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UNIVERSITE METHODISTE – Année académique : 2022-2023

Faculté de Droit - Licence 1– Droit Constitutionnel 2

Chargé de Cours : Professeur MELEDJE Djedjro F.


Chargés des Travaux Dirigés : Dr ETEKOU – Dr TOKPA – Dr EBA – M. SAFOU – M. ATTOBR
A

Fiche de T.D

THEME N° 1 : LA METHODOLOGIE JURIDIQUE

Exercice de Méthodologie juridique

Revenir sur la Méthodologie du Commentaire de texte et de la dissertation juridique

Exercice pratique :

Refaire en exercice les fiches sur l’opération constituant et le contrôle de constitutionnalité


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Fiche de T.D

THEME N° 2 : DE LA THEORIE A LE PRINCIPE DE LA SEPARATION DES PO


UVOIRS

Exercice théorique : Définir les notions et concepts suivants :

1) La séparation des pouvoirs


2) Déterminez le régime représentatif
3) Distinguez la séparation souple des pouvoirs de la séparation rigide des pouvoirs
4) Le pouvoir gouvernemental
5) L’illusion de la séparation des pouvoirs.

Exercice pratique : Commentaire de texte

Les étudiants sont invités à rédiger l’introduction et à ressortir un plan cohérent, après, bie
n entendu, une étude parcellaire.

« A l’encontre de l’absolutisme formulé par un Bossuet (le prince ne doit rendre compte à per
sonne de ce qu’il ordonne), une caractéristique fondamentale du droit constitutionnel, c’est la
présence, auprès des gouvernants, de représentants des gouvernés, qui, par leurs questions, leu
rs interpellations, les commissions parlementaires, entres autres, obligent le gouvernement à j
ustifier sa politique, à expliquer pourquoi il a pris telle ou telle décision, ou bien ne l’a pas pri
se, ou encore quelles sont les intentions à l’occasion de tel ou tel problème. Comme, par ailleu
rs, ce contrôle s’opère au grand jour, par l’intermédiaire de procédures publiques et contradict
oires, l’existence de ces censeurs oblige les gouvernants à se justifier devant l’opinion publiqu
e. Certes, rendre compte de son action ne va pas sans risques. Mais, la critique est toujours pré
férable à la flatterie : la pire des chambres vaut mieux encore que la meilleure des antichambr
es, confessait Cavour.

Cependant, dans la conception classique, le dialogue fondamental entre ceux qui agissent et ce
ux qui apprécient l’action n’a pas lieu entre le gouvernement et l’ensemble des citoyens, mais
entre le gouvernement et un corps de censeurs, choisis par les citoyens et représentant ces der
niers ; c’est- à-dire, en fait, un parlement. De telle sorte, que celui-ci n’est pas sans faire songe
r à un théâtre sur la scène duquel les affaires publiques sont examinées au vu et au su de tous,
réduisant ainsi la raison d’État à la portion congrue ».

Jean GICQUEL, Jean-Éric GICQUEL, Droit constitutionnel et Institutions politiques, Pa


ris, LGDJ Lextenso, 34ème édition, 2020-2021, pp. 151-152.
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Fiche de T.D :

THEME N° 3 : LE REGIME PRESIDENTIEL

Exercice théorique : Définir les notions et concepts suivants :

1) Le régime de confusion des pouvoirs


2) Les caractéristiques du régime présidentiel
Définir le présidentialisme et distinguez le présidentialisme pluraliste du
présidentialisme clos
3) Définir l’impeachment
4) Distinguez le régime politique du système politique

Exercice pratique : Dissertation juridique

Les étudiants sont invités à rédiger l’introduction et à ressortir un plan cohérent, après,
bien entendu, une étude parcellaire.

Sujet 2 : Le Président de la République aux États-Unis


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THEME N° 4 : LE POUVOIR EXECUTIF IVOIRIEN

Question théorique :

1) Définir les régimes suivants : les régimes d’assemblée, les régimes dictatoriaux, les
régimes marxistes
2) Distinguez le régime présidentialiste du régime présidentiel
3) Une séparation rigide des pouvoirs traduit-elle l’effectivité d’un régime présidentiel ?
4) Pourquoi dit-on que le pouvoir exécutif ivoirien est tricéphale ?
5) Le vice-président ivoirien est-il l’égal du président de la République, au regard de la
Constitution de 2016 ?

Question pratique : Dissertation juridique

Le président de la République dans la Constitution ivoirienne de 2016

A rendre : Le premier ministre ivoirien


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Fiche de T.D :

THEME N° 5 : LE REGIME PARLEMENTAIRE

Question théorique :

1) Définir : le parlementarisme rationnalisé


2) Distinguez le régime parlementaire moniste du régime parlementaire dualiste
3) Le régime parlementaire dualiste
4) La cohabitation gouvernementale
5) L’influence du bipartisme sur le système politique

Question pratique :

Commentaire de texte :

« En raison des conditions mêmes qui ont présidé à l’établissement des régimes
parlementaires, ceux-ci ont commencé à fonctionner sans règles préétablies. Il ne faut pas
oublier qu’en Grande- Bretagne, premier pays à avoir pratiqué ce régime, il n’existe pas de
constitution écrite. Le régime s’est donc mis en place de lui-même et il fonctionne encore
aujourd’hui selon son schéma le plus simple. Mais on sait que le fonctionnement de certains
régimes parlementaires multipartis n’a pas donné les mêmes satisfactions. C’est pourquoi
l’idée s’est fait jour, dans les États ayant à élaborer une nouvelle Constitution – mais
seulement dans ceux pratiquant le multipartisme – d’essayer de remédier à une éventuelle
instabilité gouvernementale en s’efforçant de prévenir, par des moyens institutionnels, les
crises ministérielles. Il s’agit, somme toute, de rendre ces crises plus difficiles pour les rendre
plus rares.
Deux procédés principaux sont utilisés à cette fin. D’une part, on s’efforce de donner au
gouvernement, lors de sa formation, la plus large majorité parlementaire possible, en espérant
que la coalition impliquée par cette majorité se maintiendra suffisamment longtemps pour lui
permettre de travailler avec continuité. (…). D’autre part, on s’efforce d’obliger les députés à
bien réfléchir avant de contraindre un gouvernement à la démission. (…). Le régime
parlementaire rationnalisé est donc celui qui organise de manière minutieuse et détaillée les
rapports du gouvernement et des assemblées et il se traduit toujours par une plus grande
complexité ».

Pierre PACTET, Ferdinand MELIN-SOUCRAMANIEN, Droit constitutionnel, Paris,


Dalloz, 32ème édition, p. 139.

Sujet 1 : Appréciez le régime politique dit parlementaire

Sujet 2 : Les attributions du Parlement


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THEME N° 6 : LE REGIME POLITIQUE MIXTE - LE PARLEMENT IVOIRIEN

Exercice théorique :

Sujet : Le premier ministre français

Exercice à rendre : A analyser avec les étudiants les sujets suivants, avant qu’ils ne le
rendent en devoir de maison

Sujet 1 : Le bicaméralisme ivoirien est-il équilibré ou déséquilibré ?


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Fiche de T.D

Fiche de T.D :

THEME N° 7 : LES RAPPORTS ENTRE LES DEUX POUVOIRS POLITIQUES

Sujet 1 : L’ordonnance

Sujet 2 : Les fonctions du Parlement en Côte d’Ivoire

Sujet 3 : Les pouvoirs de crise du Président de la Républi


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Fiche de T.D

THEME N° 1 : LA METHODOLOGIE JURIDIQUE

Exercice de Méthodologie juridique

Revenir sur la Méthodologie du Commentaire de texte et de la dissertation juridique

RESOLUTION

La méthodologie du commentaire de texte et de la dissertation juridique sont deux approches


distinctes pour l'analyse et la rédaction de travaux juridiques. Voici un aperçu de chaque méth
ode :

Méthodologie du Commentaire de texte :

Lecture attentive : Lire attentivement le texte en question, en identifiant les idées principales,
les arguments avancés et les concepts clés.

Introduction : Présenter brièvement le texte, son auteur, son contexte et son objectif. Définir
les termes juridiques ou concepts spécifiques qui seront utilisés dans l'analyse.

Analyse du texte : Analyser le texte en examinant sa structure, son argumentation, ses référen
ces légales ou jurisprudentielles, et ses implications juridiques. Mettre en évidence les points f
orts et les points faibles de l'argumentation.

Références externes : Si nécessaire, faire des références à d'autres sources juridiques (lois, dé
cisions de justice, doctrines) pour appuyer ou critiquer les idées exprimées dans le texte.

Conclusion : Résumer les points clés du texte, exprimer une opinion personnelle et évaluer la
pertinence et la validité des arguments présentés. Faire des recommandations ou proposer des
pistes de réflexion.
Méthodologie de la Dissertation juridique :

Analyse du sujet : Comprendre le sujet en identifiant les mots clés et les concepts juridiques i
mpliqués. Définir ces termes et concepts pour une meilleure compréhension.

Planification : Élaborer un plan cohérent en fonction du sujet et des arguments que vous souh
aitez développer. Le plan doit comporter une introduction, plusieurs parties développées et un
e conclusion.

Introduction : Présenter le sujet, son contexte et son importance. Définir les termes clés et an
noncer le plan de la dissertation.

Développement : Organiser les parties de votre dissertation en fonction du plan établi. Chaqu
e partie doit développer un argument ou une idée spécifique, soutenue par des références jurid
iques appropriées.

Références juridiques : Appuyer vos arguments en citant des lois, des décisions de justice, d
es doctrines ou des traités internationaux pertinents. Faites des références précises et utilisez d
es sources fiables.

Conclusion : Résumer les principaux points développés dans votre dissertation. Répondre au
sujet posé en exprimant une opinion finale basée sur les arguments présentés.

Il est important de noter que ces méthodologies peuvent varier en fonction des exigences spéc
ifiques de votre établissement d'enseignement ou de votre professeur. Il est toujours recomma
ndé de consulter les consignes spécifiques et de demander des éclaircissements si nécessaire.
De plus, la pratique régulière de l'analyse de textes et de la rédaction de dissertations juridique
s contribuera à améliorer vos compétences méthodologiques dans le domaine juridique.

Exercice pratique :

Refaire en exercice les fiches sur l’opération constituant et le contrôle de constitutionnalité

RESOLUTION

Exercice : Fiche sur l'Opération Constituante

Complétez les informations manquantes dans la fiche ci-dessous sur l'Opération Constituante :

Titre : Opération Constituante

Définition : L'opération constituant(e) désigne le processus par lequel une nouvelle constituti
on est créée ou une constitution existante est modifiée ou remplacée. Il s'agit d'une étape fond
amentale dans l'évolution politique et juridique d'un pays, car la constitution établit les règles
et les principes qui gouvernent l'organisation de l'État, les pouvoirs publics et les droits des cit
oyens.

Acteurs : L'opération constituant(e) implique généralement la participation d'acteurs clés, tels


que :
L'Assemblée Constituante : Un organe spécialement créé et composé de représentants élus o
u nommés chargés de rédiger une nouvelle constitution ou d'amender une constitution existant
e.

Le Pouvoir Exécutif : Le gouvernement en place peut jouer un rôle dans le processus d'opéra
tion constituant(e) en proposant des réformes constitutionnelles ou en soumettant des projets d
e constitution à l'Assemblée Constituante.

Les Citoyens : Dans certains cas, les citoyens peuvent être directement impliqués dans l'opéra
tion constituant(e) à travers des référendums ou des consultations populaires pour approuver o
u rejeter les propositions constitutionnelles.

Étapes :

Convocation de l'Assemblée Constituante : L’Assemblée Constituante est convoquée soit p


ar le gouvernement, soit par une décision politique ou légale spécifique.

Rédaction de la nouvelle constitution : L'Assemblée Constituante travaille à la rédaction de


la nouvelle constitution, en prenant en compte les objectifs et les principes convenus, ainsi qu
e les consultations et les délibérations avec les citoyens.

Adoption de la constitution : Une fois que la nouvelle constitution est rédigée, elle est soumi
se à un vote formel au sein de l'Assemblée Constituante pour son adoption. Selon le processus
constitutionnel spécifique, elle peut nécessiter une majorité qualifiée ou un consensus.

Ratification de la constitution : Dans certains cas, la nouvelle constitution doit être ratifiée p
ar d'autres organes, tels qu'un référendum ou une instance législative, avant de devenir officiel
le.

Entrée en vigueur de la constitution : Une fois que la nouvelle constitution est adoptée et rat
ifiée, elle entre en vigueur et devient la loi suprême du pays, établissant les bases du système
politique et juridique.
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Fiche de T.D

THEME N° 2 : DE LA THEORIE A LE PRINCIPE DE LA SEPARATION DES PO


UVOIRS

Exercice théorique : Définir les notions et concepts suivants :

6) La séparation des pouvoirs


7) Déterminez le régime représentatif
8) Distinguez la séparation souple des pouvoirs de la séparation rigide des pouvoirs
9) Le pouvoir gouvernemental
10) L’illusion de la séparation des pouvoirs.

RESOLUTION

1. La séparation des pouvoirs est un principe fondamental de l'organisation politique


dans de nombreux pays démocratiques. Il prévoit la répartition et l'équilibre des
pouvoirs entre différentes institutions de l'État afin de limiter les abus et garantir le
fonctionnement démocratique. Traditionnellement, on distingue trois pouvoirs : le
pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Chacun de ces pouvoirs
a des fonctions spécifiques et indépendantes, ce qui permet de prévenir la
concentration excessive du pouvoir entre les mains d'une seule entité.

2. Le régime représentatif est un système politique dans lequel les citoyens élisent des
représentants pour exercer le pouvoir en leur nom. Les représentants sont choisis lors
des élections et siègent au sein des institutions législatives, telles que le Parlement ou
le Congrès. Ces représentants sont responsables de prendre des décisions politiques et
de légiférer au nom de leurs électeurs. Le régime représentatif vise à garantir la
participation du peuple à la prise de décisions politiques, même si elle se fait
indirectement par le biais des représentants élus.
3. La séparation souple des pouvoirs est un concept dans lequel les pouvoirs législatif,
exécutif et judiciaire sont distincts, mais il existe des mécanismes permettant une
certaine interaction et interdépendance entre ces pouvoirs. Par exemple, le pouvoir
exécutif peut avoir une influence sur le pouvoir législatif en proposant des projets de
loi, tandis que le pouvoir législatif peut contrôler et influencer le pouvoir exécutif par
le biais de l'adoption de lois ou de la destitution d'un gouvernement. Cela permet une
certaine flexibilité et une coopération entre les pouvoirs tout en préservant leur
indépendance.

En revanche, la séparation rigide des pouvoirs se caractérise par une stricte séparation des
pouvoirs sans possibilité d'interaction directe entre eux. Chaque pouvoir est distinct et
indépendant, sans interférence ou contrôle mutuel. Cela vise à éviter les abus de pouvoir et à
garantir une stricte division des fonctions entre les différentes institutions.

4. Le pouvoir gouvernemental désigne l'autorité et les compétences exercées par le


gouvernement d'un pays. Il comprend le pouvoir exécutif qui est chargé de mettre en
œuvre et d'administrer les lois et les politiques adoptées par le pouvoir législatif. Le
pouvoir gouvernemental englobe également d'autres fonctions telles que la gestion des
affaires publiques, la diplomatie, la sécurité nationale, l'économie, etc. Le
gouvernement est responsable de prendre des décisions et d'exercer le pouvoir au nom
de l'État et de ses citoyens.

5. L'illusion de la séparation des pouvoirs fait référence à la situation où la séparation des


pouvoirs dans un système politique donne l'apparence d'une répartition équilibrée des
pouvoirs entre les différentes institutions, mais en réalité, il y a des interférences, des i
nfluences indues ou une concentration excessive du pouvoir entre les mains d'une seul
e entité.

Dans certains cas, malgré la séparation formelle des pouvoirs, un pouvoir, souvent l'exécu
tif, peut accumuler une autorité démesurée et empiéter sur les domaines de compétence de
s autres pouvoirs, tels que le pouvoir législatif ou le pouvoir judiciaire. Cela peut se produi
re par le biais de mesures législatives, de décrets d'urgence, de contrôle sur les nomination
s judiciaires, de pressions politiques ou d'autres moyens de manipulation du système.

L'illusion de la séparation des pouvoirs remet en question l'équilibre démocratique et l'indépe


ndance des institutions. Elle peut entraîner des abus de pouvoir, une corruption, une prise de d
écision unilatérale et une violation des droits fondamentaux. Elle met en évidence la nécessité
de garantir une véritable séparation des pouvoirs, non seulement en termes de structure institu
tionnelle, mais également en termes de respect et de préservation de l'indépendance et de l'équ
ilibre entre les différents pouvoirs de l'État.

Exercice pratique : Commentaire de texte

Les étudiants sont invités à rédiger l’introduction et à ressortir un plan cohérent, après, bie
n entendu, une étude parcellaire.
« A l’encontre de l’absolutisme formulé par un Bossuet (le prince ne doit rendre compte à per
sonne de ce qu’il ordonne), une caractéristique fondamentale du droit constitutionnel, c’est la
présence, auprès des gouvernants, de représentants des gouvernés, qui, par leurs questions, leu
rs interpellations, les commissions parlementaires, entres autres, obligent le gouvernement à j
ustifier sa politique, à expliquer pourquoi il a pris telle ou telle décision, ou bien ne l’a pas pri
se, ou encore quelles sont les intentions à l’occasion de tel ou tel problème. Comme, par ailleu
rs, ce contrôle s’opère au grand jour, par l’intermédiaire de procédures publiques et contradict
oires, l’existence de ces censeurs oblige les gouvernants à se justifier devant l’opinion publiqu
e. Certes, rendre compte de son action ne va pas sans risques. Mais, la critique est toujours pré
férable à la flatterie : la pire des chambres vaut mieux encore que la meilleure des antichambr
es, confessait Cavour.

Cependant, dans la conception classique, le dialogue fondamental entre ceux qui agissent et ce
ux qui apprécient l’action n’a pas lieu entre le gouvernement et l’ensemble des citoyens, mais
entre le gouvernement et un corps de censeurs, choisis par les citoyens et représentant ces der
niers ; c’est- à-dire, en fait, un parlement. De telle sorte, que celui-ci n’est pas sans faire songe
r à un théâtre sur la scène duquel les affaires publiques sont examinées au vu et au su de tous,
réduisant ainsi la raison d’État à la portion congrue ».

Jean GICQUEL, Jean-Éric GICQUEL, Droit constitutionnel et Institutions politiques, Pa


ris, LGDJ Lextenso, 34ème édition, 2020-2021, pp. 151-152.

RESOLUTION

Introduction :

Le texte de Jean Gicquel et Jean-Éric Gicquel met en évidence une caractéristique fondamenta
le du droit constitutionnel, à savoir la présence de représentants des gouvernés auprès des gou
vernants. Contrairement à l'absolutisme prôné par Bossuet, où le prince n'a de compte à rendre
à personne, le système constitutionnel impose aux gouvernements de justifier leurs politiques
et décisions devant les représentants du peuple. Ce contrôle s'effectue publiquement, à travers
des procédures transparentes et contradictoires, obligeant ainsi les gouvernants à se justifier d
evant l'opinion publique. Cependant, le dialogue se limite souvent entre le gouvernement et u
n corps de censeurs, représentant les citoyens, généralement incarné par le parlement. Ce sujet
de cas pratique vise à examiner les implications et les limites de ce système de représentation
démocratique dans le contrôle du pouvoir gouvernemental.

I. Le contrôle démocratique du pouvoir gouvernemental

A. La nécessité de justification et d'explication des politiques gouvernementales : Les représe


ntants des gouvernés exigent du gouvernement qu'il justifie ses politiques et explique les raiso
ns derrière ses décisions. Cette nécessité découle de l'idée que le pouvoir gouvernemental doit
être légitime et répondre aux attentes de la population.

B. Les mécanismes de contrôle : questions, interpellations, commissions parlementaires : Les


représentants des gouvernés disposent de différents moyens pour exercer leur contrôle sur le g
ouvernement. Ils peuvent poser des questions, interpeller les membres du gouvernement lors d
e débats parlementaires, et mettre en place des commissions chargées d'enquêter sur des quest
ions spécifiques. Ces mécanismes permettent d'obtenir des éclaircissements sur les politiques
gouvernementales et de garantir la transparence du processus décisionnel.

C. Le contrôle public et contradictoire comme garde-fou contre les abus de pouvoir : Le contr
ôle exercé par les représentants des gouvernés se déroule publiquement et de manière contradi
ctoire. Cela permet à l'opinion publique d'être informée et de participer au débat politique. Ce
contrôle public et contradictoire joue un rôle essentiel dans la prévention des abus de pouvoir
et dans la protection des intérêts des citoyens.

II. Les limites de la représentation démocratique

A. Le dialogue limité entre gouvernement et représentants du peuple : Bien que la représentati


on démocratique soit un élément clé du contrôle du pouvoir gouvernemental, le dialogue se re
streint souvent entre le gouvernement et les représentants élus du peuple, tels que le parlement.
Cela peut limiter la participation directe des citoyens et leur capacité à influencer directement
les politiques gouvernementales.

B. La réduction de la raison d'État à une portion congrue : La représentation démocratique peu


t entraîner une réduction de l'autonomie de l'État dans la prise de décisions. Les gouvernants s
ont tenus de se justifier et de rendre des comptes, ce qui peut limiter leur capacité à agir selon
des considérations d'intérêt général à long terme, souvent regroupées sous le terme de "raison
d'État".

C. L'importance de la diversité et de l'inclusivité dans la représentation citoyenne : Pour garan


tir un contrôle démocratique efficace, il est essentiel que la représentation citoyenne soit diver
sifiée et inclusive. Cela signifie que les différentes voix et les intérêts de tous les segments de
la société doivent être pris en compte, afin de s'assurer que le contrôle démocratique reflète vé
ritablement la volonté et les besoins de l'ensemble de la population.

III. Les risques et les avantages de rendre compte de son action

A. Les défis et les risques liés à la critique publique : Rendre compte de son action expose le
gouvernement à la critique publique, ce qui peut être difficile à gérer. Les gouvernants do
ivent faire face aux opinions divergentes, aux éventuelles attaques personnelles et aux pre
ssions de l'opinion publique.

B. La préférence de la critique à la flatterie selon Cavour : Cavour, homme d'État italien, sou
lignait l'importance de la critique plutôt que de la flatterie. Il suggérait que même une cha
mbre politique critique est préférable à une cour complaisante. Cette idée met en évidenc
e l'importance de la remise en question et du contrôle démocratique pour éviter la compla
isance et encourager une gouvernance responsable.
C. L'importance d'un contrôle démocratique pour une gouvernance responsable : Le contrôle
démocratique permet de promouvoir une gouvernance responsable en obligeant les gouve
rnants à rendre des comptes et à justifier leurs actions devant les représentants des gouver
nés. Cela favorise la transparence, l'intégrité et la prise de décisions éclairées, en prenant
en compte les intérêts et les besoins de la population.

En somme, le contrôle démocratique du pouvoir gouvernemental est fondamental dans un syst


ème constitutionnel. Il implique la justification des politiques, des mécanismes de contrôle tel
s que les questions parlementaires, et un contrôle public et contradictoire. Cependant, la repré
sentation démocratique présente des limites, notamment un dialogue restreint entre gouverne
ment et représentants du peuple, la réduction de la raison d'État et la nécessité d'une représent
ation citoyenne diversifiée. Malgré les défis et les risques, rendre compte de son action et acce
pter la critique contribuent à une gouvernance responsable et à la prévention des abus de pouv
oir.

Conclusion :

En conclusion, le texte met en évidence le rôle essentiel des représentants des gouvernés dans
le contrôle du pouvoir gouvernemental, garantissant la justification des politiques et des décisi
ons. Cependant, il souligne également les limites de la représentation démocratique, qui se co
ncentre souvent sur un dialogue entre gouvernement et parlement plutôt que sur une interactio
n directe avec l'ensemble des citoyens. Malgré ces limitations, le contrôle démocratique deme
ure un outil crucial pour maintenir la responsabilité gouvernementale et prévenir les abus de p
ouvoir. Il est donc important d'encourager la diversité et l'inclusivité dans la représentation cit
oyenne afin de renforcer la légitimité et l'efficacité du contrôle démocratique.
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Fiche de T.D :

THEME N° 3 : LE REGIME PRESIDENTIEL

Exercice théorique : Définir les notions et concepts suivants :

5) Le régime de confusion des pouvoirs


6) Les caractéristiques du régime présidentiel
Définir le présidentialisme et distinguez le présidentialisme pluraliste du
présidentialisme clos
7) Définir l’impeachment
8) Distinguez le régime politique du système politique

RESOLUTION

1. Le régime de confusion des pouvoirs : Le régime de confusion des pouvoirs est une
notion qui décrit une situation dans laquelle les pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire sont exercés par une seule autorité ou institution, sans séparation claire et
distincte entre eux. Dans ce type de régime, les fonctions normalement attribuées à
chaque pouvoir sont concentrées entre les mains d'une seule entité, ce qui peut
entraîner une concentration excessive du pouvoir et une absence de contrôle et
d'équilibre.

2. Les caractéristiques du régime présidentiel : Le régime présidentiel est un système


politique dans lequel le pouvoir exécutif est détenu par un président élu
indépendamment du pouvoir législatif. Les caractéristiques clés du régime présidentiel
sont :
 La séparation claire des pouvoirs entre le président et le législatif.
 Le président est élu au suffrage direct et dispose d'un mandat fixe.
 Le président exerce des pouvoirs importants, tels que l'initiative législative, la
nomination de membres du gouvernement et le pouvoir de veto.
 Le président n'est pas responsable devant le législatif et ne peut pas être renversé par
ce dernier.
Présidentialisme : Le présidentialisme est un système politique caractérisé par un fort pouvoir
exécutif détenu par un président élu. Il se distingue du parlementarisme où le pouvoir exécutif
est détenu par le gouvernement, responsable devant le parlement.
 Présidentialisme pluraliste : Dans ce modèle, le président partage le pouvoir avec
d'autres institutions, telles que le parlement ou le pouvoir judiciaire. Il y a une
répartition des pouvoirs et des contrepoids institutionnels qui limitent le pouvoir
présidentiel et favorisent un système de freins et contrepoids.
 Présidentialisme clos : Dans ce modèle, le président concentre le pouvoir et exerce un
contrôle plus étroit sur les autres institutions. Il y a une faible séparation des pouvoirs
et un manque de freins et de contrepoids institutionnels, ce qui peut conduire à une
centralisation excessive du pouvoir entre les mains du président.

3. L'impeachment : L'impeachment est une procédure légale utilisée dans certains


systèmes politiques pour destituer un haut fonctionnaire, en particulier le chef de l'État
ou d'autres hauts responsables, en cas de faute grave ou de violation de la loi. Il s'agit
d'un mécanisme de contrôle et de responsabilité politique visant à protéger l'intégrité
de l'État et la bonne gouvernance. L'impeachment peut impliquer des accusations
formelles, une enquête, des auditions et un vote parlementaire pour déterminer la
culpabilité et la destitution du fonctionnaire concerné.

4. Le régime politique et le système politique sont deux notions distinctes, mais


interdépendantes, qui se réfèrent à des aspects différents de la gouvernance d'un pays.

Le régime politique se réfère à l'ensemble des institutions, des règles et des principes qui
régissent l'exercice du pouvoir politique dans un pays donné. Il s'agit de la structure politique
fondamentale et des normes qui définissent les relations entre les différents acteurs politiques,
tels que l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Le régime politique peut être caractérisé par des
éléments tels que la forme de gouvernement (par exemple, république ou monarchie), la
nature du pouvoir exécutif (présidentiel ou parlementaire), la séparation ou la concentration
des pouvoirs, et les mécanismes de contrôle et de responsabilité.
Le système politique, quant à lui, englobe l'ensemble des acteurs politiques, des partis
politiques, des groupes d'intérêt et des citoyens qui interagissent dans le cadre du régime
politique. Il s'agit de l'ensemble des forces politiques et des processus par lesquels les
décisions politiques sont prises, les politiques sont formulées, et les intérêts et les demandes
des différents acteurs sont représentés et négociés. Le système politique peut être caractérisé
par le multipartisme, le degré de pluralisme politique, la participation citoyenne, la
compétition électorale, et les mécanismes de prise de décision.
En résumé, le régime politique se réfère à la structure fondamentale du pouvoir politique et
aux règles qui le régissent, tandis que le système politique désigne les acteurs politiques, les
partis, les groupes d'intérêt et les processus politiques qui opèrent au sein du régime politique.

Exercice pratique : Dissertation juridique

Les étudiants sont invités à rédiger l’introduction et à ressortir un plan cohérent, après,
bien entendu, une étude parcellaire.

Sujet 2 : Le Président de la République aux États-Unis


RESOLUTION

Introduction :

Le Président de la République des États-Unis d'Amérique est un personnage incontournable


du paysage politique américain et international. Il incarne l'exécutif, le pouvoir le plus
puissant du pays. Dans un régime présidentiel, le président dispose de prérogatives
importantes qui font de lui le chef de l'État et le chef du gouvernement. Ainsi, il est primordial
d'étudier les attributions et les pouvoirs du Président américain ainsi que les limites de son
pouvoir pour comprendre le fonctionnement du régime présidentiel américain.

Plan proposé :

I. Les attributions et les pouvoirs du Président des États-Unis

A. La fonction de chef de l'État et chef du gouvernement

B. Les prérogatives exécutives du président

C. Les pouvoirs législatifs du président

II. Les limites du pouvoir présidentiel aux États-Unis

A. Le contrôle judiciaire du pouvoir présidentiel

B. Le contrôle du Congrès sur le président

C. L'opinion publique et les médias comme contre-pouvoirs

III. L'évolution du rôle du président dans le système politique américain

A. Les différents présidents et leur impact sur l'exercice du pouvoir présidentiel

B. L'évolution du rôle du président depuis la Constitution de 1787

C. Les enjeux et les défis actuels du pouvoir présidentiel

Conclusion :

En somme, le Président des États-Unis est un personnage clé du système politique américain.
Ses attributions et ses pouvoirs sont nombreux, mais ils ne sont pas illimités. Le contrôle
judiciaire, le contrôle du Congrès, ainsi que l'opinion publique et les médias permettent de
limiter les excès de pouvoir du président. De plus, l'évolution du rôle du président depuis la
Constitution de 1787 ainsi que les enjeux et les défis actuels du pouvoir présidentiel montrent
que le président américain est un acteur politique en constante évolution.
UNIVERSITE METHODISTE – Année académique : 2022-2023

Faculté de Droit - Licence 1– Droit Constitutionnel 2

Chargé de Cours : Professeur MELEDJE Djedjro F.

Chargés des Travaux Dirigés : Dr ETEKOU – Dr TOKPA – Dr EBA – M. SAFOU – M. ATTOBR


A

Fiche de T.D :

THEME N° 4 : LE POUVOIR EXECUTIF IVOIRIEN

Question théorique :

6) Définir les régimes suivants : les régimes d’assemblée, les régimes dictatoriaux, les
régimes marxistes
7) Distinguez le régime présidentialiste du régime présidentiel
8) Une séparation rigide des pouvoirs traduit-elle l’effectivité d’un régime présidentiel ?
9) Pourquoi dit-on que le pouvoir exécutif ivoirien est tricéphale ?
10) Le vice-président ivoirien est-il l’égal du président de la République, au regard de la
Constitution de 2016 ?

RESOLUTION

1. Définir les régimes suivants :


 Les régimes d'assemblée : Les régimes d'assemblée sont des régimes politiques dans
lesquels le pouvoir législatif détient une prééminence sur les autres pouvoirs de l'État.
Dans ce type de régime, le parlement exerce un contrôle important sur l'exécutif, et le
gouvernement est généralement responsable devant le parlement. Les décisions
politiques clés sont prises par le parlement, qui est le principal organe de décision.
 Les régimes dictatoriaux : Les régimes dictatoriaux sont des régimes politiques dans
lesquels le pouvoir est concentré entre les mains d'un seul dirigeant, souvent sans
contrôle effectif des autres institutions ou de l'opposition politique. Dans ces régimes,
les droits et libertés individuels peuvent être restreints, la liberté d'expression peut être
réprimée, et le dirigeant détient un pouvoir autoritaire et non démocratique.
 Les régimes marxistes : Les régimes marxistes, basés sur les idées du philosophe Karl
Marx, sont des régimes politiques qui cherchent à instaurer une société communiste.
Ils reposent sur la propriété collective des moyens de production, l'égalité sociale et
économique, et la suppression des classes sociales. Ces régimes ont été mis en place
dans plusieurs pays, mais ils ont pris différentes formes et ont connu des
interprétations diverses dans la pratique.
2. Distinguer le régime présidentialiste du régime présidentiel :
 Régime présidentialiste : Le régime présidentialiste est un système politique dans
lequel le pouvoir exécutif est exercé par un président doté de pouvoirs étendus. Dans
ce système, le président est souvent élu directement par le peuple et détient une grande
autonomie dans l'exercice de ses fonctions exécutives, avec une faible responsabilité
devant le parlement.
 Régime présidentiel : Le régime présidentiel est un système politique dans lequel le
pouvoir exécutif est distinct et indépendant du pouvoir législatif. Le président est élu
séparément du parlement et dispose de pouvoirs exécutifs importants. Dans un régime
présidentiel, il y a une séparation rigide des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif, et
le président est responsable devant le peuple plutôt que devant le parlement.

3. Une séparation rigide des pouvoirs traduit-elle l'effectivité d'un régime présidentiel ?
Oui, une séparation rigide des pouvoirs est une caractéristique essentielle d'un régime
présidentiel effectif. Dans un régime présidentiel, il est important que les pouvoirs exécutif et
législatif soient clairement séparés et indépendants l'un de l'autre. La séparation rigide des
pouvoirs garantit que le président dispose d'une autonomie et d'une autorité exécutives
distinctes, sans être soumis à un contrôle direct du parlement.

4. On dit que le pouvoir exécutif ivoirien est tricéphale en référence à la structure de


l'exécutif en Côte d'Ivoire, qui comprend trois principales figures de pouvoir. Ces trois
entités exercent des fonctions exécutives distinctes et sont responsables de différentes
parties du gouvernement.
Les trois composantes du pouvoir exécutif ivoirien sont généralement considérées comme suit
:
 Le président de la République : Il est le chef de l'État et incarne le pouvoir exécutif
suprême. Il est élu au suffrage universel direct et détient des pouvoirs étendus,
notamment en matière de prise de décisions politiques, de représentation nationale et
internationale, de nomination de hauts fonctionnaires, etc.
 Le Premier ministre : Il est nommé par le président de la République et dirige le
gouvernement. Le Premier ministre est responsable de la gestion quotidienne des
affaires gouvernementales et de la mise en œuvre des politiques. Il est également
chargé de coordonner les ministères et les actions du gouvernement.
 Le Conseil des ministres : Il est composé des ministres nommés par le président de la
République et est présidé par celui-ci. Le Conseil des ministres est responsable de la
prise de décisions collectives sur les politiques gouvernementales et les projets de loi.
Chaque ministre est responsable d'un ministère spécifique et est chargé de superviser
ses domaines de compétence respectifs.
Cette structure tricéphale vise à répartir les responsabilités et à établir un équilibre des
pouvoirs au sein de l'exécutif ivoirien. Elle permet également une division claire des tâches et
une coordination entre les différentes institutions exécutives.

5. Selon la Constitution de 2016 en Côte d'Ivoire, le vice-président ivoirien n'est pas


l'égal du président de la République. La Constitution de 2016 ne prévoit pas
spécifiquement de poste de vice-président. Par conséquent, la fonction et les pouvoirs
du vice-président peuvent être définis par des lois ou des textes réglementaires
spécifiques, s'ils existent.
Toutefois, il convient de noter qu'en Côte d'Ivoire, avant la révision constitutionnelle de 2016,
il y avait un poste de vice-président. Sous l'ancienne Constitution, le vice-président était
considéré comme le successeur constitutionnel du président de la République en cas de
vacance du pouvoir. Cependant, avec l'adoption de la Constitution de 2016, cette fonction a
été supprimée et remplacée par d'autres mécanismes de succession prévus par la Constitution.
Ainsi, au regard de la Constitution de 2016, l'égalité entre le vice-président et le président de
la République n'existe pas, car la fonction de vice-président n'est pas explicitement prévue
dans la Constitution en vigueur.

Question pratique : Dissertation juridique

Le président de la République dans la Constitution ivoirienne de 2016

A rendre : Le premier ministre ivoirien

RESOLUTION

Introduction :
La Constitution ivoirienne de 2016 établit les dispositions relatives au président de la
République en Côte d'Ivoire. La fonction présidentielle revêt une importance capitale dans le
système politique du pays. Cette dissertation vise à analyser le rôle et les pouvoirs du
président de la République tels qu'ils sont définis dans la Constitution ivoirienne de 2016.
Nous examinerons également les changements apportés par cette Constitution par rapport aux
précédentes versions. Dans ce contexte, il convient de se pencher sur le rôle du Premier
ministre ivoirien, qui occupe une position clé dans l'exercice du pouvoir exécutif. Cette
dissertation abordera donc les fonctions, les responsabilités et les relations entre le président
de la République et le Premier ministre dans le système constitutionnel ivoirien.

Plan proposé :

I. Le président de la République : Chef de l'État et chef du pouvoir exécutif

A. Le mode de désignation et de l'élection du président de la République

B. Les pouvoirs du président de la République : exécutif, législatif et judiciaire

C. La responsabilité politique du président de la République

II. Les changements apportés par la Constitution ivoirienne de 2016

A. Les modifications institutionnelles et le renforcement des pouvoirs présidentiels

B. La limitation des mandats présidentiels et la préservation de la stabilité politique

C. La protection des droits et libertés fondamentaux sous la présidence

III. Le rôle du Premier ministre ivoirien

A. La nomination et les fonctions du Premier ministre


B. La relation entre le président de la République et le Premier ministre

C. Les responsabilités et les limites du pouvoir du Premier ministre

Conclusion :

La Constitution ivoirienne de 2016 confère au président de la République un rôle central dans


le système politique ivoirien. Il incarne le pouvoir exécutif et dispose de pouvoirs étendus.
Les révisions constitutionnelles ont renforcé le pouvoir présidentiel tout en établissant des
mécanismes de limitation des mandats. Dans ce contexte, le Premier ministre occupe une
place importante en tant que chef du gouvernement et intermédiaire entre le président de la
République et le pouvoir législatif. La relation entre ces deux acteurs clés du pouvoir exécutif
est déterminante dans la mise en œuvre des politiques publiques et la gouvernance du pays.
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A

Fiche de T.D :

THEME N° 5 : LE REGIME PARLEMENTAIRE

Question théorique :

6) Définir : le parlementarisme rationnalisé


7) Distinguez le régime parlementaire moniste du régime parlementaire dualiste
8) Le régime parlementaire dualiste
9) La cohabitation gouvernementale
10) L’influence du bipartisme sur le système politique

RESOLUTION

1. Le parlementarisme rationalisé fait référence à un système politique dans lequel le


pouvoir exécutif est responsable devant le parlement. Dans ce système, le chef de
l'État, généralement un président, est élu séparément du parlement, mais il est
politiquement lié à ce dernier. Le gouvernement est formé par la majorité
parlementaire ou par une coalition qui dispose de la confiance du parlement. Le
parlement exerce un contrôle sur le gouvernement en votant des lois, en approuvant le
budget et en exerçant un pouvoir de censure ou de motion de défiance.

2. Le régime parlementaire moniste est caractérisé par l'existence d'un seul organe
législatif qui exerce les pouvoirs législatifs et de contrôle sur le gouvernement. Le
gouvernement est responsable devant ce parlement unique, et il n'y a pas de séparation
stricte entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Les membres du gouvernement
sont généralement issus du parlement et sont responsables devant celui-ci.
En revanche, dans le régime parlementaire dualiste, il y a une séparation plus nette entre les
pouvoirs exécutif et législatif. Le pouvoir législatif est exercé par un parlement distinct du
gouvernement, et ce dernier est responsable devant le parlement. Les membres du
gouvernement ne sont pas nécessairement issus du parlement, et ils peuvent être choisis en
dehors de celui-ci. Le parlement a un rôle de contrôle et de surveillance sur le gouvernement,
et il peut lui retirer sa confiance ou exercer un contrôle étroit sur ses actions.
3. Le régime parlementaire dualiste, comme expliqué précédemment, est un système
politique dans lequel il y a une séparation nette entre les pouvoirs exécutif et législatif.
Le gouvernement est formé par un chef de l'État (généralement un président) et des
membres du gouvernement, qui sont responsables devant un parlement distinct. Le
parlement exerce un pouvoir de contrôle sur le gouvernement et peut le destituer par le
biais d'une motion de censure ou d'une motion de défiance. Ce système favorise une
certaine indépendance entre les pouvoirs et permet un contrôle plus strict du
gouvernement par le parlement.

4. La cohabitation gouvernementale se produit dans un régime semi-présidentiel lorsque


le président de la République et le Premier ministre sont issus de forces politiques
différentes et que leur relation est caractérisée par une coexistence forcée et parfois
conflictuelle. Cela se produit généralement lorsque le président est élu avant les
élections législatives et qu'il se retrouve avec un Parlement dont la majorité est
opposée à sa propre force politique. Dans ce cas, le président est obligé de nommer un
Premier ministre issu de la majorité parlementaire opposée à la sienne, ce qui peut
entraîner des tensions et des difficultés de gouvernance.

5. L'influence du bipartisme sur le système politique peut être significative et peut se


manifester de plusieurs manières :
Stabilité politique : Dans un système bipartite, les deux principaux partis politiques ont
tendance à être bien établis et à avoir des bases d'électeurs solides. Cela peut favoriser la
stabilité politique, car les alternances au pouvoir se font généralement entre ces deux partis, ce
qui permet une transition relativement fluide d'un gouvernement à l'autre.

Simplification du choix électoral : Le bipartisme peut simplifier le choix électoral pour les
citoyens, car ils ont généralement deux options clairement différenciées sur le plan
idéologique et politique. Cela peut faciliter la participation électorale et permettre aux
électeurs de se positionner plus facilement sur l'échiquier politique.

Concentration du pouvoir : Le bipartisme peut entraîner une concentration du pouvoir entre


les deux principaux partis politiques. Cela peut limiter la diversité des idées et des opinions
politiques représentées au sein du système politique, car des voix et des perspectives
alternatives peuvent être marginalisées. Cela peut également créer une certaine inertie
politique, car les partis dominants peuvent avoir une influence prépondérante sur la prise de
décision.

Polarisation politique : Le bipartisme peut conduire à une polarisation accrue de la vie


politique, car les partis dominants peuvent chercher à se différencier de manière plus marquée
pour mobiliser leurs électeurs. Cela peut entraîner une rhétorique plus polarisée, des
confrontations politiques plus intenses et une difficulté accrue à trouver des compromis et à
favoriser le consensus.

Difficulté pour les petits partis : Dans un système bipartite, les petits partis politiques
peuvent rencontrer des difficultés pour se faire une place et obtenir une représentation
significative. La compétition entre les deux principaux partis peut rendre difficile l'émergence
de nouvelles forces politiques et limiter la diversité politique.
Il convient de noter que l'influence du bipartisme peut varier en fonction du contexte politique
spécifique de chaque pays. Dans certains cas, un système multipartite ou un système politique
avec une plus grande diversité de partis peut être privilégié pour refléter une plus grande
pluralité d'opinions et de représentations politiques.

Question pratique :

Commentaire de texte :

« En raison des conditions mêmes qui ont présidé à l’établissement des régimes
parlementaires, ceux-ci ont commencé à fonctionner sans règles préétablies. Il ne faut pas
oublier qu’en Grande- Bretagne, premier pays à avoir pratiqué ce régime, il n’existe pas de
constitution écrite. Le régime s’est donc mis en place de lui-même et il fonctionne encore
aujourd’hui selon son schéma le plus simple. Mais on sait que le fonctionnement de certains
régimes parlementaires multipartis n’a pas donné les mêmes satisfactions. C’est pourquoi
l’idée s’est fait jour, dans les États ayant à élaborer une nouvelle Constitution – mais
seulement dans ceux pratiquant le multipartisme – d’essayer de remédier à une éventuelle
instabilité gouvernementale en s’efforçant de prévenir, par des moyens institutionnels, les
crises ministérielles. Il s’agit, somme toute, de rendre ces crises plus difficiles pour les rendre
plus rares.
Deux procédés principaux sont utilisés à cette fin. D’une part, on s’efforce de donner au
gouvernement, lors de sa formation, la plus large majorité parlementaire possible, en espérant
que la coalition impliquée par cette majorité se maintiendra suffisamment longtemps pour lui
permettre de travailler avec continuité. (…). D’autre part, on s’efforce d’obliger les députés à
bien réfléchir avant de contraindre un gouvernement à la démission. (…). Le régime
parlementaire rationnalisé est donc celui qui organise de manière minutieuse et détaillée les
rapports du gouvernement et des assemblées et il se traduit toujours par une plus grande
complexité ».

Pierre PACTET, Ferdinand MELIN-SOUCRAMANIEN, Droit constitutionnel, Paris,


Dalloz, 32ème édition, p. 139.

Sujet 1 : Appréciez le régime politique dit parlementaire

Introduction :

Le régime politique parlementaire est un système dans lequel le pouvoir exécutif et le pouvoir
législatif sont étroitement liés et interdépendants. Le fonctionnement des régimes
parlementaires est souvent marqué par des caractéristiques propres, qui peuvent varier en
fonction des pays et des contextes historiques. Dans le texte proposé par Pierre Pactet et
Ferdinand Melin-Soucramanien, l'auteur souligne les conditions qui ont présidé à
l'établissement des régimes parlementaires, ainsi que les éventuelles problématiques liées à
leur fonctionnement. Dans cette dissertation, nous allons apprécier le régime politique dit
parlementaire et examiner les attributions du Parlement.

Plan :

I. Les fondements et les avantages du régime parlementaire

A. Origines et conditions de mise en place du régime parlementaire


B. Les avantages du régime parlementaire : stabilité politique et représentation
démocratique

II. Les mécanismes et le fonctionnement du régime parlementaire

A. Les rapports entre le gouvernement et les assemblées parlementaires

B. La formation et la stabilité du gouvernement : majorité parlementaire et coalition

C. Les moyens de contrôle et d'ajustement : motion de censure et démission du


gouvernement

III.Les limites et les critiques du régime parlementaire

A. L'instabilité gouvernementale et les crises ministérielles

B. Les contraintes liées à la recherche de la majorité parlementaire

C. La complexité des rapports entre le gouvernement et les assemblées

IV.Les attributions du Parlement dans un régime parlementaire

A. Le pouvoir législatif : l'élaboration et l'adoption des lois

B. Le contrôle de l'action gouvernementale : les commissions parlementaires et les


questions parlementaires

C. La représentation des citoyens : la fonction de représentation politique

Conclusion :

Le régime politique parlementaire est un système qui repose sur une étroite collaboration
entre le gouvernement et les assemblées parlementaires. Il offre des avantages tels que la
stabilité politique et la représentation démocratique. Cependant, il peut également présenter
des limites, notamment en termes d'instabilité gouvernementale et de complexité dans les
rapports entre les différentes institutions. Le Parlement joue un rôle central dans ce régime, en
étant chargé de l'élaboration des lois, du contrôle de l'action gouvernementale et de la
représentation des citoyens. Il constitue ainsi une composante essentielle du système
parlementaire.

Note : Veuillez noter que le développement de chaque partie du plan nécessitera une analyse
approfondie et des références appropriées à des exemples et à des théories du droit
constitutionnel.
Sujet 2 : Les attributions du Parlement

Introduction :

Le Parlement occupe une place centrale dans les régimes politiques démocratiques. En tant
qu'institution législative, il joue un rôle crucial dans l'élaboration des lois et le contrôle de
l'action gouvernementale. Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre les attributions
spécifiques du Parlement et son impact sur le fonctionnement du système politique. Dans
cette dissertation, nous allons examiner les différentes fonctions et responsabilités du
Parlement et analyser son importance dans la prise de décisions politiques.

Plan :
I. Le pouvoir législatif : élaboration et adoption des lois

A. La fonction législative du Parlement

B. Le processus d'élaboration des lois

C. L'importance du débat parlementaire

II. Le contrôle de l'action gouvernementale

A. Le contrôle politique du gouvernement

B. Les commissions parlementaires et les enquêtes parlementaires

C. Les questions parlementaires et les interpellations

III. La représentation politique

A. La fonction représentative du Parlement

B. La diversité des membres du Parlement

C. L'interaction avec les citoyens et les groupes d'intérêt

IV. Le budget et les finances publiques

A. Le rôle du Parlement dans l'adoption du budget

B. Le contrôle des dépenses publiques

C. La responsabilité financière du gouvernement devant le Parlement

Conclusion :
Le Parlement détient des attributions essentielles dans un système politique démocratique. En
tant qu'institution législative, il est chargé de l'élaboration et de l'adoption des lois, ce qui lui
confère un pouvoir législatif significatif. De plus, le Parlement joue un rôle clé dans le
contrôle de l'action gouvernementale, en exerçant un contrôle politique, en créant des
commissions d'enquête et en posant des questions au gouvernement. Il remplit également une
fonction représentative en permettant la participation des citoyens à travers leurs
représentants. Enfin, le Parlement est impliqué dans la gestion financière de l'État, notamment
par l'adoption du budget et le contrôle des dépenses publiques. Dans l'ensemble, les
attributions du Parlement contribuent à la protection des droits et des intérêts des citoyens,
ainsi qu'à l'équilibre des pouvoirs au sein du système politique.
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Fiche de T.D :

THEME N° 6 : LE REGIME POLITIQUE MIXTE - LE PARLEMENT IVOIRIEN

Exercice théorique :

Sujet : Le premier ministre français

RESOLUTION

Voici une liste de sujets à analyser concernant le Premier ministre français :


1. Les pouvoirs du Premier ministre français :
 Le rôle du Premier ministre dans la formulation et la mise en œuvre des
politiques publiques.
 Le pouvoir de nomination et de révocation des membres du gouvernement.
 Le rôle du Premier ministre dans la représentation du gouvernement devant le
Parlement et à l'échelle internationale.
 La responsabilité politique du Premier ministre envers le Parlement.

2. Les relations entre le Président de la République et le Premier ministre :


 La nature de la relation entre le Président et le Premier ministre (collaboration,
subordination, cohabitation).
 Les pouvoirs du Président de la République en matière de nomination du
Premier ministre.
 L'influence du Président sur les décisions prises par le Premier ministre et le
gouvernement.
 Les cas de cohabitation et leurs implications pour le Premier ministre.

3. Le rôle du Premier ministre dans le système politique français :


 L'importance du Premier ministre en tant que chef de l'exécutif et responsable
de la gestion des affaires courantes de l'État.
 Le lien entre le Premier ministre, le gouvernement et le Parlement dans le
processus législatif.
 Le contrôle parlementaire du Premier ministre et du gouvernement.
 Les critiques et les débats concernant le rôle du Premier ministre dans le
système politique français.

4. Les qualifications et les compétences requises pour occuper le poste de Premier


ministre :
 Les critères de sélection et les qualifications politiques, administratives et
professionnelles attendues d'un Premier ministre.
 Les compétences en leadership et en gestion nécessaires pour exercer
efficacement le rôle de Premier ministre.
 Les débats sur la nécessité d'une expérience préalable dans la fonction
publique ou politique pour devenir Premier ministre

5. Les évolutions récentes du poste de Premier ministre en France :


 Les réformes constitutionnelles ayant modifié les pouvoirs et les
responsabilités du Premier ministre.
 Les cas emblématiques de Premiers ministres et les moments clés de leur
mandat.
 Les propositions de réforme ou de suppression du poste de Premier ministre et
les débats qui les entourent.
En analysant ces sujets, les étudiants pourront approfondir leur compréhension du rôle et des
enjeux liés au poste de Premier ministre français. Ils pourront également formuler des
arguments et des opinions éclairés sur les questions relatives au fonctionnement du système
politique français.

Exercice à rendre : A analyser avec les étudiants les sujets suivants, avant qu’ils ne le
rendent en devoir de maison

RESOLUTION

Sujet 1 : Le bicaméralisme ivoirien est-il équilibré ou déséquilibré ?

L'introduction d'une dissertation sur le bicaméralisme ivoirien pourrait commencer de la


manière suivante :

Introduction :

Le bicaméralisme est un système législatif qui implique la présence de deux chambres ou


assemblées parlementaires. En Côte d'Ivoire, le bicaméralisme est adopté dans le cadre de son
système politique. La question qui se pose est de savoir si le bicaméralisme ivoirien est
équilibré ou déséquilibré. Pour répondre à cette interrogation, il convient d'examiner la
structure et les attributions des deux chambres parlementaires, à savoir l'Assemblée nationale
et le Sénat. En outre, il est important de prendre en compte les mécanismes de contrôle et de
collaboration entre ces deux institutions ainsi que leurs impacts sur la prise de décision et la
représentativité du système politique en Côte d'Ivoire. Dans cette dissertation, nous allons
analyser les différents aspects du bicaméralisme ivoirien afin de déterminer s'il est équilibré
ou déséquilibré.

Plan proposé :
I. Présentation du bicaméralisme ivoirien

A. Structure et composition de l'Assemblée nationale

B. Structure et composition du Sénat

C. Rôles et fonctions des deux chambres parlementaires

II. L'équilibre des pouvoirs entre l'Assemblée nationale et le Sénat

A. Les mécanismes de contrôle mutuel entre les deux chambres

B. L'équilibre dans le processus législatif

C. La représentativité des deux chambres parlementaires

III. Perspectives d'évolution du bicaméralisme ivoirien

A. Les pouvoirs et prérogatives accordés à l'Assemblée nationale

B. Les différences de composition et de représentativité entre les deux chambres

C. Les tensions et les conflits possibles entre l'Assemblée nationale et le Sénat

IV. Les déséquilibres potentiels du bicaméralisme ivoirien

A. Les réformes envisagées pour renforcer l'équilibre

B. Les propositions de suppression ou de modification du Sénat

C. Les enseignements tirés de l'expérience d'autres pays bicaméraux

Conclusion :

En conclusion, l'évaluation de l'équilibre ou du déséquilibre du bicaméralisme ivoirien


nécessite une analyse approfondie de sa structure, de ses mécanismes de contrôle et de
collaboration, ainsi que de ses impacts sur la prise de décision et la représentativité politique.
Bien que des déséquilibres potentiels puissent exister, il est également important de considérer
les perspectives d'évolution et les réformes envisagées pour renforcer l'équilibre au sein du
système bicaméral ivoirien.
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A

Fiche de T.D

Fiche de T.D :

THEME N° 7 : LES RAPPORTS ENTRE LES DEUX POUVOIRS POLITIQUES

Sujet 1 : L’ordonnance

Introduction :

L'ordonnance est un acte juridique émanant du pouvoir exécutif et qui permet au


gouvernement de prendre des mesures ayant force de loi. En droit, l'ordonnance est souvent
utilisée dans des situations d'urgence ou pour réglementer des domaines spécifiques. Le
recours à l'ordonnance soulève des questions sur la séparation des pouvoirs et la légitimité
démocratique. Dans cette dissertation, nous allons examiner le concept de l'ordonnance, ses
caractéristiques et son encadrement juridique, ainsi que les débats entourant son utilisation et
ses implications pour l'État de droit.

Plan proposé :

I. Définition et caractéristiques de l'ordonnance

A. La nature et la forme juridique de l'ordonnance

B. Les situations dans lesquelles l'ordonnance est utilisée

C. Les pouvoirs et compétences du gouvernement pour émettre des ordonnances

II. L'encadrement juridique des ordonnances

A. Les limites constitutionnelles et légales de l'utilisation des ordonnances

B. Les procédures de contrôle et de validation des ordonnances


C. Les mécanismes de suivi et d'évaluation des ordonnances

III. Les enjeux démocratiques de l'utilisation des ordonnances

A. La séparation des pouvoirs et le rôle du pouvoir exécutif

B. La légitimité démocratique et le débat sur la représentativité

C. Les garanties de protection des droits et des libertés dans le cadre des ordonnances

IV. Les débats et controverses entourant l'utilisation des ordonnances

A. Les critiques concernant le contournement du processus législatif

B. Les arguments en faveur de l'efficacité et de la rapidité des ordonnances

C. Les propositions de réformes pour encadrer davantage l'utilisation des ordonnances

Conclusion :

En conclusion, l'ordonnance est un instrument juridique utilisé par le pouvoir exécutif pour
prendre des mesures législatives dans des situations particulières. Bien qu'elle puisse être
justifiée par des raisons d'urgence ou de nécessité, son utilisation soulève des questions sur la
séparation des pouvoirs et la légitimité démocratique. Il est essentiel de mettre en place un
encadrement juridique rigoureux pour garantir la transparence, le contrôle et la protection des
droits dans le cadre de l'utilisation des ordonnances. Des débats et des réformes sont
nécessaires pour concilier l'efficacité des mesures prises par le gouvernement avec le respect
des principes démocratiques et de l'État de droit.
Sujet 2 : Les fonctions du Parlement en Côte d’Ivoire

Introduction :

Le Parlement joue un rôle central dans tout système politique démocratique. En Côte d'Ivoire,
le Parlement occupe une place importante en tant qu'institution représentative chargée de
légiférer, de contrôler l'action du gouvernement et de participer à la prise de décisions
politiques. Dans cette dissertation, nous allons examiner les fonctions du Parlement ivoirien, à
savoir son rôle législatif, son rôle de contrôle et de surveillance du gouvernement, ainsi que sa
fonction de représentation des citoyens.

Plan proposé :

I. Le rôle législatif du Parlement

A. L'élaboration et l'adoption des lois

B. Le processus législatif en Côte d'Ivoire

C. Le rôle du Parlement dans la modification de la Constitution

II. Le rôle de contrôle et de surveillance du gouvernement

A. Les mécanismes de contrôle parlementaire

B. Les commissions parlementaires d'enquête

C. Le rôle du Parlement dans l'approbation des politiques gouvernementales

III. La fonction de représentation des citoyens

A. La représentativité du Parlement ivoirien

B. Les obligations du Parlement envers les citoyens

C. La participation des citoyens dans le processus parlementaire

IV. Les enjeux et les défis du Parlement ivoirien

A. Les obstacles à l'efficacité du Parlement

B. Les questions de transparence et de redevabilité

C. Les réformes nécessaires pour renforcer le rôle du Parlement

Conclusion :
En conclusion, le Parlement ivoirien joue des fonctions essentielles dans le système politique
de la Côte d'Ivoire. Il exerce un rôle législatif important, participe au contrôle et à la
surveillance du gouvernement, et représente les citoyens. Cependant, des défis subsistent, tels
que l'efficacité du Parlement, la transparence et la redevabilité. Des réformes sont nécessaires
pour renforcer le rôle du Parlement et assurer son bon fonctionnement dans la consolidation
de la démocratie en Côte d'Ivoire. Il est également crucial d'encourager la participation
citoyenne et l'implication des citoyens dans le processus parlementaire pour garantir une
représentation démocratique effective.
Sujet 3 : Les pouvoirs de crise du Président de la République

Introduction :

Le Président de la République occupe une position centrale dans le système politique d'un
pays. En période de crise, ses pouvoirs peuvent être renforcés pour faire face aux défis et
prendre des mesures exceptionnelles. En Côte d'Ivoire, le Président de la République détient
des pouvoirs de crise qui lui permettent de réagir rapidement et efficacement en cas de
situation exceptionnelle. Dans cette dissertation, nous allons examiner les pouvoirs de crise du
Président de la République en Côte d'Ivoire, en mettant l'accent sur leur étendue, leurs limites
et leurs implications pour l'État de droit.

Plan proposé :

I. Les pouvoirs de crise du Président de la République en Côte d'Ivoire

A. La déclaration de l'état d'urgence

B. La proclamation de l'état de siège

C. Les pouvoirs exceptionnels en matière de sécurité et de défense nationale

II. L'étendue des pouvoirs de crise du Président de la République

A. Les mesures d'exception autorisées

B. La suspension temporaire de certaines libertés et droits fondamentaux

C. Le contrôle des forces de sécurité et de défense

III. Les limites des pouvoirs de crise du Président de la République

A. Les contrôles constitutionnels et juridictionnels

B. Le respect des principes de proportionnalité et de nécessité

C. Les obligations internationales et les droits de l'homme

IV. Les implications pour l'État de droit

A. La préservation de l'équilibre des pouvoirs

B. La protection des droits et des libertés fondamentaux

C. La responsabilité du Président de la République


Conclusion :

En conclusion, les pouvoirs de crise du Président de la République en Côte d'Ivoire sont un


outil essentiel pour faire face aux situations d'urgence. Cependant, ils doivent être exercés
avec précaution, dans le respect des principes de l'État de droit et des droits fondamentaux.
Les contrôles constitutionnels, juridictionnels et internationaux jouent un rôle crucial dans la
limitation de ces pouvoirs et la garantie du respect des droits de l'homme. Il est essentiel de
trouver un équilibre entre la nécessité de réagir efficacement en cas de crise et la préservation
des fondements démocratiques de l'État de droit.

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