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CHAPITRE 10

PHYSIQUE DES ONDES

10.1 Propagation du champ électromagnétique dans


une région sans charges ni courants

10.1.1 Équation de propagation

Considérons les équations de MAXWELL dans le vide c’est à dire dans une région de

− →

l’espace qui ne contient ni charges (ρ = 0) ni courants ( j = 0 ).
Dans ces conditions les équations de MAXWELL s’écrivent :

→−
ID

M.G div E = 0
I SA



−−→ →
− ∂B
AL

M.F rot E = −
FIL

∂t


-EL

M.Φ div B = 0
L
LA



−−→ →
− ∂E
EL

M.A rot B = µo εo
M

∂t
NI
BE
GE

10.1.2 Équation de propagation du champ électrique


CP
ID-

−−→
SA

Calculons rot (M.F) :




LI

−−→ −−→ →− ∂ −−→ →


− −−−→ →− →− ∂ 1 ∂E
ILA

rot (rot E ) = − (rot B) =⇒ grad (div E ) − ∆ E = − ( 2 )


∂t ∂t c ∂t
LF



Comme div E = 0 alors
E
L-
LA



EL

→− 1 ∂2 E →
− − →
→ −
M

∆ E − 2 2 = 0 =⇒  E = 0 (I)
NI

c ∂t
BE
GE



CP

C’est l’équation de propagation du champ E dans le vide

171
2TSI/MP(Béni
10.1.Mellal)
PROPAGATION DU CHAMP ÉLECTROMAGNÉTIQUE DANS UNE RÉGION SANS CHARGES NI COURANTS

Avec
1
c= √
µo εo

célérité de l’OEM qui représente la vitesse de propagation de l’OEM


Remarque- 48 :

1 l’équation (I) est une équation vectorielle qui correspond à trois équations
scalaires en coordonnées cartésiennes

1 ∂2 E x
∆ Ex − = E x = 0 (10.1)
c2 ∂t2
1 ∂2 E y
∆ E y − 2 2 = E y = 0 (10.2)
c ∂t
1 ∂2 E z
∆ E z − 2 2 = E z = 0 (10.3)
c ∂t
2 En coordonnées cylindriques (r, θ, z) ou sphériques (r, θ, ϕ) les composantes de


E ne vérifient pas les équations :
◮ E r = 0 ; E θ = 0 ; E z = 0
◮ E r = 0 ; E θ = 0 ; E ϕ = 0
Puisque en coordonnées :
• cylindriques ∆ (E r→
−er + E θ→
−eθ + E z→

ez ) , (∆ E r )→

er + (∆ E θ )→

eθ + (∆ E z )→

ez
→− →− →− →
− →
− →

• sphériques ∆ (E r er + E θ eθ + E ϕ eϕ ) , (∆ E r )er + (∆ E θ )eθ + (∆ E ϕ )eϕ

10.1.3 Équation de propagation du champ magnétique


ID
I SA

−−→
Calculons rot (M.A) :
AL



FIL

−−→ −−→ →− 1 ∂ −−→ →


− −−−→ →
− →− ∂ 1 ∂B
rot (rot B) = 2 (rot E ) =⇒ grad (div B) − ∆ B = − ( 2 )
-EL

c ∂t ∂t c ∂t


L

Comme div B = 0 alors


LA
EL



M

→− 1 ∂2 B →− →− → −
NI

∆ B − 2 2 = 0 =⇒  B = 0 (II)
c ∂t
BE
GE



C’est l’équation de propagation du champ B dans le vide
CP
ID-

Remarque- 49 :
SA

l’équation (II) est une équation vectorielle qui correspond à trois équations scalaires en
LI
ILA

coordonnées cartésiennes
LFE
L-

1 ∂2 B x
LA

∆ Bx − = B x = 0 (10.4)
EL

c2 ∂t2
M

1 ∂2 By
NI

∆ By − 2 2 = By = 0 (10.5)
BE

c ∂t
GE

1 ∂2 Bz
∆ Bz − 2 2 = Bz = 0 (10.6)
CP

c ∂t

16 février 2015 -172- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 10.2. ONDE PLANE PROGRESSIVE MONOCHROMATIQUE (HARMONIQUE) (OPPM)

10.1.4 Interprétation et conclusion


→− → − →− → −
◮ E et B vérifient les équations de propagations de d’ALEMBERT ; E et B constituent
une onde appelé onde électromagnétique.
◮ A partir des mesures en régime statique, on obtient les valeurs :
1 1
• = 9.109 =⇒ εo = (F.m−1 )
4πεo 36π109
• µo = 4π.10−7 (H.m−1 )
1
◮ Donc c = √ ≃ 3.108 (m.s−1 )
µo εo
◮ Postulat de MAXWELL :
La lumière est une onde électromagnétique qui se propage dans le vide
1
à la vitesse c = √
µo εo

10.2 Onde plane progressive monochromatique (har-


monique) (OPPM)

10.2.1 Solution de l’équation de d’ALEMBERT à une dimension


Soit un signal s(x, t) qui vérifie l’équation de d’ALEMBERT à une dimension x (par
exemple).
Donc
∂2 s 1 ∂2 s
s(x, t) = − =0
∂x2 c2 ∂t2
On pose
p = x − ct et q = x + ct
ID
I SA

sachant que :
AL

∂s ∂s
FIL

∂s(p, q) = ∂p + ∂q
∂p ∂q
-EL

alors
L
LA

∂s ∂s ∂p ∂s ∂q ∂s ∂s ∂s
EL

= + =⇒ = +
M

∂x ∂p ∂x ∂q ∂x ∂x ∂p ∂q
NI
BE

De même :
GE

∂s ∂s ∂p ∂s ∂q ∂s ∂s ∂s
CP

= + =⇒ = c(− + )
ID-

∂t ∂p ∂t ∂q ∂t ∂t ∂p ∂q
SA
LI

Ainsi :
ILA

∂2 s ∂  ∂s  ∂2 s ∂  ∂s ∂s 
LF

= =⇒ = +
∂x2 ∂x ∂x ∂x2 ∂x ∂p ∂q
E
L-

∂2 s ∂ ∂  ∂s ∂s 
LA

=⇒ = + +
EL

∂x2 ∂p ∂q ∂p ∂q
M

∂2 s ∂2 s ∂2 s ∂2 s ∂2 s
NI

=⇒ = 2+ + + 2
BE

∂x2 ∂p ∂p∂q ∂q∂p ∂q


GE

∂2 s 2
∂ s ∂2 s ∂2 s
CP

=⇒ = 2 +2 + 2
∂x2 ∂p ∂p∂q ∂q

16 février 2015 -173- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 10.2. ONDE PLANE PROGRESSIVE MONOCHROMATIQUE (HARMONIQUE) (OPPM)

De même :
∂2 s ∂  ∂s  ∂2 s  2
2 ∂ s ∂2 s ∂2 s 
= =⇒ = c − 2 +
∂t2 ∂t ∂t ∂t2 ∂p2 ∂p∂q ∂q2
Il en résulte que
∂2 s
s(p, q) = 0 =⇒ 4 =0
∂p∂q
∂  ∂s  ∂  ∂s 
C’est à dire = = 0 ce qui montre que
∂p ∂q ∂q ∂p

s(p, q) = f (p) + g(q) =⇒ s(x, t) = f (x − ct) + g(x + ct)

10.2.2 Interpretation de la solution générale de l’équation de


d’ALEMBERT à une dimension
◮ Remarquons que g(x + ct) = g(−[(−x) − ct]) c’est à dire g est une fonction quelconque
de la variable [(−x) − ct].
Par conséquent l’interprétation de g(x + ct) est la même que celle de f (x − ct) avec un
changement de l’axe x près
◮ Intéressons à la fonction s(x, t) = f (x − ct) :
Puisque s(x, t) = f (0 − c(t − x/c) = s(0, t − θ) avec θ = x/c.
Par conséquent si on connaît s(0, t) on peut en déduire s(x, t) pour tout x > 0 c’est à dire
pour tout point M(x) il va répéter le mouvement du point O(x = 0) avec un certain retard
θ = OM/c = x/c

O(x=0) M(x)
• •
ID

s(0, t) s(0, t − x/c)


I SA
AL

◮ On retient que la fonction f (x − ct) est une onde progressive :


FIL

représente la propagation sans déformation d’un signal à la vitesse c dans


-EL

le sens des x croissants.


L
LA

◮ La fonction g(x + ct) est une onde regressive : représente la propagation sans défor-
EL

mation d’un signal à la vitesse c dans le sens des x décroissants.


M
NI
BE
GE

Remarque- 50 :
CP
ID-

1 ∂2
En symétrie sphérique, et pour tout champ scalaire s(r, t) on a : ∆ s = (rs) ce qui
SA

r ∂r2
donne :
LI
ILA

1 ∂2 (rs)
LF

s = 0 =⇒ ∆ (rs) − =0
c2 ∂t2
E
L-
LA

Ce qui donne comme solution :


MEL
NI

1 1
s(r, t) = f (r − ct) + g(r + ct)
BE

|r {z } |r {z }
GE

O.Sph progressive O.Sph regressive


CP

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2TSI/MP(Béni Mellal) 10.2. ONDE PLANE PROGRESSIVE MONOCHROMATIQUE (HARMONIQUE) (OPPM)

10.2.3 Structure d’une onde plane progressive monochromatique


10.2.3.1 Définition

◮ Une onde électromagnétique est dite plane de direction de propagation →


−e
u
→− →

si les champs E et B sont des fonctions de la forme s(u, t)



C’est à dire ; il existe un plan Π ⊥ e u telle que ∀(M, N) ∈ Π =⇒ s(M, t) = s(N, t)

•M
A z

Π •N

(M, A, N) ∈ Π Onde plane sA (u, t) = s M (u, t) = sN (u, t)


−−−−−−−−−−−−−−−−→
C’est à dire si l’onde électromagnétique est plane de direction de propagation de → −e
u
→−
alors tous les points du plan perpendiculaire à e u ont même valeur de s(u, t).
Conséquence : La solution de l’équation de d’ALEMBERT à une dimension est la super-
position de deux ondes planes.
◮ Une onde électromagnétisme plane est progressive dans le vide de direction de pro-

− →

pagation →

eu solution de l’équation de d’ALEMBERT de la forme E (M, t) = E (u − ct) ainsi

− →−
B(M, t) = B(u − ct).
◮ Une onde électromagnétisme plane progressive dans le vide est dite harmonique
(monochromatique ou sinusoidal) s’elle est de la forme
ID


− →− →
− →−
I SA

E (M, t) = E o cos[ω(t − θ) + ϕE ] ; B(M, t) = B o cos[ω(t − θ) + ϕB ]


AL

SM u
FIL

Avec θ = = le retard de M par rapport à la source S.


c c
-EL

ω
Par conséquent : ω(t − θ) + ϕi = ωt − u + ϕi
L
LA

c
On pose de même
MEL

− ω→
→ 2π − 2π→
k = −eu = → −
NI

eu = eu
BE

c cT λ
GE

Vecteur d’onde
CP
ID-

→− −−→
De même puisque k = k→

eu et OM = u→

eu alors
SA
LI

ω →− −−→
ILA

u = ku = k .OM
c
LFE

et Par conséquent
L-
LA
EL


− →− →
− →− →− −−→
M

E (M, t) = E o cos(ωt − ku + ϕE ) =⇒ E (M, t) = E o cos(ωt − k .OM + ϕE )


NI
BE


− →− →
− →− →− −−→
GE

B(M, t) = B o cos(ωt − ku + ϕB ) =⇒ B(M, t) = B o cos(ωt − k .OM + ϕB )


CP

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2TSI/MP(Béni Mellal) 10.2. ONDE PLANE PROGRESSIVE MONOCHROMATIQUE (HARMONIQUE) (OPPM)

Remarque- 51 :
Si on pose

− →− −−→
k = kx→

ex + ky→

ey + kz→

ez =⇒ k .OM = xkx + yky + zkz
alors la direction de propagation de l’OPPM est




− k kx→

ex + ky→−
ey + kz→ −
ez
eu = = q
k k2x + ky2 + kz2

◮ On appelle la relation entre ω = ω(k) ou k = k(ω) la relation de dispersion.


◮ On définit la vitesse de groupe par


vg =
dk

◮ On définit la vitesse de phase par

ω
vϕ =
k

Remarque- 52 :
• vg 6 c : puisque elle représente la vitesse de propagation de l’énergie (Voir partie
énergie d’une OPPM)
• vϕ > c : c’est une définition théorique qui ne représente la vitesse d’aucune grandeur
ID

physique.
I SA


AL

vg .vϕ = c2
FIL
-EL

Retenons que :
L
LA

Grâce au théorème de FOURIER , on peut décomposer toute onde réelle (appelé


EL

paquet d’onde )en une somme infinie d’one plane progressive monochromatique
M
NI
BE

X

GE

(OPPM)i → Onde réelle =Paquet d’onde


CP

i=1
ID-
SA
LI

10.2.3.2 OEPPM et notation complexe


ILA


− →

LF

Considérons une OEPPM décrite par le champs électromagnétique ( E , B ) tels que :


E

→−
• Pour le champ E (M, t) on a :
L-
LA


− →− →− −−→ →− →−
EL

E (M, t) = E o cos(ωt − k .OM + ϕE ) =⇒ E (M, t) = E o cos(ωt − kx x − ky y − kz z + ϕE )


M
NI

→−
BE

• Pour le champ B(M, t) on a :


GE


− →− →− −−→ →− →−
CP

B(M, t) = B o cos(ωt − k .OM + ϕB ) =⇒ B(M, t) = B o cos(ωt − kx x − ky y − kz z + ϕB )

16 février 2015 -176- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 10.2. ONDE PLANE PROGRESSIVE MONOCHROMATIQUE (HARMONIQUE) (OPPM)

• Relation de dispersion :


Puisque E vérifie l’équation de d’ALEMBERT alors


→− 1 ∂2 E →
− ω2 2→ − ω2 − →
→ −
∆ E − 2 2 = 0 =⇒ ( 2 − kx − ky − kz ) E = ( 2 − k2 ) E = 0
2 2
c ∂t c c
C’est à dire
ω2
2 ω
k = 2 =⇒ k =
c c
Dérivons la relation de dispersion
ωdω
kdk = 2
=⇒ vg .vϕ = c2
c
En notation complexe on a :

− →− →− −−→ →− →−
E (M, t) = E o cos(ωt − k .OM + ϕE ) =⇒ E (M, t) = E o ei(ωt−kx x−ky y−kz z)

− →− →− −−→ →− →−
B(M, t) = B o cos(ωt − k .OM + ϕB ) =⇒ B(M, t) = B o ei(ωt−kx x−ky y−kz z)
Avec

− →− →− →−
E o = E o eiϕE ; B o = E o eiϕB
• En notation complexe , Montrons que :


− →
− ∂
∇ = −i k et = iω
∂t

En effet :
ID


− 

I SA

∂E →− 

= −ikx E 



AL

∂x 



− 
FIL


−→
− 

 →−→− →
−→ −
∂E →−
∇E = = −iky E  =⇒ ∇ E = −i k E
-EL




∂y 

L


− 

LA

∂E − 
→ 

= −ikz E 

EL


∂z
M
NI

Ainsi
BE



∂E →
− ∂
GE

= iω E =⇒ = iω
∂t ∂t
CP
ID-

→− →−
• Autre écriture des équations de MAXWELL dans le vide avec E et B des OPPM :
SA
LI
ILA


− →
−→ −
LF

div E = 0 =⇒ k .E = 0
E

→−
L-

−−→ →− ∂B →
− → − →

LA

rot E = − =⇒ k ∧ E = ωB
∂t
MEL


− →
−→ −
k .E = 0
NI

div B = 0 =⇒
BE

→−
−−→ →− 1 ∂E →
− → − ω→−
GE

rot B = 2 =⇒ k ∧ B =− 2E
CP

c ∂t c

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2TSI/MP(Béni Mellal) 10.2. ONDE PLANE PROGRESSIVE MONOCHROMATIQUE (HARMONIQUE) (OPPM)


− →

On en déduit que Les champs E et B sont perpendiculaires à la direction de propagation.
Conclusion:

− →− → − →
− → −
les champs E et B sont transverses ainsi le trièdre ( E , B, k ) est direct


E


eu →

k


B

A partir de la relation

− → − →
− E
k ∧ E = ω B =⇒ B =
c
→− →−
Représentation temporelle de E et B

2 →

E
1

0 u
-1


-2
B
-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Remarque- 53 :

− →
− →
− −−→ →
− →
− ∂
Si on écrit E (M, t) = E o ei( k .OM−ωt) alors ∇ = i k et = −iω
∂t
ID
I SA

10.2.3.3 L’aspect énergétique d’une OEPPM dans le vide


AL

→− →−
◮ On rappelle que la densité d’énergie électromagnétique associée à E et B est
FIL

→−
-EL

dW 1 →− 2 1 B2
L

w= = εo E +
LA

dτ 2 2 µo
EL



M

− →
→ −
eu ∧ E E
NI

Et comme B = =⇒ B = c’est à dire


BE

c c
GE
CP


− 1→ −2 →− 1 → −
w = εo E 2 = B =⇒< w >= εo < E 2 >= < B2 >
ID-

µo µo
SA
LI
ILA

◮ Vecteur de POYNTING :
LF


− 1 →− → − →−
E

EB→−
Π = ( E ∧ B) = eu =⇒ Π = cεo E 2→

eu = cw→

L-

eu
µo µo
LA
EL
M


− →
− →
− −−→
Ce qui donne avec E = E o cos(ωt − k .OM + ϕE )
NI
BE

→−
GE

1
< Π >= c < w > →

eu =⇒< Π >= c < w >= cεo E o2
CP

16 février 2015 -178- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 10.3. POLARISATION DE L’OEMPPM



Sachant que le flux de Π à travers une surface S représente la puissance qui traverse
cette surface. donc
dW
< >=< P >=< Π > S = c < w > S =⇒< dW >= c < w > S c dt
dt
Il en résulte que l’énergie < dW > est l’énergie moyenne contenue dans un cylindre de
section S et de hauteur c dt.
Ce cylindre d’énergie traverse la surface S pendant le temps dt, il se déplace donc à la
vitesse c→

eu ce qui montre que :
Conclusion:
La vitesse de propagation de l’énergie électromagnétique est c
◮ Vecteur de POYNTING complexe
On peut définir aussi un vecteur POYNTING complexe par

− →−

− E (M, t) ∧ B ∗ (M, t)
Π(M, t) =
µo


où B ∗ représente le complexe conjugué de la représentation complexe du champ magné-
tique.
L’intérêt de cette notation réside dans la relation suivante (qu’on peut vérifier aisément
dans le cas d’une OEMPPM )
→− →−
→− 1 →− 1 h E (M, t) ∧ B ∗ (M, t) i
< Π(M, t) >= ℜ[ Π(M, t)] = ℜ
2 2 µo

où ℜ représente la partie réelle.


ID
I SA

10.3 Polarisation de l’OEMPPM


AL
FIL

10.3.1 Définition générale


-EL
L
LA

Une onde électromagnétique (OEM) transversale est polarisée si l’extrémité A du


−−→ → −
EL

vecteur MA = E (M, t) = X→

ex + Y→

ey + Z→

ez décrit au cours du temps t une courbe fermée
M

invariante dans le temps


NI
BE
GE

10.3.2 Cas général d’une OEMPPM


CP
ID-

Dans la suite on suppose que la direction de propagation de l’onde transverse est


SA
LI


− →−
eu = →

ez =⇒ k = k→

ILA

ez
LF

Dans ce cas, le champs électrique de l’onde est donné par


E
L-
LA

E x = X = E ox cos(ωt − kz + ϕ x )
MEL


− → − →−
NI

E = E o cos(ωt − kz + ϕE ) =⇒ E E y = Y = E oy cos(ωt − kz + ϕy )
BE
GE
CP

Ez = Z = 0

16 février 2015 -179- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 10.3. POLARISATION DE L’OEMPPM

L’extrémité A décrit donc une courbe plane contenu dans le plan perpendiculaire à la
direction de propagation passant par le point M.
Posons alors

Xo = E ox , Yo = E oy , p = ωt − kz + ϕ x et ϕ = ϕy − ϕ x =⇒ ϕy = ϕ − ϕ x

Avec ces notations on a :

−−→ X = Xo cos(p)
MA
Y = Yo cos(p + ϕ)

Donc pour tout Xo , 0 , Yo , 0 et ϕ , nπ on a :

X
X = Xo cos p cos p =
=⇒ Xo
Y 1 X Y
= cos(p + ϕ) = cos p cos ϕ − sin p sin ϕ sin p = cos ϕ −
Yo sin ϕ Xo Yo

En éliminant p entre les deux équations, on obtient :


 X 2 1 X Y 2
sin2 p + cos2 p = 1 =⇒ + cos ϕ − =1
Xo sin2 ϕ Xo Yo
 X 2 1 h X 2  Y 2 X Yi
=⇒ + 2 cos2 ϕ + −2 =1
Xo sin ϕ Xo Yo Xo Yo
 X 2  X 2  Y 2 X Y
=⇒ sin2 ϕ + cos2 ϕ + −2 cos ϕ = sin2 ϕ
ID

Xo Xo Yo Xo Yo
I SA

En fin
AL

 X 2  Y 2 X Y
cos ϕ = sin2 ϕ
FIL

+ −2
Xo Yo Xo Yo
-EL
L
LA

C’est l’équation cartésienne d’une ellipse. Ainsi dans le cas général l’OEMPPM est pola-
EL

risée elliptiquement.
M

−−→
NI

Pour déterminer le sens de parcours de l’ellipse, calculons la dérivée temporelle de MA


BE
GE
CP

Ẋ = ωXo sin(p)
ID-

−−→
SA

d MA(t)
LI

dt Ẏ = ωYo sin(p + ϕ)
ILA
LF

Ż = 0
E
L-
LA

−−→
EL

d MA(t)
M

Il est inutile d’essayer de déterminer le sens du vecteur à un instant quelconque.


NI

dt
BE

En effet, pour déterminer le sens de parcours de l’ellipse de polarisation, il suffit de


GE

connaître le sens de ce vecteur en un point particulier de l’ellipse. Il est particulièrement


CP

facile de répondre à cette question lorsque A est au point Ao tel que p = 0 ; soit to l’instant

16 février 2015 -180- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 10.3. POLARISATION DE L’OEMPPM

correspond

Ẋ = 0
−−→
d MA(to )
dt Ẏ = ωYo sin(ϕ)

Ż = 0

→ Ao
−−−A o
M
M x

Ainsi si :
• Pour : 0 < ϕ < π =⇒ Ẏ > 0 le point A décrit l’ellipse dans le sens trigonométrique ; on
dit que La polarisation elliptique est gauche.
• Pour : π < ϕ < 2π =⇒ Ẏ < 0 le point A décrit l’ellipse dans le sens horaire ; on dit que
La polarisation elliptique est droite.

10.3.3 Cas particuliers


ID
I SA

Il reste à étudier les différents cas autres qui donne la polarisation elliptique.
AL
FIL
-EL

1 Polarisation circulaire : c’est le cas lorsque :


L

π
LA

◮ E ox = Xo = Yo = E oy , 0 et ϕ = =⇒ La polarisation circulaire est gauche.


2
EL


M

◮ E ox = Xo = Yo = E oy , 0 et ϕ = =⇒ La polarisation circulaire est droite.


NI

2
BE
GE

2 Polarisation rectiligne : Il existe différents cas de polarisation rectiligne :


CP
ID-

2.1 E ox , 0, E oy , 0 et ϕ = 0
SA
LI
ILA
LF

X = Xo cos p
E
L-

−−→ Yo
LA

MA Y = Yo cos p) =⇒ Y = X
EL

Xo
M
NI

Ż = 0
BE
GE
CP

C’est l’équation d’un segment de droite situé dans le premier et le troisième quadrants

16 février 2015 -181- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 10.3. POLARISATION DE L’OEMPPM

2.2 E ox , 0, E oy , 0 et ϕ = π

X = Xo cos p
−−→ Yo
MA Y = −Yo cos p) =⇒ Y = − X
X o

Ż = 0

C’est l’équation d’un segment de droite situé dans le deuxième et le quatrième quadrants
2.3 E ox , 0, E oy = 0 : l’onde est polarisée rectilignement selon Ox.
2.4 E ox = 0, E oy , 0 : l’onde est polarisée rectilignement selon Oy.

ID
I SA
AL
FIL
-EL
L
LA
MEL
NI
BE
GE
CP
ID-
SA
LI
ILA
LFE
L-
LA
MEL
NI
BE
GE
CP

16 février 2015 -182- elfilalisaid@yahoo.fr


CHAPITRE 11

RÉFLEXION D’UNE O.E.M SUR UN CONDUCTEUR


PARFAIT

11.1 Conducteur parfait



− →

On rappelle que la loi d’OHM : j = σ E est valable du régime continue ( f = 0 )

− →

jusqu’au domaine des ondes hertziennes : ( f 6 1011 Hz). Ainsi que j D ≪ j .

11.1.1 Relaxation d’un conducteur

Supposons qu’à l’instant pris comme origine (t = 0) on crée une densité volumique de
ID

charge à l’intérieur d’un conducteur ohmique de conductivité σ .


I SA

On se propose de déterminer l’évolution de ρ(t). Pour cela on utilise l’équation de conser-


AL
FIL

vation de la charge électrique.


-EL

→− ∂ρ
div j + =0
L

∂t
LA
EL


− →

M

Qui donne compte tenu de la loi d’OHM : j = σ E ; on obtient


NI
BE

∂ρ →−
GE

+ σdiv E = 0
CP

∂t
ID-


− ρ
SA

En utilisant l’équation de M.G div E = , on obtient :


LI

εo
ILA
LF

∂ρ σ
E

+ ρ=0
L-

∂t εo
LA
EL

εo
M

En posant τ = constante du temps ou temps de relaxation


NI

σ
On en déduit alors
BE
GE

ρ(M, t) = ρ(M, 0)e−t/τ


CP

183
2TSI/MP(Béni Mellal) 11.1. CONDUCTEUR PARFAIT

ρ(M, t)
ρ(M, 0)

t
τ

Remarquons que au delà de quelques τ :ρ(M, t) = 0


Ordre de grandeur de τ pour un conducteur type cuivre tel que

σ ≈ 107 =⇒ τ ≈ 10−19 s

Donc on peut considérer que dans le domaine de validité de la loi d’OHM , la densité
volumique de charges est identiquement nulle à l’intérieur d’un conducteur soit

ρ(M, t) = 0

11.1.2 Conséquence :Équations de MAXWELL dans d’un conduc-


teur
Compte tenu de ce qui précède, les équations de MAXWELL peuvent s’écrire à l’inté-
rieur d’un conducteur obéissant à la loi OHM

→−
ID

M.G div E = 0
I SA



AL

−−→ →
− ∂B
M.F rot E = −
FIL

∂t
-EL



M.Φ div B = 0
L
LA



EL

−−→ →
− →
− ∂E →

M.A rot B = µo σ E + µo εo = µo σ E
M

∂t
NI
BE
GE

11.1.3 Onde électromagnétique dans un conducteur.Effet de peau


CP
ID-

On se propose d’étudier la possibilité de propagation d’une onde électromagnétique


SA

au sein d’un conducteur ohmique.


LI
ILA

Pour cela on commence tout d’abord par établir l’équation de propagation d’une telle
LF

onde.
−−→
E

rot (M.F) et M.A donne


L-
LA
EL



∂ E (M, t) →
M

→− −
∆ E (M, t) − µo σ = 0 (EC)
NI

∂t
BE
GE



CP

C’est l’équation de propagation de E (M, t) à l’intérieur du conducteur ohmique

16 février 2015 -184- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.1. CONDUCTEUR PARFAIT

Examinons la possibilité de propagation au sein du conducteur ohmique d’une OEMPPM


décrite en notation complexe par le champ électrique, avec



eu = →

ez =⇒ u = z

Ce qui donne

− →−
E (M, t) = E o ei(ωt−kz)
Relation de dispersion : Sachant que pour une OEMPPM on a :



∆ → (−ik) = −k 




2 2


 =⇒ (EC) : −k2 − iωµo σ = 0
∂ 


→ iω 

∂t
L’existence de l’onde à l’intérieur du conducteur impose à k d’être complexe

r
→− √ µo σω
2
k = µo σωe −iπ/2
=⇒ k = ± µo σωe−iπ/4 = ± (1 − i)
2

On pose
s
2 →− 1−i
δ= =⇒ k = ±
µo σω δ

Le champ électrique à l’intérieur d’un conducteur ohmique est


ID


− →− z z
I SA

E (M, t) = E o exp(± ) exp i(ωt ± )


δ δ
AL
FIL

Le vecteur densité de courant


-EL
L
LA


− →
− →− →
− z z
EL

j = σ E =⇒ j = σ E o exp(± ) exp i(ωt ± )


δ δ
M
NI
BE

Ainsi le champ magnétique


GE
CP
ID-


− → −

− k ∧E →− 1+i → →− z z
SA

B(M, t) = =⇒ B = ± (−
ez ∧ E o ) exp(± ) exp i(ωt ± )
ω
LI

ωδ δ δ
ILA
LFE

11.1.4 Interprétation physique


L-
LA


− →
− →

EL

Dans les expressions de E ; j et B le signe (+) correspond à une onde qui se propage
M

dans le sens des z croissants alors que le signe (-) correspond à une onde qui se propage
NI
BE

dans le sens des z décroissants.


GE

Donc dans les deux cas, l’onde se propage en s’atténuant.


CP

Traçons l’amplitude de l’onde E(z)

16 février 2015 -185- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.1. CONDUCTEUR PARFAIT

E(z)

Eo

z
δp

L’onde électromagnétique se propage dans le conducteur ohmique en s’attenuant. Dès


quelque z dépasse quelques δ p , l’amplitude du champ électrique devient négligeable de-


vant | E o | à la surface, La grandeur δ p , homogène à une longueur, caractérise la profon-
deur de pénétration de l’onde dans le conducteur. Elle est appelée épaisseur de peau.
ω
L’épaisseur de peau diminue avec la fréquence f = .

Ordres de grandeur de δ pour un bon métal tel le cuivre et pour quelques fré-
quences :
⋆ Si f = 1GHz, λ = 30 cm : δ ≃ 6,5 µm.
⋆ Si f = 1MHz, λ = 300 m : δ ≃ 0,21 mm.
⋆ Si f = 50Hz, λ = 6000 km : δ ≃ 9,3 mm.

Par conséquent, δ est faible dans le domaine des ondes métriques et centimétriques :
L’onde électromagnétique reste donc localisée sur une épaisseur très faible de la surface
du métal.

11.1.5 Modèle du Conducteur parfait


ID
I SA

Un matériau est d’autant meilleur conducteur que sa conductivité est grande. On


AL

définit le conducteur parfait comme étant un conducteur pour lequel la conductivité


FIL

est «très grande» ; formellement, pour un conducteur parfait σ → ∞, Ainsi, d’après les
-EL

résultats précédents, à l’intérieur du conducteur parfait.


L
LA
MEL
NI

Conducteur parfait
BE
GE

σ→∞
CP
ID-
SA

δp = 0
LI
ILA

ρ=0
LFE


− →−
L-

E (M, t) = 0
LA
EL


− →−
M

j (M, t) = 0
NI
BE


− →−
GE

B(M, t) = 0
CP

16 février 2015 -186- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.2. RÉFLEXION D’UNE OEPPM EN INCIDENCE NORMALE

Remarque- 54 :

1 Autrement dit : Un conducteur parfait est un conducteur tel que

σ→∞

• Et comme la densité de puissance est finie alors

dP → −→ − →
− →− → −
= j . E = σ E 2 =⇒ E = 0

• M.G donne
→−
div E = ρ/εo =⇒ ρ = 0
• M.F donne


−−→ →
− ∂B → − →
− →

rot E = − = 0 =⇒ B(M, t) = B(M)
∂t


C’est à dire que le champ B est stationnaire qui ne peut pas décrire une onde électro-
magnétique donc on prend

− →
→ −
B = 0 (en régime variable)

• M.A donne aussi que



− → −
j = 0 (en régime variable)

dP → −→ − →
− →−
2 La densité volumique de puissance électromagnétique : = j .E = σE 2 = 0

ID

Il n’y a aucune perte par effet JOULE dans un conducteur parfait


I SA
AL
FIL

11.2 Réflexion d’une OEPPM en incidence normale


-EL
L
LA

11.2.1 Position du problème


EL
M
NI

Considérons une onde électromagnétique plane progressive monochromatique se


BE

propageant dans le vide et arrivant, sous incidence normale, sur la surface plane d’un
GE

conducteur parfait :
CP

x
ID-
SA

Vide Conducteur parfait


LI
ILA



LF

ki z
E
L-
LA

y
MEL
NI
BE
GE

− →
→ −
CP

E i = E oi exp i(ωt − ki z)

16 février 2015 -187- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.2. RÉFLEXION D’UNE OEPPM EN INCIDENCE NORMALE

Avec :

− ω− ω 2π
• ki = → ez =⇒ ki = = .
c c λ
• Puisque l’onde est plane alors






 E ox exp iϕ x




−o
→ 
 o
Ei 
 E y exp iϕy










 0

Le champ magnétique s’obtient alors à partir de la relation



− →


− ki →− ez →−
B i (M, t) = ∧ E i (M, t) = ∧ E i (M, t)
ω c
Qui peut s’écrire sous la forme

− → −
B i = B oi exp i(ωt − ki z)





−o ki →−
Bi = ∧ E oi
ω

11.2.2 Relations de passage




Lors de la traversée d’une distribution surfacique de charges et de courants (ρ s , j s ),le
ID

champ électromagnétique subit une discontinuité donnée par :


I SA
AL
FIL


− →
− 1 −
E 2 (M, t) − E 1 (M, t) = ρ s→
-EL

n 1→2
εo
L
LA


− →− →

B 2 (M, t) − B 1 (M, t) = µo j s (M, t) ∧ →
−n
EL

1→2
M
NI
BE



Puisque le milieu (1) est le vide et le milieu (2) est le conducteur parfait alors : E 2 (M, t) =
GE


− →−
CP

B 2 (M, t) = 0
ID-


− →

Le champs électromagnétique total ( E 1 , B 1 ) au voisinage de la surface extérieure du
SA

conducteur métallique parfait doit donc vérifier :


LI
ILA
LF


− 1 −
E

E 1 (M, t) = − ρ s→ n 1→2
L-

εo
LA
EL


− →

B 1 (M, t) = −µo j s (M, t) ∧ →
−n
M

1→2
NI
BE
GE

Ainsi au voisinage immédiat de la surface d’un conducteur parfait le champ électrique


CP

doit être orthogonal à la surface et le champ magnétique doit être parallèle à la surface

16 février 2015 -188- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.2. RÉFLEXION D’UNE OEPPM EN INCIDENCE NORMALE

du conducteur. Le champ électromagnétique incident ne vérifiant pas ces deux condi-



− →

tions, on admet l’existence d’une onde électromagnétique réfléchie ( E r , B r ) telle que l’on
ait au voisinage immédiat de la surface du conducteur


− →− 1 −
E i (M, t) + E r (M, t) = − ρ s→
n 1→2
εo

− →− →

B (M, t) + B (M, t) = −µ j (M, t) ∧ →
i r
−n
o s 1→2

11.2.3 Caractérisation de l’onde réfléchie


Le système physique constitué du conducteur et du champ électromagnétique inci-
dent étant invariant par translations selon Ox et Oy, le champ électromagnétique de
l’onde réfléchie ne doit dépendre ni de x ni de y.
Cherchons alors à décrire l’onde électromagnétique réfléchie par une O.E.M.P.P.M. dont
le champ électrique s’écrit :


− →−
E r = E or exp i(ω′ t + kr z)

Le champ électrique de l’onde réfléchie, comme celui de l’onde incidente et de l’onde


résultante, doit vérifier l’équation de propagation des O.E.M dans le vide, puisque le


champ E vérifie le théorème de superposition, ainsi les équations de MAXWELL sont
linéaires

− →

∂2 E r 1 ∂2 E r →− ω′
ID

− = 0 =⇒ kr =
∂z2 c2 ∂t2 c
I SA
AL

D’autre part et de la même façon le champ électrique de l’onde réfléchie doit vérifier
FIL

l’équation de MAXWELL -GAUSS (et le vide non chargé)


-EL
L


−→− →− −
LA

∇. E r = 0 =⇒ E or .→
ez = 0
EL
M
NI



C’est à dire que E r est transversal.
BE
GE

La relation de passage s’écrit alors en z = 0


CP
ID-


−o →− ρ s (x, y, t)→

SA

E i exp iωt + E or exp iω′ t = − ez


εo
LI
ILA

Projections suivant →

LF

ez donne
E
L-

ρ s (x, y, t) = 0
LA
EL

C’est à dire pas de charges induites par l’O.E.M.(valable uniquement en incidence nor-
M


− →

male) Comme E oi et E or n’ayant pas de composantes selon →

NI

ez ce qui donne
BE
GE


−o →− →−
E i exp iωt + E or exp iω′t = 0
CP

16 février 2015 -189- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.2. RÉFLEXION D’UNE OEPPM EN INCIDENCE NORMALE

Ceci n’est possible que si


−o →

E i = − E or et ω = ω′ =⇒ k′ = k

Il en résulte que l’expression du champ électrique de l’onde réfléchie


− →

E r = − E oi exp i(ωt + kz)

Le champ magnétique de l’onde réfléchie s’en déduit alors à l’aide de la relation




− kr →− −→

ez →− →− →−
Br = ∧ Er = ∧ E r =⇒ B r = B oi exp i(ωt + kz)
ω c



Ei


− →

ki kr z


− →
− →

Bi Br Er
ID
I SA

11.2.4 Courant induit


AL
FIL

On rappelle qu’en incidence normale la densité surfacique de charge ρ s (x, y, t) est


-EL

nulle.
→− →−
L

Déterminons l’expression du courant surfacique j s (M, t) = j s (x, y, t).


LA


− →
− →

EL

Pour cela utilisons la relation de passage : B 2 − B 1 = µo j s ∧ →


−n
M

1→2

− →
− →

Avec B 2 = 0 et →
−n →−
NI

1→2 = ez alors puisque j s ∈ (Oxy) alors


BE
GE


− →
CP

j s .−
ez = 0
ID-
SA
LI

Donc
ILA


− − →
− 1 →− −
− B ∧→
ez = µo ( j s ∧ →

ez ) ∧ →

ez =⇒ j s = ( B ∧ →
LF

ez )
µo
E
L-
LA


− →
− →
− →
− →

Comme B(x, y, 0, t) = B i (x, y, 0, t) + B r (x, y, 0, t) =⇒ B(0, 0, 0, t) = 2 B oi exp iωt
EL
M

Ce qui donne
NI
BE


− 2 →− →

j s = ( B oi ∧ →

ez ) exp iωt = 2εo c E oi exp iωt
GE

µo
CP

16 février 2015 -190- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.3. SUPERPOSITION DE L’ONDE INCIDENTE ET RÉFLÉCHIE :ONDE STATIONNAIRE

11.3 Superposition de l’onde incidente et réfléchie :Onde


stationnaire

11.3.1 Généralités sur les ondes planes stationnaires


Définition :Une onde plane s(u,t) est dite stationnaire si elle peut être écrite
en notation réelle sous la forme d’un produit de deux fonctions à variables sé-
parées
s(u, t) = f (u)g(t)
u étant une coordonnée cartésienne du point M et t le temps.
s(u, t) vérifie l’équation de d’ALEMBERT ce qui donne après avoir divisée par f (u)g(t) :
c2 d 2 f (u) 1 d 2g(t)
= (EQ)
f (u) du2 g(t) dt2
Le membre de gauche de l’équation (EQ) ne dépend que de la variable spatiale u alors
que celui de droite ne dépend que de la variable temporelle t .
L’égalité exprimée par cette équation n’est alors possible que si les deux membres sont
tous égaux à une constante K . et donc l’équation (EQ) se sépare en deux équations
différentielles
d 2 f (u) K
− 2 f (u) = 0 (11.1)
du2 c
2
d g(t)
− kg(t) = 0 (11.2)
dt2
1
◮ Pour K = > 0 la solution de l’équation (11.2) est de la forme
τ2
t t
ID

g(t) = A exp( ) + B exp(− )


τ τ
I SA

Cette forme de solution n’est pas retenue en général pour décrire un phénomène de
AL
FIL

propagation. En effet le premier terme est du type «explosif» alors que le second terme
-EL

décrit un régime transitoire.


L

◮ Pour K = 0, la solution de l’équation (11.1) est de la forme


LA
EL

g(t) = At + B
M
NI

Cette forme de solution ne convient pas non plus pour décrire un phénomène de propa-
BE

gation car elle est «explosive».


GE
CP

◮ Pour K = −ω2 < 0, l’équation (11.2) admet pour solution générale


ID-
SA

g(t) = A cos(ωt + ϕ)
LI
ILA

tandis que l’équation (11.1) admet pour solution générale


LF

f (u) = B cos(ku + ψ)
E
L-
LA

avec
ω
EL

k=
M

c
NI

La solution en onde plane stationnaire de l’équation de d’ALEMBERT s’écrit alors


BE
GE

s(u, t) = S m cos(ku + ψ) cos(ωt + ϕ)


CP

16 février 2015 -191- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.3. SUPERPOSITION DE L’ONDE INCIDENTE ET RÉFLÉCHIE :ONDE STATIONNAIRE

Representation graphique
4
s(u, t)
3 λ
Sm
2

0 N N N N N u
-1

-2

-3
−S m
V V V V
-4
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Onde stationnaire (N : nœud ; V : ventre )

λ
La distance séparant deux nœuds ou deux ventres consécutifs est
2

11.3.2 Champs résultants


◮ les champs incidents sont :

− → −
E i = E oi exp i(ωt − kz)
− →
→ −
− →
→ − − o ez ∧ E oi

B i = B oi exp i(ωt − kz) avec Bi =
c
◮ les champs réfléchis sont :
ID
I SA


− →− →
−o →

E r = E or exp i(ωt + kz) avec E r = − E oi
AL
FIL


− →− →
−o → −
B r = B or exp i(ωt + kz) avec B r = B oi
-EL
L

◮ Les champs résultants :


LA

→− → − → − →− → −
EL

• E = E i + E r =⇒ E = E oi exp(iωt)[exp(−ikz)] − exp(+ikz) ce qui donne


M
NI
BE


− →

E i = 2 E oi sin(kz) exp i(ωt − π/2)
GE
CP
ID-

→− → − → − →− → −
• B = B i + B r =⇒ B = B oi exp(iωt)[exp(−ikz)] + exp(+ikz) ce qui donne
SA
LI
ILA


− →

B i = 2 B oi cos(kz) exp i(ωt)
LFE
L-

Conclusion:
LA

L’onde électromagnétique résultante est donc une onde résultante


EL
M
NI

Remarque- 55 :
BE


− →

Les champs électromagnétiques E et B sont en quadrature de phase donc les nœuds de
GE


− →−
CP

E sont des ventres pour B et vice versa.

16 février 2015 -192- elfilalisaid@yahoo.fr


2TSI/MP(Béni Mellal) 11.3. SUPERPOSITION DE L’ONDE INCIDENTE ET RÉFLÉCHIE :ONDE STATIONNAIRE

11.3.3 Aspect énergétique


11.3.3.1 Densité volumique d’énergie électromagnétique

• On rappelle que
→−
1 → −2 1 B 2 (M, t)
w(M, t) = εo E (M, t) +
2 2 µo

− →−

− E (M, t) ∧ B(M, t)
Π(M, t) =
µo
• Lorsque les champs sont harmoniques

− →−
→− 1 E (M, t) ∧ B ∗ (M, t)
< Π >= ℜ < >
2 µo
• La densité volumique d’énergie électromagnétique moyenne

− →−
1 1 1 →
− →−∗ 1 B(M, t). B ∗ (M, t) 
< w >= ℜ(w) = ℜ εo E (M, t). E (M, t) +
2 2 2 2 µo

Ce qui donne

1 → − 1→ − →− 1→ −
< w >= (εo | E |2 + | B|2 ) = εo | E oi |2 sin2 kz + | B oi |2 cos2 kz
4 µo µo

Il en résulte que
→−
< w >= εo | E oi |2
ID
I SA

11.3.3.2 Vecteur de POYNTING


AL

→− →−
FIL

→− 1 →− 1 E (M, t) ∧ B ∗ (M, t)
On a : < Π >= ℜ( Π) = ℜ( ) ce qui donne :
-EL

2 2 µo
L
LA


− →−
E (M, t) ∧ B ∗ (M, t) 4 →− →−
EL

= ( E oi ∧ B o∗ i )(−i) sin kz cos kz


M

µo µo
NI

→− →
− →
− →

E (M, t) ∧ B ∗ (M, t) ez ∧ E o∗
BE

2i→−o i
=⇒ = − Ei ∧ ( ) sin 2kz
GE

µo µo c
→− →

CP

E (M, t) ∧ B ∗ (M, t) 2i → −
| E oi |2 sin 2kz→

ID-

=⇒ =− ez
SA

µo µo c
LI

Donc
ILA

→− →−
LF

< Π >= 0
E
L-

Ainsi en moyenne, il n’y a pas de propagation de l’énergie électromagnétique.


LA

Ceci est en accord avec le fait que l’onde résultat de la superposition des ondes incidente
MEL

et réfléchie est une onde stationnaire.


NI

Conclusion:
BE

Puisque on a négligé les pertes par effets JOULE (conducteur parfait) donc toute
GE
CP

l’énergie incidente est totalement réfléchie: c’est un état stationnaire

16 février 2015 -193- elfilalisaid@yahoo.fr

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