Vous êtes sur la page 1sur 10

Leçon littéraire : L’art dans Le Cousin Pons

Instruments de rituels ou formes représentatives du sociologue, symboles


culturels pour l’anthropologue, thèmes de fixation ou symptômes du psychologue,
documents et témoignages pour l’historien et source d’inspiration pour le littéraire.
Tels sont les domaines où s’interfère la notion de l’art. En remontant à l’étymologie de
la notion nous constatons que l’« art » a la même étymologie que le mot
« technique » : technê, en grec donne ars en latin. Les deux termes nécessitent un
certain savoir-faire.

L’art désigne au départ toute activité de production humaine et ce n’est que par
la suite qu’est apparue la distinction entre, d’un côté la production technique et de
l’autre côté la production artistique. En effet, les activités mises en œuvre ne sont pas
les mêmes car l’art se distingue par sa finalité d’où ce dernier nécessite à la fois la
technique et quelque chose de plus de l’ordre du génie, dans la mesure où il vise la
production d’une œuvre d’art unique, originale et issue de l’imagination créatrice de
l’artiste. Une définition universelle de l’art n’existe pas. Néanmoins, il existe un
consensus général selon lequel l’art résulte d’un désir conscient à créer un objet beau
et /ou significatif en ayant recours à la compétence et l’imagination. L’art reflète trois
dimensions : la représentation, l’expression et la forme. Il a d’abord été considéré
comme étant une copie ou une imitation, faisant ainsi la représentation ou la
reproduction, cette définition est due aux premières formes d’art : la sculpture et la
peinture. Mais au fil du temps la définition de l’art a dû changer et change
continuellement en fonction des nouveaux mouvements artistiques qui voient le jour.
Chaque définition est influencée par la perspective, la personnalité et le caractère de
chacun.

Marcel Duchamp définit l'art ainsi : « Je crois que l'art est la seule forme
d'activité par laquelle l’homme en tant que tel se manifeste comme véritable individu.
Par elle seule, il peut dépasser le stade animal, parce que l'art est un débouché sur
des régions où ne domine ni le temps, ni l'espace. » En effet, l'art est le propre de
l'homme puisque c'est une activité qui fait appel aux sens, à l'émotion, à l'intellect. Et
nous trouvons que plusieurs domaines débouchent de l'art : l'architecture, la sculpture,
la peinture, la musique, la poésie, le théâtre, la photographie etc.

Afin de cerner la thématique de l’art dans Le Cousin Pons, nous pouvons dire
que le roman est concentré sur la vie des artistes et sur les questions d'art en général.
Balzac met en scène Sylvain Pons, un collectionneur d'art passionné et une figure
emblématique de la société artistique de Paris de la fin du XVIIIe siècle et du début du
XIXe siècle. Dans ce roman, l’auteur permet aux lectorats de s’interroger sur la valeur
des objets d’art, la reconnaissance des artistes et la place de l'art dans la société
française et surtout bourgeoise de l’époque. Il montre comment les artistes peuvent
être sous-estimés et ignorés, mais également comment ils peuvent être célébrés et
appréciés. L'art est également utilisé comme une métaphore pour explorer des
questions plus profondes sur la société et sur les relations humaines et surtout sur la
vie de l’écrivain d’où se tisse un lien entre la fiction qu’il écrit et le réel de son vécu.
Nous étudierons donc les différentes manifestations de l’art dans Le Cousin Pons
de Balzac ?
Plan :

I. Le Cousin Pons : une œuvre d’art


1. Sylvain Pons : le portrait d’un collectionneur passionné
2. L’art de la critique
3. L’art et le voyage
II. Le musée de Pons et le musée de Balzac
1. Le musée de Sylvain Pons
2. Le culte de l’art et le culte de l’argent
3. Le Cousin Pons : musée de Balzac
III. Balzac : le romancier en dramaturge
1. La scène parisienne
2. Les personnages-types et dialogues
3. Balzac : personnage de son drame
I. Le Cousin Pons : une œuvre d’art

Comme les uns ont qualifié Le Cousin Pons comme un roman de la mort d’autres
l’ont perçu en tant qu’une œuvre d’art ou se tissent les liens sur plusieurs formes
artistiques déclenchées dès le début du roman par le portrait que dresse Balzac du
vieux musicien Sylvain Pons. Il s’agit essentiellement dans cette partie de traiter dans
un premier temps le portrait de Sylvain Pons en tant qu’un collectionneur passionné.
Puis dans un deuxième temps, la relation entre l’art et le voyage. Et finalement, les
sources d’inspiration mentionnées par Balzac dans son roman.

1. Sylvain Pons : le portrait d’un collectionneur passionné

Vieux musicien et amateur d’art qui manque du génie, Balzac dresse le portrait
de Pons en tant qu’un collectionneur d’objets d’art, animé par sa manie et d’autres
aspects de sa personnalité, pour démontrer que s’il a besoin de nourrir son estomac il a
ainsi besoin de nourrir son esprit et de compenser son manque de génie. Il a acquis le
savoir qui lui permet de distinguer les objets d’art les plus originaux et significatifs et
il a décidé de passer le reste de sa vie dans l’accumulation de ces objets dans la mesure
où l’art est pour lui une sorte de compenser le vide causé par le manque de l’amour et
de la chaleur familiale dans sa vie. « Pons cachait à tous les regards une collection de
chefs-d’œuvre en tout genre … il avait ramassé les débris du XVIIe et du XVIIIe
siècle, en rendant justice aux gens d’esprit et de génie de l’école française. » p :61
Ayant une profonde connaissance de l’art et des artistes de son époque et des époques
antérieures Pons avait les éléments primordiaux pour se promener en collectionneur :
Les jambes du cerf, le temps des flâneurs et la patience de l’israélite.

2. L’art de la critique

Balzac ne cesse pas de montrer la diversité de ses sources d’inspiration et des


genres artistiques qui se mêlent dans son ouvrage. Qu’il s’agit de la musique, de la
peinture, de la sculpture ou d’autres mais implicitement il tient à critiquer le système
des concours organisés d’une façon étatique afin de former des artistes. Et pour mettre
en exergue sa critique, il avance l’exemple de Pons comme un musicien qui manque
du génie et qui même après avoir été envoyé par l’Etat à Rome n’a pas réussi à devenir
un artiste au vrai sens du terme. « Pons n’ayant pas assez de hauteur dans l’esprit ni
dans les manières pour imprimer la crainte que l’esprit ou le génie cause au bourgeois,
avait naturellement fini par devenir moins que rien, sans être néanmoins tout à fait
méprisé. » p :66. Cette critique du système des concours permet à Balzac de distinguer
entre la production technique et la production artistique et de montrer que l’artiste
n’est pas forcément un homme formé par l’Etat ou saturé des savoirs. Il est en effet un
homme qui disposant d’un talent et d’un savoir faire trouve sa muse pour créer et pour
dire à travers sa création artistique ce que ses mots n’arrivent pas à dire.

3. L’art et le voyage

Sylvain Pons, un artiste envoyé par l’Etat à Rome, nous donne l’opportunité de
s’interroger sur la relation entre l’art et le voyage sur l’impact du voyage sur la
création artistique. Le voyage conduit en effet l’artiste à créer sa propre conception de
l’art, sa vision du monde ainsi qu’il le permet d’explorer toutes les techniques
possibles et de métamorphoser le paysage artistique par l’ouverture sur autrui. « il
voulut visiter à loisir Venise, Rome, Milan, Florence, Bologne, Naples, séjournant
dans chaque ville en rêveur, en philosophe avec l’insouciance de l’artiste qui pour
vivre compte sur son talent comme les filles de joie comptent sur leur beauté » p :59
Pons parait l’artiste impacté par son séjour en Italie, or, pour un romancier comme
Balzac la vie et le monde des fictions sont étroitement mêlés que bien souvent les
traces du réel et de l’imaginaire se croisent. Balzac est aussi familier avec l’Allemagne
surtout et qui largement impacté par ce pays laisse des touches dans ces créations
romanesques et surtout dans Le Cousin Pons. (..) Balzac en artiste et en touriste éclairé
et averti a visité l’Allemagne, qui au XIXe siècle représente un berceau de civilisation
et surtout d’arts et c’est ce qui lui a poussé à insérer toute une atmosphère allemande
dans Le Cousin Pons qu’il s’agit du personnage de Schmucke, du dialecte ou d’artistes
et des œuvres d’art. (page 69)

Nous avons vu dans cette partie le portrait que dresse Balzac de Pons pour le
présenter aux lectorats en tant qu’un collectionneur passionné d’objets d’art qui a
accumulé tant de savoirs artistiques mais à qui le génie et le talent manquent. Par le
biais de ce portrait, se déclenchent deux questions importantes d’une part, nous avons
vu la critique du système des concours artistiques dans la mesure où l’art ne se
contente pas en une simple évaluation, il est au contraire destiné à faire sentir quelque
chose. Et d’une autre part, nous avons vu l’impact du voyage sur l’art en tant que la
permission d’une voie vers une autre vision du monde.

II. Les musées dans l’œuvre et l’œuvre comme musée

Si Sylvain Pons et Elie Magus possèdent leurs propres musées dans l’histoire,
Balzac fait de même un musée dans son ouvrage. Les musées privés de l’histoire sont
fermés ainsi que le musée de Balzac se ferme en achevant la lecture du roman. Nous
allons d’abord traiter les musées dans Le Cousin Pons. Ensuite, nous allons nous
intéresser au culte de l’art face au culte de l’argent. Et enfin, nous allons étudier dans
quelle mesure Le Cousin Pons peut être aussi perçu en tant qu’un musée.

1. Les musées dans l’œuvre

Dans l’œuvre nous avons deux exemples de musées, celui de Pons et celui de
Magus deux personnages bric à bracomanes. Le musée de Pons occupe deux pièces
d'un appartement situé dans un vieil hôtel du paisible quartier du Marais; seul est décrit
avec précision le salon, qui rassemble les pièces les plus précieuses de la collection,
parmi lesquelles se trouvent les tableaux : « c'était un de ces anciens salons comme
les concevaient les architectes employés par la noblesse française, de 25 pieds de
largeur sur 30 de longueur et de 13 pieds de hauteur. Les tableaux que possédait Pons,
au nombre de 67, tenaient tous sur les quatre parois de ce salon boisé, blanc et or, mais
le blanc jauni, l'or rougi par le temps offraient des tons harmonieux qui ne nuisaient
pas à l'effet des toiles ». Ces précisions ne sont pas oiseuses ; elles traduisent la
volonté de rattacher le musée Pons aux cabinets d'amateurs de l'Ancien régime, c'est-à-
dire à une époque antérieure à l'avènement des musées. Au cabinet d'amateur, le musée
Pons emprunte d'ailleurs son dispositif, qui fait voisiner tableaux, statues, curiosités et
« raretés du travail humain », mais suivant un agencement rigoureux qui écarte tout
risque de confusion entre les genres. Chaque pièce a en effet sa place désignée, de
sorte que l'ensemble s'organise en un tout ordonné et hiérarchisé.
Le second musée décrit dans le roman, celui qu'a réuni le vieux marchand de
tableaux et collectionneur Elie Magus, développe, avec une magnificence accrue, les
caractéristiques du musée Pons: composé uniquement de tableaux (une centaine), il
occupe tout le premier étage d'un ancien hôtel du Marais, fastueusement décoré au
temps de Louis XV: l'ornementation des salles (rideaux en brocart d'or de Venise,
magnifiques tapis de la Savonnerie) contribue à mettre en valeur la collection de chefs-
d'œuvre qu'a rassemblée le tableaumane, qui apporte un soin maniaque à leur
conservation et à leur présentation; des volets protègent les toiles du soleil et
l'éclairage se fait par le plafond.

Quant aux œuvres réunies par les deux collectionneurs, œuvres fictives pour la
plupart, elles ne le cèdent en rien à celles que conservent les musées publics. À travers
les exemples de Pons et de Magus, Balzac construit le modèle d'un musée idéal, qui se
rattache par certains traits au cabinet d'amateur (mélange des genres, décor à
l'ancienne), tout en édictant des règles propres au musée moderne (présentation aérée
et ordonnée, éclairage zénithal dans la mesure du possible). Ce musée idéal offre une
particularité, qui le place en complète contradiction avec les règles qui régissent les
musées publics : il est jalousement dérobé aux regards, fermé et privé, les deux
collectionneurs s'en réservant la jouissance exclusive : « Pons et Magus avaient au
cœur la même jalousie. Ni l'un ni l'autre ils n'aimaient cette célébrité que recherchent
ordinairement ceux qui possèdent des cabinets ».

2. Le culte de l’art et le culte de l’argent

Le modèle du musée-sanctuaire est fourni par la collection de Sylvain Pons


dans l’œuvre. Cette dernière doit retenir particulièrement l'attention en ce qu'il marque
la naissance d'un personnage romanesque nouveau, le collectionneur', et fixe « les
règles d'intelligibilité et les contenus sémantiques du nouveau paradigme :
collectionneur, collectionner, collection », comme l'a bien montré Pierre-Marc de
Biasi, à qui j'emprunte cette définition, dans un article paru en 1980 dans la revue
Romantisme'. Le Cousin Pons constitue donc le paradigme du roman du
collectionneur.
Or, pour désigner l'ensemble réuni, à force de patience et de flair, par le vieux
musicien Pons, le romancier utilise tantôt le mot « collection », tantôt le mot « musée»,
suivant une ligne de partage parfaitement nette; à la collection est associé un faisceau
de termes qui expriment sa valeur d'échange: « prix », w? vente », « valeur », « évaluer
», « acheter », « payer »; la collection est donc assimilée à une marchandise, cessible
en tout ou partie et soumise aux lois du marché et de la circulation. Sans oublier que
ces objets d’arts que possède Pons seront par la suite l’objet de conflit entre les autres
protagonistes après avoir connus leur vraie valeur.

3. L’œuvre comme musée

Certes que Pons et Magus ont créé leurs propres musées, or, Balzac a aussi par le
biais des œuvres d’art, des noms des artistes, pianistes, musiciens, architectes, peintres,
sculpteurs ou autres, a fait de son ouvrage un musée qui regroupe de sa propre manière
différents genres artistiques et différents créateurs de l’art. Balzac, collectionneur lui-
même passionné projette sa manière d’être sur son héro pour bien ficeler un lien entre
la réalité et l’intrigue et pour montrer aux lecteurs que si Pons a ouvert son musée, le
romancier a fait de son œuvre un musée où il a réunit tout artiste ou œuvre d’art dont il
s’est inspiré.

III. Balzac : le romancier en dramaturge

Il est opportun de mentionner que Balzac tente dans Le Cousin Pons d’inter-mêler le
roman et le théâtre. Dans ce sens, nous allons étudier l’espace parisien comme une
scène de théâtre. Ensuite, nous allons nous intéresser à l’inscription des personnages
types que fait Balzac. Et enfin, nous allons traiter le romancier en tant qu’un
personnage de son drame.

1. La scène parisienne

La scène parisienne est définie dès le premier chapitre du Cousin Pons, et ce n’est
pas la première fois que Balzac essaye de peindre cette scène : p :57 « Paris est la seule
ville du monde où vous rencontriez de pareils spectacles, qui font de ses boulevards un
drame continu joué gratis par les Français, au profit de l’art. » Avec Cent vingt-huit
occurrences de « Paris », sans compter les deux mentions dans les titres des chapitres
42 et 68. Le roman relève bien des scènes de la vie parisienne. Géographie urbaine,
physiologie de la vie parisienne, idéologie, tout compose un tableau analytique du
Paris de la monarchie de Juillet. À ces tableaux il faut ajouter quatre lieux situés hors
du Paris de Balzac ou en province : le village de Batignolles, alors au nord de Paris
(17e arr. actuel) ; Bolbec, canton normand où M. de Marville sera élu ; l’asile d’aliénés
de Charenton, sur la commune de Saint-Maurice (aujourd’hui l’hôpital Esquirol) ; et
Mantes, ville où exerçait Fraisier avant de s’établir à Paris. Comme le montrent ces
tableaux, le Paris du roman se réduit pour l’essentiel à quelques ensembles : le Marais,
les quartiers des Camusot et des Popinot, auxquels on ajoutera le théâtre de
Gaudissard, établissement fictif, mais situé sur le Boulevard, ainsi que les voies les
reliant. Pons et Schmucke résident rue de Normandie dans le quartier du Marais,
quartier que Balzac connaît bien pour y avoir vécu. Le Cousin Pons met en scène un
drame parisien dont le déroulement implique l’articulation d’une topographie, d’une
physiologie et d’une idéologie de la vie parisienne, composant ainsi un tableau
analytique du Paris de la monarchie de Juillet. S’y donne à voir et à comprendre sa
sinistre modernité.

2. Les personnages-types

« Comment rendre intéressant le drame à trois ou quatre mille personnages que


représente une société ? » telle était la question posée par Balzac dans l’avant-propos
de La comédie humaine. Influencé par les naturalistes de son époque, le romancier
veut dresser la classification des espèces humaines en se basant sur l’hypothèse d’un
corps social identique à la faune naturelle. Dans ce sens, le roman balzacien est une
construction qui se fait en fonction d’une exposition lente, minutieuse et descriptive.
La valeur générale du personnage balzacien est authentique et concrète dans la mesure
où elle repose sur ce qui est typique chez les personnages non pas pour ignorer leurs
traits individuels mais pour souligner ce qu’ils ont en commun. L’espace parisien n’est
donc pas un simple décor ou lieu de fascination ; il est une entité sociale où se trament
les intrigues et où se dessine la physiologie du lien social comme s’il s’agissait d’un
corps vivant. Le drame qui se noue rue de Normandie au Marais permet bien de
révéler un quartier populaire parisien, avec ses intrigues dignes des grandes tragédies
classiques comme le petit peuple sait les vivre. On y croise l'avocat foireux, le médecin
des pauvres, les brocanteurs avides, sous l'œil des concierges tout puissants, et on y
voit tisser des meurtres dans le seul but d'acquérir une retraite décente. Pourtant en
toile de fond, dans Le Cousin Pons, se dessine l'Allemagne, avec ces concitoyens
allemands et parfois même il s'y parle allemand.

3. Balzac : personnage de son drame

Nous avons mentionné auparavant que pour un romancier comme Balzac la fiction
et la réalité finissent par se croiser même implicitement. Celui qui aurait pu se nommer
le Vieux Musicien n'est-il pas la figure emblématique d'un Artiste, vieilli, sans
protection dans son âge avancé, qui pour avoir oublié combien vraie création demande
de sacrifices, tombe dans la dépendance de ses plaisirs et de l'argent ? N'est-ce pas
pour Balzac une sorte de repoussoir dans ces années où enfin il a cédé aux tentations
de la vie, relâché la tension due au travail d'écriture féroce, abandonnant la discipline
de fer qui lui a permis d'écrire ses chefs-d'œuvre, pour suivre Madame Hanska et sa
famille dans des voyages, certes rêvés mais inaccessibles pour un salarié de la plume
tel que lui, vivant des fruits de son seul labeur ? Le Livre lui-même n'est-il pas la
meilleure preuve de la conscience qu'a Balzac des dangers qui peuvent guetter l'artiste
sur la voie épineuse de la création.

Vous aimerez peut-être aussi