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I- INTRODUCTION
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En 1827 Dutrochet construit le premier osmomètre
pour mesurer les pressions osmotiques.
Pression
hydrostatique
Sens du flux
M de l’eau
A
B : Solution saline
B A : Eau pure (H2O)
Na Cl + H2O
M : Membrane
semi-perméable
p = CRT
C concentration molaire, mol/m3, R cte des gaz parfaits, T
température en Kelvin. p en Pa (Pascal).
Il est important de noter que cette relation n’est valable que pour des
solutions diluées, donc pour des pressions osmotiques faibles.
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Calcul de la pression osmotique pour une solution aqueuse de
saccharose (C12H22O11) contenant 1.75 kg de saccharose pour
150 dm3 de solution à 17°C. M (C12H22O11) = 0.342 Kg / mol
1.75
C 34.11 mol / m 3
0.342x0.150
Pression osmotique :
30 103
p2 x x 8.314 x 298.2 2.54 106 Pa 25.5 bar
58.45
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II-3 L’osmose inverse
Principe
Si du côté concentré, on applique une pression égale à
p, le phénomène d’osmose s’arrête.
M : Membrane
semi-perméable
Osmose inverse
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Les premières réalisations industrielles datent des
années 70 pour le dessalement des eaux saumâtres.
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L’importance de la pression osmotique dans les
techniques membranaires
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L’exemple de calcul suivant va illustrer les propos
précédents concernant l’importance de la pression
osmotique.
13
Pour NaCl 3%
3
30 10
π2 x x 8.314 x 298.2 2.54 10 Pa 25.5 bar
6
58.45
Pour l’albumine
30 103
p x 8.314 x 298.2 1.14 103 Pa 0.01 bar
65000
La suspension de particules
30 1012
p x 8.314 x 298.2 1.23 10 7 Pa 1.23 1012 bar
6.02 1023 14
III- Grandeurs et Définitions
Osmose inverse
Pompe HP
Alimentation
Qp
Q0
Perméat
Concentrât
(Rejet)
Qc
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III-1 Taux de conversion, Y
Si Q0 = 100 et Qc = 50 FRV = 2
Cela veut dire que nous avons concentré deux fois.
Si Q0 = 100 et Qc = 10 FRV = 10
17
FRV = 1/1-Y
18
Pourquoi on cherche à avoir un taux de conversion
élevé ?
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2 ppm 4 ppm 8 ppm
Concentration
de perméat
R = 98 %
Concentration
de l’alimentation 100 ppm 200 ppm 400 ppm
Y 0% 50% 75%
FRV 0 2 4
C’est le concepteur du système OI qui fixe Y. Y n’est pas une donnée propre à la membrane.
% P = 100 – % R
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En plus de la charge ionique, la rétention des espèces
particulières est basée sur les caractéristiques
suivantes :
-Le degré de dissociation : plus la dissociation est
importante mieux est la rétention.
- CO2,
-NH3,
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III.3 Flux
La quantité (le flux) d’eau douce produite sera
proportionnelle à la pression appliquée moins la
pression osmotique :
Jp = A (DP – Dp)
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Débit (Q)
Osmose
«directe»
Osmose directe et osmose inverse : production
d’eau purifiée en fonction de la pression
27
Pour obtenir un flux suffisant, on opère en général à
une pression environ deux fois supérieure à celle de
la pression osmotique.
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Flux Spécifique :
29
III.4 Polarisation de Concentration
30
Couche au repos
C Membrane
C0
Convection
Diffusion
x d 0
Couche de 31
polarisation
Conséquences de la polarisation de concentration
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Sens de l’écoulement Sens de l’écoulement
pCa = - Log10[Ca2+]
pAlc = - Log10[Alcalinité Totale], alcalinité en ppm
K = pK2’- pKs’
pK2’ : deuxième constante de dissociation de l’acide
carbonique (H2CO3), pK’s : produit de solubilité du carbonate
de calcium.
Une valeur négative du SDI se traduit par la non
précipitation du carbonate de calcium. 42
Indice de Langelier
43
Le colmatage est favorisé par un flux important et une
faible vitesse de circulation, ces deux conditions
favorisent également la PC.
-Un flux important entraîne une accumulation rapide
des espèces arrêtées dans la couche de polarisation à la
surface de la membrane, d’où une possibilité de
précipiation et de dépôt.
-L’épaisseur de la couche de polarisation est
inversement proportionnelle à la vitesse de circulation.
Si l’épaisseur est importante, l’accumulation des
solides dans cette couche serait importante, ce qui
augmente le pouvoir colmatant. 44
Pour une membrane colmatée :
45
Pour une membrane entartrée :
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IV- Membranes
Besoin de savoir le mode de transport des
solutés et de l’eau à travers les membranes ?
J2 : flux de soluté,
B : perméabilité de la membrane au soluté,
C2* : Concentration du soluté à la surface de la
membrane (couche limite),
C2 : Concentration du soluté dans le perméat.
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Pression , psi
1 psi = 0,0689476 bar 52
psi : pound-force per square inch
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IV-1.2 Modèle solubilisation-diffusion
imparfait (Modèle poreux)
N1 = J1+ K DP C1
N1 = A (DP – Dp) + K DP C1
N1 : flux total de l’eau,
K : Coefficient de partage,
C1 : Concentration de l’eau côté alimentation,
DP : Pression appliquée,
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Le flux du soluté à travers la membrane est celui
prévu par le modèle solubilisation-diffusion,
plus un terme qui tient compte de l’imperfection
de la membrane :
N2 = J2+ K DPC2
N2= B (C2* – C2) + K DPC2
N2 : flux total de soluté,
K : Coefficient de partage,
C2 : Concentration du soluté côté alimentation,
DP : Pression appliquée,
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IV-2 Matériaux Membranaires
57
IV-2.1 Membranes à base Acétate de cellulose
-Membrane asymétriques
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59
Quelques caractéristiques principales de ces
membranes
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Membrane polyamide composite
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IV-3 Membranes d’osmose inverse et
configurations
- Toutes les membranes d’osmose inverse sont des
membranes organiques.
- Les premières membranes étaient en polyacétate de
cellulose (CPA) ou triacétate de cellulose (TCA).
- Les membranes de seconde génération sont des
membranes TFC (Thin Film Composite) pour la
plupart en polyamide aromatique.
- Ces dernières membranes TFC sont seules utilisées
à ce jour pour les nouvelles installations d’ OI. 65
66
67
68
(
Configurations géométriques
71
IV.3.4 Membranes spiralées
Les premières membranes en acétate de cellulose
fabriquées en 1958 aux USA (Californie) par Loeb
et Sourirajan étaient de type spiralé. Elles connurent
un succès mitigé compte tenu du succès obtenu par
les membranes fibres creuses en polyamide de
Dupont de Nemours. Dans les années 80, avec
l’arrivée des membranes TFC en polyamide, la
membrane spiralée a repris le dessus sur les fibres
creuses. À ce jour, les membranes spirales TFC
constituent un « standard de fait » en OI. 72
73
IV.3.4 Mise en œuvre des membranes
Les membranes ou modules spiralés doivent être installés dans
des tubes de pression pour résister aux pressions requises.
Segment de
fermeture
Perméat
Alimentation
Concentrat
Connecteur de
Joints de perméat avec
concentrat joints toriques
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La figure précédente montre un assemblage de trois
membranes dans un tube de pression.
Les membranes sont accouplées les unes aux autres
par un coupleur équipé de joints toriques. Chaque
membrane est livrée avec un coupleur.
Les deux extrémités sont toujours connectées par le
tube de perméat central aux deux flasques du tube de
pression, ces connecteurs d’extrémité sont fournis
par le constructeur du tube de pression.
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L’étanchéité côté « alimentation – concentrât » est
assurée sur chaque membrane par un joint à lèvre
qui évite leur court-circuit, forçant ainsi le fluide à
dessaler à circuler dans l’espace interstitiel.
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V- Différents modes d’association des tubes de
pression dans la configuration série-rejet
V-1 Un seul étage
Perméat
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VII. Bilan hydraulique d’un système
Taux de conversion du tube de pression = 47%
Concentrât
5.3 x 4 = 21.2 m3/h 11.2 m3/h 6 m3/h
1er étage 2ème étage 3ème étage
Tube de pression
Tube de pression
Tube de pression
Perméat : 1m3/h 1.9 m3/h 2.7 m3/h 3.4 m3/h 4.1 m3/h 4.7 m3/h
10 m3/h
Concentrât : 9 m3/h 8.1 m3/h 7.3 m3/h 6.6 m3/h 5.9 m3/h 5.3 m3/h
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En conclusion, ce qu’il faut retenir de la
configuration série-rejet, c’est que lorsque le taux
de conversion augmente, le débit produit augmente
et la qualité d’eau délivrée diminue.
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Notion de « Pass »
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Exemple de double pass Concentrât
Pompe HP Pompe HP
Eau
produite
Module 1 Module 2
- Etude de faisabilité.
- Essais pilote.
I- CARACTÉRISATION DES LIQUIDES À
TRAITER
Cette étape préliminaire est indispensable car elle va
permettre de définir :
- Les produits à éliminer et/ou valorisable, dissous ou
en suspension, taille, concentration,…
- Le type de procédé à retenir : MF ou UF
- Les caractéristiques de la membrane envisagée
(seuil de coupure, nature chimique, géométrie, …)
- La conduite des essais : différentes étapes du
procédé, température, ajout d’un autre produit,
prétraitement, …)
I-1 Aspect du liquide
0à3
Eau non colmatante, peut être utilisée directement sans
traitement spécifique
3à6
Eau peu colmatante nécessite l'utilisation d'un
traitement physique: Préfiltres
6 à 20
Eau très colmatante, Traitement d'eau plus poussé
obligatoire: MFT, UF Coagulation floculation.
3- Analyses microbiologiques
Les bactéries tiennent un rôle fondamental dans la
transformation de la matière. Leur prolifération peut
entraîner des effets indésirables : odeur, coloration,
colmatage, …IL est donc indispensable de bien
estimer et identifier toute population bactérienne. En
plus de leur pouvoir colmatant, les bactéries peuvent
dégrader le matériau membranaire.
I-4 Substances dissoutes
DCO :
Demande Chimique en Oxygène (DCO).
- Prétraitements ;
- Sélection de la membrane;
- Choix du module;
- Choix du pilote.
II-1 Prétraitements
II-1-1 But
Le but est d’éviter les conditions limites prohibées de
fonctionnement de la membrane et ainsi honorer la
durée de vie annoncée par le fabricant.
Tamisage :
Filtration frontale relativement grossière. Les seuils de
filation nominaux vont de 5 à 200 µm.
Filtration :
Dans les filtres à sables le média filtrant est un lit de
matériau granulaire choisi. La filtration gravitaire ou sous
pression se fait dans l’épaisseur du lit.
3- Charbons actifs
Ils sont utilisés pour éliminer des goûts, odeurs et
micropolluants (phénols, métaux lourds, détergents,
pesticides, …).
Membranes céramiques
Alumine a ZrO2 TiO2
0 – 14 0 - 14 0 - 14
pH Sauf H3PO4, HCl
très concentré
T(°C) Pas de limite en T° pour filtrer les liquides
Solvants Très bonne résistance aux solvants courants
Membranes organiques
Acétate PAN PS PVDF
pH 3 – 8.5 3-9 1 - 13 1 - 12
Q2
Perméat Q1
P1
Perméat Q1
Rétentât
Air
But :
Recycler les eaux usées dans les grands immeubles
pour un usage éventuel dans les toilettes (chasses
d’eau).
Bioréacteur à membrane
À boucle externe