiosité de la surface 1 :
4
𝐽1 = 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4 + (1 − 𝜀) ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4 4
𝐽1 = 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4 + 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙 − 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
Donc :
𝑄̇1→2 = 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ (𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4 + 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4 4
− 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙 )
𝑄̇2→1 = 𝐹21 ∙ 𝑆2 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4

Pour la réversibilité des facteurs de forme nous avons que :


𝐹12 ∙ 𝑆1 = 𝐹21 ∙ 𝑆2
Donc on peut écrire la puissance 𝑄̇2→1 en fonction de la surface 𝑆1 et du facteur de forme 𝐹12 :
𝑄̇2→1 = 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4

La puissance nette échangée par rayonnement est donc :


𝑄̇21 = 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4 4
− 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ (𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4 + 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙 4
− 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙 )
𝑄̇21 = 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4 4
− 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4 − 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙 4
+ 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
𝑄̇21 = 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4
− 𝐹12 ∙ 𝑆1 ∙ 𝜀 ∙ 𝜎𝑇𝑝4
Puisque 𝐹12 = 1 on peut écrire :
𝑄̇𝑟𝑎𝑦 = 𝜀 ∙ 𝜎 ∙ (𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙
4
− 𝑇𝑝4 ) ∙ 𝑆
𝑄̇𝑟𝑎𝑦 = 0.9 ∙ 5.670 ∙ 10−8 ∙ [(273.15 + 10)4 − (273.15 + 37.7)4 ] ∙ 6.75 = −1002.03 𝑊
Finalement la puissance échangée est :
𝑄̇𝑡𝑜𝑡 = 𝑄̇𝑟𝑎𝑦 + 𝑄̇𝑐𝑜𝑛𝑣
𝑄̇𝑡𝑜𝑡 = −1600.70 − 1002.03 = −2602.73 𝑊 = −2.6 𝑘𝑊
IV. Une surface à 260 K est exposée à un rayonnement solaire (direct G D= 400W/m2 à 20°
de la normale de la surface et diffus Gd=300W/m2). La température du ciel étant
approximée à 320 K, déterminer 1) la densité de flux de chaleur échangée par
rayonnement pour : (a) αs= 0.9 et ε=0.9 ; (b) αs= 0.1 et ε = 0.1 ; (c) αs=0.9 et ε=0.1 ; (d)
αs=0.1 et ε=0.9

Solution
Il s’agit de déterminer la puissance nette échangée par unité de surface pour les quatre
combinaisons de coefficient d’absorption et d’émissivité.

L’éclairement (flux incident sur la surface) totale venant du soleil est :

𝐺𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 = 𝐺𝐷 cos 𝜃 + 𝐺𝑑
𝑊 𝑊 𝑊
𝐺𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 = (400 2
) cos 20° + (300 2 ) = 676 2
𝑚 𝑚 𝑚
La densité de flux de chaleur échangée par rayonnement est la somme du flux échangé entre la
surface et le ciel, et la portion d’éclairement absorbée par la surface :
4
𝑞̇ = 𝛼𝑠 𝐺𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 + 𝜀𝜎(𝑇𝑐𝑖𝑒𝑙 − 𝑇𝑠4 )

Pour le cas (a) αs= 0.9 et ε=0.9 : surface grise absorbante

𝑞̇ = 0.9 ∙ 676 + 0.9 ∙ 5.670 ∙ 10−8 ∙ [(3204 − 2604 )] = 307 𝑊/𝑚2

Pour le cas (b) αs= 0.1 et ε = 0.1 : surface grise réfléchissante

𝑞̇ = 0.1 ∙ 676 + 0.1 ∙ 5.670 ∙ 10−8 ∙ [(3204 − 2604 )] = 34 𝑊/𝑚2

Pour le cas (c) αs= 0.9 et ε = 0.1 : surface sélective absorbante

𝑞̇ = 0.9 ∙ 676 + 0.1 ∙ 5.670 ∙ 10−8 ∙ [(3204 − 2604 )] = 575 𝑊/𝑚2


Pour le cas (d) αs= 0.1 et ε = 0.9 : surface sélective réfléchissante.

𝑞̇ = 0.1 ∙ 676 + 0.9 ∙ 5.670 ∙ 10−8 ∙ [(3204 − 2604 )] = −234 𝑊/𝑚2

V. Les parois internes d’une pièce constituent une cavité fermée. Le sol est à 530 K, le
plafond à 450 K et la surface verticale au fond (la surface 3) est à T=480 K. 1) Calculez
Q12 e Q13. 2) Déterminez la valeur de Q12 dans le cas où les parois verticales soient
adiabatiques (utilisez alors F12= 0,53)

Solution
1) Calcul de Q12 e Q13

Pour les surfaces 1 et 2, les facteurs de forme se déterminent à l’aide du diagramme :


𝐿1 3
= =1
𝐷 3
𝐿2 3
= =1
𝐷 3
𝐹1,2 = 0,168

Alors que la surface est :

𝑆1 = 2,4 ∙ 3 = 7,2 𝑚²
On obtient :

𝑄̇1,2 = 𝜎 ∙ 𝑆1 ∙ 𝐹1,2 ∙ (𝑇14 − 𝑇24 ) = 2,601 𝑘𝑊

Avec la même démarche on peut calculer le flux 𝑄̇1,3


𝐿1 3
= = 1.25
𝑊 2.4
𝐿2 3
= = 1.25
𝑊 2.4
𝐹1,3 = 0,185

𝑄̇1,3 = 𝜎 ∙ 𝑆1 ∙ 𝐹1,3 ∙ (𝑇14 − 𝑇34 ) = 1,951 𝑘𝑊

2) Calcul de Q12 si les parois sont adiabatiques

Dans le cas de parois adiabatiques, on obtient :

𝑄̇1,2𝑎𝑑 = 𝜎 ∙ 𝑆1 ∙ 𝐹1,2𝑎𝑑 ∙ (𝑇14 − 𝑇24 ) = 8,204 𝑘𝑊

VI. Deux surfaces rectangulaires parallèles sont placées un devant l’autre avec une distance
de 1 m. Les deux surfaces ont un côté de 0,5 m et l’autre de 0,6m. Une des deux est à
800°C et a une émissivité de 0,2, alors que l’autre est à 600°C et elle est caractérisée
par une émissivité de 0,6. Calculer l’échange thermique entre les deux surfaces.

Solution
Pour calculer les facteurs de forme on peut utiliser le diagramme fourni.

𝐿1 0.5
= = 0.5
𝐷 1
𝐿2 0.6
= = 0.6
𝐷 1
Les facteurs de forme, faisant référence au diagramme, sont :
𝐹1,2 = 0,08 = 𝐹2,1
Pour calculer l’échange thermique à travers les deux surfaces, on peut s’appuyer sur la détermination
de la radiosité des plaques.
Approche par analogie électrique :

Il faut résoudre le système suivant :

𝜎(𝑇14 − 𝑇24 )
𝑄̇1 = 𝑄̇12 = −𝑄̇2 =
1 − 𝜀1 1 1 − 𝜀2
𝜀1 𝐴1 + 𝐴1 𝐹12 + 𝜀2 𝐴2
5.670 ∙ 10−8 ∗ [(800 + 273.15)4 − (600 + 273.15)4 ]
𝑄̇12 = = 738.26 𝑊
1 − 0.2 1 1 − 0.6
+ +
0.2 ∙ 0.3 0.3 ∙ 0.08 0.6 ∙ 0.3
𝑄̇1 = 𝑄̇12 = 738.26 𝑊

𝑄̇2 = −𝑄̇12 = −738.26 𝑊


Approche directe :

Il faut résoudre le système suivant :


1 − 𝜀1
𝜎𝑇14 = 𝐽1 + ∙ 𝐹1,2 ∙ (𝐽1 − 𝐽2 )
𝜀1
1 − 𝜀2
𝜎𝑇24 = 𝐽2 + ∙ 𝐹2,1 ∙ (𝐽2 − 𝐽1 )
{ 𝜀2
En calculant les deux radiosités il est donc possible de calculer les flux thermiques net échangé :

𝑄̇1 = 𝑄̇1,2 = 𝑆1 ∙ 𝐹1,2 ∙ (𝐽1 − 𝐽2 ) = 738,26 𝑊

𝑄̇2 = 𝑄̇2,1 = 𝑆2 ∙ 𝐹2,1 ∙ (𝐽2 − 𝐽1 ) = −738,26 𝑊

VII. Deux plans parallèles gris, sont maintenus à une température constante T1=1000K et
T2=750K. Les coefficients d’absorption des deux plans sont α1=0,3 et α2=0,6
respectivement. 1) Calculez la densité du flux thermique échangé entre les deux plans
(uniquement par rayonnement).

Solution
Nous sommes dans le cas de deux plans parallèles positionnés un devant l’autre et qui échangent de
la chaleur par rayonnement.
De la définition de flux net échangé on sait qu’il est égal au bilan entre la radiation qui quitte la
surface (la radiosité) et la radiation qui arrive sur la surface

𝑄̇𝑖
𝑞𝑖̇ = = 𝐽𝑖 − 𝐺𝑖
𝑆𝑖
Dans notre cas, ce qui est reçu par les surfaces (irradiation) :

𝐺1 = 𝐹2,1 ∙ 𝐽2 → é𝑐𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 1

𝐺2 = 𝐹1,2 ∙ 𝐽1 → é𝑐𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 2

Et ce qui est cédé par les surfaces (radiosité) :

𝐽1 = 𝜀1 ∙ 𝐸𝑏1 + 𝜌1 ∙ 𝐺1 = 𝜀1 ∙ 𝐸𝑏1 + (1 − 𝜀1 ) ∙ 𝐺1 → 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑜𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 1


𝐽2 = 𝜀2 ∙ 𝐸𝑏2 + 𝜌2 ∙ 𝐺2 = 𝜀2 ∙ 𝐸𝑏2 + (1 − 𝜀2 ) ∙ 𝐺2 → 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑜𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒 2

Avec 𝐸𝑏1 = 𝜎𝑇14 et 𝐸𝑏2 = 𝜎𝑇24

Une fois les radiosités explicitées à l’aide d’un système, il est possible d’arriver à la formule du flux
dépendant de la température et de l’émissivité des surfaces.

Dans le cas de deux surfaces parallèles il faut donc considérer la radiosité de la première qui est
absorbée par la deuxième et ensuite la radiosité de cette dernière qui représente l’irradiation de la
première.

La puissance émise par le corps 1 et absorbée par le corps 2 :

𝑞2̇ = 𝛼2 ∙ 𝐽1 + 𝛼2 ∙ (𝜌1 ∙ 𝜌2 ) ∙ 𝐽1 + 𝛼2 ∙ (𝜌1 ∙ 𝜌2 )2 ∙ 𝐽1 + ⋯ + 𝛼2 ∙ (𝜌1 ∙ 𝜌2 )𝑛 ∙ 𝐽1


D’ou

𝑞2̇ = 𝛼2 ∙ 𝐽1 (1 + (𝜌1 ∙ 𝜌2 ) + (𝜌1 ∙ 𝜌2 )2 + ⋯ + (𝜌1 ∙ 𝜌2 )𝑛 )


Pour cette série, la somme correspond à :

(1 − 𝑥 𝑛+1 )
𝑦 = (1 + 𝑥 + 𝑥 2 + ⋯ + 𝑥 𝑛 ) =
1−𝑥
1
𝑆𝑖 𝑛 => ∞ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑦 =
1−𝑥
On remplace donc dans la formule :
1
𝑞2̇ = 𝛼2 ∙ 𝐽1 ∙
1 − (𝜌1 ∙ 𝜌2 )
De la même façon il est possible de calculer l’énergie émise par le corps 2 et qui rejoint le corps 1 :
1
𝑞1̇ = 𝛼1 ∙ 𝐽2 + 𝛼1 ∙ (𝜌1 ∙ 𝜌2 ) ∙ 𝐽2 + ⋯ + 𝛼1 ∙ (𝜌1 ∙ 𝜌2 )𝑛 ∙ 𝐽2 = 𝛼1 ∙ 𝐽2 ∙
1 − (𝜌1 ∙ 𝜌2 )
La densité de flux thermique est :

𝑞̇ = 𝑞1̇ − 𝑞2̇
1 1
𝑞̇ = 𝛼1 ∙ 𝐽2 ∙ − 𝛼2 ∙ 𝐽1 ∙
1 − (𝜌1 ∙ 𝜌2 ) 1 − (𝜌1 ∙ 𝜌2 )
(𝛼1 ∙ 𝐽2 ) − (𝛼2 ∙ 𝐽1 )
𝑞̇ =
1 − (𝜌1 ∙ 𝜌2 )
Pour l’hypothèse des corps gris et pour la loi de Stefan-Boltzmann :

𝐺𝑎𝑏𝑠 = 𝛼 ∙ 𝜎 ∙ 𝑇 4 → 𝐽1 = 𝛼1 ∙ 𝜎 ∙ 𝑇14 𝑒𝑡 𝐽2 = 𝛼2 ∙ 𝜎 ∙ 𝑇24

(𝛼1 ∙ 𝛼2 ∙ 𝜎 ∙ 𝑇24 ) − (𝛼2 ∙ 𝛼1 ∙ 𝜎 ∙ 𝑇14 )


𝑞̇ =
1 − (𝜌1 ∙ 𝜌2 )
Pour l’hypothèse des corps opaques 𝜌 = 1 − 𝛼

(𝛼1 ∙ 𝛼2 ∙ 𝜎 ∙ 𝑇24 ) − (𝛼2 ∙ 𝛼1 ∙ 𝜎 ∙ 𝑇14 )


𝑞̇ =
1 − (1 − 𝛼1 ) ∙ (1 − 𝛼2 )
En développant les calculs, on obtient que la densité de flux thermique est donnée par la formule
suivante :
𝜎
𝑞̇ = ∙ (𝑇14 − 𝑇24 )
1 1
𝛼1 + 𝛼2 − 1
𝑊
Avec 𝜎 = 5,670 ∙ 10−8 et 𝛼1 = 𝜀1 et 𝛼2 = 𝜀2
𝑚2 𝐾4

5,670 ∙ 10−8 𝑊
𝑞̇ = ∙ (10004 − 7504 ) = 9690 2
1 1 𝑚
0,3 + 0,6 − 1
VIII. Trois plans gris du même matériel sont disposés parallèlement entre eux et la distance
entre eux est négligeable par rapport à leurs dimensions. Le coefficient d’absorption du
matériau est 0,1. Si les températures des deux plans externes sont respectivement
200°C et 50°C, calculez 1) la température d’équilibre du plan intermédiaire. 2) Calculez
la densité du flux thermique échangée (uniquement par rayonnement) entre les deux
plans externes avec et sans plan intermédiaire.

Solution
1) Calcul de la température d’équilibre du plan intermédiaire

Les trois plans sont des corps gris. En considérant les plans extérieurs (1 et 2) le plan au milieu
comme un écran (s), en conditions d’équilibre :
𝑞̇ 1𝑠 = 𝑞̇ 𝑠2
Nous allons appliquer une analogie électrique entre deux surfaces :

𝜎(𝑇14 − 𝑇24 )
𝑄̇1 = 𝑄̇12 = −𝑄̇2 =
1 − 𝜀1 1 1 − 𝜀2
𝜀1 𝐴1 + 𝐴1 𝐹12 + 𝜀2 𝐴2
En considérant l’analogie électrique et que :

• 𝐴1 = 𝐴2 = 𝐴
• 𝐹12 = 𝐹21 = 1
• Loi de Kirchhoff : 𝛼 = 𝜀
𝐴 ∗ 𝜎(𝑇14 − 𝑇24 ) 𝜎(𝑇14 − 𝑇24 )
𝑄̇12 = =
1 − 𝜀1 1 − 𝜀2 1 1
𝜀1 + 1 + 𝜀2 𝛼1 + 𝛼2 − 1

En appliquant la formule dans notre cas d’étude, on a alors :

𝜎 ∙ (𝑇14 − 𝑇𝑠4 )
𝑞̇ 1𝑠 =
1 1
+ −1
𝛼1 𝛼𝑠
𝜎 ∙ (𝑇𝑠4 − 𝑇24 )
𝑞̇ 𝑠2 =
1 1
𝛼𝑠 + 𝛼2 − 1
En conséquence :
𝜎 𝜎
∙ (𝑇14 − 𝑇𝑠4 ) = ∙ (𝑇𝑠4 − 𝑇24 )
1 1 1 1
𝛼1 + 𝛼𝑠 − 1 𝛼𝑠 + 𝛼2 − 1
Ce qui nous permet de calculer la température de l’écran intermédiaire (𝑇𝑠 ), exprimée de la façon
suivante :
1 1 1 1
𝑇14 ∙ (𝛼 + 𝛼 − 1) + 𝑇24 ∙ (𝛼 + 𝛼 − 1)
𝑠 2 1 𝑠
𝑇𝑠4 =
1 2 1
+ + −2
𝛼1 𝛼𝑠 𝛼2
Avec 𝛼1 , 𝛼𝑠 𝑒𝑡 𝛼2 coefficients d’absorption des plans qui sont tous égales à 0,1

En exprimant les températures en Kelvin :

𝑇1 = 200°𝐶 = 473,15 𝐾
𝑇2 = 50°𝐶 = 323,15 𝐾
1/4
1 1 1 1
473,154 ∙ (0,1 + 0,1 − 1) + 323,154 ∙ (0,1 + 0,1 − 1)
𝑇𝑠 = [ ] = 417,9𝐾 = 144,8°𝐶
1 2 1
0,1 + 0,1 + 0,1 − 2
On évalue maintenant la densité de flux thermique échangé par rayonnement entre les deux plans
sans et avec l’écran intermédiaire.

Cas a : absence de l’écran intermédiaire

Comme déjà vu dans l’exercice précèdent la densité de flux thermique entre les deux surfaces
s’évalue :

𝜎 4 4)
5,6696 ∙ 10−8 𝑊
𝑞̇ = (𝑇
∙ 1 − 𝑇2 = ∙ (473,154 − 323,154 ) = 117 2
1 1 1 1 𝑚
𝛼1 + 𝛼2 − 1 0,1 + 0,1 − 1
Cas b : présence de l’écran intermédiaire

En régime permanent nous avons :

𝑞̇ = 𝑞̇ 1𝑠 = 𝑞𝑠2̇
On peut calculer un des deux densités de flux. On calcule 𝑞1𝑠̇ :

𝜎 5,6696 ∙ 10−8 𝑊
𝑞1𝑠̇ = ∙ (𝑇14 − 𝑇𝑠4 ) = ∙ (473,154 − 417,94 ) = 58,5 2
1 1 1 1 𝑚
+ −1 + −1
𝛼1 𝛼𝑠 0,1 0,1
On peut remarquer comme l’introduction de l’écran réduit la densité de flux de la moitié, car les
coefficients d’absorption ont tous la même valeur.

IX. Une fenêtre est composée d’un simple vitrage de 10 m² de surface, avec une épaisseur
de 4 mm, une conductivité thermique de 1 W/(mK), un coefficient de transmission
solaire de 80% et un facteur solaire de 85%. En sachant que les températures à
l’intérieur et à l’extérieur sont respectivement de 20°C et 0°C et que l’éclairement
solaire incident sur le vitrage est de 500 W/m², calculez : 1) le coefficient de
transmission thermique du vitrage ; 2) Le flux énergétique total à travers le vitrage ; 3)
Le flux solaire transmis à travers la fenêtre. Considérez les coefficients d’échange
surfaciques intérieur et extérieur respectivement de 8 W/(m²K) et 25 W/(m²K).

Solution :
1 𝑊
𝑈= 𝑒 = 𝟓, 𝟗𝟐 2
1 𝑗 1 𝑚 𝐾
+ ∑𝑛𝑗=1 + ∑𝑚𝑘=1 𝑅𝑘 + ℎ
ℎ𝑖 𝜆𝐽 𝑒
Afin de déterminer le flux énergétique global il faut calculer le flux thermique transmis par différence
de température et le flux solaire
𝑄̇∆𝑇 = 𝑈 ∙ 𝑆 ∙ (𝑇𝑒 − 𝑇𝑖 ) = −1184 𝑊
𝜙𝑠 = 𝑔 ∙ 𝐼 ∙ 𝑆 = 4250 𝑊
𝜙 = 𝜙𝑠 + 𝑄̇∆𝑇 = 𝟑𝟎𝟔𝟔 𝑊
Le flux solaire transmis par rayonnement à courte longueur d’onde :
𝜙𝑡 = 𝜏𝑠 ∙ 𝐼 ∙ 𝑆 = 𝟒𝟎𝟎𝟎 𝑊

X. Un espace de surface de plancher 𝑆𝑝 = 10 ∗ 10 𝑚² et hauteur sous plafond de 3 𝑚,


doit être maintenu aux consignes 𝑇𝐴 = 21°𝐶. Les conditions extérieures sont
représentées par E (𝑇𝐸 = 11.5°𝐶, ℎ𝐸 = 20 𝑊/(𝑚2 . 𝐾), le coefficient d’échange
surfacique, 𝛼𝑠 = 0.3 le coefficient d’absorption). Les 5 surfaces de la pièce (hors
plancher) sont exposées vers l’extérieur avec un coefficient de transmission thermique
de 𝑈𝑂𝑃 = 0.6 𝑊/(𝑚2 . 𝐾) (qui tient compte de la conduction et de la convection de la
chaleur). De plus, au centre de cette paroi sud, il y a une grande fenêtre de surface
𝑆𝐹 = 5 𝑚2 , dont le coefficient de transmission de la fenêtre est 𝑈𝐹 = 1.1 𝑊/(𝑚2 . 𝐾)
et de facteur solaire 𝑔 = 0.6. Le bâtiment est composé d’un système de chauffage par
climatiseur réversible qui a un 𝐶𝑂𝑃 = 2. Deux personnes, présentes dans l’espace,
produisent chacune un travail léger. Questions : 1) Faire un schéma et la liste des
contributions ; 2) Calcul des flux de chaleur des différentes contributions ; 3) Réaliser le
bilan énergétique dans la pièce pour déterminer la puissance thermique produire du
système de chauffage ainsi que sa puissance consommée. On donne : 𝜌𝑎𝑖𝑟 =
1.2 𝑘𝑔/𝑚3 pour la masse volumique de l’air humide ; 𝐺𝑠 = 300 𝑊/𝑚2 pour la
radiation solaire incidente.

Solution :
1. Schéma et liste des contributions
Soit un local qui utilise un système de climatisation. Liste des contributions dans le bâtiment :
- La puissance des appareils électriques : 𝑄̇𝐻 ?
- La déperdition à travers l’enveloppe : 𝑄̇𝑇 < 0 Bâtiment

- L’apport solaire à travers les vitres : 𝑄̇𝑆 𝑄̇𝑉


M 𝑄̇𝐻
- Les occupants de l’espace : 𝑀 𝑄̇𝑆

- L’air ventilé : 𝑄̇𝑉 = −1.4 𝑘𝑊 𝑄̇𝑇

2. Avant de réaliser le bilan thermique sur le bâtiment, il faut déterminer l’ensemble des
contributions
Soit la surface opaque qui tient compte des 5 parois déperditives, elle est exprimée par 𝑆𝑜𝑝 = 4 ∗ 10 ∗
3 + 10 ∗ 10 = 220 𝑚2 .
La déperdition à travers les parois est donnée par le modèle du chapitre 1.
𝛼𝑆 ∗ 𝐺𝑆 0.3 ∗ 300
𝑄̇𝑇 = 𝑈𝑜𝑝 ∗ 𝑆𝑜𝑝 ∗ (𝑇𝐸 + − 𝑇𝐴 ) = 0.6 ∗ 220 ∗ (11.5 + − 21) = −0.660 𝑘𝑊
ℎ𝐸 20

En ce qui concerne l’apport solaire, elle est déterminée par le modèle présenté dans le chapitre 5.
𝑄̇𝑆 = 𝑔 ∗ 𝐺 ∗ 𝑆𝐹 + 𝑈𝐹 ∗ 𝑆𝐹 ∗ (𝑇𝐸 − 𝑇𝐴 ) = 0.6 ∗ 300 ∗ 5 + 1.1 ∗ 5 ∗ (11.5 − 21) = 0.848 𝑘𝑊

De plus, d’après le tableau en abaques, les occupants ont une activité physique faible donc 𝑀 = 235 ∗
2 = 0.470 𝑘𝑊.

3. Nous allons maintenant appliquer un bilan d’énergie sur le bâtiment :


𝑄̇𝑉 + 𝑄̇𝐻 + 𝑄̇𝑇 + 𝑄̇𝑆 + 𝑀 = 0
D’où
𝑄̇𝐻 = −(𝑄̇𝑉 + 𝑄̇𝑇 + 𝑄̇𝑆 + 𝑀) = −(−1.400 − 0.660 + 0.848 + 0.470) = 0.742 kW

Le système de chauffage doit fournir 0.742 kW thermique pour satisfaire les besoins énergétiques du
bâtiment. Ainsi la puissance consommée par le climatiseur réversible est de :

𝑄̇𝐻 0.742
𝑊̇𝐻 = = = 0.371 𝑘𝑊
𝐶𝑂𝑃 2

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