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TD DROIT PUBLIC

Fiche n° 2 : L’État, sa constitution et ses fonctions

QUESTIONS :
I) La nation
Question 1) Une nation est une communauté de personnes unies par des liens historiques,
culturels, linguistiques et identitaires, qui partagent un territoire commun et une conscience
collective. Elle se caractérise par un profond sentiment d'appartenance et d'unité, ainsi que par
la volonté de vivre ensemble en préservant et en célébrant son héritage commun.
Les approches de Johann Gottlieb Fichte et d'Ernest Renan sur la notion de nation diffèrent
dans plusieurs aspects :
Fichte, dans son discours à la nation allemande, met l'accent sur la langue commune et la
façon de penser partagée en tant que facteurs unificateurs de la nation allemande. Il insiste sur
l'importance de préserver la pureté de la nation, de maintenir des frontières distinctes et de
minimiser les influences étrangères. Sa vision est centrée sur la préservation de l'identité
nationale en s'isolant des autres. En revanche, Renan, dans son discours Qu'est-ce qu'une
nation ? propose une vision plus complexe et spirituelle de la nation. Il considère qu'une
nation est une âme, un principe spirituel, résultant de deux éléments : le passé (héritage de
souvenirs communs) et le présent (le désir de vivre ensemble et de continuer à faire valoir cet
héritage). Renan met l'accent sur le consentement actuel des individus (sans différence de
Vous n'avez pas
race) à partager un destin commun, la volonté de construire ensemble et le sentiment de suffisamment expliqué la
sacrifices partagés. différence des deux
conceptions.
La conception d'Ernest Renan, qui souligne le consentement des individus à coexister et à
partager un patrimoine commun, correspond le mieux à la réalité contemporaine. Cette
perspective reflète la diversité linguistique, culturelle et ethnique des sociétés modernes, où
les citoyens décident de former une nation en se basant sur leur volonté collective plutôt que
sur des caractéristiques strictement homogènes.
Donnez des exemples

II) La formation de l’Etat : les théories du contrat social

Question 2) Thomas Hobbes soutient que les hommes décident de quitter l'état de nature
principalement en raison de la crainte constante de la guerre et de l'insécurité qui y règnent.
Dans l'état de nature, chacun est en concurrence pour ses besoins, et la violence est courante
car il n'y a pas de loi ni de justice. Pour mettre fin à cette condition chaotique, les hommes
créent l'État.
Hobbes définit l'État comme un "Léviathan" artificiel, une entité souveraine formée par
l'accord mutuel des individus pour établir la paix et la sécurité. L'État est une autorité
souveraine qui détient un pouvoir absolu capable de maintenir la paix et la sécurité commune
en utilisant la force si nécessaire.
Selon Hobbes, il n'y a pas de limitations significatives au pouvoir politique du souverain
institué. Le souverain a un pouvoir absolu et illimité pour maintenir l'ordre et la sécurité. Les
sujets n'ont pas le droit de contester ou de désobéir au souverain, car ils ont consenti à lui
donner leur pouvoir par le pacte social. Le souverain est le gardien de la paix et de la sécurité,
et toute tentative de limiter son pouvoir risquerait de ramener les hommes à l'état de nature,
caractérisé par la guerre perpétuelle et le chaos.

Question 3) L'État, selon Locke, a pour rôle principal de protéger la vie, la liberté et les biens
des citoyens en établissant des lois justes et en maintenant l'ordre. Si l'État devient oppressif,
les citoyens ont le droit de le renverser pour protéger leurs intérêts.
Locke, affirme que la société politique n'est pas simplement un instrument au service de la
société, mais une réponse aux défauts de l'état de nature. Les principales différences qu'il
établit entre l'état de nature et la société politique sont les suivantes :
• Dans l'état de nature, les individus ont des droits naturels, mais la jouissance de ces
droits est incertaine et exposée aux invasions d'autrui. En société, les lois établies et
approuvées par consentement mutuel fournissent une mesure claire du droit et de
l'injustice, assurant ainsi la tranquillité et la sécurité.
• Dans l'état de nature, il n'y a pas de juge impartial pour résoudre les conflits, ce qui
conduit souvent à des injustices. En société, des juges désintéressés et équitables sont
établis pour décider conformément aux lois.
• Dans l'état de nature, il manque généralement un pouvoir capable d'appuyer et
d'exécuter une sentence, ce qui peut rendre la punition dangereuse. En société, le
pouvoir exécutif est chargé de faire exécuter les lois.

Question 4) Rousseau apporte une perspective plus communautaire et morale, il considère le
contrat social comme un moyen de transformer la nature humaine et de créer une
communauté où les individus agissent pour le bien commun plutôt que pour leurs intérêts
personnels. Contrairement à Locke, qui met l'accent sur la protection des droits individuels en
considérant que les individus établissent un contrat social principalement pour protéger leurs
droits à la vie, à la liberté et à la propriété.
Les deux philosophes peuvent être qualifiés de contractualistes parce qu'ils considèrent que la
légitimité du gouvernement découle d'un contrat ou d'un accord entre les individus.
Oui
• Pour Locke, le contrat social est un moyen par lequel les individus transfèrent une
partie de leurs droits naturels au gouvernement en échange de protection. Le gouvernement
est donc limité par le consentement des gouvernés.
• Rousseau, d'un autre côté, voit le contrat social comme un acte par lequel les individus
se donnent à une communauté en créant une volonté générale collective. Cette volonté
générale est censée représenter le bien commun, et tous les individus doivent lui obéir.
Ce que l'homme gagne par le contrat social : Selon Rousseau, l'homme gagne la liberté civile
et la propriété de tout ce qu'il possède grâce au contrat social. Il estime que l'homme, en
passant du "état de nature" à l'"état civil", gagne en moralité, en rationalité et en participation
à la vie collective, ce qui le distingue de l'homme "stupide et borné" de l'état de nature.
III) Limitation du pouvoir politique à l’aide du droit
Montesquieu théorise la limitation du pouvoir politique à l'aide du droit en proposant la
séparation des pouvoirs. Selon lui, pour garantir la liberté politique, il faut diviser le pouvoir
en trois branches distinctes : législative, exécutive et judiciaire. Il affirme que lorsque ces
pouvoirs sont détenus par la même personne ou le même groupe, la liberté est menacée, car
cela pourrait conduire à des abus. La liberté politique réside dans la séparation de ces
pouvoirs, empêchant ainsi un seul organe de gouvernement de monopoliser le pouvoir et
d'agir de manière arbitraire. Cette division assure la limitation du pouvoir politique par le
droit, en créant des contrepoids et des mécanismes de contrôle mutuel.

Selon B. Constant :
• Pour les Anciens, la liberté signifiait le partage du pouvoir social entre tous les
citoyens d'une patrie. Ils participaient directement aux décisions politiques, à la délibération
publique, à la gestion de l'État, mais cela s'accompagnait d'une soumission complète de
l'individu à l'autorité collective.
• En revanche, pour les Modernes, la liberté se traduit par la sécurité dans les
jouissances privées. Elle inclut le droit de n'être soumis qu'aux lois, de s'exprimer, de choisir
son travail, de posséder des biens, de se déplacer librement, de pratiquer sa religion, et
d'influencer l'administration du gouvernement par divers moyens, y compris le système
représentatif.
Leurs approches diffèrent sur les points de vue suivants :
Montesquieu insiste sur la nécessité de séparer le pouvoir en trois branches (législatif,
exécutif, judiciaire) et de le restreindre pour préserver la liberté politique. De son côté,
Benjamin Constant met l'accent sur la liberté individuelle dans le monde moderne, avec des
droits tels que la sécurité personnelle et la liberté d'opinion. Il souligne que bien que la liberté
politique soit importante, il faut éviter de sacrifier la liberté individuelle pour l'obtenir.

OUi
Dissertation :

"La vie de l'homme est solitaire, misérable, dégoûtante, animale et brève", écrivait le
philosophe anglais Thomas Hobbes, soulignant ainsi les défis inhérents à l'état de nature, un
état hypothétique dans lequel les individus vivent sans gouvernement ni société organisée.
Face à cette condition, les penseurs politiques tels que Hobbes, John Locke et Jean-Jacques
Rousseau ont réfléchi à la manière dont l'homme pouvait passer de l'état de nature à la société
politique, garantissant ainsi ses droits essentiels.
La notion d'état de nature se réfère à un état hypothétique où les individus vivent sans
gouvernement ni lois, caractérisé par une liberté individuelle, mais aussi par l'insécurité et la
violence potentielles. En revanche, la société politique représente l'organisation collective des
individus sous un gouvernement ou une autorité civile, où des règles et des lois sont établies
pour maintenir l'ordre et protéger les droits. Le terme "garantir" implique d'assurer la
protection et le respect des droits fondamentaux des individus. Ces droits essentiels de
l'homme englobent les libertés fondamentales telles que la vie, la liberté, la propriété, la
sécurité, ainsi que des droits tels que la liberté d'expression.
Ce sujet est très important car il nous aide à comprendre comment fonctionne la société.
Passer de vivre sans règles à vivre dans une société organisée change beaucoup de choses.
Cela a un gros impact sur la façon dont nos droits sont protégés, comme notre droit à la vie et
à la liberté. Comprendre cela est essentiel pour savoir pourquoi nous avons un gouvernement
et comment il fonctionne pour protéger nos droits.
Ainsi, Dans quelle mesure le passage de l'état de nature à la société politique garantit-il les
droits essentiels de l'homme ?
La transition de l'état de nature à la société politique est un processus inévitable qui permet de
garantir les droits essentiels de l'homme (I), en assurant ainsi la protection et la préservation
de la dignité humaine au sein de la communauté (II).

I. La transition de l'état de nature à la société politique : Un passage nécessaire pour


garantir les droits essentiels de l'homme
A. L'état de nature : Un état hypothétique marqué par la liberté individuelle
B. Les défis de l'état de nature : Insécurité et violence potentielles

II. La société politique en tant que garant des droits essentiels de l'homme
A. Les droits fondamentaux au cœur de la société politique
B. Les mécanismes de protection et de garantie des droits

Note : 6/20

Il faut rédiger une dissertation intégraement.

Il faut expliquer vos argumentation avec des exemples précis.


Travail insuffisant.

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