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María Vieira Cortada maria.vieiracortada@sciencespo.

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Commentaire Léviathan, Thomas Hobbes. Chapitres XIII à XVII.


Séance 19 septembre. J’essaie d’être un peu plus claire cet fois. Je ne suis pas habituée à
rédiger en français. Merci de votre compréhension.

Chapitre XIII. Conception anthropologique négative. Tous les hommes sont égaux, et de
cette égalité naisse la méfiance (comme ils sont égaux, ils veulent les mêmes choses) – c’est
l’origine de la guerre perpétuelle dans l’État de nature. Les trois raisons principales de la
discorde : la compétition, la méfiance et la gloire. L’homme est égoïste par nature. Dans
l’État de nature, rien n’est juste ou injuste. Là où il n’y a pas de pouvoir commun, il n’y a
pas de la loi. Là où il n’y a pas de la loi, il n’y a pas d’injustice. La justice/injustice ont lieu
dans la société. La raison de l’homme lui suggère unes normes adéquates pour garantir la
paix. Ces normes sont les lois naturelles.

Chapitre XIV. Le Droit naturel est la liberté de chaque homme d’utiliser son pouvoir
comme il le veut dans le but de préserver sa vie. La conception de liberté est purement
négative : c’est l’absence d’obstacles externes. La Loi naturelle est un précepte ou norme
général établi pour la raison. Le Droit = liberté pour faire X. La Loi= obligation de faire Y.
Dans l’État de nature, l’homme a le droit à faire n’importe quelle chose. Les règles générales
de la raison nous emmènent à la paix. Deuxième loi naturelle : que chacun accède –si les
autres font pareil– à renoncer à son droit naturel a toutes les choses et à être satisfait avec la
liberté (et comme ça, éviter la guerre). C’est aussi possible de faire des transferts de droits
(excepte pour les droits inaliénables, eg. Le droit à l’auto-défense). Le contrat / pacte est un
transfert mutuel de droits. Seulement l’État civil a le pouvoir apte pour faire respecter ces
pactes.

Chapitre XV : Troisième loi naturelle : la justice. La justice = nous sommes obligés à


transférer tous les droits que, d’être préservés, perturberont la paix. Sans pactes il n’y a
pas de la justice /injustice. La justice et injustice sont produits de l’accomplissement ou non-
exécution des pactes. Un homme qui est juste est concerné autant que possible par la justice
quand il agit (c’est la vertu). Il y a deux types de justice : commutative (un contrat,
arithmétique, A :B) et distributive (un arbitrage, géométrique, A/B, liée à l’équité, qui est
aussi une loi naturelle). Hobbes mentionne d’autres lois naturelles (par exemple, la gratitude,
la satisfaction, le pardon, l’arrogance, la fortune…). Les lois naturelles obligent éternellement
dans notre conscience (in foro interno) mais pas toujours in foro externo. La vraie
philosophie morale est la science de ces lois.

Chapitre XVI : une personne est celle dont ses actions et mots lui appartiennent. Deux types
de personnes : personne naturelle (déjà décrite) et personne artificielle (représente les actions
et mots d’un autre.s). Référence à l’étymologie latine (persona = masque) et à la grecque
(prosopos= visage). Les auteurs des mots et actions peuvent les déléguer aux acteurs pour sa
représentation, ils leur donnent l’autorité. Par conséquence, es pactes de l’acteur obligeaient
aussi à l’auteur (s’ils avaient été autorisés). Ainsi, on arrive jusqu’à une assemblée où la
personne qui a les plus des votes deviendra le souverain.
María Vieira Cortada maria.vieiracortada@sciencespo.fr

Chapitre XVII : les hommes, que naturellement adorent la liberté et dominer sur les autres,
introduisent des restrictions sur leur même afin de garantir la paix et sa propre préservation.
La bonne coexistence de l’homme est artificielle, c’est pour ça qu’il a besoin d’un pouvoir
qui garantisse la paix. L’État consiste à conférer tout le pouvoir et force à un seul homme
choisi pour la plupart des votes, qui représente une seule volonté. L’État c’est une personne
dont ses actes ont comme autrice la multitude qui s’est vinculé par des pactes réciproques. Le
pouvoir souverain peut être obtenu 1) par violence (État pour acquisition) ; 2) par des pactes
mutuels pour garantir la sécurité (État politique).

Une critique (très succincte)

 Déterminisme. Hobbes parle des humains et de ses rapports mutuels comme des
opérations mathématiques qui auront toujours les mêmes résultats. Les valeurs comme
l’altruisme n’existent pas. Le déterminisme c’est aussi présent dans sa construction
imaginaire du Léviathan : les pactes portent à d’autres pactes, qui portent à l’assemblée, qui
porte au souverain. Mais, donnée l’image de l’homme qu’il a, c’est compliqué d’imaginer un
parcours sans corruption, bénéficiel, et garantissant la sécurité pour tous sans exception.
(Deux côtés du déterminisme).

 Rationalisme. Sont les hommes conscients de ses désirs, ou du danger ? Hobbes assume
que c’est rational de se rendre compte finalement de l’insécurité de l’État de nature, et que,
naturellement, l’homme veut sa propre préservation et donc il va se soumettre aux pactes. Et
si quelqu’un ne perçoit pas le danger ? Est-ce que tous les hommes comprennent ses actions
aussi clairement que Hobbes ?

 “Serpent qui mord sa propre queue”. Les pactes peuvent seulement être appliqués pour
le pouvoir de l’État (ie. L’homme est égoïste par nature, subséquemment, s’il n’y a pas de
pouvoir coercitif, les pactes peuvent être facilement non respectés). Mais, si ce sont les pactes
qui établissent l’État, et L’État seule garanti son application, comment arrivons-nous au Pacte
Social (générateur de l’État) –si seulement l’État peut garantir la réalisation des pactes qui
nous emmènent à lui ?

 Concept très limité de liberté. Hobbes a une vision exclusivement négative des droits et
de la liberté. Il est capable de formuler l’idée de droit (droit à toute chose) et de la liberté
(absence d’obstacles), mais il ne voit pas que l’État garantie une liberté positive (la liberté de
ne pas être attaquée, par exemple ou de se déplacer en sécurité). Alors la liberté résultant du
Pacte Sociale, pour laquelle les hommes renoncent aux droit naturel « a toute chose », n’est
pas exclusivement une liberté interprétée comme une absence d’ mais plus comme une
provision de.

Possiblement ces points sont élucides dans d’autres chapitres.

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