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TERM- SPE-PC Thème 3 : Etude d’un système thermodynamique (T3-1) ©FT

TP 1 : Capacité thermique massique de l’eau

Objectifs :
ANA REA VAL
Calculer la capacité thermique massique de l’eau à l’aide d’un bilan d’énergie
… … … /20
Compétences travaillées (capacités et attitudes) :
• ANA : utiliser un modèle.
• REA : réaliser un protocole expérimental ; effectuer des mesures ; respecter les règles de sécurité.
• VAL : exploiter des résultats ; analyser les résultats de façon critique.

Contexte

Matyas Gutai, un architecte hongrois, a inventé en 2015 un dispositif permettant d’isoler une maison avec de
l’eau. Son concept, qu’il appelle « ingénierie liquide », permet de retenir l’eau à l’intérieur de panneaux de verres
et d’acier, qui structurent la bâtisse. Ainsi, le professionnel assure que ces murs remplis d’eau « maintiennent la
fraîcheur en été et la chaleur en hiver ». L’eau est-elle un meilleur isolant que les matériaux de construction
usuels. Comment déterminer la capacité thermique massique de l’eau ?

Vos documents
Doc. 1 : Capacité thermique massique d’un matériau
La capacité thermique massique notée cm d’un matériau (mesurée en J.kg-1.°C-1 ou en J.kg-1.K-1) correspond à
l'énergie thermique qu'il faut fournir à un kilogramme de ce matériau pour élever sa température d’un degré
Kelvin (ou Celsius).

Matériau Béton Acier Bois Ouate de cellulose Brique Verre Paille Polystyrène
Cm (J.kg-1.K-1) 880 435 1200 à 2700 1900 840 720 1330 1450

Doc. 2 : Les modes de transferts thermiques Doc. 3 : Energie dissipée par effet Joule
L'effet Joule est la manifestation thermique de la
résistance électrique qui se produit lors du passage d'un
courant électrique dans tout matériau conducteur.

Doc. 4 : Premier principe de la thermodynamique


L'énergie totale Etot d'un système thermodynamique est égale à la somme de son énergie mécanique
macroscopique Em (Em= Ec,macro+ Ep,macro) et de son énergie interne U qui résulte des contributions
microscopiques (énergie cinétique microscopique liée à l’agitation des particules et énergie potentielle
microscopique liées aux interactions entre les particules)
Dans l’absolu, on ne peut pas mesurer l’énergie totale d’un système thermodynamique : seules les variations
d’énergie sont mesurables entre les états d’équilibre initial et final. La variation de l’énergie totale d’un
système fermé au cours de son évolution d’un état d’équilibre initial vers un état d’équilibre final est égale
à la somme des transferts thermiques Q et des travaux W échangés avec l’extérieur.

𝚫𝑬𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 = 𝑬𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍 – 𝑬𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍 = 𝚫𝑼 + 𝚫𝑬𝒎 = ∑ 𝑾 + ∑ 𝑸


Doc. 5 : Variation d’énergie interne d’un système thermodynamique incompressible
Un système est incompressible si sa masse volumique est constante. On considère un système
incompressible, non soumis à un changement d’état et n’étant pas le siège de réactions chimiques ou
nucléaires.
Lorsque la température d’un tel système passe d’une température initiale Ti à une température finale Tf,
sa variation d’énergie interne 𝚫𝑼 entre ces deux instants est :
𝚫𝑼 : variation d’énergie interne (en J)
𝚫𝑻 = Tf – Ti est la variation de température du corps (en K ou en J)
𝚫𝑼 = 𝒎 × 𝒄𝒎 × ∆𝑻 avec 𝒄𝒎 : capacité thermique massique du système (en J.kg-1.K-1 ou J.kg-1.°C-1)
𝒎 : masse du système (en kg)

Réaliser le protocole expérimental REA

1. Réaliser le dispositif expérimental ci-dessous en plaçant 150 mL d’eau dans le calorimètre qui est un récipient
parfaitement isolé thermiquement. Attendre quelques minutes que la température s’équilibre.

2. A la date t = 0 s, déclencher le chronomètre, relever la température initiale Ti de l’eau puis fermer


l’interrupteur.
3. Relever également les valeurs de la tension 𝑈𝑅 aux bornes de la résistance et de l’intensité 𝐼 du courant qui
la traverse.
4. A la date t = 10 min, ouvrir l’interrupteur et relever la valeur de la température finale Tf de l’eau.

Analyser et exploiter les mesures ANA-VAL

1. Identifier le mode de transfert thermique principal qui a lieu lors du chauffage de l’eau.
2. Le système {eau] étant au repos à l’échelle macroscopique, appliquer le premier principe au système eau
pour déterminer la relation entre 𝛥𝐸𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 et 𝛥𝑈.
3. Qui est responsable de la variation d’énergie interne de l’eau ? A partir du bilan d’énergie réalisé, en déduire
l’expression de la capacité thermique massique 𝑐𝑚 de l’eau en fonction de 𝑚, 𝑐𝑚 , 𝑇𝑖 , 𝑇𝑓 , 𝑈𝑅 , 𝐼 et ∆𝑡.
4. Calculer la valeur de 𝑐𝑚 et comparer cette valeur trouvée expérimentalement avec la valeur attendue qui est
de 4 180 J.kg-1.K-1.
5. Comment expliquer cet écart ?
6. Déterminer le lien entre la capacité massique thermique d’un matériau et sa facilité à être chauffé ou refroidi.
Quel est l’intérêt de remplir les murs d’une maison par de l’eau plutôt qu’avec des matériaux plus
traditionnels comme ceux présentés dans le document 1 ?
Eléments de correction

Protocole expérimental :
Ti = 19,2 °C
Tf = 27,5°C
𝑈𝑅 = 5,59 V
𝐼 = 1,98 A

Exploiter :

1. Le mode de transfert principal lors du chauffage de l’eau est la convection.


2. Le système {eau] étant au repos à l’échelle macroscopique, on a 𝛥𝐸𝑚 = 0 soit 𝛥𝐸𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 𝛥𝑈 .
3. L’énergie dissipée par effet Joule est entièrement reçue par l’eau (calorimètre isolé), ce qui augmente son
énergie interne. Ici il n’y a pas de travaux 𝑊 échangés avec l’extérieur. On a donc 𝛥𝑈 = 𝑄 = 𝑈𝑅 × 𝐼 × ∆𝑡
𝑈𝑅 ×𝐼×∆𝑡
On obtient donc : 𝑚 × 𝑐𝑚 × (𝑇𝑓 − 𝑇𝑖 ) = 𝑈𝑅 × 𝐼 × ∆𝑡 et 𝑐𝑚 = 𝑚×(𝑇𝑓 −𝑇𝑖 )

4. Calcul de la valeur de 𝑐𝑚 = 5,34.103 J.kg-1.°C-1


Comparaison avec la valeur attendue 4 180 J.kg-1.°C-1 : notre valeur est supérieure.
5. Le système est censé être parfaitement isolé mais toute l’énergie dissipée par effet Joule a servi à chauffer
non seulement l’eau mais aussi le calorimètre et l’air au-dessus de l’eau. On a donc une quantité d’énergie
reçue par l’eau qui est inférieure à ce qu’on aurait dû obtenir si le système avait été parfaitement isolé.
6. Plus la capacité massique thermique d’un matériau est petite et plus il est facile de le chauffer ou de le
refroidir (il faut apporter peu d’énergie pour augmenter la température d’1 kg de ce matériau).
Comparativement aux autres matériaux, l’eau a une grande capacité thermique massique : c’est donc un
excellent isolant thermique et cela justifie pleinement la démarche de cet architecte.

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